Vous êtes sur la page 1sur 4

Exercice 1 :

Domaine d’activité : Activités des agences de travail temporaire

Matériel en cause : Chariot automoteur à fourche frontal à conducteur porté

Résumé de l'accident : Un cariste intérimaire de 51 ans circulait de façon habituelle sur le port, en fin
de criée, afin de ramener les caisses vides de l’entreprise jusqu’à la criée.
Il venait de récupérer des bacs vides situés à l’extérieur de l’entreprise, à proximité de l’accès aux
quais de chargement de l'entreprise, et repartait vers la criée pour y déposer les bacs vides.
Il utilisait un chariot élévateur *** modèle *** au gaz, équipé d’une ceinture. Il transportait deux
pallbox vides, côte à côte sur les fourches (largeur de 2,40 m) en position basse.
Pour une raison indéterminée, le chariot s’est renversé, le cariste a été éjecté et s’est retrouvé sous
le chariot.
Le chariot roulait en ligne droite au moment de l’impact, en marche avant, à une vitesse de 13 km/h.
Il y avait du crachin, les essuie-glaces du chariot étaient en fonctionnement au moment du
renversement.
Les premiers secours et l’alerte ont été donnés par les salariés de l’entreprise, qui ont également
utilisé un autre chariot pour soulever le chariot renversé et dégager la victime.
Le décès a été constaté sur place après l’arrivée des pompiers.
La victime a emprunté le parcours qu’il faisait régulièrement depuis ses premières missions l'année
précédente. Il s’agit d’une voie « réservée aux usagers du port » comme explicitement indiqué sur un
panneau à l’entrée de la voie. Cependant, la zone de l’accident est ouverte à la circulation publique
et libre de passage pour de nombreux véhicules non professionnels et piétons civils ou touristes,
notamment en période estivale. Un muret en béton est présent sur la trajectoire du chariot et a pu
causer son renversement. Cette semelle béton d’environ 15 cm de hauteur a pour premier usage de
soutenir des garde-corps afin d’empêcher la chute sur le quai de chargement de l’entreprise à
proximité. Ces garde-corps métalliques (poteaux et chaînes) sont arrachés sur les premiers mètres.
Le cariste était en possession du CACES 3 et expérimenté depuis 20 ans. Il roulait a priori fourches
basses, avec une charge d’environ 2 x 50 kg, sans porter la ceinture.
Il n'y a pas de trace d’accueil formalisé ni d’autorisation de conduite.

Exercice 2 :

Domaine d’activité : Bâtiment et Travaux_Publics

Matériel en cause : échafaudage

Résumé de l’accident : Un ouvrier de 55 ans travaillait au déplacement des passerelles de travail en


encorbellement (PTE) situées au 7e étage d’un immeuble d'habitation en cours de construction. Il
travaillait avec l’aide d'un grutier.
Après un rappel des consignes de sécurité en début de matinée à la prise de poste et des consignes
de travail données par le chef de chantier, l'ouvrier s’est attelé à l’élingage et aux opérations de
déplacement d’une PTE.
Après avoir élingué la PTE, l'ouvrier l’a quittée pour aller attendre sur une autre passerelle faisant
l’angle du bâtiment que le grutier la soulève.
Une fois la PTE soulevée, le grutier l'a repositionnée au niveau de l’ouvrier afin qu’il monte à nouveau
dessus et récupère le sabot sur lequel elle reposait, dans le but ensuite de fixer la passerelle à l’étage
inférieur.
Le grutier avait suffisamment descendu et positionné la passerelle sur laquelle se trouvait l'ouvrier
pour récupérer le sabot. Il attendait le signal du retrait complet du sabot lorsqu'il assista à la chute de
l’ouvrier d'une hauteur de 16,50 m. La chute a été mortelle.
Exercice 3 :

Matériel en cause : Appareillage_électrique

Résumé de l'accident :
Un manœuvre intérimaire de 38 ans avait commencé sa mission le jour même accompagné de son
chef d’équipe également intérimaire. Il avait pour mission de déposer les candélabres d’éclairage
public de la bretelle d’accès à une ville, au niveau d'un échangeur. Lui et son collègue ont déposé
plusieurs candélabres sans rencontrer de problème.
Pour cette dépose, ils élinguent le candélabre, le désolidarisent du sol et coupent les câbles
électriques d’alimentation.
Alors que le manœuvre découpait avec une tronçonneuse électrique le câble électrique sortant du
sol, il a été électrisé suite à un court-circuit.
Selon les informations recueillies, l'entreprise 1 qui employait les intérimaires avait en charge la
dépose des candélabres de la bretelle d’accès du périphérique du quartier pour le compte d'une
deuxième entreprise.
L’entreprise 2 intervenait dans le cadre de son contrat de maintenance avec la ville sur le réseau
d’éclairage public du quartier.
L’éclairage public du quartier et l’alimentation électrique des candélabres des bretelles d’accès du
périphérique étaient alimentés par la même armoire électrique haute tension. Pour effectuer le
contrôle de l’éclairage public du quartier, le salarié de l’entreprise 2 a forcé l’alimentation de
l’armoire électrique haute tension, ce qui, faute de consignation de la cellule haute tension
alimentant les candélabres, a mis sous tension le câble d’alimentation électrique des candélabres.
Le manœuvre a découpé le câble électrique d’alimentation des candélabres qui était alors sous
tension avec une tronçonneuse thermique non isolée électriquement, ce qui a provoqué un court-
circuit et l'électrisation du salarié.
Concernant l’absence de consignation de la cellule alimentant électriquement les candélabres, la ville
affirme que, pour des raisons de sécurité routière, l’éclairage public des échangeurs du quartier a été
remis en service trois ans plus tôt, aussitôt après les travaux de décroisement des réseaux. La cellule
haute tension a donc probablement été déconsignée à cette époque. Il n’a pas été retrouvé de pièce
écrite dans les archives de la ville permettant de dater cette opération.
L’entreprise 1 en charge de la dépose des candélabres explique que le conducteur de travaux en
charge du suivi de l’opération pensait que la cellule haute tension alimentant les candélabres du
périphérique était restée consignée suite au décroisement des réseaux. Elle n’a pas vérifié si la
consignation était toujours effective avant de déposer les candélabres. D’autre part, la nature des
schémas électriques (très anciens et non mis à jour) ne permet pas d’avoir une connaissance précise
de l’implantation et du raccordement des réseaux électriques de l’échangeur.
Le manœuvre accidenté est habilité H0B0, ce qui l’autorise à effectuer des opérations d’ordre non
électrique. Son niveau de formation et d’habilitation n’était donc pas en adéquation avec les travaux
réalisés (découpe de câbles électriques).
Le chef d’équipe et le conducteur de la grue mobile étaient habilités H1B1 BR. Le chargé de travaux
était habilité H1B2 et AIPR encadrant.
Causes de l’accident :
- découpe de câble électrique sous tension ;
- absence de contrôle de la consignation, séparation, condamnation, identification, vérification
d'absence de tension (VAT), dissipation (mise à la terre) du réseau électrique d’alimentation des
candélabres avant intervention ;
- non vérification d’absence de tension au niveau des candélabres avant découpe des câbles
électriques ;
- utilisation de matériel conducteur électriquement (tronçonneuse thermique) pour sectionner les
câbles électriques ;
- inadéquation de l’habilitation électrique du manœuvre avec les travaux réalisés.
Exercice 4 :

Domaine d’activité : Bâtiment et Travaux Publics, Forages et sondages, fondations spéciales.


Travaux souterrains, de voies ferrées, maritimes et fluviaux

Matériel en cause : Ligne aérienne haute tension

Résumé de l'accident :

Un installateur rabattement de 30 ans approvisionne en matériel différents points du chantier de


pose d'un gazoduc. Pour arriver au lieu de déchargement, il emprunte une route supposée fermée à
la circulation et passe entre les gabarits de signalisation de la ligne électrique. La charge en cours de
manipulation, déséquilibrée vers l'arrière du camion, heurte la ridelle de celui-ci, ce qui a incité le
salarié, travaillant seul, à lever plus sa grue. En déchargeant les paquets de tubes en polyéthylène de
8 m, par forte pluie, un arc électrique s'est formé entre une ligne 20 kV et le fût de la grue auxiliaire
du camion alors que la flèche de la grue était à environ 1 m de la ligne. Le salarié n'a pas eu
d'instruction précise pour décharger en ce lieu, ni de formation à la conduite de grue auxiliaire, les
connaissances ont été transmises par un autre chauffeur. Depuis le début de la semaine, il avait
totalisé 52 heures de travail. L'installateur est décédé par électrisation.

Exercice 5 :

Domaine d’activité : Bois, ameublement, papier carton, textile, vêtements, cuirs et peaux, pierres et
terres_à_feu. Extraction de pierres ornementales et de construction, de calcaire industriel, de gypse,
de craie et d'ardoise

Matériel en cause : Éboulis, roche...

Résumé de l'accident :

Un opérateur en carrière souterraine de 37 ans est en cours de formation.


Le jour de l'accident, il extrait des pierres de calcaire mi-dur avec un collègue. Le mode opératoire a
été transmis par voie orale.
L'opération consiste à :
1) découper la face de calcaire à l'horizontale et à la verticale au moyen d'une haveuse ;
2) positionner dans le trait de scie horizontal un coussin de levage. Le gonflage du coussin permet de
casser les faces arrière des blocs ;
3) lorsque les faces arrière sont cassées, le coussin restant en position gonflée, l'opérateur vient
positionner des cales ;
4) puis l'opérateur enlève le caisson, préalablement dégonflé ;
5) les blocs sont ensuite extraits au moyen d'un chariot élévateur équipé de fourches.
Les traits de scie horizontaux et verticaux avaient été terminés la veille au soir. Le travail consistait à
introduire le coussin, le gonfler, positionner les cales, dégonfler le coussin puis l'enlever.
Après avoir positionné les cales, l'opérateur dégonflait le coussin en déconnectant le flexible relié au
coussin. A cet instant, une partie de la pierre située en partie supérieure, et en léger surplomb, s'est
détachée et est tombée sur la tête du salarié. Son collègue, situé à environ 10 mètres, est intervenu
pour le positionner en PLS (position latérale de sécurité).
Constatant la gravité des blessures, il a immédiatement alerté les secours et la direction. L'opérateur
est décédé de ses blessures.
Exercice 6 :

Domaine d’activité : Transports, eau, gaz, électricité, livre et communication


Transports routiers de fret interurbains

Matériel en cause : Hayon élévateur (véhicule)

Résumé de l'accident : Un conducteur de poids lourd travaille pour une entreprise de transport
logistique située dans un autre département. Il s'agit de décharger six palettes contentant du
mobilier de cuisine pour équiper les chambres étudiantes sur un chantier de construction de 296
logements en cours de finition.
Le conducteur a positionné son camion porteur en marche arrière dans une pente prononcée de
quelques degrés. L'entreprise réceptionnaire est le fabriquant et poseur des cuisines.
Le conducteur est pressé car il doit effectuer un rechargement à quelques kilomètres du chantier. Il
décide de décharger à l'aide du hayon plutôt que de débâcher latéralement avec l'utilisation d'un
chariot élévateur. Il utilise le transpalette manuel présent dans le camion et amène la palette vers le
hayon du camion, utilisant la pente pour éviter de pousser l'ensemble. Une différence de niveau
entre le plancher du camion et le montant latéral inférieur du camion a entraîné un blocage du
transpalette. Le conducteur a poussé le timon afin de débloquer la palette et la positionner sur le
hayon. Le transpalette a subitement avancé vers le bord du camion provoquant le basculement de
l'ensemble (transpalette + palette). Le conducteur a fait une envolée et s'est écrasé sur le sol.
Il souffre de blessures aux poignets et à la tête.

Vous aimerez peut-être aussi