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A.

MISE AU POINT
1. SUR LES MOTIFS DE L’APPEL

- Violation de l’article 169 des procédures simplifiées de


recouvrement en droit OHADA ;
- Mauvaise application de l’article 164 de la même loi ;
- Violation de l’article 57 alinéa 3 du code de procédure pénale.

L’article 169 dispose que les contestations sont portées devant la


juridiction du domicile du débiteur. Si celui-ci n’a pas de domicile connu, elles
sont portées devant la juridiction du domicile du tier saisi.
En dépit du fait que conformément à l’article 160, lors de la
dénonciation de la saisie faite aux parties, il est désigné la juridiction devant
laquelle seront portées les contestations.
La jurisprudence de la CCJA au bas de cet article précise que cette
désignation ne peut être contraire aux dispositions de l’article 169.
De la conséquence de ces deux articles ainsi que de la jurisprudence de
la CCJA, il ressort qu’en dehors de la juridiction du domicile du débiteur, surtout
lorsque celui-ci a un domicile connu, il n’existe pas une autre juridiction
compétente pour les contestations.
C’est une erreur de croire, comme l’ont fait le ministère public et les
juges de premier degré, que grâce l’article 164, une autre juridiction peut
intervenir en cette matière de contestation.
Le certificat du greffe attestant qu’aucune contestation n’a été formée
dont il est fait allusion à l’article 164 est un certificat du greffe de la juridiction
du domicile du débiteur telle que prescrit à l’article 169 et non un certificat du
greffe d’une juridiction désignée par le créancier conformément à l’article 160.
D’ailleurs la jurisprudence de la CCJA au bas de l’article 160 tranche
lorsqu’il précise que la juridiction désignée ne saurait être contraire aux
dispositions de l’article 169.
Le droit pour le créancier de se faire remettre le bien saisi dont nous
aurions porté atteinte (voir prévention) est conditionné par la présentation d’un
certificat du greffe attestant qu’il n’a pas été formé des contestations. Ce droit
n’existe que lorsque le certificat est délivré par le greffe de la juridiction du
débiteur, c’est-à-dire par le greffe compétant.
Si cette condition est viciée, ce droit n’existe pas.
Par conséquent, on ne peut pas porter atteinte à un droit qui n’existe
pas.
2. SUR LES ATTRIBUTIONS DU GREFFIER EN CHEF
Le greffier en Chef de la cour de cassation est le chef de l’administration
des juridictions de l’ordre judiciaire. Par conséquent il est le chef de tous les
greffiers.
A cet effet il coordonne, contrôle et veille à ce que les greffiers fassent
correctement leur travaille conformément à la loi et aux instructions du 1er
Président de la cour de cassation.
La réponse du greffier en chef aux avocats des créanciers entre dans
ses attributions de veiller au respect de la loi et des instructions. C’est une
réponse légale qui ne viole aucune loi.
B. DE LA PREVENTION CONTENUE DANS LA CITATION
Avoir ordonné et exécuté l’annulation du certificat de non contestation
des saisies opérées sous le dossier M.U 1917. Cette prévention est obscure et
viole l’article 57 alinéa 3du code de procédure pénale, en ce que :
- Elle ne précise pas la date des faits ;
- Elle ne donne pas des précisions sur le débiteur et éventuellement
son domicile ;
- Le dossier M.U 1917 vanté est une ordonnance de confirmation
d’un titre exécutoire faite à la requête de la société OCTAVIA qui n’est pas une
saisie susceptible d’être contestée ;
- Le certificat de non contestation vanté par le ministère public n’est
pas produit au dossier ;
- L’auteur de la prétendue annulation déclare n’avoir pas signé un
certificat de non contestation dans le dossier M.U 1917 ;
- Les aveux obtenus au niveau de l’ANR et du parquet général/Gombe
l’ont été par ruse sans soubassement ni confrontation avec celui qui a géré le
dossier au niveau du tribunal du commerce de la Gombe.
Par conséquent il s’agit des faits imprécis, inexistants et non prouvés.
Sur ce, je sollicite mon acquittement.

TAMBA TSANA Albert

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