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LITTERATURE COMPAREE

Daphne.vignon@univ-nantes.fr
DON JUAN/ FAUST

Apparaissent a la même période, fin 16e début du 17e – entre la renaissance et le baroque

Renaissance : redécouverte de l’antiquité + invente le moyen Age ; panthéon antique ;


nouvelle esthétique : liberté de forme/ton – rupture avec l’imaginaire -> humanisme, idéal
Mais guerres de religions violentes catholiques/protestants – conflits qui opposent de
grandes puissances européennes, Espagne France Allemagne pays bas
 Humanisme va se teinter de plus en plus de pessimisme (horreur des conflits, mort)

Baroque : figures contemporaines fascinantes et dangereuses -> Don Juan et Faust


Apparaissent au théâtre # tragédie antique, mais ressemble plus aux œuvres du moyen Age
(superstition, foi..)

Faust – docteur, savant en quête d’un savoir absolu, il veut connaitre la vérité mais ne
trouve satisfaction ni dans les sciences dures ni dans la philosophie ni la théologie
Finit par être séduit par le diable qui lui promet d’accroitre ses capacités pour le rendre
supérieur des humains ordinaires -> pacte et expérimentation (des conditions humaines
péchés, tentations)
Tourmenté par un perpétuel déchirement intérieur – incertitude
En contact direct avec le monde divin – doute vs quête de vérité / tentative de réconciliation
avec dieu (salvation) vs pacte avec le diable
Personnage obscur
Né en Allemagne – prof d’astrologie et alchimie ; meurt en 1540 égorgé dans des
circonstances atroces ou tué à cause d’une explosion => avait pactisé avec le démon donc fin
du pacte donc mort
1593 : première mise en scène, présenté comme un personnage subversif et obscur
 De Marlowe

Don Juan – homme de Séville – ne respecte aucune règle sociale, religieuse, aucune autorité
Aristocrate, essaie de séduire par la ruse une femme fiancée, qui est fille du gouverneur – le
tue -> don juan et son valet poursuivi par les autorités et le fiancé de la fameuse femme
Tempête -> échoués -> séduit une jeune paysanne fiancée
Même chose avec la paysanne fuit encore
Arrive au tombeau du gouverneur avec une statue – statue alive donc l’invite à diner
La statue l’invite à diner mais meurt foudroyé et est emmené en enfer
 Tirso de Molina 1630, prêtre espagnol se serait inspirée d’un archétype pour créer DJ
Plusieurs légendes de DJ

 Scientifique, Europe du nord protestante vs noble arrogant, provoc et séduction sud


catholique -> pas grand-chose en commun
 Anti héros puis héros – ambiguïté des persos – nés comme des repoussoirs de
sociétés structurée autour d’une pensée religieuse – vont peu à peu devenir
l’archétype d’un homme libre mais déchiré, en confrontation avec le divin
Citations (cf doc) Kierkegaard
1- Séduction/ amour

Un thème d’abord périphérique


F Marguerite (1e Faust) / Helene de Troie (2e Faust) – archétype de la femme parfaite, idéal
féminin
2 extraits :
- Dialogue Faust/Méphistophélès : En rompant avec dieu, rompt le sacrement du
mariage – femme pur objet de désir
- Apparition d’Helene de Troie – s’apitoie sur lui-même Hélène = divertissement (au
sens pascalien) au conditionnel ; présence immatérielle, incapable de réduire le
conflit intérieur de Faust

DJ
Molière 1665/ Dorimond 1659/ de Villiers 1660 -> Le festin de Pierre ; Le fils criminel
(pêcheur un mauvais fils, pas de succès avec les femmes)
Liste de conquête à plus de 100 - (plus de 1000 pour Molière)
Dj a réussi à séduire ses conquêtes soit par la ruse, soit par la violence
Extrait Dorimond : ruse – stratégie de la galanterie, amour authentique
Extrait De Villiers : ruse again – rhétorique purement sentimentale
 Insincérité, non-volonté de se marier

Citation de Madame de la Fayette, Histoire de la princesse de Montpensier


« Le duc d’Anjou, qui était fort galant et fort bien fait, ne put voir une fortune si digne de lui
sans la souhaiter ardemment »

La bruyère – coquetterie vs galanterie, thème récurrent


+ extrait
DJ d’avant Molière a renoncé au mariage parce qu’il refuse de l’envisager = engagement
qu’il ne veut pas prendre car il souhaite de s’affranchir de toutes ses entraves, surtout
paternelles.
Acte III scène II – pétri d’enthousiasme – désir de rédemption
Impétueux

Rupture avec le DJ de Molière -> schéma du chevalier dévoyé rompu


Il est un homme de cour, plus un jeune homme inconséquent comme chez Dorimond et de
Villiers -> haute noblesse, homme accompli
Molière pièce scandale parce que type de perso plus polémique
Tirade p2 de Molière – prose ; thématique de la conquête du monde
- Vocabulaire de la feinte et de la ruse disparu + la mention à la galanterie et l’amour
violent -> présent mais dans un effet de renversement (ruse chez les autres)
- DJ n’est plus le sujet envahissant – plus de « je » - stratégie amoureuse évoquée avec
« nous »
Affirmation du sujet donjuanesque – ambivalente « je cède vs je conserve » « je
donne » de manière indifférente, à une pluralité => indifférence aux femmes
- Stratégie amoureuse traditionnelle = le seul plaisir de DJ -> n’est pas cynique
Authentique et sincère
Pas un galant mais un libertin – grand séducteur, et libre penseur
Liberté de mvmt, plus du tout pressé par l’urgence
Dj de Molière est marié – séduite alors qu’elle était au couvent
A tué le commandeur
Abandon de la femme légitime
Sganarelle – importance du personnage (Molière l’interprétait)
Dj se vantait d’être rusé mais il ne l’est plus = now Hypocrisie social -> DJ crée entre tartuffe
et le misanthrope => triptyque qui s’engage dans une dénonciation sociale violente -
scandale
Méchant homme accolé au grand seigneur

 Don juan et Faust mettent en place un ‘je’, sujet qui est exclusif, totalisateur – va
s’incarner grâce à la mise en scène de Molière du perso de DJ
Attitude amoureuse – csqe de l’affirmation d’un ego qui est sans limites -> a bouleversé
l’économie du rapport à autrui ; thématique de l’ego totalitaire qui va mener Faust au savoir
et dj a ses passions

Molière forcé par sa troupe à écrire DJ – 1665 première représentation = succès


Mais Molière ôte quelques moments de la pièce -> seulement joué 15x
Forme originale de dj reprise sur scène qu’en 1847
 L’athéisme de DJ

2- Confrontation avec dieu

DJ libertin, libre penseur + hypocrisie = héritage du tartuffe (interdit en 54)


Hypocrisie qui lui permet de contourner les limites de la société qui l’opposerait à ses désirs
 Arrive à séduire les interlocuteurs, qui sont les représentants de ces limites sociales
ex son père
Comment le libertinage va être exprimer librement, positivement ? se produit dans la pièce
de Molière quand il est question de dieu, et de l’homme par rapport à dieu / transcendance
Radicalité du perso de DJ # Faust de Marlowe croyance vs savoir

Faust de Marlowe baroque -> va se détourner des enseignements traditionnels de l’uni


(droit, médecine, théologie,) pour se remettre à la métaphysique des magiciens = alchimie
Ses disciplines ne permettent pas d’avoir une connaissance suffisante du monde
Faust va nourrir des expériences grandioses en tournant vers la métaphysique
Extrait Acte 1 sc1 – athéisme ou choix du malin : l’enjeu majeur
Eternel insatisfait qui doute en permanence
Volonté de domination par l’esprit # DJ domination par les cœurs

DJ plus circonspect, aucune démesure – se met à l’écart de toute croyance -> matérialiste,
trouve une explication rationnelle, naturelle à tout event
Ex acte 4 sc1 – vocabulaire du raisonnable et non du surnaturel – ne croit pas que c’est un
fantôme mais qqn de réel -> posture du positivisme scientifique typique des libertins érudits
du 17es « esprits forts »
Mme Daubert – présente dj comme un penseur libertin – pour eux, la croyance, y compris la
croyance religieuse, n’est autre qu’une soumission de l’esprit + « croire n’est pas un
renoncement à la raison mas une activité de l’esprit et un moment essentiel de la
connaissance »
Ex act3 sc1
Le valet est plus superstitieux que croyant – auto censure, va choquer les contemporains

Faust révolté par appétit de pouvoir


Dj de Molière – individu ambivalent – s’il refuse la soumission, c’est la soumission à la
pensée (croyance) # DJ de dorimond
Refus de la foi du dj de Molière – constance de ce refus
Chez DV et Dorimond, attendent que Dj ait frôle la mort pour introduire une possibilité de se
repentir (ex act4 sc2 DV) plus athée

Faust de M – assailli de doute et de lamentations – act5 sc1 malin ou dieu


Fin – plus moralisateur que dj, confié à un chœur (à l’antique) – épilogue

Dj refuse la croyance et la foi parce qu’athée # Faust refuse la foi par orgueil -> volonté de
toute puissance => tous les 2 en enfer
Méphistophélès va prendre à sa charge la défense de l’homme « le monde a été créé pour
l’homme, alors c’est l’homme qui est le plus beau »

DJ – au nom de l’humanité – finitude de l’être humain

« nul effet moral » - Michelet


DJ plus radical que Faust parce que veut remplacer dieu – issue moralisatrice (grâce au
chœur)
Matérialisme de DJ # le savoir de Faust
Accueil énervé des contemporains – violente réaction ; blasphème still un délit grave ->
remise en cause de la légitimité du roi en remettait en cause dieu
Le roi (droit divin et absolu) – participe à l’action de dieu sur terre
Louis XIV dans ses mémoires – partage de connaissance, partiel
Homme ordinaire ne peut pas rentrer en communion direct avec dieu, il doit passer par des
ministres/prêtres (confession) # dans la religion protestante, ça n’existe pas, on peut
s’adresser directement à dieu
« trahir la cause de dieu »
DJ athée, personnage de théâtre mais extrêmement réaliste – force pernicieuse qui pourrait
inspirer aux spectateurs l’athéisme => ruine le dogme chrétien
- Catharsis
Théâtre en général attaqué par le critique

DJ et Faust : l’enjeu d’une représentation théâtrale


Guerre des icones
847 : possibilité de représentation du divin et des hommes
Héritage antique à représenter les dieux -> christ de la chapelle Sixtine de Michel Ange qui
recopie le buste d’apollon belvédère
Protestantisme – destruction des statues
Art baroque se caractérise par l’inquiétude, appétit de métamorphose, qui respire ce gout
de renversement.
Citation de Jean Duvignaud – scène baroque = lieu reflétant la structure mystique du cosmos
Translation entre paradis et enfer -> intrigue non initiatique (ne découvre rien de lui-même)
mais simplement histoire qui couvrent des délais -> par quelle porte vais-je donc sortir ?
paradis ou enfer ?
Personnages adaptés à l’esthétique théâtrale baroque -> mais va céder la place à une
esthétique classique, surtout en France.
Mise en garde royale sur les représentations -> bienséance + règles très strictes (règles des 3
unités importantes car garantes de la vraisemblance -> la fiction doit tendre a représenter la
réalité mais pas dans tous ses détails mais sous une forme de réalité épurée, comme
parfaite. Contraire au style baroque

Espace scénique va se simplifier. Scènes à l’italienne

DJ ne respecte pas les règles des 3 unités : lieux multiples, plus de 24h, scènes écrites autour
des paysans (interludes comiques) + vraisemblance révélatrice des croyances de l’époque -
participe aux attaques contre Molière
Dispositif scénique + sobre avec Molière que Marlowe -> a bien intégré l’épuration scénique
classique
Didascalies – indications sur le jeu des acteurs seulement # Racine, aucune didascalie
 Entoure l’intervention divine
DJ réécrit entretemps après sa censure en 1847
Roland Barthes – marxiste ; volonté d’épuration qui reste dans cette nouvelle mise en scène
Le caractère athée de DJ fait ses heures de gloire en pleine lutte des classes
Scène des Lumières -
DJ commedia Del Arte / Faust : spectacle de marionnette -> perdurance, vont demeurer dans
l’imaginaire populaire sans acquérir la dimension mythique

Période romantique – fin du 18e siècle en Allemagne


Goethe – édite la 1e partie de Faust qu’en 1806
DJ remonte sur scène en 1787 sur une scène d’opéra (opéra de Mozart, Don Giovanni)

Recap
Baroque : inquiétude, métamorphose, tragicomédie. Multiplication des pdv. Croisement des
regards et des actions. Machinerie. Théâtre visuel.
Représentations homme/monde : Monde créé, homme corrélé à la divinité. Tentation de la
démesure (prendre la place de dieu ou le défier)
Femme/amour : néant, impossibilité religieuse de contracter le sacrement du
mariage/galanterie.
Lieu : Angleterre, Espagne

Classique : centralisation. Economie hiérarchisée de la représentation. Tragédie ou comédie.


Bienséance, 3 unités ; vraisemblance, focalisation du regard. Théâtre textuel.
Repres° homme/monde : triomphe du sujet. Matérialisme jusqu’au scepticisme. Remise en
cause de dieu et ambivalence de la passion.
Femmes/amour : néant, illustration de la passion – de l’inconstance.
Lieu : France sur un modèle italien.
Don Giovanni

Les femmes, de la vengeance à l’amour.

De Mozart – œuvre de pure circonstance crée à Prague. Œuvre de commande passée par les
notables suite au succès de Le mariage de figaro.

Présence féminine triplé en importance, par rapport aux premières incarnations de DJ


-> raisons de pures circonstances :
1- musicales ; équilibre entre voix masculines et féminines
Mozart pas le favori à la cour – donc librettiste va s’assurer que l’œuvre soit connu de tous
les chanteurs de l’époque pour les mettre en valeur -> arias, chants solo – virtuose, double
obj : devenir des airs à la mode & mettre en valeur le talent des chanteurs à qui on confit ces
arias. Cette mise en valeur = contrainte majeure pour Don Giovanni car à Prague, bcp de
cantatrices, et bcp de personnes influentes autour d’elles
 Tonalité originale à l’histoire de DJ – amour vengeance incarné par les femmes
Act1sc5, aria de Donna Elvira – se venger pour se libérer d’un tourment qui la ronge (audio)
Introduit le personnage de DE – va dénoncer son mari à ses adversaires & victimes (Zerlina)
Elle va modifier la teneur de son ressentiment – still bien amoureuse de son mari -> amour
inconditionnel que l’on retrouve aussi chez Molière. Sentiment de pitié pour celui qui un
pécheur. Renonçant à sa vengeance, elle essaie de créer un modèle de l’adoucissement de la
vengeance de dieu
2nd aria – expression d’un mal être important = correspond au passage de Molière act4sc6
Forme d’abnégation – argument de sa propre tristesse pas suffisant pour convaincre son
amour – son seul but est que son mari ne subisse pas la colère divine
Archétype féminin de type marial ( qui se réfère a la vierge marie) -> intercession de marie
auprès de dieu (ave maria) ; puissant dans l’imaginaire romantique. Critique, Pierre-Jean
Jouve, va constater dans un essai que Elvire « acquiert une grandeur immense parce qu’elle
sort entièrement de soi » -> figure féminine archétypal.
Donna Anna : femme de DJ, son père mort lors d’un duel face à ce dernier -> soif de
vengeance, va faire de son fiancé don Ottavio son bras armé.
Audio : Aria brillant, virtuosité (aigu). Cette soif de vengeance est la transcription d’un désir
supérieur, qui va au-delà de l’amour qu’elle porte à DO – désir envers le père ? désir qui
montre qu’elle est amoureuse de DJ ?
ETA Hoffman – connu pour un recueil, les contes fantastiques dont Don Juan
 Conte, en prose, caractère narratif important. Narration va permettre de donner des
descriptions
Présente DJ comme un héros romantique, tjs au-dessus de qqch + parfaite synthèse du dieu
et du diable en un homme.

D G – la liberté et/ou la mort

DJ arbore « une expression diabolique qui excite une légère terreur sans affaiblir la beauté
de ses traits ». II semble « exercer la magie de la fascination »
Contradiction – l’homme à partir du romantisme comme aspirant à l’infini -> conception de
l’univers qui évolue. Thématique de l’infini fondamentale à l’être humain (être de finitude)
L’épuisement est inévitable. Paradigme de l’épuisement du génie romantique qui se
présente dans le corpus romantique comme le poète créateur. L’homme n’a pas la
possibilité créative, car lui-même est créature. Toute la pensée du romantique =
transgression du statut vis-à-vis de dieu.
Dj // Faust -> aspiration à l’infini, impossible à conquérir, prendre la place de dieu
Quête d’idéal de DG – individu qui a soif de liberté, moins cynique que DJ. 1787 : vent
politique qui se lève en Europe. Liberté du libertin fondamental qui resurgit au-delà des
passions, contre la morale et la société.
En remettant en cause la religion et l’église, on remet en cause l’ordre politique qui va avec.
Tension vers une liberté individuelle retranscrite chez DG, qui ne cesse de s’affirmer dans les
cercles de libertins. Cette tension vers la liberté rentre en confrontation avec la religion.
Compliqué de comprendre pq l’homme peut faire le mal et se damner – est ce que dieu a
prémédité l’épreuve de se conduire vers le mal ? dieu impose-t-il le mal aux hommes, ou
avons-nous le choix de la damnation ?
Libre-arbitre – dit à qui revient cette responsabilité Sur terre – cela repose sur l’homme lui-
même et pas sur dieu. La seule liberté qui nous est donné est de faire le mal sans impliquer
dieu dans sa création.
Faust utilise son libre arbitre pour choisir librement sa damnation, de signer le pacte.
DJ va exercer une liberté (fausse) qui le met au-dessus des conventions sociales et
religieuses, au-dessus de la peur du châtiment – moins conscient que Faust.
Destin exemplaire et qui va devenir mythique.

DG va proclamer sa liberté, insouciante et joyeuse – adore la fête. DG va se réclamer d’un


désir passionnel mais plus spoliation d’autrui.
Dimension festive du personnage – extrait. Remise en cause de l’ordre social au nom de la
liberté « dieu doit néanmoins triompher du libertin – et conduire à la liberté »
Soif de liberté qui ne connait pas de limites ni de gêne – appétit pour les femmes.
Oublie de la mortalité – pas blasphématoire chez Molière- témoignage d’une confiance qui
repose sur la pleine affirmation de soi même en tant qu’individu, sans l’ombre d’un remord.
Tragédie de DG : tragédie de l’individu qui refuse la mort obstinément.
Scène extrait – principe de temporalité dans la moralité – ultime instant
DG ne se résout pas à cette échéance « va-t’en », pas l’intention de suivre la statue.
Homme qui au nom d’une fausse liberté, a perdu ce qui fait la profondeur tragique de la vie
i.e. la mort.
Quête d’un idéal inaccessible – réelle affirmation de l’individu triomphant, elle laisse ouvert
la possibilité d’avoir un idéal – cet idéal que DJ va incarner.
Damnation de la douleur qu’est le déchirement de sa propre mortalité.

Citation de Stendhal – DG de Mozart bcp plus près que la nature. Présente le libertin comme
le repoussoir de la vie chrétienne.

Orientalisme – Namona (handout) vision fantasmée de l’orient -> image opposée de celle
d’aujourd’hui, lieu qui est marqué par la volupté. Namuna va en orient pour jouir de ses
sens, et trésor (même physique). Ce personnage français exilé au moyen orient se convertit
à l’islam car n’aurait pas profité en étant chrétien.
Le destin de dj décrit par a.de Musset – quête d’un idéal – texte typiquement romantique ;
opposition entre le monde stupide, réalité hideuse… extériorité particulièrement agressive &
décevante et un homme caractérisé par la beauté la gloire et le génie.
Monde apparait comme un purgatoire car cherche l’introuvable = idéal métaphorisé par une
perle. Un être impossible qui n’existe pas = qui est ce ? le poème n’y répond pas.
 Il est le produit de l’espoir du personnage lui-même, de DJ lui-même (dans sa quête
idéale, crée un été idéal)
Espoir inébranlable du héros tjs déçu.

Baudelaire, Don Juan aux enfers - archétype d’un stoïcisme qui correspond aux csqes ultimes
du romantisme.
Toutes ces réécritures dont DG de Mozart, Musset, Byron, Hoffman -> mettent la lumière
again sur le DJ de Molière
Marc Eigledinger –
Théophile Gauthier – caractère de DJ interprété de « façon plus large, plus humaine, plus
poétique » « Faust de l’amour, symbolise la soif de l’infini dans la volupté »

DJ proche de Faust dans ce mvmt romantique -> Goethe n’est pas le seul à avoir écrit une
œuvre sur Faust -> œuvre inachevée en 1749 de Lessing.
+ 1791 une autre œuvre de Klinger
 1773 rédaction de Faust de Goethe et termine en 1806 – l’œuvre d’une vie
Succès en tant qu’œuvre imprimée et non théâtrale.

Faust : la mise en scène d’un personnage gothique

Dimension politique très importante du mouvement (pre)romantique né en Allemagne ->


France qui domine l’Europe vers 1775 avec son modèle de monarchie absolue et sa société
de cour – s’impose sur le terrain du soft-power – civilisation, le bon gout, les élégances…
En face l’Allemagne est un territoire morcelé à cause de la centralisation de louis XIV

Conception d’une aspiration politique qui va être opposé à la monarchie absolue - aspiration
nationale
Nobert Elias –
Klinger – la vie de Faust, ses exploits et comment il fut précipité en enfer.
Monarchie française = contre modèle

Très important dans l’imaginaire romantique allemand car particulièrement adapté a cette
nouvelle esthétique – volonté politique et nationaliste. Opposition avec le classicisme
français et la monarchie absolue – porte étendoir du royaume chrétien (# all,
protestantisme).
Se forger un héritage particulier -> racines en Grèce antique (originarité) et haute antiquité
et Moyen Age.
Rupture avec la catholicisme romain. Bascule, décentrement => F va s’imposer comme une
référence absolue, va « symboliser l’homme allemand » (Nietzsche)
Nouvelle esthétique = répercussion dans la littérature
Théâtre élisabéthain – parti pris esthétique qui va amener les auteurs a rejeter le principe
des trois unités et le principe de vraisemblance. Dramaturge phare, Jacob Lenz – permet de
mieux comprendre cet univers théâtral, sans ces principes.

L’action se tient dans une multiplicité des lieux, sur une période d’un an + intervention de
bcp de personnages qui vont détourner l’attention du seul Faust.
Goethe – 1e prologue sur le théâtre ; univers de Lenz dvpé dans la tirade du directeur de
théâtre. Mise en scène démesurée, comme Faust – la pièce n’a été joué que 20 ans car
gageur à représenter.
Le bouffon dans le prologue – idée du miroir = représentation doit être pensé comme une
imitation fidèle de ce qui sera la vérité – plus d’interprétation mais de l’imitation. Volonté de
véracité, qui rompt avec la logique de la vraisemblance. Même si la vérité n’est pas belle, on
la montre. Coupure définitive entre les spectateurs et le spectacle
 Théâtre élisabéthain – proximité, connivence entre les acteurs et les spectateurs,
architecturalement et esthétiquement.
Le spectacle va devenir un objet à part entière.
Diderot, discours sur la poésie dramatique – idée du mur entre les spectateurs et le reste
Le poète dans le prologue – « La puissance de l’homme est en lui seul déclarée »
Faust, personnage créateur mais Créateur = dieu

Faust 1 & 2 vont plus être des manifestes poétiques et romantiques que des œuvres de
théâtre en tant que tel.

2e prologue – celui qui se passe dans le ciel – trois archanges (Gabriel, Raphael, Michel) et le
diable & le seigneur. Le seigneur s’entretient avec Méphistophélès.
La création est décalée du côté du diable. Même caractère synthétique du dieu et du diable
en l’homme comme chez DJ.
Ode à la création, tempérée à la fin de la tirade – possibilité de la contemplation réservée
aux archanges, aux vraies figures du ciel, réservée aux entités célestes.
Personnage rongé par le doute, pas confiant. Ne peut pas se remettre aux sciences car
insuffisantes par rapport à ce qu’il veut (connaissances entières). Volonté de connaitre avait
amener Faust a la damnation chez Marlowe # va offrir la possibilité d’une salvation chez
Goethe, grâce à l’acte de création.

La connaissance : péché originel ou ultime damnation ? la première partie du Faust 1.

Faust va continuer à se lamenter. Nature interdite à Faust qui est condamné à l’exil – paradis
perdu (comme Adam – référence biblique). Faust va faire des incantations, se remet à la
magie et fait apparaitre un esprit sur scène. Va le plonger dans un doute plus profond -> pas
de capacités donc n’arrivera pas à son but.
Faust reste seul et désespéré & envisage la mort en prenant une fiole de poison. Mais
engage une réflexion sur la vie – aboutit à la découverte du néant. Miraculeusement sauvé
par l’apparition d’un chœur des anges envoyé par le seigneur – chante la résurrection du
christ.
Devant les portes de la ville
Lamentation = calmer son désir
Veut réécrire la première ligne de l’évangile
Le chien noir de Faust se transforme en Méphistophélès. Esprit va s’avérer plus radical et
inquiet que celui de Faust. = désir dévorant n cherchant rien en dehors de lui-même. Faust
discute avec le diable en lui demandant son avenir.
Sommeil -> le diable est sorti de la pièce, et une fois Faust levé il lui demande de l’inviter.
Puis pacte signé avec du sang, qui emmène F à la damnation
F s’interroge – pq je désire la mort = désir et manque, néantisation, refus de la vie
F témoigne son refus du suicide par une forme d’espoir qui repose sur l’âme sensuel,
ardente d’amour. Le désir provoque l’insatisfaction qui nourrit l’espoir. Ce désir le maintient
en vie. M va proposer à F de l’arracher de la solitude pour le renouer avec le plaisir et
l’activité -> F accepte, pensant que dieu et la nature se referme devant lui. Choisit le diable
plutôt que dieu et la connaissance. – choix conscient.
Comme DJ, soif passionnelle – veulent atteindre un idéal, qu’il n’a pas pu atteindre avec les
sciences. Veut ressentir cette totalité avec ses sens. Communion mystique pendant de cette
âme amoureuse.
Le désir de F est sans limite, vouloir totalement démesuré – hybris. M lui signale que ce
programme n’est fait que pour un dieu – F sensualisé pour parvenir à ses fins.
F va se tenir à cette volonté et va quitter la pièce. F avec un manteau magique va pélégriner.
Ecolier ? contrepoint ?
M va jouer des tours – va lui offrir le meilleur des vins avec comme seule consigne de ne pas
en verre une goutte sur le sol. En renverse et crée le feu. Esthétique théâtrale populaire.
M emmène F dans une cuisine de sorcière. Accepte la proposition de la sorcière, boit une
potion pour rajeunir de 20 ans. Tombe amoureux d’une fille qu’il voit dans le miroir – il veut
la pecho.

Tourment intime de F comme archétype romantique : frustration, mélancolie. F doute.


Remet en cause les facultés humaines qui apparaissent insuffisantes.
Ne peut atteindre l’immédiateté intuitive du monde. Recherche d’adéquation impossible à
atteindre -> nourrit la mélancolie. La jeunesse (homme innocent) – perte du jardin d’Eden,
absence de distance avec la nature -innocence théologique).
l’immédiateté intuitive du monde -> 2 âmes – celle qui va dans les cieux et celle d’amour
total (revendiqué par les romantiques), qui fit l’exemplarité de F et de DJ, ce qui les rend
exceptionnel par rapport au reste de la foule commune , ce qui fait deux des héros et des
mythes – va nourrir cette force créatrice qui fait toute la valeur de l’homme par rapport au
seigneur. (Cette création va nourrir l’athéisme radical chez Nietzsche).

L’amour impossible ou l’idéal féminin Partie 2 de Faust

F rajeunit de 20 ans – rencontre Marguerite dans la rue, sous le charme. Demande a M de lui
donner cette femme mais M n’a aucune emprise sur elle, no puede hacer cualquier cosa.
D de Marlowe – met un démon dans son lit
# D romantique a pour ambition que F se damne à l’amour – ne peut être séparé de la
femme qui l’inspire
Inaccessibilité et la pureté de la femme (Donna Anna) – idéal féminin porté par l’émergence
de la société bourgeoise
M emmène F dans la chambre de Marguerite. Cette chambre bien rangée = F s’imagine une
vie de famille. Mar représente cette innocence recherchée, dans la création de l’idéal
féminin. Image de dieu.
F tombe follement amoureux.
Frisson qui lui parcourt tout le corps – fait espérer que la mère de M ne rentre pas à la
maison => tentation charnelle, et olfactive. Chante une ritournelle sur l’amour pur.
2e tentation : les bijoux que M. a offert – écarte pour un temps la tentation du bijou.
Promenade – F va prendre M pour un confident. Le diable va alimenter les sentiments de F
en lui racontant l’épisode des bijoux. (Sa mère a reconnu que c’était l’œuvre du diable et les
donne a un prêtre). Demande à M de lui donner une 2e parure
Marg confie à sa voisine le cadeau. – lui conseille de le cacher. Marthe a perdu son mari mais
n’est pas sûr qu’il soit mort. M lui apprend donc qu’il est bien mort.
Dans la vérité du sentiment, F découvre une certitude irrationnelle, la certitude du
sentiment amoureux. Sa conviction est nettement supérieure aux arguments de M.
2 couples : Couple de comédie : M et Marthe – M à son gout. Immédiateté du sentiment
+ F & Marg : naïve, timide, fille du peuple, s’étonne que F soit intéressé par elle.
Dialogue innocent – F tente d’obtenir l’aveu de Marg de son amour -> thématique majeure
de toute littérature amoureuse – si pas d’aveu, ça n’existe pas. Verbalisation nécessaire.
F la suit au fond du jardin, va l’embrasser et M et Marthe vont séparer les amoureux.

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