Vous êtes sur la page 1sur 50

Nom : Prénom : Groupe :

TRAVAUX PRATIQUES

DE

PHYSIQUE
_______

Licence
2ème année

HAP306P

BLOC A

Année 2023/2024

Université de Montpellier
Faculté des sciences
Département de physique
Envoi d’un email concernant une absence
(penser à utiliser votre adresse institutionnelle) :

Accès à l’espace Moodle de l’UE :

Accès à la version corrigée du cahier de TP :


3

FONCTIONNEMENT DES TRAVAUX


PRATIQUES
Les travaux pratiques s’effectuent par binôme, les étudiants doivent se regrouper
par deux. Chaque binôme effectuera 4 séances de TP de 3h dans le bloc A qui sont les suivants :

 Chute libre
 Système solide-ressort
 Chocs
 Circuits linéaires en régime continu

Il est obligatoire, pour chacun des étudiants du binôme, avant chaque séance de TP de remplir sur
le cahier de TP les questions « préparatoires » de la séance (indiquées par le symbole ). Ces
parties constituent des exercices et questions de cours. Les réponses sont données dans le cahier de TP
mis en ligne sur l’ENT dans l’espace Moodle de l’UE.

Tout étudiant arrivant en TP sans avoir complété la partie préparatoire de son TP sera interdit de
manipulation jusqu’à ce que celle-ci soit remplie hors de la salle de TP.

Mode de rotation pour le TP :


Chaque binôme suivra les rotations de TP imposées (permutation circulaire dans l’ordre chronologique
ci-dessus). Le tableau des rotations est disponible sur l’ENT dans l’espace Moodle de l’UE.

Soin au matériel : Veiller au matériel qui servira le jour de l’examen.


N.B. : Ranger la table de manipulation en fin de séance.

Présence au TP :
La présence à chaque séance de TP est obligatoire. Chaque étudiant devra signer la feuille de présence
en regard de son nom pour attester de son assiduité aux TP.
Toute absence à une séance de travaux pratiques devra être justifiée, au plus tard la semaine suivante,
par un document officiel (certificat médical, convocation, etc.). Il faut prévenir par mail les responsables
le plus tôt possible (catherine.turc@umontpellier.fr et olivier.richard@umontpellier.fr ), une solution
de rattrapage du (ou des) TP manquant(s) sera alors cherchée.
Contrôle des connaissances : moyenne de deux examens pratiques de 1h30.
Un premier examen pratique individuel de 1h30 aura lieu dans la continuité des 4 séances de TP du
premier bloc. Le second examen pratique individuel de 1h30 aura lieu dans la continuité des 4 séances
de TP du second bloc (bloc B pour ceux qui ont eu un premier examen pratique sur le bloc A, ou bloc A
pour ceux qui ont eu un premier examen pratique sur le bloc B). Pour chaque examen, le sujet sera tiré
au sort parmi l’ensemble des TP de chaque bloc. Les sujets comporteront une partie portant sur les
questions « préparatoires » présentées dans les cahiers de TP et une partie pratique. Pour la partie
pratique, l’étudiant effectuera seul la manipulation demandée dans le sujet d’examen (partie d’un TP
effectuée dans les séances précédentes portant sur : protocole, acquisition des données, traitement des
données, comparaison aux modèles, etc.). Pour les étudiants n’ayant pas acquis l’UE, une seconde
session de 1h en amphi sera organisée en mai/juin. Elle portera sur l’ensemble des TP: des questions «
préparatoires » et expérimentales seront posées (protocole, traitement des données, comparaison aux
modèles, etc.).
4 CHUTE LIBRE

CHUTE LIBRE
Objectifs du TP

 Vérification de la loi du mouvement uniformément accéléré.


 Mesure d’accélération du champ de pesanteur terrestre.
 Vérification de la loi de conservation de l’énergie.

Nous allons étudier dans ce TP la chute libre d’une balle de golf et d’un ballon gonflable.

Le dispositif utilisé pour la réalisation de cette expérience est constitué d’un ordinateur et d’une
caméra rapide.

Partie préparatoire

On étudie le mouvement d’un objet de masse m dans le champ de pesanteur terrestre g . L’espace est
rapporté à un repère orthonormé (O,x,y,z) : Ox axe vertical orienté selon la verticale descendante.
L’objet est lancée à t=0 depuis le point O avec la vitesse initiale v0 ( v0  v0u x ).

Dans un premier temps on néglige les frottements.

Question : Faire l’inventaire des forces qui agissent sur l’objet et trouver l’équation différentielle du
mouvement. Projeter cette équation sur les axes du repère.

L’objet est seulement soumis à son poids P  mg avec g qui est


O y l’accélération de la pesanteur.

D’après le principe fondamental de la dynamique (PFD) dans le référentiel


galiléen du laboratoire :  Fext  ma où Fext sont les forces extérieures qui
agissent sur l’objet de masse m et a son accélération.

Les forces de frottement étant considérées comme négligeables nous avons


pour l’objet :  Fext  P , le PFD s’écrit alors mg  ma , d’où a  g .

x
En projetant sur le repère (O,x,y,z) on obtient :
suivant Ox : ax  g

 suivant Oy : a y  0
 suivant Oz : a  0
 z
CHUTE LIBRE 5

Question : Trouver l’expression de la vitesse de l’objet en fonction du temps.

Pour trouver l’expression de la vitesse de l’objet on intégre par rapport au temps t


dv
O y l’expression de l’accélération ( a  ).
dt

Ce qui nous donne dans le repère (O,x,y,z) :


x suivant Ox : vx  gt  vo

suivant Oy : v y  voy  0
 suivant Oz : v  v  0
 z oz

Question : Trouver l’expression de la position de l’objet en fonction du temps (équation horaire) et


caractériser le mouvement.

Pour trouver l’expression de la position de l’objet on intégre par rapport au temps t l’expression de
dr
la vitesse ( v  ).
dt

On obtient dans le repère (O,x,y,z) : à t=0 la balle est en O d’où


 1 2
suivant Ox : x  2 gt  vot  x0  1 2

suivant Oy : y  y0 suivant Ox : x  2 gt  vot
 
 suivant Oz : z  zo  suivant Oy : y  0
 
 suivant Oz : z  0

Le mouvement de l’objet est rectiligne uniformément accéléré.

Question : Donner l’expression de l’énergie cinétique Ec , de l’énergie potentielle E p et de l’énergie


mécanique Em de l’objet. Cette énergie se conserve-t-elle ? Pourquoi ? On prendra l’origine de
l’énergie potentielle au point O.

1 2
O=A L’énergie cinétique s’écrit Ec  mv avec v 2  v 2  vx2  ( gt  v0 )2 .
y 2

La variation d’énergie potentielle entre les points A et B vaut:


B B
E p  E p ( B )  E p ( A)  W ( P ) A  B    P.dr    mg dx  mg ( x A  xB )
A A

On choisit l’origine de l’énergie potentielle en O donc E p (0)  0 d’où


E p ( B)  E p (0)  E p ( B)  mgx
B
L’énergie mécanique de l’objet vaut Em  Ec  E p . On néglige les forces de
x
frottement, l’objet n’est soumis qu’à son poids qui est une force conservative,
1 1 1 1
l’énergie mécanique se conserve : Em  mv 2  mgx  m( gt  v0 )2  mg ( gt 2  vot )  mv02 .
2 2 2 2
6 CHUTE LIBRE

Dans cette seconde partie nous allons prendre en compte les frottements de l’air. Dans le cas d’une
vitesse de chute faible nous pouvons considérer que la force de frottement est proportionnelle à la
vitesse : Ffrottement  v avec λ une constante et v la vitesse de l’objet.

Question : Faire l’inventaire des forces qui agissent sur l’objet et trouver l’équation différentielle du
mouvement. Projeter cette équation sur les axes du repère. Trouver l’expression de la vitesse de
l’objet en fonction du temps.

L’objet est soumis à son poids P  mg avec g qui est l’accélération de la pesanteur et à la force
de frottement qui s’oppose à son mouvement Ffrottement  v .

D’après le principe fondamental de la dynamique (PFD) dans le référentiel galiléen du


laboratoire :  Fext  P  Ffrottement  ma . Le PFD s’écrit alors mg   v  ma .

En projetant sur le repère (O,x,y,z) on obtient :


suivant Ox : max  mg   vx (1)

 suivant Oy : a y  0
 suivant Oz : az  0

dvx 
L’équation (1) s’écrit :  vx  g , il s’agit d’une équation différentielle en vx, linéaire du
dt m
premier ordre à coefficients constants. La solution de cette équation s’obtient à partir de la solution
m
générale de l’équation homogène ( vHx  C exp(t /  ) où C est une constante et   ) et d’une

solution particulière de l’équation différentielle avec second membre ( vPx  g ) :
vx (t )  C exp(t /  )  g avec vx (t  0)  v0 . On en déduit la valeur de C : C  v0  g , ce qui nous
donne pour vx : vx (t )  (v0  g ) exp(t /  )  g

On a donc dans le repère (O,x,y,z) :


suivant Ox : vx  (v0  g ) exp(t /  )  g

 suivant Oy : v y  voy  0
 suivant Oz : vz  voz  0

CHUTE LIBRE 7

Question : Montrer que la vitesse de l’objet tend vers une valeur limite si la chute est suffisamment
longue. Exprimer la vitesse limite en fonction de g et de τ. Tracer l’allure de la vitesse, vx, en fonction
du temps t.

On va calculer la limite de vx(t) quand le temps t tend vers l’infini :


gm
lim vx (t )  lim  (v0  g ) exp(t /  )  g   g d’où vx,lim (t )  g  .
t  t  

vx(m.s-1)
vx,lim

Régime Régime
transitoire permanent

v
00
0 τ 5τ t(s)

Question : Donner l’expression de l’énergie cinétique Ec , de l’énergie potentielle E p et de l’énergie


mécanique Em de l’objet. Cette énergie se conserve-t-elle ? Pourquoi ? On prendra l’origine de
l’énergie potentielle au point O.

1 2
L’énergie cinétique s’écrit Ec  mv avec v 2  v 2  vx2  ((v0  g ) exp(t /  )  g ) 2 .
2

La variation d’énergie potentielle entre les points A et B vaut:


B B
E p  E p ( B )  E p ( A)  W ( P ) A  B    P.dr    mg dx  mg ( x A  xB )
A A

On choisit l’origine de l’énergie potentielle en O donc E p (0)  0 d’où


E p ( B)  E p (0)  E p ( B)  mgx

L’énergie mécanique de l’objet vaut Em  Ec  E p elle diminue au cours du temps à cause des
frottements ( Em  W ( Ffrottement )  0 ).
8 CHUTE LIBRE

Partie pratique

Etude de la balle de golf

Allumer l’ordinateur et vérifier que la caméra est bien branchée sur le port USB de l’ordinateur.

ACQUISITION

Ouvrir le logiciel Cinéris. Vérifier que vous êtes bien sur l’onglet Acquisition, dans l’onglet
Paramétrage vidéo cliquer sur Réglage et choisir la résolution 640x480 (100 images par seconde) et
valider.
Si nécessaire pivoter la caméra pour avoir la résolution de 640 pixels suivant la verticale. Ajuster la
hauteur de la caméra pour que le bas de l’image permette de visualiser la fin de la chute (au sol).

Maintenant faire la mise au point de la caméra en vissant/dévissant l’objectif afin de voir correctement
les graduations de la règle (Remarque : si l’image est horizontale sur l’écran de l’ordinateur cliquer
sur l’icône de flèche en bas à droite de l’onglet Paramétrage vidéo). Au besoin utiliser la lampe de
bureau pour éclairer le mur et la règle.

Dans l’onglet Vidéo rapide définir le nom du fichier et la durée de la séquence d’acquisition. Puis
démarrer l’acquisition pour obtenir l’enregistrement de la chute de la balle. Vérifier que votre vidéo
est satisfaisante en utilisant l’onglet Traitement manuel pour la visualiser. Recommencer une
acquisition si nécessaire. Si vous avez trop d’images avant et après la chute, utiliser l’onglet Montage
pour ne garder qu’une portion de la vidéo. Penser à enregistrer la portion de séquence sélectionnée.

Lancer le traitement de cette séquence vidéo avec le logiciel AviMeca (le fichier vidéo se trouve dans
la bibliothèque image). Lancer la vidéo pour observer la séquence.

ETALONNAGE

Dans le menu Clip, sélectionner Adapter pour agrandir l’image.

Placez-vous sur l’image correspondant au début de la chute libre, dans l’onglet Mesures choisissez
cette image comme Origine des dates.
A partir de l’onglet Etalonnage construire le repère : placer l’origine au centre de la balle, l’axe
horizontal vers la droite (vers le sol) et vertical ascendant.
Pour définir l’échelle sélectionner Echelle, prendre deux points de la règle, choisis pour minimiser
les incertitudes, et indiquer leur distance en suivant les instructions.

DETERMINATION DES INCERTITUDES DE MESURE

Dans AviMeca estimer les incertitudes commises sur x, correspondants à la position du centre
d’inertie de la balle, en utilisant le curseur à partir de l’onglet mesures. Faire cette estimation sur une
image vers le début de chute et vers la fin de chute. Une incertitude constante sera utilisée pour le
traitement des données dans Regressi.

Δx=
CHUTE LIBRE 9

MESURES

A partir de l’onglet Mesures, sélectionner vos points de mesure de la position de la balle :


 pointer le centre d’inertie de la balle et cliquer pour sélectionner la position
correspondante,
 faire de même pour les images restantes de la vidéo.

Attention : au début de l’acquisition la distance entre la position de la balle pour deux images
consécutives est inférieure à l’incertitude commise sur le pointé de cette position. Donc au moins au
départ, ne pas faire une prise de mesure pour chaque image.

Remarque : L’idéal serait d’avoir entre 15 et 20 points de mesure régulièrement espacés suivant l’axe
vertical. Il est possible à tout moment de revenir en arrière pour rajouter des points de mesures.

Enregistrer le fichier de mesure au format Regressi (Fichier/Mesures/Enregistrer dans un


fichier/Format Regressi Windows).

Etude du mouvement
Ouvrir le fichier de mesures sous Regressi.
Introduire dans le tableau de variables sous Regressi les incertitudes évaluées sur x (cf. Notice
Utilisation de Regressi  Introduction d’incertitudes de mesures dans un tableau). L’incertitude sur
le temps sera négligée par rapport aux incertitudes sur la position : on prendra ∆t = 0.

ETUDE DE LA TRAJECTOIRE

Tracer sur l’ordinateur la courbe x(t) (cf. Notice


Utilisation de Regressi  Tracé d’une courbe). Introduire
sur la courbe les incertitudes de mesures.

Reporter ci-contre la courbe obtenue.

Lancer une régression parabolique de cette courbe (cf.


Notice Utilisation de Regressi  Modélisation d’une
grandeur). Vérifier que vos points expérimentaux sont
cohérents et en déduire une estimation de g module du
champ de pesanteur terrestre.

Résultats

Expression du modèle :

Donner les coefficients a, b et c obtenus pour la parabole :

g 
10 CHUTE LIBRE

ETUDE DE LA VITESSE

Créer à partir du tableau précédent la grandeur 𝑣𝑥 = 𝑑𝑥⁄𝑑𝑡 (cf. Notice Utilisation de Regressi 
Création d’une grandeur). Attention, si les incertitudes ne sont pas calculées pour la vitesse il faut
modifier la valeur de l’incertitude sur t pour que Regressi recalcule l’incertitude, vous pouvez ensuite
revenir à la valeur 0 pour l’incertitude sur t.

Afficher sur l’écran de l’ordinateur la courbe vx(t). Que remarquez-vous sur vx ?

Question : Où se cache g dans la représentation ci-dessus ?

Tracer sur le graphe la droite de pente maximum qui passe au mieux à l’intérieur de toutes les plages
d’incertitude, et déterminer la pente de cette première droite : Pmax 

Tracer sur le graphe la droite de pente minimum qui passe au mieux à l’intérieur de toutes les plages
d’incertitude, et déterminer la pente de cette deuxième droite : Pmin 

Reporter ci-dessous l’allure de vx(t).


CHUTE LIBRE 11

Question : Comment déduire g et son incertitude des questions précédentes ?

En déduire une estimation de g : g 

Etude énergétique

Exprimer en fonction de m, v , x et g l’énergie cinétique Ec et l’énergie potentielle E p :

Ec = Ep =

Remarques :
 Réfléchir à l’unité la plus judicieuse pour les énergies.
 Prendre pour g champ de pesanteur terrestre la valeur trouvée dans la modélisation lors de
l’étude de x(t).
 Prendre l’origine de l’énergie potentielle en 0, position de la balle au moment du lâcher.
 Peser la balle et déterminer l’incertitude sur sa masse (voir annexe en fin de cahier) :
m  g.

Ajouter m et g (et leurs incertitudes) comme paramètres sous Régressi.


Créer à partir du tableau précédent sous Regressi les grandeurs E p (énergie potentielle de la balle
de golf) , Ec (énergie cinétique de la balle de golf) et Em (énergie mécanique de la balle de golf)
(cf. Notice Utilisation de Regressi  Création d’une grandeur).

Tracer simultanément E p , Ec et Em en fonction du temps t (cf. Notice Utilisation de Regressi 


Visualisation simultanée de deux courbes).
Attention : choisir la même échelle pour les trois courbes.
Reporter sur le graphe qui suit l’allure des énergies en fonction du temps (préciser sur le graphe les
abscisses et ordonnées, les unités et un ordre de grandeur des échelles).
12 CHUTE LIBRE

Conclusion :

Sauvegarder le fichier Regressi.

Etude du ballon gonflable

Refaire l’étude avec le ballon gonflable. Le ballon ne doit pas être trop gonflé pour que sa forme soit
proche d’une sphère.
m  g

ETUDE DE LA VITESSE
Que remarquez-vous concernant la vitesse du ballon gonflable? Est-il possible de faire passer une
droite par l’ensemble des points en considérant leurs incertitudes ? Quel type de modèle est adapté ?

Quel est la valeur de la vitesse limite ?

vlim,expérimentale  

Que peut-on en conclure ?

Etude énergétique

Créer à partir du tableau précédent sous Regressi les grandeurs E p (énergie potentielle du ballon
gonflable) , Ec (énergie cinétique de la balle de golf) et Em (énergie mécanique du ballon
gonflable) (cf. Notice Utilisation de Regressi  Création d’une grandeur).

Tracer simultanément E p , Ec et Em en fonction du temps t (cf. Notice Utilisation de Regressi 


Visualisation simultanée de deux courbes).
Attention : choisir la même échelle pour les trois courbes.
Reporter sur le graphe qui suit l’allure des énergies en fonction du temps (préciser sur le graphe les
abscisses et ordonnées, les unités et un ordre de grandeur des échelles).
CHUTE LIBRE 13

Conclusion :

Etude de la vitesse (suite)


Dans le cas d’un écoulement en régime laminaire, en négligeant la poussée d’Archimède, la vitesse
gm
limite pour un objet sphérique vaut vlim,laminaire  avec   6 r où r est le rayon de la sphère et η

le coefficient de viscosité du fluide (η=1,81 10-5 Pa.s pour l’air à 20°C). En déduire la valeur de la
vitesse limite pour le ballon dans un écoulement en régime laminaire :

vlim,laminaire   m.s-1

Dans le cas d’un écoulement en régime turbulent, en négligeant la poussée d’Archimède, la vitesse
m 2mg
limite vaut vlim,turbulent  g  avec Cw le coefficient de résistance aérodynamique Cw=0.45
  ACw
(pour une sphère), A la section droite perpendiculaire au mouvement, pour une sphère A=r², et  la
masse volumique de l’air. Cette masse volumique dépend de la température de la façon suivante :
=1.293*273.15/T kg.m-3 avec T en Kelvin. En déduire la valeur de la vitesse limite pour le ballon dans
un écoulement en régime turbulent :

vlim,turbulent   m.s-1

Comparer les différentes valeurs des vitesses limites ( vlim,expérimentale , vlim,laminaire , vlim,turbulent ). Que peut-
on en conclure ?
14 SYSTEME SOLIDE-RESSORT

SYSTEME SOLIDE-RESSORT
Buts

 Etudier le mouvement d’un mobile soumis à la force de rappel d’un ressort et déterminer la
période d’oscillation d’un système solide-ressort.
 Vérifier la conservation de l’énergie d’un tel système.

L’expérience proposée dans ce TP permet k M k


d’étudier les oscillations d’une masse M
retenue par deux ressorts identiques et de
raideur k . Le système est posé sur un banc à x’ x
coussin d’air, ce qui permet de négliger les
frottements.

Partie préparatoire

Question : Donner l’expression de la force de tension d’un ressort (faire un schéma explicatif).

k
état d’équilibre : L=0 Si L est « l’allongement
algébrique » du ressort par rapport
à sa longueur à vide alors la force
détente : L=l-l0 > 0 de tension du ressort s’écrit
F  kLu x avec k la constante de
compression : L=l’-l0 < 0
raideur du ressort.
x
l’ l0 l

Question : Une masse m est suspendue à un ressort vertical de constante de raideur k et de


longueur à vide l0 . On appelle leq la longueur du ressort à l’équilibre. Quelles sont les forces
exercées sur la masse m ? Les représenter sur un schéma. Ecrire la relation entre m , g champ de
pesanteur terrestre, k , l0 et leq .

Les forces qui s’exercent sur la masse m sont le poids P  mg et


la force de rappel du ressort F  k (leq  l0 )ux . A l’équilibre on a

l0
 F  mg  k (l eq  l0 )ux  0 , en projetant sur l’axe x on obtient
mg
pour l’allongement du ressort leq  l0 
k
leq m
x
SYSTEME SOLIDE-RESSORT 15

Question : Une réglette graduée orientée selon la verticale descendante est placée derrière le
système précédent (origine quelconque fixée). On note x la position d’équilibre de l’extrémité
inférieure du ressort avec la masse m , x 0 la position de l’extrémité inférieure du ressort à vide.
Ecrire la relation entre m , g , k , x0 et x .

g
On a x m  x0 .
k

Etude d’une masse reliée à 2 ressorts sur un banc à coussins d’air

Un chariot de masse M est retenu par deux ressorts identiques et de constante de raideur k . Le
système est posé sur un banc à coussin d’air, ce qui permet de négliger les frottements.

On note x le déplacement du centre d’inertie k M k


de M par rapport à sa position d’équilibre,
vdx/ dt sa vitesse.
x’ x

Question : Quelle est l’équation différentielle vérifiée par x(t) ? Quelle est la solution générale de
cette équation ? Donner la période T des oscillations en fonction de M et de k .

A l’équilibre : Soit l1 et l2 les longueurs respectives des deux


ressorts à l’équilibre. A l’équilibre le PFD en
k M k projection sur l’axe horizontal nous donne
k (l1  l0 )  k (l2  l0 )  0 , on en déduit
l1=l2=leq.

En mouvement : Lors du mouvement le PFD en projection sur


l’axe horizontal s’écrit :
k ((leq  x)  l0 )  k (l0  (leq  x))  Ma
soit
x d 2 x 2k
 x  0 (1)
dt 2 M
La solution de cette équation différentielle est de la forme :
2
x(t )  A cos(t   ) avec A l’amplitude, ω la pulsation et φ le déphasage. On a   2 f  (où
T
f est la fréquence et T la période).
On calcul les dérivées 1ère et 2nde de x par rapport à t :
dx(t )
  A sin(t   )
dt
d 2 x(t )
2
  A 2 cos(t   )   2 x(t )
dt
2k
En remplaçant dans l’équation (1) on obtient :  2 x(t ) x(t )  0
M
2k 2 M
d’où  2  ce qui nous donne pour la période : T   2
M  2k
16 SYSTEME SOLIDE-RESSORT

Question : Exprimer les énergies cinétique Ec , potentielle E p (origine prise à la position


d’équilibre du mobile) et mécanique Em en fonction de M , k , x et v . Que peut-on dire de
l’énergie mécanique du système ?

1
L’énergie cinétique s’écrit Ec  Mv 2 avec v 2  v 2  vx2  A2 2 sin 2 (t   ) .
2

La variation d’énergie potentielle entre la position d’équilibre et la position x vaut:


x
 1
x x
E p  E p ( x)  E p (0)  W ( F )0  x    ( F1  F2 ).dr    (2kx) dx  2kx 2   kx 2
0 0  2 0
D’où E p ( x)  kx 2 en prenant E p (0)  0 .
1
L’énergie mécanique vaut Em  Ec  E p  Mv ²  kx ² . On néglige les forces de frottement, le
2
système n’est soumis qu’aux forces de rappel des deux ressort qui sont conservatives, l’énergie
1
mécanique se conserve : Em  MA2 2 sin 2 (t   )  kA2 cos 2 (t   )  kA2 .
2

Partie pratique

Etude préliminaire : Détermination de la constante de raideur k des 2 ressorts

Question : On dispose d’un ensemble de masses mi, d’une potence graduée, et d’un ressort dont on
veut déterminer la constante de raideur k . Proposer un protocole expérimental qui permette de
déterminer k avec ce matériel.
SYSTEME SOLIDE-RESSORT 17

Mesures
Utiliser la potence avec la réglette graduée et le ressort pour déterminer son allongement en
fonction de la masse suspendue à son extrémité. On dispose pour cela de 3 masses de 5, 10 et 20
grammes et d’un support pour masse de 10g (toutes les masses sont données à 2% près) .

On remplira le tableau ci-dessous au fur et à mesure des manipulations.

Aligner le zéro de la réglette graduée avec l’index circulaire jaune, qui est fixé à l’extrémité du
ressort. Utiliser le miroir de la réglette pour minimiser l’effet de parallaxe. Noter la position du
point O, position initiale de l’index, sur la première ligne du tableau.

Position initiale de
x0 = ± ( )
l’index
Mesure 1 2 3 4 5 6 7 8
m(g) 10 15 20 25 30 35 40 45
m ( )
Position x de
l’index ( )
x ( )
Elongation l = x-x0
( )
l ( )

Suspendre à l’index le support pour masse et noter la position correspondante x de l’index jaune
dans la 2ème colonne (mesure 1). Estimer l’incertitude x commise sur la mesure. Faire de même
pour les différentes combinaisons de masses (mesures 2 à 8).
ATTENTION : Les ressorts sont fragiles, ne pas les étirer au-delà de leur limite d'élasticité.

Compléter les deux dernières lignes du tableau en calculant l’élongation du ressort l et son
incertitude ∆l.

Exploitation
Créer sous Regressi un tableau avec les grandeurs m et l. Ajouter leurs incertitudes. Calculer le
poids P=mg (utiliser les unités appropriées pour le poids P et l’allongement du ressort l). On
prendra g  9,81 m.s2 (incertitude négligeable par rapport à celles des mesures).

Tracer P en fonction de l en faisant apparaître sur la courbe les ellipses d’incertitude de vos mesures
(cf. logiciel Regressi  « Tracé d’une courbe » ; ...)
Calculer alors la pente moyenne de la courbe obtenue compte tenu des incertitudes de mesures,
ainsi que son incertitude. Expliquer la démarche utilisée pour obtenir la pente moyenne et son
incertitude.

Démarche utilisée :

Résultat : k 
18 SYSTEME SOLIDE-RESSORT

Etude de l’expérience du chariot relié à 2 ressorts sur un banc à coussins d’air

Un système d’acquisition et de traitement de données (OrphyLab + Regressi) permet d’analyser la


nature du mouvement de la masse M (évolution de la position et de la vitesse en fonction du
temps), puis de calculer les énergies cinétique, potentielle et mécanique de M .

Données : Masse du chariot : M  51, 7  0,1g


Constante de raideur de chaque ressort (déterminée dans l’étude préliminaire) :

Etude du mouvement

On veut étudier le mouvement de translation du chariot à l'aide de la carte d'interface OrphyLab.


Vérifier que l’OrphyLab est bien connecté à l’ordinateur. Mettre sous tension le boitier OrphyLab
(petit interrupteur noir sur le côté du boitier).

Acquisition des données

Allumer l’ordinateur. Lancer le logiciel Orphylab.

Actionner l'interrupteur du banc à coussin d'air, le chariot de masse M se met alors à osciller
librement sous l'action des deux ressorts identiques de raideur k.
Attendre que le chariot s'immobilise, et placer la fourche optique au centre du chariot.

Lancer à présent le chariot. Attendre que les oscillations du chariot soient d'amplitude telle que la
réglette graduée portée par le chariot reste à tout instant à l'intérieur de la fourche optique, et lancer
l’acquisition (Acquisition dans la barre d’icônes supérieure de l’écran ou barre d’espace). Arrêter
l’enregistrement après le nombre de période désiré (Arrêt dans la barre d’icônes ou barre d’espace).

ATTENTION : Les ressorts sont fragiles ne pas les étirer au-delà de leur limite d'élasticité.
REMARQUE : La soufflerie du banc à coussin d'air ne doit être mise sous tension que pendant la
durée des enregistrements.

Traitement des données

Une fois l’acquisition terminée, exporté le signal sous Regressi. Pour cela, cliquer sur
(Enregistre Regressi).
Renseigner alors la fenêtre qui apparaît (t en s, x en m).
Vous pouvez alors travailler sous Regressi : visualiser le fichier de points x(t), visualiser le graphe
x(t), effectuer des mesures sur le graphe, … cf. notice Utilisation de Regressi.

Durée de l’acquisition :
SYSTEME SOLIDE-RESSORT 19

ETUDE DE LA TRAJECTOIRE

Question : Quelle est l’équation différentielle vérifiée par x(t) ? Quelle est la solution générale de
cette équation ?

d 2x
L’équation différentielle du mouvement est :  2x  0
dt 2
La solution de cette équation différentielle est de la forme : x(t )  A cos(t   ) avec A l’amplitude,
ω la pulsation et φ le déphasage.

Lancer alors une modélisation de la courbe obtenue. Cette modélisation est-elle en accord avec la
réponse à la question précédente ?

M ESURE DE LA PERIODE AVEC LES OSCILLATIONS ( PAR LA METHODE DYNAM IQUE )

Reporter ci-dessous la courbe visualisée sur l’écran (noter sur les deux axes les grandeurs physiques
représentées et leurs unités).

1. Quel temps tm esurét2 t1 est-il judicieux d’utiliser pour calculer la période ? Pourquoi ?
Reporter les points M1 et M2 correspondants sur la courbe ci-dessous.

2. Donner la valeur de tm esuré et évaluer son incertitude tm esuré (détailler la démarche).
(pour les mesures : cf. notice Utilisation de Regressi  « Mesures sur une courbe »).
20 SYSTEME SOLIDE-RESSORT

3. Calcul de la période :

3.1. Le temps tm esurét2 t1 est lié à la période T par la relation :

3.2. En déduire la période des oscillations ainsi que son incertitude (justifier les calculs).

Donc Tdyn.  

Mesure de la période par méthode statique


Dans la partie préliminaire, vous avez mesuré le coefficient de raideur k des ressorts. La
connaissance de k et de la masse M du chariot permet de calculer la période des oscillations du
chariot.

Question : Exprimer T et son incertitude relative T /T en fonction de k , M , k et M .

Application numérique : calculer T , T /T et T .

En déduire la période des oscillations : Tstat .  

Conclure :
SYSTEME SOLIDE-RESSORT 21

ETUDE DE LA VITESSE

Créer la grandeur v(t) (cf. Notice Utilisation de Regressi  Création d’une grandeur)
Visualiser simultanément x(t) et v(t) .

Reporter sur le graphe ci-contre


ces deux courbes :

Mesurer le déphasage et
l’amplitude (cf. Notice Utilisation
de Regressi  Mesures sur une
courbe).

Question : Quelle est la forme attendue pour v(t) ?

Mesurer le déphasage entre x(t) et v(t) (expliquer votre démarche et reporter les points utilisés sur
la courbe ci-dessus):

Ce résultat est-il en accord avec la théorie ? (Justifier la réponse)

Mesurer le rapport des amplitudes de x(t) et v(t) :


vmax  vmax 
xmax
xmax 

Ce résultat est-il en accord avec la théorie ? (Justifier la réponse)


22 SYSTEME SOLIDE-RESSORT

ETUDE ENERGETIQUE

Question : Exprimer les énergies cinétique Ec , potentielle E p (origine prise à la position


d’équilibre du mobile) en fonction de M , k , x et v .

Ep  Ec 

Ajouter M et k (et leurs incertitudes) comme paramètres sous Régressi.


Créer à partir du tableau des grandeurs (t, x,v) précédent (énergie potentielle) ; (énergie cinétique) ;
Em  Ec  E p (énergie mécanique) (cf. Notice Utilisation de Regressi  Création d’une grandeur).

Tracer simultanément E p , Ec et Em en fonction du temps t (cf. Notice Utilisation de Regressi 


Visualisation simultanée de deux courbes).
Attention : choisir la même échelle pour les trois courbes.
Reporter sur le graphe qui suit l’allure des énergies en fonction du temps (préciser sur le graphe les
abscisses et ordonnées, les unités et un ordre de grandeur des échelles).

Conclusion :
Chocs 23

Chocs
Objectifs du TP

 Mesure de la conservation de la quantité de mouvements au cours d’un choc.


 Mesure du coefficient d’élasticité du choc.

Nous allons étudier dans ce TP le choc entre deux billes d’acier de même masse.

Nous voulons :
 comparer la quantité de mouvement du système
juste avant et juste après le choc,
 comparer l’énergie cinétique du système juste
avant et juste après le choc.
z
Le dispositif utilisé pour la réalisation de cette
expérience est constitué d’une rampe de lancement y
qui permet l’accélération d’une bille (le
« projectile ») vers une deuxième bille 2 (la
« cible ») placée au bout de la rampe. Les deux
billes tombent ensuite en chute libre avec vitesse
initiale sur une feuille de papier placée sur la table.
Du papier carbone permet de repérer les impacts des
billes sur la feuille.

Le repère utilisé est indiqué sur la photo ci-contre.


O est le point à l’aplomb de la bille 1 quand elle
quitte le rail (et juste avant le choc), O celui de la
bille 2 avant le choc. On notera D le point d’impact
de la bille projectile sans choc, D et D les points
d’impact respectifs des billes 1 et 2 après choc.

On notera V0 la vitesse acquise par la bille 1 juste avant le choc, V0 et V0 les vitesses respectivement
acquises par les billes 1 et 2 juste après le choc. (cf. schéma ci-dessous). Le montage expérimental
sera réglé de sorte que ces vitesses soient strictement horizontales (pas de composante suivant la
direction z).
24 Chocs

Partie préparatoire

RAPPELS

 La conservation de la quantité de mouvement est une loi universelle : cette grandeur est
conservée lors d’un choc (quelle que soit la nature de celui-ci) si le système est isolé.

 On dit qu’un choc entre deux systèmes, formant un ensemble isolé, est élastique lorsque
l’énergie cinétique totale du système est conservée : Ec’= Ec (c’est à dire que l’énergie
cinétique avant le choc Ec est égale à l’énergie cinétique après le choc Ec’) soit la variation de
l’énergie cinétique ΔEc=0. Dans tous les autres cas, le choc est inélastique.

On peut caractériser un choc par le facteur de restitution en énergie cinétique ε :


ε = Ec’ / Ec avec 0≤ ε ≤1.
- si ε ≈1, le choc est dit élastique, l’énergie cinétique du système est conservée.
- si 0<ε<1, le choc est inélastique. Il n’y a pas conservation de l’énergie cinétique du système.
- si ε = 0, il y a disparition totale de l’énergie cinétique disponible. Un tel choc est dit parfaitement
inélastique.

On considère une bille lancée à la hauteur H, avec une vitesse horizontale V0 (V0x,V0y,0) non nulle.

H y

D
O’
x

Question : En utilisant le Principe Fondamental de la Dynamique, donner les équations horaires du


mouvement de la bille au cours de la chute libre. Donner les coordonnées du point de chute D et
montrer que OD = . V0 où  est le temps de chute.
La bille est seulement soumise à son poids P  mg avec g qui est l’accélération de la pesanteur.

D’après le principe fondamental de la dynamique (PFD) dans le référentiel galiléen du


laboratoire :  Fext  ma où Fext sont les forces extérieures qui agissent sur le système, m est la
masse de la bille et a son accélération.

Les forces de frottement étant considérées comme négligeables nous avons pour la bille :
 Fext  P , le PFD s’écrit alors mg  ma , d’où a  g . Pour trouver l’expression de la vitesse de
la bille on intégre par rapport au temps t l’expression de l’accélération, ce qui donne v  gt  V0 .
Chocs 25

On intégre par rapport au temps t l’expression de la vitesse pour obtenir l’expression de la position
1
de la bille : r  gt 2  V0t  r0 où r0 est la position initiale de la bille.
2

En projetant sur le repère (O’,x,y,z) on obtient :



 suivant O'x : x  V0 x t  x0

 suivant O'y : y  V0 y t  y0 avec x0=y0=0, z0=H et V0z=0.
 1
suivant O'z : z   gt 2 +V0 z t  z0
 2

Ce qui donne :

 suivant O'x : x  V0 xt

 suivant O'y : y  V0 y t
 1
suivant O'z : z   gt 2 +H
 2

Au point de chute D on a zD  0 et t=τ d’où xD  V0 x et yD  V0 y . On a donc O'D   V0

Question : Exprimez en fonction de g et H. Ce temps de chute dépend-il de la vitesse initiale de


la bille ?

1 2H
Quand la bille arrive au point de chute D on a t=τ et zD   g 2  H  0 d’où   .
2 g
Le temps de chute ne dépend pas de la vitesse initiale quand elle n’a pas de composante verticale.

Soit P0 le vecteur quantité de mouvement de la bille 1 juste avant le choc,


P0 le vecteur quantité de mouvement de la bille 1 juste après le choc,
P0 le vecteur quantité de mouvement de la bille 2 juste après le choc.

Question : Exprimer P0 en fonction de V0 , P0 en fonction de V0 , P0 en fonction de V0 . Montrer
que le vecteur déplacement horizontal OD est égal, à une constante k près, à P0 .

La quantité de mouvement est le produit de la vitesse par la masse on a donc :


P0  m V0
P0  m V0 où m est la masse de la bille 1 et de la bille 2.
P0  m V0
m
Comme on a O'D   V0 on en déduit que P0  O'D

Les masses des 2 billes étant égales, on peut montrer de la même manière que P0 = k. OD et
P0 = k. OD .
26 Chocs

La conservation de la quantité de mouvement est applicable dans les cas d’un système isolé. Le
système des 2 billes n’est pas isolé puisqu’elles sont soumises à la force de gravitation. Néanmoins,
le mouvement des billes pendant la durée très brève du choc n’est pas influencé par la force de
gravitation. On peut donc appliquer la conservation de la quantité de mouvement pour le choc.

Question : Quelle relation vectorielle existe-t-il entre les vecteurs OD , OD et OD ? Justifier.

On a conservation de la quantité de mouvement avant et après le choc, le système pouvant être


considéré comme isolé pendant la durée du chocs :
m m m
P0  P0  P0 avec P0  O'D , P0  O'D et P0  OD . On obtient donc O'D  O'D  OD
  

Question : Montrer que ε = {( OD )2 + ( OD )2} /( OD )2.

EC 1 2 1 2 1 2
On a   avec Ec  m V0 et Ec  m V0  m V0 .On obtient :
EC 2 2 2
2 2 2 2
V0  V0 O'D  OD
 2
 2
.
V0 O'D

Question : Si le choc est élastique, quelle relation scalaire existe-t-il entre ( OD )2, ( OD )2 et
( OD )2 ?

2 2
O'D  OD 2 2 2
Si le choc est élastique  1 2
, on a donc O'D  O'D  OD .
O'D

Question : Si le choc est élastique, montrer que V0 et V0 sont perpendiculaires.

D’après la conservation de la quantité de mouvement nous avons V0  V0  V0 ce qui nous donne
2 2
2 2 2 V0  V0
V0  V0  V0  2V0.V0 (1) . De plus dans le cas d’un choc élastique   1  2
V0
D’après les éq. (1) et (2) on a V0.V0  0 , les vitesses V0 et V0 sont
2 2 2
d’où V0  V0  V0 (2) .

donc perpendiculaires quand le choc est élastique.


Chocs 27

Partie pratique

MONTAGE

Tous les résultats de mesure seront donnés avec leur incertitude.

1. Peser les 2 billes en acier et vérifier qu’elles ont la même masse aux incertitudes près.

Masse de la bille 1 = ±

Masse de la bille 2 = ±

2. Placer une grande feuille de papier sur la table (les pieds du dispositif de la rampe doivent être
sur la feuille).

3. Positionner les 2 fourches optiques respectivement au début et à la fin de la partie horizontale de


la rampe (la bille doit d’abord passer dans la fourche carrée, puis dans le fer à cheval). Mesurer la
distance drampe entre ces fourches optiques ainsi que son incertitude :

drampe = ±

Ne pas changer cette distance pour la suite des mesures.

4. Réglez l’horizontalité du rail. Mesurez la hauteur H entre la feuille de papier et le bas de la bille 1
au moment où elle quitte la rampe.

H= ±

5. Le support de la bille 2 est réglable dans les trois dimensions.


Régler le support de la bille 2 de sorte que :
- le choc ait lieu dans un plan horizontal (centre de gravité des billes à la même hauteur),
- que la bille 1 soit juste sortie du rail au moment du choc,
- que la bille 1 ne heurte pas le support de la bille 2 quand les mesures sont effectuées sans choc
avec une hauteur de départ faible (5 à 10 cm),
- que l’angle de choc soit convenable c'est-à-dire pour que les impacts des 2 billes tiennent sur
la feuille quel que soit la vitesse de la bille 1 (attention : pas de choc frontal !),
- que la bille 1 sans choc, avec une hauteur de départ importante, tombe sur la feuille de papier.

Le réglage du support de la bille cible est un point crucial pour la qualité de vos mesures et leur
interprétation. Une fois que tout est réglé, bien serrer et ne plus toucher aux vis !! Scotcher la
feuille de papier et veillez à ne plus bouger l’ensemble du montage une fois que tout est réglé (il
est conseillé de marquer les positions des pieds sur la feuille).
28 Chocs

MESURES

Lire la notice d’utilisation du chronomètre.

Pour chacune des positions de départ de la bille projectile :

 Mesurer la hauteur h de lancement de la bille. Cette mesure servira de point de repère si vous
deviez reprendre les mesures correspondant à une position de départ choisie.
 Mesurer à l’aide du chrono-compteur en mode Départ/Arrêt le temps trampe mis pour parcourir
la distance drampe et relevez sur la feuille de papier blanc, les impacts de la bille projectile (sans
choc) à l’aide du papier carbone. Répéter le repérage et la mesure du temps au moins trois fois
pour la même position de départ.
 Pour la même position de départ de la bille 1 relevez sur la feuille de papier blanc, les impacts
des 2 billes (après choc) à l’aide du papier carbone. Répéter le repérage avec choc au moins
trois fois.
 Calculez la vitesse v acquise par la bille « projectile » et reportez vos mesures dans le tableau
de la page suivante

Reprendre toutes ces mesures pour cinq positions de départ différentes de la bille projectile. Il est
conseillé de commencer par la position de départ la plus haute possible.
Pour que vos mesures soient consistantes entre elles, faites bien toutes les mesures
correspondant à une position de départ choisie avant d’en changer.

Question : Expliquer comment vous évaluez l’incertitude sur le temps trampe :

Question : Exprimer la vitesse V0 et son incertitude en fonction des mesures et incertitudes de drampe
et trampe:
Chocs 29

1. Reportez vos mesures dans les tableaux ci-dessous en indiquant les unités utilisées.

h ± h trampe ± trampe V0 ± Δ V0
( ) ( ) ( )

2. Utiliser une méthode graphique pour déterminer O à partir de vos impacts sur la feuille. De même
pour O , en pensant à mesurer le diamètre des billes au pied à coulisse. Décrire la méthode employée.
Rappel : O est le point à l’aplomb de la bille 1 quand elle quitte le rail (et juste avant le choc), O
celui de la bille 2 avant le choc.

3. Mesurer, pour chaque position de départ, les longueurs OD , OD et OD (et leurs incertitudes),
et les reporter dans le tableau final. Expliquer la méthode utilisée pour évaluer les incertitudes sur
ces mesures :
30 Chocs

OD ±  OD OD ±  OD OD ±  OD


( ) ( ) ( )

VERIFICATION DE LA PROPORTIONNALITE ENTRE PORTEE ET VITESSE INITIALE .

1. Tracer le graphe OD = f(V0) sur le papier millimétré sur la page suivante (avec les barres
d’erreurs).

2. Déterminer par la méthode des pentes maximale et minimale, le coefficient directeur a de la


droite qui passe par ces points et son incertitude.

a= ±

3. A quoi correspond ce coefficient directeur ? Vérifier que votre résultat est compatible avec la
théorie. Conclure.
Chocs 31
32 Chocs

ANALYSE DES RESULTATS : CONSERVATION DE LA QUANTITE DE MOUVEMENT.

1. Tracer les vecteurs OD , OD et OD , pour une hauteur de lâcher judicieusement choisie afin
d’avoir la meilleur précision possible, sur la grande feuille de papier. A partir de ce résultat, expliquer
comment vous pouvez conclure graphiquement sur la conservation de la quantité de mouvement et
donner vos conclusions.

2. Reportez sur la feuille de papier les axes O x et O y.

3. Mesurer, pour cette hauteur de lâcher judicieusement choisie, les composantes suivant O x et
O y des vecteurs OD , OD et OD .

OD x = ± ODy = ±

ODx = ± ODy = ±

ODx = ± ODy = ±

3. Calculer

ODx + ODx = ±

ODy + ODy = ±

4. Utiliser ces données pour conclure numériquement sur la conservation de la quantité de


mouvement.
Chocs 33

MESURE DU TAUX DE RESTITUTION DE L ’ ENERGIE CINETIQUE .

1. A partir des mesures de longueurs effectuées, pour la hauteur de lâcher utilisée dans la section
précédente, calculer le taux de restitution de l’énergie .

2. Donner l’expression analytique de l’incertitude de en fonction des incertitudes sur les mesures
de OD , OD , OD et de leurs incertitudes.

3. Conclure sur la nature du choc.

4. Si le choc était parfaitement élastique, quel devrait être l’angle entre les droites OD et OD ?
Justifier.

CONCLUSION ET SYNTHESE

Pensez à joindre au cahier de TP la grande feuille de papier avec les impacts.


34 Circuits linéaires en régime continu

Circuits linéaires en régime continu


L’objectif de ce montage est d’étudier la puissance délivrée par un générateur de tension réel
dans une résistance variable.

Dans les TP d’électricité que vous allez effectuer, vous allez utiliser des appareils de mesure
électriques. Les remarques suivantes sont à garder en mémoire lors de l’utilisation des appareils :
 Mesure des intensités des courants : utilisation d’un Ampèremètre
o Un ampèremètre se met en série dans la maille dans laquelle on veut mesurer
l’intensité.
o Sur la plupart des ampèremètres (et en particulier ceux dont vous disposez), il y a
deux entrées notées mA (milliampère) et 10A (10 ampères). Avant de choisir
l’entrée que l’on va utiliser, il est indispensable d’évaluer l’ordre de grandeur de
l’intensité à mesurer. Si celui-ci est totalement inconnu, toujours commencer par
l’entrée (ou calibre) 10A.
 Mesure des tensions : utilisation d’un voltmètre ou d’un oscilloscope
o Ces deux appareils se branchent en parallèle sur la portion de circuit aux bornes de
laquelle on veut mesurer la tension. L’oscilloscope permet en outre de visualiser
l’évolution d’une tension dans le temps.
 Mesure d’impédances de dipôles : utilisation d’un Ohmmètre pour les résistances,
Capacimètre pour les capacités, Inductance-mètre pour les inductances
o Attention : toujours utiliser ces appareils avec le dipôle dont on veut mesurer
l’impédance déconnecté du reste du circuit
Circuits linéaires en régime continu 35

Partie préparatoire

Associations de résistors identiques

On dispose de 5 résistors identiques de résistance individuelle R. On recherche dans ce paragraphe


les différentes valeurs de résistances que l’on peut obtenir à partir des différentes associations de ces
résistances.

Question : Rappeler les deux formules permettant de calculer la résistance équivalente RE à


l’association de deux résistances R1 et R2 :
i) Association série : 𝑅𝐸 = 𝑅1 + 𝑅2

𝑅1 𝑅2
ii) Association parallèle : 𝑅𝐸 =
𝑅1 +𝑅2

Remarque : Lors de l’association série (resp. parallèle) de deux résistors (résistance R1 et R2), la
résistance équivalente RE de l’association est toujours supérieure (resp. inférieure) aux valeurs des
résistances des composants pris séparément.

Si l’on ne dispose que d’un seul résistor, la seule valeur de résistance réalisable est bien sûr R.

Si l’on dispose à présent de deux résistors, deux nouvelles valeurs de résistances sont maintenant
accessibles :

(1) (2)

Question : Dessiner dans les cadres (1) et (2) ci-dessus les associations réalisées pour obtenir les
deux nouvelles valeurs de résistances.

Conformément à la remarque précédente l’association série (resp. parallèle) a une résistance plus
grande (resp. plus petite) que R.
36 Circuits linéaires en régime continu

Question : Quelle relation simple existe-t-il entre les coefficients des deux nouvelles valeurs de
résistances accessibles avec deux résistors ?

Les coefficients sont inverses l’un de l’autre.

Question : Quelles sont les quatre nouvelles valeurs de résistances accessibles si l’on dispose
maintenant de trois résistors identiques de même résistance R ? Remplir le tableau suivant en
calculant les valeurs des résistances équivalentes aux quatre associations que l’on représentera
préalablement dans les cadres vides de la figure ci-dessous.

1 2 3
R R R 3R
3 3 2

Question : Comment passe-t-on des deux valeurs de résistances de la seconde ligne du tableau ci-
dessus aux deux dernières valeurs de résistances de la troisième ligne ?

En ajoutant R.
Donc dernière résistance à droite de la troisième ligne : R+R=2R ; avant-dernière résistance :
R/2+R=3R/2.

Question : Dans la dernière ligne du tableau ci-dessus, quelle relation simple remarquez-vous entre
les coefficients des quatre différentes résistances ?

On peut associer les coefficients par paires, et les coefficients d’une paire sont inverses l’un de
l’autre.
Circuits linéaires en régime continu 37

Question : Déduire de ces deux dernières remarques une règle simple pour remplir sans calculs les
coefficients des lignes successives du tableau de la page suivante. Remplir la quatrième et la
cinquième ligne du tableau de la page suivante.

Si on coupe le tableau en 2 :
- les coefficients de la partie droite sont obtenus en ajoutant R à chaque valeur de la ligne
précédente
- les coefficients de la partie gauche sont obtenus en inversant les valeurs des coefficients de
la partie droite.

Question : Dessiner dans les cadres vides numérotés de 1 à 15 les arrangements de résistors qui
réalisent les différentes valeurs de résistances obtenues.
Remarque : Dans la suite du TP, on n’utilisera que les 15 combinaisons de résistors numérotées
comme suit en fonction de la valeur de la résistance équivalente :

Numéro de
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
l’association
Résistance R 2R 3R 4R 5R 3R 7R 7R 8R 7R
R 2R 3R 4R 5R
équivalente 5 5 5 5 4 2 4 3 3 2

Calcul : A l’aide de la calculette, calculer avec 4 chiffres significatifs la valeur de la résistance


attendue pour chacune des associations du tableau ci-dessous sachant que la valeur constructeur de la
résistance des 5 résistors identiques est de 1000. Compléter le tableau suivant :
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 13 15
RN () 200,0 400,0 600,0 800,0 1000 1250 1500 1750 2000 2667 3500 5000
38
Circuits linéaires en régime continu

1 2 3 3𝑅
𝑅 𝑅 𝑅
3 3 2

1 2 3 3 4 5 5 4𝑅
𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
4 5 5 4 3 3 2

1 2 3 3 4 5 5 4 5 7 8 7 7 8 7 5𝑅
𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
5 7 8 7 7 8 7 5 4 5 5 4 3 3 2
Circuits linéaires en régime continu 39

Générateur de tension idéal

Un générateur de tension idéal de force électromotrice E est un dipôle qui impose entre ses bornes +
(rouge) et – (noire) une différence de potentiel U = (U+ - U) = E, indépendante du courant I qui le
traverse. On le représente habituellement dans les schémas électriques par le dipôle représenté ci-
dessous :

Sur le graphe ci-dessus, on a adopté la « convention générateur » pour la mesure de U et de I.

La caractéristique de ce générateur idéal peut être


dessinée sous forme de graphe ou donnée
mathématiquement comme précisé ci-contre.

Question : On souhaite mesurer la tension U délivrée par le générateur idéal représenté ci-dessus à
l’aide d’un Voltmètre numérique (V) dont les entrées sont repérées par COM (borne noire) et U (borne
rouge). Lequel des deux branchements ci-dessous doit-on réaliser pour mesurer la tension U avec la
convention adoptée plus haut ?

(1) (2)

Remarque : Par convention, le voltmètre numérique affiche une valeur de tension U positive si le
potentiel de sa borne rouge U+ est supérieur au potentiel de sa borne noire U-.

Montage (2)
40 Circuits linéaires en régime continu

Générateur de tension réel

Un générateur de tension réel est modélisable par l’association série du générateur de tension idéal
de force électromotrice E précédent et d’un résistor de résistance RINT. On le représente
habituellement dans les schémas électriques par le dipôle (AB) représenté ci-dessous :

Question : Préciser la caractéristique de ce générateur réel graphiquement et mathématiquement.

U=E-RINTI

Question : Préciser (en fonction de E et RINT) la valeur du courant de court-circuit I0 débité par ce
générateur réel lorsqu’on relie ses bornes A et B à l’aide d’un conducteur de résistance négligeable ?

𝐸
𝐼0 =
𝑅𝐼𝑁𝑇

Question : On souhaite mesurer le courant I0 débité par le générateur réel représenté ci-dessus
lorsqu’il est court-circuité à l’aide d’un milliampèremètre numérique (A) dont les entrées sont
repérées par COM (borne noire) et mA (borne rouge). Lequel des deux branchements ci-dessous doit-
on réaliser pour effectuer cette mesure du courant I0 avec la convention adoptée plus haut ?

Montage (2)
(1) (2)
Circuits linéaires en régime continu 41

Remarque : Par convention, le milliampèremètre affiche une valeur de courant positive si les charges
positives (ou le courant) le traversent en entrant par sa borne rouge (mA) et en sortant par sa borne
noire (COM).

Puissance débitée par un générateur de tension réel dans une résistance variable

On associe à présent le générateur réel (E, RINT) étudié au


paragraphe précédent avec l’une des N associations de résistors
étudiées dans le premier paragraphe (N=1,…,15). On modélise cette
association comme indiqué sur le schéma ci-contre :
On rappelle que la relation courant-tension de la branche supérieure
de ce circuit (générateur réel de f.e.m. E et de résistance interne
RINT) est avec les conventions adoptées ci-dessus pour la mesure de
U et I (convention générateur pour cette branche, flèches de U et I
dans le même sens) la suivante : U = E  RINT I .

Question : Quelle est la convention adoptée et quelle est la relation courant-tension dans la branche
inférieure du circuit ci-dessus (résistor de résistance RN) ?

Convention récepteur U = RN I

Dans le circuit ci-dessus, la puissance électrique PG délivrée par le générateur réel (E, RINT) est
intégralement consommée dans le résistor (RN). On note PU cette puissance consommée (puissance
utile). On rappelle qu’avec les conventions adoptées ci-dessus pour la mesure de U et I on a les
égalités suivantes :

Puissance fournie par le générateur = PG = U.I = PU = Puissance consommée par le résistor.

Question : Déduire de ce qui précède l’expression de la puissance P délivrée par le générateur réel
(E, RINT) au résistor (RN). On exprimera P en fonction de E, RINT et RN. Représenter sur le graphe ci-
dessous les variations de P en fonction de RN.

𝑅𝑁 𝐸 2
P = UI =(E - RINT I) I = RN I2, avec E - RINT I = RN I, donc I=E/(RN + RINT) et 𝑃 =
(𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 )2

Question : Pour quelle valeur de la résistance de charge la puissance délivrée par le générateur réel
est-elle maximale ? On dit que cette charge est adaptée au générateur étudié, on la notera RA.

RA = RINT
42 Circuits linéaires en régime continu

Question : Préciser également en fonction de E et RINT la valeur maximale de la puissance, notée


PMAX, que peut débiter un générateur réel de f.e.m. E et de résistance interne RINT :

PMAX
𝐸2
𝑃𝑀𝐴𝑋 =
4𝑅𝐼𝑁𝑇

RINT

𝑅𝑁 𝐸 2
Démonstration : on doit étudier la fonction 𝑃(𝑅𝑁 ) = .
(𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 )2

𝑑𝑃 (𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 )2 −2𝑅𝑁 (𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 ) (𝑅𝐼𝑁𝑇 −𝑅𝑁 )


= 𝐸2 = 𝐸2.
𝑑𝑅𝑁 (𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 )4 (𝑅𝑁 +𝑅𝐼𝑁𝑇 )3

𝑑𝑃 𝑅𝐼𝑁𝑇 𝐸2
= 0 ⟹ 𝑅𝑁 = 𝑅𝐼𝑁𝑇 = 𝑅𝐴 . On a alors 𝑃 = 𝑃𝑀𝐴𝑋 = 2 𝐸2 =
𝑑𝑅𝑁 4𝑅𝐼𝑁𝑇 4𝑅𝐼𝑁𝑇
Circuits linéaires en régime continu 43

Partie pratique
Mise en place de l’expérience

Vous disposez sur votre table de manipulation :


i) d’un générateur TENMA 72-10480 de f.e.m. E réglable et supposé idéal,
ii) d’un boitier intégrant un interrupteur poussoir et un résistor de résistance constructeur
RINT = 1500 ,
iii) de cinq résistors enfichables identiques de résistance individuelle R = 1000 ,
iv) de deux plaquettes de connexion,
v) de deux multimètres FI 2804 MT,
vi) de fils de connexion.

Fonctionnement du boitier :
Le fonctionnement est simple : le courant peut circuler entre les sorties reliées par un trait noir. S'il
n'y a pas de trait reliant deux sorties, ces dernières peuvent néanmoins être connectées en branchant
un fil électrique (ou une résistance). Ainsi, en jouant sur les branchements, on peut faire parcourir
au courant le chemin désiré et donc réaliser divers montages électriques, en série ou en parallèle.

Remarque :
Vous disposez de deux plaquettes : une petite (représentée sur les schémas suivants) et une plus
grande, plus pratique à utiliser pour les associations comportant un grand nombre de résistances.

Brancher le générateur au secteur (Power). Appuyer sur le bouton M2 : l’appareil affiche une f.e.m.
de 15,00 V et une intensité de 0,1A (qui correspond à l’intensité du courant maximum que peut débiter
le générateur).
Pour rendre l’alimentation active, appuyer sur le bouton ON/OFF.
L’intensité affichée doit alors être nulle étant donné qu’aucune charge n’est branchée sur l’appareil.

Associer le générateur au boitier poussoir et résistor unique de résistance RINT pour constituer le
générateur de tension réel (E = 15 V, RINT = 1500 ) :

Associer ensuite en série, comme indiqué sur le graphe ci-dessous, le générateur réel, l’un des deux
multimètres (sélecteur en position milliampèremètre), la plaquette de connexion et l’interrupteur
poussoir :
44 Circuits linéaires en régime continu

Pour finir, associer en parallèle sur la plaquette comme indiqué sur les graphes ci-dessous le deuxième
multimètre que l’on utilisera alternativement en ohmmètre (Mesure résistance) ou en voltmètre
(Mesure tension) :
Mesure Résistance Mesure Tension

Protocole expérimental et mesures

On réalise le montage précédent et on câble à l’aide d’un simple fil un « court-circuit » (association
N°0) sur la plaquette de connexion comme indiqué ci-dessous :

OFF

Une fois le montage effectué, les appareils réglés et avant toute mesure, le faire
contrôler par l’enseignant.

Dans la suite, attention à utiliser le calibre (encore appelé Gamme) approprié pour vos mesures de
résistances, intensités et tensions afin de réduire les incertitudes de mesures.
Les précisions des appareils de mesure fournies par les constructeurs se trouvent en annexe en fin de
cahier de TP.

Mesure : Placer le sélecteur du deuxième multimètre en position ohmmètre et mesurer la résistance


de ce court-circuit R0.

Gamme utilisée pour la mesure :

Résistance de court-circuit : R0 = ± .
Circuits linéaires en régime continu 45

Mesure : Placer maintenant comme indiqué ci-dessous le sélecteur en position voltmètre et appuyer
sur l’interrupteur poussoir :

ON

Mesurer simultanément l’intensité du courant de court-circuit I0 à l’aide du milliampèremètre et la


tension U0 associée à l’aide du voltmètre.

Gamme pour I : Gamme pour U0 :


I0 = ± mA U0 = ± V.

On étudie maintenant l’association N°1 des cinq résistors identiques qui réalise la plus petite valeur
de résistance réalisable (R/5) sur la plaquette de connexion. On dessinera ci-dessous la disposition
retenue pour réaliser cette association :
46 Circuits linéaires en régime continu

Recopier le tableau de la partie préparatoire ci-dessous :


N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 13 15
RN () 200,0

Rappel : Penser à utiliser les gammes appropriées pour chaque mesure.

Mesure : Enficher les cinq résistors identiques et les fils nécessaires sur la plaquette de connexion
pour réaliser l’association N°1 dessinée à la page précédente. Replacer le sélecteur du multimètre en
position ohmmètre et mesurer la valeur de la résistance R1 de cette association. La reporter dans le
tableau ci-dessous.
Calcul : Déterminer l’incertitude absolue R1 de la mesure précédente et la reporter dans le tableau
ci-dessous. Les précisions des appareils sont données en annexe en fin de cahier.

Attention : Si cette mesure est compatible avec la valeur calculée dans le tableau ci-dessus continuer
vos manipulations. Dans le cas contraire appeler l’enseignant.

Mesures : Placer maintenant le sélecteur du multimètre en position voltmètre et appuyer sur


l’interrupteur poussoir pour mesurer simultanément la valeur du courant I1 et de la tension U1.
Reporter ces deux mesures dans le tableau ci-dessous en ne retenant que les deux premiers chiffres
après la virgule pour ces deux déterminations.
Calcul : Déterminer l’incertitude absolue I1 de la mesure précédente et la reporter dans le tableau
ci-dessous.
Calcul : Déterminer l’incertitude absolue U1 de la mesure précédente et la reporter dans le tableau
ci-dessous.

Association N° 0 1 2 3 4 5 6
Gamme
RN ()
RN ()
Gamme
IN (mA)
IN (mA)
Gamme
UN (V)
UN (V)
Circuits linéaires en régime continu 47

Association N° 7 8 9 11 13 15
Gamme
RN ()
RN ()
Gamme
IN (mA)
IN (mA)
Gamme
UN (V)
UN (V)

Mesures : Reprendre les manipulations précédentes avec les associations N = 2, 3, …15 déterminées
dans le premier paragraphe. Remplir entièrement le tableau ci-dessus.
Penser à utiliser les gammes appropriées.

Mise en forme des données expérimentales

Lancer le logiciel Regressi et créer manuellement un fichier à trois entrées R, I et U (voir notice
d’utilisation de Regressi § acquisition d’un fichier de données). Recopier dans ce fichier l’intégralité
des mesures (RN, IN, UN) consignées dans le tableau précédent ainsi que leurs incertitudes de mesure.

R
Créer dans Regressi la nouvelle grandeur de puissance : P = U*I, puis la nouvelle grandeur : X =√
P
= sqrt(R/P). (voir notice Regressi § Création d’une grandeur).

Graphe I : A l’aide de l’outil graphique de Regressi, tracer le graphe de X en fonction de la résistance


variable de charge R (On choisira de faire afficher à droite l’échelle des X). On prendra soin de faire
apparaître sur ce graphe les ellipses d’incertitude.
Recopier ci-dessous en vert les points obtenus.

Graphe II : A l’aide de l’outil graphique, tracer le graphe de la puissance P délivrée par le générateur
réel en fonction de la résistance de charge variable R (voir notice Regressi § Tracé d’une courbe). On
prendra soin de faire apparaître sur ce graphe les ellipses d’incertitude (voir notice Regressi §
Visualisation d’une courbe avec les incertitudes de mesures).
Recopier ci-dessous en rouge les points obtenus.
48 Circuits linéaires en régime continu
Circuits linéaires en régime continu 49

Traitement et exploitation des données

Graphe I : Justifier grâce au modèle préparatoire ci-dessus, le fait que les points de ce premier graphe
semblent alignés. On montrera que : X(R) =  R + . On précisera les expressions de  et  fournies
par le modèle en fonction de E et RINT.

Calculer les valeurs de  et  prédites par le modèle à l’aide de la valeur choisie initialement pour la
force électromotrice E du générateur réel (E = 15V) et de sa résistance interne (RINT = 1500 ) :
 MOD = MOD =
En utilisant le logiciel Regressi, tracer les deux droites de pente maximale et minimale qui passent à
l’intérieur de toutes les ellipses d’incertitude du graphe I (voir notice d’utilisation de Regressi § Tracé
d’une droite sur un graphe). Faire afficher par Regressi les équations de ces deux droites. En déduire
les valeurs expérimentales extrêmes des paramètres  et  (attention aux unités) :
 MIN = MAX =
 MIN = MAX =
En déduire les déterminations expérimentales de ces deux paramètres :
αMAX + αMIN αMAX − αMIN
EXP = ± => EXP =
2 2
βMAX + βMIN βMAX − βMIN
EXP = ± => EXP =
2 2
Conclusion I : Le modèle proposé est-il quantitativement en accord avec vos mesures
expérimentales ? Justifier votre réponse.

Graphe II : En utilisant l’outil de modélisation du logiciel Regressi (voir notice d’utilisation de


Regressi § Modélisation d’une grandeur), tester la loi de régression obtenue au dernier paragraphe
de l’étude préparatoire :
a∗R
P(R) = .
(R+b)^2
Conclusion II : Le modèle proposé est-il qualitativement en accord avec vos mesures
expérimentales ? Justifier votre réponse.
50 ANNEXE

ANNEXE

INCERTITUDE des APPAREILS de TP


FI2804 et TENMA Z2-8720

Tensions continues :
Calibre Résolution Précision
4V 0,0001 V ±(0,05% + 5 UR)
40 V 0,001 V ±(0,05% + 5 UR)

Courants continus :
Calibre Résolution Précision
40 mA 0,001 mA ±(0,15% + 15 UR)

Résistances :
Calibre Résolution Précision
400 Ω 0,01 Ω ±(0,3% + 40 UR)
4 kΩ 0,0001 kΩ ±(0,3% + 40 UR)
40 kΩ 0,001 kΩ ±(0,3% + 40 UR)

1 UR = 1 Unité de Résolution.

Balance OHAUS CX621

Précision : 0,1 g

Vous aimerez peut-être aussi