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Pignol P., Villerbu Loïc M., Bouchard Claude. À propos du MAPS d'Edwin S. Shneidman. Deux perspectives de
recherches autonomes : clinique thérapeutique et clinique psychopathologique. In: Bulletin de psychologie, tome 45
n°406, 1992. Les méthodes projectives et leurs applications pratiques. pp. 520-530;
doi : https://doi.org/10.3406/bupsy.1992.14170;
https://www.persee.fr/doc/bupsy_0007-4403_1992_num_45_406_14170;
C’est grâce à un unique article, celui de M. Bes Redonner une place au MAPS dans le champ
sing (3), et aux quelques lignes que lui consacre actuel des méthodes projectives revient alors en
D. Anzieu (1) dans son ouvrage de référence que premier lieu à se départir de ce qui apparaît vite
le Make-A-Picture-Story (ou MAPS) doit de ne pas à l’examen comme une idée reçue : celle de
avoir été totalement ignoré des auteurs de lan¬ croire qu’il ne serait qu’une simple variante de
gue française jusque très récemment. Il faudra en son grand devancier, le TAT de Murray.
effet attendre 1986 pour que l’épreuve fasse une L’épreuve en effet ne manque pas dans sa forme
timide réapparition dans la littérature (9, 15, 16). et son principe d’éléments originaux qui l’appa¬
Il n’est alors guère surprenant que son Manuel rentent aussi bien à la lignée thématique qu’aux
d’application (25) n’ait donné lieu à aucune tra¬ épreuves de construction type Scénotest et
duction publiée à ce jour (1). Village.
Née en 1947, cette méthode projective connut Sa caractéristique principale est de présenter
pourtant, sous l’influence des recherches de son une dissociation des décors et des personnages
créateur Edwin S. Shneidman, un crédit certain offrant la possibilité d’un ensemble de variations
puisqu’en 1968 elle est situé au 26e rang sur 62 dans les consignes : les sujets, avant toute élabo¬
des outils d’investigation de la personnalité les ration narrative, se voient demander de placer
plus utilisés par les cliniciens nord-américains. A un nombre de personnages qu’ils auront choisi
la même époque elle pouvait également se tar¬ parmi un jeu de 67 figurines pré-découpées sur
guer d’avoir inspiré plus de 50 articles ; et Mur¬ différents décors d’abord successivement présen¬
ray (26), Strother, Holt, Bell, Rabin (6)... lui recon¬ tés en un ordre standard par le testeur, ensuite
naîtront un indéniable intérêt clinique. sur quelques décors qu’ils auront eux-mêmes
choisis.
Bien qu’inspirant encore actuellement des tra¬
vaux de recherche (11, 12), il semble que le MAPS Partant, l’intérêt du MAPS est de proposer un
soit progressivement tombé dans un relatif oubli jeu contrôlé de paramètres dont il est possible,
au titre, si l’on en croit Jensen (6, p. 1274), d’une
épreuve ne permettant « ... pas de circonscrire (1) ... Non publiée, mais existante : « Manuel pour l’uti¬
quelque chose de substantiellement différent des lisation de la Méthode MAPS ». Trad, franç. 1982, Labo¬
types d’aperçus obtenus à travers un TAT ». ratoire de Cliniques Psychologiques, U. de Rennes II.
BULLETIN DE PSYCHOLOGIE 521
à condition toutefois de s’écarter d’analyses de l’usage du matériel dans une perspective diagnos¬
type quantitatif ou centrées sur le fantasme, de tique : diagnostic psychologique (exploration de
faire usage comme autant de stratégies expéri¬ la psycho-dynamique et des aspects structuraux
mentales internes à l’épreuve. Nous allons mon¬ de la personnalité), complément à un diagnostic
trer qu’elles peuvent être envisagées selon deux psychiatrique, indicateur pronostique pour une
perspectives cliniques de recherche autonomes : psychothérapie.
une clinique thérapeutique d’un côté, une clini¬ Il peut être proposé à des enfants comme à des
que psychopathologique de l’autre. adultes, qu’ils soient normaux ou qu’ils souffrent
des pathologies les plus variées (psychose,
A - LA MÉTHODE MAPS
névrose, pathologie organique, etc,),
1. Le matériel
2.1 Procédures d’administration
• Les décors
Elle se compose de trois moments essentiels à
Le MAPS propose un jeu de 22 décors dessinés distinguer :
en noir et blanc,
format 21,5x27,5de cm,
a) une première partie ordonnée autour d’une
décomposé par Shneidman en trois catégories : série standardisée de 8 décors,
— 15 décors dits « structurés », représentations
Après avoir pris connaissance, sur sollicitation
figuratives d’espaces de vie quotidienne aussi bien
du testeur, des figurines qui lui ont été données
intérieurs qu’extérieurs : salon, chambre, salle de
en tas, le sujet devra choisir parmi elles puis pla¬
bain, chambre d’enfant, penderie, cave, grenier,
cer sur un premier décor mis à plat devant lui
cabinet médical, salle de classe, rue, pont, cabane,
un ou plusieurs personnages de son choix
camp, cimetière, radeau ;
comme ils seraient dans la réalité
« »,
— 4 décors dits « semi-structurés » : scène de
A partir de la scène ainsi construite, il devra
théâtre, caverne, forêt, paysage ;
élaborer une histoire puis donner un titre à sa pro¬
— 3 décors « non structurés » : planche blanche,
duction. Dans la consigne d’élaboration narrative,
passage, rêve.
à la différence de la plupart des autres épreuves
• Les figurines de type thématique, l’accent n’est pas mis sur la
Parallèlement aux décors, le matériel est com¬ succession temporelle (avant, pendant, après) ; le
posé d’un jeu de 67 figurines découpées qui, hor¬ sujet doit par contre préciser les actions, senti¬
mis deux animaux, reproduisent des personnes ments et pensées des personnages,
humaines de sexes et âges différents dans des pos¬ Ces consignes seront répétées pour chaque nou¬
tures, mimiques et vêtures variées, certaines étant veau décor.
en outre porteuses d’objets (allant d’un cadeau à Remarque ; si chez Shneidman l’utilisation de
un révolver) : le sujet a ainsi à sa disposition 19 la mallette théâtre n’est pas prévue dans la forme
hommes, 1 1 femmes, 12 enfants des deux sexes, test de l’épreuve (elle l’est par contre lorsque le
10 personnages représentant des « minorités matériel sert de support thérapeutique), M. Bes
raciales » (noirs, sud-américains, indiens, chinois, sing en préconise néanmoins l’usage car elle rend
juifs), deux animaux (un chien et un serpent), 2 plus attractive l’épreuve et favorise la collabora¬
personnages dits de sexe indéterminé, 6 person¬ tion des sujets, ce que confirment nos propres
nages fictifs ou légendaires (Père-Nœl, Superman, observations.
corsaire, sorcière, fantôme, roi), 5 silhouettes, per¬
Dans la forme test standard, la série de décors
sonnages dont le visage n’a pas été dessiné.
proposée par Shneidman est la suivante : salon,
Shneidman a de plus conçu une « carte d’iden¬ rue, cabinet médical, salle de bain, rêve, pont,
tification des figurines » où sont dessinées en chambre à coucher, planche blanche.
réduction toutes les figurines avec un code pro¬
L’auteur a également prévu une série abrégée
pre à chacune.
de 4 décors : salon, rue, rêve, chambre à coucher,
• La mallette théâtre suivis d’un ou deux autres décors au libre choix
Une mallette en bois figurant un théâtre minia¬ du sujet.
ture complète l’ensemble, sur laquelle, en arrière Il précisera cependant que le psychologue doit
fond, il est possible de placer verticalement les garder toute latitude pour composer son propre
différents décors. jeu de décors. La série standard proposée tient
Un jeu de plots en bois, fendus en leur milieu, en effet pour Shneidman moins à une exigence
permet de disposer debout les figurines sur la d’ordre méthodologique (neutraliser les variables
scène devant le décor. pour rendre possibles les comparaisons inter¬
sujets) qu’au souci clinique d’obtenir des données
2. L’usage diagnostique du MAPS sur les problèmes les plus importants rencontrés
L’administration standardisée, telle qu’elle est dans la pratique quotidienne (24, 25) ; si bien que
définie dans le Manuel de 1952 (27), renvoie à le psychologue, en fonction de la conception
522 BULLETIN DE PSYCHOLOGIE
qu’il peut avoir de la signification des différents Sa longueur et sa complexité s’expliquent par
décors, des éléments qu’il possède déjà sur le sujet le fait qu’il représente la somme des principaux
et des aspects de sa personnalité qu’il souhaite systèmes d’interprétation du TAT en vigueur à
explorer et approfondir, pourra construire une l’époque, soit la synthèse de près de 20 métho¬
série au mieux adaptée aux besoins de chaque des différentes. Shneidman en effet, suite à son
situation clinique. étude comparative du MAPS et du TAT (26) en
avait conclu que pas plus qu’il n’existe d’appro¬
b) Dans une seconde partie, un ou deux décors
che spécifique pour le TAT il n’en existe pour le
seront laissés au libre choix du sujet parmi ceux
MAPS ; et qu’à quelques exceptions près tous les
restants, les consignes de choix et placement des
systèmes d’interprétation valables pour l’épreuve
figurines, d’élaboration narrative et de titre res¬
de Murray l’étaient pour la sienne.
tant identiques à celles de la première partie de
l’épreuve. Il est malgré tout à noter qu’il propose un cer¬
tain nombre d’éléments d’analyse plus spécifiques
c) Shneidman enfin a imaginé une troisième
au MAPS, relatifs aux choix et placements de figu¬
partie consistant en une procédure tout à fait ori¬ rines par le sujet, particulier un ensemble de don¬
ginale : il s’agit du forçage des limites (forcing the
nées normatives sous forme de signes typiques
limits). Bien qu’elle ait été incorporée à la forme des principales pathologies : schizophrénie,
test de l’épreuve, l’inventeur du MAPS préconise, névrose, etc.
en raison de son caractère délicat, d’en réserver
l’usage à titre expérimental. Concernant l’éventuel niveau de personnalité
spécifiquement analysé par le MAPS il tiendra une
Cela consiste pour l’examinateur à proposer au position semblable : tous peuvent être appréhen¬
sujet un décor déjà peuplé d’un certain nombre dés par l’épreuve car ils tiennent plus au système
de personnages et de lui demander de raconter d’analyse du psychologue qu’à une réelle spéci¬
une histoire à partir de la scène ainsi construite. ficité de l’épreuve utilisée (27).
Le choix du décor (qui peut être un décor déjà
Il précisera en toute logique que la méthode
utilisé) et des personnages vise certains types de
qu’il développe ne saurait être considérée comme
contenus dont il a pu être observé lors de la pas¬
exclusive et que chacun peut imaginer la sienne
sation standard qu’ils faisaient de la part du sujet
propre.
l’objet d’un évitement systématique. Le but est
alors d’observer ce qui se produit lorsque le sujet 3. Les autres usages du MAPS
est ainsi forcé de faire avec des contenus qu’il
avait évités ; ceci permet selon Shneidman de Parallèlement à l’usage diagnostique du MAPS,
mieux étudier ses problèmes et ses défenses. Shneidman s’est très tôt intéressé aux possibili¬
tés thérapeutiques de son matériel (8). L’idée en
L’auteur en propose deux exemples : pour « for¬
cer les limites » de la sexualité le décor « Cham¬
soi n’est pas originale, le TAT ayant déjà fait à
l’époque l’objet de plusieurs tentatives dans ce
bre à coucher » peut être donné avec les figuri¬
sens (Bettelheim, Deabler, Jacques, Tomkins).
nes M-l et F-l seulement ; et pour « forcer les limi¬
Cependant, il est à noter que si chez Murray la
tes » vis-à-vis de l’agressivité, le décor « Rue » avec
les figurines M-6, M-7 et N-5.
référence est en premier lieu psychanalytique,
tout indique chez Shneidman qu’elle est dès le
L’examinateur durant toute la passation aura début psychodramatique. La forme théâtre, la
pour tâche de noter les choix et placements des consigne centrée sur le personnage plus que sur
figurines, les récits et titres, ainsi que de façon la temporalité, suggèrent que l’épreuve avait pour
générale toutes les verbalisations et manipula¬ but de fournir au clinicien un outil projectif per¬
tions du matériel par le sujet. A ce titre, les figu¬ mettant (entre autres choses) d’évaluer l’oppor¬
rines rejetées pourront être d’un intérêt impor¬ tunité de proposer le psychodrame comme solu¬
tant pour l’interprétation du protocole. De même, tion thérapeutique. Il semble cependant que chez
certains sujets vont spontanément classer les figu¬ Shneidman lui-même cette référence dominante
rines lorsqu’ils auront pour consigne d’en pren¬ ait été en grande partie occultée du fait de la pré¬
dre connaissance ; ce classement devra être enre¬ gnance du modèle TAT qui, en l’entraînant à se
gistré. préoccuper principalement du décodage des pro¬
ductions narratives, paraît avoir fait obstacle à
2.2 Système d’interprétation
l’élaboration d’une grille d’analyse qualitative spé¬
Pour sa description détaillée, nous renvoyons cifiquement centrée sur les choix et placement
le lecteur soit au Manuel lui-même, soit à l’arti¬ de figurines ainsi que sur les types de personna¬
cle de M. Bessing. ges créés par les sujets.
Notons cependant que le système d’interpréta¬ L’usage qui en a été fait auprès de sujets parti¬
tion proposé par Shneidman a été dénoncé par culièrement inhibés ou à l’imaginaire pauvre,
la majorité des auteurs comme peu maniable et comme substitut ou préparation à une mise en
particulièrement chronophage. jeu psychodramatique, en est donc le proion
BULLETIN DE PSYCHOLOGIE 523
gement presque naturel, (2, 8). La mallette thé⬠sphères de leur personnalité, privant ainsi l’exa¬
tre sera dans ce cas utilisée. minateur d’éléments d’analyse nécessaires à
l’exploration approfondie de leurs difficultés. Les
Enfin, comme toutes les autres méthodes pro¬
sujets y seraient laissés trop libres de ne pas avoir
jectives, le MAPS peut être utilisé à des fins de
à se positionner par rapport à des situations ou
recherches les plus variées. Nous en citerons pour
contenus déplaisants ou problématiques et
unique exemple le seul travail publié en français,
celui de Gerbeaud (9) sur la dynamique psychi¬ auraient par exemple tout loisir au MAPS de répé¬
ter sur un mode défensif le même thème.
que de la personne âgée en long séjour.
C’est très certainement pour pallier ce manque
B - PERSPECTIVES DE RECHERCHE ressenti par certains que Shneidman a imaginé
de compléter la passation standard d’une troi¬
1. Un jeu contrôlé de paramètres
sième partie qui permette au psychologue
Dans son principe, le MAPS emprunte donc d’explorer des aspects que son patient avait fort
autant aux épreuves thématiques modèle TAT bien pu ne pas aborder. Le forçage des limites,
qu’aux tests de construction tels le Village et le en ce sens, représenterait une sorte de retour aux
Scénotest, qu’aux épreuves de complétion type principes du TAT à ceci près toutefois que l’exa¬
Healy’s Pictorial Completion Test ou, dans un tout minateur se verrait offrir la possibilité de cons¬
autre domaine, au psychodrame de Moréno. truire lui-même ses propres situations-stimulus :
La dissociation des décors et des figurines qui le MAPS serait alors une sorte de do-it-yourself
le différencie grandement du TAT autorise un TAT », un TAT en kit, pour reprendre l’image de
ensemble de variations. On en trouve la mise en Jensen (6, p. 1273). La proposition de forçages
oeuvre dans les différentes consignes imaginées déjà constuits vis-à-vis de la sexualité et de l’agres¬
par Shneidman que ce soit dans la forme test de sivité va dans ce sens.
l’épreuve ou dans son utilisation à des fins théra¬ La procédure va pourtant plus loin que ce pour
peutiques :
quoi à l’origine elle semble avoir été mise en
— dissociation décors/personnages, place car elle vient en fin de passation comme
— dissociation titres/récits, une intimation faite au sujet de traiter de conte¬
— usage ou non de la mallette théâtre, nus que précisément il avait évités lors des con¬
— choix par le sujet ou le psychologue des décors signes standards. Une chose est de construire a
et des personnages. priori un ensemble de planches censées encoder
des sphères ou problématiques spécifiques,
Partant, il est imaginable d’en développer les
comme Walker (31) a pu le faire pour l’agressi¬
possibilités selon deux perspectives à autonomi¬ vité, une autre est de mettre en forme ce que pré¬
ser une clinique thérapeutique d’un côté, une cli¬
:
cisément le sujet semble avoir tout fait pour ne
nique psychopathologique de l’autre côté.
pas aborder, sinon sur le mode symptomatique
d’un évitement. La signification dynamique en est
2. Le forçage des limites comme procédure
à visée thérapeutique de nature profondément différente sa raison ne :
eu une influence déterminante sur le développe¬ tation à une hypothèse quant à sa manière sin¬
ment ultérieur des conceptions du test. Certains gulière de s’être saisi de la situation sur un mode
passages du Manuel de 1952 laissent apparaître qui témoigne pour le psychologue d’une aire pro¬
que Shneidman n’est pas resté insensible aux blématique. Cela revient en d’autres termes à lui
réflexions critiques adressées à cette occasion à restituer, par une scène construite par l’examina¬
son épreuve ; et en particulier au fait, relevé par teur, quelque chose qui, du matériel et/ou de ia
plusieurs auteurs, que le caractère peu structuré tâche, lui a posé problème au point de l’amener
du MAPS pouvait permettre aux sujets de trop à développer un aménagement défensif. Le forçage
facilement échapper à l’investigation de certaines prend donc sens d’une reformulation-interpré
524 BULLETIN DE PSYCHOLOGIE
bien dessinée. J’ai été saisi. J’ai couru prévenir L’on sait les impasses méthodologiques aux¬
les autres mais en revenant il n’y avait plus rien ». quelles de telles études se heurtent : divergences
On s’est moqué de lui, personne ne l’a crut. Il dans les critères diagnostiques pour une même
regrette de ne pas être resté car il est persuadé entité pathologique supposée, non équivalence
qu’il aurait pu lui parler. « C’est dommage... mais à tout coup entre symptômes retenus et types
j’ai voulu en faire profiter les autres... ». Une autre d’organisation psychique sous-jacents (14) ; et,
fois, à la messe, il a vu le Christ bouger sur une plus fondamentalement, méconnaissance des fon¬
hostie. Il a demandé à une soeur si elle avait vu dements propres de la clinique ici en cause (29).
la même chose, mais non. Et si, comme le suggère O. Husain, l’une des
Il évoque alors le fait qu’il est croyant, qu’il l’a issues peut en être l’adoption de « groupes uni¬
toujours été et qu’il prie tous les soirs. Il n’a jamais ques à faible visibilité groupale » il n’en reste pas
eu aucun moment de doute. Le Bon Dieu est pour moins posée la question de la nosographie à adop¬
lui une sorte de protection de tous les instants qui ter. Il ne suffit en effet pas d’affirmer son indé¬
donne également sens à sa vie. Il poursuivra sur pendance à l’égard de la clinique psychiatrique
l’idée d’extra-terrestres, auxquels il croit égale¬ et de promouvoir une clinique psychologique
ment ; sur l’infini, chose qu’il n’arrive pas à com¬ autonome (21), encore convient-il d’en élaborer
les fondements. Une clinique inspirée par exem¬
prendre. Il ne conçoit pas le fait qu’il n’y ait pas
de limites, de fin à l’univers. ple de la psychanalyse, pour être cliniquement
plus heuristique, n’échappe en effet pas au pro¬
Commentaire blème que pose toute classification importée,
celle de subsumer l’analyse des protocoles à des
La discussion clinique que nécessiterait le cas
catégories qui ont été construites pour d’autres
de ce patient, et notamment le diagnostic d’abord cadres. Identifier, comme il l’est suggéré, l’échan¬
posé de psychopathie, est ici hors de propos. II
tillon à partir de l’examen psychologique seul et
s’agissait de montrer comment un forçage des des types éventuellement variés de structures
limites, conçu à partir des seules constantes (ou sous-jacentes qu’il permet de repérer (14), revient
axiomes implicites) de construction du sujet à s’exposer à un tel risque si les critères diagnos¬
(structure de surgissement/panique/fuite), pou¬ tiques retenus ne sont pas eux-mêmes interrogés
vait être envisagé et comment celui-ci, s’il était
au regard des particularités de l’épreuve retenue
pertinent, fonctionnait à l’instar d’une
et des phénomènes spécifiques que cliniquement
reformulation-interprétation. Ici il vient permet¬
elle produit. La perspective reste encore ici celle
tre au patient d’évoquer un ensemble d’expérien¬ d’une clinique pré-thérapeutique et non pas
ces de vie semblant constituer la trame toujours
psychopathologique (5).
actuelle de son existence i.e., la crainte perma¬
Les travaux de Shneidman sont à cet égard
nente du surgissement d’un inconnu paniquant.
typiques d’une clinique projective qui, faute de
On notera :
se penser dans et par les conditions qu’elle se
— son impossibilité à jouer des éléments pro¬ donne, se trouve réduite à une gestion statistique
posés, à les mettre en forme scénique, historique et corrélative des phénomènes qu’elle fait
ou dramatique : à constituer une présence de lui émerger.
même pour le testeur ; Dès son premier article (24), il consacre un long
— l’émergence de propos concernant des expé¬ passage à un ensemble riche et polymorphe de
riences anciennes, pour le moins de type éidéti signes cliniques observables au MAPS. Il s’agit en
que, jamais évoquées lors d’hospitalisations anté¬ résumé de choix et de placements « bizarres »,
rieures multiples. « impropres », « incongrus », « inappropriés » de
en trois tas, quatre tas, ... etc., ce sont les sujets à un test de complétion (10), remarquera bien
névrosés qui présentent le plus de difficultés à y qu’il existe une logique à leur production : logi¬
parvenir alors même qu’ils réussiront sans peine que certes très singulière, mais logique malgré
à réaliser la même tâche avec des objets usuels. tout. Cependant son apport psychopathologique
Ainsi, ce serait la « dimension humaine » du maté¬ consistera à expliquer que le psychotique réagit
riel qui leur poserait problème (27). au MAPS de la même façon que par rapport à la
L’importance et la variété de ces signes clini¬ réalité. Ces explications, usuelles à l’époque,
ques chez les psychotiques conduira Shneidman apparaissent vite insatisfaisantes. Elles ne nous
à consacrer une importante étude sur la Schizoph¬ disent entre autre pas pourquoi au MAPS l’on
rénie et le MAPS dont les résultats seront publiés observe de la part des psychotiques un si grand
en 1949 (25). Ces réponses, alors définies comme nombre et une si grande variété de réponses dites
réponses formelles et renvoyant à un niveau « formelles ». Mais surtout, elles procèdent par
une assimilation non discutée du MAPS à la réa¬
structural de personnalité, vont donner lieu à une
étude statistique ; il en ressortira une liste de lité, les réponses des sujets schizophrènes s’en
signes dits objectifs par Shneidman, quasi patho¬ trouvant du même coup analysées sous le seul
gnomoniques de la schizophrénie, puisqu’on les angle de leur écart à une norme statistique.
trouvera chez au moins 90 % des psychotiques Partant du double constat — du nombre impor¬
et jamais chez des sujets normaux. tant et de la variété de réponses bizarres dans
Ces signes sont : une variabilité intra-groupe les choix et placements des figurines au MAPS,
dans les choix des figurines, des auto¬ — de l’existence d’une logique particulière sous
identifications au matériel, une variabilité des jacente à ces réponses, il est possible de conce¬
identifications chez chaque sujet (pas de constan¬ voir, par delà leur gestion à des fins diagnosti¬
tes repérables dans les types de figurines choi¬ ques, une nouvelle approche de ces phénomènes.
sies), une isolation sociale (très peu d’interactions Cette approche, ne se confiant plus au seul fait
entre les personnages), des surpeuplements en de leur écart aux réponses d’une population nor¬
figurines des décors (jusqu’au fait de placer la tota¬ male, s’intéressera exclusivement à la logique qui
lité des 67 figurines sur un même décor), des a procédé à leur élaboration en analysant leur
impropriétés dans les choix et placement de figu¬ apparition en relation directe avec la nature par¬
rines sur les décors, des réponses de type symbo¬ ticulière de l’épreuve. Celle-ci n’est alors plus à
lisation, une simplification de l’environnement, envisager sous l’angle des possibilités expressi¬
une inhibition de la violence imaginaire, une ves qu’elle offre au sujet mais comme un jeu de
conscience punitive, un manque d’identification contraintes à formaliser puis à expérimenter ; les
au rôle masculin normal, une religiosité, un abais¬ réponses symptomatiques des sujets sont en con¬
sement de la femme. séquence à prendre comme des aménagements
d’une structure pathologiquement défaillante à en
Ainsi, parti du projet initial explicite d’étudier
réaliser les exigences, à répondre à ses intima¬
l’imaginaire des schizophrènes tel qu’il semblait
tions (16).
trouver avec le MAPS une situation tout à fait pro¬
pice à son expression, Shneidman sans doute sou¬ Ceci suppose en premier lieu une modélisation
cieux de répondre aux critiques qui lui avaient théorique des composants de la situation MAPS.
été faites de ne pas donner aux psychologues des Il n’est pas fortuit que Shneidman ait principa¬
éléments statistiques suffisamment fiables pour lement mis l’accent sur l’écart au « réel » que
leurs diagnostics, en vient à proposer une série manifestent la plupart des réponses schizophré¬
de « signes objectifs typiques de la schizophrénie niques au MAPS. En effet, ce n’est pas, contrai¬
au MAPS » censés garantir au clinicien, immense rement à ce que l’on observe dans les protocoles
« avantage » par rapport au T AT et aux autres de sujets névrosés, l’éventuelle valeur psycholo¬
tests projectifs, toute « l’objectivité » souhaitable gique de la planche à laquelle répondent ces
pour asseoir son diagnostic. patients mais à ce qui, en chacune d’elles, ressortit
Une critique détaillée de cette étude est ici à un système conventionnel qu’ensemble elles
constituent. C’est leur structure même à ce niveau
impossible. Retenons simplement que, dans son
principe, elle représente une gestion des phéno¬ qui se trouve affectée par leurs productions (16,
mènes apparaissant à l’épreuve qui a tendu à 17).
inféoder la clinique du MAPS aux catégories de Quel est ce système de conventions ?
la nosographie psychiatrique puisque, au bout du Il consiste pour chaque planche en la situation
compte, c’est elle qui détermine dans leur nature spécifique représentée, opposable à toutes celles
et définition les éléments pertinents émergeant figurées par les autres décors ; de ce fait chacune
à cette technique. appelle de façon élective certaines figurines et
Shneidman, reprenant en cela certains des tra¬ exclut a priori la présence d’un certain nombre
vaux d’E. Hanfmann sur la nature (qualitative¬ d’autres dans la mesure où, dans l’épreuve, le
ment analysée) des réponses des schizophrènes sujet dispose pour elles d’autres décors conven
BULLETIN DE PSYCHOLOGIE 527
sup¬
posant à chaque fois l’éviction d’un certain nom¬ pathologie quelconque ; il s’agit ici prioritaire¬
bre de possibilités tout aussi conventionnellement ment d’oeuvrer à une clinique de l’épreuve MAPS,
acceptables. donc d’étudier et de spécifier les processus en
carence ou défaillance sollicités par ses contrain¬
Analogiquement, la deuxième consigne, si elle tes. Les réponses impropres se voient du même
semble elle solliciter de façon plus spécifique la coup inscrites et explicitées dans et par un modèle
créativité du sujet et donc l’inviter à se détacher
théorique qui les réfère à des processus spécifi¬
des déterminations conventionnelles du matériel
ques pathologiquement défaillants.
pour y projeter son univers de significations pro¬
pres, requiert également la prise en compte d’un Les bizarreries et impropriétés empiriquement
certain « réel », celui ici de la scène à partir de constatables au MAPS chez les patients psycho¬
laquelle le récit se construit. tiques seraient donc, dans leur logique, redeva¬
bles d’une approche dédoublée et renverraient
D’un côté donc l’élaboration narrative invite,
à deux grands types opposables de dysfonctions.
comme le pointera Shneidman dans une différen¬
ciation heuristique, le sujet à créer du personnage Enfin, chacun des paramètres hypothétique¬
et par là même à se dégager des déterminations ment formalisés devra faire l’objet d’une expéri¬
strictement matérielles que constituent les figu¬ mentation spécifique sur le mode de ce que
rines : Le terme de figurine se réfère particuliè¬ dénommerons, par contraste avec le forçage des
<<
rement aux 67 cartes découpées qui constituent limites, test des limites (4, 5, 18, 19).
le matériel psychosocial du MAPS. II convient de Cette procédure consiste dans son principe, non
distinguer la figurine (the figure) du personnage plus en une reformulation des axiomes implici¬
(the character). Un personnage est une personne tes sous-jacents au protocole du sujet, mais en des
(ou un animal) discuté dans l’histoire. Un person¬ variations expérimentales a priori de la situation
nage peut ne pas être représenté par une seule MAPS par des modifications contrôlées du maté
528 BULLETIN DE PSYCHOLOGIE
riel et/ou des consignes. Ces variations visent à tâches de sang)... Celui-là je suppose qu’il s’est
systématiser, en les exacerbant, chacune des con¬ blessé par balles... blessé ou tué.. C’est tout ce que
traintes modélisées. je vois...
L’objectif en est double P. : Vous me racontez ?
:
l’épreuve ;
tion la scène... Le monsieur a reçu un coup de
— en apprendre plus sur les processus qu’elle
revolver par l’autre monsieur... Le curé, ce qu’il
sollicite chez les sujets, en étudiant ce que leur vient faire, c’est pour le cérémonial d’inhuma¬
tion... C’est tout...
défaillance pathologique produit cliniquement
lorsque l’on rend impossibles les aménagements Construction n° 4 : la rue
symptomatiques spontanés qu’elle permet dans
sa forme standardisée.
Prend la planche suivante du tas... Place M-5
(policier).. Y’a des problèmes de circulation au
Certains principes de tests des limites ont d’ores croisement... On peut imaginer que les agents
et déjà été imaginés et commencés d’être expé¬ sont là pour faire la police... Place M-4 et M-3 (poli¬
rimentés, qui ne disent cependant encore rien de ciers)... Continue à chercher ; retrouve M-6
leur mise en forme :
(homme au révolver) et le place sur le décor. A
— variation des figurines sur un même décor ; l’occasion on aurait pu imaginer un gangster prêt
— variation du décor pour un même jeu de à faire un mauvais coup... Les policiers sont prêts
à intervenir... Ils sont avertis...
figurines ;
— usage ou non de la mallette théâtre. paraît la plus logique... Ah oui, y’a l’dessin... (Sur
un coin du décor se trouve une affiche où sont
Exemples dessinés une bouteille et un verre)... Y’a un pro¬
Les deux protocoles suivants représentent des blème d’alcootest... Je sais pas... Les gendarmes
exemples du test des limites consistant à deman¬ sont là pour faire le contrôle je suppose... Regarde
der aux sujets de systématiquement choisir leurs à nouveau avec une grande attention la planche...
figurines et leurs décors, ainsi que de faire usage Ça paraît des verres... Y’a une bouteille en haut
de la mallette théâtre. L’objectif était ici d’exa¬ qu’est versée dans des verres...
cerber la contrainte de choix, donc, en hypo¬
thèse, de travailler plus spécialement sur les pro¬ Commentaire
cessus d’appropriation. Ils illustrent les deux for¬ Ce protocole nous paraît exemplaire d’un
mes opposées de défaillance déductibles du défaut de processus d’appropriation, le sujet con¬
modèle appropriation/conventionnement dont fronté à de multiples plans à la tâche de devoir
nous avons dénommé les formes symptomati¬ opérer des choix (décors, figurines, histoire) ne
ques contamination
:
et confabulation. pouvant que procéder que sur un mode conta
minatoire, c’est-à-dire par vérifications exclusive¬
Exemple n° 1 M. S. psychotique, ou :
ment externes (7) ce sont les conventions du
:
ensuite cette fois corriger sa disposition). ce qui, au plan de la « scène » finale et du récit,
produit soit un télescopage d’actions indépendan¬
Construction n° 2 : le cimetière tes les unes par rapport aux autres, soit la coexis¬
... C’est mortuaire... Cherche dans les figurines ; tence de moments successifs contemporainement
place M-6 (homme au ré vol ver)... Le pistolet ça incompatibles. A noter également le « choix » des
peut entraîner la mort... Continue à chercher décors à mesure qu’ils se présentent à lui.
;
prend M-8 (un prêtre) en main... Ça a peut-être Il s’agirait ici moins d’un « déni de toute parti¬
un rapport avec le cimetière, d’un point de vue, cipation subjective au processus perceptif » ou de
euh... cérémonial... Continue à regarder les figu¬ choix, comme en font l’hypothèse chez le para¬
rines prend M-7 (homme allongé couvert de
;
noïaque Rousselle et coll. (23) ou Husain (13)
BULLETIN DE PSYCHOLOGIE 529
objectifs, comme la seule façon pour lui de répon¬ prend un bain ; les parents avec les deux enfants.
dre aux consignes. Le titre c’est «le bain »...
P. :
Comment ça se passe ?
Exemples n° 2 : Melle P., psychotique, ou : Melle P. : ... Y sont tous ensemble... Enfin... La
un jeu formaliste baignoire est trop petite...
Construction n° 1 : l’école
Commentaire
Après avoir regardé avec attention les décors,
choisit rapidement « l’école » et place les figuri¬ Si, au premier regard, l’on peut être frappé du
nes C-9 (garçon pleurant), C-l (fille, bras croisés caractère des plus conventionnel des choix de
derrière son dos), C-2 (fille, mains croisées devant figurines par la patiente, un examen plus attentif
elle), C-7 (garçon en mouvement) de cette façon laisse apparaître des éléments témoignant d’un
:
sonnes, deux filles studieuses (C-l et C-2)... un gar¬ ques placées en arrière-plan et faisant « décor »
çon qui ne fait rien (C-9)... un camarade décide pour des paires complémentaires de personnages
de venir l’aider (C-7)... en avant-plan (construction 1 et 3) ; thématique
P. : Vous donnez un titre à cette scène ? itérative difficulté/aide (construction 1 et 3) ;
Melle P. : ... L’amitié... symétrie masculin/féminin (constructions 1 et 4).
Le matériel ne semble constituer qu’un ensem¬
Construction n° 3 : la forêt ble de prétextes à la mise en œuvre de construc¬
tions réalisant un ordre fonctionnant essentielle¬
Sélectionne le décor puis choisit les figurines
M-8 (moine), L-4 (fantôme), S-l (silhouette noire), ment pour lui-même ceci est confirmé par le fait ;
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