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Mouélé/L1/SIC-groupe 2/2024
SIC
Cours
HISTOIRE DU CINÉMA
1ère partie
(Introduction chap 8)
Intervenant :
Dr M. MOUÉLÉ
Niveau : L1
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PLAN DU COURS
1. Introduction
3. L'invention du cinématographe
8. La 3D dans le cinéma
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1. INTRODUCTION
Dans l’univers de la communication, le cinéma est considéré comme le MEDIA des
médias. A juste titre, puisqu’il prend naissance au carrefour du théâtre, de l’illusionnisme, du
music-hall et de la photographie. A sa naissance, ce fut d’abord une technique nouvelle qui finit
par devenir un art nouveau. La technique tient en une formule : enregistrer le réel sous forme
d'images photographiques et les projeter à l'écran à une certaine vitesse afin de susciter
chez le spectateur l'illusion du mouvement.
Le terme « cinéma » qui servit à désigner cette invention est la forme raccourcie du mot
cinématographie, c’est à-dire toute l’activité déployée autour du CINEMATOGRAPHE,
appareil de tournage et de projection de film créé au 19è siècle par les frères Lumière.
Dans l’usage qui en est fait aujourd’hui, « cinéma » est une appellation qui s’applique à
la fois à un art, à une industrie et à un ensemble de pratiques de consommation (les créations
cinématographiques - ou films - sont généralement destinées à un public rassemblé en
l'occurrence dans un lieu d'exploitation déterminé, lui-même souvent dénommé « cinéma » par
métonymie).
Le cinéma, à ses débuts, connut très vite un immense succès auprès du public qui finit par
le considérer poétiquement comme une « usine à rêves ». En effet, depuis ses origines en noir
et blanc jusqu’aux actuels développements en 3D, il n’a de cesse de fabriquer du rêve, du
suspense, du glamour, de l’aventure…
En quittant son berceau européen, le cinéma gagne l'Afrique par le truchement de la
colonisation mais ce n'est que beaucoup plus tard, au moment des indépendances, que la
création cinématographique africaine proprement dite va se développer. Depuis lors, au
Gabon comme dans d'autres pays du continent, les tam-tams du 7è art ne se sont plus jamais
tus.
Dans l'univers audio-visuel toujours en mouvement auquel il appartient, le 7è art est
indétrônable. La fascination qu'il exerce sur le grand public ne se dément pas malgré le passage
du temps. Il représente aujourd'hui un puissant outil de communication et de
divertissement des masses en même temps qu'une industrie mondialisée prospère.
La longue marche du cinéma à travers le temps est marquée par des progrès et des
ruptures. L’histoire qui suit permet de connaître ses évolutions qui ne sont pas uniquement
techniques, mais aussi narratifs, artistiques et économiques.
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Pré-cinéma : ombres chinoises (9è s.), camera oscura (16è s.), lanterne magique (17è s.),
panoramas, dioramas, jouets optiques (19è s.)
1816 : Invention de la photographie par Nicéphore Niépce.
1888 : Invention du celluloïd
1891 : Thomas Edison et les premiers pas du cinéma
1895 : Création du cinématographe des frères Lumière
1902 : Le Voyage sur la Lune de George Méliès, 14 minutes de narration.
1905 : Apparition des nickelodeons à Pittsburgh, premières “salles de cinéma”.
1914 : Montée en puissance de Hollywood.
1927 : The Jazz Singer: le premier film sonore.
1932 : Le premier film en couleur avec le Technicolor, Des arbres et des fleurs”
1950 : La TV devient un objet populaire.
1955 : Afrique sur Seine : premier film africain (hors d'Afrique).
1962 : Borom Sarret : premier film africain.
1962 : La cage : premier film gabonais.
1969 : Création du « Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou » qui deviendra plus
tard le FESPACO.
1975 : Création du CENACI.
1990 : Essor de Nollywood.
2010 : le Cenaci devient l'IGIS.
2012 : Cinquantenaire du cinéma gabonais.
2016 : Mort de Philippe Mory, le père du cinéma gabonais.
2019 : Cinquantenaire du FESPACO.
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3. L'INVENTION DU CINÉMATOGRAPHE
Plusieurs auteurs affirment que le cinéma n’est pas l’invention d’une personne en
particulier mais plutôt l’œuvre de plusieurs inventeurs à travers les époques (L. Korb & L.
Lefèvre, 1995 ; Fr. Vanoye et alii, 2013).
On observe néanmoins que c'est d'abord l'Américain Thomas Edison qui, entre 1887 et
1890, met au point le Kinétographe, première caméra argentique à enregistrer les premiers
films cinématographiques. En 1893, le même inventeur sort le kinétoscope, appareil permettant
à un seul spectateur de visionner le film à travers un œilleton. Tels sont les balbutiements de
l’industrie cinématographique.
Pour leur part, c'est en 1895 que deux inventeurs français, Louis et Auguste Lumière, vont
élaborer un appareil appelé le "kinétoscope" Lumière (ou le "kinétographe" Lumière). Dans
leur projet d'invention, ils avaient l'appui de leur père, Antoine Lumière, qui avait assisté en
1894 à une présentation du kinétoscope d'Edison à Paris. L'appareil des frères Lumière - qui est
à la fois enregistreur d'images et projecteur est une modification du dispositif d'Edison
aboutissant à faire projeter les images sur un écran. Pour bien particulariser leur invention, les
frères Lumière lui attribuent le nom de Cinématographe, contre l'avis de leur père qui suggérait
l'appellation domitor. Le brevet de l'invention fut déposé le 13 février à Lyon par Auguste et
Louis Lumière. Il reste tout de même à noter que le nom de l'appareil remonte à 1892 et fut
forgé par Léon Bouly, un inventeur concurrent.
Le mérite qu'on reconnaît aux frères Lumière (Louis et Auguste) n'est donc pas celui
d'avoir été à l'origine du 7è Art, mais celui d'avoir inventé un appareil qui a rendu possible
le cinéma-spectacle.
La Sortie des ouvriers des usines Lumière a été le tout premier film tourné avec le
cinématographe. « La première représentation publique a lieu, le 22 mars 1895, devant la
Société d'Encouragement à l'industrie nationale sous la présidence de l'astronome Mascart,
président de l'Académie des Sciences. A partir du 28 décembre de la même année, dans le sous-
sol du Grand Café, à Paris, le cinématographe de Lumière devient véritablement un spectacle
public. » (G.Betton, 1987).
Avec les frères Lumière, le cinéma servait à faire des films dits « représentatifs », c’est
à-dire qu’on filmait pour reproduire la réalité. De ce fait, aux premiers jours de son existence,
le statut du cinéma en tant qu'« art noble » au même titre que la littérature, la musique ou la
peinture n'était pas assuré ; les frères Lumière eux-mêmes laissaient entendre qu'il s'agissait
d'une « invention sans avenir ». Face au théâtre ou au roman, il a fallu qu'il fasse la preuve de
sa vocation à « raconter des histoires "digne d'intérêt". » (Aumont et alii, 1983).
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Entre 1896 et 1920, les représentations cinématographiques ne reposaient que sur la bande
image privée de son.. D’où la désignation de "cinéma muet" appliquée à cette période pour
mieux la distinguer. De plus, les premiers films étaient tournés sans scénario et sans mise
en scène. Toutefois, La scénarisation des films et le découpage se sont imposés en 1903 à
travers Le vol du grand rapide, un western réalisé par l’Américain Edwin S. Porter.
Au temps du muet, une certaine ambiance sonore, pendant la projection des films, était
assurée par des pianistes, des violonistes ou des petits orchestres qui jouaient au bas de l'écran.
« Diverses explications ont été données sur cette présence obligée d'un accompagnement
musical : couvrir le ronflement de la projection, conjurer le caractère stressant et fantomatique
des images muettes, souligner les intentions expressives et narratives, ou simplement donner à
la projection cinématographique l'allure des spectacles auxquels le public était habitué. » (M.
Chion, 1990).
En dehors des salles de projection, la présence des musiciens se remarquait également sur
les plateaux de tournage : ils y étaient conviés pour aider les acteurs à bien jouer devant la
caméra !...
En l'absence du son, le réalisateur devait donc « raconter » des histoires avec le moins de
dialogue possible. Les films narratifs d'alors sont souvent entrecoupés de « cartons » appelés
aussi « intertitres », c'est-à-dire des textes typographiés insérés dans le film qui retranscrivent
les dialogues des personnages.
Dans ses jeunes années, la grande affaire du cinéma narratif est le film comique ou
burlesque. Il apparaît en 1908 et est élaboré par les acteurs André Deed et Max Linder. Ce
genre burlesque représente 70% de la production avant la première guerre mondiale.
Étant donné que ce type de cinéma « demandait des gens qui savent bouger, danser, faire les
clowns, courir, dégringoler, etc. » (Michel Chion,1990), on dût recruter les interprètes dans les
cabarets, les cirques, les foires ou les music-halls. Cette période a vu la montée en puissance de
Mack Sennett, Charlie Chaplin, Buster Keaton, entre autres.
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Afin de marquer une réelle différence avec le théâtre filmé et, donc, de conférer au cinéma
ses lettres de noblesse, des théoriciens venus d'horizons divers vont, à l'orée du 20e siècle, doter
cet art nouveau d'un langage qui le caractérise en propre. Ce langage cinématographique
évolutif est une codification de concepts et de principes narratifs permettant à chaque
réalisateur d'exprimer adéquatement ses idées à l'écran.
Ainsi, en 1902, lorsque Georges Méliès crée son film à succès Le Voyage sur la Lune, les
procédés narratifs tels que le truquage, le montage, l’histoire et les acteurs font déjà leur
apparition. D. W. Griffith, le réalisateur de Naissance d'une nation (1915) et Intolérance (1916),
institutionnalise les raccords, la variation des points de vue, le champ-contrechamp, l'insertion
des gros plans dans les scènes éloignées, les travellings, le montage alterné ou parallèle, etc..
C'est le modèle qui a inspiré par la suite, le cinéma hollywoodien.
D'autres contributions remarquables dans l'élaboration de ce langage ont été faites entre
1908 et 1917 par des critiques ou des cinéastes tels que :
-Ricciotto Canudo (qui forgea le terme 7ème Art en 1911 pour caractériser le cinéma) ;
-Abel Gance (auteur d'un manifeste intitulé La musique de la lumière) ;
-Louis Delluc et les formalistes russes.
En 1919 est créée à Moscou, la VGIK, la toute première école de cinéma au monde.
Elle est animée par cinq cinéastes-théoriciens : Lev Koulechov, Alexander Dovjenko, Vsevolod
Poudovkine, Sergueï Eisenstein, Dziga Vertov. Avec l'école russe, le montage devient la clé du
langage cinématographique, puisqu'il permet d'exprimer les idées les plus abstraites.
La première a débuté en 1916, mais a pris de l’ampleur en 1921 et s’est poursuivie jusqu’à
la fin des années 1920. Les Impressionnistes avec pour chef de file Louis Delluc prônaient un
cinéma intellectuel, bâti sur de bons scénarios littéraires ou historiques et débarrassé de
l'influence du théâtre.
Le second mouvement issu du théâtre devient prend son envol à partir de 1919, date de
réalisation du Cabinet du Docteur Caligari, film-manifeste de Robert Wiene. L'autre film phare
du cinéma expressionniste est Nosferatu (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau.
L’Expressionnisme allemand met en avant le mal-être germain avec pour thèmes de
prédilection la folie, la mort, l'oppression ou le dédoublement ; les films sont tournés dans des
décors irréalistes, les éclairages accentuent les contrastes et les personnages toujours
inquiétants. Ce courant influencera fortement par la suite d'autres grands réalisateurs du cinéma
mondial à l'instar de Bergman, Carné, Eisenstein, Lang, etc.
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A ses débuts, le cinéma fut simplement une attraction foraine. Il était « consommé
par des urbains, peu fortunés, peu cultivés que le hasard réunissait un jour de promenade ou de
foire. » (J.-P. Jeancolas, 2012). Les films qui circulaient alors étaient toujours courts,
mesurant en moyenne 100 m de pellicule, soit 5 mn de diffusion. Afin de réconcilier le public
cultivé avec le cinéma, l'homme d'affaires, Paul Lafitte, assisté des acteurs de la Comédie
Française et d'académiciens vont créer la Société du Film d'Art. D'après J.-P. Jeancolas (2012)
: « le Film d'Art eût le mérite d'élargir (par le haut) le public du cinéma, et de donner au
cinématographe la respectabilité, premier stade de sa reconnaissance comme un art ».
La concurrence survient avec Léon Gaumont qui fonde à son tour la Société des
Etablissements Gaumont et ouvre de nombreuses succursales en France et à l'étranger. La
période allant de 1908 à 1913 marque l'apogée du cinéma muet français.
Dans les premières années du 20è siècle, le développement du cinéma dans le monde
entier est fulgurant. Un peu partout, les salles dédiées à la diffusion du 7 e Art se construisent.
Le nombre des salles sur le territoire américain atteindra dix mille en 1909 contre trois mille
pour le reste du monde !
Le cinéma fait son apparition à Hollywood peu avant le début de la Première Guerre
mondiale (1914-1918). A l'origine, Hollywood n'est qu'une ferme de Californie située à une
vingtaine de kilomètres de Los Angeles. Offrant des conditions de tournage avantageuses, le
lieu attire vers 1910 de nombreux producteurs qui vont le transformer en Mecque du cinéma
mondial. Le premier studio qui s'y implante en 1911 est la Nestor Film Company. Bientôt
naissent aussi les fameux studios Paramount (fondés en 1914 par Jesse Lasky et Adolf Zukor),
Universal (fondés en 1915 par Carl Laemmle), Fox Film Corporation (fondés en 1915 par
William Fox).
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De toutes ces firmes, la plus prestigieuse est la société Triangle fondée par D. W. Griffith,
Thomas Harper Ince et Mack Sennet : entre 1915 et 1917, elle produit 400 films et fait évoluer
le cinéma américain sur les plans de la recherche artistique, des effets dramatiques, des
genres… Dans cet élan, la norme du film devient le long métrage ; le genre western se
développe sous la houlette de Tom Mix, William Hart et Bronco Billy ; le mode de la
superproduction est expérimenté par Ince et Griffith ; le vedettariat des grands acteurs est
lancé autour de Mary Pickford, Douglas Fairbanks, Charlie Chaplin.
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Oscar Micheaux est un pur autodidacte qui fit toutes sortes de métiers (métayer,
cireur de chaussures, ouvrier mais aussi romancier dès 1913 en créant sa propre maison
d’éditions) ; il fut l’auteur d’un premier moyen métrage The homesteader d’après l’une de
ses propres nouvelles en 1919. Au total, il tourna 44 films et sa carrière s'acheva en 1948.
Il eût aussi des femmes qui comptèrent dans l'aventure des race movies. L'une
d'elles, notamment Maria P. Williams, fut la première Africaine-Americaine à produire un
film (Flames of Wrath, 1923).
5.2. La "Blaxploitation"
C'est dans les années 70 que le cinéma contestataire du peuple noir aux USA connut
un autre sommet avec le phénomène de la Blaxploitation. Il sagit « d'un courant culturel
et social propre au cinéma américain des années 1970 qui a revalorisé l'image des
Afro-Américains en les présentant dans des rôles dignes et de premier plan et non plus
seulement dans des rôles secondaires et de faire-valoir. » (source : Wikipédia)
Le véritable détonateur de cette vague qui va suivre est Gordon Parks qui
rencontre un immense succès à 59 ans en réalisant Shaft (1971) qui impose aussi Richard
Roundtree en privé black et cool dans un univers urbain de néons typique de la décennie
qui s’en vient. Le succès du film suffit à sauver la MGM de la faillite. Enfin, la musique
d’Isaac Hayes et la longue montée de son morceau titre reste également un des plus grand
succès de toutes les musiques de films. Shaft fixe quelques uns des codes de la vague dite
de la Blaxploitation qui va suivre et dès le second opus l’année suivante Les nouveaux
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exploits de Shaft (1972), plus orienté vers l’action et dont on a voulut capitaliser sur la
réputation et l’effet de nouveauté du premier.
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Dans la plupart des films de la Blaxploitation et la longue liste de ceux réalisés par
des Blancs (dont d’excellents cinéastes comme Larry Cohen, Jack Hill, Jack Starett…), les
personnages noirs sont synonymes de coolitude, d’humour, de groove, de sensualité, de
puissance sexuelle (voir par exemple The human tornado (1976) de Cliff Roquemore avec
Rudy Ray Moore), de résistance et de rébellion violente.
Par après, les cinéastes noirs prirent leurs distances avec la Blaxploitation puisque
récupérée par Hollywood.
Les années 80 sont marquées par le temps des individualités, qui elles sauront
parfois trouver le chemin des studios et d’une reconnaissance artistique véritable auprès du
public blanc comme d’Hollywood. Cette époque de transition est d’abord et avant tout celle
qui aura vu apparaître Spike Lee.
Il tourne en 1986, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête. Cette comédie qui fait le portrait
d'une fille noire libre est tournée en noir et blanc et mise en scène de façon éclatante. Le
film est un grand succès commercial et remporte le Prix de la Jeunesse à Cannes.
Il tourne ensuite le beau film sur le jazz Mo’Better blues (1990) en réponse au Bird de
Clint Eastwood.
Sa comédie bourgeoise Jungle fever (1991) apporte quelque amertume aux rares
relations interraciales de l’époque. Le film vaut à Samuel L. Jackson un prix
d’interprétation à Cannes.
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Plus récemment, on peut citer parmi les œuvres emblématiques de cette vitalité
reconquise du cinéma des Noirs, des films tels que Le Majordome et Precious de Lee
Daniels, Twelve Years a Slave de Steve McQueen, Moonlight de Barry Jenkins, les succès
planétaires de Get Out de Jordan Peele et de Black Panther de Ryan Coogler ou de
BlacKkKlansman de Spike Lee.
Ce fut vers la fin des années 80 que le star system hollywoodien daigna enfin donner
une grande visibilité aux comédiens noirs qui nous sont devenus familiers : Eddie Murphy,
Morgan Freeman, Denzel Washington, Whoopi Goldberg, Forest Whitaker, Will
Smith ou Halle Berry… Nombre de films signés par des cinéastes Blancs se sont mis aussi
à traiter de manière satisfaisante des thématiques liées au vécu des Noirs, soit : Lincoln de
Steven Spielberg, Django Unchained de Quentin Tarantino, Detroit de Kathryn Bigelow,
Loving de Jeff Nichols, Green Book de Peter Farrelly…
Le premier film parlant, The jazzman singer, est sorti en 1927. Le passage au
cinéma sonore n’est pas sans difficultés ; de nombreux grands noms du septième art voient
leur carrière décliner parce qu’ils n’ont pas su s’adapter.
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culturel (soft power) que cet art pouvait représenter pour diffuser leur art de vivre et leur
mode de pensée ;
3° le développement fantastique du cinéma italien à partir du courant néo-réaliste né avec
Ossessione de Luchino Visconti en 1942. D’autres réalisateurs, tels que Vittorio de Sica et
Roberto Rossellini, contribuent à l’essor du cinéma italien durant cette période ;
8. LA 3D DANS LE CINEMA
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Des films tournés en relief ont existé aux premières heures du cinéma. Toutefois,
le procédé a connu son véritable âge d’or à la fin du 20è siècle, boosté par l’avènement de
l’ère numérique. La 3D a ainsi été à l’honneur dans les films comme Titanic ou Avatar de
James Cameron ou encore dans les productions des sociétés comme Dreamsworks (S.
Spielberg), LucasFilms (G. Lucas) ou Disney.
De plus, les obstacles technologiques sont nombreux, ce qui explique les limites de cette
innovation. D’abord, il faut des lunettes pour visionner ce genre de films au cinéma, et le
prix de l’entrée est de plus élevé par rapport aux films traditionnels. Ensuite, il est presque
impossible de revoir ce film après sa sortie en salle car les télévisions 3D n’ont pas la côte
auprès du grand public
(à suivre)
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