Fantasy

Atlas du
royaume de Cobis
Invincible - Les sept vies du dragon
 Fantasy

Atlas du Royaume de Cobis

Crédits
Directeur de publication
David Burckle
Auteur
Laurent « Kegron » Bernasconi
Éditeur
Tête Brûlée
Conception graphique et relectures
Damien Coltice
Maquette
Laurent « Dragon » Royer
Relecture
Loïs Emmanuel Meyer
Illustration de couverture
Simon Labrousse
Illustrations intérieures
David Chapoulet, Benjamin Giletti
Plans et cartes
Jems

Black Book Editions.

CHRONIQUES OUBLIÉES™ FANTASY est 50, rue Jean Zay, 69800 St Priest
un jeu de Black Book Éditions/Casus Belli. Dépôt légal : décembre 2017.
Tous droits réservés. ISBN (PDF) : 978-2-36328-448-8
black-book-editions.fr
 Avant propos
Au départ, voulant rester fidèle à
la formule d’Anathazerïn qui avait
fonctionné à plein, l’idée avait été de
proposer un Guide du joueur pour
Invincible. Sauf que la structure de
la campagne, avec un saut dans le
temps et sur un territoire inconnu
des personnages pour commencer,
rendait impossible de laisser filtrer la
moindre information. Il nous est ap-
paru alors plus intéressant de trans-
former cette promesse en un Atlas
du Royaume de Cobis tel qu’il est
aujourd’hui dans les Terres d’Osgild.
Le Royaume de Cobis
Aujourd’hui
Un peu plus de cinq siècles se sont
écoulés entre la période de jeu actuelle
et la fin de la campagne ­Invincible,
marquée par la chute du dragon. Le
royaume de Cobis utilise désormais
le système de datation commun à
toutes les terres ­d’Osgild. La date of-
ficielle y est donc 316 Post Monastir
(PM), soit deux années après le début
des événements décrits dans la cam-
pagne ­Anathazerïn. À la cours du roi
Léon II, on utilise toutefois encore en
parallèle le calendrier royal de Cobis.
La date est alors 862 de Bastion.
Repère historiques
Le calendrier de Bastion débute lors
de l’unification du royaume, en 546
Avant Monastir (AM), sous l’autorité
du premier roi de Cobis Lyraël 1er. Ce
roi sage et très fin politicien réussit
l’exploit de regrouper sous son pou-
voir les cinq cités, Bastion, Lycanis,
Paleseaux, Ruissel et Hautepierre,
sans faire usage de la force.
2
Tout d’abord parce que cela permet
au MJ de revenir pour jouer d’autres
aventures sur un terrain qu’il connaît
bien, où les mystères et les intrigues
résonneront avec une véritable pro-
fondeur par rapport aux événements
décrits dans Invincible.
De plus, ce format constitue une
sorte d’avant-première d’une explo-
ration que certains attendent de-
puis longtemps des Terres d‘Osgild.
Qui sait donc si un Atlas des Terres
­d’Osgild ne verra pas le jour dans les
années à venir !
Toutefois, à l’époque où les PJ de la
campagne Invincible sont invoqués
pour la première fois dans le ­Marais
du Dragon, soit 346 ans après la
création du royaume, Ruissel a déjà
disparu. La modeste bourgade fut
rasée lors d’un soulèvement de sa
population contre Octave 1er, un roi
tyrannique qui avait décidé de mettre
fin à l’autonomie relative des cités.
Ce soulèvement, en réalité attisé par
des agents de Lycanis, permit aux
dirigeants de cette cité voisine de
détruire et de piller sa concurrente.
La population de ­Ruissel qui ne fut
pas massacrée se réfugia dans les
Arssèches où elle fonda une dynastie
de bandits qui, encore aujourd’hui,
règne sur les collines arides et inhos-
pitalières. Quelques années plus tard,
Octave 1er fut assassiné par un de ses
propres chevaliers, natif de Ruissel.
L’héritier, le frère d’Octave, plus rai-
sonnable, succéda à son aîné mais les
cités ne retrouvèrent qu’une infime
partie de leur autonomie perdue.

La période où le tyran ­Lytochronox
tenta de dominer tout l’Ouest et où le
roi Lucius IV lui-même fut pétrifié et
faillit perdre la vie, marqua sans au-
cun doute un tournant dans l’histoire
du royaume. À aucun moment, le pays
ne fut plus proche de sombrer dans le
chaos et la destruction. Il fallut l’in-
tervention des Guerriers du Temps
pour sauver la cité de ­Hauteroche, le
roi et, à n’en pas douter, le royaume
tout entier ! Encore aujourd’hui, tous
les ans, un carnaval commémore cet
événement dans la cité minière.
Un développement progressif
Les quatre siècles qui ont suivi la dé-
faite du dragon ont été relativement
calmes. Le royaume de Cobis, situé à
l’écart des grandes nations et relative-
ment pauvre, n’a pas suscité trop de
convoitises. L’histoire, même la plus
récente, a appris aux habitants du
royaume que les plus grands dangers
sont toujours venus de l’intérieurs :
dragons, démons et loups-garous
peuplent un folklore coloré et souvent
effrayant. Les légendes et les contes
populaires ne manquent pas de rap-
peler les nombreux épisodes étranges
de l’histoire intime du pays.
Toutefois, depuis un peu plus d’un
siècle, la nation a connu un essor
rapide. Le grand programme d’irri-
gation des terres au Sud de ­Bastion
et l’exploitation rationnelle de
­Boisdemer pour la construction de
navires, ont permis une importante
expansion de Bastion, la capitale. Elle
atteint à présent une taille critique et
elle siège désormais fièrement parmi
les cités majeures des Terres ­d’Osgild.
Les terres intérieures n’étant pas très
fertiles, la cité tourne désormais son
regard vers d’autres rivages.
Et une nuit de terreur
Plus au Sud, la colonisation et le dé-
boisement de la forêt de Lycante s’est
progressivement organisé à partir de
la ville de Lycanis, de toute la lisière
1
Nord de la forêt et de la route des
­ nciens-Nés (celle qui traverse la
A
forêt). Toutefois un événement in-
croyable a dramatiquement changé
la donne il y seulement dix années.
La nuit de la Samain, qui fête le pas-
sage de la saison chaude à la saison
froide, toutes les créatures de la
forêt ont attaqué les humains. Les
habitants furent massacrés, parfois
kidnappés et emportés dans les fu-
taies obscures. Les quelques cheva-
liers qui protégeaient la population
ne furent d’aucun secours. Les rares
survivants qui habitaient en lisière
et qui parvinrent à prendre la fuite,
parlent d’une nuit de terreur, d’ani-
maux devenus fous attaquant leurs
maîtres, de faunes et de centaures
maléfiques, d’armées de trolls, de
gargouilles des bois et de choses plus
indicibles encore.
À vrai dire, personne ne sait exacte-
ment ce qui s’est passé tant les témoi-
gnages sont contradictoires. Mais
une chose est certaines, en une nuit,
Le roi Lucius IV
la forêt avait repris tout le territoire
pétrifié
que les humains avaient mis plus
d’un siècle à domestiquer. Les rares
druides que les habitants connais-
saient avaient eux aussi disparus
et, consultée à ce sujet, ­Rebecca,
l’Arbre-Oracle de ­Brumebois aurait
déclaré la chose suivante.
« Ce qui renait, ne renaît ja-
mais seul, car le destin ne doit
rien au ­hasard. Un nouveau cycle
commence. »
Le roi, pour obtenir quelques expli-
cations cohérentes, a bien menacé
de faire sculpter son nouveau trône
dans le bois de l’Arbre-Oracle mais il
n’a rien appris de plus, au contraire.
Rebecca a sombré à présent dans un
profond mutisme sur le sujet.
Un puissant détachement de che-
valiers fouilla la forêt à la recherche
des coupables, mais ils ne trou-
vèrent rien. Seulement des cadavres
et des maisons abandonnées. Le
3

Cartographie
La carte indique seulement
les agglomérations de plus
de 1 000 habitants, de nom-
breux villages et une multi-
tude de hameaux maillent le
royaume. La société de Cobis
n’a pas connu de révolution
industrielle et l’immense
majorité de la population
est rurale. De même, seules
les routes pavées sont indi-
quées, mais de nombreux
chemins de terre permettent
d’accéder aux villages non
cartographiés tandis que, la
plupart du temps, de simples
sentiers mènent aux divers
hameaux des alentours.
4
traumatisme populaire est profond
et plus personne ne veut s’installer
sous ces frondaisons maléfiques.
Léon II a depuis installé une gar-
nison permanente à Lycanis et il a
offert des terres aux chevaliers as-
sez courageux pour s’installer en
bordure de forêt. Sur ordre du roi,
en seulement dix ans, les hommes
ont réussi l’exploit de construire un
interminable muret de pierre sur
toute la largeur de la forêt, située à
seulement deux lieues (8 kilomètres)
à l’intérieur de la lisière. Appelé mur
Païen, la construction n’est pas haute
et n’a pas une vocation défensive, elle
marque simplement la limite de la
zone que les hommes revendiquent
comme leur territoire et qu’ils sont
près à défendre au péril de leur vie.
Les chevaliers qui se sont installés là
construisent des tours fortifiées et les
terres situées de l’autre coté du mur
Païen sont désormais connues sous
le nom du Pays du Mal.
Climat
Le royaume de Cobis est une contrée
contrastée. Elle est particulièrement
aride, en son centre, au niveau des
biens nommées Arssèches, tandis
que la pointe Nord (Boisdemer, Bois
Rayal) et la partie Sud (le marais du
dragon) sont, au contraire, copieu-
sement arrosées. Les vents de Nord
sont dominants, ce qui provoque
un climat plus frais que d’autres
contrées situées à la même latitude.
La forêt de ­ Lycante est une forêt
tempérée, peuplée de grands pins
et de chênes, alors que la Forêt de
­Luir-An-Doral, située juste de l’autre
coté des monts ­Eternos, est une
jungle étouffante. Il n’est toutefois
pas exclu qu’une étrange magie soit
à l’œuvre en ces lieux.
La vie et la prospérité du royaume
prennent leur source au cœur de l’arc
de cercle que les monts Eternos for-
ment autour du pays. Les cimes
enneigées et les glaciers alimentent
les flots tumultueux de nombreuses
rivières. Elles arrosent les terres
arables, mais pauvres, situées entre
Hauteroche et Paleseaux, forment
le Marais du Dragon puis se jettent
dans le lac Diamant. Le lac ali-
mente à son tour la Jarne, principale
voie navigable et commerciale du
royaume qui relie Bastion, Lycanis et
Paleseaux.
Le Nord
La région Nord comprend toutes
les terres situées à l’intérieur d’un
triangle formé par Naverres, ­Surl-sec
et le cap Tonnerre. Le Nord est glo-
balement la partie la plus peuplée du
Royaume. Les landes venteuses et
vertes situées sous le cap ­Tonnerre,
entre Bois Rayal et ­Boisdemer
abritent de nombreux troupeaux de
moutons et villages de pasteurs. Bois
Rayal, propriété de l’ordre des cheva-
liers du Roy offre le gibier tandis que
Boisdemer fournit du bois de marine
pour fabriquer les navires, mais aussi
du bois de chauffe. Au Sud de la ca-
pitale, les Allives constituent le cœur
vital de l’agriculture de Cobis. Son
extraordinaire réseaux d’irrigation,
mis en place il y a plus d’un siècle par
le roi Rupert Ier et l’ingénieur gnome
­Dumlenblip, est une merveille qui a
permis de multiplier la production
agricole par trois. Ce système ex-
plique à lui seul une grande partie de
la prospérité actuelle du royaume. Le
bourg de Naverre est une cité forti-
fiée qui garde la sortie Est du réseaux
d’irrigation.
Bastion
Cité - 50 000 habitants (va-
leur 4 000 po). Humains 85%,
­halfelins 12%, autres 3%.
Bastion est une ville de mer et de
marins. Au Nord, Boisdemer est un
domaine royal de bois de marine,
c’est à dire d’arbres plantés pour la

construction navale. Des elfes sont
chargés de veiller sur la croissance
des arbres. Seuls les artisans de la
guilde des navigateurs, une corpora-
tion très puissante, sont autorisés à y
faire prélever des grumes.
La capitale est traversée de pars en
pars par la Jarne. En amont de la
cité, la rivière alimente l’étonnant
réseau d’irrigation des Allives qui
permet de nourrir Bastion malgré la
pauvreté du sol. Sans cette irrigation,
les habitants de la capitale auraient
tôt fait de périr de faim.
Bois rayal et
les chevaliers du Roy
Bois Rayal est le fief des chevaliers
du Roy et le lieu où vivent leurs fa-
milles. Fort du Roy est leur citadelle,
mais aussi la résidence secondaire
du roi.
Les chevaliers du Roy constituent
un ordre de chevalerie créé par
­Lucius IV, dit le Roi pétrifié, après
son retour au pouvoir. Ce nouvel
ordre remplaça celui des cheva-
liers de Bastion, partis combattre
le mal par-delà les mers alors que
le Lucius IV avait levé le ban pour
combattre Lytochronox. Le blason
des chevaliers porte la couronne du
roi au-dessus du dragon vaincu par
l’épée, pour leur rappeler que leur
priorité est de défendre et protéger le
royaume, y compris des ennemis de
l’intérieur.
Ainsi, depuis sa création, l’ordre a
souvent combattu les bandits des
­Arssèches, bien qu’il semble impos-
sible de les en déloger définitive-
ment. Mais surtout, les chevaliers
furent les grands artisans du suc-
cès de la colonisation de la forêt de
­Lycante lors du siècle passé, repous-
sant sans cesse les créatures qui s’y
terraient. Le terrible drame du Pays
du Mal et de la nuit de la Samain a
depuis très nettement affaibli l’ordre.
1
L’Ouest
L’Ouest couvre la zone située au
pied des monts Ethernos jusqu’à la
limite du marais du Dragon au Sud,
jusqu’à la cité de Paleseaux vers
l’Est. La grande plaine semi-aride
située au Sud-Ouest de la cité abrite
de vastes troupeaux de bovins en
liberté. Les terres enserrées entre
les affluents de la Jarne sont en re-
vanche irriguées sur le modèle des
Allives et forment le deuxième gre-
nier à grain du royaume, à destina-
tion de Paleseaux et de Hauteroche.
De très nombreux villages maillent
le paysage et, dans les collines, des
gnomes exploitent des carrières et
produisent les pavés qui servent aux
routes et aux canaux d’irrigation de
tout le royaume. C’est d’ailleurs dans
un de ces villages qu’est né, ­Profiterol
Dumlenblip, le célèbre ingénieur à
l’origine des ­Allives.
Hauteroche
Cité - 30 000 habitants (valeur
3 000 po). Humains 65%, nains
20%, gnomes 10%, autres 5%.
Hauteroche est toujours une ville
minière, bien que les filons à proxi-
mité directe de la cité soient depuis
longtemps épuisés. Cela impose dé-
sormais d’aller chercher le minerai
bien plus profondément au cœur des
montagnes. La cité reste toutefois
la plaque tournante du commerce
du métal et un centre de production
des objets manufacturés. Les hauts
fourneaux tournent à plein régime et
les forgerons n’y manque jamais de
travail.
Hauteroche devient un peu plus
prospère chaque jour depuis qu’une
nouvelle route commerciale a été ou-
verte à travers les monts Ethernos,
vers le duché de Perik. Cet ouvrage
majeur a été terminé il y a une ving-
taine d’année seulement et, depuis,
la cité sur la montagne, comme on la
5
 nomme parfois, commence même à
faire de l’ombre à la capitale.
La route représente un ouvrage
titanesque, mis en travaux par
­Rupert Ier, le roi bâtisseur en même
temps que le système d’irrigation des
­Allives. Il s’agit d’une voie pavée de
presque cinq mètres de largeur sur
toute sa longueur, creusée à flanc
de montagne, souvent au bord de
précipices vertigineux et parfois
même sous terre, le long de pro-
fonds tunnels sous les montagnes,
creusés avec l’aide des nains de Kaer
­Glimmerstern.
Kaer Glimmerstern
Cité souterraine - 12 000 habi-
tants (valeur 5 000 po). Nains 85%,
gnomes 13%, autres 2%.
La cité est située en pleine mon-
tagne, quelques dizaines de kilo-
mètres au Sud de Hauteroche. Peuple
incroyablement tenace, les nains ont
fini par récupérer leur joyau dans les
ruines du temple de Lytochronox au
prix d’un travail colossal et de nom-
breuses vies sacrifiées. Depuis, il
semble que les grandes barbes aient
mis au point une parade au pou-
voir corrupteur de l’artéfact. Ils ont
construit une nouvelle cité dans une
vaste cavité souterraine abritant un
grand lac souterrain. Les eaux pro-
fondes du lac, désormais chaudes,
bloquent les ondes délétères émises
par le Glimmerstern. Le joyau n’est
ramené à la surface, jusque dans un
temple stalactite suspendu au-des-
sus du centre du lac, qu’une fois par
mois. Durant 24 heures, les forges
sacrées sont alors ouvertes et elles
permettent de fondre les métaux les
plus dures où les plus magiques.
Port-Ulysse
Bourg - 3 000 habitants (valeur
500 po). Humains 80%, autres 20%.
Le petit port crée par Lytochronox il
y a cinq siècles au moment où il avait
6
émergé du marais, n’a pas vocation à
se développer. En effet, son architec-
ture l’en empêche. Le dragon, grâce à
ses pouvoirs de contrôle de la roche,
avait creusé une vaste cavité dans
le flanc des hautes falaises d’Antely
pour accueillir la ville. Le port est bien
abrité, mais il ressemble plus à quelque
refuge de pirate, avec son lagon cerné
de hautes parois percées de dizaines
d’habitations troglodytes, qu’à une
véritable ville portuaire. Une longue
rampe souterraine permet d’accéder
à la surface où la ville haute s’est pro-
gressivement étendue. Port-Ulysse
permet à Haute-roche d’avoir un accès
à la mer plus proche que Bastion, mais
les capacités du port sont vite saturées.
Pas plus de trois navires ne peuvent y
mouiller simultanément.
Le Centre
Le centre est la région la plus sèche
de Cobis, il comprend les Arssèches,
le lac Diamant et les deux villes,
rivales de toujours, Paleseaux et
­Lycanis.
Les Arssèches
Les Arssèches forment un véritable
dédale de canyons arides, de collines
rocheuses, de fissures et de grottes.
Cela explique, que malgré les efforts
continuels des Chevaliers du Roy,
une véritable dynastie de brigands
s’y est établie. Ces gens qui sont les
descendants directs des anciens ha-
bitants de Ruissel, cultivent depuis
la destruction de leur ville et de gé-
nération en génération une rancune
tenace à l’égard du pouvoir royal.
Avec les siècles, le brigandage est de-
venu un mode de vie et trois clans se
sont arrogés une partie du territoire
et s’affrontent parfois. Les ­Kerris
s’attaquent au commerce fluvial
sur la Jarne, les Ombiens attaquent
les caravanes sur la route du Vieux
Roi, tandis que les Amalnys se ré-
servent le trafic entre Paleseaux et
­Hauteroche.

Les Arssèches constituent un milieu
inhospitalier où ne poussent que de
rares buissons épineux et quelques
herbes jaunies. L’eau n’est pas ab-
sente, mais il faut savoir la dénicher
au plus profond des gorges étroites
où les brigands posent leurs campe-
ments nomades.
Depuis peu, une rumeur enfle : les
brigands seraient en passe de deve-
nir riches. Certains d’entre eux au-
raient des pierres brutes à revendre :
saphirs, agates, opales et autres
rubis. Des filons particulièrement
prolixes auraient été découverts non
loin des ruines de Ruissel.
1
Paleseaux
Petite ville - 5 000 habitants (va-
leur 500 po). Humains 94%, gnomes
et halfelins 5%, autres 1%.
La cité mène une vie paisible de-
puis la fin du dragon. Presque trop
paisible, Paleseaux vivote, telle une
bourgade de province endormie. À
vrai dire, depuis quelques années,
elle perd même des habitants, la
faute a une baisse alarmante des
quantités de poisson pêchées dans le
lac, mais aussi et surtout à une mys-
térieuse corruption qui affecte de
plus souvent les nouveaux nés. Cette
question représente un véritable
7
 tabou. Les gens murmurent que l’eau
du marais est corrompue, un présent
posthume du dragon. D’ailleurs ne
pêche-t-on pas aussi de plus en plus
souvent des poissons difformes ?
Lycanis
Ville - 8 000 habitants (valeur
800 po). Humains 90%, elfes 5%,
­halfelins 5%.
Depuis la terrible nuit de Samain et
l’avènement du Pays du Mal, Lycanis
est une ville paralysée par la peur.
Presque chaque habitant a perdu un
membre de sa famille lors de l’événe-
ment tragique. Nombreux sont ceux
qui ont fuit la cité pour aller se réfugier
à la capitale. Les chevaliers de la garni-
son ont remplacé les émigrés. L’écono-
mie de la ville est au point mort, l’ex-
ploitation forestière est complètement
abandonnée et la vieille route com-
merciale vers les lointains royaumes
du Sud via la voie des Anciens-nés est
fermée. La cité s’est repliée sur l’acti-
vité du siècle dernier, la pêche. Sans
grand succès car les poissons ne sont
pas au rendez-vous. Les dirigeants de
Une Naine la cité accusent leurs grands rivaux de
toujours – Paleseaux – de surpêche et
la tension enfle entre les deux petites
flottes.
Le Sud
Pour tous les habitants de ­Cobis,
le Sud représente désormais le
mal. Tout ce qui est situé au Sud
d’une ligne qui passe par Lycanis et
­Paleseaux a mauvaise réputation.
Le marais du Dragon, bien entendu,
mais à présent surtout la forêt de
Lycante. Même Brumebois, siège du
pouvoir de l’Arbre-Oracle est consi-
déré dangereux et plus personne de
censé n’ose aller consulter le devin.
L’immense marais est le domaine
des hommes-lézards depuis aussi
longtemps que porte la mémoire de
l’homme. Personne ne s’intéresse
au marais du Dragon. Ce n’est qu’un
8
lieu de malheur, de vapeurs méphi-
tiques et de nuées de moustiques
affamés.
Quant à la forêt de Lycante, malgré
de vieilles légendes de loups-garous
et de chevaliers-fantômes destinées à
faire peur aux enfants, les habitants de
­Cobis croyaient bien la connaître. Mais
tout a changé. Depuis, on l’a rebapti-
sée le Pays du Mal, pour bien signifier
que cet endroit n’a plus rien à voir avec
la forêt que l’on connaissait…
Les races non-humaines
Le royaume de Cobis est principale-
ment peuplé d’humains, même si les
autres races n’y sont pas inconnues,
elles restent très minoritaires.
Demi-orques : les orques sont
principalement présents dans les
monts Ethernos, d’où ils organisent
parfois des raids sur les collines au
Sud de Hauteroche. Ailleurs dans
le royaume ils se font très rares.
C’est pourquoi, à part dans la région
Ouest, ils sont plutôt considérés de
façon assez neutre par les habitants
du royaume.
Elfes : une petite communauté
d’elfes-hauts vit dans Boisdemer, où
elle est mandatée par le roi pour sur-
veiller la croissance des plus beaux
bois de marine. Chaque elfe a la
charge d’un groupe d’arbre et accom-
pagne leur croissance tout au long de
sa longue vie.
Récemment, la nouvelle route de
Hauteroche, à travers les monts
Ethernos a permis à la cité de recruter
quelques elfes des tribus barbares de
Luir-An-Doral. La mission qui leur a
été confiée consistait à débarrasser le
bois de Port-Ulysse des brigands des
Arssèches qui s’y étaient installés et
qui attaquaient les convois entre les
deux cités. La stratégie a parfaite-
ment fonctionné. Les brigands ont
vite compris qu’ils n’étaient pas de
taille à lutter et la plupart ont fui vers

leurs collines natales. Quelques-uns
sont restés et se sont intégrés aux
tribus des elfes. Les premiers de-
mi-elfes sont nés il y a peu de temps.
Il semble que les elfes ne soient pas
disposés à quitter les lieux, ce qui ne
gêne personne pour le moment.
Enfin, pour une raison inexpliquée,
aucun elfe ne semble jamais avoir
vécu dans la forêt de Lycante.
Nains : comme on peut s’y attendre,
les nains sont nombreux dans les
monts Ethernos, en particulier dans la
partie septentrionale, jusqu’au niveau
du marais du Dragon. Leur capitale est
Kaer Glimmerstern, mais un nombre
non négligeable d’entre eux vit aussi
parmi les humains, notamment dans
la toute proche cité de Hauteroche.
Gnomes : les gnomes de Cobis
sont majoritairement installés dans
les collines au Sud de Hauteroche,
où ils excellent dans le travail de la
pierre sous toutes ses formes. Ils for-
ment aussi de petites communautés
parmi les humains et les nains.
Halfelins : les petites-gens sont
généralement installés parmi les
communautés humaines et plus
particulièrement dans les Allives.
Traditionnellement, ils y mènent la
vie paisible de maraîcher et de ven-
deur ambulant, vivant souvent au
fil de l’eau sur des péniches qui par-
courent lentement les larges canaux
­d’irrigation.
Les profils
Vous disposez déjà de bon nombre
de pistes dans la description du
royaume, toutefois, quelques pré-
cisions sont sans doute nécessaires
pour les profils dont la formation ne
se pratique pas à tous les coins de rue.
Arquebusier : les armes à poudre
sont connues des nains de Kaer
­Glimmerstern depuis presque deux
siècles. Certains d’entre eux en
avaient rapportées de leur long exil,
1
lorsqu’ils n’avaient plus de foyer. À
présent, ils ont percés le secret de
cette technologie et les nains en fa-
briquent désormais dans leur cité
souterraine, à l’aide de leur joyau
magique. L’ouverture de la route à
travers les monts Ethernos néces-
sita l’emploi d’une grande quantité
de poudre explosive et, alors que les
nains avaient jalousement gardé le
secret sur leurs découvertes, les hu-
mains découvrirent alors le potentiel
de la poudre et ses nombreuses ap-
plications. Pragmatiques, les nains
décidèrent d’en faire le commerce.
On trouve des armes à poudre à
Hauteroche depuis quelques an-
nées et à présent même à Bastion.
Les premiers arquebusiers humains
sont des autodidactes, tandis que les
nains entretiennent une école d’artil-
lerie qui leur est réservée.
Barbare : seuls les brigands des
Arssèches peuvent encore prétendre
au titre de barbare. Les autres ré-
gions du royaume sont à présent
toutes trop civilisées. Toutefois, de-
puis l’ouverture de la frontière vers le
duché de Perik via la route de Haute-
pierre, des bandes primitives issues Un Chevalier
de la grande jungle de Luir-An-Doral
peuvent plus facilement entrer dans
le royaume de Cobis.
Chevalier : le seul véritable ordre
de chevalerie du royaume est celui des
Chevaliers du Roy. Toutefois, beau-
coup de nobles sont des chevaliers
et on rencontre à travers le royaume
nombre de chevaliers errants, parfois
venu de par-delà les mers. Récem-
ment, un nombre non négligeable de
chevaliers se sont vu offrir des terres
en bordure du Pays du Mal (la forêt
de Lycante) en échange de leur ser-
ment de protéger le royaume de ce
qui vit derrière le mur Païen.
Druide : Bois Rayal et le bois de
Port-Ulysse abritent des druides.
­Boisdemer est trop aménagé pour
intéresser les adeptes des anciens
9

Nécromancien
pour H&D
On appellera nécromancien
les académiciens (archétype
de magicien) spécialisés dans
l’école de nécromancie.
Une Prêtresse
10
dieux. Le Brumebois, dans le marais
du dragon, abrite l’Arbre-Oracle qui
est le supérieur de tous les druides
du Royaume.
Ensorceleur : au cours des der-
niers siècles, la réputation des
maîtres de magie de Palesaux a sé-
rieusement baissée. En revanche nul
autre endroit dans le royaume ne
voit naître autant de nouveaux ta-
lents d’ensorceleur. Malgré cette fré-
quence supérieure à la moyenne, les
êtres doués de pouvoirs surnaturels
n’y sont pas bien acceptés. La limite
entre le don pour la magie et la cor-
ruption est souvent ténue.
Forgesort : à Bastion, le cé-
lèbre gnome ingénieur Profiterol
­Dumlenblip a laissé une université
qui porte son nom et poursuit ses
recherches vers le progrès techno-
logique. On y teste actuellement un
nouveau genre de navire qui serait
bientôt capable de naviguer sans
vent ni rame !
Guerrier : comme toujours, les
guerriers forment le profil le plus
commun et le plus facile à intégrer,
que ce soit en ville ou à la campagne.
Le héros autodidacte, le milicien
ou le garde professionnel sont
quelques figures parmi toutes
celles imaginables.
Magicien : il n’y a pas d’école
de magie dans le royaume. Un
magicien aura nécessairement
étudié auprès d’un maître. Toutefois,
deux cités se distinguent plus parti-
culièrement pour leurs pratiquants
des arcanes. Tout d’abord, Pale-
seaux, célèbre pour avoir régulière-
ment formé de grands magiciens,
même si cela appartient désormais
au passé. Ensuite, bien entendu,
la capitale où de nombreux mages
servent les familles les plus puis-
santes au conseil du roi.
Moine : Fort Tonnerre est une
citadelle battue par les vents et la
tempête trois cent jours par an. C’est
là, dans des conditions terribles, face
au déchaînement des éléments, que
s’est installé le seul ordre monastique
du royaume, dans la plus stricte pau-
vreté. À l’origine, la citadelle était le
siège de l’ordre des chevaliers de Bas-
tion, puis celui-ci tomba en disgrâce,
lors de l’épisode de la pétrification du
roi Lucius IV. Quelques chevaliers s’y
retirèrent alors en exil volontaire pour
méditer et jeûner en signe de péni-
tence. Ils formèrent l’ordre du Poing
du Tonnerre. Déchus pour avoir fail-
lis à leur roi en franchissant les mers
pour affronter un mal lointain, ils
surveillent les flots sans relâche. Ces
moines sont persuadés qu’un jour, la
menace traversera à son tour la mer.
Ils seront alors prêts à défendre le
Royaume et à rétablir l’honneur de
leur ordre.
Nécromancien : les nécromants
sont particulièrement mal vus au
royaume de Cobis et en particulier dans
la région Ouest qui eu à subir le joug
des écorchés plusieurs siècles aupara-
vant. Les nécromanciens se cachent et
exercent leur art en secret, se faisant
généralement passer pour des magi-
ciens. En termes de jeu, la plupart des
nécromants du royaume de Cobis rem-
placent la Voie de la sombre magie par
la Voie de la magie universelle (magi-
cien) afin de passer inaperçu.
Prêtre : les habitants de Cobis ne
sont pas les plus dévots des Terres
d’Osgild, depuis qu’un dragon a es-
sayé, à plusieurs reprises, de s’au-
toproclamer leur dieu. Toutefois les
prêtres sont appréciés à leur juste va-
leur et on offre volontiers des offrandes
en échange de leurs bénédictions. Les
temples sont toujours dédiés aux Sept
et même si chaque prêtre prête ser-
ment à un dieu particulier, il s’engage
au service des Sept et ne place aucun
dieux au-dessus des autres.
Les Sept : Arshran dieu du feu et des
forgerons, Céres dieu de l’agriculture,

Gorom dieu de la pierre et des archi-
tectes (et des ingénieurs), ­Irrion dieu
de l’ordre et de la noblesse, Linarré
déesse de la mer et des marins, ­Périndé
déesse de la fertilité et des mères,
­Trenner dieu du temps et des ancêtres
(patron des Guerrier du Temps).
Rôdeur : les rôdeurs du royaume
de Cobis vivent plutôt dans la région
Ouest et dans les Arssèches, le Nord
étant trop peu sauvages pour attirer
ou développer ce genre de talents. En
revanche, le Sud est un terrain dange-
reux où seuls les pisteurs les plus ex-
périmentés osent s’aventurer et guider
les fous et les téméraires qui trouvent
des raisons pour s’y rendre. On mur-
mure que les créatures qui ont massa-
cré et enlever les habitants du Pays du
Mal, n’ont pas touché à l’or et aux ri-
chesses. Un bon rôdeur est très certai-
nement un atout indispensable pour
une expédition en territoire ennemi…
Voleur : on trouve des voleurs in-
dépendants dans toutes les villes ou
le commerce et l’indifférence ont
remplacé la solidarité et la commu-
nauté du village. Toutefois, et ce
n’est pas un secret, seul Bastion pos-
sède une guilde organisée capable de
protéger les intérêts de ses membres
et des marchands qui font appels à
sa protection. À Bastion, paradoxa-
lement, les autorités considèrent que
l’organisation offre une garantie sup-
plémentaire au maintien de l’ordre.
Dieux et religions
Si le royaume de Cobis s’en tient
globalement à l’adoration des Sept
(voir le profil de prêtre), la campagne
Invincible fait parfois référence à
d’autres divinités issues du panthéon
complet des Terres d ­’Osgild. Une
partie de ce panthéon est proposé
p. 184 de CO Fantasy et p. 414-417
du Manuel des règles de H&D, les
autres dieux ont été présentés pour
la première fois dans la campagne
Anathazerïn et des Voies de prestiges
1
spécifiques à chaque religion seront
détaillées dans le ­Compagnon. Tou-
tefois, nous ne saurions vous laisser
en difficulté si vous ne possédez au-
cun de ces ouvrages, aussi voici une
courte présentation des deux grands
courants religieux d’­ Osgild - les
­Puissances et les nouveaux dieux - et
une liste plus complète des nouveau
dieux.
Les puissances
Avant l’arrivée des hommes, les
peuples anciens (elfes, nains) pra-
tiquaient une religion animiste et
rendaient hommage aux Puissances.
Ils priaient les six forces de la na-
ture (­Esprit, Vent, Terre, Feu, Eau et
Mort), les quatre seigneurs du temps
(Hiver, Automne, Printemps et Été)
et, enfin, les seigneurs des animaux
(Ours, Renard, Corbeau, etc.). Ils
vénéraient encore une longue liste
d’esprits mineurs (rivière, mon-
tagne, etc.), de démons (Orcus, Baal,
etc.), ainsi que les fils et les filles de
certains des Seigneurs élémentaires.
Aujourd’hui, les humains appellent
ces divinités les Anciens Dieux et leur
culte est quasiment éteint. Ces puis-
sances ne sont encore adorées que
par quelques druides, et au sein de
communautés isolées, notamment
dans la région du comté de Ponant.
Les nouveaux dieux
À l’image des humains, les nou-
veaux dieux sont nombreux et va-
riés. Nous vous fournissons ici une
liste de 48 divinités, mais elle n’est
en aucun cas exhaustive.
Les divinités dont le nom est suivi du
s­ ymbole ° sont déjà présentées p.184
de CO Fantasy et p.117 du Manuel
des règle H&D. Celles dont le nom
est suivi d’un astérisque* sont ouver-
tement maléfiques et leur culte est
interdit au sein de presque toutes les
nations (le Kathang, au Sud, est une
exception). Normalement, elles ne
sont pas accessibles aux personnages.
11
 Les secrets du MJ
Joueur arrêtes ta lecture ici, les rensei-
gnements qui suivent sont destinées
aux yeux du MJ uniquement.
T
ous les thèmes dévelop-
pés dans ces lignes ne sont
que des suggestions. Vous
êtes bien évidemment libre de les
ignorer et de les remplacer par vos
propres idées ou par des trames is-
sues d’autres productions que vous
souhaitez intégrer à votre campagne.
Bientôt la guerre
Bastion n’est pas la seule cité à en-
tretenir des velléités expansionnistes
et à tourner son regard vers l’océan.
Au Nord, le Protectorat de Fer, terre
occupée par un envahisseur venu
d’au-delà des mers, regarde avec
envie ce petit royaume sans allié qui
produit de magnifiques navires. Le
royaume d’Osgild pourrait très pro-
chainement connaître sa première
guerre, qui plus est contre une nation
pourvue d’une organisation digne
de l’empire ­ Romain et détentrice
d’armes à poudre…
Au pays du Mal
Aucun enfant âgé de moins de dix
ans n’a été tué lors de la nuit san-
glante, ils ont tous été enlevés. Ainsi
que les femmes enceintes. Dans quel
but ? Quelle armée contre-nature
viendra assiéger Lycanis dans une
dizaine d’année ?
La création du Pays du Mal est cer-
tainement liée à un mal ancien, mais
vous avez le choix. Peut-être les hé-
ritiers des loups-garous de Lycanis,
évincés du pouvoir après la guerre
du dragon se préparent à reconqué-
rir la cité où à la raser. Peut-être la
dragonne morte dans la grotte de la
12
falaise du scénario 3 d’Invincible,
n’avait pas pondu cinq œufs mais
six… Ce qui signifie que le sixième
dragonnet, le plus robuste, avait déjà
quitté le nid lorsque les PJ ont assas-
siné ses frères et sœurs. Onze cent
ans, cela représente beaucoup, même
pour un dragon. À cet âge avancé la
créature est un puits de souffrance
et de haine qui aspire soit à la mort,
soit à l’immortalité, l’un n’excluant
pas l’autre.
Enfin, il est possible que tout cela
n’ait rien à voir avec de vieux ennemis
des Guerriers du Temps. Un mal bien
plus ancien, mais tout aussi reptilien,
niche au plus profond des jungles de
Luir-An-Doral, dans les ruines mar-
moréennes du Kathang, sous le grand
mur de Kelt. Plus au Sud encore, là où
les monts Ethernos eux-mêmes cède
la place à la forêt primaire, la jungle
et la forêt de ­Lycante ne forment en
réalité qu’une seule est même vaste
demeure pour les hommes-serpents
et leur magie maléfique…
Dans tous les cas, si vous souhai-
tez vous imprégner de l’ambiance
du Pays du mal, nous ne pouvons
que vous conseiller la lecture du ro-
man éponyme de Clifford D. Simak.
On pourra critiquer la linéarité de
l’ouvrage (certains ne s’en sont pas
privés), mais le contexte correspond
parfaitement et pourrait s’avérer une
excellente source d’inspiration pour
des aventures Au pays du Mal.
Glimmerstern
L’eau du lac dans lequel le
­ limmerstern est plongé le plus clair
G
du temps chauffe considérablement.
Heureusement pour les nains, la ri-
vière souterraine qui l’alimente a un
débit suffisant pour maintenir une
température stable, aux alentours
des 38° Celsius. Hélas, cette rivière
souterraine finit sa course dans les
profondeurs du lac Diamant.

Le lac a longtemps réussi à absor-
ber et réguler naturellement cet
afflux d’eaux chaudes, mais inéluc-
tablement sa température s’élève et
le poisson qui y vit, adapté aux eaux
froides venues de la montagne, dé-
périt. L’eau elle-même est contami-
née, bien qu’à très faible dose par
les ondes corruptrices du joyau des
nains. Après plusieurs générations,
les gens qui vivent au bord du lac
et se nourrissent des poissons ou
des légumes cultivés par l’irrigation
commencent à montrer les signes
d’étranges mutations. Certains
développent même des pouvoirs
étranges.
Autour du lac, on appelle simple-
ment cela « le Mal du dragon », car
les gens de Paleseaux sont plus af-
fectés que les autres et les ils pensent
qu’il s’agit des effets corrupteurs de
l’eau du marais. En fait la résurgence
souterraine de la rivière aux eaux
chaudes est simplement située légè-
rement au Sud de Paleseaux. Même
si des PJ enquêtaient et découvraient
la vérité (par exemple avec l’aide du
Kraken, mais n’a-t-il pas lui aussi été
corrompu par les eaux toxiques ?),
serait-il possible de convaincre les
nains de quitter une fois de plus leur
cité ? Sans doute que non. De telles
affirmations ne feraient que déclen-
cher une hostilité entre les deux
peuples. Au final, cela serait très
préjudiciables aux humains, tant
les habitants de Cobis auront besoin
d’alliés dans la guerre qui se prépare
contre le Protectorat de Fer.
Les Arssèches
Les rumeurs concernant la dé-
couverte de pierres précieuses
sont exactes. La façade ouest des
­Arssèches recèle d’importants gi-
sements de gemmes sous plusieurs
mètres de terres, parmi les graviers
que forment le lit d’anciennes ri-
vières, au fond de canyons asséchées.
2
Une véritable ruée vers l’or est à pré-
voir et une cité va rapidement naître
sur les ruines de Ruissel, tel un phé-
nix renaissant de ses cendres. La
promesse de l’or et de l’argent facile
pourrait bien réussir ce que ni la loi,
ni les chevaliers n’ont obtenu depuis
des siècles : ramener les brigands
dans le giron du royaume.
Bien évidemment une cité recons-
truite par des hors-la-loi en quêtes
d’argent facile et des marchands
de pierres précieuses sans scrupule
risque vite de devenir un véritable
coupe-gorge et un furoncle purulent
sur la peau lisse de la loi. Toutefois,
avec la guerre à venir, le roi sera dé-
sespérément en quête de liquidité
pour payer ses troupes et ne pourra
se permettre de consacrer celles-ci
au maintient de l’ordre dans un re-
paire de brigand. La situation risque
donc de perdurer et de s’enraciner
profondément.
Paleseaux
La corruption qui gangrène les habi-
tants peut être le prétexte à bien des
scénarios.
Un individu sans scrupule enlève
des nouveau-nés sains pour rempla-
cer les enfants corrompus dont les fa-
milles aisées veulent se ­débarrasser.
Des gens commencent à dévelop-
per d’étranges pouvoirs qu’ils ne
contrôlent pas, provoquant des
­catastrophes.
Un fou recherche et tue des gens
sains pour boire leur sang, il pense
que cela lui permet de ralentir le mal
qui le ronge. Et si c’était vrai ?
Une secte se constitue en secret, elle
a pour objectif de libérer la cité de
la corruption et du mal, notamment
en brûlant tous les impures. Rapide-
ment, leur définition de l’impureté
s’avère assez vaste pour englober
tous ceux qui ne pensent pas comme
les chefs du mouvement.
13
14
 2

15
 En termes de jeu : environ 2 ha-
bitants de Paleseaux sur 100 pos-
sèdent une trace de corruption (1-2
sur le d100), cette proportion passe
à 1 sur 20 (1 sur le d20) chez la
nouvelle génération (les enfants de
moins de dix ans). Lancer un d6 :
● 1-2. Malformation mineure et
presque invisible (tache de naissance,
écailles sur une partie du corps, organe
interne mal placé, etc.).
● 3-4. Malformation majeure et
visible (membre atrophié ou
hypertrophié, queue, traits
étranges, etc.).
● 5. M­ alformation avan-
tageuse. Comme précé-
demment mais la victime
en tire un avantage (bo-
nus de force, bonus de
défense, membre élas-
tique, etc.)
16
● 6. Pouvoir magique aléatoire. Ce
pouvoir se révèle généralement entre
cinq et dix ans. La plupart des mal-
heureux qui disposent d’un pouvoir
magique ne le contrôlent pas du tout.
Imaginez les effets d’une boule de
feu qui surgit lorsqu’un jeune garçon
s’énerve… Les effets sont souvent en
rapport avec le feu.
Si un joueur veut créer un PJ cor-
rompu, donnez-lui à la fois une
marque de corruption visible (-2 à
la valeur de CHA) et un pouvoir ma-
gique. Lancez un d6 :
● 1-2. Rang 1, 3 fois par jour (limité
à une fois par niveau).
● 3. Rang 2, deux fois par jour
(limité à une fois par niveau).
● 4. Rang 3, une fois par jour,
le personnage ne découvrira son
pouvoir qu’à partir du niveau 2.
● 5. Rang 4, une fois par jour,
le personnage ne découvrira son
pouvoir qu’à partir du niveau 4.
● 6. Rang 5, une fois par jour,
le personnage ne découvrira son
pouvoir qu’à partir du niveau 6.
Et en H&D ?
Si vous jouez à Héros & Dragons, vous
pouvez appliquer la règle du pouvoir
magique aléatoire telle quelle. Simple-
ment, remplacez un pouvoir de rang 1
par un sort de niveau 1, un pouvoir de
rang 2 par un sort de niveau 2, etc...
DIVINITÉ ET DOMAINE ARME CAPACITÉ DIVINE
Arcanna° déesse de la Magie Blanche Bâton Détection de la magie
(Voie de la magie universelle – Magicien)
Abalath* dieu des Complots et de la Vengeance Dague Invisibilité (Voie de la magie universelle – Magicien)
Arshran° dieu du Feu et des Forgerons Marteau Forgeron (Voie du métal – Forgesort)
Arwendée déesse de la Chasse et des Archers Arc 3 Chasseur émérite (Voie de l’escarmouche – Rôdeur)
Aurilla déesse de la Chance et des Aventuriers Épée courte Chance insolente (CO Fantasy p.141)
Axënder° dieu du Devoir et de l’Honneur Épée longue Sans peur (Voie du héros – Chevalier)
Azazel* dieu de la Douleur et de la Cruauté Fléau 6 Saignement (Voie du sang – Nécromancien)
Belzoeth* dieu des Tombeaux et des Morts-vivants Masse Animation des morts
(Voie de l’outre-tombe – Nécromancien)
Céres° dieu de l’Agriculture et du Travail Faux 1 Robustesse (Voie de la résistance – Guerrier)
Délia déesse des Illusions et des Mensonges Dague Mirage (Voie des illusions – Ensorceleur)
Danaëlle déesse de la Passion et de la Jalousie Arc court Arme secrète 5 (Voie de la séduction – Barde)
Dénora° déesse de la Compassion et de la Guérison Bâton Baies magiques (Voie du protecteur – Druide)
Desdemone* déesse de l’Esclavage et de la Servitude Fouet 7 Injonction (Voie de l’envoûteur – Ensorceleur)
Ellona° déesse de la Perception et de la Vérité Arc court Détection de l’invisible
(Voie de la divination – Ensorceleur)
Forthur° dieu du Courage et des Exploits Épée à 2 mains Tour de force (Voie de la brute – Barbare)
Fydriss* déesse de la Peur et des Cauchemars Hache Peur (Voie de l’outre-tombe – Nécromancien)
Gaëlm° dieu des Arts et des Artistes Rapière Compréhension des langues (Voie du vagabond – Barde)
Géhenne* déesse des Cataclysmes et des Fléaux Fléau à 2 mains 6 Nuée d’insectes (Voie des animaux – Druide)
Gorom° dieu de la Pierre et des Architectes Marteau Armure naturelle (Voie de la résistance – Guerrier)
Guardal dieu de la Loyauté et des Gardiens Masse Protéger un allié (Voie du bouclier – Guerrier)
Hellion dieu des Voleurs et du Pillage Épée courte Doigts agiles (Voie du roublard – Voleur)
Hybbèra* déesse de l’Indifférence et du Froid Masse Verglas (Voie de prestige du gel – Ensorceleur)
Irrion dieu de l’Ordre et de la Noblesse Épée longue Autorité naturelle (Voie de la noblesse – Chevalier)
Jeweln° dieu des Souterrains et des Mineurs Pioche ² Démolition (Voie des explosifs – Arquebusier)
Linnarré° déesse de la Mer et des Marins Trident 4 Respiration aquatique 5
(Voie de la magie élémentaire – Magicien)
Lucérion* dieu de la Corruption et de la Folie Dague Confusion5 (Voie de l’envoûteur – Ensorceleur)
Lugannor dieu des Montagnes et des Géants Masse à 2 mains Agrandissement (Voie de la magie des arcanes – Magicien)
Maëdra* déesse de l’Obéissance et des Insectes Masse Toiles (équivalent de Prison végétale,
Voie des végétaux – Druide)
Malkoer* dieu de la Maladie et des Épidémies Masse Putréfaction5 (Voie de l’outre-tombe – Nécromancien)
Mélenna° déesse des Forêts et des Animaux Arc 3 Nature nourricière (Voie de la survie – Rôdeur)
Méphistère° dieu de l’Ombre et des Secrets Dague Discrétion (Voie de l’assassin – Voleur)
Miesserith* déesse de la Magie noire Dague Ténèbres (Voie de la sombre magie – Nécromancien)
Mirandia déesse du Sommeil et des Rêves Bâton Sommeil (Voie de l’envoûteur – Ensorceleur)
Möndovaël° dieu des Nomades et du Voyage Bâton Endurant (Voie de la Survie – Rôdeur)
Morn° dieu de la Mort et du Passage dans l'au-delà Faux 1 5 Masque mortuaire (Voie de la mort – Nécromancien)
Orbis° dieu du Commerce et des Marchands Arbalète légère Ennemi juré : voleurs (Voie du traqueur – Rôdeur)
Oroax* dieu de la Destruction et de la Guerre Hache à 2 mains Charge (Voie du pourfendeur – Barbare)
Oumaros dieu de l’Air et des Cieux Arc 3 Lévitation5 (Voie du vent – Moine)
Périndé° déesse de la Fertilité et des Mères Bâton Prison végétale (Voie des végétaux – Prêtre)
Phobos* dieu de la Luxure et des Prostituées Bâton Serviteur invisible (Voie de l’invocation – Ensorceleur)
Scrofélias* dieu des Mutilations et des Mendiants Épée courte Briseur d’os5 (Voie de la brute – Barbare)
Sélenne° déesse de la Paix et de la Liberté Mains nues Poings de Fer (Voie du poing – Moine)
Solar° dieu de la Lumière et du Savoir Masse Lumière (Voie de la magie universelle – Magicien)
Suëlle° déesse de la Beauté et de l’Amour Bâton Charmant (Voie de la séduction – Barde)
Trennër° dieu du Temps et des Ancêtres Bâton Rumeurs et légendes (Voie du vagabond – Barde)
Tulsadüm dieu de la Jungle et des Reptiles Arc court Marche sylvestre (Voie de la nature – Druide)
Tyriolith dieu du Combat contre le Chaos et du Masse Feu grégeois (Voie des élixirs – Forgesort)
Feu purificateur
Vorona° déesse de la Justice et de la Loi Épée longue Autorité naturelle (Voie de la noblesse – Chevalier)
 Et après Invincible ?
Vous avez joué la grande campagne Invincible, les sept
vies du dragon ? Le royaume de Cobis, débarrassé de son
tyran n’a désormais plus aucun secret pour vous ? C’est ce
que vous croyez !

Si vous vous êtes attachés à cet étrange endroit au

sud-est des Terres d’Osgild et que votre table a envie
de continuer à jouer dans la région, alors ce petit
Atlas vous sera d’une grande utilité. Il propose une
description complète du royaume, 500 ans après la
campagne Invincible, soit à l’époque contemporaine
du monde, qui correspond aux événements de l’autre
grande campagne de CO Fantasy, Anathazerïn. La des-
cription dépend bien évidemment de la façon dont s’est
jouée la campagne contre le dragon mais l’atlas donne de
nombreuses pistes pour continuer à jouer et pour créer
des personnages originaires de cette région.

Cet ouvrage contient :

• Le royaume de Cobis : une description du royaume,
historique, géographique, sociologique.
• Les secrets du MJ : cinq pistes pour continuer à jouer
dans la région.
• La grande carte des Terres d’Osgild.
• La carte du royaume de Cobis à l’an 315.

Invincible, les sept vies du dragon est une grande

campagne épique publiée pour le jeu de rôle maison
de Casus Belli, Chroniques OubliéesTM Fantasy.
L’Atlas du royaume de Cobis est un petit supplément
complémentaire pour poursuivre le jeu après la campagne.

BBECOFG05

black-book-editions.fr