Le titre de mon travail est : « LA PORTE BASSE »

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La porte basse correspond en fait à la porte du Temple, qui comme toute porte d’édifice sacré,
se compose de 2 ventaux, avec ses limites droite et gauche, ses limites haute et basse, ses deux faces,
l’une profane et l’autre sacrée. En franchissant cette porte binaire, limitée dans sa hauteur par le glaive
du Frère couvreur, le profane va s’associer au binaire de la vie pour devenir un embryon du ternaire
tant convoité. Au passage, le tranchant du glaive du Frère Couvreur va le libérer des liens
qui le rattachent à sa vie profane. En se redressant, il va s’avancer vers la Lumière sur ce chemin
qu’il va tracer à force de travail, et de réflexions. C’est en cela que cette porte basse symbolise
la renaissance dans un monde nouveau du profane que nous étions, tous ici présents…

Toute pierre brute qui parvient à passer par la porte basse, mérite donc d’être taillée, dépouillée
de ses aspérités, elle se rapprochera d’une forme en rapport avec sa destination, ainsi nous l’enseigne
notre rituel d’apprenti.

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Celui qui franchit la porte basse, est facile à décrire, c’est un profane qui du fait des conclusions des
rapports d’enquête et du vote des Frères Maîtres de la Loge, devient postulant apprenti en recherche
de Lumière. Il est conformément au rituel, ni nu, ni vêtu, mais dans un état décent, privé de l’usage de
la vue, et dépourvu de tous métaux. Il vient de subir sans le comprendre l’épreuve de la terre et il est
prévenu que la porte est très basse… Mais surtout, il sait que le fait de franchir cette porte concrétise
la première étape de son admission dans la grande famille de la Franc Maçonnerie.

En passant la porte, le Postulant devient Candidat et pénètre dans l’Espace Sacré.

En passant la porte, il s’incline vers le sol, marque de respect envers cet Espace, et d’humilité à l’égard
de ses futurs Frères.

En passant la porte il vient de franchir son premier obstacle, l’encourageant à continuer.

En passant la porte, privé de l’usage de la vue, il vient de prouver sa confiance aveugle en cet Espace
Sacré.

En passant la porte, il se baisse et devient vulnérable, et donc ne peut en ressortir que grandit
et plus fort.

Enfin en passant la porte, il confirme qu’il a choisi de chercher la Lumière cheminant

vers le Grand Architecte de l’Univers…

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Dans ma courte vie de Franc-Maçon, le passage de la porte basse, reste encore à ce jour
le plus marquant. Au fur et à mesure de mes lectures, de mes partages et de mes échanges,
je prends la mesure des symboles maçonniques, de leur force et de leur puissance.

En ce qui concerne la porte basse, j’ai à ce jour compris qu’elle est symbole d’humilité,
de par sa hauteur qui oblige le candidat, privé de l’usage de la vue, donc retranché
dans son for intérieur, à s’abaisser pour mieux se redresser, et donc ainsi lui rappeler qu’il n’est rien
à l’origine sinon de la terre, et qu’il doit tout construire, guidé par la Lumière, avant de retourner
à nouveau vers la terre.

En passant la porte, j’ai non pas compris, puisque j’ai baigné plus de 20 années dans cette atmosphère,
mais tout au moins j’ai redoré le blason des valeurs que sont, l’amour du Chef et l’obéissance,
la reconnaissance de la famille et la fraternité, le respect et la reconnaissance des principes
fondamentaux, le respect de l’ancienneté et de l’expérience, en fait je continu à déguster,
et à me délecter du savoir de ceux qui le détiennent, j’apprends à les aimer.

En passant la porte, J’ai compris et surtout constaté, en frappant, (démarche volontaire de ma part),
que l’on m’a ouvert, j’ai demandé et je suis en train de recevoir, je cherche, et je suis en train
de trouver. Référence : MATTHIEU verset 7, mais plus près de nous, référence : le rituel.

En passant la porte, j’ai compris la tête que fait JANUS, Dieu grec du commencement et de la fin,
j’ai compris ce symbole en prenant conscience de l’avant « MOI », du « MOI » présent qui regarde
vers le « MOI » futur, j’ai pris la mesure du monde profane et du monde Sacré, et c’est ainsi
que j’ai pris conscience que le « MOI » futur, passe par vous mes Frères, ma Famille, ma Loge mère.

En passant la porte, j’ai compris qu’il fallait marcher vers cette Lumière que je venais chercher,
mais ne voyais pas, un voile épais me couvrait les yeux. Les épreuves que j’ai traversées étaient là
pour matérialiser les paroles du Vénérable Maître qui me mettait en garde.

En passant la porte, un peu comme dans cette émission télévision profane « FORT BOYARD »,
passez-moi le rapprochement mais il est très représentatif et connu de tous, j’ai compris donc, que
vous étiez mes yeux, et moi votre espoir, celui qui va vous rapporter la clé. Vous allez donc me guider
jusqu’à la dernière seconde dans l’espoir de me voir réussir, là où vous avez déjà réussi, et où d’autres
avant vous ont aussi réussi, chacun derrière sa porte.

Ces rituels et ces symboles sont une clé difficile à atteindre que je dois m’approprier au fur et à mesure
de mon avancement vers la Lumière, c’est tout simplement notre temple intérieur, notre édifice
propre à chacun, que nous construisons individuellement mais ensemble, et que nous construisons
dans tous les cas à grands coups d’amour et de fraternité, de conseils et d’orientation, de vécu et de
références.

Merci la porte, je ne m’y attendais pas.

J’ai dit, Vénérable Maître.