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BREVE HISTOIRE DU CINEMA

L'invention du cinéma

Le cinéma est né de la rencontre d'innovations dans le domaine du support photographique et dans


celui de la synthèse du mouvement utilisant la persistance rétinienne. Ces recherches sont
effectuées dans un but purement scientifique : s'il était question de recomposition du mouvement, il
n'était pas encore question de projection. Ainsi, en 1876, Eadweard James Muybridge met au point
une expérience : il dispose 12 puis 24 appareils photo le long d’un hippodrome, déclenchés par le
passage du cheval. Il obtint ainsi une décomposition du mouvement en plusieurs photographies et
conçoit le zoopraxiscope, lui permettant de recomposer le mouvement. Puis, en 1891, Edison crée le
kinétographe, première caméra de prise de vue. Les films tournés n'étaient pas projetés mais
regardés à travers une visionneuse baptisé Kinétoscope. La date de l'invention d'Edison ne peut pas
être considérée comme date de naissance du cinéma car le Kinétoscope ne permet pas de projeter le
film . Edison ne s'intéresse d'ailleurs pas à la projection, jugeant que cela tuerait rapidement l'intérêt
du public pour l'invention.

La naissance du cinéma

Les frères Lumière, bien qu'ils n'aient pas directement créé le Cinématographe (invention de Léon
Bouly en 1892), en déposent le brevet le 13 février 1895. Ils tournent quelques films en 1894 et en
effectuent des projections privées en 1895. Cette même année, ils décident d'organiser une
projection publique payante, le 28 décembre 1895, au salon Indien du Grand Café, à Paris.
C'est donc cette date qui est communément retenue en France comme étant la naissance du cinéma
(projection payante publique d'images animées). Au programme de cette projection : l'Arroseur
arrosé, le Repas de bébé, la Sortie de l'usine Lumière à Lyon.
A la différence d'autres appareils de projection, le cinématographe Lumière, à la fois caméra, tireuse
et visionneuse, supplantera les autres procédés de reproduction du mouvement utilisés jusqu'alors,
comme le Kinétoscope d'Edison.
Les frères Lumière envoyèrent des opérateurs de par le monde afin de ramener des films courts, les
premiers documentaires, en quelque sorte, mais aussi les débuts d'un certain cinéma amateur. Un
opérateur, filmant sur un bateau, inventa le premier travelling.
Exploité de front en salles et dans des fêtes foraines, le cinéma devient vite un art populaire. Charles
Pathé envoie des cameramen à travers le monde pour en ramener des scènes typiques sous forme
de documentaires. Les premiers films traitent d'amour, d'épopées (premiers westerns), de
burlesque. Précurseur en matière d'effets spéciaux, Georges Méliès réalise le Voyage dans la Lune
avec des effets en trompe-l'œil. Il expérimente toutes sortes de techniques empruntées au monde
des illusionnistes.
Si les frères Lumière furent déterminants dans l'invention de la machine qui rend possible l'éclosion
du cinéma, c'est Méliés qui le premier, fait du cinéma, c'est-à-dire invente et crée autre chose
qu'une simple vue d'une entrée en gare ou de personnes en mouvement.

Le cinéma muet

A sa naissance, le cinéma est muet, la barrière de la langue n'existe pas puisque l'image est
universelle. Le cinéma va pourtant connaître dans cette période des évolutions majeures.
Ainsi, l'un des premiers à envisager le cinéma non plus comme un témoignage mais comme un art
est Georges Méliès. Il utilise les trucs et astuces en usage dans le monde des illusionnistes et les
adapte pour le cinéma. Si les Frères Lumière ont inventé le cinématographe, Méliès a mis au monde
l'art cinématographique. Il signe ainsi en 1902 le premier film de Science-fiction, le Voyage dans la
Lune. Méliès réalise plus de 500 courts métrages, souvent peints à la main, entre 1896 et 1913. Outre
Méliès, les autres grands noms du cinéma muet sont le burlesque Max Linder qui sera plus tard la
source d'inspiration de Charles Chaplin, et Louis Feuillade réalisateur des premiers sérials de la
Gaumont : Fantômas et les Vampires avec Musidora.
On conserve aujourd'hui peu de films de cette période héroïque qui fut pourtant prolifique. La
pellicule était souvent grattée et réutilisée, parfois plusieurs fois, effaçant à jamais nombre d'œuvres.
Méliès, lui-même, agissait ainsi.

http://www.musee-virtuel.com/histoire-cinema.htm

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