Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mouvements du texte :
1.Jusqu’à « …n’est-elle pas morte de la poitrine ? » :
Un récit fantastique (R menacé par son désir)
2. « Ah ! Ah !... » à « …dit Émile » :
La satire sociale (Une société détruite par l’excès de désirs et de plaisirs)
3. « Le hourra… » à la fin :
L’Utopie du paysan (deux mondes qui s’opposent -> le modèle d’une vie simple, presque dénuée
de désirs)
3.Le retour au point de vue interne (« il pensait ») nous livre le contenu de la rêverie de R, qui
consiste à évoquer une vie radicalement différente de la sienne, une vie au contact de la nature
(« champ »), féconde (« enfants ») et conforme aux préceptes de la religion. L’accumulation de
verbes au participe présent (« labourant », « mangeant », « buvant »…) montre un ensemble
d’activités saines, tandis que le voc pittoresque de la Bretagne (« sarrasin », »cidre », « piché ») +
voc de la religion (« Vierge », « communiant », « Pâques », « sermon »…) rendent cette évocation
particulièrement vivante et réaliste. R envie l’homme simple qui croit dans l’ordre politique
(« roi »), un homme qui est dénué d’esprit critique, ne comprend pas le sermon du prêtre mais le
respecte. Le paysan évoqué est également dénué de désirs, se contente de ce qu’il a : en ce sens,
il représente une sorte de fantasme pour R, qui se révèlera vain dans la suite du roman.
L’énumération (« ces lambris dorés », « ces courtisans »…) + anaphore du démonstratif montrent
que face à cet idéal de simplicité, le spectacle de la vie parisienne est insupportable à R. Lexique
du luxe et de la maladie s’entremêlent -> la toux rappelle la crainte du personnage de mourir
d’une maladie pulmonaire, mais annonce également sa mort inévitable.
Ainsi, pour échapper à cette société malade, R fantasme une vie simple et vertueuse au contact
de la nature. La suite du roman nous révèlera l’inefficacité de cette utopie.
CCL/ Cet extrait, qui se situe à la fin de la deuxième partie, constitue un moment important du
récit puisque R comprend que la Peau de chagrin est un piège mortel. Ses désirs sont alors
irrémédiablement rattachés à l’idée de la mort vers laquelle le personnage se dirige, comme le
souligne de manière explicite le titre de la troisième partie du roman.