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Jules Lefevre

3 février 2022

Les dangers des idéologies dans l’enseignement


De l’éducation à l’endoctrinement, évolution des mentalités au
XXIème siècle

De l’antiracisme à l’écologisme en passant par le féminisme, de Sandrine Rousseau à


Alice Cof n en passant par Yassine Bellatar, les courants idéologiques du XXIème siècle sont
présents dans tous les esprits. Que cela soit une de ces luttes au nom de la sacro-sainte égalité
ou un amusant combat contre un invisible ennemi, la justice sociale occupe une grande place
dans le débat d’idées depuis quelques années, et s’est emparé de l’école en même temps. Des
lycéens s’érigent en pseudo-justiciers et plus personne ne peut questionner leurs af rmations,
martelées comme si elles étaient des lieux communs, sous couvert de la fameuse bien-
pensance qui habite ces gens. Alors quelles sont ces intouchables idéologies et ont-elles leur
place dans le chef-lieu du savoir qu’est l’école ?

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Les nouvelles chimères de la gauche bien-pensante
- Bien comprendre de quoi nous parlons, critique et analyse -

…La critique, au sens grec du terme critae, est l’analyse la plus ne qui soit.

I - L’antiracisme

Toute personne pensante ayant un minimum d’intellect et de morale sera opposée au


racisme. Plutôt facile de rejeter cette idéologie de hiérarchisation des races - si tant est qu’il y
en est - qui motiva certaines des heures les plus sombres de l’Histoire. Mais l’antiracisme n’est
pas cela. Il est tout son contraire ; “le coup le plus rusé que le Diable ait réussi, c’est de faire
croire à tout le monde que ce n’était pas lui” ¹.
C’est dans les universités américaines, le ef de la culture woke ², qu’on peut observer les
spectacles les plus consternant : une ribambelle d’élèves et de professeurs, les yeux levés vers
une estrade où l’un d’eux, un blanc, déblatère une kyrielle d’excuses à propos de sa
“blanchitude”, se sent responsable et héritier d’une histoire qu’il ne connaît manifestement
pas, faisant de l’esclavagisme le l rouge de l’histoire millénaire de l’Europe, et implore
presque à genoux le pardon des étudiants noirs devant lui, qui sont bien évidemment tous
descendants des éternelles victimes et martyrs que furent les africains. Ce cirque où la raison a
déserté la scène pour laisser place à une absurde et folâtre empathie n’a pas encore monté son
chapiteau en France mais s’annonce déjà. Ses ambassadeurs sont à la télévision, à la radio,
dans les manuels scolaires et ils visitent les écoles3. D’ailleurs, cette gauche antiraciste est
atteinte plus que d’autres par un racisme intrinsèque, bien qu’elle le réfute autant qu’elle le
peut. Audrey Pulvar explique prosaïquement devant les médias qu’il ne faut pas interdire
l’entrée des blancs dans les réunions de « racisés », les fameuses réunions de l’Unef, mais que
ceux-ci devraient « se taire » si ils veulent y assister - et ces derniers acceptent volontiers cette
soumission, bien que le choix qui leur est proposé est soit l’acceptation de la soumission, soit
la réduction ad hitlerum si ils décidaient de refuser ou de critiquer ces pratiques.
« On devrait se presser d’en rire, au lieu d’en pleurer », aurait dit Beaumarchais. Personne ne rit.
Ce qu’il y a de tragique dans cela c’est que la gauche, en essayant d’éradiquer le racisme, n’a
fait que souf er sur les braises du feu qu’elle tentait d’éteindre, et raviva le racisme lorsqu’elle
y surajouta son « racialisme ». Il est bon de rappeler que c’est la même gauche qui a allumé

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ce feu, instaurant le concept de race au XIXème siècle, l’opposant à la théorie créationniste
de l’Eglise.
Désormais, il suf t d’ouvrir un manuel de langues pour s’apercevoir que cette idéologie
s’est distillée dans toute l’éducation. Ainsi des élèves se voient forcés d’adorer Georges Floyd le
martyr malgré lui, les descendants des Amérindiens auxquels on n’ose s’adresser si ce n’est
pour s’excuser, et toutes autres « minorités », du moment qu’elles sont un peu plus exotiques
et bronzées que les populations européennes. Jamais vous ne lirez dans un de ces manuels un
texte dénonçant le racisme anti-blanc devenu systémique en Afrique du Sud ni même la
persécution de millions de chrétiens d’Orient. Et c’est bien là le problème : désormais, les
enfants penseront que parce qu’ils sont blancs ils sont coupables des crimes qu’un ancêtre, qui
n’avait en commun qu’un taux de mélanine, a commis, ils penseront que l’Europe et la France
ne furent pendant leur histoire millénaire que des vils colonisateurs, ceux qui ont tout pris à
ces pauvres peuples et qui sans ces derniers ne seraient rien.
Nous venons de toucher du doigt le fond du problème : lorsqu’on abandonne l’histoire
on y laisse aussi sa raison.

II - L’écologisme

Cette idée là est dans les grandes lignes aussi évidente que la précédente. Personne ne
cherchera, si l’avenir de son territoire est menacé, à le compromettre d’autant plus. Mais il y a
quelques nuances entre croire que le tri sélectif sera la solution de tous les maux et décider
- ou imposer - de ne pas faire d’enfant au nom de « l’environnement ». Il est tout à fait
louable de vouloir se sauver soi-même, sauver sa planète ou même l’espèce humaine bien que
cela soit une ambition du moins démesurée, si ce n’est utopique.
Mais au nom de cette ambition, que certains scienti ques ont transformé en une
urgence à laquelle chacun devait répondre immédiatement, les biais idéologiques de la bien-
pensance ne tardent pas à éclore et l’écologie vitaliste se transforme bien vite en écolo-
marxisme. Les dissonances cognitives de la gauche et du « ventre mou » de la droite néo-
libérale font de l’écologie le moyen d’atteindre leurs objectifs et non l’objectif à atteindre.
L’insolente malhonnêteté de certains de ces écologistes crève les yeux. La pression des
émissions de gaz pèse sur les entreprises et permet un nouveau moyen de taxer les riches. La

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volonté d’abandonner le nucléaire ne se fonde pas sur les pseudo-arguments quant aux
risques - qui sont quasi-nuls - de ces centrales, mais plutôt sur le désir d’annihiler tout ce dont
nous héritons.
Au nal, l’écologisme radical n’est qu’une autre variante de cet anti-conservatisme et de
cette obsession pour le progrès qui ne trouve désormais plus aucun fondement dans le réel.

III - Le féminisme

Nous voilà désormais dans le bastion central du wokisme, la tour la plus haute et la plus
forte de l’édi ce, le pilier quasi-sans-faille. S’il existe tout un éventail de courants écologistes,
le féminisme se divise en deux branches bien distinctes. D’un côté, les disciples de Simone de
Beauvoir, qui luttent pour une stricte égalité entre les femmes et les hommes, sur le plan
professionnel, économique et social. De l’autre côté, les adeptes d’un concept aliéné par
l’égoïsme, des femmes qui ont cessé d’aimer les hommes parce qu’ils étaient des hommes. Les
racines et le tronc de cette pensée sont facilement discernables. Pendant des siècles et des
siècles, dans nombre de sociétés et de civilisations, les femmes ont occupé une place différente
de celle des hommes. Ainsi, des penseuses du XXème siècle comme Madame de Beauvoir ont
apporté un nouveau regard, un regard éclairé, sur cette répartition des rôles, en y voyant une
certaine hiérarchie, qui placerait les femmes en dessous des hommes. Et pour cause, on peut
au moins concéder à ces penseuses modernes que la période de leur existence ne fut pas la
plus clémente pour la gente féminine. Elles se battirent pour le droit de vote des femmes, le
droit de posséder un compte bancaire, un chéquier, de toucher un salaire, de pouvoir faire les
mêmes choses que leurs maris qui, pour la plupart, les avaient obtenu dix ou quinze ans plus
tôt.
Mais de ce tronc a poussé une autre branche, qui a muté au l de sa croissance et dont
les derniers bourgeons n’ont plus rien en commun avec les premiers. D’ailleurs, appelons cette
nouvelle idée le post-féminisme. Julien Rochedy résume de quoi il s’agit désormais : « les post-
féministes s’intéressent aux femmes comme les bolcheviques s’intéressaient aux ouvriers ».
Aucun post-féministe ne souhaite réellement le bien des femmes, l’objectif est devenu bien
plus bas, il ne s’agit que de caprices égocentriques motivés par une indécente jalousie. Pour les

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woke, être une victime est un statut privilégié et honorable. Tout comme les antiracistes voient
les noirs comme leur grands martyrs, les féministes cherchent à tout prix à victimiser la femme
et à diaboliser l’homme.
Ainsi, les soldates de l’extrême-gauche dénoncent les inégalités de notre société actuelle,
un combat qui la plupart du temps vise des ennemis fantoches ; elles lancent de grandes
estoques dans ce qui ne sont que les ombres de leurs réels adversaires. Le ef des partisans
féministes est le salaire. Depuis une quinzaine d’années, nous entendons régulièrement que les
femmes gagneraient en moyenne 15% de moins que les hommes, parfois 20 ou 25%, parfois
10 ou 12%. Et chaque année, à une certaine date en octobre ou en novembre, nombreuses
sont celles qui décrètent qu’à partir de cette date, les femmes travailleraient gratuitement, du
fait de cet écart salarial. Il est apparemment préférable de conforter l’ego des proto-victimes
du patriarcat que de lire les études statistiques jusqu’au bout, et ce avec un peu d’esprit.
Peut-être les cours de mathématiques ont échappé aux féministes, mais il y a deux
manières d’exprimer un pourcentage : 120, c’est 120% de 100 ; mais 100, c’est 83% de 120.
Ensuite, il suf t de lire. Il existe deux études4 sur ce sujet, celle de l’INSEE et celle de The
Economist. Les deux donnent un résultat nal de 2 à 3% inexplicables, pas forcément motivés
par la misogynie contrairement à ce que beaucoup croient. Car les études recoupent un
maximum de facteurs, mais d’autres sont inconcevables sur un point de vue mathématique :
l’ef cacité en entreprise, la capacité à négocier un contrat de travail ou une augmentation, la
continuité de la carrière, et cætera… Et ce sont tous ces facteurs qui opposent les hommes
aux femmes. Bien que le post-féminisme ne l’admette pas, nous sommes différents. Cela n’est
pas d’un courage extraordinaire que d’af rmer qu’il existe un socle commun de valeur
inhérent aux hommes, et un autre inhérent aux femmes. Maintenant, certains - plutôt
certaines - divergent sur la question de la nature de ces valeurs. Mais il faut regarder la vérité
en face, dévisager les ennemis et non plus leurs ombres, sans craindre d’y briser son ego, bien
que celui-ci a l’air de s’être fragilisé avec le temps. Les différences sociales entre les hommes et
les femmes ne sont pas du fait d’une misogynie systémique fantasmée, ni de la créature
fantasmagorique favorite des post-féministes qu’est le patriarcat mais ce sont simplement les
conséquences des différences comportementales et psychiques qui font que les femmes ne sont
pas des hommes et vice-versa. Outre le salaire, des menaces bien plus pesantes planent sur la
gente féminine, et la sécurité en est une. Il n’est pas nouveau de constater que les femmes ne
sont pas en sécurité dans la rue. Ce qui devrait être le combat principal des féministes - et
certaines l’ont bien compris, trop peu pour l’instant - repose sur des faits contraires à leur

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ligne de pensée. Tous les sondages dénoncent les mêmes coupables, et au nom d’un certain
universalisme et de leur ouverture d’esprit les résultats en deviennent inavouables.
Mais encore une fois il faut voir les choses en face, bien que le réalisme ne soit plus à la
mode chez ces gens ; la gauche a décidé de fermer ses yeux, et ce il y a bien longtemps.

LGBTQIA+

En préambule à cette partie, je voudrais tout d’abord rappeler combien les jeunes gens
qui sont dans un processus de doute et de réatribution sexuelle vivent, dans la plupart des cas,
des situations de grande détresse et d’exclusion sociale. Il semble important d’insister sur cette
réalité avant de dénoncer des dogmes qui, sous couvert d’aide et de soutien à ces personnes,
les manipulent souvent à des ns bassement idéologiques. De plus, ce sont ces idées qui
touchent le plus les jeunes, et quelle meilleure manière de s’insinuer dans les cerveaux
adolescents que par l’école ?
Avant toute chose, rappelons la signi cation de ce saugrenu acronyme : Lesbienne, Gay,
Bisexuel, Transexuel, Queer, Intersexe, Asexuel (ou Allié), et tout ce qui peut s’ensuivre. Je ne
m’étalerai pas sur l’existence ou non de ces étranges épithètes, là n’est pas la question. Cette
communauté s’est formée il y a une vingtaine d’années environ, aux États-Unis dans un
premier temps - là où sont tous les ferments du wokisme - puis en Europe. Aujourd’hui, en
France, 1 jeune (entre 14 et 30 ans) sur 4 dit appartenir à la communauté LGBT5. La
préoccupation n’est pas qui ou quoi ces gens désirent, sexuellement ou non, mais plutôt qui
sont-ils, et la réponse est plutôt simple : la plupart sont des mineurs, et nul besoin d’études
statistiques pour prouver cela, il suf t de côtoyer des lycéens ou d’aller aux fameuses gay pride.
Et la préoccupation est que ces mêmes gens, alors qu’ils n’ont jamais expérimenter quoi que
ce soit de sexuel, ajoutent à ce mot un tas de pré xes et en font leur principal - et souvent
unique - trait de personnalité. Ainsi, baladez vous dans la cour de récréation d’un lycée et
vous y rencontrerez maintes gens qui parcourent le « spectre du genre » comme ils aiment à
l’appeler, en explorent une différente région chaque semaine dirait-on, et certains même
réfutent non seulement l’hétéronormativité - qui est discutable - ainsi que l’archétype de la
famille fondé depuis des millions d’années, mais aussi les ukases dictés par la nature, décidant
à des âges affolant qu’il n’étaient plus un garçon mais une petite lle, ou l’inverse, jamais sans
un support total des parents, toujours récitant l’apophtegme dicté par ces derniers, sans se

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rendre compte - et cela est tout à fait normal pour des enfants, pas pour des adultes - de ce
qu’ils sont en train de réaliser.
Aussi, le genrisme va souvent de paire avec d’autres mouvement minoritaristes comme
l’antiracisme ou l’écologisme radical. Ils ont en commun une vision victimaire et
communautarisée de leurs combats. Ainsi, écologisme et théorie du genre font souvent des
bons duettos. C’est le cas avec le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, qui lors de son
investiture s’est xé un objectif : « débitumiser, végétaliser, potagiser et dégenrer les cours de
récréation ». Présentées comme des expériences innovantes sous couvert d’aménagements
urbains, de telles actions s’inscrivent dans la parfaite ligne de l’entrisme du genre dans l’école.
Et cela est un ennui récurrent : sous des intentions qui peuvent apparaître louables, on
cherche à intérioriser l’exigence du genre et à évacuer les différences biologiques. Alors tout
enfant qui fera référence à ces différences qu’on cherche à bâillonner nira par se sentir
coupable d’avoir offensé, fauté, puisque cela fera partie de l’enseignement inculqué,
enseignement qui se veut absolu par nature. Dans une telle optique, il ne s’agit plus du tout de
questionner l’ordre social et sexuel, mais bel et bien de remettre en cause les structures
universelles sous-jacentes à l’État de droit.
Les théoriciens du genre vont encore plus loin, en plaçant la liberté de l’humain, alors
débarrassé de toute contrainte de la nature, au dessus de tout. Encore une fois, on clabaude
sur la différence et le message est clair : soyons tous les mêmes.
Ou plutôt, soyez tous comme nous.

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Le rôle de l’école
- La fonction éducatrice de l’école et celle qu’elle s’est attribuée toute seule -

On pourrait penser que tous les mouvements idéologiques cités ci-dessus ne touchent
que les adultes et encore, que ceux qui s’y intéresse un minimum. Que nenni ! Les plus
fervents défenseurs de ces idées que j’ai rencontré avait tous entre 15 et 20 ans. La moyenne
d’âge des manifestations liées à ces mouvement est particulièrement basse, et l’école en est la
cause. On pourrait penser que les réseaux sociaux sont les principaux diffuseurs de ces idées,
mais cela est faux, ils ne sont que des catalyseurs de ferments déjà présents depuis le collège, si
ce n’est l’école primaire.
Ainsi, ces idées qui constituent le bloc monolithique de la « woke culture » sont diffusées
de deux manières à l’école. La première est académique, les programmes de langues sont
construits autour des inégalités entre les sexes, le réchauffement climatique ou l’histoire
coloniale de certains pays. La seconde est plus scélérate et rappelle les méthodes
particulièrement ef caces de propagande communiste. Et cela ne tient qu’à un seul maillon :
le professeur. Beaucoup d’enseignants restent complètement opaques à propos de leurs
orientation politique et idéologique, mais beaucoup d’autres ne le sont pas du tout et, au
contraire, imposent leur vision du monde comme un prisme éducatif. Ainsi, le souhait n’est
plus d’enseigner ni d’apprendre aux enfants, mais de les faire rentrer dans un moule
progressiste dessiné par ces mêmes professeurs et leurs syndicats6. Face à cela, le ministère de
l’éducation évite la question et contourne l’obstacle que représentent les syndicats, ne
souhaitant en aucun cas créer de désordre. Ces syndicats, qui sont minoritaires (Sud
Education 93 ou SNUipp par exemple), comptent la plupart de leurs adhérents dans les
écoles primaires, et font peser sur les autres enseignants de grosses pressions. De plus en plus
de parents, comme Gabriel Robin (l’auteur de l’étude à laquelle je fais référence), se tournent
vers le privé à cause de cela, non pas à cause des méthodes d’apprentissage ni de
l’enseignement public mais plutôt que l’école publique a été abandonnée au mains de
« terroristes » de l’éducation. En effet, ces derniers refusent toute autorité car ils sont
libertaires. Aussi, ce ne sont pas juste des enseignants de gauche, mais des militants du
wokisme qui refusent par exemple que les masques distribués aux enfants soient genrés, c'est à
dire bleu pour les garçons et rose pour les lles, et ce en montrant une réelle indignation qui
leur insuf e un sentiment révolutionnaire digne de 1789. La quali cation d’extrême-gauche
pour ces gens-là n’est pas tout à fait correcte, puisqu’ils écrivent des courriers - en écriture

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inclusive bien entendu - pour dénoncer une directrice d’école et ses méthodes, car elle refuse
de faire entrer « les parents les plus militants » en tant que parents d’élèves et on lui incrimine
d’être soutenu par Force Ouvrière, dont la moindre des particularités est de ne pas être à
droite - et je ne prends pas beaucoup de risques en supputant qu’ils seraient à gauche. Aussi,
les témoignages de certains professeurs montrent très bien le pressoir psychologique et moral
qu’est le syndicat pour les professeurs récalcitrant, ceux qui souhaitent juste une éducation
normale. L’enseignement classique n’intéresse pas ces enseignants, ils visent une utopie
mortifère dans laquelle tous leurs élèves deviendraient de parfaits petits libertaires. Ils ne
souhaitent pas faire de ces enfants des adultes individualisés, avec un peu de lettres et d’esprit,
mais plutôt des militants qui rejoindront leurs rangs, exactement comme les jeunesses
communistes le faisaient il y a soixante ans.
En somme, à cause d’un État qui refuse de plus en plus à démontrer son autorité,
l’éducation est gangrénée par des germes vicieux, des syndicats pour l’instant minoritaires
dont les membres ne souhaitent qu’une chose : convertir les enfants à leurs croyances, leur
faire avaler tout cru les aberrants axiomes du wokisme. En plus de leur inculquer ces dogmes,
on efface en même temps toute amorce d’esprit critique et donc de ré exion - car ces
concepts n’ont nul besoin de cérébralité, c’est d’ailleurs ce qui les tue.
Hannah Arendt écrivait « Chaque nouvelle génération d’enfants est une génération de barbares que
les adultes se doivent de civiliser ». Aujourd’hui, le choix est fait : alors que certains continue à
enseigner tout ce qu’un enfant doit savoir en sortant de l’école, d’autres ont fait le sombre
choix d’occulter cela et de leur inoculer des idéologies qui sont la plupart du temps néfastes
puisqu’elle ne se base sur aucune réalité qui soit.
La gauche progressiste entreprend désormais son grand travail de recrutement et de
soldatisation à la fois.
Malheureusement pour elle, cet écrit prouve que le travail n’est pas encore achevé.

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