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Snyders Georges. Y a-t-il un bon usage du T.A.T. ?. In: Enfance, tome 19, n°1, 1966. pp. 49-69;
doi : https://doi.org/10.3406/enfan.1966.2390
https://www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1966_num_19_1_2390
par
G. SNYDERS
plus intense, de mort à l'égard de cet être même que l'on aimait et dont
on va déplorer la perte.
c) Enfin l'analyse du petit Hans (3) : au point de départ, l'angoisse de
castration, un bouillonnement affectif, un déséquilibre affectif interne —
et on peut l'appeler interne bien que, naturellement, la figure du père y
joue un rôle central, mais l'angoisse est en grande partie intériorisée, intro-
jectée et le conflit qui se joue à son propos devient un conflit intime, qui
diffuse à travers toute l'individualité, qui se noue dans les profondeurs de
l'enfant ; c'est pourquoi il va s'agir réellement d'une projection et non
d'un simple déplacement.
Le garçon donc projette le danger au dehors, en phobie d'un animal
et crainte d'être mordu par lui : le moi fait comme si le péril ne provenait
pas d'une pulsion intérieure ; la menace reçoit une origine externe, elle
est perçue, c'est-à-dire située dans le monde extérieur.
Freud insiste ici d'abord sur le trouble initial qui a donné lieu à la
projection (angoisse de castration d'une intensité insupportable) — mais
aussi sur l'ampleur de l'atteinte et du déséquilibre. Certes, l'enfant, par sa
projection, réalise une certaine protection de lui-même : il est plus apaisant,
moins culpabilisant de dissimuler la figure paternelle et de vivre l'angoisse
par rapport à un être si éloigné qu'il n'est même plus humain — et sur
un plan simple et matériel, il est plus facile d'éviter un cheval que d'écarter
son père. Mais Hans n'en demeure pas moins dans un état précaire et
troublé ; sa personnalité se charge de contraintes et de limitations : il n'est
plus capable de sortir dans la rue.
d) En fait, à chaque fois, Freud ajoute qu'il existe aussi un usage normal,
constant et non pathologique de la projection : elle devient alors le
mouvement par lequel, à partir de sensations en elles-mêmes internes, nous
construisons l'espace, l'extériorité et nous y étalons le monde.
Mais sur cet autre aspect de la projection, il ne nous donnera guère de
détails ; il se sent visiblement moins à l'aise dans ce domaine — et nous
en voyons, pour notre part, deux raisons : la projection ainsi comprise n'est
qu'une reconstruction supposée, sur un modèle mécanique et simpliste, à
partir d'hypothèses visant la nature propre de la sensation, et Freud n'est
pas sans apercevoir la fragilité de cet échafaudage ; d'autre part la
projection qui constituerait le monde extérieur serait accomplie de la même façon
par tous les humains, elle n'aurait pas ce caractère individuel, particulier à
telle personne dont se marquent tous les moments essentiels de la
psychologie psychanalytique.
e) Nous croyons donc pouvoir conclure ainsi : la projection que Freud
étudie réellement est une défense par laquelle l'individu peut en arriver à
transformer ses angoisses, ses conflits en un danger qu'il perçoit comme une
chose extérieure à lui, comme une personne autre que lui-même et dans
laquelle il veut voir la cause de ses difficultés propres.
Mais elle apparaît chaque fois comme un phénomène pathologique,
inséparable d'un déséquilibre grave et manifeste de la personnalité.
(6) Piaget, de son côté, établit une distinction tranchée entre la projection (un mol
qui extériorise ses affects, les attribue aux autres) et l'égocentrisme de l'enfant (un moi
qui ne se dissocie pas des autres et du monde extérieur et qui n'a pas encore pris
conscience de lui-même). Cf. la Représentation du Monde chez l'Enfant : page 138.
Par là, Piaget pense s'opposer à Freud.
Peut-être effectivement sa pensée diverge-t-elle ici de celle de Freud, mais non pas
de certains successeurs de Freud, qui ne voient pas de difficulté à penser que tout
sujet projetant régresse au stade de l'égocentrisme.
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et universelle, mais la décrivent avec des traits qui impliquent, qui exigent
faiblesse morale et intellectuelle du sujet. Dès lors, nous sommes amenés à
nous poser une série de questions : n'est-il pas grave de mettre à la base d'un
test une attitude qui est faite d'incapacité et d'isolement ? Ne risque-t-on
pas d'apercevoir les sujets seulement sous cet angle, partiellement,
partialement ? Que devient la projection, que devient le test projectif
lorsqu'il s'adresse à un sujet qui n'est pas inapte à admettre l'autre et à entrer
en communication avec lui — ou plutôt, puisque l'ouverture à autrui est
susceptible d'une infinité de degrés : dans la mesure où un sujet est
susceptible de prendre en considération l'existence d'autrui, peut-il y avoir un bon
usage du test de projection, peut-il y avoir une interprétation adéquate du
test de projection ?
Certes, elle existe bien, cette part de la projection, de la confusion
entre moi et les autres ; mais si le test ne tient pas compte aussi de l'autre
composante, la communication vraie, la reconnaissance d'autrui, la solidité
du réel, que peut-il nous apprendre sur le psychisme d'un sujet, d'un sujet
normal et adapté ? Faut-il alors renoncer aux tests ou bien approfondir,
transformer l'interprétation des protocoles ?
a) Rôle de la planche.
Ce qui, dans le récit, est simplement lecture de la planche,
directement déterminé par la planche, ne nous apprend rien sur le sujet — si ce n'est
qu'il est capable de percevoir correctement le monde. On obtient ainsi un
certain nombre de « banalités », dont la fonction essentielle est d'apporter
assurance de la normalité du sujet. Pour aller plus loin dans l'investigation,
il faut séparer ce qui est simplement vu sur la planche et ce qui est imaginé
par le sujet à propos de la planche, ce qui est ajouté par le sujet à la
planche, à partir de ses craintes et de ses espoirs et de ses problèmes.
Mais cette distinction n'est pas simple ; en réalité, le stimulus n'est
pas le même pour tous : non seulement (et c'est la théorie même de la
projection) il évoque des réponses affectives différentes, il est le point de départ
de schémas affectifs différents ; mais aussi, mais surtout au plan immédiat
du souvenir intellectuel et de la reconnaissance même de l'image, il varie,
il se transforme suivant les sujets.
Par exemple la planche I du TAT : pour tout sujet percevant norma-
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b) Partialité de la planche.
Il importe de prendre en considération que la planche n'est pas neutre :
d'abord elle choisit un certain nombre de situations, qui sont des conflits
et non pas des scènes calmes et détendues, et même certains conflits,
essentiellement ceux qui se jouent autour de la sexualité et des relations
familiales. Les rapports de groupe, de travail, de loisirs n'interviennent guère.
C'est pourquoi il nous paraît fondamental de créer d'autres planches,
présentant d'autres aspects de la vie, l'autre aspect de la vie : l'effort de
l'homme pour travailler, trouver sa place dans la société.
De plus, ces conflits sont présentés de telle ou telle façon — et cela
est loin d'être indifférent pour la réponse que le sujet apportera. Donnons
- Ed. (io)
HansPh.Huber.
Muller : Le C A T - Recherches sur le dynamisme enfantin - Page 59
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c) Rôle du récit.
D'un sujet on recueille, non pas ses réactions immédiates, ni même
simplement des déclarations, mais un récit, une transposition en récit ;
expressément on lui demande de construire une histoire, insistant sur les trois
moments de l'avant — maintenant — après. On lui demande de conduire
ce récit à sa fantaisie — et le psychologue est persuadé que cette fantaisie
sera caractéristique de son auteur. Mais il serait évidemment d'une naïveté
extrême de vouloir donner un sens historique à tous les éléments ainsi
introduits : ce serait méconnaître cela même que l'on vient d'appeler à
naître, l'imagination créatrice.
D'où l'on conclura que le décalque immédiat se justifie d'autant mieux
qu'on se trouve en présence de sujets qui ont perdu cette élaboration
créatrice, chez qui elle est amoindrie — sans doute parce que l'acuité de leur
problème propre ne leur permet plus de prendre du recul.
Plus on va vers des individus normaux, plus il faut se rappeler que
le sujet a modifié, interprété, transposé : il a été capable de créer des
personnages profondément différents de lui, de supposer des situations
véritablement autres que celles qu'il a vécues : il a à sa disposition toutes les
ressources de la culture. Et si le choix qu'il a fait porte la marque de sa
personnalité, le domaine dans lequel il se meut est si étendu qu'il défie
toute transcription terme à terme. Certes, tous les interprètes du TAT sont
bien d'accord pour considérer comme fabules les incidents particuliers —
et remonter de ces événements jusqu'à certains vecteurs fondamentaux.
Mais ii ne faut pas oublier que plus un sujet possède un esprit délié, des
souvenirs riches, une expérience étendue, une souplesse à la parcourir en tous
sens — et plus il est capable d'effectuer d'amples variations, même autour des
figures et des tendances essentielles.
d) Structure du récit.
« Faire un récit », « raconter une histoire », cette consigne est très loin
d'être neutre ; elle invite un sujet intelligent et cultivé — un sujet dans
la mesure où il est intelligent et cultivé — à imiter les récits qu'il connaît,
à s'inspirer d'eux : le sujet voudra bâtir un récit qui ressemble aux « vrais »
récits.
Or, ce qui caractérise le récit, depuis les bandes dessinées jusqu'aux
plus célèbres romans, c'est qu'ils sont bourrés de violences, de conflits, de
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réflexion sont mises hors circuit, dans l'espoir que s'exprime, que s'épanche
le reste de la personnalité.
D'où il suit que les récits recueillis seront marqués par une angoisse,
voire une incohérence : celle d'un homme qui ressent, mais ne comprend pas
réellement la situation dans laquelle il se trouve placé.
Mais surtout, par la technique même du test, les récits sont
dépourvus de motivations — ou du moins de leurs motivations réelles :
l'agressivité, par exemple, se déploie à propos de figures -prétextes et ne peut
donc donner ses raisons ; et d'autre part, le premier pas de l'interprétation,
pour le psychologue, va être de passer outre à tout motif et de dégager
l'agressivité en elle-même, de s'attacher à l'agressivité saisie en elle-même.
Mais on court alors un danger grave : les pulsions ne doivent pas être
rattachées aux anecdotes du récit et ne peuvent, à ce stade du dépouillement,
être mises en relation avec des éléments susceptibles de les justifier, comme
serait un but, un plan de vie ou la trame des expériences passées : dès lors,
elles risquent d'apparaître comme irrationnelles, dénuées de fondement,
jaillies sans rime ni raison de l'individu, comme d'un sac trop plein qui les
laisserait s'échapper.
L'impulsion injustifiée ne pourra sembler qu'instinctuelle, bientôt
rattachée au physiologique ou au sexuel.
Si l'agressivité n'est pas reliée aux circonstances qui l'ont suscitée et
qui l'expliquent, du moins du point de vue du sujet, d'un point de vue
psychologique sinon logique, si nos raisons d'agir sont purement intérieures et
que les événements ne constituent en réalité que de simples prétextes,
alors toutes les formes d'agressivité vont apparaître sur le même plan,
équivalentes, également injustifiables ; et l'homme ne sera qu'un être
désemparé, balloté au gré d'impulsions qui défient toute réflexion, qu'il ne peut
connaître et encore moins contrôler. Ces affects qui sont saisis sans cause
paraîtront définitifs et inexorables. Il est exclu de les modifier par quelque
effort de l'individu, inconcevable de songer à les modifier en modifiant les
situations dans lesquelles il vit.
Ce risque n'est pas absent même des ouvrages les plus remarquables
concernant le TA T. Par exemple Stern (11) étudie un juif polonais de
12 ans, réfugié en France après être passé par les pires persécutions nazies ;
il fera son portrait en utilisant des termes comme « agressivité... propension
à la destruction... très sensible à l'offense subie... sentiment de culpabilité ».
Mais le rapport avec les épreuves subies n'apparaît point, de telle sorte que
la forme particulière de cette agressivité, sa place et son rôle dans la vie
du sujet demeurent à la fois inconnus et incompréhensibles.
De même à propos d'un autre sujet, Stern parle du « désir de se
mettre en valeur ». Mais un tel désir ne peut pas s'expliquer si on ne le
met pas, d'une façon très directe, en relation avec ses buts et les conditions
dans lesquelles il se déploie ; chez l'individu normal — et c'est presque
une définition de l'individu normal — il n'existe pas un désir qui, au hasard
des circonstances, se dirigeait de façon à peu près équivalente, indifférente,
vers n'importe quel objectif, à la façon d'une lumière qui éclaire tout objet
qu'elle rencontre.
(ii) Stern : Le Test d'aperception thématique (Delachaux-Niestlé).
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I. — Compléments au test.
Tout d'abord, si le test n'éclaire pas également tous les aspects de la
personnalité, il est essentiel de lui adjoindre des compléments. Mais ce
terme est très inexact : il ne s'agit pas simplement d'ajouter quelque chose,
une synthèse est à construire entre ce que le test découvre et deux autres
aspects de l'existence du sujet : les événements réels de sa vie et d'autre part
ce qu'il exprime lorsqu'il peut réfléchir, comprendre, se prendre en main.
Pour pouvoir interpréter un protocole, une connaissance approfondie
de la vie du sujet constitue, non pas un supplément facultatif, ni une autre
voie d'accès, mais une donnée de base indispensable au test lui-même ; par
quoi on pourra déterminer en quelle mesure ses récits correspondent à son
comportement réel, à son milieu réel, aux problèmes essentiels qui se posent
à lui ; connaître son niveau intellectuel et la cohérence de son équilibre
général pour comprendre les parts respectives, dans son protocole, de
transposition et d'élaboration.
Mais il faut aller plus loin, si l'on veut essayer d'éviter les risques que
nous signalions à la fin de la deuxième partie : il faut que s'unisse aux
données du test une réflexion lucide du sujet. Les questions qu'Ombredane
conseille de poser pour déterminer si le récit est ou non homothéti-
que (13) nous semblent ainsi susceptibles d'un retentissement beaucoup
plus vaste : « Comment as-tu imaginé cette histoire ? Qu'est-ce qui t'a fait
imaginer cette histoire ? Connais-tu des gens à qui cela est arrivé ? Si tu
étais à la place de ce personnage, qu'aurais-tu fait ? »
Ainsi le psychologue sera-t-il en mesure d'établir des liens étroits entre
les pulsions du sujet et ses réactions volontaires face à ses pulsions — au lieu
de leur consacrer, au mieux, deux développements distincts.
trajet entre le, ou plutôt les héros et le sujet : un enfant, dans un protocole
d'adulte, peut représenter presque directement le sujet, cette part de lui-
même que constituent ses désirs infantiles ; mais il peut représenter aussi,
et en même temps peut-être, presque le contraire du sujet : ses efforts pour
se dissimuler dans un porte-parole si différent de lui. Et alors les solutions
intermédiaires sont également possibles.
Ombredane a eu le mérite d'élaborer quelques règles qui doivent
permettre d'aller du héros au sujet, en distinguant les récits homothétiques
(le sujet a toutes chances de se comporter comme le héros) et les récits
antithétiques (le sujet a toutes chances de ne pas accomplir l'acte dont il
charge son héros ; les pulsions qu'il met en scène ne sont pas les siennes,
ne sont plus les siennes, il a surmonté la tentation qu'elles représentaient
— sans d'ailleurs qu'elles se soient tout à fait éloignées de lui).
Si nous essayons de dégager l'essentiel de ces règles, nous pourrons
dire que le récit, pour Ombredane, est homothétique :
a) Lorsque le héros est du même sexe et à peu près du même âge
que le sujet, sympathique, se tirant d'affaire, récompensé par les événements ;
b) Ou lorsqu'il se propose un but réaliste, à sa portée, et qu'il envisage
de l'atteindre par une conduite réaliste, entreprenante et tenace ;
Sur une ligne continue qui irait, par pure hypothèse, des sujets les
plus pathologiques aux plus normaux, des sujets les plus déséquilibrés à
ceux qui se possèdent, qui se gouvernent le mieux, nous marquerions trois
points, trois étapes — et à chacune correspondrait un mode d'interprétation
du T A T. Mais il faut aussitôt affirmer qu'il nJy a jamais rupture, mais
lente gradation d'un type à l'autre, d'une interprétation à l'autre ; les
coupures ne constituent qu'un procédé d'exposition.
1) L'interprétation proche du décalque, qui consiste à faire correspondre
un héros et un seul au sujet, puis à supposer que l'activité, la soumission,
la dépendance du héros reflètent l'activité, la soumission, la dépendance du
sujet, etc., ce type d'interprétation ne peut convenir que dans la mesure
où se trouve en cause une conscience fruste ou un psychisme en proie à
quelque chose qui ressemble à une obsession. Il ne peut d'aucune façon servir
de modèle général d'interprétation.
2) Dès que l'on s'adresse à une personnalité plus ferme, plus riche,
l'interprétation doit s'élever au-dessus des schémas du décalque ; le rapport
entre le sujet et son récit doit être interprété sur un mode beaucoup plus
nuancé et complexe, même si, sur une partie de cette ligne hypothétique,
l'on croit pouvoir maintenir l'idée d'une relation encore directe entre telle
partie du récit et tel aspect de la personnalité du sujet.
Nous en donnerons deux exemples : un récit qui présente des
circonstances défavorables, mais peu précises — et donc le héros ne peut guère
lutter contre elles ; ou des besoins très flous, et donc le héros ne peut
guère les satisfaire ; ou de grands rêves indéterminés, aboutissant à des
succès quasi-magiques et entièrement inexpliqués (19) : cette atmosphère
générale, les lacunes qui s'y révèlent, peuvent sans doute être imputés au
sujet lui-même, car ce n'est pas un incident, susceptible de transpositions,
de fabulations, mais une certaine façon de voir le monde, d'être aux prises
avec le monde. Nous atteignons là une attitude profonde — et l'on a toutes
raisons de penser que, même chez un sujet intelligent et cultivé, ce ne sont
ni les souvenirs culturels ni l'imagination qui s'expriment ici.
De même dans ces interrogations empruntées à Debuyst (20) : les
personnages du récit ont-ils une vie affective, connaissent-ils des liens réels —
ou bien tout se ramène-t-il à la simple enumeration des partenaires et de
quelques gestes qu'ils accomplissent ? Et l'on comprendra que ce second
cas corresponde souvent à des protocoles de jeunes délinquants.
(22) Rita Vuyk : Projection phànomene bei Kindern - Revue suisse psychol. 1953.
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