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DE L’HYDROGENE
Ⅲ- 1 L’INTRODUCTION: ---------------------------------------------------
Le stockage efficace de l'hydrogène est un défi crucial à relever
pour exploiter pleinement son potentiel en tant que source d'énergie
propre. En raison de sa nature volatile et de sa faible densité
énergétique, diverses méthodes de stockage ont été développées,
notamment le stockage comprimé, liquide, solide Ces approches
visent à surmonter les obstacles technologiques et à rendre l'hydrogène plus accessible et
compétitif dans différents domaines d'application.
Le développement de solutions de stockage avancées est essentiel
pour réaliser une transition énergétique durable et promouvoir Figure 1: Stockage
l'utilisation généralisée de l'hydrogène. d’hydrogène
Figure 2 : Volume de 4 kg
d’hydrogène compactés de différentes
façons, et comparés relativement à la
taille d’une voiture
Un schéma d'un réservoir composite de stockage d'H2 enveloppé de fibres C à haute pression
typique est illustré à la figure 5.
● Poids léger
● absorbant l'énergie
● Coût compétitif
Figure 5 : les constructions
de réservoir
composite
Type II réservoir contenant une enveloppe de métal pour la tenue mécanique, frettée
par des fibres continues imprégnées de résine.
Type III réservoir constitué d’une enveloppe de métal pour contenir l’hydrogène et
d’une enveloppe de fibres continues imprégnées de résine pour la tenue mécanique.
Type IV IV réservoir constitué d’une enveloppe non métallique pour contenir l’hydrogène
et d’une enveloppe de fibres continues imprégnées de résine pour la tenue mécanique.
Le concept de base de la façon dont les microsphères de verre peuvent être utilisées pour stocker
l'hydrogène gazeux à bord d'un véhicule peut être décrit en trois étapes : chargement, remplissage
et déchargement. Tout d'abord, des sphères de verre creuses sont remplies de H2
à haute pression (350-700 bar) et haute température (environ 300 °C)
par perméation dans un récipient à haute pression. Ensuite,
les microsphères sont refroidies à température ambiante et
transférées dans le réservoir du véhicule à basse pression. Enfin, Molécule
les microsphères sont chauffées à envion. 200-300 °C pour d'hydrogène
une libération contrôlée de H2 pour faire fonctionner le véhicule.
Membrane
de verre
Le stockage de H2 sous forme liquide présente à la fois des avantages et des inconvénients.
Les avantages ● Densité d'énergie volumétrique élevée par rapport à l'hydrogène
gazeux comprimé, ce qui permet de stocker plus d'hydrogène
dans un espace donné.
● l'hydrogène liquide a une faible tendance à s'échapper ou à se diffuser,
ce qui réduit les pertes pendant le stockage et la manipulation.
● En raison de sa densité énergétique plus élevée, l'hydrogène liquide
peut faciliter le transport à plus longue distance
Les inconvénients ● L'hydrogène liquide doit être maintenu à des températures très basses
(-256 °C) pour rester sous forme liquide.
● La cryogénie et les infrastructures associées peuvent être coûteuses à
mettre en place et à entretenir.
● Avec des réservoirs bien isolés, l'hydrogène liquide peut s'évaporer au
fil du temps, entraînant des pertes et une diminution de la quantité
d'hydrogène disponible.
L'hydrogène liquide a été démontré dans les véhicules utilitaires (en particulier par BMW)
comme la figure au-dessous, et à l'avenir, il pourrait également être co-utilisé comme carburant
pour les avions dans la figure 12, car il offre le meilleur avantage de poids de tout stockage H2.
Pour l’utilisation industrielle potentielle de la méthode des liquides organiques rechargeables est le
stockage d'énergie à grande échelle pour les systèmes d'énergie renouvelable.
2- STOCKAGE D’HYDROGENE SOUS FORME SOLIDE :
Le stockage sous forme solide de l’hydrogène est possible à travers deux procédés différents,
l’adsorption et l’absorption. Dire que l’hydrogène est sous forme solide est un abus de langage.
En réalité, l’hydrogène gazeux est absorbé ou adsorbé par un matériau qui, lui, est sous forme
solide.
l’adsorption
STOCKAGE H2 SOLIDE (Physisorption)
l’absorption
Densité du stockage H2
de 2 types de matériaux
Les avantages 1- Certains matériaux adsorbants
peuvent stocker une grande quantité 6%
d'hydrogène dans un petit volume, ce 4%
qui permet une densité d'énergie 2%
volumétrique élevée.
2- Le stockage par adsorption peut être 0%
le charbon actif nanotubes de
réalisé à des pressions plus basses. combiné à du carbone
graphite
3- Les matériaux adsorbants peuvent
adsorber et désorber l'hydrogène de Densité du stockage H2
manière réversible, permettant une Densité du stockage H2
utilisation pratique et une régénération
facile de l'hydrogène stocké.
Les inconvénients 1- Les matériaux adsorbants ont une capacité d'adsorption limitée, ce qui signifie
qu'ils peuvent stocker une quantité finie d'hydrogène.
2- La vitesse à laquelle l'hydrogène est adsorbé et désorbé par les matériaux
adsorbants peut être relativement lente.
3- La performance du stockage d'hydrogène par adsorption dépend du matériau
adsorbant utilisé.
Le stockage de l'hydrogène par adsorption trouve des utilisations industrielles dans l'énergie,
le transport et la chimie, offrant une solution compacte et sûre pour stocker l'hydrogène. Il facilite
l'alimentation des piles à combustible, les véhicules à hydrogène et les processus chimiques. Des
recherches sont en cours pour optimiser cette technologie émergente.
Les hydrures métalliques sont formés par réaction solide-gaz, à partir de certains métaux ou
composés intermétalliques susceptibles de former des liaisons réversibles avec l’hydrogène
comme on a discuté au-dessus. On présente de manière schématique le processus réactionnel,
qui fait intervenir une première étape de dissociation des molécules d’hydrogène en surface,
puis une seconde étape de diffusion des atomes d’hydrogène dans le métal.
Figure : : Réaction de l’hydrogène avec le métal : dissociation de l’hydrogène en surface, diffusion dans le métal
et formation de l’hydrure métallique [22].
De manière schématique, dans le tableau périodique (Figure ), les éléments sur la gauche (en
rouge sur la figure) de la classification périodique forment des hydrures stables et ceux situés à
droite (en bleu sur la figure) forment des hydrures instables. Des hydrures de stabilité
intermédiaire sont obtenus (i.e. ZrNi, TiFe, LaNi5, ZrMn2,…) en mélangeant des 13 éléments
formant des hydrures stables avec des éléments formant des hydrures instables. Ces hydrures
sont réversibles car on peut obtenir leur formation et leur décomposition dans des conditions de
température et de pression proches des conditions normales (i.e. pression atmosphérique et
température ambiante).
Figure I.7 : Classification périodique des éléments et enthalpie de formation des hydrures métalliques correspondant [1].
Figure I.8 :Représentation schématique de courbes théoriques PCT (à droite) et courbe de Van’t Hoff correspondante (à
gauche) [1].
Cette isotherme présente trois branches :
Une première branche montante correspond au passage en phase solide de l’hydrogène
(phase α). Deux espèces chimiques sont présentes : l’hydrogène et l’intermétallique, ainsi que
deux phases (le gaz et le solide). Aucune constante d’équilibre ne lie ces phases. L’équation de la
variance est : V = 2 – 0 + 2 – 2 = 2 A température constante, la pression et la composition varient.
Une seconde branche :
Un palier (où la pression ne varie pas avec la concentration) qui correspond à l’équilibre entre
la phase α saturée en hydrogène et une phase hydrure (phase β). Trois espèces et trois phases (2
solides et 1 gaz) sont présentes et il existe une relation d’équilibre entre les différentes espèces
chimiques : (α + H2 ↔ β). L’équation de variance est : V = 3 – 1 + 2 – 3 = 1 A température fixée,
seule la composition varie, la pression reste constante jusqu’à disparition de la solution solide α.
Une troisième branche montante dans laquelle la phase α a disparu totalement. La phase β
continue à s’enrichir en hydrogène lorsque la pression augmente. Elle représente donc une
solution solide d’hydrogène dans l’hydrure. Deux espèces chimiques sont présentes (l’hydrogène
et la phase β) ainsi que deux phases (un gaz et un solide). Aucune relation ne lie ces composés.
La variance est donc : V = 2 – 0 + 2 – 2 = 2 A température constante, la pression et la composition
varient. L’absorption d’hydrogène étant exothermique, on observe un décalage des isothermes
vers des pressions plus élevées lorsque la température augmente (en accord avec la loi de Le
Chatelier). La pression d’équilibre est reliée à la température par la relation obtenue par
intégration de la loi de Van’t Hoff en supposant ΔH et ΔS constant dans le domaine de
température étudié (ΔH et ΔS étant respectivement l’enthalpie et l’entropie de formation de
l’hydrure, ΔH < 0, ΔS > 0) : ln(PH2) = ΔH/RT – ΔS/R (I.5) où : T : la température à laquelle la
pression d’équilibre a été mesurée; R : la constante des gaz parfaits; Ces branches permettent
également de comparer les stabilités des hydrures selon leurs pentes et leurs conditions
d’absorption ou de désorption (Figure I.9).
Figure I.9 : Évolution de la pression d’équilibre en fonction de l’inverse de la température pour divers composés
intermétalliques [23].
Pour avoir une réaction réversible avec l’hydrogène, la valeur de ΔH doit être inférieure à 40
kJ/mole H2. Les valeurs de ΔS obtenues sont toujours d’environ 120 J/mole H2/K . A partir d’une
température critique, la lacune de miscibilité disparaît et on n’observe plus qu’une solution
solide continue. Dans de nombreux systèmes les réseaux de courbes isothermes ont l’allure de la
figure I.10.
Expérimentalement, deux phénomènes sont en désaccord avec la théorie : (i) une légère
inclinaison du palier de pression (expliquée par des gradients de composition au sein de la phase
intermétallique) [24] et (ii) une hystérèse entre les pressions d’absorption et de désorption
pouvant s’expliquer par différents processus, notamment le relâchement des contraintes lors de
la désorption, la création de défauts [25] dans la matrice métallique ou l’existence de défauts de
mise à l’équilibre.
Figure I.10 : Courbe PCI : mise en
évidence d’une pression d’absorption et
d’une pression de désorption (boucle
d’hystérésis) [3]
Ⅲ-3 Résumé :