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L'UTOPIE NEGATIVE d'Alioum F a n t o u r é

essai sur

Le Cercle des Tropiques


Guy Ossito MIDIOHOUAN

d'Alioum Fantouré

essai s u r

56 bis, rue du Louvre - 75002 PARIS


editions
Collection A3
dirigée par Bernard Mouralis

© Editions Silex 1984


A Marie-Estelle
« Ne touchez pas à cet animal, il est
aussi dangereux pour l'ami que pour
l'ennemi. Au risque de tout perdre,
laissez-le s'épanouir, on n'enchaîne pas
la liberté. »
Alioum Fantouré
« Premier roman d'Alioum Fantouré, le Cercle des Tropi-
ques évoque de manière dramatique deux épisodes récents de
l'histoire contemporaine, d'une part, l'agonie de l'ère coloniale,
d'autre part, à l'aube des indépendances, l'arrivée au pouvoir
des nouveaux maîtres de l'Afrique. »
J a c q u e s C h e v r i e r , A n t h o l o g i e a f r i c a i n e , H a t i e r , 1981,
p. 116.

« (...) Le Cercle des Tropiques (...), plus qu'un roman, est


un journal-fiction sur la situation politique et sociale dans la
Guinée actuelle. Très bon livre, au style neutre mais efficace
et vivant, qui décrit les espoirs, puis les affres et les déboires
des militants d'une Indépendance ayant débuté dans l'enthou-
siasme populaire général puis sombrant petit à petit dans la
dictature, les complots, la délation, la répression, l'emprisonne-
ment. Cela ne s'est pas passé qu'en Guinée, et en régime
« socialiste », rappelons-le pour ceux qui ont trop tendance
à faire de Sékou Touré le bouc émissaire de ces « maladies
infantiles de l'Indépendance ». A des degrés divers, maintes
situations du Cercle des Tropiques ont eu leur équivalent dans
des pays africains « de droite » ou « non-alignés ». Son intérêt
en est renforcé, et il reste très supérieur par sa sobriété et
sa dignité à cet autre livre sur le même thème, écrit p a r un
autre Guinéen, Thierno Monenembo, Les Crapauds-brousse, où
l'auteur se complaît à décrire la veulerie, les scènes d'orgie de
la classe privilégiée, les tortures atroces dans les prisons, etc.,
bref se prête à certain exibitionnisme (sic) très à la mode en
France, et comme p a r hasard édité au Seuil comme Ouologuem.
Peut-être que Monenembo est tombé sur le même « conseiller »
que son prédécesseur !
« Mais le public africain a sa pudeur, en littérature comme
dans sa vie quotidienne. On peut tout écrire, en le signalant,
en le suggérant. C'est ce que fait Fantouré. Mais de même qu'on
ne s'embrasse pas dans la rue, ni ne se déshabille en public
(ce qui n'empêche personne de faire ce qu'il veut chez lui), de
même le lecteur africain n'aime pas dans un livre l'étalage
complaisant des vices de sa société, de l'animalité de l'individu.
On peut, on doit dire la vérité au lecteur, mais non le mettre
en situation de « voyeur ». C'est toute la différence entre le
public africain et le public occidental. »
Lilyan Kesteloot, Anthologie négro-africaine, 3 édi-
t i o n , 1981, p p . 439-440.

(1) Marianne Kesting : Bertolt Brecht in Selbstzeugnissenund


Bilddokumenten (B.B. p a r lui-même), r m 37, Reinbek 1959,
p. 24.
(2) Ibid., p. 49, par rapport à Brecht.
(3) Hans Mayer, Deutsche Literatur seit Thomas Mann (Littéra-
ture allemande depuis Thomas Mann), Reinbek, 1968, p. 28.
Commentaire

Ce j u g e m e n t de Lilyan Kesteloot appelle, de p a r


son allure catégorique, quelques observations, car il est
loin d'être fondé sur des a r g u m e n t s irréfutables.

D'abord, rien n'autorise Kesteloot à affirmer d'une


manière aussi formelle que « Les Marigots d u Sud »
désignent avant tout la Guinée de Sékou Touré. L'auteur
de l'Anthologie négro-africaine est libre de prendre la
défense de Sékou Touré contre les « détracteurs » qui
p o u r r a i e n t être tentés de le m o n t r e r sous les traits de
Baré Koulé. Mais ce faisant, elle tombe... et reste dans
la même e r r e u r que celle que c o m m e t t r a i e n t ceux qu'elle
vitupère, car elle escamote la portée réelle du roman.

Ensuite, si le cadre du r o m a n n'est pas la Guinée,


c'est encore moins « la Guinée actuelle » aux prises avec
« les maladies infantiles de l'indépendance ». Ce juge-
m e n t privilégie sans raison la seconde partie du roman
p a r r a p p o r t à la première et ne s'explique que p a r la
tendance détestable d'une certaine critique à d o n n e r plus
d'importance à la réalité que l'œuvre semble évoquer
qu'à l'œuvre elle-même, p e r d a n t ainsi de vue la structure
et la signification de celle-ci en tant que création litté-
raire. Quant a u débat s u r la distinction entre pays
africains « socialistes » et pays africains « de droite »
ou « non-alignés » — a u j o u r d ' h u i on dirait « pays
progressistes » et « pays modérés » —, nous pensons,
sans vouloir disculper personne, qu'il est franchement
dépassé dans la m e s u r e où cette distinction n'abuse plus
que ceux qui l'opèrent : la classe au pouvoir.
Par ailleurs, la comparaison entre Le Cercle des
Tropiques et Les Crapauds-brousse, entre la manière
d'Alioum Fantouré et celle de Thierno Monenembo, par-
ce que dénuée de fondement et de toute rigueur, ne
pouvait aboutir à aucune conclusion valable. Si Kesteloot
s'était donné la peine de lire Le récit du cirque... (que
six années séparent de la troisième édition de l'Antho-
logie négro-africaine) elle eût été plus nuancée dans la
mise en opposition de la « sobriété » et de la « dignité »
de Fantouré d'une part, et de l' « exhibitionnisme »
pervers de Monemembo d'autre part, faisant du premier
le représentant de l' « authenticité africaine » et du
second le type de l'écrivain africain sans personnalité
dont l'œuvre se réduirait à des maniérismes mimétiques
inspirés par l'Occident. Nous ne connaissons pas de
roman négro-africain aussi cru dans la description de
la veulerie et de la déchéance humaine que Le récit du
cirque... Peut-être Toiles d'araignées du Malien Ibrahima
Ly (1982). Et ces deux derniers romans ne sont pas
publiés au Seuil : Le récit du cirque... est édité par
Buchet/Chastel et Toiles d'araignées par L'Harmattan.
De deux choses l'une : ou bien la mode lancée selon
Kesteloot par Seuil avec Le Devoir de violence de Yambo
Ouologuem a gagné d'autres éditeurs qui en sont venus
à en exiger l'observance des romanciers africains ; ou
bien ce sont ces derniers qui expérimentent une nouvelle
forme d'écriture, expression d'une nouvelle conception de
l'esthétique romanesque contre laquelle les éditeurs ne
peuvent rien — en supposant qu'il revient à ceux-ci de
faire de la littérature ce qu'elle est. Il nous semble que
la première hypothèse est à rejeter dans la mesure où
elle tend à donner de tous les écrivains africains (une
« mode » pouvant s'opposer à une autre) une image
gratuitement injurieuse. La vérité est que ce sont d'abord
les écrivains qui font la littérature et qu'il se déve-
loppe depuis 1960 une nouvelle écriture du roman négro-
africain qui, loin d'être le fait d'un « conseiller » d'une
maison d'édition, répond aux nouvelles exigences de la
création littéraire qui, de plus en plus, refuse de sacri-
fier la vérité et l'expérience concrète à l'esthétisme et
à la « culture » et que Kesteloot n'a pas réussi à saisir.

Enfin, il s'ensuit que la dernière partie du jugement,


celle qui porte sur la différence entre le public africain
et le public occidental est plus que contestable. Quel
critique pourrait prétendre détenir autant de vérités sur
l'Afrique et le lecteur africain ? Prescriptive, doctrinaire
et moralisatrice, cette opinion n'en dérive pas moins de
connaissances plus que sommaires fondées sur quelques
stéréotypes caractéristiques du discours africaniste occi-
dental. Ici comme dans Les écrivains noirs de langue
française. Naissance d'une littératture (1963) Kesteloot
généralise trop vite, à partir de présupposés qui man-
quent de pertinence.

« Of those wo are exploited, only the novel's hero and


narrator, Bohi Di, is fully characterised. His role within the
PWA is more a m a t t e r of chance involvement than of any
commitment to organised resistance. Early on, he argues against
effective action, confessing when he is called a coward « I
hadn't even the guts to contradict this opinion of me ». He
sees himself as a bit-player in the national drama : if he does
appear later more committed to the PWA and to its deposition
of the Messiah-Koi, that is because Fantouré uses him more and
more as an invisible narrator, less as an opaque and particula-
tised character. (This being the case, it is a peculiarity of the
novel that the first quarter is so clearly focused on Bohi Di and
structured, in a conventional way, to provide a progressive
revelation of his biography).

Any weakness in the novel lies in its inconsistent attitude


towards the status of Bohi Di (is his role interesting or not ?)
and — this is an arguable point — in its somewhat patrician
attitude towards the people (the PWA is depicted as a revolu-
tionary elite). On the other hand, the regime of the Messiah-
Koi is depicted with appalling conviction. A succession of
superb episodes bears this out : the acutely awkward confron-
tation between Bohi Di and a group of Moslem peasants whose
political views are saturated by Party propaganda; the silent
crowd before silent loudspeakers at the PWA rally (unaware
their leaders have been seized by the police); the shocking
aftermath of the overthrow of the Messiah-Koi; the public
execution of a schoolboy who has dared to distribute copies
of a poem by Bertolt Brecht.

That last incident does, however, raise one more question.


The Brecht poem — a satire on totalitarian regimes — appeals
to the boy because of its general applicability, because it
« suggested the Messiah-Koic world to a fantastic degree ».
The subject of the Brecht poem is highly generalised, as is
the political situation described in Tropical Circle; leaving aside
questions of the availability of a text, is this approach more
effective than one that describes its situation in terms that are
more specific ?

Dorothy S. Blair calls her English version of Le Cercle des


Tropiques an adaptation, suggesting a free approach to the
French text (For instance, ingenious substitutes have been made
for recalcitrant proper n a m e s ; the rationale behind this is
thoughtfully and responsibly set out in her Foreword). Some
of the english is oddly outdated (country bumpkis and picca-
ninnies exchange old-fashioned looks and from time accuse
each other of playing the giddy goat). Other than this, it
reads very well. »
C h r i s D u n t , W e s t A f r i c a , 24 M a y 1982.

« Alioum Fantouré entend ici nous livrer une fiction et il


serait vain de vouloir chercher à identifier les personnages
historiques qui ont pu servir de modèles au romancier pour
tracer le portrait de ses protagonistes ainsi que le cadre géogra-
phique — ces Marigots du Sud — dans lequel se déroule l'action.

En adoptant ce parti pris de fiction, Alioum Fantouré


s'écarte de la conception du roman historique proprement dit
et, à cet égard, on sera sensible aux différences qui peuvent
par exemple séparer Le Cercle des Tropiques des Bouts de bois
de Dieu ou de L'Harmattan dans lesquels Ousmane Sembène
se référait explicitement à des moments précis de l'histoire
contemporaine de l'Afrique de l'Ouest, facilement répérables par
les lecteurs.

Le roman de Fantouré ne relève pas pour autant de la


politique-fiction. En effet, si les personnages mis en scène
e t le cadre géographique demeurent imaginaircs, ils ne sont pas
dépourvus de vraisemblance. Et, sur ce plan, on remarquera la
façon dont Fantouré, grâce justement à la liberté même de la
fiction, donne forme à un certain nombre de situations histori-
ques particulièremennt typiques et, à la limite, tout à fait
reconnaissables. Ainsi, la lutte qui oppose, dans les dernières
années de la période coloniale, le Club des Travailleurs et le Parti
Social de l'Espoir, rappelle une donnée historique essentielle et
trop souvent négligée. A savoir que l'indépendance, dans la forme
qu'elle devait prendre dans la plupart des nouveaux Etats
africains issus des fédérations de l'A.O.F. et de l'A. E.F., ne s'est
pas jouée de façon décisive lors du référendum de 1958 et de
la constitution de la communauté par le Général de Gaulle
mais sensiblement quelques années auparavant. D'une part, dans
les luttes qui ont opposé le R.D.A. (Rassemblement Démocratique
Africain) aux partis suscités par le colonisateur, tel le célèbre
Parti Progressiste auquel le Parti Social de l'Espoir de Baré
Koulé ressemble comme un frère ; d'autre part, dans la crise
qui a secoué le R.D.A. lorsqu'il s'est agi de savoir si les repré-
sentants de ce parti devaient ou non, notamment au moment
de la guerre d'Algérie, participer aux gouvernements français de
la I V République. Crise qui devait se terminer par la victoire
des partisans de la participation qui allaient devenir dans la
plupart des cas les premiers dirigeants des nouveaux Etats. A
quoi s'ajoute, il convient de le rappeler, la lutte qui oppose, dès
le début des années 50, ceux qui tel L.S. Senghor, envisagent
une indépendance sur la base des anciennes fédérations à ceux
qui, tel Houphouët - Boigny, penchent plutôt pour la formule
d'une indépendance territoire par territoire. »

B e r n a r d M o u r a l i s i n D i c t i o n n a i r e d e s œ u v r e s litté-
r a i r e s négro-africaines de Langue Française, Naa-
m a n / A . C . C . T . , 1983, p p . 92-93.
BIBLIOGRAPHIE

I. - ROMANS D'ALIOUM FANTOURE

— Le Cercle des Tropiques, Paris, Présence Africaine (Collection


« Ecrits »), 1972, 256 p. (repris en format « livre de poche »
chez le même éditeur, 315 p.).

— Le Récit du Cirque... de la Vallée des Morts, Paris, Buchet -


Chastel, 1975, 153 p.

— L'homme du Troupeau du Sahel, Paris, Présence Africaine


(Collection « Ecrits »), 1979, 297 p.

II. - QUELQUES ROMANS SUR L'AFRIQUE DES


« INDEPENDANCES »

1962 — NOKAN (Charles), Le soleil noir point, Paris, Présence


Africaine.
1966 — CAMARA (Laye), Dramouss, Paris, Plon.
1968 — EWANDE (Daniel), Vive le Président !, Paris, Albin Michel.
— KOUROUMA (Ahmadou), Les Soleils des Indépendances,
Montréal, Presses de l'Université.
— LOPES (Henri), Tribaliques, Yaoundé, CLE, (nouvelles).
1973 — DONGALA (Emmanuel), Un fusil dans la main, un poème
dans la poche, Paris, Albin Michel.
— SEMBENE (Ousmane), Xala, Paris, Présence Africaine.
1974 — BETI (Mongo), Remember Ruben, Paris, U.G.E., 10 X 18.
BETI (Mongo), Perpétue, Paris, Buchet-Chastel.
1976 — MUDIMBE (V.-Y.) Le bel immonde, Paris, Présence
africaine.
1977 — LOPES (Henri), Sans tam-tam, Yaoundé, CLE.
1978 — SIGNATE (Ibrahima), Une aube si fragile, Dakar/Abidjan,
N.E.A.
1979 — BETI (Mongo), La ruine presque cocasse d'un polichinelle,
Paris, Peuples Noirs.
— LABOU TANSI (Sony), La vie et demie, Paris, Seuil.
— MONENEMBO (Tierno), Les crapauds - brousse, Paris,
Seuil.
— OUSSOU - ESSUI (D.), Les saisons sèches, Paris,
L'Harmattan.
— SASSINE (Williams), Le jeune homme de sable, Paris,
Présence Africaine.
1980 — DOGBE (Y.-E.), L'incarcéré, Le Mée-sur-Seine, Akpagnon.
— KARONE (Yodi), Le bal des caïmans, Paris, Karthala.
— NANGA (Bernard). Les chauves-souris, Paris, Présence
Africaine.
1981 — BORIS DIOP (Boubacar), Le temps de Tamango, Paris,
L'Harmattan.
— LABOU TANSI (Sony), L'état honteux, Paris, Seuil.
— SEMBENE (Ousmane), Le dernier de l'Empire, Paris
L'Harmattan.
1982 — DONGALA (Emmanuel), Jazz et Vin de Palme, Paris,
Hatier, (nouvelles).
— LOPES (Henri), Le Pleurer-rire, Paris, Présence Africaine.
— LY (Ibrahima), Toiles d'araignées, Paris, L'Harmattan.
1983 — BETI (Mongo), Les deux mères de Guilaume Ismaël
Dzewatama, futur camionneur, Paris, Buchet-Chastel.

III. - QUELQUES ETUDES CRITIQUES

— ANOZIE (Sunday O.), Sociologie du roman africain. Réalisme,


structure et détermination dans le roman moderne ouest-
africain, Paris, Aubier-Montaigne, 1970, 268 p.

— BESTMAN (Martin T.), « Le roman africain comme expres-


sion d'une prise de conscience critique et révolutionnaire »
in Peuples Noirs - Peuples Africains, n° 22, juillet-août 1981,
pp. 104-121.

— CHEMAIN-DEGRANGE (Arlette), Emancipation féminine et


roman africain, Dakar-Abidjan-Lomé, N.E.A., 1980, 360 p.

— CHEVRIER (Jacques), « L'intellectuel et le pouvoir dans la


littérature africaine » in Notre Librairie, n° 59, avril-mai 1981,
pp. 69-80.

— ECHENIM (Kester), « De l'oralité dans le roman africain »


in Peuples Noirs - Peuples Africains, n° 24, Novembre-Décembre
1981, pp. 118-133.

— MAKOUTA-M'BOUKOU (J.-P.), Introduction à l'étude du roman


négro-africain (Problèmes culturels et littéraires), N.E.A./CLE,
1980, 349 p.

— MIDIOHOUAN (Guy Ossito), « Le phénomène des littératures


nationales en Afrique », in Peuples Noirs - Peuples Africains,
n° 27, mai-juin 1982, pp. 57-70.

— MOURALIS (Bernard), Littérature et développement. Essai


sur le statut, la fonction et la représentation de la littérature
négro-africaine d'expression française, Université de Lille III
(Lille) / Librairie Honoré Champion (Paris), 1981, 720 p.

— MOURALIS (Bernard), Individu et collectivité dans le roman


négo-africain d'expression française, Abidjan, Annales de
l'Université d'Abidjan, 1969, 165 p.
— NGANDU NKASHAMA (Pius), La littérature africaine écrite,
Issy les Moulineaux, Editions Saint-Paul, 1979, 127 p.

— VIGNONDE (Jean Norbert), « Les mutations de la société


post-coloniale dans le roman africain francophone » in Notre
Librairie, n° 59, avril-mai 1981, pp. 17-31.

IV. - POUR CONNAITRE ET COMPRENDRE LA SITUATION


EN AFRIQUE

N.B. : La classification à laquelle nous procédons n'a rien


de rigide compte tenu de la nature même des ouvrages cités
dont les sujets se recoupent presque toujours d'une façon ou
d'une autre. Elle n'a p a r conséquent de valeur que méthodolo-
gique.

A) Du colonialisme au néo-colonialisme
— BAULIN (Jacques), La politique africaine d'Houphouet Boigny,
Paris. Editions Eurafor-Press, 1980, 221 p.

— BENOT (Yves), Idéologies des indépendances africaines, Paris,


F. Maspéro, 1969 ; Deuxième édition augmentée et mise à jour,
1972, 538 p. (coll. « Cahiers libres », 234-235).

— BETI (Mongo), Main basse sur le Cameroun, Paris, Maspéro,


1972, 220 p. (coll. « Cahiers libres », 240-241).
Montréal, Editions québécoises, 1974, 128 p.
Paris, Maspéro, 1977, 271 p. (coll. « Petite Collection », 187).

— CHAFFARD (Georges), Les carnets secrets de la décolonisa-


tion, Paris, Calmann-Levy, 1965-1967, 3 tomes.

— DAVIDSON (Basil), L'Afrique au siècle — L'éveil et les


combats du nationalisme africain, Paris, Jeune Afrique, 1980,
444 p. (titre original : Africa in modern history).

B) Sur l'Afrique en désarroi


— CASTERAN (Christian) et LANGELLIER (Jean-Pierre),
L'Afrique déboussolée, Paris, Plon, 1978, 245 p.
— DUMONT (René), L'Afrique noire est mal partie, Paris, Seuil,
1962.
— DUMONT (René) et MOTTIN (Marie-France), L'Afrique étran-
glée, Paris, Seuil, 1980, 265 p.
— ELA (Jean-Marc), L'Afrique des villages, Paris, Karthala, 1982,
230 p.
— GOSSELIN (Gabriel), L'Afrique désenchantée, Paris, Editions
Anthropos, tome 1, 1978 ; tome 2, 1980.

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