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Philosophie 340-101-MQ
Philosophie et Rationalité - Cours 6
Déduction, Induction et Sophismes
Professeur : Jean-Philippe Morin
Plan de séance
1. Introduction : La Certitude
2. La Déduction
3. Erreurs de déduction
4. L'Induction
5. Questions de révision et notions à retenir
6. Exercices
7. Réponses de l'exercice
***
1. Introduction : La Certitude
Nous sommes souvent très certains de nos conclusions, lorsque nous
raisonnons. Les gens qui nous entourent aussi peuvent avoir une confiance
en eux à toute épreuve, et être totalement certains de ce qu'ils affirment. Un
personnage comme Donald Trump semble avoir une confiance absolue en la
vérité de tout ce qu'il dit, dans ses discours ou sur twitter.
Mais est-ce que nos raisonnements sont si certains que cela? Comment le
savoir? Il serait aussi très utile d'être capable de démasquer les gens qui
prétendent nous dire des choses certaines, alors qu'en fait, ce qu'elles disent
est très douteux... ou faux!
Premier raisonnement
1) Tous les chats sont gris
2) J'ai un chat
↓
C) Donc mon chat est gris
Deuxième raisonnement
1) Le soleil s'est levé tous les matins depuis le début de l'humanité
↓
C) Donc le soleil se lèvera demain
Réponse :
Le raisonnement qui produit la conclusion la plus certaine est le
premier! Pourquoi? Je l'expliquerai plus loin.
Pour commencer, on peut observer que ces raisonnements ont une structure
différente. Le premier est une déduction ou raisonnement déductif. Le
second est une induction ou raisonnement inductif.
Il est très utile de pouvoir les distinguer, parce que seule la déduction est
capable de produire des vérités 100% certaines, et seulement si les prémisses
du raisonnement sont également certaines. L'induction reste toujours
incertaine, même si les prémisses sont certaines!
Si vous maîtrisez cela, personne ne pourra vous faire croire que quelque
chose est certain lorsque que ce ne l'est pas.
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Nous allons voir cela en détail. Ce que vous aurez à faire, dans ce cours, ce
sera seulement de faire la distinction entre les deux types de raisonnements,
et être capable de repérer des erreurs de déduction.
***
La logique
La logique est un domaine de la philosophie qui étudie le fonctionnement
des raisonnements, surtout de quelle manière un raisonnement parvient à
atteindre la vérité. Qu'est-ce qu'un bon raisonnement? Quelle règle et quelle
structure doit-il respecter? Qu’est-ce que la vérité?
Dans la vie courante, nous disons souvent « c'est logique! » ou « c'est pas
logique! » pour parler de notre discours et de celui des autres. Ce que nous
voulons dire, c'est que nos idées sont parfois bien reliées entre-elles, de
manière rationnelle, mais parfois elles ne le sont pas, elles sont
contradictoires, donc irrationnelles.
2. La Déduction
Depuis des centaines d'années, lorsque nous étudions la déduction, nous
utilisons un exemple classique. Le voici :
Déduction :
DÉFINITION : Une déduction est un raisonnement où la vérité des
prémisses est une garantie absolue de la vérité de la conclusion.
C'est la même chose avec l'exemple classique : si on dit que tous les hommes
sont mortels, l'idée que Socrate est mortel est déjà incluse dans « tous les
hommes », on ne fait que souligne qu'effectivement, Socrate puisqu'il est
un homme, fait partie de cet ensemble qui contient tous les mortels.
Déduire veut dire tout simplement : faire ressortir clairement une idée déjà
contenue dans des jugements. On n'apprend rien de nouveau, mais on
souligne plus précisément une idée qui pourrait demeurer cachée sinon. La
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déduction est pratique pour tirer des vérités supplémentaires à partir des
vérités qu'on connaît déjà.
C'est ce qu'un détective comme Sherlock Holmes fait : il fait une liste de
prémisses vraies, basées sur l'observation, et à partir de ces prémisses vraies,
il tire une conclusion vraie : telle personne est coupable. Ce n'est jamais une
nouvelle idée, l'idée que la personne est coupable est contenue dans les
prémisses qu'il connaît déjà. Dans un roman policier, un lecteur attentif aura
déjà compris qui est le coupable avant la fin du livre, s'il a accès aux mêmes
informations que le détective. La vérité était déjà là, dans les faits connus.
[On peut le visualiser facilement par ce schéma. Tout ce qui est à l'intérieur
de l'ensemble A est à l'intérieur de l'ensemble B. Il est évident que si X est
dans l'ensemble A, il est dans l'ensemble B aussi.]
[Tout à l'heure, ce que nous disons était aussi simple : Si l'ensemble des
hommes est à l'intérieur de l'ensemble des êtres mortels, et si Socrate fait
partie de l'ensemble des hommes, il est évident qu'il fait partie de l'ensemble
des êtres mortels.]
Un autre exemple :
1) Tous les humains ont un cerveau
2) Je suis un humain
↓
C) Donc j'ai un cerveau
Vous avez peut-être senti quelque chose de bizarre avec mon premier
exemple, plus tôt dans le cours. Il ne vous semblait peut-être pas si certain.
Regardons-le encore.
Premier raisonnement
1) Tous les chats sont gris
2) J'ai un chat
↓
C) Donc mon chat est gris
Votre doute provient sûrement du fait que la première prémisse, « tous les
chats sont gris », est fausse. Pourtant, si elle était vraie, la conclusion serait
vraie aussi. La forme du raisonnement est logique, mais si nous mettons des
faussetés dedans, nous ne pouvons pas savoir si la conclusion est vraie. La
déduction ne fonctionne donc que si les prémisses sont vraies.
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Exemple :
1) Tous les chats sont des félins (prémisse 100% vraie)
2) J'ai un chat (prémisse 100% vraie)
↓
C) Donc mon chat est un félin (prémisse 100% vraie)
3. Erreurs de déduction
Je me souviens d'un cours où j'enseignais un peu de logique, et un étudiant a
levé la main pour dire ceci :
Tout le monde a ri, dans la classe, moi y compris. Mais justement, il venait
de montrer qu'on ne peut pas dire n'importe quoi, on ne peut pas raisonner
n'importe comment. Ce qu'il a dit est un bon exemple d'erreur de logique,
un mauvais raisonnement, qui ne respecte pas les règles de la rationalité.
C'est pour cela qu'il est aussi absurde (et comique).
Ce qui est particulier ici, c'est que les prémisses sont vraies, mais pourtant la
conclusion qui est produite est fausse. Pourquoi au juste? Parce que le
raisonnement ne respecte pas la forme d'une déduction valide. La structure
du raisonnement est illogique.
Si on sait seulement que quelque chose est dans l'ensemble « sans dents »,
on ne peut pas savoir si cette chose est aussi dans l'ensemble des poules. Il
nous manque des informations. Nous ne pouvons conclure quoi que ce soit
de l'information « ma grand-mère n'a pas de dents ». Elle pourrait ou non
être incluse dans l'ensemble plus petit « poule ». Nous ne pouvons pas le
savoir avec les informations dont on dispose.
C'est une erreur de dire « donc » après les deux prémisses : elles ne nous
permettent pas d'affirmer cette conclusion. Ici, c'est assez clair parce que la
conclusion est ridicule et absurde, mais ce genre d'erreur de raisonnement
pourrait se glisser dans un discours sérieux, à propos de jugements de
valeur, chez un chroniqueur ou un politicien, par exemple.
Exemple :
« Lorsque la société est juste, les citoyens ne se rebellent pas. En ce moment,
les citoyens ne se rebellent pas. Donc la société est juste. »
Cela semble convaincant, n'est-ce pas? Mais c'est une erreur de logique.
Même si les deux prémisses sont vraies, on ne peut pas logiquement tirer la
conclusion « Donc la société est juste » à partir d'elles. Pourquoi?
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Mais nous ne savons pas si cette absence de rébellion est causée par la
justice de notre société! L'ensemble des sociétés sans rébellion est plus large
que celui des sociétés justes. Notre société peut être à l'extérieur des sociétés
justes et être tout de même sans rébellion.
Il est possible que cette absence de rébellion s'explique par d'autres causes
que la justice dans notre société. Une société totalitaire, un état policier très
violent, peut empêcher la rébellion simplement parce que les citoyens ont
peur de révolter. Elle pourrait donc être extrêmement injuste et pourtant sans
aucune trace de révolte. Les citoyens sont peut-être seulement paresseux, ou
ignorants de l’injustice.
Relisez très attentivement cet exemple : il peut paraître subtil mais il vous
montre quelque chose de fondamental, en philosophie. Un raisonnement
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peut avoir l'air logique, mais être illogique. Sans s'en rendre compte, on
peut se tromper totalement dans nos raisonnements, et dire des choses
irrationnelles. Parfois nous n'avons pas le droit de tirer une conclusion des
certaines prémisses. Ce serait illogique de le faire.
Les gens autour de nous aussi peuvent faire ce genre d'erreurs. Parfois ils le
font intentionnellement, dans le but de nous tromper. Ils espèrent que
nous ne le remarquerons pas. Un politicien pourrait nous faire croire que
notre société est juste « parce qu'il n'y a pas de rébellion » alors que ce n'est
pas un bon argument pour le prouver.
Vous devez sentir qu'il est donc très utile de maîtriser un peu de logique.
D'abord, afin d'éviter de faire des erreurs de raisonnements : ne pas tirer de
conclusion lorsqu'il est impossible de le faire. Mais surtout pour démasquer
les mauvais raisonnements chez les gens qui essaient de nous tromper.
Nous appelons les mauvais raisonnements faits pour nous tromper des
sophismes. Nous les verrons en détail dans les deux prochains cours.
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Cela devrait être plus clair si vous regardez le schéma en haut. Nous n'avons
pas le droit d'affirmer que X est A. Nous savons que « Tout A est B », mais
cela ne veut pas dire que « Tout B est A ». Il peut y avoir des éléments de
l'ensemble B à l'extérieur de l'ensemble A. À partir des informations seules :
« Tout A est B » et « X est B », nous ne savons pas si X fait partie aussi
de A ou bien s'il ne fait que partie de B. Nous ne pouvons donc pas tirer
de conclusion, et le faire serait une erreur.
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Exemples de déduction
Pour se pratiquer, quelques exemples encore. Est-ce que les raisonnements
suivants sont valides? C'est-à-dire, logiques?
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Attention : je vous demande s'ils suivent une structure logique, et non pas si
les prémisses sont vraies ou fausses. Supposez que toutes les prémisses sont
vraies dans ces raisonnements. Ai-je le droit d'affirmer la conclusion à partir
des prémisses seules? Si ce sont de bonnes déductions, oui. Si la structure est
illogique, non.
Premier exemple
1) Tous les poètes sont drogués
2) Je suis un drogué
↓
C) Donc je suis un poète
Deuxième exemple
1) Tous les profs de philo sont de mauvaise humeur
2) Je suis un prof de philo
↓
C) Donc je suis de mauvaise humeur
Troisième exemple
1) Tous les chats sont bleus
2) Je suis un chat
↓
C) Donc je suis bleu
Quatrième exemple
1) Tous les humains sont vivants
2) Je suis vivant
↓
C) Donc je suis humain
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Réponses :
Les exemples 1 et 4 sont illogiques, les exemples 2 et 3 sont logiques!
Pour conclure :
Pour savoir si un raisonnement est logique, la structure seule est importante,
pas la vérité ou la fausseté des prémisses. Le raisonnement suivant est très
bizarre, et ridicule, mais il reste logique (si les prémisses étaient vraies, la
conclusion le serait aussi).
4. L'Induction
Au début de ce cours, je vous avais demandé quel raisonnement semblait le
plus certain, entre deux exemples.
Deuxième raisonnement
1) Le soleil s'est levé tous les matins depuis le début de l'humanité (100%
vrai)
↓
C) Donc le soleil se lèvera demain (est-ce 100% vrai?)
S'il est vrai que le soleil s'est levé tous les matins depuis le début de
l'humanité (et c'est le cas), est-ce que c'est aussi vrai qu'il se lèvera demain
aussi? Si la prémisse est une certitude, la conclusion l'est-elle aussi?
DÉFINITION
Induction : un raisonnement où la vérité des prémisses rend probable la
vérité de la conclusion
Une induction est une sorte de risque que l'on prend : « si cette prémisse est
certaine, cette conclusion sera peut-être vraie aussi ».
À partir d'observations que nous avons fait dans le passé, nous essayons de
prédire ce qui va se passer à l'avenir, ou de généraliser à d’autres cas. Si
c'était vrai dans le passé, ça devrait l'être aussi dans le futur - probablement.
Par exemple :
1) J'ai rencontré un québécois menteur
↓
C) Donc tous les québécois sont menteurs
Pour faire une bonne induction, il faut donc avoir des raisons suffisantes
de croire que la conclusion peut être vraie. Il faut avoir des prémisses assez
solides. Dans chacun des cas, il se demander si les prémisses sont
suffisantes, et garder à l'esprit que la conclusion n'est jamais certaine.
Exemple
1) Les dix premières saisons de Walking Dead sont très bonnes
↓
C) La onzième sera bonne aussi
Même si toutes nos observations sont vraies pendant des centaines d'années,
la conclusion d'une induction restera toujours probable, elle ne sera jamais
totalement certaine.
Un exemple classique :
1) Tous les cygnes que nous avons observés jusqu'à maintenant sont blancs
↓
C) Donc tous les cygnes seront toujours blancs
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Il suffirait de trouver un seul cygne noir, une bonne journée, pour se rendre
compte que notre induction est mauvaise. Même si elle avait l'air très
fortement probable pendant des centaines d'années, une induction reste
fondamentalement fragile. Un seul contre-exemple suffit à rendre la
conclusion fausse!
Il faut se méfier des gens qui prétendent affirmer des certitudes, mais qui ne
se basent que sur des inductions. Il reste toujours une possibilité qu'il se
trompent, même si ce qu'ils disent semble certain à première vue. Un
raisonnement inductif n'est que probable, et si la probabilité est très basse, le
raisonnement a une conclusion très douteuse. Un seul contre-exemple suffit
à détruire le raisonnement.
Nous parlerons des erreurs d'induction dans le prochain cours à propos des
sophismes!
6. Exercices
[Les réponses sont à la page suivante : faites l'exercice par vous-même avant
d'aller les voir. (Je ne ramasse pas cet exercice, c'est formatif).]
Exemple A
1) Tous les écrivains fument la cigarette
2) Je suis un écrivain
↓
C) Donc je fume la cigarette
Exemple B
1) Tous les menteurs sont malhonnêtes
2) Je suis malhonnête
↓
C) Donc je suis menteur
Exemple C
1) J'aime tous les fruits
2) Les tomates sont des fruits
↓
C) Donc j'aime les tomates
Exemple D
1) Tous les gouvernements libéraux sont corrompus
2) Ce gouvernement est corrompu
↓
C) Donc ce gouvernement est libéral
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Exemple E
1) Mon chat ronronne
2) Le chat de ma voisine ronronne
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↓
C) Donc ce chaton qui vient de naître va ronronner aussi
Exemple F
1) Toutes les fraudes sont immorales
2) J’ai fraudé l’impôt
↓
C) Je suis donc immoral
Exemple G
1) Tous les jeux vidéo de From Software sont très difficiles
2) Sekiro: Shadows Die Twice est un jeu de From Software
↓
C) Donc Sekiro: Shadows Die Twice est très difficile
Exemple H
1) Le premier jeu Dark Souls est très difficile
2) Le deuxième jeu Dark Souls est aussi très difficile
↓
C) Donc Dark Souls III sera très difficile
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7. Réponses de l'exercice
[À lire seulement après avoir fait l'exercice par vous-même!]
Question 1
Exemple A : Logique
Respecte la structure valide « Tout A est B, x est A donc x est B ».
Exemple B : Illogique
Ne respecte pas une structure valide (logique). C’est comme si on disait : «
Tous les A sont B, je suis un B donc je suis un A », ce que je n’ai pas le droit
de dire logiquement.
Exemple C : Logique
Respecte la structure valide « Tout A est B, x est A donc x est B ».
Exemple D : Illogique
Ne respecte pas une structure valide (logique). C’est comme si on disait : «
Tous les A sont B. Ce gouvernement est B donc il est A », ce que je n’ai pas
le droit de dire logiquement.
Question 2
Exemple E : Induction
À partir des cas que nous avons observés, quelques chats qui ronronnent, on
prédit que ce nouveau chat ronronnera aussi. Même si cela est vrai que les
premiers ronronnaient, nous n’avons pas une certitude à 100% que celui-ci
le fera aussi, c’est seulement probable. (Si on se basait seulement sur 2
chats, ce serait peu probable, si on se base sur tous les chats qui ont jamais
existé, ce serait très fortement probable, mais ça ne sera jamais 100%
certain).
Exemple F : Déduction
On dit que toutes les fraudes sont incluses dans l’ensemble plus grand des
actions immorales. Si nous avons affaire à quelqu’un qui a fraudé l’impôt, il
a donc fait quelque chose d’immoral. C’est une déduction qui respecte la
forme que nous avons vue. Voyez qu’ici, on prend pour acquis que la
première prémisse (toutes les fraudes sont immorales) est vraie, mais on
pourrait la discuter.
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Exemple G : Déduction
S’il est vrai que tous les jeux du développeur From Software sont très
difficiles, n’importe quel jeu de ce développeur sera très difficile, c’est
évident. La conclusion n’apporte pas une nouvelle information, puisque nous
savons déjà que tous leurs jeux sont très difficiles : elle ne fait que rendre
explicite que Sekiro est un jeu de cette compagnie, et donc nous savons
automatiquement que c’est un jeu très difficile. C’est une déduction.
Exemple H : Induction
Ce cas est différent du précédent, la différence peut paraître subtile. Ici, nous
ne savons pas tout de suite que tous les jeux de From Software sont très
difficiles. Nous savons qu’un de leur jeu est difficile, que la suite l’est
également. Nous faisons donc une prédiction que le troisième de la série sera
aussi dur que les deux premiers, mais le développeur pourrait bien décider
de le rendre plus facile. La conclusion est une prédiction, seulement
probable, même si les deux prémisses étaient totalement vraies. C’est une
induction.