Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
23
Structure générale :
L'auteur, Braunstein, s'attaque aux idées qu'il perçoit comme étant extrêmes ou
absurdes en examinant les positions de différents penseurs. Parmi eux, Peter Singer est
particulièrement mis en avant pour ses vues provocatrices sur les relations entre
humains et animaux.
Singer, bien connu pour son livre "Animal Liberation", plaide pour l'élargissement du
cercle moral afin d'inclure tous les êtres sensibles, y compris les animaux non humains.
Il soutient cette vision en soulignant que les humains, étant des grands singes,
partagent des organes génitaux et des désirs sexuels semblables à ceux des animaux.
Singer estime donc qu'il n'existe pas de distinction biologique claire entre les humains
et les animaux en matière de sexualité.
Allant plus loin, Singer argumente que les tabous culturels, tels que celui entourant la
zoophilie, devraient être éliminé, d'autant plus que beaucoup de ces tabous ont
historiquement été remis en question ou démantelés. Il se base entre autres sur les
écrits de Dekkers, auteur qui partageait des opinions favorables à la zoophilie. Dekkers
avance que même le christianisme, tout comme d’autres religions, pourrait être
considéré comme une religion zoophile. Il fait référence à des éléments de la Bible
pouvant être interprétés comme indiquant que Jésus est le produit d'une union entre
une colombe (représentant le Saint-Esprit) et Marie. Singer fait également référence aux
statistiques de Kinsey, qui prétendaient que 50 % des ruraux avaient eu des rapports
sexuels avec des animaux, bien que celles-ci aient été largement discutées. (p.221)
Jahja Sara, Attar Massa 25.09.23
animaux à donner un consentement non verbal. Ces débats soulèvent des questions
profondes sur les limites éthiques, les préjugés spécistes, et la manière dont la société
perçoit et valorise la vie non humaine. Braunstein, en présentant ces idées, nous invite à
réfléchir sur les implications de telles théories et à nous interroger sur les frontières de
la morale contemporaine.
.
Idée principale : L'idée principale du chapitre est la remise en question radicale par
Donna Haraway des catégorisations traditionnelles, des frontières établies, et des
notions conventionnelles de biologie, de science et de rationalité. Haraway défie les
distinctions traditionnelles entre l'homme et l'animal, la nature et la culture, et le
biologique et le technologique, tout en critiquant l'approche "objective" de la science.
Elle soutient une vision plus fluide et interconnectée du monde, cherchant à "brouiller"
ou "effacer" les barrières conventionnelles.
Structure générale : Donna Haraway est une figure emblématique des études féministes
en science et technologie. C’est une universitaire américaine largement reconnue pour
ses écrits sur les cyborgs, les animaux, le posthumanisme, et d'autres concepts qui
remettent en question les catégories traditionnelles. C’est aussi celle qui explique
librement les relations sexuelles qu’elle a avec sa chienne “Mlle Cayenne Pepper”.
Dans ce chapitre, Haraway cherche à effacer les barrières entre les espèces. Elle
s'attaque non seulement à la biologie mais aussi à la notion de « science objective » et
réfute toute catégorisation ou pensée abstraite. Elle n'est pas juste intéressée par la
reconnaissance des similitudes ou des connexions entre les espèces, mais elle veut
réellement effacer, ou du moins remettre en question, les barrières qui les séparent.
Cette vision est presque mystique et cherche à repenser radicalement notre
compréhension de la séparation entre les espèces, ce qui pourrait avoir des implications
profondes pour notre relation avec le monde naturel.
Elle défie l'idée que la science est un domaine objectif, suggérant plutôt que la science
est influencée par des perspectives culturelles, sociales et politiques. Pour Haraway, la
biologie n'est pas simplement une étude impartiale de la vie mais est également
influencée par les idéologies et les biais du chercheur.
Jahja Sara, Attar Massa 25.09.23
Ayant étudié la biologie, elle affirme que cette discipline a démontré qu'il n'y a pas de
distinction significative entre les humains et les animaux. Elle s'appuie fortement sur la
théorie de l'évolution pour soutenir ce point de vue.
Elle cite également des oeuvres spécifiques comme celles d’Octavia Butler, qui explorent
des thèmes de fusion et de coexistence de différentes espèces ou entités.
Haraway est influencée par plusieurs choses : d’une part les théories symbiotiques de
Lynn Margulis, qui suggèrent que des interactions symbiotiques entre organismes sont à
l'origine de modifications génétiques majeures mais d’autre part par son éducation
catholique qui est une influence majeure, en particulier l'idée de sacramentalisme, idée
qui voit le monde physique comme intrinsèquement lié au symbolisme.
Jahja Sara, Attar Massa 25.09.23
Le texte suggère une contradiction dans la pensée de Haraway : bien qu'elle souhaite
effacer les frontières, elle valorise en même temps les "êtres de frontière" et les
hybrides. De plus, bien qu'elle rejette la définition et la catégorisation, elle émet
néanmoins des propositions définies. C’est donc un peu flou
nous dans un réseau complexe de relations, avec des similitudes et des différences
importantes. Il insiste sur le fait que les animaux ne sont pas simplement des versions
moins évoluées de l'homme, mais des êtres radicalement différents. Plutôt que
d’imposer des “droits de l’homme” sur tous les animaux, Bailly suggère que nous
devrions nous concentrer sur l’appréciation de leur étrangeté démesurée. Il évoque un
sentiment d’émotion sacrée envers ces êtres qui préexistaient à notre arrivée et qui
continueront d’exister après nous.
Bailly souligne également l'importance d'écouter les animaux, de les préserver dans leur
étrangeté fondamentale, et de ne pas les réduire à de simples objets de droits juridiques.
Pour illustrer ces idées, il mentionne l'artiste Gilles Aillaud, qui met en scène des
animaux sauvages dans des zoos pour souligner leur étrangeté et leur présence
distincte.
En fin de compte, il est souligné que ceux qui ont la connaissance la plus profonde des
animaux sont souvent ceux qui partagent leur quotidien, comme les agriculteurs, les
chasseurs, et les fermiers. En revanche, ceux qui cherchent à accorder des droits aux
animaux ont souvent peu ou aucune expérience directe avec eux, en partie à cause de
l'urbanisation croissante qui a créé un éloignement entre l'homme et le monde animal.
● Le texte évoque la différence entre ceux qui connaissent les animaux par
expérience directe, comme les agriculteurs et les chasseurs, et ceux qui
militent pour les droits des animaux.