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La conscience philosophie

c'est quoi, la conscience ?

Partons du sens commun du mot, comme toujours en philo.


Quand vous dites que vous avez conscience de quelque chose, en général, c'est que
"vous vous en rendez compte" : vous êtes en pleine capacité de connaitre vos actes, et
vous en êtes responsables.
Mais à partir de là, il y a deux types de consciences:
 La conscience immédiate. Je lève le bras = je m'en rends compte. J'en ai
conscience. Je sais ce que je fais.
 La conscience seconde. J'ai insulté un ami, et je le regrette. Je retourne sur mes
anciennes paroles ou anciens actes, et je les analyse (positivement ou
négativement).
En bref, la conscience est une forme de connaissance de soi, et surtout, de
connaissance de nous avons de notre propre pensée.
Notre capacité à nous représenter ce que nous avons fait.

et Descartes et Kant, ils en pensent quoi ?


Descartes, avec ses Méditations métaphysiques, est la référence à avoir pour la
conscience.
Il nous propose, dans cet ouvrage, un voyage dans notre esprit : oublions tous nos
préjugés, toutes nos conceptions. Faisons table rase du passé, imaginons que nous ne
pouvons être sûrs de rien.
> En gros: doutons de tout.
La seule chose dont on est sûrs, après avoir autant douté, c'est...
Que nous doutons. Et donc, que nous pensons. Si nous pensons... Nous existons ! D'où
le : "Je pense, donc je suis". La seule chose dont je peux être sûr, c'est ma conscience.
Et Kant, lui ? Dans sa Critique de la raison pure, il nous explique que chacun d'entre
nous est tout un tas de choses à la fois. On a différentes sensations, pensées... Et qu'est-
ce qui unit tout ça ?
Qu'est-ce qui fait que je suis moi ?
> La conscience, évidemment ! Et c'est surtout le pronom "Je".
Quand je dis "Je", j'unifie toutes mes représentations. Je me représente comme un sujet
unifié, unique, et non pas comme une accumulation de plusieurs sensations ou
pensées.

"Je pense, donc je suis."


Descartes

c'est un peu autocentré, comme idée...


Il est clair que dans le chapitre sur la conscience, on semble peu parler d'autrui ou de la
société. Mais détrompe toi.
Penses-tu pouvoir avoir conscience de toi-même sans les autres
? Penses-tu savoir qui tu es tout seul, dans ton coin ?
> Spoiler: NON.
C'est ce qu'explique Husserl dans ses Méditations cartésiennes.
Il parle de conscience comme intentionnalité = la conscience est toujours conscience
de quelque chose. Son intention est de viser l'extérieur, pas uniquement moi-même.
En d'autres mots : ma conscience n'a de sens que quand je la projette vers l'extérieur,
que quand elle est conscience de quelque chose. Ce quelque chose, c'est quoi ? Ca peut
être un objet physique, comme une chaise j'ai conscience de la chaise, je la vois), ou
un sentiment, comme l'amour (j'ai conscience d'aimer mon compagnon).
Ce qu'il faut retenir : pour Husserl, la conscience se projette toujours en dehors d'elle-
même !

découvrons alors Sartre


Selon lui, "l'existence précède l'essence". Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
D'abord, j'existe. Je suis projeté dans le monde, je sors du ventre de ma mère et j'arrive
au milieu de l'inconnu. Et seulement ensuite, je deviens qui je suis. Ensuite, je forme
mon essence.
Et ça, ça se fait par mes nombreux choix, au quotidien.
Et le lien avec la conscience ? En schématisant, comme
Hussert, Sartre pense que notre conscience est intentionnalité (conscience de quelque
chose).
Elle doit tout le temps se projeter vers le monde extérieur, pour nous permettre de
créer plein de projets. Si on reste en nous-même, c'est la cata, on va s'anéantir. Nous
sommes un tissu d'intentionnalité, et la conscience en est la preuve.

"L'existence
précède l'essence"
Sartre

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