Les progestatifs injectables

Les progestatifs injectables (par exemple Dépo-Provera, Noristérat) ne

contiennent pas d’œstrogène. Ses produits sont aussi parfois appelés les
contraceptifs injectables aux progestatifs-seuls. Pour les femmes qui
veulent se protéger contre la grossesse, une injection leur est administrée
tous les deux ou trois mois, suivant la spécialité.

Principaux mécanismes d’action

• Prévention de l’ovulation
• Epaississement de la glaire cervicale (rendant difficile la pénétration
des spermatozoïdes)

Caractéristiques des progestatifs injectables

• Méthode très efficace
• Méthode facile d’emploi
• Méthode réversible, s’accompagnant d’un certain délai avant le rétablissement de la
fertilité (la grossesse se produit en moyenne quatre mois plus tard qu’avec les autres
méthodes modernes)
• N’affectent pas les rapports sexuels, emploi discret
• Sans effet sur la qualité ou la quantité du lait maternel
• Effets bénéfiques non liés à la contraception (protection contre le cancer de
l’endomètre, le cancer de l’ovaire, les fibromes utérins, une grossesse ectopique et la
maladie inflammatoire pelvienne symptomatique ; réduction possible des crises chez
les femmes souffrant de drépanocytose ; prévention possible de crises chez les
épileptiques)
• Effets secondaires courants
• Pas de protection contre les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH

Effets secondaires possibles (ne sont en général pas des signes d’un problème de
santé)
• Règles irrégulières, saignotement (spotting) ou saignements abondants (plus courants
pendant les premiers mois d’emploi)
• Aménorrhée (courante, en particulier après la première année d’emploi)
• Prise de poids
• Maux de tête, nausée et tension mammaire (moins courants qu’avec les contraceptifs
oraux combinés)

Qui peut utiliser les progestatifs injectables

Les femmes de toute parité ou en âge de procréer qui :
• veulent utiliser cette méthode de contraception
• n’ont pas de contre-indications

Juin 2007 La contraception pour les femmes et les couples vivant avec le VIH Fiche d’information no 4
Qui doit s’abstenir d’utiliser les progestatifs injectables
(pour plus d’informations, consulter les critères de recevabilité de l’OMS)
Les femmes qui présentent les conditions suivantes (contre-indications) :
• qui allaitent et qui ont accouché il y a moins de six semaines
• qui ont des facteurs de risque multiples pour la maladie cardiovasculaire
• tension artérielle supérieure à 160/100 mmHg
• présence de thrombose veineuse profonde, maladie cardiaque ischémique, ou accident
cérébrovasculaire
• saignements vaginaux inexpliqués (avant évaluation)
• antécédents ou présence du cancer du sein
• diabète accompagné de complications vasculaires
• hépatite virale active, cirrhose grave ou tumeurs hépatiques

Utilisation des progestatifs injectables par les femmes vivant avec le VIH/SIDA
• Les femmes infectées au VIH/SIDA peuvent utiliser sans restriction les progestatifs
injectables.
• Les femmes atteintes du SIDA qui sont sous traitement antirétroviral (ARV) peuvent
en général utiliser les progestatifs injectables mais un suivi peut être nécessaire. Etant
donné que l’efficacité contraceptive des produits injectables peut être un peu atténuée
par les ARV, il est important de recommander aux femmes de venir à temps pour
l’administration de l’injection suivante (sans retard).
• Recommander aux femmes vivant avec le VIH qui choisissent d’utiliser les
progestatifs injectables d’avoir recours à la double méthode en envisageant l’emploi
du préservatif en plus des contraceptifs injectables.

Assurer un suivi et prodiguer un counseling dans les cas suivants

• Toute inquiétude ou question exprimée par la cliente
• Effets secondaires courants, en particulier les saignements irréguliers, les saignotements
(spotting) ou l’aménorrhée
• Importance de la régularité des injections

Dissiper les mythes concernant les progestatifs injectables

Les progestatifs injectables :
• ne causent pas de malformations congénitales
• ne rendent pas stérile

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