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1 – PHÉNOMÈNES METALLURGIQUES
1- 1 : Variation des volumes au cours du refroidissement
a – Variations dues au refroidissement
Au cours du refroidissement de l’alliage des variations de volume sont enregistrées. On distingue les
variations :
A l’état liquide
Au cours de la solidification,
A l’état solide (faible intervention).
Généralement, ces variations de volume sont caractérisées par un retrait. Cependant, ils existent des alliages
(comme les fontes grises) qui peuvent présenter un gonflement.
Alliages présentant un retrait (la plus part des alliages)
- retrait volumique à l’état liquide Re %
- retrait volumique au cours de la solidification Rs %
- retrait global R % = Re % + Rs %
Alliages présentant une expansion volumique
Pour les fontes grises à graphite lamellaire et à graphite sphéroïdale, on a l’expansion du graphite,
- retrait volumique à l’état liquide Re %,
- variation volumique au cours de la solidification (retrait Rs % et gonflement G %)
- variation volumique globale.
V % = (Re % + Rs %) - G %
Pour des conditions identiques de moulage et de coulée, le retrait du à un alliage quelconque est une
constante :
VM + VP + VA = cte.
VM
VP
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Nature de la fonte
Nature du sable Fonte à graphite lamellaire Fonte à graphite
sphéroïdal
Auto Ciment et résines Toutes pièces Grosses pièces
Durcissant synthétiques
Liants silicatés Toutes pièces Pièces moyennes
Etuvé Pièces moyennes
Pièces moyennes Petites pièces
Parties Parois planes Parties Parois planes
Haute pression compactes étendues compactes étendues
e 60 mm e 30 mm e 40 mm e 20 mm
A vert
Argileux
Petites pièces
Serre Conventionnelle Parties Parois planes Parties Parois planes
compactes étendues compactes étendues
e 30 mm e 15 mm e 20 mm e 10 mm
Tableau 1 : Rigidité des moules selon la nature du sable et la taille maximale des pièces
n
Solidification en couche mince d’épaisseur n
Liquide
On a une solidification exogène dite par « front continu », l’alimentation est « inter cristalline ».
L’alliage se solidifiant en couche épaisse avec une zone pâteuse affectant toute la masse, par suite
notamment de la précipitation des cristaux au sein même du liquide. C’est une solidification endogène
dite par « front discontinu ».
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Variation volumiques globales R des alliages à retrait
Surchauffe par Surchauffe par
Alliages rapport au Alliages rapport au
liquidus liquidus
50° 150° 50° 150°
Bronze courants 4 4,5 Alliage d’aluminium Al Si 12 4,5 5
Laitons ordinaires 6 6,5 Alliages d’aluminium 6,5 à 7,5 7à8
Al Si 10, Al Si 7, Al Si 5
Laitons H.R. 7 7,5 Alliages d’aluminium 6,5 à 7,5 7à8
Al Cu 8, Al Cu 4
Cu-Al 10 et Cupro-Ni 5 5,5 Alliages d’aluminium 8 8,5 à 9
Al Mg 3, Al Mg 6
Alliages de magnésium 5 6 Ct voisin de 0,8% 6 7
Acier
Fonte blanche ceq # 3 % 4 6 Ct voisin de 0,3 % 5 6
s
L’alimentation est une alimentation de masse qui s’opère par transfert d’un magma de liquide et du solide,
sous l’effet de la gravité, voir tableaux 3 et 4.
Alliage se solidifie par un mode intermédiaire (mixte)
Le mode de solidification est fonction :
- de la nature de l’alliage,
- vitesse de refroidissement,
- gradient thermique.
D’où l’influence de la nature du matériau qui constitue le moule.
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Cristaux
Sable
Solide
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Intervalle de
Alliage solidification Mode de Tendance aux
Ordre de solidification défauts
grandeur °C
Aluminium 99,99 10
Cuivre 98 10
Macro cavité
Cupro Cu - Al 10 10
Alliage d'aluminium Al Si 12 (A - S 20 Front
13) Bien ou non modifié Couche
Tableau 4 : Classement des alliages non ferreux selon leur mode de solidification.
Par l’analyse thermique, on peut montrer que pour le même alliage on aura :
- une solidification en couche épaisse dans le cas d’un moule en sable,
- une solidification en couche mince dans le cas d’une coquille métallique.
On résumé :
L’épaisseur de la couche et l’indication du mode de solidification peuvent nous informer sur la manière sous
laquelle va se manifester le retrait volumique.
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Liquide
Début de
solidification
Pâteux
Solide
Fin de
solidification
Temps en mn Temps en mn
Retassure axiale
Isothermes
Retassure dispersée
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- la plupart des alliages d’Al.
Solidification dirigée
Dans une pièce, on peut distinguer des dimensions plus petites que les autres (épaisseurs).
On a la solidification dite latérale (sens de l’épaisseur) et la solidification dite longitudinale (sens de la plus
grande dimension).
A
E
Solidification latérale
Solidification longitudinale
Allure des isothermes dans une partie de pièce au cours de solidification sans masselotte
Dans le 1er cas apparition d’un déficit final retassure axiale
2ème cas on peut modifier l’allure des isothermes sur la partie B aux moyens tels que :
- le renforcement progressif d’épaisseur (forte dépouille 10 % pour les aciers).
- emploi des parties de moule de propriétés thermiques différentes,
- un raccordement à une masselotte efficace.
Masselotte
A B
A : action de la masselotte
E : effet d’extrémité
E’ : effet d’un refroidisseur
Le rôle de la masselotte est de compenser les variations de volume de la partie de la pièce considérée.
Le refroidisseur accélère localement le refroidissement d’une pièce coulée. Il peut modifier la grosseur des
grains.
=A+E R = A + E + E’
refroidisseur
2 – TEMPS DE SOLIDIFICATION DANS LE CAS D’UN MOULE EN SABLE
2 - 1 : Ecoulement de la chaleur
Juste après l’écoulement, la pièce est à la température de fusion et le moule (sable) à une température
ambiante T0.
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Sable
Ts
t2 > t 1
Alliage t2
t1
T0
T0 : température ambiante
La quantité de chaleur absorbée par le sable s’exprime par (voir cours de transfert de chaleur) :
C la chaleur massique de l’alliage, L sa chaleur latente, sa masse volumique et Ts la surchauffe au dessus
du solidus.
Or, le sable peut absorber la quantité :
Pour des éléments plans d’un même alliage, une même surchauffe et même moule, on peut écrie :
Soit
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avec
2 – 3 : Coefficient de forme
On distingue deux formes de pièces : les formes convexes et les formes concaves.
Cas de formes convexes :
On a vu pour des plaques on a :
Pour des éléments cylindriques ou sphériques le refroidissement est accéléré, d’où :
Où est le coefficient de forme (ou de proportionnalité). Un ’exemple de valeur est donné au tableau 5.
Cas de formes concaves : Cas des noyaux
Généralement 1 mais il peut être aussi 1 dans quelques cas.
> 1 : zone de dernière solidification décollée vers le sable saturé.
Donc
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Type d’élément Ordre de grandeur Coefficient
Plaques infinies e 1
ℓ L
Parallélépipède étendu e 0,95
0,9
Cylindres courts
d=e
Cubes 0,75
sphères
d=e
0,72
Tableau 5
Or
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On peut également, relever l’influence du rayon de raccordement (voir les courbes planche II).
Dans le cas des noyaux ou des plats, les valeurs du coefficient en fonction de d/e’ sont à rapporter à
l’épaisseur e’ de la partie considérée (voir courbe planche III).
La plaque fictive se solidifierait dans le même temps que le raccordement où l’élément entourant un noyau.
2 - 5 : Action des refroidisseurs
Leur but est d’accélérer localement le refroidissement d’une zone de pièce coulée. Ils sont en contact direct
avec la pièce ou séparés par une lame de sable.
Les refroidisseurs sont en acier ou en fonte et leur action est optimale quand r/e’ 1, avec r l’épaisseur
de la plaque refroidisseur. Leur effet sur le refroidissement est caractérisé par E’ comme indiqué dans les
planches IV, V et VI.
3 – COEFFICIENT DE SECURITE ET DE FORME À DONNER AUX MASSELOTTES
Le temps de solidification de la masselotte t m doit être plus grand que le temps de solidification de la pièce
tp.
tm tp
H≈1,5 D
H≈2D ≈ 1,5 D
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D
D
45°
d
ℓ < 0,1 D d = 0,25 D
ℓ 90°
ℓ d
Bon tracé
Soufflo-retassure
Longueur ℓ trop longue
d
Aciers 0,25 à 0,5 D 0,1 à 0,15 D
Fontes grises cuivreuses 0,25 à 0,5 D 0,1 à 0,15 D
Fontes blanches 0,4 à 0,5 D 0,15 D
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a/ déterminer l’ordre de solidification naturel des différentes parties d’une pièce.
b/ corriger cet ordre en jouant éventuellement sur les modifications du tracé et l’emplacement des
refroidisseurs.
c/ décider en fonction du degré de santé, des parties qui devant être alimentés par les masselottes :
« points chauds » accessibles ; les autres non accessibles seront :
- soit négligés volontairement,
- soit transformés en points froids par des matériaux appropriés.
D’où l’analyse de la forme qui doit précéder toute étude d’alimentation (de masselottage).
4 – 2 : Plaque équivalente
Pour une masselotte donnée on peut faire correspondre plusieurs formes de plaques équivalentes.
b = e’
b
Do
a a=
A So
x
x=
Quand les extrémités sont issues d’autres plaques ou de forme tubulaire comme suite :
x=
x=
Règles
la section de référence est la section par laquelle l’élément est alimenté. La cote X définie le sens
d’alimentation en alliage et a et b les autres cotes.
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b Sens de
remplissage
a
X
e’ = f(2a,b,X)
Section de
e’ = f(a,b,X) référence
X
b X
b
a
a
Toute dimension a ou x, comprise entre deux sections chaudes a pour valeur l’infini.
Toute dimension a comprise entre une section chaude et une paroi de sable doit être multipliée par
deux : e’1 = f(2a,b,X), voir figure ci-dessus.
Pour les corps pleins, on recherche le parallélépipède rectangle ex-inscrit de plus petit volume ;
Pour les surfaces concaves à grand rayon de courbure, elles peuvent être redressées et considérées
comme planes quand où d est le diamètre intérieur, car on a : = 1.
L1
ℓ e1
e2 A e1
B
e2 A
B
Si e2 > e1/3
L2
a=ℓ
b = e1
Si e2 e1/3 b = e1
x = L1 + L2
x = L1
- si type 1 : e’p = f(L1,ℓ,e1) : on considère que B n’a pas d’influence sur la solidification de A ;
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4 – 4 : Règle des brides d’extrémité
Conditions d’application : h ≤ ℓ ≤ L x
ℓ
e1
x’1
L
h
e’2 e’ref
x1
La section de référence est confondue avec le plan médian passant par xx’.
On calcul en premier : e’ref = f(ℓ/2 ; L ; e1)
Si e’2 ≤ e’ref /3 on a le type 1 : e’1 = f(ℓ/2 ; L ; e1)
Si e’2 > e’ref /3 on a le type 2 : e’1 = f(ℓ ; L ; e1)
Type 1 : la paroi n’a pas d’influence sur le temps de solidification de la bride.
Type 2 : la paroi n’a augmente le temps de solidification de la bride. Le point de dernière solidification situ
entre x1x’1 et l’échelon.
4 – 5 : Cylindres creux et longs
d
e
L=
- Si
e = e’
- Si
Après ces opérations la plaque est déroulée sur le plan avec une longueur infinie pour la longueur
correspondante ou périmètre moyen.
ℓ d
4 – 6 : Couronnes et cylindres courts
h/2
h
x x’
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e’
- substituer à la couronne le cylindre équivalent d’épaisseur e’ en prenant pour section de référence xx’.
On pose :
a =
x = h/2 b = e’
b =
Et se ramener au cas du cylindre long.
4 – 7 : Raccordement à angles droits d’éléments plans
Les planches I et II, nous donnent les coefficients correctifs des raccordements en L, T et relatifs aux
éléments plans de longueur et largeur infiniment grandes.
Pour les utiliser, il convient de transformer les formes réelles à raccorder en plaques équivalentes.
Exemples d’un raccordement en L :
e’B
B
eB
e’A A
Ou bien
L
4 – 8 : Bossage sur plaque
x ℓ
e’b eb e’p
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x’
On distingue trois cas :
1er cas où ℓ 10 h ; ℓ L
e’b = e’p + h
- Si pas d’influence de la plaque sur le temps de solidification en xx’ bossage traité comme
une plaque indépendante.
e’b = f(ℓ/2 ; L ; e’p + h)
2ème cas où 10 h ℓ 2h et ℓ L
Calculer e’ref = f(ℓ ; L ; h)
e’
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b Do
a
H = 1,5 D
X X=
b = e’ a=
5° – REGLES DE MASSELOTTAGE
On distingue trois règles de masselottage : la règle des modules de refroidissement, la règle des rayons
d’action, et la règle des retraits.
Règle 1 : module de refroidissement
Les dimensions de chaque masselotte sont déterminées de manière que le diamètre D 0 de la masselotte de
référence soit lié à e’ (de la plaque équivalente) par :
D0 = e’ K
D
Avec k qui dépend du type de masselotte. D o
o
On distingue trois formes de masselottes :
Masselotte « en bout »
D0 = K . e’ avec K = 2,8 à 3
D0 = K . e’ avec K = 3 à 3,6
Masselotte « à plat »
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D0 = K . e’ avec K = 3,6 à 4,3
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Les différentes parties qui posent un problème de santé doivent être traitées :
en refroidissant celles qui sont difficilement accessibles par les masselottes,
en masselottant les autres.
Rappelant que les masselottes sont déterminées par les trois règles déjà présentées.
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