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Daphne.vignon@univ-nantes.fr
DON JUAN/ FAUST
Apparaissent a la même période, fin 16e début du 17e – entre la renaissance et le baroque
Faust – docteur, savant en quête d’un savoir absolu, il veut connaitre la vérité mais ne
trouve satisfaction ni dans les sciences dures ni dans la philosophie ni la théologie
Finit par être séduit par le diable qui lui promet d’accroitre ses capacités pour le rendre
supérieur des humains ordinaires -> pacte et expérimentation (des conditions humaines
péchés, tentations)
Tourmenté par un perpétuel déchirement intérieur – incertitude
En contact direct avec le monde divin – doute vs quête de vérité / tentative de réconciliation
avec dieu (salvation) vs pacte avec le diable
Personnage obscur
Né en Allemagne – prof d’astrologie et alchimie ; meurt en 1540 égorgé dans des
circonstances atroces ou tué à cause d’une explosion => avait pactisé avec le démon donc fin
du pacte donc mort
1593 : première mise en scène, présenté comme un personnage subversif et obscur
De Marlowe
Don Juan – homme de Séville – ne respecte aucune règle sociale, religieuse, aucune autorité
Aristocrate, essaie de séduire par la ruse une femme fiancée, qui est fille du gouverneur – le
tue -> don juan et son valet poursuivi par les autorités et le fiancé de la fameuse femme
Tempête -> échoués -> séduit une jeune paysanne fiancée
Même chose avec la paysanne fuit encore
Arrive au tombeau du gouverneur avec une statue – statue alive donc l’invite à diner
La statue l’invite à diner mais meurt foudroyé et est emmené en enfer
Tirso de Molina 1630, prêtre espagnol se serait inspirée d’un archétype pour créer DJ
Plusieurs légendes de DJ
DJ
Molière 1665/ Dorimond 1659/ de Villiers 1660 -> Le festin de Pierre ; Le fils criminel
(pêcheur un mauvais fils, pas de succès avec les femmes)
Liste de conquête à plus de 100 - (plus de 1000 pour Molière)
Dj a réussi à séduire ses conquêtes soit par la ruse, soit par la violence
Extrait Dorimond : ruse – stratégie de la galanterie, amour authentique
Extrait De Villiers : ruse again – rhétorique purement sentimentale
Insincérité, non-volonté de se marier
Don juan et Faust mettent en place un ‘je’, sujet qui est exclusif, totalisateur – va
s’incarner grâce à la mise en scène de Molière du perso de DJ
Attitude amoureuse – csqe de l’affirmation d’un ego qui est sans limites -> a bouleversé
l’économie du rapport à autrui ; thématique de l’ego totalitaire qui va mener Faust au savoir
et dj a ses passions
DJ plus circonspect, aucune démesure – se met à l’écart de toute croyance -> matérialiste,
trouve une explication rationnelle, naturelle à tout event
Ex acte 4 sc1 – vocabulaire du raisonnable et non du surnaturel – ne croit pas que c’est un
fantôme mais qqn de réel -> posture du positivisme scientifique typique des libertins érudits
du 17es « esprits forts »
Mme Daubert – présente dj comme un penseur libertin – pour eux, la croyance, y compris la
croyance religieuse, n’est autre qu’une soumission de l’esprit + « croire n’est pas un
renoncement à la raison mas une activité de l’esprit et un moment essentiel de la
connaissance »
Ex act3 sc1
Le valet est plus superstitieux que croyant – auto censure, va choquer les contemporains
Dj refuse la croyance et la foi parce qu’athée # Faust refuse la foi par orgueil -> volonté de
toute puissance => tous les 2 en enfer
Méphistophélès va prendre à sa charge la défense de l’homme « le monde a été créé pour
l’homme, alors c’est l’homme qui est le plus beau »
DJ ne respecte pas les règles des 3 unités : lieux multiples, plus de 24h, scènes écrites autour
des paysans (interludes comiques) + vraisemblance révélatrice des croyances de l’époque -
participe aux attaques contre Molière
Dispositif scénique + sobre avec Molière que Marlowe -> a bien intégré l’épuration scénique
classique
Didascalies – indications sur le jeu des acteurs seulement # Racine, aucune didascalie
Entoure l’intervention divine
DJ réécrit entretemps après sa censure en 1847
Roland Barthes – marxiste ; volonté d’épuration qui reste dans cette nouvelle mise en scène
Le caractère athée de DJ fait ses heures de gloire en pleine lutte des classes
Scène des Lumières -
DJ commedia Del Arte / Faust : spectacle de marionnette -> perdurance, vont demeurer dans
l’imaginaire populaire sans acquérir la dimension mythique
Recap
Baroque : inquiétude, métamorphose, tragicomédie. Multiplication des pdv. Croisement des
regards et des actions. Machinerie. Théâtre visuel.
Représentations homme/monde : Monde créé, homme corrélé à la divinité. Tentation de la
démesure (prendre la place de dieu ou le défier)
Femme/amour : néant, impossibilité religieuse de contracter le sacrement du
mariage/galanterie.
Lieu : Angleterre, Espagne
De Mozart – œuvre de pure circonstance crée à Prague. Œuvre de commande passée par les
notables suite au succès de Le mariage de figaro.
DJ arbore « une expression diabolique qui excite une légère terreur sans affaiblir la beauté
de ses traits ». II semble « exercer la magie de la fascination »
Contradiction – l’homme à partir du romantisme comme aspirant à l’infini -> conception de
l’univers qui évolue. Thématique de l’infini fondamentale à l’être humain (être de finitude)
L’épuisement est inévitable. Paradigme de l’épuisement du génie romantique qui se
présente dans le corpus romantique comme le poète créateur. L’homme n’a pas la
possibilité créative, car lui-même est créature. Toute la pensée du romantique =
transgression du statut vis-à-vis de dieu.
Dj // Faust -> aspiration à l’infini, impossible à conquérir, prendre la place de dieu
Quête d’idéal de DG – individu qui a soif de liberté, moins cynique que DJ. 1787 : vent
politique qui se lève en Europe. Liberté du libertin fondamental qui resurgit au-delà des
passions, contre la morale et la société.
En remettant en cause la religion et l’église, on remet en cause l’ordre politique qui va avec.
Tension vers une liberté individuelle retranscrite chez DG, qui ne cesse de s’affirmer dans les
cercles de libertins. Cette tension vers la liberté rentre en confrontation avec la religion.
Compliqué de comprendre pq l’homme peut faire le mal et se damner – est ce que dieu a
prémédité l’épreuve de se conduire vers le mal ? dieu impose-t-il le mal aux hommes, ou
avons-nous le choix de la damnation ?
Libre-arbitre – dit à qui revient cette responsabilité Sur terre – cela repose sur l’homme lui-
même et pas sur dieu. La seule liberté qui nous est donné est de faire le mal sans impliquer
dieu dans sa création.
Faust utilise son libre arbitre pour choisir librement sa damnation, de signer le pacte.
DJ va exercer une liberté (fausse) qui le met au-dessus des conventions sociales et
religieuses, au-dessus de la peur du châtiment – moins conscient que Faust.
Destin exemplaire et qui va devenir mythique.
Citation de Stendhal – DG de Mozart bcp plus près que la nature. Présente le libertin comme
le repoussoir de la vie chrétienne.
Orientalisme – Namona (handout) vision fantasmée de l’orient -> image opposée de celle
d’aujourd’hui, lieu qui est marqué par la volupté. Namuna va en orient pour jouir de ses
sens, et trésor (même physique). Ce personnage français exilé au moyen orient se convertit
à l’islam car n’aurait pas profité en étant chrétien.
Le destin de dj décrit par a.de Musset – quête d’un idéal – texte typiquement romantique ;
opposition entre le monde stupide, réalité hideuse… extériorité particulièrement agressive &
décevante et un homme caractérisé par la beauté la gloire et le génie.
Monde apparait comme un purgatoire car cherche l’introuvable = idéal métaphorisé par une
perle. Un être impossible qui n’existe pas = qui est ce ? le poème n’y répond pas.
Il est le produit de l’espoir du personnage lui-même, de DJ lui-même (dans sa quête
idéale, crée un été idéal)
Espoir inébranlable du héros tjs déçu.
Baudelaire, Don Juan aux enfers - archétype d’un stoïcisme qui correspond aux csqes ultimes
du romantisme.
Toutes ces réécritures dont DG de Mozart, Musset, Byron, Hoffman -> mettent la lumière
again sur le DJ de Molière
Marc Eigledinger –
Théophile Gauthier – caractère de DJ interprété de « façon plus large, plus humaine, plus
poétique » « Faust de l’amour, symbolise la soif de l’infini dans la volupté »
DJ proche de Faust dans ce mvmt romantique -> Goethe n’est pas le seul à avoir écrit une
œuvre sur Faust -> œuvre inachevée en 1749 de Lessing.
+ 1791 une autre œuvre de Klinger
1773 rédaction de Faust de Goethe et termine en 1806 – l’œuvre d’une vie
Succès en tant qu’œuvre imprimée et non théâtrale.
Conception d’une aspiration politique qui va être opposé à la monarchie absolue - aspiration
nationale
Nobert Elias –
Klinger – la vie de Faust, ses exploits et comment il fut précipité en enfer.
Monarchie française = contre modèle
Très important dans l’imaginaire romantique allemand car particulièrement adapté a cette
nouvelle esthétique – volonté politique et nationaliste. Opposition avec le classicisme
français et la monarchie absolue – porte étendoir du royaume chrétien (# all,
protestantisme).
Se forger un héritage particulier -> racines en Grèce antique (originarité) et haute antiquité
et Moyen Age.
Rupture avec la catholicisme romain. Bascule, décentrement => F va s’imposer comme une
référence absolue, va « symboliser l’homme allemand » (Nietzsche)
Nouvelle esthétique = répercussion dans la littérature
Théâtre élisabéthain – parti pris esthétique qui va amener les auteurs a rejeter le principe
des trois unités et le principe de vraisemblance. Dramaturge phare, Jacob Lenz – permet de
mieux comprendre cet univers théâtral, sans ces principes.
L’action se tient dans une multiplicité des lieux, sur une période d’un an + intervention de
bcp de personnages qui vont détourner l’attention du seul Faust.
Goethe – 1e prologue sur le théâtre ; univers de Lenz dvpé dans la tirade du directeur de
théâtre. Mise en scène démesurée, comme Faust – la pièce n’a été joué que 20 ans car
gageur à représenter.
Le bouffon dans le prologue – idée du miroir = représentation doit être pensé comme une
imitation fidèle de ce qui sera la vérité – plus d’interprétation mais de l’imitation. Volonté de
véracité, qui rompt avec la logique de la vraisemblance. Même si la vérité n’est pas belle, on
la montre. Coupure définitive entre les spectateurs et le spectacle
Théâtre élisabéthain – proximité, connivence entre les acteurs et les spectateurs,
architecturalement et esthétiquement.
Le spectacle va devenir un objet à part entière.
Diderot, discours sur la poésie dramatique – idée du mur entre les spectateurs et le reste
Le poète dans le prologue – « La puissance de l’homme est en lui seul déclarée »
Faust, personnage créateur mais Créateur = dieu
Faust 1 & 2 vont plus être des manifestes poétiques et romantiques que des œuvres de
théâtre en tant que tel.
2e prologue – celui qui se passe dans le ciel – trois archanges (Gabriel, Raphael, Michel) et le
diable & le seigneur. Le seigneur s’entretient avec Méphistophélès.
La création est décalée du côté du diable. Même caractère synthétique du dieu et du diable
en l’homme comme chez DJ.
Ode à la création, tempérée à la fin de la tirade – possibilité de la contemplation réservée
aux archanges, aux vraies figures du ciel, réservée aux entités célestes.
Personnage rongé par le doute, pas confiant. Ne peut pas se remettre aux sciences car
insuffisantes par rapport à ce qu’il veut (connaissances entières). Volonté de connaitre avait
amener Faust a la damnation chez Marlowe # va offrir la possibilité d’une salvation chez
Goethe, grâce à l’acte de création.
Faust va continuer à se lamenter. Nature interdite à Faust qui est condamné à l’exil – paradis
perdu (comme Adam – référence biblique). Faust va faire des incantations, se remet à la
magie et fait apparaitre un esprit sur scène. Va le plonger dans un doute plus profond -> pas
de capacités donc n’arrivera pas à son but.
Faust reste seul et désespéré & envisage la mort en prenant une fiole de poison. Mais
engage une réflexion sur la vie – aboutit à la découverte du néant. Miraculeusement sauvé
par l’apparition d’un chœur des anges envoyé par le seigneur – chante la résurrection du
christ.
Devant les portes de la ville
Lamentation = calmer son désir
Veut réécrire la première ligne de l’évangile
Le chien noir de Faust se transforme en Méphistophélès. Esprit va s’avérer plus radical et
inquiet que celui de Faust. = désir dévorant n cherchant rien en dehors de lui-même. Faust
discute avec le diable en lui demandant son avenir.
Sommeil -> le diable est sorti de la pièce, et une fois Faust levé il lui demande de l’inviter.
Puis pacte signé avec du sang, qui emmène F à la damnation
F s’interroge – pq je désire la mort = désir et manque, néantisation, refus de la vie
F témoigne son refus du suicide par une forme d’espoir qui repose sur l’âme sensuel,
ardente d’amour. Le désir provoque l’insatisfaction qui nourrit l’espoir. Ce désir le maintient
en vie. M va proposer à F de l’arracher de la solitude pour le renouer avec le plaisir et
l’activité -> F accepte, pensant que dieu et la nature se referme devant lui. Choisit le diable
plutôt que dieu et la connaissance. – choix conscient.
Comme DJ, soif passionnelle – veulent atteindre un idéal, qu’il n’a pas pu atteindre avec les
sciences. Veut ressentir cette totalité avec ses sens. Communion mystique pendant de cette
âme amoureuse.
Le désir de F est sans limite, vouloir totalement démesuré – hybris. M lui signale que ce
programme n’est fait que pour un dieu – F sensualisé pour parvenir à ses fins.
F va se tenir à cette volonté et va quitter la pièce. F avec un manteau magique va pélégriner.
Ecolier ? contrepoint ?
M va jouer des tours – va lui offrir le meilleur des vins avec comme seule consigne de ne pas
en verre une goutte sur le sol. En renverse et crée le feu. Esthétique théâtrale populaire.
M emmène F dans une cuisine de sorcière. Accepte la proposition de la sorcière, boit une
potion pour rajeunir de 20 ans. Tombe amoureux d’une fille qu’il voit dans le miroir – il veut
la pecho.
F rajeunit de 20 ans – rencontre Marguerite dans la rue, sous le charme. Demande a M de lui
donner cette femme mais M n’a aucune emprise sur elle, no puede hacer cualquier cosa.
D de Marlowe – met un démon dans son lit
# D romantique a pour ambition que F se damne à l’amour – ne peut être séparé de la
femme qui l’inspire
Inaccessibilité et la pureté de la femme (Donna Anna) – idéal féminin porté par l’émergence
de la société bourgeoise
M emmène F dans la chambre de Marguerite. Cette chambre bien rangée = F s’imagine une
vie de famille. Mar représente cette innocence recherchée, dans la création de l’idéal
féminin. Image de dieu.
F tombe follement amoureux.
Frisson qui lui parcourt tout le corps – fait espérer que la mère de M ne rentre pas à la
maison => tentation charnelle, et olfactive. Chante une ritournelle sur l’amour pur.
2e tentation : les bijoux que M. a offert – écarte pour un temps la tentation du bijou.
Promenade – F va prendre M pour un confident. Le diable va alimenter les sentiments de F
en lui racontant l’épisode des bijoux. (Sa mère a reconnu que c’était l’œuvre du diable et les
donne a un prêtre). Demande à M de lui donner une 2e parure
Marg confie à sa voisine le cadeau. – lui conseille de le cacher. Marthe a perdu son mari mais
n’est pas sûr qu’il soit mort. M lui apprend donc qu’il est bien mort.
Dans la vérité du sentiment, F découvre une certitude irrationnelle, la certitude du
sentiment amoureux. Sa conviction est nettement supérieure aux arguments de M.
2 couples : Couple de comédie : M et Marthe – M à son gout. Immédiateté du sentiment
+ F & Marg : naïve, timide, fille du peuple, s’étonne que F soit intéressé par elle.
Dialogue innocent – F tente d’obtenir l’aveu de Marg de son amour -> thématique majeure
de toute littérature amoureuse – si pas d’aveu, ça n’existe pas. Verbalisation nécessaire.
F la suit au fond du jardin, va l’embrasser et M et Marthe vont séparer les amoureux.