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3) Les paramètres sismiques

Les trois paramètres les plus importants sont : l’impédance


acoustique, le coefficient de réflexion et la polarité de réflexion
 l’impédance acoustique (ρv), produit de la densité (ρ) par la vitesse
de propagation des ondes sismiques (v). Au sein d’une formation,
celle-ci peut être constante ou varier selon la cimentation, la
porosité et la nature des fluides.
 le coefficient de réflexion (R) défini par le contraste d’impédance
acoustique entre deux couches. R = (ρ2v2–ρ1v1)/(ρ2v2+ρ1v1) avec : ρ1v1
= impédance acoustique de la couche supérieure ; ρ2v2 = l’impédance
acoustique de la couche inférieure.
 la polarité de réflexion est donnée par le signe du coefficient de
réflexion.
La valeur du coefficient de réflexion n’est pas intrinsèque pour un
niveau donné puisqu’elle dépend de l’impédance des bancs voisins et de
la profondeur à laquelle se situe la couche comme le montre l’exemple
du tableau 1 illustrant les valeurs et la polarité de réflexion d’une
argile reposant sur un grès.
.
Tableau 1 : Valeurs et polarité de réflexion d’une argile reposant
sur un grès
Profondeur Porosité Fluide présent Réflexion
du grès intensité Polarité
Faible Liquide Forte Positive
Faible Gaz Moyenne positive
Moyenne Liquide Moyenne Positive
Gaz Faible positive
Bonne Liquide Faible Positive ou négative
Gaz Très forte positive
Faible Liquide Forte Positive
grande Gaz Moyenne positive
Moyenne Liquide Moyenne Positive
Gaz Faible Positive ou négative
bonne Liquide Faible Positive ou négative
Gaz Faible à moyenne positive
4) Les faciès sismiques
A coté de la sismique classique (fréquence 40 à 80 Hz) qui permet
l’exploration de la sub-surface, il existe une sismique marine de très
haute définition (2,5 à 3,5 Khz) qui fournit des informations sur la
couche superficielle de sédiments marins (quelques dizaines de mètres
de pénétration). Dans les deux méthodes, les caractéristiques
acoustiques sont généralement le reflet des paramètres lithologiques
et physiques des sédiments.

La résolution de la sismique conventionnelle n’est que de plusieurs


mètres, voire dizaines de mètres. Les données sismiques classiques
condensent donc l’information et sont utilisées pour définir des
systèmes de dépôt et des séquences dont l’échelle peut être régionale,
voire globale. A l’intérieur de ces unités sismiques, la configuration des
réflexions peut apporter des informations essentielles sur les
conditions de dépôt, on parle alors de faciès sismiques.
Les successions (séquences) définies à partir des faciès sismiques
constituent l’un des éléments de base de la stratigraphie séquentielle.
La qualité de l’information varie beaucoup suivant les environnements.

Elle est généralement excellente dans les zones externes des cônes
sous-marins, les plaines abyssales et les milieux lacustres,
caractérisés par de faibles énergies.

La qualité est bien moins bonne dans les cônes alluviaux, les systèmes
fluviatiles, les deltas et cônes sous-marins caractérisés par des
sédiments grossiers, des changements rapides de faciès et des
érosions par des chenaux fréquents.

Les récifs, de par leur aspect massif, conduisent à une absence de


réflexion.

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