Notions de Chimie de Leau

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Notions de chimie de l’eau

Le pH
pH = -log [H+]
81
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Effet du pH
100% 100%
100% 100%
0%
100%
100%
0%
0% 0% 0%
0%
82
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Notion de constantes d’équilibre
AB C D
[ C ][ D ]
K
[ A ][ B ]
Si on a : mA  nB  pC  qD
[C ] p [ D]q
K
[ A] m [ B ] n
83
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L’eau, le pH, le pOH
[1] H 2O  H   OH 
À 25oC
[ H  ][OH  ]
[2]  1,8 1016 mol / L [ H  ][OH  ]  K H 2O  1 1014
[ H 2O ]
[3] pH   log[ H  ] et pOH   log[OH  ]
[4]  log[ H  ]  log[OH  ]   log K H 2O  14

[5] pH  pOH  pK H 2O
Rappel pHmètre de laboratoire
[6] Ex. d ' un acide ( acide sulfurique) : H 2 SO4  2 H   SO4 2

[7] Ex. d ' une base ( soude caustique) : NaOH  Na   OH 
84
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Quelques définitions :
Ion : Particule formée d’un atome ou d’un groupe d’atomes et
qui porte une charge électrique (ex. : H+, OH-, SO42-, Cl-, etc.).
Sel : produit de la réaction d’un acide avec une base (ex. :
NaCl). Les sels sont entièrement dissociés dans l’eau où ils
formes des ions.
Valence (z) : la valence d’un atome est égale au nombre
d’électrons que cet atome peut acquérir ou donner (précise le
nombre de liaisons qu’un atome peut former avec un autre). La
valence d'un ion en solution correspond à sa charge.
Solution molaire : une solution une fois molaire (1 M) contient
une mole de soluté par litre de solution.
85
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Notions de
chimie de l’eau
Valences d’éléments
présents dans l’eau :
86 Tiré de Davis, 2011

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Alcalinité (unité : mg-CaCO3/L)
• Mesure du pouvoir tampon de l’eau
• Surtout associée à HCO3-, CO32-, OH-
• Impliquée dans plusieurs réactions en épuration des eaux
 2
[8] Alc  [ HCO3 ]  2[CO3 ]  [OH  ]  [ H  ] en mol / L
Ci  50
[9] C
ME
C  concentration de l ' ion en mg / L de CaCO3
Ci  concentration de l ' ion en mg / L
ME  masse équivalente de l ' ion (masse atomique / valence)
 masse atomique / nombre d ' équivalent de H  déplacé
50  50 g de CaCO3 par H  déplacé
87
 100 g de CaCO3 peut déplacer 2 équivalents H 
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Courbe de titration à l’acide de l’alcalinité
pH=8,3
pH=4,5
88
Courbe de titration pour un mélange hydroxyde-carbonates Tiré de Sawyer et al., 2003
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Courbe de titration à l’acide de l’alcalinité
Mélange hydroxyde-carbonates Vert de bromocrésol
Phénolphtaléïne
Alcalinité phénolphtaléïne
pH=8,3
Alcalinité totale
pH=4,5
89 Tiré de Sawyer et al., 2003

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 
Les équations de
[10] H 2CO  H  HCO3
3
*
l’équilibre calco-
[ H  ][ HCO3 ] carbonique
7
[11] *
 K1  4,3  10 mol / L ( pK1  6, 4)
[ H 2CO3 ]
[12] HCO3  H   CO32
[ H  ][CO32 ] 11
[13] 
 K 2  4, 7  10 mol / L ( pK 2  10,3)
[ HCO3 ]
[14] ex.:[ H 2CO3* ]  [ HCO3 ]  [CO32 ]  CT  1 102 mol / L

Sur figure 5  6 ( page suivante)  log CT  log(1 102 )  2
[2] [ H  ][OH  ]  K H 2O  1 1014 ( pK H 2O  14)
3 ]  [ H 2CO3 ]  [CO2( aq ) ] ( par convention)

*
[15] [ H 2 CO
90
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Diagramme Log-concentration de l’équilibre calco-carbonique
25oC
C = 0,01 mol/L
(1·10-2 mol/L)
log (1·10-2)=-2
Système fermé
Diagramme du logarithme de la concentration

91 Tiré de Sawyer et al., 2003 pour 0.01 M d’acide carbonique
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Diagramme Log-concentration de l’équilibre calco-carbonique
25oC
C = 0,001 mol/L
(1·10-3 mol/L)
-log (1·10-3)=3
Système fermé
Tiré de Snoeyink, V.L. et Jenkins,

D. 1980. Water Chemistry. 463 p.
92
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Différentes valeurs de pKa à 25oC (acides faibles)
(Tiré de Davis, 2011)
93
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Diagramme Log-concentration d’une solution d’acide phosphorique
à 0,001 mol/L [1·10-3 mol/L; log (1·10-3)=-3]
-3
Diagramme du logarithme de la concentration pour

94 Tiré de Sawyer et al., 2003 10-3 M d’acide phosphorique
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Notions de qualité d’eau

Définition générale de la qualité (Robert):
« Ce qui fait qu'une chose est plus ou moins recommandable,
degré plus ou moins élevé d'une échelle de valeurs
pratiques »
Définition spécifique (selon Agriculture et

Agroalimentaire Canada) :
« Caractéristiques chimiques, physiques et biologiques de
l'eau; aptitude de l'eau à un usage particulier, par exemple
comme habitat aquatique, comme eau potable pour les êtres
humains et pour l'irrigation. »
95
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Notions de qualité d’eau

On parle de pollution de l’eau…
… lorsque la qualité de l’eau
est insuffisante pour ses
utilisateurs et usages. C’est donc une notion relative qui
dépend notamment du contexte
environnemental donné.
En ce qui concerne l’homme…

La façon dont nous utilisons l’eau des lacs, rivières, ruisseaux, etc.
dépend en grande partie de la qualité initiale de l’eau.
Certains usages de l’eau nécessitent une eau de grande qualité (la
consommation de l’eau, la natation) tandis que d’autres sont moins
exigeantes (rejet de stations d’épuration ‐ STEP).
96
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Polluant vs contaminant
Selon la Loi sur la qualité de l’environnement du
Québec :
Polluant : « un contaminant ou un mélange de plusieurs
contaminants, présent dans l'environnement en concentration
ou quantité supérieure au seuil permissible déterminé par
règlement du gouvernement ou dont la présence dans
l'environnement est prohibée par règlement du
gouvernement ».
Contaminant : « une matière solide, liquide ou gazeuse, un

micro-organisme, un son, une vibration, un rayonnement,
une chaleur, une odeur, une radiation ou toute combinaison
de l'un ou l'autre susceptible d'altérer de quelque manière la
qualité de l'environnement ».
97
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Caractéristiques des eaux

Caractéristiques généralement regroupées
principalement selon trois catégories :
• Physiques
• Chimiques
• Biologiques
• (Radiologique)
98
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Caractéristiques physiques
Matières en suspension (MES) – mg/L
 Particules minérales ou organiques en suspension dans l’eau
 Particules demeurant sur une membrane filtrante de 1,2 à 1,5 µm de
porosité
 Évaluées par séchage à 103-105oC après filtration sur la membrane
 Caractères inesthétiques de l’eau
 Utiliser fréquemment dans les stations d’épuration
Matières volatiles en suspension (MVES) – mg/L

 Composante organique des MES
 Évaluées par combustion à 550oC après filtration sur la membrane de
MES (la matière minérale demeurant sur le filtre après combustion)
 Utile dans les stations pour évaluer la quantité de microorganismes
présents
99
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Pollution liée au rejet d’eau chargée en MES
AMONT du rejet d’eau AVAL du rejet d’eau

chargée en MES chargée en MES
Envasement et réduction de la porosité du lit d’un cours d’eau

(Davoli et al., 2003)
100 Images tirées de Krejci et al. (2005), Projet STORM

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Caractéristiques de l’eau
Caractéristiques physiques : MES (suite)
Portrait : MES
101 Tiré de : MDDEP, 2012. Portrait de la qualité des eaux de surface au Québec 1999 – 2008
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Caractéristiques physiques : MES (suite)
Portrait : MES
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Siccité d’une boue (%)
 Parfois appelée « matières solides totales »,
mais unités très différentes (mg/L au lieu de %)
 Séchage à 103-105oC
Masse sèche
Siccité (totale) = ×100 %
Masse humide
Siccité volatile d’une boue (%)

 Fraction organique de la boue
 Calcination à 550oC
 Masse cendres 
Siccité (volatile) = 1 –  ×100 %
 Masse sèche 
103
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Boues d’une station
Image tirée de : http://step.ouvaton.org/tech16b.html
Filtre à bande (déshydratation d’une boue en station d’épuration)

104
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Valeurs typiques de siccité des boues
105 Tiré de : Traitement des eaux usées urbaines, A. Gaïd, OTV

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Turbidité – UTN
 Rarement employée en épuration des eaux usées
 Causée par l’érosion de matériel colloïdal
 Indice de l’aspect (plus ou moins trouble) de l’eau
provoqué par des colloïdes (non décantable)
 Colloïdes  particules de diamètre ≤ 1/10 000 mm
 Fonction de la transmission de la lumière dans l’eau
 Sites d’adsorption
 Mesurée en unité UTN (Unité de Turbidité Néphélométrique)
 Joue un rôle significatif lors d’un processus de traitement
par coagulation-floculation
106
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Turbidité – UTN
 Causée par l’érosion de matériel colloïdal
 Indice de l’aspect (plus ou moins trouble) de l’eau
provoqué par des colloïdes (non décantable)
 Colloïdes  particules de diamètre ≤ 1/10 000 mm
 Fonction de la transmission de la lumière dans l’eau
 Sites d’adsorption
 Mesurée en unité UTN (Unité de Turbidité Néphélométrique)
 Joue un rôle significatif lors d’un processus de traitement
par coagulation-floculation
107
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Caractéristiques physiques : comparaisons de
dimensions de matières
Responsables
de la turbidité
de l’eau
(MES)
108
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 Turbidité – UTN : mesure
Étalons de turbidité
de 5, 50 et 500 UTN
Néphélomètre de HACH
109
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 Lien entre turbidité et MES : exemple de tendance
Tiré de Vincent Mano, thèse de doctorat, LTHE (2008)
110
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Paramètres caractéristiques
MES et turbidité
Origine des MES
Origines
Naturelle Domestique Agricole Industrielle
• Minérale : sables, autres Matières contenues dans les effluents
sédiments issus du
ruissellement et de l’érosion Activités
Rejets municipaux
des sols agricoles, Rejets
et ruissellement
• Organique : débris végétaux, activités industriels
urbain
organismes planctoniques forestières
Turbidités typiques : Type d’eau NTU

Eau potable 0,02 à 0,5
Eau de source 0,05 à 10
Eau usée brute 70 à 2000
111
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 Couleur
 Unité de couleur apparente (UCA) ou vraie (UCV)
 Unité de couleur vraie (UCV) si séparation par
filtration ou centrifugation préalable;
 Due à des solides dissous ou en suspension
 Critère esthétique parfois important, surtout pour
des eaux usées d’origines industrielles
 Peut nuire à la désinfection
 Odeurs et goûts
 Sous-produits de décomposition de matières,
métaux, etc.
 Réduction des sulfates en H2S (odeur d’œufs
pourris), etc.
112
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 Odeurs et goûts (suite)
Produits contenus
Formule
Odeur dégagée dans les eaux usées
chimique typique
ou les boues
Poisson Amines CH3NH2, (CH3)3N
Ammoniacale (NH4+, NH3) Ammoniac NH3
NH2(CH2)4NH2 ou
Chaire décomposée Diamines
NH2(CH2)5NH2
CH3SH ou
Moufettes Mercaptans
CH3(CH2)3SH
(CH3)2S ou
Chou pourri Soufre organique
CH3SSCH3
Matière fécale Scatole C8H5NHCH3
Acide sulfhydrique
Œufs pourris H2S
(hydrogène sulfuré)
113
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 Odeurs (suite)

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Proportions respectives de H2S, HS- et S2- en fonction du pH
Effet du pH sur la distribution relative des formes de sulfures dans l’eau

[Proportions respectives de H2S, HS- et S2- en fonction du pH (10-3 M)]
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Formation du H2S et conséquences (conduite d’égout)
Formation de sulfure d’hydrogène (H2S) dans les égouts et corrosion de la

couronne résultant de l’oxidation du sulfure d’hydrogène en acide sulfurique
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 Température
 Impact sur plusieurs paramètres
p. ex., effet d’une augmentation de ToC :
- réactions chimiques et biochimiques 
- Solubilité des gaz 
- Solubilité minérale 
Équation de van ' t Hoff  Arrhenius
kT2  kT1   (T2 T1 )
où 1, 02    1,10 pour les traitements biologiques
(T2  20o C )
Couramment : KT  K 20o C  
117
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ToC vs O2 dissous en mg-O2/L
Tiré de Davis, 2011

118
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ToC vs O2 dissous
en mg-O2/L

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Caractéristiques chimiques
Oxygène dissous (OD) et effets sur milieu
 OD > 5 mg-O2/L : OK pour la plupart des espèces de poisson

 OD > 2 mg-O2/L : OK pour l’activité biologique en général
(autre que les poissons)
 OD > 1 mg-O2/L à maintenir en tout temps dans les
bassins de traitement destinés à la dégradation biologique
aérobie de la matière organique (station d’épuration)
 Contrôle certaines caractéristiques physiques (goûts,
odeurs, turbidité, etc.)
 Diminuation de l’OD lors d’un apport de matière organique
biodégradable (utilisation par les micro-organismes)
120
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Gaz dissous - Loi d’Henry
PT
xg  pg
H
où x g  fraction molaire d ' un gaz dans l ' eau (mol gaz / mol H 2O)
mol gaz (ng )

mol gaz (ng )  mol H 2O (nH 2O )
PT  pression (atm), généralement 1 atm
 atm (mol gaz / mol air ) 
H  constante d ' Henry  
 (mol gas / mol H 2O) 
p g  fraction molaire du gaz dans l ' air (mol gaz / mol air )
121
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Solides dissous totaux (SDT)
 Matériel restant dans l’eau filtrée après passage
sur une membrane de 0,45 µm de porosité,
puis séchage à 103-105oC
• Eau potable : SDT ≤ 1500 mg/L
• Eau saumâtres  SDT ≤ 5000 mg/L
• Eau salines  SDT > 5000 mg/L
• Eau de mer  SDT  34 000 mg/L
• Eaux minérales  SDT = 300 à 700 mg/L
Ce type de membrane à 0,45 µm est souvent

employé pour faire des analyses complémentaires
(ex. : phosphore dissous, DCO dissoute, etc.)
122
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 Dureté (unité : mg-CaCO3/L)
(plus fréquemment pour certaines eaux industrielles
ou en eaux potables)
 Concentration en ions multivalents
(surtout Ca2+ et Mg2+)
 Également : Fe2+, Mn2+, etc.
 Eau dure : dépôts dans les conduites, dans les
bouilloires.
 Eau souterraine généralement plus chargée vs eau de
surface
 Généralement liée à l’alcalinité
123
MGC856

Métaux
 Toxiques: As, Cd, Pb, Hg, etc.
 Problèmes de bioaccumulation
 Non-toxiques: Na, Fe, Mn, Al, Cu, Zn
124
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Le produit de solubilité Ksp
[16a] Ca Ab ( solide )  aC( aqueux )  bA( aqueux )

[16b] C a Ab ( s )  aC( aq )  bA( aq )
[17] K sp  [C ] [ A]
a b
3 
[18] Al (OH ) 3( s )  Al  3OH
32
[19] [ Al ][OH ]  K sp  1 10 (à 25 C ; pK sp  32)
3 o
Ksp : constante du produit de solubilité

125
MGC856

Le produit de solubilité Ksp
[20] AgCl( s )  Ag   Cl 
  10
[21] [ Ag ][Cl ]  K sp  3 10 (à 25 C ; pK sp  9,5)
o
2 3
[22] Ca3 ( PO4 ) 2 ( s )  3Ca  2 PO4
3 2
[23] [Ca ] [ PO4 ]  K sp  1 10  27 (à 25o C ; pK sp  27)
2 3
Ksp : constante du produit de solubilité

126
MGC856

Valeurs de Ksp à 25oC
(Ksp : constante du produit de solubilité)
Tiré de Davis, 2011

127
MGC856

Solubilités de différents hydroxydes de métaux en fonction du pH
Diagramme du logarithme de la concentration montrant la

solubilité de différents hydroxydes métalliques
MGC856

Solubilités de différents hydroxydes de métaux en fonction du pH
Mz OH z K sp log M z log K sp z log OH
‐5
Solubilité de
Al3+ à pH 5
S = [Al3+] = 10‐5
S= 1∙10‐5 mol/L
Diagramme du logarithme de la concentration montrant la
solubilité de différents hydroxydes métalliques
MGC856

Les équilibres de solubilité : diagramme de solubilité de divers
carbonates métalliques à 25°C
Application : déterminer la solubilité des ions Ca2+ dans une eau qui
contient 10-3 mol/L de CO32- à 25°C
MGC856

Les équilibres de solubilité : diagramme de solubilité de divers
carbonates métalliques à 25°C
‐5,3
Solubilité de Ca2+
S = [Ca2+] = 10‐5,3
S= 5∙10‐6 mol/L
3
MGC856

Les équilibres de solubilité : solubilité de Zn(OH)2 (s) en
fonction du pH E . ∶ log Zn2 logK sp 2log OH
À quel pH le zinc
atteint il le minimum
de solubilité dans
l’eau ?
-6,9
9,4
MGC856

Solubilité de l’hydroxyde d’aluminium [Al(OH)3] en fonction du pH
133 Tiré de Tchobanoglous et al., 2003

MGC856

Solubilité du phosphate d’aluminium (AlPO4) en fonction du pH
134 Tiré de Tchobanoglous et al., 2003

MGC856

Les réactions d’oxydo-réduction L’oxydant, Cu2+, subit une réduction
2 2
Le réducteur, Zn, subit une oxydation
[24] Cu  Zn  Cu  Zn
Cu change d ' un état d ' oxydation de 2  à 0 ( gain d ' électrons)
Zn change d ' un état d ' oxydation de 0 à  2 ( perte d ' électrons )
Il est possible de séparer cette réaction en deux demi réactions :
 2
[25] Zn  2e  Zn (oxydation; E 0 oxydation  0, 763 volt )
[26] Cu 2  2e   Cu (réduction; E 0 réduction  0,34 volt )
[27] Cu 2  Zn  Cu  Zn 2  (oxydoréduction; E 0 réaction  1,103 volts )
[28] E 0 réaction  E 0 réduction  E 0 oxydation

Cu2+ : accepteur d’e-
E 0
Cu 2 ,Cu
E 0
Zn 2 , Zn
 0,34  (0, 763)  1,103 volts

135 Le signe  indique que la réaction se produira dans le sens écrit.
MGC856

Les réactions d’oxydo-réduction (suite) :
[29] O2  4 H   4e   2 H 2O (réduction; E 0 réduction  1, 229 volt )
L’oxydant, O2, subit une réduction
136
MGC856

Les nutriments
L’azote et le phosphore — Origines
Origines
Paramètre
Naturelle Domestique Agricole Industrielle
Décomposition
Eaux usées,
NTK naturelle de matière
lisiers
Eaux usées
organique
Décomposition de la
matière organique Eaux usées,
NH4+ azotée (phytoplancton, engrais azotés
Eaux usées
débris végétaux)
Eaux usées Eaux résiduaires
Minéralisation de la issues d’élevages,
NO3‐ matière organique fertilisation des
Eaux usées
sols
Eaux usées
Lessivage de minéraux, Eaux usées,
(agroalimentaire,
Pt décomposition de la engrais
chimie,
matière vivante phosphatés
traitement…)
137
MGC856

 Nutriments : l’azote (N)
 Qté excessive d’azote NH3 : problème de toxicité
 Peut provoquer le phénomène d’eutrophisation :
croissance excessive de végétaux
• Azote inorganique : NH4+; NH3; NO2-; NO3-

• Azote organique : N-org
• Azote NTK (azote Kjeldahl) = N-org. + NH4+ + NH3
• Azote totale : N-org. + NH4+ + NH3 + NO2- + NO3-
Nitrification dans la nature : N-org → NH4+ → NO2- → NO3-

138
MGC856
Dosage de l’azote (Norg ou TKN)
Unité de digestion et de distillation-titration BUCHI K-370

139
(dosage de l’azote ammoniacal et de l’azote Kjeldhal)
MGC856

Cycle de l’azote

MGC856
Transformation de l’azote en rivière
Changements observés dans

les formes de l’azote
présents dans des eaux
polluées en conditions
aérobies
Temps ou distance
  
Nitrification : N organique  NH 4  NO2  NO3
MGC856

Diagramme Log-concentration d’une solution d’ammoniac
Solution
d’ammoniac
0,01 mol/L
(1·10-2 mol/L)
log (1·10-2)=-2
pK= 9,3
Diagramme du logarithme de la concentration

Tiré de Sawyer et al. , 2003 pour 0.01 M d’une solution d’ammoniac
142
MGC856

Proportions respectives de NH4+ et NH3 en fonction du pH
143
MGC856

Caractéristiques chimiques : Transformation
biologique de l’azote
• Le processus de nitrification est essentiellement réalisé par
deux genres de bactéries : Nitrosomonas et Nitrobacter
• La demande en oxygène azotée totale est théoriquement de
4,57 mg O2 par mg N-NH4+ oxydé
• La consommation d’alcalinité est significative, soit
théoriquement de 7,14 mg CaCO3/mg N-NH4+
• pH optimal : 8,0 à 8,4
2 réactions séquentielles :
 
2 NH 4  3O2 Nitrosomon
 as
 2 NO2  4 H   2 H 2O Processus
  de nitrification
2 NO2  O2   2 NO3
Nitrobacter
 
biologique
144
NH 4  2O2   NO3  2 H   H 2O
Nitrification
MGC856
Nutriments : l’azote ammoniacal (NH4+ + NH3)
Portrait : Azote ammoniacal

MGC856
Nutriments : l’azote sous forme Nitrites (NO2-) + Nitrates (NO3-)
Portrait : Nitrites + Nitrates

MGC856
Nutriments : l’azote sous forme Nitrites (NO2-) + Nitrates (NO3-)
Portrait : Nitrites + Nitrates

MGC856

Nutriments : le Phosphore (P)
Critique pour le phénomène d’eutrophisation :
 croissance excessive de végétaux
• Phosphates simples : Na3PO4; Na2HPO4; NaH2PO4;

(NH4)HPO4…
• Polyphosphates : Na3(PO3)6; Na5P3O10; Na4P2O7…
• Phosphore organique : P-org
Hydrolyse dans la nature (ex.): H4P2O7 + H2O → 2H3PO4
148
MGC856

Formes
chimiques du
phosphore
Tiré de : http://en.wikipedia.org/wiki/Phosphoric_acids_and_Phosphates#Polyphosphates
149
MGC856

Dosage de l’azote (NO2- + NO3-) et du phosphore
Exemple de
spectrophotomètre
portatif
Exemple d’unités de digestion

(Phosphore total, DCO…)
150
MGC856

Les nutriments
Le changement : un écosystème évolue avec le temps…
Ex. d’un lac : les différents niveaux trophiques d’un lac
•Minéralisation de l’eau •Eaux très minéralisées

•Eaux peu minéralisées
•Présence de nutriments •Oxygénation limitée aux
•Eaux bien oxygénées
•Zone anoxique en eaux superficielles
•Eaux claires
profondeur •Eaux turbides
•Peu de plancton
Lacs à salmonidés •Présence de phytoplancton •Plancton abondant
et zooplancton Lacs à Cyprinidés
151
MGC856

Les nutriments
Le changement : un écosystème évolue avec le temps…
Ex. d’un lac : les différents niveaux trophiques d’un lac
•Minéralisation de l’eau •Eaux très minéralisées

•Eaux peu minéralisées
•Présence de nutriments •Oxygénation limitée aux
•Eaux bien oxygénées
•Zone anoxique en eaux superficielles
•Eaux claires
profondeur •Eaux turbides
•Peu de plancton
Lacs à salmonidés •Présence de phytoplancton •Plancton abondant
et zooplancton Lacs à Cyprinidés
152
MGC856

Les nutriments
État trophique
MGC856

Nutriments : État trophique (Phosphore total)
Portrait : Phosphore total

MGC856

Nutriments : État trophique (chlorophylle a totale1)
Portrait : chlorophylle a totale

155 1 : Pigment chez les végétaux (les algues en contiennent tous) Tiré de : MDDEP, 2012. Portrait de la qualité des eaux de surface au Québec 1999 – 2008
MGC856
Nutriments : État trophique
MGC856

Nutriments : États trophiques
MGC856
Impacts liés à des quantités excessives de P
Photo de Christian Fischer
158
MGC856
Pierrefonds (Oise, France)
159
MGC856

Ex. Eutrophisation (Lac expérimental 227, Ontario)
Lac 305
Lac 227
Lac 226
En 1977, au début de l’expérience

d’ajouts de phosphore
Lac 227
En 2000, les lacs sont

fortement eutrophes
160
MGC856

MATIÈRE ORGANIQUE
 Composée de C, H, N, P et S
 Protides : protéines et acides aminés

 Glucides : hydrates de carbone (glucose, amidon, cellulose,
etc.)
 Lipides : huiles, graisses, cires, etc.
161
MGC856
Exemple naturel
Rio Negro et Rio
Solimões (Amazone)
Manaus
(Brésil)
Rio Negro
Rio Solimões
Eaux « noires » du Rio Negro = matières organiques (proviennent du

bouclier guyanais)
Eaux « blanches » du Solimões = riches en sédiments (drainé une
162 partie des Andes, puis la plaine forestière amazonienne)
MGC856
Adapté de Ribeiro and Darwich (1993)
Solimões Rio Negro

Paramètre
Eaux blanches Eaux noires
Na (mg/L) 2,3 ± 0,8 0,380 ± 0,124
K (mg/L) 0,9 ± 0,2 0,327 ± 0,107
Mg (mg/L) 1,1 ± 0,2 0,114 ± 0,035
Ca (mg/L) 7,2 ± 1,6 0,212 ± 0,066
Cl (mg/L) 3,1 ± 2,1 1,7 ± 0,7
Si (mg/L) 4,0 ± 0,9 2,0 ± 0,5
Sr (g/L) 37,8 ± 8,8 3,6 ± 1,0
Ba (g/L) 22,7 ± 5,9 8,1 ± 2,7
Al (g/L) 44 ± 37 112 ± 29
Fe (g/L) 109 ± 76 178 ± 58
Mn (g/L) 5,9 ± 5,1 9,0 ± 2,4
Cu (g/L) 2,4 ± 0,6 1,8 ± 0,5
Zn (g/L) 3,2 ± 1,5 4,1 ± 1,8
Conductivité 57 ± 8 9±2
pH 6,9 ± 0,4 5,1 ± 0,6
Total P (g/L) 105 ± 58 25 ± 17
Total C (mg/L) 13,5 ± 3,1 10,5 ± 1,3
HCO3-C (mg/L) 6,7 ± 0,8 1,7 ± 0,5
163
MGC856
MATIÈRE ORGANIQUE (MO) - DEMANDE EN OXYGÈNE
Tout ce qui peut être oxydé dans une eau de surface se traduit par
la consommation de l’oxygène dissous (OD) (aussi appelée
« demande en oxygène»), naturellement présent dans cette eau.
Cette consommation d’O2 est le résultat de l’action des bactéries
pour oxyder la matière organique ou inorganique : autoépuration
Conséquence écologique :
La vie aquatique affectée par un taux trop élevé de MO en
raison de la réduction des teneurs en OD qu’elle entraîne.
Niveau critique d’OD :

Il dépend des espèces. Ex. (poissons) : OD Omble fontaine : 7,5 mg/L
OD Carpe : 3 mg/L
164
MGC856

MATIÈRE ORGANIQUE - DEMANDE EN OXYGÈNE
Demande en oxygène : représente la quantité équivalente

d’oxygène nécessaire pour oxyder cette matière, soit par voie
biologique (DBO), soit par voie chimique (DCO)
D’autres méthodes existent, dont celle de la mesure du

carbone organique total (COT).
165
MGC856

MATIÈRE ORGANIQUE - DEMANDE EN OXYGÈNE
1) Demande théorique en oxygène (DThO) :
Quantité stoechiométrique d’oxygène requise pour oxyder la
matière organique (C, H, N, P et S) en CO2, H2O, NO3, PO4
et SO4.
Phénol (C6H5OH) : demande théorique en oxygène est de

2,383 g O2 / g de phénol
En effet :
C6H5OH + 7O2  6CO2 + 3H2O
94 g 224 g
1g 2,393 g
166
MGC856

MATIÈRE ORGANIQUE - DEMANDE EN OXYGÈNE- suite
1) Demande théorique en oxygène (DTHO) - suite
Pour les calculs, on peut utiliser les relations suivantes :
a) Avec nitrification
CaHbOcNdPeSf + (a + 0,25b + 1,25d + 1,25e + 1,5f – 0,5c)O2
 aCO2 + (0,5b – 0,5d – 1,5e - f) H2O +
dNO3- + cPO43- + fSO42-
b) Sans nitrification
CaHbOcNdPeSf + (a + 0,25b – 0,75d + 1,25e + 1,5f – 0,5c)O2
 aCO2 + (0,5b – 1,5d – 1,5e - f) H2O +
dNH3 + cPO43- + fSO42-
167
MGC856
2) Demande chimique en oxygène (DCO)
Représente la quantité d’O2 consommée pour dégrader les matières
oxydables par un processus chimique : permet d’évaluer les
matières dégradables organiques et minérales (inorganiques)
présentes dans les eaux.
Unités exprimées en mg-O2/L ou g-O2/m3.
2
Cr2 O7  14 H   6 e   2Cr 3  7 H 2 O
C n H a Ob  nCO 2  H 2 O  6 e 
2  ( a  8c )
C n H a Ob  cCr2 O7  8cH    nCO 2 
Chaleur
H 2 O  2 cCr 3
2
2 a b
où c  n  
168 3 6 3
MGC856
3) Demande biochimique en oxygène (DBOcarbonée)
Reproduction de la transformation qui a lieu dans la nature ou des

populations mixtes de microorganismes qui oxydent la matière
organique en utilisant l’oxygène moléculaire contenu dans l’eau.
Quantité équivalente d’oxygène dissous consommée par les

microorganismes en 5 jours à 20oC lors de l’oxydation de la
matière organique (évaluation des matières biodégradables).
Unités exprimées en mg-O2/L ou g-O2/m3.
Matière organique  O2 

Microorganismes
CO2  H 2O  nouveaux
microorganismes
169
MGC856

Caractéristiques chimiques (DBO5)
Respirométrie
DBOmétrie
Figure tirée de : Gestion des eaux usées urbaines et

170 industrielles (W.W. Eckenfelder, 1985)
MGC856

Respirométrie (suite)
171
MGC856

  
NH 4  NO2  NO3
(processus de
nitrification)
Dégradation
de la matière
organique
(DBO)
Courbe de DBO résultant d’un échantillon exerçant

à la fois une demande en oxygène carbonée et azotée Tiré de Sawyer et al., 2003
172
MGC856

Facteurs à considérer (DBO5)
• pH (6 à 9);
• Nutriments (N, P);
• Semence (microorganismes);
• Substance toxiques;
• Nitrification (transformation de l’azote);
• Température;
• Présence d’algues.
173
MGC856

Ce qui se
produit durant
l’analyse de la
DBO
ou en rivière
174 Tiré de Tchobanoglous, G. et al., 2003

MGC856

enlèvement équivalent de matière organique
Effets d’effluents pollués sur les rivières d’un rejet de DBO

L0
Consommation d'oxygène et
L0 - Lt
Matière organique en équivalents

d'oxygène dissous
DBO
DBOt
Lt
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
175 Temps (jours)

MGC856

Lt t
dLt dLt
dt
 k  Lt  L Lt   k  0 dt
0
Lt
LnLt  LnL0  k  t  Ln  k  t
L0
 kt
Lt  L0 e
L t : DBO restante au temps t (équi. en mat. org. (mg O 2 /L))
-1
k : constante de désoxygénation (d )
L0 : DBO ultime (mg O 2 /L)
MGC856

À noter :
Le paramètre k est fonction de la température :
DBOt  L0  Lt kt  k 20  θ (T  20 ) où T est la température en o C
 kt
 L0  L0 e
 L0 1  e  kt

L t : DBO restante au temps t (équi. en mat. org. (mg O 2 /L))
-1
k : constante de désoxygénation (d )
L0 : DBO ultime (mg O 2 /L)
MGC856

Rejet de matière organique (DBO) vs O2 dissous
178
MGC856

Demandes en oxygène
Carbone organique
DBO5
Comparaison entre les valeurs des diverses demandes en oxygène

179
et des concentrations en carbone des eaux usées domestiques
MGC856

Caractéristiques biologiques
Organismes pathogènes
 Virus (poliomyélite, hépatite infectieuse, méningite, diarrhée, etc.)
• Difficiles à détecter
 Bactéries (choléra, fièvre thyphoïde, etc.)
• Escherichia coli : indicateur des coliformes fécaux
• Incident à Walkerton (Ontario)
E. coli
 Protozoaires (Giardia  giardiasis)
 Vers (filariose, bilharziose)
Organismes non-pathogènes Filariose et macrofilaria
 Algues
 Champignons
 Crustacés et rotifères
180 Rotifères
MGC856

Caractéristiques biologiques - suite
Classification de la qualité de l'eau utilisée pour les usages
récréatifs (MDDEFP)
Coliformes fécaux/
Qualité de l’eau Explication
100 mL
Tous les usages
Excellente 0-20
récréatifs permis
Tous les usages
Bonne 21-100
récréatifs permis
Tous les usages
Médiocre 101-200
récréatifs permis
Baignade et autres
Mauvaise Plus de 200 contacts directs avec
l’eau compromis
Tous les usages
Très mauvaise Plus de 1000
récréatifs compromis
181
MGC856
MALADIES LIÉES À L’EAU
182 Source : http://www.ijc.org/php/publications/html/12br/francais/report/biological/tenp.html

MGC856
• Fièvre typhoïde : maladie infectieuse produite par la bactérie

Salmonella Thyphi ou Salmonella paratyphi (bacille)
• Se propage principalement dans l’eau par les selles d’un hôte infecté
• Famille des entérobactéries telle que Escherichia coli. (E. coli)
• Cause encore jusqu’à 200 000 décès annuellement (OMS) et infecte
entre 10 et 30 M pers. /année
• Principalement en Asie et Afrique
MGC856

MGC856
MALADIES
« HaïtiLIÉES
connait uneÀépidémie
L’EAU de choléra depuis Octobre
2010, avec plus de 700 000 cas et près de 9000 décès depuis
ce temps. En 2015, à ce jour, Haïti a signalé plus de 20 000
cas, ce qui représente une augmentation par rapport à la
même période en 2014.
Agence de la santé publique du Canada

Conseils de santé aux voyageurs
28 septembre 2015
« Une enquête des Centres américains de prévention et de

contrôle des maladies a conclu en juin 2011 que le choléra avait été
introduite par des Casques bleus népalais dont les déjections
avaient pollué une rivière au nord de Port‐au‐Prince. L’ONU a
toujours refusé de reconnaître officiellement sa responsabilité. »
185
avec
Le Figaro.frSource AFP, le 22/01/2014
: http://www.ijc.org/php/publications/html/12br/francais/report/biological/tenp.html
MGC856

MGC856
187 Source : Gilbert, M.-L.; http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/22346/ch02.html

MGC856
188 Source : Gilbert, M.-L.; http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/22346/ch02.html

MGC856

Mesures de coliformes fécaux et E. coli.
Tiré de Tchobanoglous, G. et al., 2003
189
MGC856
Caractéristiques biologiques – suite : Coliformes fécaux
Portrait : Coliformes fécaux

MGC856
Pour obtenir la certification

QUALO, une station de mesure
doit respecter deux conditions :
• La moyenne annuelle de ses
résultats hebdomadaires doit
être inférieure au critère de
200 COLI par 100 mL (usage
de contact avec l’eau);
• Seuls 10 % des résultats
peuvent dépasser la valeur de
400 COLI par 100 mL.
Source : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7237,75307595&_dad=portal&_schema=PORTAL
191 Carte interactive : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7237,75397570&_dad=portal&_schema=PORTAL
MGC856
Pour obtenir la certification

QUALO, une station de mesure
doit respecter deux conditions :
• La moyenne annuelle de ses
résultats hebdomadaires doit
être inférieure au critère de
200 COLI par 100 mL (usage
de contact avec l’eau);
• Seuls 10 % des résultats
peuvent dépasser la valeur de
400 COLI par 100 mL.
Source : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7237,75307595&_dad=portal&_schema=PORTAL
192 Carte interactive : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7237,75397570&_dad=portal&_schema=PORTAL
MGC856

Classement des organismes selon 3 règnes :
 Animaux : rotifères, crustacées, etc. (organismes
multicellulaires avec tissu cellulaire spécialisé)
 Végétaux : mousses, fougères, etc. (organismes

multicellulaires avec tissu cellulaire spécialisé)
 Protistes : organismes unicellulaires ou multicellulaires

(tissu cellulaire non spécialisé)
- Protistes supérieurs : algues, protozoaires,
champignons
- Protistes inférieurs : algues bleues-vertes
(cyanobactéries), bactéries
193
MGC856

Classement des organismes selon 2 domaines :
 Eucaryotes : structure complexe
- Multicellulaires : plantes, animaux
- Unicellulaires : protozoaires, champignons, algues vertes, etc.
 Procaryotes : structure simple
 Unicellulaire : bactéries, algues bleues-vertes (cyanobactéries),

archéobactéries (vivent dans des milieux inhospitaliers)
Règnes Domaines
Animal
Végétal Eucaryotes
Protistes Archéobactéries
Procaryotes
Bactéries
194
MGC856

Classement des organismes selon 2 domaines :
 Eucaryotes : structure complexe
- Multicellulaires : plantes, animaux
- Unicellulaires : protozoaires, champignons, algues vertes, etc.
 Procaryotes : structure simple
 Unicellulaire : bactéries, algues bleues-vertes (cyanobactéries),

archéobactéries (vivent dans des milieux inhospitaliers)
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gne
195
MGC856

Classement des organismes selon la source de carbone et
d’énergie :
 Autotrophes
• Photosynthétiques : CO2 + lumière (ex. : algues)
• Chémosynthétiques : CO2 + réaction d’oxydo-réduction (ex. :
bactéries nitrifiantes)
 Hétérotrophes
- Photosynthétiques : carbone organique + lumière (ex. :

certaines bactéries sulfato-réductrices)
- Chémosynthétiques : carbone organique + oxydoréduction (ex. :
bactéries dénitrifiantes)
196
MGC856

Classement des organismes (bactéries) selon la source
d’oxygène
 Aérobies : requièrent O2
 Anaérobies : vivent en absence d’O2
 Facultatifs : vivent en présence ou en absence d’O2
Classement des organismes (bactéries) selon l’accepteur

d’électron
 O2 : conditions aérobies
 NO2-, NO3- en absence d’O2 : conditions anoxiques (ex. : bactéries
nitrifiantes)
 Autres accepteurs (ex. : matière organique, SO4) : conditions
anaérobies (ex. : bactéries sulfato-réductrices)
197
MGC856

Classement des organismes (bactéries) selon la préférence
de température
 Psychrophiliques : 10-30oC (optimal 12-18oC)
 Mésophyliques : 20-50oC (optimal 25-40oC)
 Thermophiliques : 35-75oC (optimal 55-65oC)
198
MGC856
Caractéristiques biologiques - suite - organismes

Protozoaires
 Protisteeucaryote habituellement aérobies hétérotrophes
unicellulaires et très mobiles;
≈ 10x taille bactéries et s’en nourrissent = polissage de
l’effluent
Protozoaire Giardia lamblia

http://en.wikipedia.org/wiki/Flagellate
199
MGC856

Rotifères
 Animal unicellulaires eucaryotes hétérotrophes aérobies;
consomment bactéries et petites particules organiques;
signes d’un traitement biologique aérobie efficace
Rotifère
http://en.wikipedia.org/wiki/Rotifer
Virus : parasites intracellulaires
200
MGC856

Bactéries (plus de 7000 connues, existerait entre 5 et 10 millions)
 Unicellulaires procaryotes (intérieur contenant suspension
colloïdales, protéines, hydrates de carbone, composés organiques
complexes)
 Composition organique typique : C5H7O2N ou C60H87O23N12P
 53 % en poids de carbone organique
Champignons
 Multicellulaires hétérotrophes eucaryotes (non-photosynthétiques)
majoritairement aérobies
Algues (végétal exerçant la photosynthèse)

 Uni- et multicellulaire eucaryotes autotrophes photosynthétiques
n CO2 + 2n H2O + énergie (lumière) → (CH2O)n + n O2 + n H2O
6 CO2 + 12 H2O + énergie (lumière) → C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O
201
MGC856

Tailles :

MGC856

Aérobie, hétérotrophe Aérobie, autotrophe
New cells
Anaérobie, hétérotrophe
CH4 and CO2
203 Figures tirées de Tchobanoglous, G. et al., 2003

MGC856
Épuration des eaux usées (Québec)

Caractéristiques des eaux effluentes aux stations (DBO5 C) :
204 (1) Sauf les PC Tiré de : Moreira et Tremblay, MAMOT, 2014.

MGC856

Caractéristiques des eaux effluentes aux stations (MES) :
205 Tiré de : Moreira et Tremblay, MAMOT, 2014.

MGC856

Caractéristiques des eaux effluentes aux stations (Ptotal) :
(1) Sauf les PC

MGC856

Caractéristiques des eaux effluentes aux stations pour
les coliformes fécaux :

MGC856

Stations qui affichent des résultats de coliformes
Période estivale Reste de l’année
fécaux > 20 000 UCF/100 mL :
208 (*) Dépassements (> 20 000 UFC/100 mL) aussi observés en 2012. Tiré de : Moreira et Tremblay, MAMOT, 2014.
MGC856

Respect des exigences de rejets des stations :
209 S. O. = Sans objet = aucune exigence de rejet pour ces stations. Tiré de : Moreira et Tremblay, MAMOT, 2014.
MGC856

Causes du non-respect des exigences

MGC856
Pollution de l’eau
Le concept des Objectifs Environnementaux
de Rejet (OER)
Représentation du calcul à rebours effectué
au moment de la détermination des OER
Tiré de : MDDEP (2007). « Calcul et interprétation des objectifs environnementaux de rejet pour les contaminants du
211 milieu aquatique », 2e édition.
MGC856
Le concept des Objectifs Environnementaux
de Rejet (OER)
Éléments du bilan des charges polluantes

Charge amont + charge allouée à l'effluent = charge maximale permise à la limite de la zone de mélange
Cam  Qam  Ce  Qe  Cc  (Qam  Qe )
212
MGC856
Les paramètres courants de mesure de la
qualité de l’eau
Les paramètres permettant de mesurer la qualité d’une eau
qui sont fondés sur la notion d’altération de l’eau :
 Altération par les matières en MES
suspension
 Altération par les matières organiques et
DBO5 et DCO
oxydables : demande en oxygène
 Altération par les matières nutritives :
- matières azotées
Surtout NH4+ (azote ammoniacal)
- matières phosphorées Pt (phosphore total)
 Altération par les microorganismes Coliformes fécaux

pathogènes
213
MGC856
Épuration des eaux usées (Québec vs Canada)

Les exigences québécoises ont été mises en relation avec la Stratégie
pancanadienne sur la gestion des effluents d’eaux usées municipales du
CCME qui comprenait la mise en place en 2012 de normes de
performances nationales (NPN) (en vertu du Règlement sur les effluents
des systèmes d’assainissement des eaux usées, Loi sur les Pêches du
fédéral) reposant sur une gestion de risque environnemental.
Selon le règlement fédéral, une station d’épuration ayant un débit

moyen affluent ≥ 100 m3/d doit respecter les conditions suivantes :
1) DBO5C ≤ 25 mg/L et MES ≤ 25 mg/L
2) concentration moyenne de chlore résiduel total dans l’effluent ≤ 0,02
mg/L (si du chlore ou l’un de ses dérivés est utilisé lors du traitement)
3) concentration max. d’ammoniac non ionisé (NH3) dans l’effluent < 1,25
mg/L, exprimée sous forme de N à 15 °C ± 1 °C
De plus, l’effluent ne doit pas présenter de létalité aiguë, en accord avec
la méthode de détermination de l’article 15 dudit règlement.
(CCME = Conseil canadien des ministres de l’environnement)
(voir aussi : http://www.ccme.ca/ourwork/water.fr.html?category_id=81)
214
MGC856

Le Québec a adopté son propre règlement en 2014 : Règlement sur les
ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées (ROMAEU).
Selon le règlement provincial, qui présente un effet équivalent au
règlement fédéral, une station d’épuration présentant un débit moyen
annuel > 10 m3 doit respecter les conditions suivantes :
1) DBO5C ≤ 25 mg/L
2) MES ≤ 25 mg/L (sauf si dépassements causés par des MES d’algues)
3) pH entre 6,0 et 9,5
4) absence de toxicité aiguë pour la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus
mykiss) ou la daphnie (Daphnia magna) ou les deux à la fois
De plus, sont interdits en temps sec (période débutant 24 h après une
pluie) :
1) les débordements dans l'environnement d'eaux usées d'un ouvrage
municipal d'assainissement
2) les dérivations d'eaux usées non traitées ou partiellement traitées à une
station d'épuration
215 Toxicité aiguë = taux de mortalité de plus de 50% des organismes exposés à l'effluent non dilué
MGC856

Tout comme le règlement fédéral, le règlement provincial inclue un
catégorisation des tailles de stations, qui dicte alors le fréquence
d'échantillonnage et la période pour le calcul des moyennes de DBO5C
et de MES :
 Très petite taille : Qmoy. annuel ≤ 500 m3/d avec Qind. < 5 % du Qtotal
 Petite taille : 500 m3/d < Qmoy. annuel ≤ 2500 m3/d avec Qind. < 5 %
du Qtotal
 Moyenne taille : 2500 m3/d < Qmoy. annuel ≤ 17 500 m3/d ou encore
toute station où Qmoy. annuel ≤ 2500 m3/d avec Qind. > 5 % du Qtotal
 Grande taille : 17 500 m3/d < Qmoy. annuel ≤ 50 000 m3/d
 Très grande taille : Qmoy. annuel > 50 000 m3/d
216
MGC856

De plus, le règlement provincial inclut des dispositions (applicables au
1er janvier 2017) quant à la formation du personnel :
1) l'opération et le suivi du fonctionnement d'une station doivent être
exécutés par une personne titulaire d'un certificat de qualification valide
en matière d'opération d'ouvrages d'assainissement délivré en vertu
d'un programme de formation et de qualification professionnelles établi
par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale
2) le prélèvement d'échantillons exigé par le règlement doit aussi être
exécuté par une personne titulaire du certificat mentionné au premier
alinéa, à moins que cette personne ne soit à l'emploi d'un laboratoire
accrédité
Et il précise :
 l’obligation pour l’exploitant d’un ouvrage municipal d’assainissement de
faire un suivi minimal des rejets et des débordements, de tenir un
registre et de produire des rapports et avis
À noter que 64 stations sont exemptées des normes de DBO5C ≤ 25

mg/L et de MES ≤ 25 mg/L (car niveau de risque jugé faible ou moyen).
217
MGC856

Nombre de stations assujetties au Règlement sur les ouvrages
municipaux d’assainissement des eaux usées (ROMAEU).
Bilan annuel 2013 :
(1) 44 stations existantes du programme de Suivi des ouvrages municipaux d’assainissement des eaux (SOMAE),
dont 25 dégrilleurs, ne sont pas assujetties au ROMAEU.

MGC856

Nombre de stations où les normes relatives à la DBO5C et les MES
ne seraient pas respectées si le ROMAEU était en application en
2013 (ou encore stations québécoises ne respectant pas en 2013
les normes de performances nationales / NPN) :
• La période de l’exigence est annuelle pour les stations dont le débit moyen quotidien est inférieur à 100 m3/d
et pour les stations de type « étangs » (EA, ERR, ENA) dont la taille est très petite ou petite.
• La mention N/D (non disponible) indiquent le nombre de stations dont la fréquence d’échantillonnage n’a pas
219 été respectée; ces stations n’ont donc pas été évaluées. Tiré de : Moreira et Tremblay, MAMOT, 2014.
MGC856
Épuration des eaux usées (ex. de la Suisse)

MGC856
Épuration des eaux usées (ex. de la Suisse)

MGC856
Charge et eau usée typiques
Charges unitaires
typiques résidentielles
(excluant les broyeurs
à déchets)
Note : d = jour
Concentrations typiques des

eaux usées résidentielles
(excluant les broyeurs à
déchets)
222 Tiré de Bernier et al., 2001.

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Notions de chimie de l’eau

Notions de chimie de l’eau

Notions de chimie de l’eau

Notions de chimie de l’eau

[3] pH   log[ H  ] et pOH   log[OH  ]

[4]  log[ H  ]  log[OH  ]   log K H 2O  14

[6] Ex. d ' un acide ( acide sulfurique) : H 2 SO4  2 H   SO4 2

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86 Tiré de Davis, 2011

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89 Tiré de Sawyer et al., 2003

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[14] ex.:[ H 2CO3* ]  [ HCO3 ]  [CO32 ]  CT  1 102 mol / L

3 ]  [ H 2CO3 ]  [CO2( aq ) ] ( par convention)

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105 Tiré de : Traitement des eaux usées urbaines, A. Gaïd, OTV

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114 Tiré de : Traitement des eaux usées urbaines, A. Gaïd, OTV

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