Anselme de Cantorbéry – Proslogion

INTRODUCTION
- Grande influence  sainte Bonaventure, Duns Scot, Descartes, Leibniz
- La dialectique s’achève en prière et la prière s’explicite en dialectique
- Attitude augustinienne de la fides quaerens intellectum (foi qui cherche à comprendre)
- Illuminée par la lumière divine, en Dieu ayant sa vérité et son être, l’âme humaine,
image et similitude divine, se sent capable et appelée à recevoir cette Vérité qui la
soutient, et qui – bien qu’elle soit infiniment éloignée – lui est plus proche qu’elle ne
l’est à elle-même
- Dieu est Lumière et Vérité, qui illumine toute âme venant au monde, Pensée à
l’intérieur de toute pensée
- L’acte par lequel la pensée pose l’existence de l’absolu est solidaire à son essence et
qu’elle se nie elle-même en se niant

PRÉFACE
- 1. Monologion  exemple de méditation sur le sens de la foi, quelqu’un qui
chercherait ce qu’il ne sait pas par un silencieux raisonnement avec lui-même
o Cherchait un argument qui n’aurait eu besoin que de soi-même, qui suffirait
seul pour démontrer que Dieu est véritablement
- Homme qui cherche à comprendre ce en quoi il croit
- Titre du monologion avant : Exemple de méditation sur la raison de la foi (soliloque)
- Titre du proslogion avant : La foi cherchant la raison (allocution)

CHAPITRE I
- Abandonner son quotidien et se tourner vers Dieu
- Comment le trouver ?
- Je suis fait pour te voir, et je n’ai encore jamais fait ce pourquoi j’ai été créé
- On ne peut plus voir Dieu depuis le pécher originel d’Adam
o Pourquoi l’accès à la lumière nous a-t-il été fermé ?
- Demande à Dieu de se montrer à nous
- L’image de Dieu est imprégnée en l’homme  chemin vers lui, mais flouté par les
péchers, besoin de renouveler cette image
- Désir entrevoir sa vérité, mais Dieu indicible et impossible à voir, mais veut
s’approcher de sa vérité
- Je ne cherche pas à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre
o Croit déjà, acte de croire permet de comprendre

CHAPITRE II
- Parle de l’insensé qui dit « Dieu n’est pas »
- Ce qu’il comprendre est dans son intelligence, même s’il ne comprend pas que cela
existe
o Avoir une chose dans la pensée ≠ comprendre que cette chose existe
o Exemple du peintre  réfléchit à un tableau qu’il va faire, l’a dans la pensée,
mais il ne pense pas encore qu’il existe, parce qu’il ne l’a pas encore fait
- Tout ce qu’on comprend est dans l’intelligence
- Ce dont on ne peut rien concevoir de plus grand ne peut être dans l’intellect seul

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 o S’il n’était que dans l’intelligence, on aurait pu penser qu’il soit dans la réalité
aussi, ce qui est encore plus (++)
o Si l’être dont on ne peut concevoir de plus grand est dans l’intelligence seule
 paradoxe, parce que le penser dans la réaliter est encore plus grand  donc
existe aussi dans la réalité
CHAPITRE III
- On peut concevoir quelque chose qu’on ne saurait concevoir comme non existant, ce
qui est plus grand que ce que l’on peut concevoir comme non existant
o Donc, si ce dont on ne peut rien concevoir de plus grand peut être conçu
comme n’existant pas  paradoxe comme l’existence est encore plus grande
que la pensée
- Dieu est tellement vrai qu’on ne peut pas penser qu’il n’existe pas
- Si quelqu’un pouvait concevoir quelque chose de meilleur que Dieu, la créature
s’élèverait au-dessus du créateur et jugerait son créateur  absurde
- On peut penser que tout ce qui est autre que Dieu n’existe pas  Dieu possède l’être
de la manière la plus vraie et la plus haute de tout

CHAPITRE IV
- Dire dans son cœur ≠ penser
- Deux manières :
o 1. On peut penser une chose lorsque le mot la signifie
o 2. On peut comprendre l’essence même de la chose
-  « je comprends », de manière intellectuelle / de manière essentielle
o Exemple « Je comprends » pour une situation qu’on n’a pas vécue 
compréhension intellectuelle
- On peut penser que Dieu n’est pas de la manière 1. mais pas de la manière 2.
-  on ne peut même pas penser que Dieu n’existe pas
- Même si je ne voulais pas croire que tu (Dieu) existes, je n’aurais pas pu ne pas le
comprendre