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Philosophie des sciences humaines

07-02-22

Introduction
Père de famille de 64 ans, à la retraite qui s’occupait de sa maman régulièrement. Sa
vie s’effondre quand sa mère meurt, il rencontre Englebert en prison en 2007 à l’issu d’une
dispute familiale qui a mal tourné avec son fils. La police arrive au domicile, Jonas tire alors
sur eux. C’est une vie complètement réglée et qui un jour, « part en sucette ». Il faut
comprendre cet acte, les différents milieux.
Il y a différentes manières de prendre en charge la philo des sciences humaines. Il faut
comprendre comment avec des savoirs ou expérience différentes, on se donne des outils pour
comprendre ce qui arrive.
Le cours s’organise comme un séminaire pour varier les perspectives. Le 16 mai,
demi-journée d’étude où des intervenants viennent présenter leurs objets de recherches. Cela
tournera autour de la rencontre clinique.
L’examen : travail écrit qui fera l’objet d’une discussion orale. Écrire un truc pour
mette l’ouvrage en situation ou en comparaison ou expérimenter d’autre forme de narration
dans un cadre académique. Semaine du 18 avril sera consacrée à parler du travail.

Qu’est-ce que la philo clinique ?


C’est d’abord un pari de deux personnes, l’un philosophe et l’autre criminologue.
C’est un mot où on essaye de garder quelque chose de la réflexion de départ. Cela repose sur
un intérêt commun de considérer les êtres humains en situation. La situation qui intéresse ici
est de prendre les êtres humains dans des cas de normalité ou d’anormalité, de banalité, en
s’intéressant aux relations que ces êtres instaurent avec leur environnement, leur entourage.
L’intérêt pour ces êtres en situation, on veut pratiquer en étudiant des situations à partir d’un
certains nombres de cas qui nous ont retenu, donc qui nous empêche de généraliser trop vite.
Le cas est quelque chose qui ralenti, nous fait rentrer dans une texture épaisse qui nous
impose de nous arrêter sur ces cas, il n’y a pas besoin de démultiplier les cas. C’est cette
manière de s’arrêter sur un cas qui exprime ce qui ressort de la clinique (terme médical qui
désigne des pratiques médicales qui portent attention, aller au chevet d’une personne malade
dans son lit). Une perspective clinique, c’est se rendre au chevet de quelqu’un pour se relier à
une forme d’existence qui est entravé, ralentie,… La clinique le dit d’une manière matérielle,
« incliner », c’est une manière de se pencher vers l’autre. On peut retenir trois choses qu’on
va mettre en œuvre :
1- Trouver la bonne forme d’attention ou d’écoute à l’égard de cette personne. Vers
laquelle on se penche qui interrompt notre propre trajectoire et à l’égard de laquelle on
essaye de produire une certaine forme de proximité. Cette première dimension est
relationnelle.
2- Cela relève de l’inclination. On se penche ou ça penche. C’est un intérêt, un
attachement qui ne relève pas d’une simple préoccupation abstraite ou générale mais
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qui suppose de prendre en compte des dimensions affectives ou émotionnelles. Parmi
tous les cas possibles, c’est ce Jonas là qui a retenu notre attention, à sa laisser habiter
ou hanter par telle existence.
3- Le déséquilibre, c’est là où il y a de la pente, si on se penche trop, on peut brutaliser
ce à quoi on prête attention, on peut tomber. La philosophie clinique assume (et c’est
là où se joue la théorie) que nous acceptions d’être mis en question, désarçonné, par un
cas concret (par Jonas, Genet) qui sont autant de vie qui se sont donné le moyen de
tenir bon, de s’adapter.
La philo clinique fait l’hypothèse qu’à côté d’une prétention de ne pas juger trop vite,
il a aussi ses attachements, ses engagements. La bonne manière de pensée présente aussi
de la souplesse ou la plasticité pour décrire quelque chose qui nous apparait d’abord
anormal, décalé, bizarre. Nos outillages ne servent pas juste à décrire une expérience
simplifiée. Il faut accepter ce déséquilibre, pour former la souplesse pour décrire quelque
chose qui se donne à voir, comme c’est. Quelques jugements rapides ne peuvent faire le
tour de ce qui se présente à nous. L’outillage peut se déformer, s’adapter pour se rapporter
que ce que d’habitude, on dit de ce quelque chose qui se passe. Pour Jonas, le monde
devait s’arrêter après la mort de sa mère. Il était normal qu’à un moment donné ça éclate.
C’est cette forme de rapport préréflexif qui a lieu dans l’existence de Jonas.
Démolition de J-M Vallée est un film qui parle d’un traideur (Davis) qui vit
réjouissante mais malheureuse dans la société de son beau-père et dont la vie éclate et se
reconfigure quand son épouse décède. Il se retrouve dans une incapacité de faire son deuil
car il ne l’a jamais aimé et ce dans une vie superficielle. Il va essayer de trouver un
ancrage dans ce monde. Aussi, Amlox S. Zweig, qui a écrit Amlok, qui parle de
radicalisation de passage à l’acte, de tuerie plus radicale. Jonas a échappé à des
assignations un peu simple et ils ont essayé de retracé le parcours qui l’a amené là et voir
quels chocs en sont les causes.

Premier paradigme de cette philosophie clinique (Sartre)


On va partir de Sartre, on va lire cet outillage particulier selon une préoccupation de
méthode qui consiste à considérer les choses sous la perspective de la liberté. Avec Sartre, on
peut développer une méthode de la liberté. On peut comprendre comment un individu réagit à
une situation, se transforme au contact de cette situation là où on pourrait voir une violence,
un échec, alors qu’il y a une désorganisation. Le coup de feu ‘est pas seulement un passage à
l’acte mélancolique, il s’était construit une identité de rôle (parfait fils, parfait père, parfait
voisin) mais sans attachement affectif aux personnes qui participaient à cette vie très
disponible pour les autres. On va voir comment ce coup de feu peut être un acte de liberté. On
va voir comment une vie peut se reprendre, se donner une nouvelle existence à une existence
qui s’était condamné à l’hyper respect de toutes les normes.

Second paradigme : sociologie (Mauss)


À travers la notion de technique du corps. C’est chercher la liberté là où on ne la
cherche pas, où cela semble même l’inverse. On verra que le coup de feu vers la police prend
le relais vers ce qui est d’abord une tentative de suicide empêchée. Il produit un choc capable
de réorganiser l’ensemble de son existence. Il se sent exister. Un des volumes utiles si on
s’intéresse à la philo clinique c’est sociologie et anthropologie de Mauss. Il y a dans ce
volume un article sur les techniques du corps. C’est un recueil de texte dont la majeure partie

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est consacrée à l’essai sur le don. Il y a aussi un essai sur les variations saisonnières chez les
esquimaux. Mauss décrit la manière comme la vie sociale a besoin de moment de respiration
où les groupes et individus sont autorisés à marqué des écarts. L’hiver, on est une société qui
doit valoir par delà les préoccupations individuelles, l’été, on peut respirer.

Troisième paradigme : Psychopathologie et criminologie


Une société doit aussi autoriser des pratiques déviantes ou d’écart à l’égard de ce
qu’elle propose comme norme. Il y a une possibilité de penser les modèles d’inconduites,
manière dont la société doit éduquer ses membres à des manières conformes mais aussi à des
formes de dérogations, de transgression. Or Jonas ne s’autorise à transgresser rien du tout. On
va essayer cette idée qui ne va pas de soi de l’éducation à ce qui fait écart. Il y a un lien entre
l’article de Mauss sur les techniques du corps : la société se loge en nous et nous rend capable
de toutes sortes de choses, éducation aux normes sociale ; mais aussi une éducation à l’écart,
au débordement, de telle manière au fond que la société puisse faire avec ces écarts. Une
société ne peut pas faire si elle n’est pas prévu ce qui l’a conteste ou à s’exposer à des formes
d’indifférence radicale, c’est-à-dire ne plus rentrer dans la mécanique sociale, c’est être à
côté, c’est l’absence de comportement, c’est ne plus jouer.
Le philosophe clinique accepte d’être suspect. On est invité à endosser cette posture de
suspect. Sartre s’est demandé ce que serait une société si il n’y avait plus de personnage
suspect : s’il n’y avait plus de suspect, que resterait-il ? La figure de cette suspicion dans le
texte de Mauss (dans intro de Lévi-Strauss), c’est le sorcier, celui qui a fonction de faire tenir
ensemble un tout social traversé naturellement de tension.
14-02-22

Jonas
Il est en prison après tiré des coups de feu sur les policiers. « C’est parce que ma
maman est morte ». Son flux de parole fait qu’il est impossible de parler, il n’arrête pas de
dire qu’il n’a rien à dire, qu’il est un cas perdu. « Je ressens que je ne ressens rien ».

Biographie
64 ans, marié à Catherine depuis 30 ans, il a un fils Denis, de la vingtaine. Il était fort
apprécié par ses collègues, voisins (beaucoup de visite et de soutient à la prison). Il inspire un
sentiment de sécurité et confiance. Il a été élevé par sa mère, son père est mort jeune. Le
thème de la mort est fréquent dans son discours. Il a soigné ses ainés jusqu’à leurs derniers
jours. Il décrit un altruisme bienveillant qui apparait de plus en plus interpellant. Son
dévouement a l’air envahissant, empiétant sur toutes les sphères de sa vie. Il était
complètement dévoué à sa mère alors que celle-ci n’avait pas besoin, cela interdisant à la
famille de partir en vacances, et même de faire des activités qui impliquent une longue
absence. Cette relation à la mère perturbait son univers. Ce dévouement est présent depuis le
décès de son père (avant sa naissance). Il semble nier le décès de sa mère en continuant à aller
la voir, à aller chez elle. Il pense au suicide, pense que la vie n’a plus de sens. Il contacte la
société d’animaux pour être sur que les animaux de sa mère ne soit pas abandonner. Il veut
que cette vie se perpétue même après sa propre mort. Aussi, il commence à boire du vin, alors
qu’il n’avait jamais bu. Un soir, il prend les médicaments de sa mère après avoir rédigé un

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testament, son fils trouve l’écrit et ils se disputent. La police arrive, appelée par Catherine,
Jonas tire un coup de feu dans le vide et se retrouve en prison.

Approche psychopathologique (par les catégories de Tellenbach)


Il a un trouble de l’expérience subjective. Sentiment de l’absence de sentiment. Le
mélancolique présente un vide émotionnel et sentimental. Il manifeste peu d’émotion et parle
avec beaucoup de détachements. Sa vie semble correspondre à un typus melancolicus (voir
ref) : plusieurs caractéristiques :
- besoin d’ordre, satisfaire les besoins d’autrui. Pour lui, l’harmonie réside dans le
maintient des rôles sociaux. C’est un besoin d’ordre de relation social non un
besoin d’ordre des choses (obsessionnel).
- Caractère consciencieux : nécessité de prévenir le sentiment de culpabilité
- Accorder une importance excessive à la règle.
La vie ordonnée du typus melancolicus est représentée par la rentabilité, sa faculté à se
soumettre aux règles amène productivité. Or, en l’absence de subjectivité et le déséquilibre en
ce qu’il est pour lui-même et ce qu’il est. Il semble que cet équilibre ai tenu jusqu’au décès de
sa mère. Cela pouvait tenir tant que le rôle attribué au sujet restait, car il gardait le rôle de fils.
Il a perdu son organisateur temporel, sa mère était un métronome. Toutes les sphères de sa vie
tournait autour de sa mère, et ce même après la mort, mais il est contrait de faire face à la
réalité sans stimulus, il met la question identitaire entre parenthèse par l’alcool. Puis vient le
coup de feu.

Le coup de feu
On va en voir une première lecture. Jonas est un être sans futur qui tire un coup de feu et qui y
trouve une confirmation de la vulnérabilité antérieur de Jonas. On explique qqch qui se
produit mtn par qqch d’antérieur.
On va voir les notions de situations, corps, conscience en situation. Sartre a mis en avant la
question de la liberté et le premier éément de discu c’est : ne pas prendre le mélancolique par
son passé mais par la possibilité qu’il puisse chercher à vivre cette nouvelle vie. Il faut cercher
qqch d’un futur que Jonas essaye de provoquer. L’étude par le passé le condamnerait à cette
vie précaire et hétéronome mais qui ne trouvait plus de point d’appui. Donc qu’est- ce qu’on
peut dire, dans cette perspective du coup de feu.
L’interp spontanée du coup de feu met l’accent sur le passage à l’acte et qui fait l’objet d’une
sanction pénale. Or, cela manque l’acte posé en situation, une appréhension de l’acte ressaisie
dans son épaiseur temporelle et spatiale. Ce qui ce joue, c’est l’effondrement d’une série de
jeu sociaux, on parle de comédie sociale (comme si on décrivait une vie illusoire, un
programme dans lesquels les individus n’ont aucune possibilités de manœuvrer, de jouer, des
satisfactions ds leur manière de vivre), mais ici on parle de comédie sociale dans le sens où
Jonas veut absolument tenir son rôle. Le contrôle sociale n’est jamais autant développé que je
sois tenu par moi-même de respecter les règles. Un élément qui a frappé, c’est qu’après son
arrestation, il ai été si étonné de l’attention de son entourage. Il ne les considérait pas comme
des amis qui aurait eu à se soucier de lui dans ce moment. Il y a des dimensions spatiales sur
lesquelles on va revenir. Il ne ressent pas d’attachement à l’égard de cette personne, il prend
les choses avec grand détachement. Il voit aussi les personnes autour de lui renégocier ce
qu’elle pensait être leur attachement avec Jonas. Ce qui s’effondre, c’est le jeu familial dans

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lequel la mère et son fils avait réussi à trouver leur compte, ça marchait pour tout le monde.
L’acceptation du comportement de Jonas fait place à l’incompréhension d’un normativité
vide. Cela ébrèche le jeu social qui inscrivait les relations dans des places où chacun se
retrouvait. Souvent, l’incomprhénesion fait face à la colère, celle d’une vie vouée à vie de sa
mère, par delà sa propre mort. Cela provoque la dispute familial, cette absurdité est signifié
par le projet de testament qui cherche à nier la temporalité de l’héritage. Faire en sorte que
hériter, ce soit reproduire à l’identique ce dont on hérite, faire en sorte qu’hériter ne soit
jamais àvenir.
Peut on se contenter de voir dans ce geste l’exposition d’une contrad entre
hypernormativité formée sur elle-même et une normativité sociale ? qui est la rencontre avec
la police. Il y a bien qqch qui existe et qqun (police) lui dit monsieur vous devez trouver votre
place. Il faut y vor une tentative de sortir de ce premier jeu social et y voir un acte de liberté et
le moment ù Jonas s’est senti le plus libre de toute son existence. Un élément autorise cette
seconde piste : prendre au sérieux le fait qu’il a tiré son coup de feu dans le vide mais quand
même dans la direction des policiers. Il faut voir le coup de feu comme un acte de violence
envers autrui. Autre chose se joue ici dans cette situation posée par le coup de feu Si on
s’écarte de l’explication pathologisante ou criminelle, l’interp judiciaure peut laisser place à
cette comrhéension d’acte posé comme d’acte libre. Cet acte de liberté peut trouver une
double dimension :
- Temporel : interruption.
- Spatial : territorialisation.
Il y a un tps d’interruption que Sartre désigne ( E et N/notion d’instant et st genet)
comme un instant de liberté, possibilité d’un cassure dans l’unité ek-statique de notre être, une
possibilité de conversion du projet existentiel de quelqu’un. Aussi, tentave de territo ou de
resituation corporele ou réancrage dans son corps inscrit dans un environnement matériel et
humain. Si c’est comme ça qu’on doit prendre ce coup de feu, on comprend qu’il ne peut
apparaitre que comme un acte de liberté ds lequel Jonas s’engage ds la sit qu’es la sienne dans
un corps à corps avec les policiers, pour trouver ds ces autres qqch comme une manière de sa
laisser ??
Situation limite car il est détaché à des rapports au quotidien d’une manière d’être
affecté, la seule partie du monde à sa dispo pour modifier les choses, c’est son corps. C’est
pour ça que dans le cou de feu, on peut coir une manière de se réinscrire corporellement,
émotionnellement dans des réactions concrètes ac le monde qui l’entoure. Puisqu’il n’est pas
question de nier les contraintes de la réalité, d’aller vers sa fin par tous les moments
(violence), au contraire, par ce coup de feu, il essaye de se rendre de nouveau attentif, de se
laisser affecter par le milieu dans lequel il vit. Donc pas violence mais tentative de se ré
ancrer dans sa situation. Le seul rapport qu’on peu réinstaller est une rencontre au corps à
corps. La seule violence est celle qui rapporte l’expérience de Jonas le fait d’être là à
l’expérience de corps brutalement mis en présence, le coup est quelque chose comme un
retour à l’émotion entendue au sens de S, (trouver les moyens d’agir sur son corps pour
transformer sa situation). C’est sortir d’une situation d’indifférence qui caractérisait sa
relation avec le monde, il retrouve une existence en situation.
Il faut relever qu’il ne s’agit qu d’un choc qui n’a pas eu lieu et au fond de se déplacer
d’une interprétation 1 passage à l’acte comme violence cotre autrui vers une violence

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détrounée contre soi. E réalité, il y a l’hypothèse d’un suicide manqué. On peut voir dans le
coup de feu que le contre coup d’un suicide raté, emp^éché par ladécouverte du testament. On
peut thématiser que c pas une violence tourné vers autrui mais retournée vers soi, dans une
situation où on n’avait plus de prise, où les rôles se démasquait les uns après les autres, le seul
objet sur lequel il avait de prises c’est son corps. Cela a pour but de produire un choc.

Suicide
Il y a un mystère épais autour d choix du suicide. Dans notre cas, si l’acte de Jonas avait pu
être interprété comme une tentative, cet acte aurait dénoncé la comédie de son existence. Il
interroge la possibilité de faire exister un monde partagé. Son coup porte l’exigence de la
rencontre de liberté. On va essayer de comprendre cette rencontre au moment du coup de feu.
Réponse aux questions : Jonas a été une première fois dévoué à ses grands parents, sa mère
est une reprise. Il reste célibataire longtemps, le temps qu’il se voue à ses grands parents. Les
amis de Jonas vont lui rendre visite un peu comme à la manière d’un enterrement, une sorte
de mort ;Jonas était tellement aseptisé qu’il n’était pas gêné que ses amis viennent le voir
mais il reste étonné car il s’est dis qu’il venait voir son enterrement, surpris favorablement
mais pas dans la profondeur des discussions mais dans le relayement de gens qui venait.
C’était une procession qui avait quelque chose de réconfortant pour lui.

Le choc d’un point de vue psychopatho


Une phénoménologie de l’électro choc. C choc en tant qu’acte de liberté. Il y a la théorie de
l’électrochoc, des années 30-40 : crises convulsives généralisés par électricité. C’est auj un
technique bien maitrisé ac peu de complication et reste une recommandation pour les cas de
mélancolies sévères avec taux de rémission de 70 à 90% avec une disparition des envie
suicidaire schez 40% des patients. On ne sait pas pourquoi ça marche.
Michaels chells suggère que les crises que convulsions comme une manière de s’adapter. Il
affirme que (la souris qui tombe de 4 étage). Les convulsions permettent d’échapper à des
dangers. Les pioniers de cette théorie la voyait comme une réaction de nature animal. La crise
convulsive serait adaptative. La crise épileptique peut consituter une dimension de survie et il
existe un lien entre ce comportement et la notion de territoire.
Aussi le trouble bipolaire : ces états pathologiques se lie (Demarret) avec l’espace. Les
patients et animaux : rien ne ressemble autant à l’agitation d’un maniaque qu’un animal
territorial (dominance, aisance, réactivité à toute intrusion). Le maniaque se comporte partout
comme si il était chez lui. Par contre, le mélancolique se comporte comme celui qui pénètrent
dans le terrain d’un autre (il ne se sent jamais chez lui. C’est Jonas, et le coup de feu est peut
être le premier acte de territorialisation de son existence. Beaucoup de tentative de
territorialisation chez le mélancolique passe par son propre corps, souvent par le suicide.
Comme si le choc de la TS les avait soigné. Ils frôlent la mort mais en sortent guéris. Le choc
est un acte de territorialisation.
Le raptus melancolicus est un désir soudain d’accomplir un acte violent. Le raptus pourrait
conduire à la folie meurtrière. Cette hypothèse fait voir une mise en activité de sujet
mélancolique pourtant caractérisé par leur activité.
Le mélancolique a donc besoin de choc. Dans le suicide le sujet est volontaire alors que pour
l’électrochoc non, il est passif. Demarret avait voulu organisé des sauts en parachute. Mais

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tout semble fait pour qu’il ne vive pas ce choc (camisole, refus d’assurance etc.). Un type de
choc peut aussi être un accident de voiture, il y a aussi le cas d’un patient qui égorge son psy.
21-02-22

L’amok et les modèles d’inconduites


Terme que cela évoque :
= liberté
= violence
= tentative
= refus (de soumission)
Ce terme s’est imposé pour Cormann à la lecture de HME, dont on retrouve une citation du
Perdant radical, qui forme une polémique autour du 11 septembre. C’est donc un livre autour
de l’islamisme. L’analyse du perdant radical permet d’identifier le fait qu’Amok est un thème
régulier dans l’œuvre de HME depuis la fin des années 50, c’est un écrivain de l’amok, qui
n’a cessé de s’intéresser à des figures d’amok, de tueurs fous, qui réalise le profil type du
perdant radical auto destructeur. Ces figures produisent subitement des comportements
violents qui consiste à superposer destruction et auto destruction , ce sont des personnes
superflues, qui ont intégrés un jugement d’humiliation et qui figure cette mort sociale
assumée comme telle (autodestruction) et la font coincider à des formes de destruction
violente des personnes qui vont apparaitre dans leur environnement à ce moment.
Chez HME (1929-) adolescent à la fin de la 1e GM et fait donc partie des derniers
mouvements désespéré en voyant la jeunesse sur le front. Il doit être soldat à la fin de la
guerre. Il a un poème qui s’appelle Enfant soldat qui raconte ce type d’épisode. Il y a un
exemple de haine de soi qui forme le comportement (auto) destructeur. La manière dont on se
rapporte à ces figures de perdants radicaux se traduisent par une indifférenciation sur la mort
qu’il donne aux autres et à autrui. La vie des autres n’a aucune valeur car elle n’a aucune
valeur pour eux.
ADORNO est un philosophe allemand de la théorie critique, qui a travailler sur la
modernité occidental et sur le projet des lumières et qui en a produit une version : «  éduquer
après Auschwitz » (1967). Le projet des Lumières après une destruction (RF ou la 2 e GM). Il
y dit qu’on ne peut infliger une douleur à d’autres que si l’éducation qu’on a reçue nous a
rendus insensible aux douleurs pour nous-mêmes. Nous sommes devenus incapable de
ressentir ce qui nous arrive à nous même. C’est une éducation à la froideur de nos émotions
qui a tellement bien marché que nous ne sommes plus juges nous même de ce qui nous arrive
en tant qu’humain des puissances de destruction possible auxquelles on peut être exposé et
amené à commettre. Adorno réagit à un procès politique « second procès d’Auschwitz » qui
juge les petits cadres de ces camps, et les bourreaux. Ce qui frappe, c’est l’indifférence. Cela
suscite des textes sur une question qui n’arrive pas à ce poser et des gens comme Adorno
prennent la plume pour parler d’une froideur généralisée, avec beaucoup d’indifférence. On
est plus capable de se connecter à ses émotions et cette manière d’être coupés de ses émotions
a une conséquence sur notre capacité à nous rendre attentif à ce qui arrive aux autres. C’est

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dans ce contexte d’indifférence qu’Adorno peut dire que ce qui caractérisait l’indif envers la
souffrance des nazis devient un trait de la société allemande qui refusait de regarder en face
son histoire. Il y voyait l’objet d’une éducation « à la dure » et une diminution de l’angoisse
comme rapport à soi. Celui qui dur avec soi même a le droit d’être dur avec les autres. Le
sujet froid apparait comme le précurseur du perdant radical de HME.
C’est une hypothèse troublante i y a 60 ans mais qui a une force incontestable car elle
décrit une éducation qui a trop bien marché, une trop grande maitrise de soi qui devient une
vulnérabilité à des formes d’enrollement sociaux.
Mauss dit que le corps est un machin qui va pas, et on veut qu’il marche mieux. Le fait
que e corps ne doit jamais tt à fait prêt à l’action forme une réflexivité réflex qui fait que ace à
une sollicitation, j’ai du temps avant la mobilisation du corps qui peut relayer des injonctions
sociales violentes ou destructrices. Il y a qqch dans la maitrise de soi qui doit échouer, qui
résiste. Le modèle de HME renvoie à la pulsion de mort de Freud après la 1eGM (après 1 évé
de destruction massive). HME trouve que ça ne marche pas bien. On est passé à côté de
dynamique sociale et politique qui font superposer destruction et autodes. Donc il y a la
solution de la pulsion de mort où on est chanceux : il y a des choses graves mais « on est à la
maison », on peut reconstruire grâce à des auteurs connus. Mais il faut comprendre ce qu’est
l’amok comme tel.
C’est une double manière de travailler en ceça d’un travail déjà conceptuellement
déterminé. 2 façons de faire :
 On part d’un terme puis on le transforme en concept. Là, HME est un bon
camarade car il fait proliférer un terme rare. Quand on parle des amok, ce sont
des gens qui sortent dans la rue, détruisent tout et y laisse leur peau. On peut se
donner une nouvelle conceptualité.
 Le 2e enjeu est de délaisser les prétentions à produire du concept mais réfléchir
avec ce qui est simplement un mot, qui circulent entre des textes, des
contextes, des analyses, etc. on se laisse bercer par les connexions que ce mot
permet.
Voir typhus (scénario de film écrit en 43) Sartre, qui est une réécriture d’amok qui
circulait de la 1eGM vers la 2e. Il faut faire fonctionner cet amok en reconfigurant cette chose
déjà connues à partir d’un petit mot. On insiste sur la manière dont on construit des
observations, notamment la recherche d’un choc car au fond, c’est ça que l’amok évoque, elle
est essentielle comme tentative de remettre du jeu dans une existence qui était comme bloquée
de tous les côtés. Il faut continuer à comprendre cette forme radicale que prend chez Jonas la
quête de la liberté par le moyen de la recherche d’un choc extrême. Ce que l’amok peut
sembler faire, c’est pas que Jonas semblait amok mais d’identifier le type de société qui
privilégier des compo individuelles de violences extrêmes soudaines. Ce qui l’intéresse, c’est
de conn les rapports sociaux qui ont pu autoriser l’existence hyper normale de Jonas.
La société enrole, nous fait adopter des formes d’existence mais aussi, la reproduction
de la société doit accepter que cet enrolement ne soit jamais complet, qu’il y ai des écarts, des
moments de respiration. Une société marche en autorisant certain refus de la part des
individus. L’amok est un terme souvent rapporté à Sizweig. Il a fai une autobio « le monde
d’hier », qu’il achève en 42 et une fois qu’il l’a fini, il se suicide, il n’avait pas es forces pour

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continuer à voir les horreurs de la guerre. Il publie en 22 « amok le fou de Malaisie ».
L’écrivain reprend un terme qui désigne depuis me 16 e siècle un compo meurtier et suicidaire
observé en mailaise par des européens. On peut aussi l’observer à Madacascar. Les voyageur
européens profitent des vagues de colonisation que les pays organisent dans ces régions du
monde. Le mot amok est inspiré du cri masculin, qui signifiee enrage, il parcourait le village
en courant et poignardait tout ceux qui se trouvait sur leur chemin et dont la course ne pouvait
être arrêtée que par la mort. Compo observé avant la colonisation pendant les pratiques
guerrières, collectives, mais pas de manière individuelle. Au fond, c’est un effet de la
colonisation. C’est un compo résiduel qd’invidu qui se retoruve dans l’humliation. Il y a un
deuxième temps,’lhistoire de Zweig est une hist de colonisation mais aussi la psychiatrie qui
est engagée à la fin du 19e s qui donne lieu à l’ethnopsy.

Colonisation
Zweig, dans sa nouvelle raconte les déboires en Malaisie d’un médecin européen et qui se
confronte à des f européennes (aristocrate) et qui demande comme service de l’aider à avorter.
Le medecin refuse peut être à cause de l’humiliation produit par la hiérarchie. Sauf qu’il
l’envoie vert un autre médecin qui la tue. L faut un flash back sur un bateau qui ramèe
l’homme et la femme morte qui ne peut être vue par son mari qui aurait direct compris. Il
récupère la réputation de cette femme en plongeant dans la mer avec le cerceuil de cette
femme qui ne sera jamais retouvée et donc que la réputation restera intact. Ici, la personne
amok est l’européen qui se retrouve dans cette situation de ne pouvoir être nulle part à sa
place. Par là, la nouvelle de Zweig attire l’attention sur le revers de la ratio eurpéenne
moderne quinous montre autre chose que l’histoire d’un progrès technique et moral. On voit
un médecin pris dans une tourmente émotionnelle, l’amok montre que par surcuit la violence,
notamment violence coloniale est le revers de cette histoire. L’européen n’a trouvé auucne
place oùù vvre, i dans les colonies, ni en Europe.
Ce terme existe communémet en allemand et en anglai (contexte d’attetnat terrorise ou tuerie
dans les écoles au USA) mais il n’existe pas en contexte francophone, ça n’a pas pris. Ce qui
est étonnant, c’est que si ce terme doit faire l’objet d’une élaboration conceptuelle, c’est du
côté français (20e siècle), dans la récpetion que Mauss a fait de la nouvelle de Zweig dans les
années 1920. La manière dont Mauss à cette époque s’intéresse à des formes d’émotivité
sociale intense et l’amok semble en faire partie.
Zweig n’est pas le seul à décrire ces figures égarées qui pertent pied en contexte colonial :
Conrad ; Céline ; …. « Malaisie » (Fauconnier : grand écrivain français proche de Chardonne.
Il devient industriel dans l’huile de palme en Malaisie pour devenir très riche pour devenir
écrivain et le dernier ch de ce livre s’appelle amok). Ce contexte estrdè simportant car c’est
celui des 2 GM : la violence fait retour, notamment la violence colonial dans les société
européenne.
Il ne faut pas que s’intéresser au « sang froid » mais aussi au « sang chaud ». Y a til une
éducation au sang chaud, une éducation de transgression.
Il y a chez HME une double éducation allemande. Il fait une thèse sur le romantisme allemand
et à ce moment compte bcp les ouvrages d’Adorno, Arendt en Allemagne. Il récupère aussi
pas mal de texte français pendant un an. Si on veut faire une histoire conceptuelle de l’amok,
il faut se tourner vers ces figures (Mauss, Fanon). Cette histoire français, articulée à son éduc
allemande l’a amené à satturer une œuvre de ces figures auto destructrice. Mauss répond à la

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nouvelle de Zweig dans une revue (Clarté, revue comuniste où se discute la question du
posisitonnement pas rapport au PCF). L’histoire ce cette revue est connue (Ainlain Cuenut,
Henri Barbus, auteur de Le feu). Zweig participe à cette revue pour l’Allemagne. Romain
Rolland (au dessus de la mélée). Zweig relate l’échec de ce mouvement, l’écriture de la
nouvelle amok s’inscrit dans ce contexte politique. C’est ce contexte politique qui a susciter
les réserves de Mauss vu qu’au fond la question est celle des implications de la nouvelle de
Zweig. Ce qui simulerait une tendance régressive et discursive. Est-ce que l’amok se place du
côté de la liberté, de la libération sociale ou bien est-ce un phénomène dont il faut se méfier
car cela nous exposerait à la destruction ou l’autodestruction. La chose est en question chez
Zweig. On est dans une époque où les cata (guerre) devaient aussi faire avec la possibilité de
révolution. Notre époque est diff car la poss de révolution a semblé lgt bien éloignées. Auj, on
voit des violences sourdes, plus surprenantes, ds un contexte où la possibilité semble peu
probable. C’est la radicalisation de ces positins qui nous rapproches des années 20. C’est la
possibilité d’un projet rév dans la relation critique de Mauss à l’égard de la nouvelle de
Zweig. Donc Mauss critique l’amok.
Mauss (essai sur le don) était une manière de répondre au projet communiste par un contre
projet politique social démocrate qui permettrait de concevoir d’autre forme de rapport
sociaux pour une société renouvellées qui ne nous exposerait plus au affre de la guerre.
L’analyse de Mauss s’attaque au interp qui peuevtn voir dans l’amok une puissance
révolutionnaire. Il décrit l’amok comme une emprise toalte de la société sur l’individu. Mauss
constate que si on s’inter au cause de mort dans les société archaiques (Australie, Nouvelle
Zélande) ; des causes physiques, violentes masi une cause étonnante, c’est la mort liée à une
suggestion social qu’un certain nb de personne en parfaite santé, lorsqu’elle n’ont plus la
reconn social dont elle bénéficiait se mettent dans un coin et très rapidement meurt. Les
individus serait dépendants de la société dans laquelle ils vivent ; Mauss dit d’arreter avec
l’amok car c’est un forme anodin, alors que moi je peux vous donner des formes d’émotivité
social qu’on appelait avant pulsion de mort. Il insiste sur la dimension d’impuissance en
même temps qu’il critique le comunisme sovétique. L’amok n’est qu’une expression parmi
d’autre. Le tyype de phénomène décrit par les phénom d’amok devrait etre pris en charge
cmme des forme de dressage social radical dont il parlea dans son article sur les techniques
du corps.
Il y a un 2e portrait d’amok chez Fanon. Il s’engage pour l’indépendance de l’Algérie
(« L’enceinte de la Révolution algérienne »). Il fait le poitn sur une soicté qui est en train de
se constituer dans le cadre de la révolution. Il est confronté à des cas d’amok dans son taf de
psy puis comme combattant. Dans ses portraits, ‘lamok n’est pas l’impuissance du colonisé,
c’est une modification de la conscience du colonisaiton et des rapport des conscience colonisé
et colons. Société où le rapport de force est en train de changer. L’attitude d’amok est la
confiance du colonisé qui s’appuie sur les 1e heurts des colons. (« amok et l’histoire francaises
« dans les temps modernes). On peut dire que Fanon n’accorde pas tout à l’amok, il le décrit
comme un comportement idividuel qui annonce une situation à venir qui sera transformé. Au
fond, il voit l’amok comme indiv puis privilégier des association collective qui sont très
belles, puissantes où la population algérienne pour l’indép se retrouve autour des radios
piratée par la propagande fr et arabe et qui ne laisse qu’un message brouillé autour des quel e
retrouve les gens et dont les messages sont déchiffrés par les chamanes. Pour fanon, l’amok
est une réaction individuelle qui essaye de prjeter un monde transformé, le risque est d’y

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laiasser sa vie. Le sens n’est pas un compo irrationnel. C’est le moment où une société essaye
de se constituer sur la ruine d’une autre. Es colons vont se mettre, eux, à agir avce plus de
violences. Donc il contraste l’amok avec d’autres formes de compo qui ne passe pas direct
dans le corps du colonisé comme la radio, pr constituer une société qui lutte pour former uen
euristique collective qi est tt aussi imaginaire que les messages radios. Il pluralise la
définition. Cela a pour cons que le dispo politique dcrit par fanon (avec les chamanes) permet
de désindividualiser le registres comportementals mobilisés dans ces actions. On assiste à un
phénom décisif car la confiance des colonisé entraine une peur chez les colons qui vont
augmenter la répression. Dans ce renversement il se peut qu’il a trouvé un modèle chez Sartre
dans le protrait de l’antisémite (réflexion du la question juive) ; l’antisémite ne peut agir que
par explosion de rage comme les amok malaisiens. Donc forme patho de compo social, détahé
de son origine dont il ne reste qu’une rage incompréhensible.

Conséquences de cette interp fr :


La mise en circulation du cocnept est inséparable des 2 guerres
Cette mise en question a mobilisé l’amok dans le pdv du colon, du colonisés, dans l’horizon
européen, le pdv du PCF, la poss d’un horizon critique de la démarche commu
Au fond, dans ces situations, ce qui est en jeuj, c’est qqch comme une distance dans l’amitéié
qui ne peut se réduire à une sépa pure et simple et qui est liée à une forme de proximité dans
la distance. L’écrivain doit intégrer dans sa description de l’amok qui semble mettre en échec
de manière radicale. C’est une bifurcation ds la manière d’appréhender la violence du 20 e
siècle, histoire des formes d’émotivités sociales intenses.

Version de la psychiatrie
Du côté d’un monde qui était celui de Jonas qui est celui de l’hyper balanisation des
expériences.
Kraepelin
Il fait un voyage en Asie pour vérifier que les catégories de schizo et de maniaco-dép sont
présentes dans ttes le sculture pour prouver l’universalité de sa classification. Il associe
l’amok à l’épilepsie alors que le lata est une forme locale d’hystérie.

Devereux
Il va mettre en qquestion Kraepelin. Il soutient que les patho doivent être décrite dans l’env
social où elles ont été dév, elles ne pevent être prise dans des systèmes d’équi. Donc l’amok
ne peut s’étudie qu’en malaisie pour des malaisiens qui ont été préparé à cette forme de
pathologie. L’mok comme le lata dont des désordres ethniques, cad unemanière dont une
société en vien à tolérer une forme de folie qui ne peut pas tjr être récupérées. Il y a une
manière conveanble d’être fou. IL Y A DES modèles d’inconduites pour conjurer l’emploi
absusi fde l’amok. Il donne une portée sociologique à ce concept. Toute société n’impose pas
aux individus des conduites acceptables selon les valeurs qu’elle se donne. Tte soicété
détermine les conduites déviantes qui y ont cours. On tourne autour de la question de
l’éducation. La société préstructure l’inconduite. Ce sont les conduites d’inconduite. On entire
des conséquences : l’indivi fait partie d’une culture quand i l réagit de anière cuktrellement
spécifique à une situation de stress culturellement déterminées. Dans es techniques du corps,
Maus montret que l’indiv n’est capable de faire qqch que qd il a intériorisée des normes pour
régair à des siatutations de bonne manière. La moindre chose qu’on fait suppose qu’on ai

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intérioriser la normativité sociale. Même les conduites déviantes font l’objet d’une éducation.
La société aménage le oyen de déroger à des valeurs de façon honrables. Il dit que cela permet
à l’individu d’être antisocial de manière approuvée et parois même prestigieuse.

Si on reviet sur Jonas, sa situation parait singulière, comme si il avait toujoursr refusé
l’inconduite : refuser une sosiciété qui intègre les modèles d’inconduites. Donc son existence
ne peut que chercher à supp la poss d’un écart dans les comportements.
Devereux : Amok et négatisme social et modèle d’inconduite. Les modèles d’amok sont des
manif de ces inconduites dans des contexte ou la seul mani !re de faire un écarts se produit
dans la manif subites d’une violence radicale. Devereux signiale qu’il y a ad’autre forme
d’inconduite : négativisme social : il signale qu’il y a une autre manière rad de contester la
société, c’est l’indifférence, donc opposé au norme social en vigueur, c’est s’abstenir, ne plus
jouer le jeu, dans ce cas, Devereux parle d’une agression par isolement que l’indiv inflige à la
société en se tenant à l’écart de ce qu’elle lui imposerait de faire et donc à refuser à son statut
d’être humain : en refusant d’être enroler dans les normes socials qui nous sont imposées.
Dans les société peu évolé, ces renonciation peut rprés l’affirmation de l’utilité éssentielles du
sujet. On ne peut dissimuler la puissance indiv qui s’y manifeste en deça de tte société
constitué.

Conclusion
En croisant Mauss et Devereux, le plaisir de mort que Mauss observe est le seul modèle
d’inconduite pour ue osciété absolument simple. Dans notre société les ch doivent se
manifester autrement. Nous avons bcp de divisions sociales et des rôles complexes. Jonas a
fait exister cette mort dans sa vie en faisant de ses relations des relations comparables à celle
qu’il a avec les morts. Tout l’effort de Jonas est de neutraliser notre individualité, nos rapport
aux rôles sociaux. Ce serait la leçon de Mass relue par Deverue : considérer l’amok comme
une forme de rupture par l’individu pris par la rage de sa folie destructrice dans une
expérience de fusion sociale. Dans l’essai sur le don, Mauss suggère de le potlach est la 1e
forme de réciprocité, avec une forme agonistique parce que qu’il correspond des échanges
dans des sociétés peu stabilité. L’ambivalence du potlach serait typique de ce renversement de
la violence toujours possible en la conjuration de don et de contre don. Alors que l’autre
forme, la coula, correspond à des échanges dans des sociétés où les relations sont déjà
stabilisées. Cela correspond au maintient des relations qui sont plus froides et correspond à
une conjuration plus lointaine de la capacité à retomber dans la violence. Si le potlach permet
de transfo la violence de la rencontre en un don, alors l’amok serait la manière dont l’amok
instaure 1 première forme de respi sociale. Mauss considérait l’équi d’une société en donna
L’amok serait cette première forme de respi sociale agonistique qui se manifeste au plus ret de
le vilence de narcissisme sociale. Le rapport de J à la société nous emt face à une E où il n’ya
plus de diff entre modèle de conduite et modèle d’inconduite donc impossible de faire la diff
entre modèle social intégré ou no qui pourrait nous donner des infos sur les conflits dans les
rapports sociaux. Ainsi, le raptus permet une distinction entre conduite et inconduite. Toute
ressemblance avec le monde serait fortuite dans ce livre. Ce qui intéresse, c’est les situations

12
où rien ne se passe mais en même temps travérsé par des formes d’amok. On a perdu le radar
au sismographe. Cela prive de la capacité de respiration. Les 2 pages ci-dessus ne peuvent que
partiellement être pris au sérieux. J’étais très déconcentrée. Il faut réfléchir sur cette situation
où nous ne serions plus éduquer, des occasions de produire des écarts qui serait encore
socialement construits et proposés. Les modèles d’inconduites s’exprime de manière
controlées car inscrits dans des formes sociales. Jonas attire notre attention sur ces formes de
normativité sociale dévante et qui rend moins attentif à ces phénomènes de dérogations.

07-03-22

Saint Genet, Sartre


Constitution autour de l’identité assignée et critique de l’individualisme moderne.

On va se concentrer sur des questions de méthode :


- Qu’est ce que la philo clinique ?
- À quoi sert la philo clinique ?
L’objet de la philo clinique : des individualités qui sont singulières dans la mesure où elles
renvoient à des troubles qui mettent en jeu un corps situé ; ému ; libre ; en proie à des formes
d’inconduites. C’est une approche compréhensive ; phénoménologique ; clinique ; basée sur
l’étude de cas, comme gage de sa souplesse. C’est une réflexion existentialiste de la philo
clinique.

Définition de la pensée par cas (Passeron et Revel)


Prendre des exemples n’est pas penser par cas. Le cas n’est pas un exemple. Le cas déstabilise
un état de paix en cassant le fil de la déduction et de la généralisation. La philo clinique se
laisse modifier par ses objets, ce n’est pas une science objective, c’est le cas qui défini les
concepts. La philo clinique serait elle infinie ? Vu qu’elle se réinvente sans cesse par les cas
qu’elle couvre. Passeron et Revel sont moins libéraux, ils disent que l’analyse par cas repose
sur des limites. La pensée par cas est :
- Un travail d’enquête pour voir le point de différence entre le normal et l’anormal
- Un travail de comparaison
- Un travail critique/ les chapitres 2 et 4 du cas Jonas remette en question la pratique
psy contemporaine.

Qu’est ce que la phéno ? 3 phases : revoir ça..


- Husserl : Description des processus mentaux par lesquels la conscience subjective
structure une expérience unifiée de la réalité (à partir des différentes impressions
reçues par les 5 cinq)
- Heidegger : Une description de l’expérience d’être-dans-le-monde (expérience qui
donne du sens au sens et articule une interprétation de la réalité quotidienne)

13
- Sartre : Description de l’expérience d’être dans le monde dans le contexte de la
totalité anthropologique : la situation.
Les situations limites sont vécues sur un mode violent et la philo clinique est donc une
psychopathologie phénoménologique. Le cas Genet parle de l’infraction pénale du vol.
Genet (1910-1986) (Notre-Dame-des-Fleurs/Querelle de Brest/Journal du voleur), il célèbre
des perso avec des problèmes d’éthique. Il est un représentant des queer studies. Genet est un
des 1e à utiliser la vie des « délinquants » comme prise de réflexion sur les bonnes mœurs. Il
manque d’identité sociale.
Sartre a préfacé Genet. L’enfance de Genet était un traumatisme (il a volé et s’est fait accusé),
et c’est le point de départ de sa carrière délinquante avant de l’arrêter avec le poème. C’est lla
scène originelle : confrontation entre 2 termes (adulte/enfant)
Il y a l’idée du déterminisme opposé à la liberté.
14/03

Question du diagnostic socio-historique dans le Saint-Genet


Sartre, dans les années 1960, dit qu’il est engagé dans l’écriture d’ouvrages « non-
philosophiques tout en ruminant de la philosophie ». Ce projet est celui de donner un
fondement politique à l’anthropologie. Cette philosophie qui n’est que ruminée prolifère dans
ses différents ouvrages. C’est ce à quoi on a affaire dans le Saint-Genet, commencé au cours
de l’année 49 et publié en 52. C’est au début de cette expérience philosophique refoulée, où
l’horizon anthropologique (discours engagé et non neutre à même de comprendre l’être
humain dans ce qu’il a de spécifique) continue d’exister. En ce sens, Saint-Genet est le grand
ouvrage entre l’Être et le néant et la Critique de la raison dialectique. Il ne s’agit pour autant
pas de grandes élaborations sur ce qu’est l’humain, mais une étude de cas, d’individus
singuliers dont il s’agit de poursuivre l’analyse exhaustive : l’individu est le moyen pour
mettre à l’épreuve les méthodes et concepts disponibles.
A cet égard, Marcel Mauss est important – lui aussi accorde une importance à l’étude des cas
-, mais aussi par la psychanalyse et la psychopathologie qui, elles aussi, étudient des cas
singuliers, à partir desquels se fait une élaboration conceptuelle.
Dans l’Essai sur les variations saisonnières sur les sociétés Eskimos, Mauss dit que les
biographies existentielles ne sont pas la simple application d’une méthode, ou d’une
philosophie, dans le cas de Sartre, mais des lieux d’expérimentation ou les vues
philosophiques sont transformées. Les individus ne sont pas des illustrations mais des cas.
Par « pensée par cas », on entend une réflexion méthodologique (qui se développe à partir des
années 70/80). Un « cas », c’est ce qui arrive, dans cette dimension événementielle
contingente. C’est quelque chose qui nous « tombe dessus ». Ainsi, cela résiste à toute
réduction à une loi générale ou à des schèmes universels. Autrement dit, le cas est irréductible
aux explications disponibles. Le cas révèle l’insuffisance des explications. En ce sens, un
(bon) cas pose toujours problème.
La résolution du cas nécessite un type d’enquête particulier, retraçant l’histoire temporelle
ayant mené à ce cas. En ce sens, le cas est indissociable de son histoire. L’étude d’un cas

14
s’agit de montrer les structures universelles auxquelles il participe mais aussi la restitution de
sa genèse. Le procédé de l’étude par cas sera narratif, précisément parce qu’on ne peut réduire
un cas singulier à une loi générale. L’Être et le néant pose les bases d’une psychanalyse
existentielle selon Sartre. Cette psychanalyse existentielle, certes, reprend les explications de
la psychanalyse : tout ce qu’on fait est signifiant ; la signification manifeste d’un
comportement n’est pas suffisante pour comprendre un phénomène ; il y a une cohérence
fondamentale des différentes manifestations qui forme un tout, l’unité qu’il s’agit de
comprendre. Pour Sartre, la psychanalyse n’a pas les bons concepts pour penser ces
phénomènes. Sartre l’a donc pensé dans l’Être et le néant, cherchant désormais à mettre en
œuvre ces concepts, face aux cas qui les mettraient en difficulté.

Fin Intro (cadrage)


Pour lire le Saint-Genet, sont nécessaires divers outils. La « conclusion » de l’ouvrage est à
ce titre particulièrement intéressante : comment approcher le cas de sorte qu’il transforme
notre manière de penser, voir et agir. Comment ce cas doit-il faire problème pour nous ? Trois
formules y sont intéressantes :
- « L’objectif de l’ouvrage est de montrer les limites de l’interprétation psychanalytique
et de l’interprétation marxiste et que seule la liberté peut … » Genet est érigé en lieu
de confrontation pour différentes conceptions anthropologiques de l’être humain : la
conception de la psychanalyse, la conception du marxisme et la conception de
l’existentialisme. L’enjeu est de montrer les limites de ces trois schèmes explicatifs. Il
s’agit de rendre compte de l’irréductible en l’être humain : « tout humain est un cas ».
La supériorité de l’approche existentielle n’est pas qu’elle sera la seule à réduire tout,
mais qu’elle fait droit à l’irréductible plutôt que de chercher à le réduire, tout en
l’intégrant dans une explication possible ;
- « Genet est le Boukharine de la société bourgeoise ». Genet n’est plus un cas
épistémologique mais un cas privilégié, un cas révélateur de la vérité de la société
bourgeoise. Ce cas permet d’illuminer tout le reste. Par cette formulation, Sartre se
réfère à Humanisme et terreur de Merleau-Ponty, où ce dernier s’intéresse aux Procès
de Moscou, dont l’un des personnages est Boukharine. Boukharine, bolchévik, se
trouve dans les Procès de Moscou. Ce cas est un révélateur de la société soviétique en
train de se staliniser. Ce cas sera révélateur de la structure sociale. Genet n’est plus un
irréductible épistémologique mais la clé de voute pour comprendre l’ensemble du
système. Genet, qui est l’exclu, qui semble le plus étranger de la société, un
« accident », en fait, est désormais vu comme la clé permettant de révéler l’essence et
les contradictions de la société ;
- « Genet le sophiste est un héros de ce temps, Genet, c’est nous ». Par là, Sartre dit que
Genet est un miroir dans lequel on peut et doit se reconnaître. Nous serons tous des
Genet pour les générations ultérieures selon lui. Genet est un cas en tant qu’il est
toujours déjà condamné. Genet est ce que Sartre appelle un « irrécupérable ». On ne
peut pas complètement adhérer à Genet. Il y a une valorisation, non pas de Genet lui-
même, mais en tant qu’il est un être irrécupérable. Sartre réfléchit sur cette notion
« d’irrécupérable ».

15
On a donc trois énoncés d’une irréductibilité : méthodologique, irremplaçable herméneutique
et irrécupérable éthico-politique.

Le cas Genet comme irréductible méthodologique


Pour Sartre, tout individu est une certaine sorte d’articulations entre différents types de
déterminations. La difficulté, c’est de voir comment ces dimensions s’articulent. Cette
difficulté n’est pas que spéculée, mais bel et bien concrète. La question derrière tout cela :
qu’est-ce qui fait qu’il fait cela ? On cherche des explications (causales). Or, tout ce qui est
proposé est insuffisant à y répondre. Des séries d’explications sont proposées, parfois prises
isolément, parfois articulées, etc. L’articulation des explications a un fort impact sur la
manière dont on va réagir. On peut chercher d’autres cas où des explications similaires
seraient proposées.
La question de l’articulation se retrouve chez nombres d’auteurs, dont Mauss, chez qui on
trouve la notion « d’homme total ». « L’homme total » est un individu concret en tant qu’il est
un ensemble de multiples dimensions. Or, le problème, c’est que ces multiples dimensions
sont étudiées par une seule discipline, mettant surtout en avant l’une de ses dimensions,
subordonnant le reste à sa propre perspective. On n’arrive jamais vraiment à rendre compte de
l’interpénétration de ces différentes dimensions. La tâche de l’anthropologie telle que
dessinée par Mauss est justement de devoir englober ces différentes sciences pour essayer de
penser l’être humain dans sa totalité et complexité. C’est aussi la tâche que se donne Sartre
avec Genet.
Dès que l’on étudie un cas, explicitement ou implicitement, on prend position sur les
questions anthropologiques. Dans le Genet, trois grands discours sont mis en jeu, poussés à
leur limite, comme on l’a vu.
[distinctions des champs assez différentes à l’époque de l’écriture du Saint-Genet par rapport
à maintenant ; on ne séparait pas les champs de la même manière]
[le perdant de l’histoire peut nous faire sentir l’irréductible]
IMPORTANT : Remise vers le 6/7 juin du travail (oral/discussion vers le 15 juin)
Genet n’est pas choisi par hasard. Sartre cherche à promouvoir Genet, lequel correspond à un
certain refus que Sartre a à l’égard de la société bourgeoise. Genet rejoint des enjeux qui
agitent la situation française d’après-guerre. Il fait débat et gène.

Le marxisme, pourquoi ?
Genet attire négativement l’attention des communistes, dont Andreï Jdanov, l’idéologue
principal de la ligne stalinienne d’après-guerre, artisan de la lutte soviétique de la guerre
froide. A l’occasion de la publication d’un livre, il fait une intervention où il descend un type,
définissant l’orthodoxie stalinienne en matière d’histoire de la philosophie (Sur l’histoire de
la philosophie, 1947 – définissant la ligne communiste sur les rapports au marxisme). Il
dénonce le fait que dans le camp impérialiste, on en appelle aux criminels de droit commun.
Pour lui, l’une des publications à ce titre est justement l’exemple de la décadence des sociétés
occidentales. D’une certaine manière, Saint-Genet est une sorte de réponse à ce qui en est dit,
Sartre accentuant d’autant plus ce qui était vu comme la « décomposition des sociétés

16
occidentales ». Le cas Genet ne fait pas cas pour les communistes. Il ne fait pas problème,
immédiatement étiqueté comme appartenant à une certaine catégorie sociologique-marxiste,
qui correspond aux membres des classes populaires non-intégrés au travail salarié,
susceptibles de mal tourner et de faire le jeu des classes dominantes. Genet ne travaille pas,
c’est un voleur, un traître, traîne dans les « mauvais milieux », n’est solidaire ni de rien
ni de personne. Ce Genet ne représente pas la catégorie populaire valorisée dans la sociologie
communiste de l’époque. Sartre entend montrer que, même si tout cela est vrai, cela n’est pas
suffisant pour le décrire : d’une part, Genet, en tant qu’exclu, joue aussi de la reproduction
de la société, d’autre part, il s’agit de comprendre comment un tel être est possible de
l’intérieur (plutôt que de simplement assigner ce qu’il est depuis l’extérieur – comme ce qu’ils
font là). Comment celui qui refuse la société peut malgré tout en être un agent ?
Comment, en agissant de telle manière à ce que mon acte soit le résultat de ma volonté,
est en fait exactement ce que la société attend de moi et de mes actions ?
Deuxième chose que dit Sartre, l’appartenance de classe n’est pas pure. Différentes
classes/conditionnements coexistent au sein d’un même individu. L’individu est un faisceau
de tendances (contradictoires).
Troisième chose, Sartre retourne le privilège épistémologique de l’exclu face aux marxistes :
il y a un privilège épistémologique à partir de celui qui est marginalisé, étant le bon prisme
pour comprendre la société, pour être le moins aveugle possible aux problèmes de la société.
Sartre se questionne vis-à-vis de la haine que suscite Genet. Il n’est pas seulement exclu mais
objet de haine. Or, pour Sartre, la haine est la saisie chez l’autre de quelque chose que l’on
ressent et refuse en nous. La haine révèle mieux l’intimité d’une personne que ses goûts. La
société construit la figure du « méchant professionnel », étant vu comme l’autre absolu, la
figure représentant tout ce que la personne hait. La société produit des individus qui incarnent
cette altérité (maléfique) absolue. Ce que fait cet individu, en répondant à ces exigences,
représente ce qui est refoulé chez d’autres individus. Les autres, ainsi, se détestent eux-
mêmes en haïssant cette incarnation du « mal absolu ».
Il faut comprendre la trajectoire de ces individus, comment ces individus se construisent en
assumant précisément ce que la société déteste. A l’inverse, en détestant cette personne, la
société essaye de s’en distinguer.

Rapport à la psychanalyse et à la psychologie


La grande-affaire de l’après-guerre est l’enfance délinquante. Il y a le constat d’une
augmentation de la délinquance juvénile, en particulier depuis la guerre. Après la guerre, on
est persuadés d’un malaise de la jeunesse. Il y a une nécessité, dans la reconstruction d’après-
guerre, de normaliser les rapports.
 Thèse de Sophie : jeunesse malheureuse, jeunesse dangereuse etc.

Le 2 février 1945, il y a une ordonnance de l’enfance. Il s’agit d’opérer une nouvelle


philosophie judiciaire : on passe de la répression à la rééducation.
On doit juger la personnalité globale des individus. On crée la nouvelle position de « juge des
enfants ». Diverses institutions comment à être mises en place, censées « substituer » aux

17
paternalités absentes et défaillantes. Elles doivent prendre en charge cette paternalité. Ce droit
de « correction paternelle » est déléguable à des internats et institutions. Autrement dit, il y a
une ouverture de centres pour jeunes délinquants, qualifiés de « jeunes à vérifier » : est-ce que
ces jeunes sont récupérables ? Il s’agit d’évaluer la capacité de rééducation des jeunes,
cherchant à les réinsérer. Alors, soit ils retourneront en famille, soit ils seront placés jusqu’à
leur majorité.
C’est dans ce cadre qu’intervient la discussion de Genet. Dans La parole est aux accusés, les
auteurs se basent sur deux centres de rééducation. Ils proposent 12 cas tirés des archives. Les
années 50 sont considérées comme l’âge d’or de la justice pour enfants. Les auteurs essaient
de comprendre ce que les gens pensaient. Nos préjugés ne sont pas ceux de l’époque. Il faut
faire attention à leur vocabulaire et aux termes employés, à ce qui peut leur être reproché, etc.

Une revue se met en place à l’époque (Revue de l’éducation spécialisée, avant d’être
renommée « Revue de l’éducation »), à partir de 1946. Un de ses numéros, vers juin/juillet 50,
porte sur les enfants pervers. Un des articles porte justement sur Genet : « Jean Genet,
pervers, et qui s’en vante ». Bref, il y a toute une production scientifique à l’égard des
« délinquants ». Genet voulait lui-même, dans le cadre d’une émission radio, se confronter à
des éducateurs. Cela ne se fera toutefois pas. Ce sera publié dans un ouvrage L’enfance
criminelle. Genet s’en vante à l’éducation humaniste, vantant les mérites de l’ancienne
éducation.
Du côté de la psychanalyse, il s’agit d’un objet important ( rapport entre psychanalyse et
criminalité). En mai 50, il y a une conférence prenant pour thème psychanalyse et psychologie
(voir Revue de psychanalyse, Tome XV, N°1 janvier-mars 1951 – IMPORTANT : voir, il y a
du Minkowski et du Mélanie Klein dans la bibliographie du dernier point). La psychanalyse
espère pouvoir apporter un nouveau regard sur la criminologie et la crimino-genèse.
Dans l’après-guerre, la question qui occupe Lagache est la question de la criminalité (voir le
tome 2 de ses Œuvres complètes sur ces questions).
Les œuvres de Genet paraissant durant cette période alimentent toute cette question de la
genèse de la délinquance.
La tentation de la psychologie et de la psychanalyse est de réduire le criminel, non pas à un
facteur sociologique comme le marxisme, mais à un facteur psychopathologique (problème
d’Œdipe, faiblesse mentale, psychose, etc.). Tous ces discours psychologiques réduisent
l’enfant délinquant à un objet. On n’a jamais vraiment le discours de l’écouté mais des
catégories avec des mots relevés ici et là, reconstruits à partir du diagnostic qu’en fait le
médecin psychologue/psychanalyste. Dans ses romans, Genet s’exprime lui-même. Pour
Sartre, justement, par ces romans, le criminel n’est plus objet mais sujet.
Sartre se réapproprie les différents concepts psychanalytiques, cherchant à voir comment il
peut les réintégrer pour espérer comprendre l’être humain. Par exemple, la question du Moi
(la question de la construction de soi est au cœur du Saint-Genet). Il y a un décalage entre
Freud et Lacan sur la question du Moi. Pour Freud, le Moi est une instance de compromis
entre un inconscient (le surmoi et le ça) et la réalité. Pour Lacan, le Moi n’est pas le lieu d’un
compromis mais le lieu d’une production imaginaire. Tout cela amène à des attitudes

18
différentes au niveau thérapeutique. Pour les freudiens, il s’agit de renforcer le moi. Les
lacaniens, eux, se méfient de toute entreprise de renforcement de l’imaginaire du moi. Pour
Lacan, l’enfant ne se conçoit pas immédiatement comme un tout constitué et unifié, mais
d’abord comme quelque chose d’éclaté ( corps morcelé et sans unité). C’est dans la saisie
d’une image du lui-même qu’il arrive à se saisir en totalité ( stade du miroir). Le moi que
l’on voit reste un moi à distance : « ça, c’est moi, là, devant moi ». On a affaire à une instance
qui est moi mais autre que moi. Le problème est justement de considérer que l’on est cette
image, que l’on est une image. Ainsi, on va toujours concevoir son identité comme quelque
chose de visible par autrui. Dans ce cas, ce que l’on est, c’est ce que l’on rend visible aux
autres. Le moi est cette production imaginaire, lié à une image produite de moi. La production
d’une identité est toujours aliénée. On s’identifie à quelque chose que l’on n’est pas, une
image. L’identification est à la fois le lieu d’unité et d’aliénation du sujet.
Sartre remet cela en jeu dans la construction imaginaire du soi au sein du Saint-Genet :
comédien et martyr.
Saint-Genest est un martyr, comédien devenu chrétien. Genest est l’acteur favori de l’acteur
doclétien. En jouant son rôle, il finit par se convertir vraiment, arrêtant de jouer (les chrétiens
ne veulent pas être comédiens). L’empereur accepte, mais cherche à le brûler. Alors qu’il
devait jouer à être brûlé, la comédie s’est arrêtée, mais le scénario continue dans la réalité.
On est toujours déjà désigné par nos proches. On finit par être ces désignations proposées, à
force de les jouer, certaines étant favorisées. On finit par être celui que l’on joue à être,
subissant les conséquences de ce jeu, comme si on l’était vraiment.
Il y a un processus de subjectivation de catégorisations sociales jouées de manière à ce que
l’individu finisse par s’identifier à cette image projetée qu’il a de lui-même, étant en fait
l’image que projettent les autres sur lui.

Confrontation à l’existentialisme
Dans l’Être et le néant, Sartre donne une théorie du projet originale : tout ce qui se passe est
déjà interprété à partir d’un choix originel, qui précède toute situation empirique. Il y a l’idée
d’une initiative première, prise sur l’existence dans le rapport au monde. Genet, lui, naît
justement sans projet. Son rapport fondamental aux choses n’est pas un produit mais une
réaction. « L’important n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce qu’on fait de ce qu’on a fait
de nous » (formulation apparaissant d’abord dans le Saint Genet avant d’apparaître
ultérieurement dans ses textes suivants – très important). Evidemment qu’on est déterminés.
Ce qui fait la singularité d’un individu, c’est comme il rassemble les pièces et donne une
cohérence à ce tout. C’est ce qui se joue chez Genet.
Un deuxième élément, c’est l’importance que Sartre accorde à la liberté. La liberté n’est pas la
possibilité de faire ce que l’on veut. C’est une capacité à produire de l’irréductible. C’est la
capacité à créer quelque chose qui n’est pas purement déductible à partir d’une situation de
départ. Autrement dit, les situations de départ offrent diverses possibilités, ne déterminant pas
irrévocablement l’une de ces directions. La liberté est ce jeu dans les possibilités offertes,
amenant quelque chose à l’existence qui ne peut pas être seulement déduit des situations
précédentes. Comprendre une trajectoire par la liberté, c’est comprendre les moments de
possibilités où quelque chose de non-déductible vient à être. Bref, c’est la capacité à faire
quelque chose de nos conditionnements, les poussant vers telle ou telle cohérence, telle ou

19
telle signification. Voilà le sens que l’on peut donner à l’idée de conversion. Il ne s’agit pas
de se transformer en une toute autre version de soi. La conversion est une opération de
transformation d’une forme de nos déterminations vers une autre. C’est ce pour quoi on ne
passe pas d’une « enfance malheureuse » à la « délinquance ». La délinquance est une certaine
manière de donner signification à nos déterminations.
Autrement dit, la liberté ne s’oppose pas aux déterminations. Tout est déjà là. Mais tout est et
peut être changé. On manque l’individu si on se restreint à une pure liberté ou à un pur
déterminisme, sans voir les déterminations pour le premier ou les continuités pour l’autre.
[on a toujours déjà décidé d’un cadre/sens dans lequel les choses seront accueillies. On a
toujours déjà décidé de la place qu’auront ces choses – Projet originel. Notre liberté a toujours
déjà décidé le cadre, interprétant tout à cette lumière-là. Après, il n’y a plus d’éclairage initial.
On invente au fur et à mesure. Sartre cherche à trouver quelque chose qui fait coller les blocs
disparates des déterminations.].

21-03-22
Alexandre Feron
Études de cas, 3 niveaux :
1 : un cas épistémologique : on peut déterminier la valadité et limite de différentes approches
anthrop de l’être humain. Le cas est toujours irréductible à des déterminations générales ;il y a
toujours un écart entre les déterminations et le résultat de ces déterminations. Le propre de
l’existentatialisme est la capacité prendre en charge l’écart entre action et ce qui la
conditionne non en voulant le réduire mais en montrant le pourquoi de et écart. C’est là que ce
loge la liberté. Tout ne peut s’expliquer par les conditions antérieurs. Il y a une
reconfiguration des conditions. Tout est déjà là mais tout est transformé (ou transcendé),c’eest
ce que Sartre appelle les conversions. Les conversions de genet sont au mal, à l’esthétisme, à
l’écriture. Ces conversions (rupture) sont des manières de se réinventer, donc réorganiser ses
conditionnements (image du gant retourné). Une vie, c’est une enfance mise à toutes les
sauces. Donc une vie c’est faire des choses différentes que ce qu’on a fait de nous. Sartre nous
fait revivre le processus par lequel l’humain opère ces conversions. Pour rendre compte de ces
opérations, on ne peut avoir une simple explication mais à du récit. Le propre d’un cas est
qu’il ne peut pas juste être exprimé par des règles générales car il y résiste mais il faut faire le
récit de sa genèse. « Prouver que le génie n’est pas un don ». Quand on veut saisir un cas, on
fait voir les articulations entre les dimensions de l’être humain. Cette analyse du cas
épitémologie met à l’épreuve différente perspective sur ce cas.
Les sœurs papin : deux sœurs qui sont domestiques et assassinent leur patronne sauvagement
en 1933. Il y a un débat sur le pourquoi du meurtre. On voit les limites de toutes les
explications. C’est un des cas qui intéresse aussi Genet car il fait une pièce dessus. DE
BEAUVOIR FORCE DE L AGE CHAPITRE III, où Sartre et elle s’intéresse beaucoup aux
faits divers, cas de mentalité primitive, des figures qui disent quelque chose de la société
bourgeoise à ce moment là. Lacan écrit aussi sur elle. Le roman noir a l’époque est une forme
de roman policier qui dépeint la société sans vision manichéenne.

20
Genet est le boukari de la société bourgeoise : c’est un cas révélateur de la société bourgeoise.
C’est une référence à Merleau-Ponty (Humanisme et terreur) : ces articles commencent par un
roman de Kusler (le zéro et l’infini) qui a inspiré le personnage de Boukarin. Entre 1936 et 38
procès qui cnduit à l’assassinat des vieux bolchéviques. Les accusations générales est celle de
hitléro-trotskisme. Le fait marquant de ces procès sont les aveux : presque tous avouent avoir
été des traites objectifs (quand on a git contre l’intérêt sans le vouloir) ou subjectifs. Bcp de
médiatisation de ces procès. Comment en arrivent ils là ? Kusler tente de comprendre cette
logique : pq s’accusent ils alors qu’ils n’ont rien fait. Gurbatschov est le perso inspré de
Boukarin. Les procès de moscou retrouve une nouvelle actualité quand Sartre écrit saint
Genet. À l’époque, développement de nouveau procès stalinien entre 49 et 52. L’élimination
de la génération qui avait des contacts à l’ouest. Il y a un texte de Arthur London (L’aveu) qui
décrit ces procès comme Kusler et Merleau-Ponty. La formule du début : Genet et Boukarin
sont 2 réponses diff à un même problème l’un dans la société bourgeoise, l’autre dans la
société stalinienne. Le problème commun selon Sartre est l’impossible intégration totale d’un
individu dans les structures symboliques de la société à laquelle il appartient. L’individu est
toujours plus ou moins que ce qu’on peut dire de lui : Sartre insiste sur la non coincidence
entre le soi et son identité. Sartre dit que les termes descriptfs qui désignent une pers sont
faussement descriptif, il y a toujours une norme (je suis gentil c’est s’affirmer comme, cette
quaité agit comme une norme). Toute identitié est toujours le résultat d’un processus
d’identification. On ne pourra jamais tout à fait correspondre à cette identification. Cette
qualification est toujours une exigence. Cet écart, (identité révée et la réalité) est source
d’angoisse et d’inquiétude. On est dans l’incapacité de coincider de cette idée imaginée.
Le sujet peut jouer sur cette capacité à s’identifier :
- Quand on est en défaut par rapport à cette identité, c’est qu’on est tenté d’en faire
trop. Jouer à être tatata quand on ne se sent pas assez tatata. Alors que si on se sent
plus en sécurité, on s’en fou de faire un écart par rapport à ça. Si on est obsédé par
sa virilité, on a tendance à en faire trop (garçon de café).
- On peut se distinguer de sa fonction, je suis tatata mais je suis aussi tititi et nanana.
Je ne suis pas heureux de faire ce qu’on me demande de faire, qui est une manière
de se distinguer de cette identité sociale.
Les individus ne peuvent jamais fusionner et ^^etre pleinement ces identités. Or il aspire à
cette identité. Le juste, les honnêtes hommes, sont dans le st genet, les indiv qui s’identifie
totalement à l’identité sociale, qui prétendent avoir aucune n égaivité et ce qu’ils sont. C’est la
personne qui a bonne conscience, qui pense être du côté du juste, « agir en bon père de
famille », c’est l’honnête homme, le juste. Sartre dit que pour se croire bon père de famille, ça
implique un refoulement. Le bon père fait des écarts mais les refoule et cela ne rentre pas dans
sa représentation de lui-même. il y a auss les méchants professionnels : toutes les tendances
que les gens ne veulent pas voir, ils incarnent la négativité. Tout ce que l’on est qu’on ne veut
pas voir et qu’on va projeter sur les autres (absolus)1. On ne se reconnait pas en eux, rien en
commun, cette haine des autres a la fonction de normalisation interne (que les autres qui font
ça) et exutoire car défoulement extérieur. Ces personnes sont l’image de l’horeur de cette
société et c’est intéressant de savoir ce que ça dit de cette société. En tant de guerre, on
imagine les histoires les plus incroyables sur l’envahisseur qui fait l’objet de tout nos
1
Merleau ponty et pédophilie : « phénoménologie de la perception ».// la costruction des figures de mal absolu
nous empêche de voir les vrais problèmes, peut être même les vrais méchants, les méchants qui se cachent
derrière la figure du bon père de famille.

21
fantasmes les plus terribles. Il y a l’idée de créer un méchant absolu capable de tout contre
lequel on se considère comme le bien. Il y a l’idée de l’introjection en psycho que Sartre
reprend. Selon les différentes sociétés, il y a des réaction sdiff de la mise au banc. Boukarin
représente la tentative d’abolition de soi et la reintégration dans la société, il accepte sa mort
pour laisser vivre sa société (excès dans la sociabilisation). Genet au contraire, c’est
l’affirmatio orgeuilleuse de l’individu (excès dans la désocialisation). Deux réactions diff
selon 2 sociétés. Genet et Boukarin sont des individus essentiels au fonctionnement de cet
ordre social. Les procès de moscou joue un rôle important dans le rôle de la didacture, on a
besoin des faits divers pour que la société ai un sentiment d’unité face à ce mal absolu. Le
principe de
Durkheim est que la criminalité est normale, toute société en a une. Quelle que soi la société,
il y a toujours des individus qui n’agissent pas en fonction des attentes de cette société. Toute
société a sa part de suicidé, ce n’est pas une pathologie non plus, il faut le prendre comme un
phénomène qui joue son rôle dans la structure sociale. Le criminel est un « agent régulier de
la vie social » selon Durkheim. Les individus ne sont pas entièrement soumis aux normes.
Sartre reprend ces éléments, qu’on peut approfondir avec la référence qu’il a en t^te
(introduction que Levi strauss écrit pour Mauss) : aucune société n’est entièrement
symbolique, elles peuvent être entre 2 systèmes. Les diff systèmes symboliques ne se
recoupent jamais vraiment entre eux, ils sont irréductibles, ce passage est ongement
commenté par Sartre en disant que Genet est entre 2 systèmes symobliques (villes et
campagnes). Une société risque toujours de se désintégré dans plusieurs systèmes. Les
individus marginaux jouent le rôle de faire en sorte d’articuler et donner du sens à ces
articuliers pour faire en sorte que la société s’imagine comme un tout cohérent. Dans une
situation de non guerre, c’est ces individus qui jouent cette fonction. Sarte dit que genet est le
lieux géométrique de toutes les contradictions : il passe d’une structure symbo à l’autre sans
synthèse, c’est le terme de tourniquet. Si on prend un système symbolique, il est toujours en
défaut par rapport au réel. la réalité est entièrement signifiante et on a des concepts pour les
expliquer, or ces conceptssont en excès par rapport à la mani !re dont on découpe la déalité.
La réalité est toujours découpés de manière plus grossière que la coupure dans la pensée pour
coprendre cette réalité. Il y a un excès du signifiant par rpapport à la réalité qui est découpée
de façon grossière. Donc il y a cette situation qui est propre à la science et à l’humanité. Le
but de la science est de faire en sorte que tous les concepts soient associés à quelque chose
dans le réel. on a plus de concepts que de réalité auxquels on peut associer. Ces concepts vont
être rassemblés dans des notions fourre-tout, que Lévi strauss appelle le signifiant flottant.
Ces notions fourr-tout sont impossibile car elle associe des des notions incompatibles. L’idée
d’acitivité et de passicité vont par exemple être liée (dialectique) pour faire coller ensemble
dff éléments symboliques. Ces notions ne désignent rien, elles baptisent un provblème mais
ne le résolvent pas. Elles ont une valeurs symbolique 0 et recoivent tout le surplus de
signification qu’on arrive pas à associer. Cette idée de Lévi Strauss qu’il y a trop de signifiant
est originale.
On peut comparer ça à Genet. Il joue dans le système symbolique le concept de fourre-tout.
Comment cet être peut vivre en étant la contradiction ? Comment est ce vécu de l’intérieur le
fait d’être une sommes de contradiction ?
C’est autour de ces individus que la société peut se considérer comme un tout.

22
--
Genet le sophiste est un héro de ce temps, Genet c’est nous : il est notre miroir, on doit s’y
reconnaitre : les romans sont l’antidone contre cette construction du méchant. Quand on
donne la parole au méchant, c’est difficile de voir en lui une incarnation du mal absolu. On
utilise des matériaux pour donner un semblant de vérité à ce personnage, on y met de nous
pour faire vivre ce personnage de papier. On ne peut pas le voir comme un autre absolu vu
qu’on peut le comprendre. Genet ne parle pas du voleur mais en voleur. Il invente le sujet
pédéraste. Par l’opération romanesque, il s’agit de faire entrer la figure du méchant comme
une possibilité, car le lecteur est bien obligé de s’identifier à ce personnage. L’effet
d’interchangeabilité est le fait de se dire que dans d’autres circonstances, on aurait pu être
cette personne. L’effet de reconnaissance est reconnaitre ce qui est en nous « une expérience
excentrique ». L’expérience de la solitude, c’est une expérience excentrique, c’est une
expérience universelle qui nous fait reconnaitre en nous ce que nous ne pouvons pas
reconnaitre et qu’on ne doit pas reconnaitre. Il faut le reconnaitre en nous mais sans forcément
le reconnaitre publiquement, c’est quelque chose à régler avec nous-mêmes, c’est en cela qu’il
faudrait comprendre l’expérience de la solitude. Cette expérience est on vit avec qqch et la
manière de rendre compte de cette expérience est vouée à l’échec. On est dans une situation
om il faut reconnaitre alors qu’il y a une impos de reconnaitre cette chose au sens publique,
on doit le faire seul. « Nous sommes tous des conformistes vainqueurs ». Genet pousse à
l’extrême notre solitude, il pousse aussi notre mauvaise foi jusqu’à la rendre intolérable.
L’époque de Sartre a mauvaise conscience et il dit qu’ils seront pour nous des Genet, ils
sentent qu’ils vont se faire détester. Il y a d’abord le problème où ils pensent que la guerre
nucléaire va arriver (guerre de Corée). C’est dans ce cadre qu’il faut lire ce passage du st
Genet.
Il y a un côté irrécupérable chez lui au sens d’il ne peut être entièrement intégré dans un récit
positif. Sartre insiste sur la dimension irrécupérable mais il y a en chacun de nous un côté
irrécupérable, tout n’est pas blanc. Rendre compte d’une figure c’est également intégrer cette
dimension là. Pour les vainqueurs, il est facile de les peindre en blanc mais du côté des
vaincus, Sartre pense pouvoir faire quelque chose en mettant en lumière ce côté
irrécupérable des figures. Impossibilité de récupérer la douleur humaine dans un récit
positif. Il y a cette idée qu’au fond, on a tous les mains sales. Gide, en parlant de Sartre, parle
d’inquiéteur.
25-04-22

Un non-cas : à partir de l’appétit des indigestes


Le mot cas embarrasse. Christophe Fontarbé, et l’embarras dans tout ça. La phéno est une
étohe qui décrit les phénomènes tels qu’ils apparaissent. Qu’est-ce qu’une institution,
comment un groupe s’institue-t-il ? Quels sont les gestes qui instituent un groupe ? Quels sont
au quotidien les gestes qui font observer un groupe ?

Troupe de théâtre et spectacle agosognosie. Elle est troublée par les comédiens qui disent tout
haut ce que tout le monde pense tout bas. Non les fous ne sont pas capables d’apprendre un

23
texte c’est bien connu. Son idée est des observatrices participantes. Elle se retrouve à être
chercheuse et indigeste (troupe).

Les gestes indigestes engagent les corps bien qu’ils puissent être communs.

La notion de cas (cf « penser par cas » Passeron et Revel)

Penser par cas, penser par type de singularité. Le cours observe des situations, comme si le
cas surgissait brutalement. Cette idée va être remise en question auj. Le cas, c’est l’obstacle.
Le cas résiste au cadre de pensée auquel nous sommes habitués, il met en échec nos modes de
pensée. Cela nous pousse à réfléchir, à élargir le champ de vision ou plutôt le champ de
pensée. Les cas sont l’occasion de penser un peu ailleurs. Le fait de penser plus large est inter
même si l’embarras reste.

En créant agnès, a-t-elle créé un cas ? L’appétit des indigestes, personne n’est un cas à
l’appétit. Penser par cas peut venir à pathologiser alors que la trouble a pour but une
dépathologisation de la folie.

Se sentir arrêté par le mot cas montre la puissance des mots. On pourrait parler d’un faire-cas.
[Hamidi, « le quoi un cas est il le cas »] [Assoun «  le cas et son sujet »]

Elle soutient que le cas n’existe pas car il n’existe pas par lui-même car c’est le chercheur qui
fait le cas. L’idée de faire cas est une intention. Il n’y a pas de cas en soi mais derrière tt cas
une décision.

Faire cas

C’est plus juste que dire ça car ça marque la décision sous-jacente. Il y a plusieurs raison
pour lesquelles on prend un tel sujet pour faire cas mais c’est svt l’intuition du chercheur.

Sur la place des émotions 

Il y a une affectivité générale du chercheur. En situation tout va trop, et pourtant une certitude
ça passe par le corps. L’appétit des indigestes est un lieu impossible de cas car ça pathologise
u lieu qui essaie de se normaliser.

Retour à l’appétit des indigestes

Les ateliers commencent toujours par la formation d’un cercle. 2 tours de cercle, prononce
leur prénom (1), avec quoi ils viennent (2). C’est une pratique rituelle dans le quotidien de
cette troupe. « Je viens avec l’envie de mourir ». On peut déposer dans cette troupe le meilleur

24
comme le pire. « Je viens avec un briquet » connivence entre les 2, 1e fois que qqun rentrait en
résonnance avec ce type. Il y a des effets dans ce cercle, qu’est ce que ça fait de dire et
d’entendre certaine chose ou de dire qqch qui résonne directement avec ce qui vient d’être dit.
Que crée ces gestes.

Le ménage

« à quelle heure passe le train ». Pierro lance tjr le mouvement du ménage. Très vite, ça passe
de main en main. Le balai dont parle Houry peut prendre une série de forme. Le balayeur met
en mouvement autrui. Si le patient balayait, le balayeur n’aurait pas sa place.

Faut-il anonymiser les sujets ? Son travail veut faire entendre des voies qui ne sont pas
entendues.

Conclusion

 Le mot cas marque une distantiation, un ailleurs radical, c’est tjr l’autre le cas, hors
cette mise à distance passe à côté de qqch car en choisissant un cas, il y a toujours
qqch de soi.
 Le cas est le résultat d’une décision.
 Faire cas du chercheur ?

Voir l’effet sans nom de Despret et qu’est ce que ça fait d’anonymiser la recherche.
2e exposé
Hans ??, un conte.
Puisqu’il était comme cela, il n’était pas autrement
Il faut résister à l’interprétation morale des contes. Les contes s’opposent en fait à toutes
morales mais qu’ils vont justement à l’encontre ou la morale surgit justement de l’histoire. La
morale n’est pas valable de tout temps.
Il y a aussi l’idée qu’il faut accepter les enfants difformes. Hans est rejeté même par ses
parents2. Hans serait un symbole selon cette ligne de lecture.
Mais un motif complique cela, Hans revient voir son père. Pq ne se venge t il pas ? Il semble
ne faire aucune condamnation. Le père est celui qui fait entrer la communauté et la morale
dans la maison : je veux un enfant (communauté qui le moque), mais il dit même si c un
hérisson, et cette idée ne vient pas de la commu. Qd Hans nait, c’est le père le plus horrifié
notamment par les craintes des moqueries. Le prêtre le rejette, pour de bonnes raisons. Le
père, en le faisant partir lui offre un moyen de quitter la sphère ; Hans se déterrioralise. Puis
se territoralise dans la forêt.

2
Le rejet est d’autant plus fort qu’il était très voulu.

25
Autre force de derritorialisation : Hans crée de la musique dans la forêt. Quand on est perdu,
on est attiré par les forces vibratrices. C’est le rejet du père qui force Hans à créer, Hans arrive
à transformer le rejet en défi, en ligne de fuite. Le père ne symbolise rien, rien de symbolique
dans ce conte, il n’y a que des forces. Il retourne dans un milieu où il y a des forces
hétérogènes et contradictoires. Qu’est ce que serait devenu Hans sans ce père détestable.
Est-ce que les parents méchants ne peuvent ils pas être des forces créatrices. Il faut voir des
formes de jeu de ce rejet.
L’enfant qui est « incapable », est ce qu’il n’est pas en train de résister. C’est l’idée qu’il n’y a
rien de négatif, il n’y a que des forces, ici, il s’oppose à l’école.
Père absent qui est enfin de conte admiré. Elles aiment leur père qui pourtant sont absents : le
remord ne crée rien, pq ne pas créer son absence en force.
Si le cas Jonas était un film. Le film cherche à comprendre cet acte.
Un emportement n’est pas un acte final, c’est un geste de libération. La violence est souvent
entendue comme disfonctionnelle, on voit qu’elle peut être ici considérée comme libératrice.
Comment on transforme des situations.
RESILIENCE
Les rencontres sont parfois ce qui nous fait dévier.
Créativité comme source thérapeutique.
La manière dont on active les contes qui nous permet de nous arrêter sur certaines situations
et ne pas les juger trop vite. µ refaire des liens dans des situations dans lesquelles on arrive
pas à s’en sortir.
Comment on représente les personnes handicapées
2-05-22
Folie territoire et liberté : sur les traces de Germain et Jean-François
Atteints de schizo.
On va tenter de cerner le mouvement de la folie et interroger la place de la liberté dans les
maladies mentales.
Jean-François
Outils ise qui cherche à rencontrer les anomalies de l’expérience des schizo. Expérience en 1e,
exp d’anomalie de l’exp de soi qui est vécu comme diff d’avant ou des autres.
Pour JF, le plus difficile c’est de doute. Il faut le prendre à distance par l’ironie. Il se retrouve
svt à observer sa propre existence. Un des symptômes de la schizo est l’hyperéflexivité. Le S
aurait tout perdu sauf la raison. Il interroge des choses qui vont de soi. Anecdote du fils de
Dieu qui montre que c’est difficile de cerner la folie.
Est-ce que JF est un génie qui a agit selon une certaine anthropologie qui fait rire lorsqu’on
est très triste.

26
Germain
La notion de lib est importante en psychopatho même si elle est peu étudiée aujourd’hui dans
ce domaine. On peut voir la patho comme une coloration de la la lib. On va mettre en jeu ce
concept dans 3 dim :
- Historique : Henriet prend au sérieux le terme de psychopatho (PP) de la lib (PL).
Controverse entre Henriet et Lacan dans un colloque. Henriet parle d’une genèse
biologique des maladies mentales, Lacan parle de l’origine psychique des troubles.
Henriet suggère que les maladies sont des entraves qui ne sont pas le fruit de la lib.
Pour Lacan, le fou, c’est l’h libre. Pathologie de la liberté contre liberté de la
pathologie. Henriet suspecte chez Lacan une posture philo à laquelle il oppose une
rigueur scientifique. Deux considérations des psys :
Henriet :
Lacan : exercice différent de la liberté.
- Psychopatho : 2 tendances dans la façon de concevoir la PP influencée par la
phéno. Il tient Minkowski contre Binswanger.
Dasein analyse : celle de Binswanger.
Minkowski : il pense la patho du psycho et non la psycho du patho. La PP c’est
faire la logique du patho et non pas une patho d’un psycho qui serait donc un
phénomène arbitraire. Mettre jour la strcuturation typqiue de la folie.
L’identification de ces 2 formes précise le débat sur les patho de la lib. La
perspective de Binswanger pense comme Henriet la patho comme une entrave à la
lib et le but est de faire retrouver au malade la lib.
Pour M, l’étude phénostructurale étudie les cond de poss de la lib au sein de l’exp
patho.

- Clinique : à travers le cas de Germain.


Dans cahier
09-05-22

Le cas Maximilien et le cas Kamélia (S.)


Introduction : Maximilien, une fable pédagogique
Le mot fable pose des questions d’enseignement contemporaines. Le contexte covid nous met
dans des conditions d’enseignement à distance, c’est la question de la technologie de
l’enseignement. Cette situation clinique est mise en perspective dans une autre situation
pédagogique.3
Il faut un dépassement de la symptomatologie véhiculée par les parents et souvent transmises
par l’enseignement (comportement inadéquat de l’enfant). C’est par ce dépassement qu’on
a affaire à un cas. La psy clinique de l’enfant requiert donc un dépassement de la
symptomatologie. La conséquence méthodologie de ce dépassement est l’observation de
l’enfant dans ses lieux de vie. Il est essentiel d’aller voir le sujet qui n’a pas encore développé

3
C. Hanna, nos dispositifs pédagogiques articule les cas Kamélia et Maximilien

27
ses compétences narratives. Une étude de l’enfant en situation offre des infos inaccessibles
par les séances.
Maximilien est un hyperactif révélé en milieu scolaire. En dehors, il est calme et poli. Il faut
donc se déplacer sur le lieu où ont lieu les diff de Maximilien. La rencontre habituelle ne
donne rien.
Par rapport à l’observation de Maximilien, il y a des réactions naturelles qui restent dans l’obs
(les élèves se retournent). Max se met debout, il interpelle, le fait qu’il y ai un public plus
nourri a intensifié ses observations.
Il faut cheminer avec ses patients, allé sur leur territoire. L’agencement de la classe est
important. Dans ces classes, tout est fait pour qu’on ne bouge plus. Le bureau de la prof est au
fond de la classe, les enfants lui tournent le dos quand elle est à son bureau. Cette
configuration s’explique par la place du tableau interactif. Ce tableau permet à la prof d’être
moins active, d’avoir aussi besoin de moins de matériel. La prof et le directeur sont très
contents de ce dispositif et en parlent plus que de Maximilien.
Max est au fond de la classe. La prof donne le cours à son bureau, à l’arrière de la classe et les
enfants regardent devant eux sur le tableau. Quand les enfants veulent répondent ils se
contorsionnent pour faire face à l’instit. Ces mouv. Amènent de l’agitation. Mais l’instit
demande qu’ils regardent devant eux, de se tenir droit, mais les enfants ne savent pas faire
autrement. Ils ont besoin de se rassurer quant à la présence effective de l’instit. Ils cherchent
une réaction de la prof à leur réponse. Les enfants participent mais en retour ils ont besoin
d’un échange corporel. Ces mouv de contorsions sont contrintuitifs et gênent les enfants.
Maximilien se lève pour se tenir droit, il veut se rendre visible à l’instit. Avant, le prof attirait
l attention des enfants face à la classe, donc ici, l’arrière de la classe devient le point focal
mais l’instit ne comprend pas cela. Elle envoie Maximilien au fond de la classe, le rapport
implicite de proximité. La classe n’a plus de fond, les rapports sont éclatés, il y a une
déterritorialisation de la classe.
Ils travaillent sur les abac et elle fait apparaitre un tableau sur le tableau interactif grâce à son
ordi. Max imite l’enfant devant lui et se fait engueulé.
Pareil pour la cup song où elle présente 1 avatar parfait qui fait parfaitement les gestes. Les
enfants n’arrivent pas à imiter ce modèle parfait, qui répètent parfaitement et se sentent
impuissants.
L’art de l’enseignement repose sur un rapport à l’espace et au corps. Héritage, le petit être
humain peuple son espace pour en faire un territoire. L’humain est 1 mammifère pour lequel
le territoire est un prob. Donc un espace privilégié dans lequel il peut évoluer. Tôt, l’enfant
exploite l’espace pour se développer. Ils font des cabanes dès 28 mois, découpe le territoire,
construisent et défendent. Ces actes de territorialisation sont des ajustements pr faire d’un
espace 1 chez soi. C’est svt 1 rapport intuitif. 4 L’expérience est 1 processus de
quotidianisation. C’est qd l’équilibre est inquiété qu’il faut prendre en compte la spatialité or
la spatialité scolaire de Max ne va pas de soi.
5

4
Begoiut, livre sur la quotidienneté.
5
Tout le monde ne va pas à l’école. Mais certains souhaitent y aller, même s’ils ne sont pas socialisés pour ça, ils
n’ont pas les rythmes, il y a bien sur une organisation spatiale. La petite école à BX

28
Nous sommes dressés à la socialisation scolaire. Il faut réfléchir le rapport entre l’élève et la
classe. La classe est essentielle, il y a des marquages territoriaux par l’enfant ou la prof. Le
tableau est important et les autres objets (affiches) sont des marquages. Enfant et enseignants
participent à l’aménagement du territoire avec des règles implicites. La position du doublant
est inter car il occupait déjà le territoire mais n’a pas réussi à le quitter et en maitrise les
finesses dès le 1e jour. Le tableau interactif modifie les repères des enfants, la classe n’a plus
de fond.
Tt peut être mémorisé par le tableau donc plus de raison de mettre des affiches, tt peut être
projeté en en coup de clique. Il n’y a plus que des certitudes, des savoirs absols, intacts, cette
dimension parfaite et infaillble peut poser des prob commu par la réduction des poss de
malentendus. cela veut dire que pour parler, l’élève devrait avoir tt parfaitement compris, es
termes devraient tjr utilisés le bons mots, la commu est plus un phhénom d’ajustement
réciproque, de clarification, c se mettre suffisament d’accord. Les écarts ont une importance
dans la formaulation parfaite. La commu peut être utilisée de manière diff et les malendus
peuvent certes poser problèmes mais le manque de malentendus peut aussi poser des prob.
Posivitié qui est lié au fait qu’on ne s’entend pas tout à fait. On peut apprécir que nos commu
ai des espaces de flottement. Ici y a aussi le prob de l’impuissance. Max imite aussi beaucoup,
la cup song parfaitement imitée n’est pas le but, n’est pas l’apprentissage. En général les prof
demande des singerie, des imitations. Il y a du mauvais malentendu, comme le contre sens. La
répétition parfaite, voir la tricherie n’est pas ce qui est attendu. Cela offre à l’enfant moins de
possibilité d’action sur son environnement.
Par ex sur l’imitation, Jonas ou Davis, avant le choc pratique la singerie.

Cas Kamélia
Le moment de la territorialisation dans le cas Maximilien suppose un arrêt. La description de
la classe comme étant sans affiche depuis le tableau interactif fait penser à l’élève de C Hanna
(des dispositifs poétiques), Kamélia. Il observe les collages sur le banc de Kamélia. Elle
développe des pratiques de collages sur son banc. Ce sont des collages de notes manuscrites.
Sandra luckberg (personne ne sort les fusils), récit du procès de 6 cadres de France telecom
qui a conduit 39 employés à se suicider.
Le motif de la colle devient insistant ; cherche à coller à un endroit dont tout est fait pour
qu’on en soit exclu. Qu’est ce qu’être collé ? Qui ne veut pas partir, qui reste là, ne pas
pouvoir se débarrasser de son truc. Les Trucs collants nous hantent, le pire étant l’humain. « il
préférait ne pas », résistance passive qui vient.
Motif pour se décoller de l’idée joyeuse des pratiques de collage de Kamélia. Les matériaux
qu’elle colle constituent un arsenal rhétorique, un stock organisé de munition verbale pour
pouvoir répondre à ses enseignants qu’elle décrit comme des moutons agressifs. Parmi les
adultes, peu ont raison pour elle, et bcp se justifie comme des moutons, mais agressifs, ayant
le règlement à leur côté donc elle veut anticiper la confrontation. Elle ne peut leur dire sans
risque, en faisant des collages elle peut améliorer les choses. Elle leur renvoie leur contenu.
La réarticulation collastique vise les vérité, critique interne sous forme de test continuel
révélateur qui l’expose au représaille. Elle cherche à répondre au matraquage de contenu qui
lui sont jetée à la tête par les enseignants.

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Elle essaye de faire qqch de ce qu’on a fait d’elle. Il est possible d’avoir une positon plus
prudente. Si on considère Kamélia avec les émotions sartrienne. Elle dispose ses outils proche
d’elle, proximité immédiate avec son corps. Situation limite, on aimerait que ces choses existe
au-delà, sur les murs par exemple, elle organise, poussée dans ses retranchements un petit
rempart de mots mobiles, les modifiant régulièrement, en ne bougeant pas de place mais en
produisant des microdéplacement verbaux. Mais c’est 1 rempart fragile, elle est exclue après
avoir fait des heurts avec d’autres élèves et prof.
Donc ça tourne mal. Kamélia a été exclue car son prof en a fait un objet de réflexion.
Hanna désigne son élève par son prénom.
D2SENCHANTEMENT de l’illusion du bon brof qui comprend tout ses élèves dans le sens
inverse de la prof de Maximilien. Décrire l’implication corporelle de Hanna dans la carrière
de Kam, moment qui se passe quand il passe près du banc d’Hanna.
Revenons à Englebert, qui parle du corps de l’enseignant comme omniprésent pour Hanna et
le corps qui voudrait disparaitre chez la prof de Max. Le corps de l’enseignant est le corps
relationnel, poss d’échange et d’ajustement réciproque que partage 2 étudiants qui se
rencontrent. S’il y a une commu tout de suite ajustée, il n’y a pas de place pour la rencontre.
C’est ce que Sartre décrit au tome 1 du flaubert, soin trop efficace de la mère de F, elle fait
tout trop bien, donc pas de travail d’ajustement affectif. Elle fait les ch trop bien mais ça ne
colle jamais, son enfant a été nourri et rien ne se passe. Les choses se font maladroitement et
crée des relations. Sa présence ne se justifie pas intégralement par le tps qu’il faut pour
réaliser une certaine tâche.
Les écoliers ont besoin de partagé les émotions avec leurs enseignants. L’objectif
pédagogique serait d’expérimenter la dispartition psycho du corps. Faire que la prof ayent
devant c’est rendre corps à l’enseignant.
On parle tjr de cas qu’on a laissé filé. Les cas de Jérôme Englebert ont tjr l’air de n’être « pas
fini », on ne sait jamais comment ça se termine.
Il n’y a pas de fct plus relationnelle que l’attention. Avant de voir en l’enfant des troubles, il
faut regarder autour de l’enfant les cadres qui peuvent troubler. L’attention n’est pas slmt une
fct mais une capacité d’interaction avec l’autre. L’hyperactif n’est pas en interaction mais en
action.
L’école peut devenir un lieu pathogène, à cause de la rigitidté du dispositif scolaire qui
empêche l’interaction. Ce n’est pas 1 enfant qui n’arrive pas à se territorialiser, c’est le
dispositif qui empêche l’interaction. Max, plus qu’un autre, n’arrive pas à s’habituer, il est ce
qu’on appelle un hyperactif scolaire car l’hyperactivité est créée par l’école elle-même. Ses
besoins d’observer autrui dans la mise en pratique sont plus importants. Sa corporéité, dont il
aurait besoin comme tremplin est mise de côté par la technologie.
Pour Kamélia, elle nous fait faire attention à l’égard d’une préréflexivité partagée et mal
investie qui suppose de veiller au respect du rapport technique inhérent à notre capacité de
développer notre être dans le monde qui suppose de veiller au maintient au niveau implicite
de nos cultures ordinaires, notamment cette solution bricolée. Hanna aurait du laisser Kamélia
en classe au lieu de la transformer en objet littéraire.

30
27/03/2023
Notes prises sur le cours de l’année d’après
Pierre de Thier : Rendre les monstres visibles
Il a fait son mémoire sur les pratiques de bodybuilding (et renégociation de la féminité dans
ce cadre). Il fait son doctorat sur les monstres contemporains.
Monstre comme celui qu’on montre, ou celui qui montre, ou celui qui fait la monstration du
châtiment divin. Le bodybuilding est une transgression de la norme.
Saint augustin essayé de montrer que les monstres ne sont pas une volonté de Dieu, ce que les
inquisiteurs n’accepteront pas et ils bruleront ces monstres. Voir un monstre sans considérer
l’instrument de vision qui permet de voir ce monstre. [Klaper, ouvrage sur les monstres et
Ancet, phénoménologie du corps monstrueux].
1. L’étude des monstres est une spéculation sur le visible
Ouvrage de Kappler, Monstres, démons et merveilles. Le monstre est dépendant de l’espace, il
se trouve qq part. Elle défend une spéculation sur le visible, une spéculation sur les monstres
au MA notamment sur le dessin. Elle fait une typologie de ce qu’elle voit, des formes. Elle dit
que les monstres du MA sont des formes. Elle se réfère à Foucault, Les mots et le choses. Elle
pense que les monstres sont dépendants de la forme, c’est la conclusion générale de son
bouquin. Cela pose problème dans un autre livre, Les monstres au 20e siècle, car elle parle
d’un couple informe/forme, sans se demander si on est pas passé à un autre episteme, à une
autre manière de voir les monstres.
Ancet s’intéresse à la tératologie (étude de l’anormalité des fœtus). C’est une science qui nait
au 20e siècle et qui essaie de comprendre comment le fœtus se développe. Il se pose sur une
def de Canguilhem, comme quoi le monstre est un développement qui va pas dans le bon
sens, c’est une norme arrêté.
J’ai pas écouté car j’étais choquée par son expression bec de lièvre

Lecture de Jonas qu’il propose : le cas est d’abord une production du chercheur, une mise en
scène. Article de Bourdieu sur L’illusion biographique. Mettre un prénom, dire la vie de, ça
ne sert à rien si on ne livre pas l’espace social de l’acteur. De Thier veut situer les auteurs du
livre par rapport au cas Jonas, de manière à montrer le cas comme une production.
Kapler va parler du mongolien comme d’un monstre.
2. Les monstres contemporains sont de productions sociales (Jonas aussi)
Les auteurs ne cessent de rattacher Jonas à qqch d’autres (à un film, à l’amok, etc.), une
abondance du clichage du cas Jonas. On considère Jonas comme une production sociale, on le
considère comme un produit du fait que la société ne peut être choquée. Le monstre, c’est
monstrare, celui qui est montré, celui qui montre : montré comme étant pas dans la norme. Le
monstre désigne ce qui n’est pas désignable. On désigne qqch qu’on ne peut
comprendre ; il est à la limite du dicible et du descriptible.

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Ces catégories (genres, etc) sont toutes poreuses. Comment ça se fait que ces gens sont super
visibles. Transcapacitaire ::
Qui sont les monstres quand on parle de production sociale. Si on veut singulariser l’étude des
monstres, il faut plonger dans l’expérience vécue. On a déf le monstre comme celui qui n’est
pas compris (on ne peut le comprendre). Lui enlever sa monstruosité. La monstruosité est une
production sociale, une stigmatisation, qu’il faut dépasser pour pouvoir rencontrer le monstre.
Témoignage de Lora, bodybuildeuse. Des gens essaient de se battre avec elle, veulent faire
des bras de fer, etc. Il la trouve belle et moche…
Sa thèse doit essayer de faire une épochè, parler de l’avant de la connaissance avant la
connaissance. Qu’est ce qu’une epoche du pdv féministe : se dire qu’on est de toute façon
situé et comment on va aborder notre sujet quand on est situé. Comment rencontrer le monstre
sans le monstrueux, sans ce visible qui écrase.
Comment le monstre médiéval a déteint sur la f et les juifs (les f sont souillées par le sang
menstruel et les juifs essaient d’avoir les attributs de l’honnête homme).
Colorblind/monsterblind : voir le monstre sans voir le monstre, faire semblant que le monstre
n’existe plus. Si on comprend le monstre, ce n’est plus un monstre.
3. Jonas a tiré sous le lit
Le cas Jonas est une répétition de la même chose, sous différents angles. On parle toujours du
même cas, on peut y voir faire des détours sur le cas jusqu’à tomber dans le cas. La clinique,
c’est se pencher, jusqu’au risque de tomber.
Sartre : on comprend un acte par le futur (par le projet). Il reprend question de méthode. De
Thier parle du coup de feu comme instant génétique. Sartre analyse des mouvements dans
questions de méthode « contradiction, dépassement, totalisation ».
Le coup de feu a un impact sur la vie matériel de Jonas comme sur sa vie psychologique. Cet
instant génétique est un point d’ébullition, un seuil critique, c’est un point de bascule où le
futur et le passé viennent se rejoindre. Coup de feu comme mouvement des structure sociales
entourant Jonas.
On peut voir ça donc comme un trouble, comme un trouble de genre, ces instants qui
troublent le genre, à la manière d’être en situation, pas à la manière d’avoir écrit dessus.
En tirant sur ces structures, il a tiré sous les monstres sous le lit.
Énormément de manière de voir le monstre. Il y a des auteurs qui considèrent le monstre
comme une forme. Un problème est de se diriger vers la fonction imaginaire des monstres,
qu’il n’aurait pas de matérialité. La psychanalyse pense le monstre comme une forme de
pulsion sexuelle ou mort. Ce corpus qui parle de monstre sous le lit ne parle que de la fonction
imaginaire du monstre. Même quand on a une preuve de la matérialité du monstre, on nie
cette matérialité. Kappler fait dessiner des monstres aux enfants. L’enfant qui se dessine
fouetté par son père se dessine comme monstre. On peut considérer le monstre comme on
image cet enfant qui imagine que le monstre, c’est lui. Ce n’est pas pcq l’enfant dessine qqch
d’imaginaire que ce qu’il dessine est profondément imaginaire.

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Le cas Jonas est un livre sur le mouv. A travers le cas Jonas, on comprend comment le chgmt
se fait. Le cas Jonas donne une épaisseur à la situation-limite, car ce n’est pas juste un
dépassement une configuration de donnée existentielle mais aussi une configuration des
conditions matérielles.
Supprimer le chapitre 2 du cas Jonas

Cormann : étiqueter, c’est problématique ; mais ne pas étiqueter, ça l’est aussi (exemple de
l’Alzheimer).

Cormann : un cas à voir en plusieurs fois

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