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En s'enfouissant dans le sol, la roche mère est soumise à des
températures de plus en plus fortes et la matière organique qui la compose se retrouve
écrasée par le poids des sédiments, la pression augmentant en moyenne de 25 bars par 100
mètres. À un kilomètre sous terre, il fait 50 °C pour une pression de 250 bars.
entre 2 000 et 3 800 mètres, il se change en pétrole. Cet intervalle de profondeur est
appelé « fenêtre à huile » (huile étant ici l'autre nom du pétrole) ;
quand l'enfouissement de la roche mère se poursuit entre 3 800 et 5 000 mètres, la
production d'hydrocarbures liquides atteint un pic. Les liquides produits deviennent
de plus en plus légers et passent à l'état gazeux : ils donnent du gaz méthane, le plus
léger des hydrocarbures. Cet intervalle de profondeur se nomme « fenêtre à gaz ».
Entre 60° et 120°C (entre 2 000 à 3 000 mètres de profondeur), le kérogène produit
principalement du pétrole et une faible quantité de gaz ;
A partir de 120°C (soit 3 000 mètres), la production de pétrole à partir du kérogène
devient insignifiante. Les hydrocarbures liquides présents dans la roche-mère sont à
leur tour transformés en molécules de gaz sous l’effet de la température et de la
pression ;
Au-delà de 150°C (soit un enfouissement supérieur à 4 000 mètres), il ne se forme
plus que du gaz.
2
grossière dite roche réservoir ; c’est la migration primaire. Une fois dans la roche réservoir,
les hydrocarbures migrent de nouveaux vers les pièges ; c’est la migration secondaire.
Avec
3
Dans cette équation, la variation de 𝜌, la masse spécifique de l’hydrocarbure gazeux, est
fonction uniquement de la pression (détente ou compression isotherme).
𝐶𝜏cos(𝜃)
𝑝𝑐 =
2𝑟
Avec
C : un coefficient sans dimensions
2r : le diamètre moyen des grains de la roche
𝜏 : la tension superficielle de l’hydrocarbure
𝜃 : l’angle dans la phase eau que la surface interfaciale eau-hydrocarbure fait avec la
roche.
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Figure 1.1.2. : Tube capillaire dans un liquide mouillant
1 𝐶𝜎 cos(𝜃) ∇(𝑟)
− ∇(𝑝𝑐 ) =
𝜌𝑙 2𝜌𝑙 𝑟2
Hubert qui avait, le premier établi la théorie que nous reproduisons ici concernant le
mouvement des hydrocarbures de la roche mère à la roche réservoir avait considéré que
∇(𝑟) = 𝛽𝑟 (avec 𝛽 un coefficient de proportionnalité sans dimensions, constant). On peut
regrouper tous les termes constants de l’équation ci-dessus en un seul contant C’ et la
réécrire :
1 𝐶′
− ∇(𝑝𝑐 ) =
𝜌𝑙 𝑟
Les deux équations ci-dessus indiquent que la force agissant sur les hydrocarbures liquides a
comme direction du plus grand gradient (variation) des tailles de grains des roches (c’est ce
que signifie le terme ∇(𝑟)) ; elles indiquent aussi que pour un ∇(𝑟) donné, cette force est
inversement proportionnel à la taille de grain (r) de la roche. La valeur maximum de ∇(𝑟) se
trouve généralement dans la direction perpendiculaire à la stratification des roches et les
hydrocarbures liquides se déplacent très souvent dans cette direction sous l’influence de la
capillarité. Lorsqu’une particule de l’hydrocarbure arrive à l’interface de deux couches de
roches de granulométrie différente (figure 1.1.3), une partie de sa masse sera poussée par
1
une force capillaire proportionnelle à 𝑟1
de la roche dont les grains ont le diamètre 2r1 et
5
1
l’autre partie de sa masse sera poussée par une force capillaire proportionnelle à de la
𝑟2
roche dont
1 1
les grains ont le diamètre 2r2. La résultante sera une force proportionnelle à − 𝑟 avec r1 >
𝑟1 2
r2. L’intensité de forces est indiquée par la longueur des flèches de la figure 1.1.3, ci-dessus.
Il en découle que dans un environnement aqueux et saturé en eau, sous l’effet de la
capillarité, une particule d’hydrocarbure liquide ou gazeux va se déplacer toujours dans le
sens de la roche à grain plus fins vers la roche à grains plus grossiers et jamais dans le sens
inverse. Il doit être souligné que l’action capillaire qui dicte des mouvements
d’hydrocarbures n’aurait pas agit si le milieu n’avait pas d’eau. A l’absence de l’eau on aurait
un écoulement monophasique de l’hydrocarbure présent (liquide ou gaz) qui se serait de
placé dans un sens ou dans l’autre obéissant à la loi de différence de potentiel uniquement.
Ceci est le cas de l’eau qui se déplace aisément dans un sens ou dans l’autre n’obéissant qu’à
la loi de la différence de potentiel hydraulique. Ainsi, la surface de contact sable-argile est
une barrière pour les hydrocarbures qui sont dans le sable les empêchant de passer dans
l’argile mais n’est pas une barrière pour l’eau qui serait dans le sable.
Dans la roche mer, les hydrocarbures sont aussi sous l’effet des forces de gradient des
𝑝
l’énergie potentiel de position (z) et de pression (𝛾 ) qui figurent comme premier et
𝑙
deuxième terme dans les équations de l’énergie par unité de poids des hydrocarbures en un
point de la roche mère que nous avons présentées ci-dessus. Il faudra donc ajouter ces deux
forces, quoique mineures par rapport à la force capillaire qui, dans le milieu saturé en eau,
est de l’ordre de dizaines de pression atmosphérique.
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Le rôle de la force capillaire qui est de l’ordre de plusieurs dizaines
d’atmosphères dans la roche mère devient seulement de l’ordre d’un dixième d’atmosphère
dans la roche réservoir. C’est pour cela qu’elle est négligeable dans l’étude des mouvements
des hydrocarbures dans la roche réservoir.
1
𝐹𝑙 = −𝑔𝑟𝑎𝑑(Φ𝑙∗ ) = 𝑔 + 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑝)
𝜌𝑙
∗)
1
𝐹𝑤 = −𝑔𝑟𝑎𝑑(Φ𝑤 =𝑔+ 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑝)
𝜌𝑤
Comme la pression est la même dans les deux équations, nous pouvons l’éliminer et écrire
Le même raisonnement nous amène à écrire la force, Fg, par unité de masse
d’hydrocarbures à l’état gazeux :
𝜌𝑤
𝐹𝑔 = 𝑔 + (𝐹 − 𝑔)
𝜌𝑔 𝑤
7
Le diagramme ci-dessus, tracé par Hubert, représente les équations des forces F w, Fl et Fg tel
qu’indiquée par leurs équations. Le diagramme permet de mettre en évidence que pour un
écoulement donné de l’eau environnante, la masse spécifique de l’hydrocarbure dicte la
direction des forces Fl et Fg et est responsable de la séparation entre les hydrocarbures
liquides et gazeux dans les conditions géologiques données.
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Tout comme l’eau, les hydrocarbures se déplacent de l’endroit à
haute énergie vers les endroits à faible énergie et restent en repos lorsqu’ils sont entourés
des fluides (l’eau par exemple) dont l’énergie est plus forte que la leur ou lorsqu’ils sont
piégés entre une formation géologique imperméable et un fluide à plus haute énergie. Les
figures a, b et c, ci-dessus montrent ces piégeages. A la figure a, l’huile et le gaz forme une
surface de séparation horizontale alors que la surface de séparation entre l’eau est l’huile
est inclinée du fait que l’eau se déplace sous l’huile et subit une perte de charge. Dans la
sous-section suivante nous allons examiner l’angle d’inclinaison de l’interface eau-huile.
∗
𝑝
Φ𝑤 = 𝑔𝑧 +
𝛾𝑤
et
𝑝
Φ𝑙∗ = 𝑔𝑧 +
𝛾𝑙
et
𝛾𝑙 Φ𝑙∗ = 𝑔𝑧𝛾𝑙 + 𝑝
D’où la détermination de z quelque soit les points de même z pris dans la masse de deux
liquides (eau et huile) :
1 𝜌𝑤 Φ𝑤∗
𝜌𝑙 Φ𝑙∗
𝑧= [ − ]
𝑔 𝛾𝑤 − 𝜌𝑙 𝛾𝑤 − 𝛾𝑙
Par le même raisonnement, il est possible d’obtenir une équation similaire pour la surface de
contact entre l’eau et l’hydrocarbure gazeux. Cette équation est valable évidemment aussi le
point ou on veut connaître z est sur l’interface de deux liquides. Elle permettrait de
déterminer z en trois points différents de l’interface et ainsi connaitre la pente de
∗
l’interface. Pour cela, il faudrait connaître en ces trois points les valeurs des potentiels Φ𝑤 et
∗
Φ𝑙 . Il se fait, malheureusement que ces potentiels sont généralement inconnus le long de
cette interface.
9
On contourne la difficulté en ayant recours à la loi de Darcy qui permet de remplacer le
gradient du potentiel par une expression qui contient la vitesse d’écoulement. En effet, le
gradient du potentiel le long de l’interface s’écrit pour l’eau :
∗
𝜕Φ𝑤 𝑔
=− 𝑉
𝜕𝑠 𝐾𝑤 𝑤,𝑠
et pour l’huile :
𝜕Φ𝑙∗ 𝑔
= − 𝑉𝑙,𝑠
𝜕𝑠 𝐾𝑙
Or la dérivée de z le long de l’interface s, est égale à sin(𝛼), 𝛼 étant l’angle que forme la
trace de l’interface avec l’horizontal sur un plan vertical, donc la pente de l’interface.
𝜕𝑧 1 𝜌𝑤 𝜕Φ𝑤 ∗
𝜌𝑙 𝜕Φ𝑙∗
sin(𝛼) = = [ − ]
𝜕𝑠 𝑔 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝜕𝑠 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝜕𝑠
En remplaçant les dérivées des potentiels par les expressions qui contiennent la vitesse
d’écoulement des deux liquides, nous pouvons écrire :
𝜕𝑧 𝜌𝑤 1 𝜌𝑙 1
sin(𝛼) = = −[ 𝑉𝑤,𝑠 − 𝑉 ]
𝜕𝑠 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝐾𝑤 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝐾𝑙 𝑙,𝑠
𝜕𝑧 𝜌𝑤 1
sin(𝛼) = = −[ 𝑉 ]
𝜕𝑠 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝐾𝑤 𝑤,𝑠
Comme la masse spécifique de l’eau est supérieure à celui de l’huile, sin(𝛼) sera négatif ; ce
𝜋
qui veut dire qu’on aura − 2 < 𝛼 < 0 ; et la pente de l’interface sera d’autant plus fort que
𝑉𝑤,𝑠 et que Kw sont faibles. L’équation montre également que la pente de l’interface est
d’autant plus faible que la différence 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 est grande ; ce qui est le cas quand l’huile est
remplacé par le gaz.
Toujours dans le cas où un des fluides est stagnant, il peut être commode de calculer la
dérivée de z non pas le long de s mais le long de l’axe des x. Dans ce cas, sin(𝛼) est remplacé
par tan(𝛼) :
𝜕𝑧 1 𝜌𝑤 1 𝜌𝑤 𝑑ℎ𝑤
tan(𝛼) = =− [ 𝑉𝑤,𝑠 ] =
𝜕𝑥 𝐾 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝐾𝑤 𝜌𝑤 − 𝜌𝑙 𝑑𝑥
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Cette équation permet de calculer la pente de l’interface connaissant 𝑑ℎ𝑤 , qui est la
différence des hauteurs d’eau dans deux piézomètres dont la distance sur l’axe des x où ils
𝑑ℎ𝑤 𝑑ℎ𝑤
sont plantés est connue car = .
𝑑𝑥 𝑥
Seule une partie de pétrole brut est concentrée dans les roches-
réservoirs. En effet, 10 à 40 % des hydrocarbures restent piégés dans la roche-mère, de
manière disséminée. Le pétrole de roche-mère est alors plus connu sous le nom d’« huile de
schiste » ou de « pétrole de schiste ». Moins facile à extraire que le pétrole sous forme de
gisements, il requiert des techniques d’exploitation particulières comme la fracturation
hydraulique (des techniques alternatives sont également à l'étude).
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L’ensemble roche-réservoir/roche-couverture forme une structure
dite de « piège à pétrole ». Plusieurs types de pièges sont décrits, principalement en
fonction de la déformation des roches au cours de phénomènes géologiques.
a) Pièges structuraux
Le plus courant est le piège anticlinal, structure où les roches ont été plissées en
forme de voûte par les mouvements terrestres. Pour le géologue, la présence d’un
anticlinal est un indice en faveur de la présence de gisements. En effet, environ 80%
des gisements de pétrole sont de ce type.
Lors de la création d’une faille, un bloc terrestre peut également glisser vers le haut
ou vers le bas au niveau de la cassure. Une couche imperméable peut alors venir
obstruer une couche perméable et arrêter le pétrole dans sa migration.
b) Pièges stratigraphiques
Les dômes de sel (appelés diapirs) sont des masses de sel formées en profondeur qui
remontent sous l’effet de la température et de la pression. En s’élevant, elles
traversent des couches perméables et subdivisent les réserves de pétrole. En
surplombant les roches-réservoirs, les dômes de sel imperméables constituent des
roches-couvertures.
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peuvent également fuir. Dans cette situation, le pétrole migre vers la surface ou vers un
autre piège.
13
1.2.1. Réservoir
14
Figure 3.3. : Quelques types des puits à pétroles (image Google)
1
scf : standards cubic feet et stb =bbl : baril
1 m3 d’huile vaut 6,28981100 barils
1 m3 de gaz dans les conditions standards vaut : 35,314666721 scf.
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laquelle le fluide se dilate pour remplir l'espace laissé vacant par le fluide produit. On
distingue trois types principaux de mécanisme d’entrainement des réservoirs :
Cette technique simple, uniquement basée sur la différence de pression, atteint ses limites
lorsque la pression dans le réservoir devient très faible, rendant la production d'huile trop
faible ou la production de gaz trop importante pour un rendement énergétique et/ou
économique efficient. Elle permet de récupérer de quelques unités à quelques dizaines
(suivant le type de réservoir et de son mécanisme naturel d’entrainement d’hydrocarbures)
de pourcentages de la quantité d'huile présente dans le réservoir (Orginal Oil In Place (OOIP)
ou Orginal Gas In Place (OGIP)).
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La récupération secondaire.
Après la récupération primaire la pression dans le réservoir n’est plus suffisamment élevée
pour propulser les hydrocarbures en surface, on met alors en œuvre des techniques
permettant de réaugmenter la pression de fond pour continuer l'exploitation ; ceci exige
l'installation d'équipements complémentaires :
pompe immergée en fond de puits, c'est l'image classique des chevalets de pompage
(« têtes de cheval »), (voir cours de technologie de l’industrie pétrolière)
injection d'eau : cette technique est de plus en plus courante ; elle nécessite une
compréhension précise de la physionomie du gisement, et de l'eau disponible en
grandes quantités ; cette technique est évidemment fréquemment employée dans
l'exploitation en mer.
injection du gaz de formation : il est fréquent que le pétrole soit produit en
association avec du gaz, ce dernier en trop petite quantité pour être vendu ; il est
alors brûlé à la torche. Cette pratique est de plus en plus critiquée, et le gaz peut être
réinjecté dans le gisement pour maintenir la pression et continuer l'exploitation
injection de CO2, d'azote : à partir d'une source à proximité, on injecte l'un de ces gaz
dans le gisement, de la même manière que ci-dessus ; cette méthode implique de
séparer le gaz miscible quand il parvient en surface, pour le réinjecter. L'azote est
généralement obtenu par séparation cryogénique ; ce gaz a l'avantage d'être
pratiquement inerte, donc non corrosif pour l'équipement d'exploitation. Le CO2 peut
être d'origine naturelle, ou venir d'une installation industrielle, ce qui permet de
procéder à de l'enfouissement de CO2 par la même occasion. Il est généralement
gratuit, mais corrosif.
Le reste d’hydrocarbures qui ne sera pas récupéré pendant ces deux premières phases, sera
récupéré lors d’une troisième phase. C’est la récupération tertiaire.
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Injection de dioxyde de carbone : cette technique emploie du CO2 comme ci-dessus,
mais l'injection se fait dans la phase liquide de la formation ; le CO2, en se
mélangeant avec le liquide, diminue sa viscosité, et améliore son écoulement vers le
puits de production ; on peut également employer de l'azote
injection de vapeur : le gaz produit en même temps que le pétrole est brûlé en
surface, et les produits de la combustion sont injectés dans la formation
injection de surfactants : elle permet de mieux balayer l'ensemble du gisement, mais
est limitée par l'existence de chemins préférentiels
injection de gaz non-miscibles
fracturation hydraulique ;
acidification ;
nettoyage du sable s'accumulant peu à peu à proximité du tubing ;
perforation supplémentaire du casing (cuvelage)
forage horizontal dans le gisement.
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le edgewater-drive reservoir : le réservoir communique avec l’aquifère par un de ses
flancs ;
le bottomwater-drive reservoir : le réservoir repose sur l’aquifère. C’est dans ce type
de réservoir où l’eau qui se détend atteint plus rapidement le puits de production
que dans les deux autres types.
21
analytique de l’écoulement de l’eau qui va pousser les hydrocarbures vers le puits de
production). La troisième et dernière phase consiste à fondre ensemble la configuration
géologique du réservoir obtenue dans la première phase et le modèle mathématique de la
deuxième phase dans un modèle unique qui pourra être utilisé pour prévoir la production
future d’huile de façon efficace et d'identifier des stratégies à apprendre pour arriver à
extraire quasi entièrement tous les hydrocarbures récupérables dans cette phase de
récupération primaire. Le succès de la troisième phase dépend fortement du succès des
deux phases précédentes.
1.2.1.1.2. Quelques faits indicateurs de l’action d’un mécanisme d’entrainement par l’eau
22
le puits de production. C’est pour cela qu’il est important d’enregistrer tous les
débits journaliers d’eau et d’hydrocarbures du puits de production et calculer
chaque jour le cut water. Une hausse constante du cut water d'un puits est un
bon indicateur d'un aquifère actif. Bien que ce soit parmi les meilleurs
indicateurs, le cut water n’est pas infaillible. En effet, une croissance de l'eau
dans le puits (cut water) peut être causée tout simplement par un coning de l'eau
du réservoir et pas nécessairement par le mécanisme de waterdrive (mécanisme
d’entrainement par l’eau). Les précautions particulières doivent être prises pour
éviter le phénomène de coning de l'eau. Une augmentation de la surface de
contact eau-huile (water-oil-contact (WOC)) est un bon indicateur d'un
bottomwater-drive reservoir. Une attention particulière devrait être accordée à la
localisation des puits qui présentent de forts water cut. Leur emplacement aidera
à localiser la position de contact réservoir-aquifère dans le cas d’un peripheral
water-drive reservoir ou d’un edgewater drive reservoir.
(iv) Quatrièmement, le rapport gaz-oil production (GOR) peut être un indicateur utile.
Les water-drive reservoirs importants sont caractérisées par de petits
changements du terme GOR (Figure 3.11. a). Le petit changement de GOR est
directement lié à la légère baisse de pression.
(v) Cinquièmement, une analyse du bilan matière (gaz, huile, eau) peut aider à
diagnostiquer les afflux d'eau. Cette analyse est basée sur l’hypothèse selon
laquelle le volume des matières produites mesuré aux conditions (PVT) de surface
serait égal à celui qu’occuperait la même matière dans les conditions (PVT) du
réservoir après expansion.
23
1.2.1.2. Gas-cap drive reservoir
Dans certains cas, des réservoirs de pétrole sont découverts avec une
zone de gaz séparée recouvrant la zone d'huile. Ce sont des réservoirs où la pression est en
dessous de point des bulles (bubble point). La zone de gaz recouvrant est considérée comme
un chapeau primaire de gaz. (En plus de gaz, les chapeaux primaires contiennent
habituellement de l'eau fossile et l'huile résiduelle). En outre, lorsque la pression du
réservoir diminue avec la production, le gaz dissout dans l’huile commence à se dégager de
la solution et migre vers le haut de la structure pour s’ajouter au gaz du chapeau primaire
préexistant et l’ensemble forme ainsi un chapeau secondaire de gaz.
24
Figure 3.6. : Water-drive reservoir en même temps Gas cap drive
reservoir. (image Google)
(ii) La migration vers le haut du gaz dissout qui s’est libéré de l’huile et qui va former
avec le chapeau de gaz préexistant, un chapeau de gaz secondaire. Ceci va
déclencher un mouvement descendant simultané de l'huile pour libérer l’espace à
l’extension du chapeau de gaz suite au flux de gaz qui monte vers le haut. Cette
configuration d'écoulement diamétralement opposé est appelé contre-courant. Elle
n’est possible que grâce à la perméabilité verticale de la roche réservoir
25
On considère le premier mécanisme comme une ségrégation passive
et le second mécanisme comme une ségrégation active. On dit aussi du premier mécanisme
comme se faisant dans le sens du courant et du second comme impliquant un entrainement
des hydrocarbures à contre courant. Les effets de deux mécanismes sont fonction du temps ;
et l'efficacité de déplacement de gaz et de l’huile dépendra de la différence entre la densité
du gaz et celle de l’huile et enfin de la perméabilité verticale de la roche réservoir.
La figure 3.7. : Vue schématique d’un réservoir avec Segregation cap. (a) : avant le forage et
(b) : après le forage.
La figure 3.8. : Vue schématique d’un réservoir avec Nonsegregation cap. (a) : avant le forage
et (b) : après le forage.
27
c) Gas-oil ratio (GOR). Le GOR augmente continuellement dans la partie supérieure du
puits.
d) Ultime récupération d’huile. La fraction de l’OOIP récupérée est généralement entre
0,2 et 0,4.
Dès que l'huile est produite, la perte de pression libère le gaz dissout
qui forment des bulles dans la phase huile (figure 3.9. image de droite). Cette libération de
gaz de la solution provoquant le rétrécissement de l'huile (mais ce rétrécissement est plus
que compensée par l'expansion des gaz dissout) est la principale source d'énergie
d'entraînement du réservoir au-dessous du point de bulle.
28
Les mécanismes de production primaire dans les dissolved-gas drive
reservoirs peuvent théoriquement être séquencés en quatre étapes.
(i) Production pendant la sous saturation de l’huile en gaz dissouts (pression au dessus
du point de bulle)
(ii) Production durant la saturation de l’huile en gaz dissout mais le gaz qui se libère reste
immobile
(iii) Production durant la saturation de l’huile en gaz dissout, le gaz libéré devient mobile
et le GOR est en augmentation
(iv) Production pendant la saturation de l’huile en gaz dissout, le gaz libéré reste mobile
cependant que le GOR baisse
Toutes ces étapes peuvent ne pas se réalisées dans chaque cas. Par
exemple, l'étape 4 peut ne pas être réalisée si la récupération primaire est terminée lors de
l'étape 3.
Étape 1
Etape 2
Etape 3
29
Etape 4
La pression du réservoir est très faible, typiquement inférieure à 400 voire à 100 psia
Le GOR de production décroît
Très souvent la phase de récupération primaire s’achève avant cette étape.
30
1.2.1.3.4. Récupération de l’huile
La récupération de l’huile par le mécanisme des dissolved-gas drive reservoirs est
généralement faible, allant de 5 à 30 % de l'huile d'origine en place (Original Oil In Place
(OOIP)) (voir le tableau 3.1). Typiquement, moins de 5 % de la OOIP sont récupérés au-
dessus du point de bulle. En général, les taux de récupération dans les dissolved-gas drive
reservoir sont obtenus dans les gisements présentant des huiles à viscosité relativement
faible et dont les propriétés de la roche sont relativement homogènes. La récupération peut
parfois être améliorée avec les stratégies de complétion qui économisent o du réservoir en
minimisant le GOR de production.
31
1.2.2. Puits de Production de pétrole
Un puits de pétrole est un forage dans la terre qui est conçu pour
apporter des hydrocarbures d'huile de pétrole à la surface. Habituellement, une partie du
gaz naturel est produit avec le pétrole. Un puits qui est conçu pour produire principalement
ou uniquement du gaz peut être appelé un puits de gaz.
Ce cours ne traitera pas les procédés de forages de ces puits car ces
notions sont censés avoir déjà étaient rencontrées dans le cours des forages. Cette section
présentera brièvement les parties de complétion d’un puits de pétrole, l’essentiel de la
complétion étant réservé au cours de Technologie de Production de Pétrole et de Gaz
Naturel.
La section présentera donc seulement les parties essentielles d’un puits
déjà foré et déjà complété (Figure 3.10).
32
Figure 3.10. : Exemple d’éléments constitutifs d’un puits à pétrole.
(image Google)
33
Les équipements d’un puits à pétrole sont faits, compte tenu de
contraintes locales et des besoins de son bon fonctionnement, dans le but d’atteindre
quatre objectifs tels qu’énumérés par D. PERRIN, M. CARON et G. GAILLOT dans leur ouvrage
intitulé : « La production Fond », édité chez EDITIONS TECHNIP. Publications de l’Institut
Français de Pétrole.2 Ces objectifs sont :
1.2.2.2.1. Le cuvelage
34
production (production casing). Il est perforé afin permettre aux hydrocarbures de passer de
la roche réservoir au tubing. Et le premier cuvelage est appelé cuvelage de surface.
a) La tête de cuvelage
35
b) La tête de tubing
(i) une (ou deux vannes, rarement, trois) maîtresse (master valve) ;
(ii) une croix (un T, selon le cas) de circulation ;
(iii) une vanne de curage (swab valve) ;
(iv) un chapeau de tête (tree cap) ;
(v) une ou de vannes de production (wing valves)
(vi) un porte-duse
(i) l’introduction d’outils dans l’axe du puits moyennant la mise en place d’un sas
vissé sur le raccord du chapeau de tête ;
(ii) l’ouverture ou la fermeture du puits via la vanne latérale ;
(iii) le contrôle et le réglage du débit via la duse ;
(iv) la muse en sécurité du puits via les vannes maîtresses.
36
Le nombre et la disposition des vannes n’est pas uniques, ces deux
paramètres devants s’adapter aux caractéristiques de chaque puits ou de chaque champs
pétroliers.
37
1.2.2.2.5. Les packers
Certains équipements, comme le disent Perrin et als (op cit), sont mis
en place sous le packer et au dessus avec comme rôles de servir lors des opérations de mise
en place de l’équipement de l’intervention dans le puits et de contrôle de puits.
38
isoler le tubing de la pression des couches ;
laisser en place temporairement dans le puits des instruments de mesure de pression
ou/et de température sans trop interférer, dans la mesure du possible, sur les
conditions de production du puits.
1.2.3. Séparateurs
séparateurs horizontaux ;
séparateurs verticaux et
séparateur sphériques.
Les Séparateurs horizontaux. Ils sont classés en deux catégories : tube unique et double
tube. Chaque type de séparateur comporte des avantages et des limitations spécifiques. Le
choix d’un type des séparateurs est basé sur plusieurs facteurs, y compris les
caractéristiques de la vapeur dégagé par l’effluent traité, la disponibilité de l'espace sur le
site de l'installation, le transport et coût. Les séparateurs horizontaux (Fig. 1.13) sont
généralement les premiers choix en raison de leur faible coût. Ils sont largement utilisés
quand l’effluent présente une haut valeur de GOR, moussant, ou dans le cas de séparation
liquide-liquide.
39
Figure 3.12. Série des séparateurs verticaux
1.2.4. Les pompes, les compresseurs, les pipelines, les équipements de sécurité, etc.
Le gaz
l’huile volatile,
l’huile noire et
l'huile lourde.
40
les gaz ont une masse moléculaire (MM) : 𝑀𝑀 < 43
les huiles volatiles ont une masse moléculaire : 43 ≤ 𝑀𝑀 < 70
les huiles noirs ont une masse moléculaire : 70 ≤ 𝑀𝑀 ≤ 150 ; mais ils peuvent
atteindre de masse moléculaires de l’ordre de 210 .
les huiles lourdes ont des masses moléculaires : 𝑀𝑀 > 210
La différence physique entre les huiles volatiles et les huiles noires est leur teneur en gaz
condensable à l’équilibre. Le gaz condensable est le gaz qui se liquéfie aux conditions
standards. Le nombre d’atomes de carbone dans leur chaine varie de 2 à 7, en général. Le
gaz humide et le condensat contiennent aussi du gaz condensable ou huile volatilisable. Les
gaz condensables ou les hydrocarbures condensables, ne sont pas à confondre avec l’huile
noire qui reste sous forme liquide dans les conditions du réservoir ni avec le gaz naturel qui
reste à l’état gazeux dans les conditions standards.
La teneur en gaz volatilisable d’un gaz est le rapport du volume de gaz volatilisable au
volume du gaz. Ce rapport varie de 10 à 300 STB/Mscf (MMscf = millions de scf) ou 0,4 à 8
gal/Mscf (Mscf = milliers de scf). Cependant pour l’huile noire ce rapport est inférieur à 1 à
10 STB/MMscf ou environ 0,04 à 0,4 gal/Mscf, rapport si faible qu’il est souvent négligé.
41
vente pour l’exportation est tributaire de l’efficience avec laquelle l’huile a été traitée dans
le séparateur.
Avec
Aux USA où la majorité de ces formules a été établie, les conditions standards sont de 14,7
psia pour la pression atmosphérique et de 60°F (15,56°C) pour la température ambiante.
Pour une température donnée dans le réservoir, le GOR reste constant au-dessus de la
pression de bulle. Le GOR décroit dans les conditions isothermes quand la pression se trouve
en dessous de la pression de bulle.
𝑝 100,0125(°𝐴𝑃𝐼) 1,2048
𝑅𝑠 = 𝑑𝑔 [18 ] …………………………………………………………..(2.2.2)
100,000916𝑇
42
La masse spécifique. La masse spécifique ou la masse volumique que les anglons
saxon appelle « density » d’une substance est définie comme le rapport de sa masse
au volume qu’occupe cette masse dans les conditions standards. Pour les corps dont
le volume change selon la pression et la température auxquelles ils sont soumis, il est
impératif de préciser dans quelles conditions de pression et de température
auxquelles la masse spécifique est déterminée. La masse spécifique est généralement
symbolisée par la lettre grecque, ρ, à la quelle on ajoute, si nécessaire, un indice pour
spécifier la substance à laquelle elle se rapporte
′ ′
(ρo , pourl huile(oil); ρw , pourl eau(water); etc. ).
Le poids spécifique (weight gravity). Le poids spécifique des substances est la masse
spécifique de la substance multipliée par l’accélération de la pesanteur, g :𝛾 = 𝜌𝑔
Pour les liquides et les solides, le corps de référence est l'eau pure à 4 °C.
𝝆𝒐,𝒔𝒕
𝒅𝒐 = ………………………………………………………………………..(2.2.3)
𝝆𝒘
Dans le cas de gaz ou de vapeur, le corps de référence gazeux est l'air, à la même
température et sous la même pression.
𝝆𝒈
𝒅𝒈 = 𝝆 ……………………………………………………………………….(2.2.4)
𝒂𝒊𝒓
La densité est une grandeur sans dimension et sa valeur s'exprime sans unité de
mesure.
La API gravity. La API gravity est un paramètre qui permet de comparer le poids d’un
hydrocarbure liquide à celui de l’eau. Si la API gravity d’un pétrole est supérieur à
43
10, il est plus léger et flotte sur l'eau ; si son API gravity est moins de 10, le pétrole
est plus lourd et coule dans l’eau. API gravity est donc une mesure inverse du poids
d’un pétrole, plus son API gravity est grand plus le pétrole est léger. L’API gravity sert
également à comparer les pétroles entre eux. Par exemple, si un pétrole flotte sur
l'autre et est moins dense que l’autre sur lequel il flotte mais il a une plus grande API
agravity.
Bien que mathématiquement API gravity est une grandeur sans dimension (comme
on va le voir ci-dessous), il est néanmoins exprimé en degrés API gravity. L'échelle de
l'API a été conçu de sorte que la plupart des valeurs devraient se situer entre 10 et 70
degrés de d’API gravity.
𝟏𝟒𝟏,𝟓
𝑨𝑷𝑰𝒈𝒓𝒂𝒗𝒊𝒕𝒚 = − 𝟏𝟑𝟏, 𝟓……………………………………………………(2.2.5.)
𝒅𝒐
Inversement, la densité d’un pétrole peut s’obtenir par la formule suivante à partir de son
API gravity :
141,5
𝑑𝑜 à60°𝐹 = 𝐴𝑃𝐼𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡𝑦+131,5……………………………………………………(2.2.6.)
Ainsi, d’après les deux formules ci-dessus, un pétrole qui aurait do égale à 1, c’est-à-dire, la
même densité que l’eau pure à 60 °F, devrait avoir un API gravity de 10°API
En général le pétrole dont l’API gravity est comprise entre 40 et 45 °API gravity est le plus
cher. Au dessus de 45° API gravity, l’hydrocarbure ne convient plus pour la raffinerie car sa
molécule devient trop courte.
Le pétrole brut est classé en léger, moyen et lourd suivant son API gravity :
Huile légère : API gravity inférieur à 31,1° API (mois que 870 Kg/m3)
Huile moyenne : API gravity compris entre 22,3 et 31,1°API (870 à 920 Kg/m3)
Huile lourde : API graviyu inférieur 22,3 °API (920 à 1000 Kg/m3)
Huile extra-lourde : API gravity inférieur à 10°API (plus grand que 1000 Kg/m3,
plus lourde que l’eau pure à 60°F)
44
Ce classement est celui que beaucoup utilisent pour classer les pétroles, cependant le United
States Geological Survey utilise un classement légèrement différent.
Le pétrole brut qui présente un API gravity inférieur à 10°API est classé comme extra-lourd,
c’est le cas de bitume dont l’API gravity peut atteindre des valeurs de 8°API.
La masse spécifique de l’huile (pétrole) aux conditions standards est évaluée par API gravity
(densité API). Les équations ci-dessous donnent les relations entre la densité API et la masse
spécifique, 𝝆𝒐 , dans les conditions standards.
𝟔𝟐,𝟒𝒅𝒐 +𝟎,𝟎𝟏𝟑𝟔𝑹𝒔 𝒅𝒈
𝝆𝒐 = 𝒅𝒈
………………………………………………………………(2.2.8.)
𝟎,𝟗𝟕𝟐+𝟎,𝟎𝟎𝟎𝟏𝟒𝟕[𝑹𝒔 √ +𝟏,𝟐𝟓𝑻]𝟏,𝟏𝟕𝟓
𝒅𝒐
Avec
T : température du réservoir en °F
𝒅𝒈 : la densité du gaz dans les conditions standards (dans ces conditions, celle de l’air
est 1).
Avec
45
l’huile dans le réservoir contient une grande quantité de gaz dissout grâce à la haute
pression qui y règne ; mais une bonne quantité de gaz dissout se dégage de l’huile quand
celle-ci arrive en surface où règne la pression atmosphérique inférieure de celle du réservoir.
Sa valeur est habituellement comprise entre 1 et 2, selon la teneur en gaz dissouts de l’huile
dans le réservoir.
𝛾𝑔
𝐵𝑜 = 0,9759 + 0,00012[𝑅𝑠 √𝛾 + 1,25𝑇]1,2………………………………………………………(2.2.10)
𝑜
Avec
𝑅𝑠 : la solution GOR
𝛾𝑔 : le poids spécifique de gaz
𝛾𝑜 : le poids spécifique de l’huile
𝑇 : la température den °F dans le réservoir
1,8∗107 360
𝜇𝑜𝑑 = (0,32 + 𝐴𝑃𝐼4,53 ) (𝑇+200) 𝐴 ……………………………………………………….(2.2.11)
Avec
8,33
𝐴 = 10(0,43+𝐴𝑃𝐼 )…………………………………………………………………………..(2.2.12)
𝜇𝑜𝑑 = viscosity of dead oil (cp); reliée à la viscosité dynamique du pétrole brut, 𝜇𝑜𝑏
par
𝑏
𝜇𝑜𝑏 = 10𝑎 𝜇𝑜𝑑 ………………………………………………………………………………….(2.2.13)
𝑎 = 𝑅𝑠 (2,2 ∗ 10−7 𝑅𝑠 − 7,4 ∗ 10−4 )…………………………………………………(2.2.14)
0,68 0,25 0,062
𝑏= + 10𝑑 + ……………………………………………………………………….(2.2.15)
10𝑐 10𝑒
c = 8,62*10-5Rs………………………………………………………………………………….(2.2.16)
d = 1,1*10-3Rs……………………………………………………………………………………(2.2.17)
e = 3,75*10-3Rs…………………………………………………………………………………..(2.2.18)
1,6 0,56
𝜇𝑜 = 𝜇𝑜𝑏 + 0,001(𝑝 − 𝑝𝑏 )(0,024𝜇𝑜𝑏 + 0,38𝜇𝑜𝑏 )…………………………………(2.2.19)
1 ∂V
co = − V (∂p)T…………………………………………………………(2.2.20)
46
Avec
V : le volume de l’huile
p : la pression de compression
T : la température constante durant la compression
47
4
Le volume de chacune sera :𝑉 = 𝜋𝑟 3
3
8
Le volume de toutes les deux gouttes sera donc 2𝑉 = 3 𝜋𝑟 3
La surface de chacune sera : 𝑆 = 4𝜋𝑟 2
La somme de leurs surfaces sera : 2𝑆 = 8𝜋𝑟 2
4
Le volume, V’, de la nouvelle goutte formée sera : 𝑉 = 3 𝜋𝑟′3
La surface, S’, de la nouvelle goutte formée sera : 𝑆′ = 4𝜋𝑟 ′2
Comme le volume de la nouvelle goutte issue de la fusion de deux premières gouttes
est égal à la somme des volumes de ces dernières, on aura
4 8
𝜋𝑟′3 = 3 𝜋𝑟 3 …………………………………………………………………….(2.2.21)
3
D’où
1
𝑟 ′ = 𝑟23
Alors
2
𝑆′ 4𝜋𝑟 2 23
= ≈ 0,79……………………………………………………………..(2.2.23)
𝑆 8𝜋𝑟 2
Exemple.
Soient deux gouttes de même rayon de 2 mm. Le volume, V, de chaque goutte sera :
4 3 4 3
𝑉= 𝜋𝑟 = 𝜋2 = 33,51𝑚𝑚3
3 3
Le volume de la goutte qui résulte de leur coalescence (leur fusion) est la somme de leurs
deux volumes, soit 67, 02 mm3.
Le rayon de la goutte qui résulte de leur coalescence (leur fusion) sera la racine cubique de
leur volume (soit 67, 02 mm3) multiplié par 4, divisé par trois fois π ; soit 2,52 mm. Ce rayon
donne 79,79 mm2 comme surface extérieure de la nouvelle goutte. Elle est inférieure à la
48
79,79
somme (100,54 mm2) des surfaces deux gouttes qui ont fusionné. On voit que =
100,54
0,794
Si l'on place une goutte d’eau ronde sur un support à faible énergie
de surface (ex. film plastique), les forces d'attractions internes de la goutte d’eau seront
prépondérantes sur celles du plastique et la goutte aura un minimum de contact avec le
matériau.
49
Figure 2.2.2. La mouillabilité de différentes surfaces par un même
liquide
Fig 2.2.3 – Représentation schématique de trois gouttes d'eau dont la mouillabilité est
décroissante de gauche à droite.
50
Les deux premières gouttes en partant de gauche sont issues d'un liquide hydrophile
(mouillant), tandis que la troisième est issue d'un liquide hydrophobe (non mouillant). On
observe que plus le liquide est mouillant, et plus il aura un angle de contact faible.
51
52
«MWa» quand nous parlons de masse moléculaire et non de poids moléculaire. Dès lors, la
densité, dg, d’un gaz est
𝑀𝑊
𝑑𝑔 = 28,97𝑎 …………………………………………………………………………….(2.3.1)
Où «MWa» est la masse moléculaire apparente d’un gaz naturel calculée en fonction de la
composition molaire du gaz naturel déterminée au laboratoire.
Soit yi, le pourcentage de moles d’un gaz pur, i, dans le mélange qu’est le gaz naturel, alors la
masse moléculaire apparente, MWa, du gaz naturel est déterminée par
𝑖=𝑁
𝑀𝑊𝑎 = ∑𝑖=1 𝑐 𝑦𝑖 𝑀𝑊𝑖 ……………………………………………………………………………(2.3.2)
La densité du gaz (dg) naturel, varie généralement de 0,5 à 0,9, selon sa composition.
53
Les équations (2.3.5) et (2.3.6) sont aussi valables si H2S < 3 %, N2 < 5 % et la concentration
totale des composantes inorganiques inférieure à 7 %.
𝐵 = 𝑦𝐻2 𝑆 ………………………………………………………..……………………………(2.3.8)
Il existe aussi de formule de correction des impuretés pour le calcul des pseudo pression et
pseudo température critiques (Ahmed).
𝑇
𝑇𝑝𝑟 = 𝑇 ……………………………………………………………………………………(2.3.15)
𝑝𝑐
Exercice 2.3.1.
A l’aide de propriétés des composantes d’un gaz naturel présentées dans le tableau ci-
dessous, déterminer pour ce gaz :
54
C2H6 0,083 30,07 709 550
C3H8 0,021 44,1 618 666
i-C4 0,006 58,12 530 733
n-C4 0,002 58,12 551 766
i-C5 0,003 72,15 482 830
n-C5 0,008 72,15 485 847
C6 0,001 86,18 434 915
C7+ 0,001 114,23 361 1024
N2 0,05 28,02 227 492
CO2 0,03 44,01 1073 548
H2S 0,02 34,08 672 1306
55
Dans le domaine de pétrole on utilise généralement la viscosité
dynamique (𝜇) exprimée en centipoise (cp) et quasi jamais, la viscosité cinématique (𝜈). On
rappelle que les deux viscosités sont liées par la relation suivante :
𝜇 = 𝜌𝜈……………………………………………………………………………(2.3.16)
∑[𝜇𝑔𝑖 𝑦𝑖 √(𝑀𝑊)𝑖 ]
𝜇𝑔 = ∑[𝑦𝑖 √(𝑀𝑊)𝑖 ]
…………………………………………………………………………..(2.3.17)
Où
2 2 3 3 2 3
+𝑇𝑝𝑟 (𝑎8 + 𝑎9 𝑝𝑝𝑟 +𝑎10 𝑝𝑝𝑟 + 𝑎11 𝑝𝑝𝑟 ) + 𝑇𝑝𝑟 (𝑎12 + 𝑎13 𝑝𝑝𝑟 + 𝑎14 𝑝𝑝𝑟 + 𝑎15 𝑝𝑝𝑟 )........(2.3.23)
Avec
𝑎𝑜 = −2,46211820
56
𝑎1 = 2,97054714
𝑎2 = −0,28626405
𝑎3 = 0,00805420
𝑎4 = 2,80860949
𝑎5 = −3,49803305
𝑎6 = 0,36037302
𝑎7 = −0,01044324
𝑎8 = −0,79338568
𝑎9 = 1,39643306
𝑎10 = −0,14914493
𝑎11 = 0,00441016
𝑎12 = 0,08393872
𝑎13 = −0,18640885
𝑎14 = 0,02033679
𝑎15 = −0,00060958
Une fois 𝜇𝑟 calculée, la viscosité du gaz (𝜇𝑔 ) à la pression et à la températures voulues est
déterminée par :
𝜇
𝜇𝑔 = 𝑇 1 𝑒 𝜇𝑟 ……………………………………………………………………………(2.3.24)
𝑝𝑟
Exercice 2.3.2.
𝑝𝑝𝑐 = 678 − 50 ∗ (0,65 − 0,5) − 206,7 ∗ 0,1 + 440 ∗ 0,08 + 606,7 ∗ 0,02 = 697,164𝑝𝑠𝑖𝑎
𝑇𝑝𝑐 = 326 + 315 ∗ (0,65 − 0,5) − 240 ∗ 0,1 − 83,3 ∗ 0,08 + 133,3 ∗ 0,02 = 345,357°𝑅
0,013380012 1,60566772
𝜇𝑔 = ∗𝑒 = 0,03598334𝑐𝑝
1,85219932
En introduisant le facteur le facteur de déviation dans la loi de gaz parfait, on obtient la loi
des gaz réels :
𝑃𝑉 = 𝑧𝑛𝑅𝑇…………………………………………………………………….(2.3.26)
Avec
58
R est la constante universelle des gaz parfaits :
R = 8,3144621 J·K-1·mol-1
on a en fait R = NA·kB où NA est le nombre d'Avogadro (6,022×1023 mol-1) et kB est la
constante de Boltzmann (1,38×10-23 J·K-1) . Lorsque la pression est exprimée en psia, le
𝑝𝑠𝑖𝑎.𝑓𝑡 3
volume en ft3 et la température en °R, alors 𝑅 = 10,73 𝑚𝑜𝑙𝑒.°𝑅 . Si l’énergie est exprimé en
livre force (lbf), la température en °K et la quantité de matière en gramme par mole (g-
mole), ; alors R = 6,13244 ft lbf/(K*g-mol)
Pour une quantité donnée de gaz, lorsque la température est gardée constante, le volume
mesuré à la pression atmosphérique de 14,7 psia et la pression s’élève à p 1, le facteur de
déviation (z) sera :
𝑝 1 1 𝑉
𝑧 = 14,7 ………………………………………………………………………………………………….(2.3.27)
𝑉 𝑜
Le facteur de déviation (z) est très souvent déterminé à l’aide de graphiques développés par
Standing et Katz. L’usage des ordinateurs a amené à formuler des expressions
mathématiques donnant z à partir de ces graphiques. Parmi ces formules, citons celle de Brill
et Beggs, qui est une de plus utilisées :
1−𝐴 𝐷
𝑧=𝐴+ + 𝐶𝑝𝑝𝑟 …………………………………………………………………………..(2.3.28)
𝑒𝐵
Avec
1
𝑇𝑟 = 𝑇
𝑝𝑟
Hall et Yarborough ont présenté en 1973 une formule que l’on dit pouvoir donner une valeur
de z-facteur plus vraie que les autres formules :
59
𝐴𝑝𝑝𝑟
𝑧= ………………………………………………………………………………..(2.3.35)
𝑌
Où Y est la masse spécifique réduite qu’il faudra déterminer par la méthode itérative de
Newton-Raphson à partir des équations (2.3.36) et (2.3.37), ci-dessous
𝑌+𝑌 2 +𝑌 3 −𝑌 4
𝑓(𝑌) = − 𝐴𝑝𝑝𝑟 − 𝐵𝑌 2 + 𝐶𝑌 𝐷 = 0…………………………………………..(2.3.36)
(1−𝑌)3
1+4𝑌+4𝑌 2 −4𝑌 3 +𝑌 4
𝑓 ′ (𝑌) = − 2𝐵𝑌 + 𝐶𝐷𝑌 𝐷−1 ………………………………………..(2.3.37)
(1−𝑌)4
Avec
1
𝑇𝑟 = 𝑇
𝑝𝑟
2
𝐴 = 0,06125𝑇𝑟 𝑒 −1,2(1−𝑇𝑟 )
𝐵 = 𝑇𝑟 (14,76 − 9,76𝑇𝑟 + 4,58𝑇𝑟2 )
𝐶 = 𝑇𝑟 (90,7 − 242,2𝑇𝑟 + 42,4𝑇𝑟2 )
𝐷 = 12,18 + 2,82,2𝑇𝑟
Exercice 2.3.3.
𝑇𝑝𝑐 = 326 + 315,7 ∗ (0,7 − 0,5) − 240 ∗ 0,1 − 83,3 ∗ 0,08 + 133,3 ∗ 0,02 =
375,641°𝑅
659,67
𝑇𝑝𝑟 = 375,641 = 1,75611821
1
𝑇𝑟 = 1,75611821 = 0,56943775
𝑝
𝑝𝑝𝑟 = 𝑝 = 2,891013
𝑝𝑐
2
𝐴 = 0,06125 ∗ 0,5398987 ∗ 𝑒 −1,2∗(1−0,5398987) = 0,02565038
𝐵 = 0,5398987 ∗ (14,76 − 9,76 ∗ 0,5398987 + 4,58 ∗ 0,53989872 ) =
5,84473581
𝐶 = 0,5398987 ∗ (90,7 − 242,2 ∗ 0,5398987 + 42,4 ∗ 0,53989872 ) =
−14,9574955
𝐷 = 2,18 + 2,82 ∗ 0,5398987 = 3,70251433
𝑌 = 0,0911546
60
0,02565038∗7,17191364
𝑧= = 2,01813523
0,0911546
Avec
𝑝𝑠𝑖𝑎.𝑓𝑡 3
Si on prend (𝑀𝑊)𝑎 = 29 et 𝑅 = 10,73 𝑚𝑜𝑙𝑒.°𝑅 , la formule (2.3.38), ci-dessus s’écrira :
2,7𝑑𝑔 𝑝
𝜌𝑔 = ………………………………………………………………………………….(2.3.39)
𝑧𝑇
Avec
Exercice 2.3.4.
𝑇𝑝𝑐 = 326 + 315,7 ∗ (0,7 − 0,5) − 240 ∗ 0,1 − 83,3 ∗ 0,08 + 133,3 ∗ 0,02 =
375,641°𝑅
659,67
𝑇𝑝𝑟 = 375,641 = 1,75611821
1
𝑇𝑟 = 1,75611821 = 0,56943775
61
𝑝
𝑝𝑝𝑟 = = 2,891013
𝑝𝑝𝑐
2
𝐴 = 0,06125 ∗ 0,56943775 ∗ 𝑒 −1,2∗(1−0,56943775) = 0,0279215
𝐵 = 0,56943775 ∗ (14,76 − 9,76 ∗ 0,56943775 + 4,58 ∗ 0,0569437752 ) =
6,0765741
𝐶 = 0,56943775 ∗ (90,7 − 242,2 ∗ 0,56943775 + 42,4 ∗ 0,0569437752 ) =
−19,058641
𝐷 = 2,18 + 2,82 ∗ 0,5694775 = 3,78581445
𝑌 = 0,0911546
0,0279215∗2,891013
𝑧= = 0,88554453
0,0911546
2,7∗0,7∗2000
𝜌𝑔 = 0,88554453∗659,67 = 6,47075063𝑙𝑏𝑚/𝑓𝑡 3
2.3.6. Facteur de formation de volume de gaz (gaz formation volume factor, Bg)
Où Bg est exprimé en ft3/scf. Lorsque Bg est exprimé reservoir barils/standard cubic foot
(rb/scf), la formule pour la détermination de Bg, s’écrit alors :
𝑧𝑇
𝐵𝑔 = 0,00504 …………………………………………………………………………….(2.3.41)
𝑝
L’inverse du facteur de déformation volumique du gaz est le facteur d’expansion du gaz (gas
expansion factor) (E) exprimé en scf/ft3 comme suit :
1 𝑃
𝐸 = 𝐵 = 35,3 𝑧𝑇……………………………………………..…………………………(2.3.42)
𝑔
62
1 𝜕𝑉
𝑐𝑔 = − ………………………………………………………………(2.3.44)
𝑉 𝜕𝑝
𝑛𝑧𝑅𝑇
Comme pour les gaz réels, on a 𝑉 = , alors
𝑝
𝜕𝑉 1 𝜕𝑧 𝑧
= 𝑛𝑅𝑇(𝑝 𝜕𝑝 − 𝑝2 )……………………………………………………………………(2.3.45)
𝜕𝑝
Substituant l’équation (2.3.45) dans (2.3.44), donne
1 1 𝜕𝑧
𝑐𝑔 = 𝑝 − 𝑧 𝜕𝑝…………………………………………………………………….(2.3.46)
3.1. INTRODUCTION
63
pompés vers la surface, le mouvement des hydrocarbures vers cet ouvrage devient radial,
généralement non uniforme, il peut être non permanent, permanent ou pseudo-permanent.
Nous étudierons ces trois types des mouvements au sous-chapitre 3.3.
3.3.1. Introduction
Etude de débit d’un puits (well rate) concerne tant les hydrocarbures
liquides (pétrole (oil)) ou gazeux (gaz (gas)) pour un puits vertical ou horizontal. Ce sous-
chapitre ne porte que sur les débits des hydrocarbures liquides pour des puits verticaux et
une formule sera donnée pour les puits horizontaux. L’étude des débits des hydrocarbures
gazeux sera examinée dans d’autres sous-chapitres.
64
Lorsque le puits de forage (wellbore) démarre la production de
pétrole, il se forme, du fait de la perte de charge due au déplacement du pétrole vers le
puits, un cône de dépression autour du puits (figure 3.3. 1).
3.3.2.1.1. Définition
65
Il arrive un temps où l’élargissement du rayon du cône atteint une
zone de pression constante (pe). La zone de pression constante, pe, est très souvent une
nappe aquifère importante qui entoure la nappe de pétrole ou l’eau d’injection constante à
grand débit dans le réservoir à partir d’autres puits. Quand l’onde de dépression déclenchée
par la production du puits atteint la nappe aquifère, le rayon du cône de dépression cesse
d’accroître. A ce moment, la pression en chaque point de la nappe de pétrole cesse de
varier ; et la pression du pétrole (pression du réservoir) à la surface de contact avec la nappe
aquifère restera durant tout le temps de la vie du puits, la pression p e, régnant dans la nappe
d’eau rencontrée (figure 3.3.2, en bas). Si l’eau elle-même commence à couler vers le puits,
cette pression pe va aussi diminuer du fait de la perte de charge due à l’écoulement de l’eau
vers le puits. Dans ce sous-chapitre, nous n’étudierons que l’écoulement du pétrole vers le
puits sans écoulement de l’eau. L’étude de l’écoulement de l’eau vers le puits fait partie de
l’étude des écoulements polyphasique qui sera faite ultérieurement dans d’autres sous-
chapitres comme nous venons de l’annoncé ci-haut. L’écoulement qui va se faire durant
cette période de pression, pe, constante est appelé écoulement en régime permanent. Ainsi
l’écoulement permanent idéal s’établirait dans les réservoirs avec periferal water, par
exemple.
Figure 3.3.2. Courbes isobares en fonction de temps de production (en haut) et évolution du
cône de dépression en fonction de temps de production (en bas) dans un réservoir limité par
des zones de pression constante (eau d’aquifère ou de puits d’injection)
66
Considérons un cas idéal où le puits traverse entièrement la zone d’huile d’épaisseur 3, h,
constante partout dans un réservoir homogène et isotrope, le débit qui vient d’une distance
quelconque, r, à l’axe du puits est égal au débit qui entre dans le puits ; ceci en vertu de la loi
de la conservation de masse ou de débits liquides dans le cas des liquides incompressibles.
On sait que
𝑄 = 𝐴𝑉……………………………………………………………..(3.3.1.)
Avec
L’écoulement étant horizontal vers le puits vertical, les surfaces de courant sont considérées
soit comme des plans verticaux qui se croisent à l’axe du puits soit comme des plans
horizontaux coupant perpendiculairement le puits. Dans tous les cas de figures, les surfaces
𝑝
équipotentielles (surfaces de même 𝜑 = 𝑧 + 𝛾 ) qui, par définition dans un milieu isotrope,
𝑜
sont perpendiculaires aux surfaces de courant, sont donc des cylindres concentriques à l’axe
du puits. Comme l’élévation, z, est constante (l’écoulement est horizontal), les surfaces
équipotentielles sont des surfaces de même pression (surface isobares) et les pertes de
charges sur 𝜑 ne se font que sur p. La perte de charge se faisant sur p, le gradient
𝜕𝜑 𝜕𝑝
hydraulique le long du rayon , r, qui est , devient . Et d’après la loi de Darcy
𝜕𝑟 𝜕𝑟
𝜕𝑝
𝑉=𝐾
𝜕𝑟
Pour utiliser la perméabilité intrinsèque utilisé dans le domaine de pétrole du fait que la
viscosité du pétrole brut change d’un gisement à un autre, nous allons réécrire la formule de
la vitesse ci-dessus
𝑘 𝜕𝑝
𝑉=𝜇 ………………………………………………………………….(3.3.2a)
𝑜 𝜕𝑟
𝐴 = 2𝜋𝑟ℎ……………………………………………..……………….(3.3.2b.)
3
Je vais symbolisée l’épaisseur par la lettre h, au lieu de la lettre e que j’ai utilisé dans l’étude de l’hydraulique
souterraine pour deux raison, (i) en pétrole, h signifie tantôt l’épaisseur de la roche réservoir tantôt l’épaisseur
de pénétration du puits de production dans la roche réservoir ; (ii) un très grand nombre d’articles et
d’ouvrages utilise le symbole, h pour désigner l’épaisseur de la roche réservoir. Pour cette dernière raison, je
vais utiliser l’indexe w pour tous les paramètres concernant le puits (well) et le symbole 𝜙 pour désigner la
porosité.
67
Comme les surfaces du toit et du substratum sont imperméables, le débit qui coule vers le
puits est le même, loin du puits (grand r) et près du puits (petit r). Or du fait que le rayon r,
diminue au fur et à mesure que l’on s’approche du puits, la surface, A, par laquelle ce débit
passe diminue aussi. Si la surface diminue, pour garder le même débit, la vitesse doit
𝜕𝑝
augmenter. Comme le milieu est homogène et isotrope, K, ne change pas ; donc c’est qui
𝜕𝑟
𝜕𝑝
augmente. Donc le gradient 𝜕𝑟 , tout comme p, sont des variables dépendantes de la variable
indépendante, r, dans l’intervalle rw (rayon du puits) et re (rayon d’action du puits4). Dans
cet intervalle la pression va varier de pwf (pression au fond puits, donc à la distance rw) à pe
(pression dans la nappe d’eau, donc à la distance re).
Remplaçons dans la formule 3.3.1. V et A par leurs expressions des formules 3.3.2a. et
3.3.2b. Cela donne
𝑘 𝑑𝑝
𝑄 = 2𝜋𝑟ℎ
𝜇𝑜 𝑑𝑟
𝑑𝑟 𝑘
𝑄 = 2𝜋ℎ 𝑑𝑝
𝑟 𝜇𝑜
En intégrant les variables de l’expression ci-dessus chacune dans sont intervalle nous
écrivons :
𝑟𝑒 𝑝𝑒
𝑑𝑟 𝑘
𝑄∫ = 2𝜋ℎ ∫ 𝑑𝑝
𝑟 𝜇𝑜
𝑟𝑤 𝑝𝑤𝑓
2𝜋ℎ𝑘(𝑝𝑒 −𝑝𝑤𝑓 )
𝑄= 𝑟 …………………………………………………………..(3.3.3.)
𝜇𝑜 ln( 𝑒 )
𝑟𝑝
Mais il se fait que lors de forage de puits, les boues de forages et autres débris bouchent les
pores de la roche réservoir dans la zone proche du puits, diminuant du même coup, sa
𝑘
perméabilité intrinsèque, k, et partant, la perméabilité relative à l’huile, K o = . Avant
𝜇𝑜
d’entrer dans le réservoir, le pétrole va traverser cette zone de faible perméabilité, tout va
se passer comme nous l’avons vu à la litera h du point 1.1.3.3. du chapitre 1, point 1.1.3.3.
Donc la perméabilité transversale globale (KGT) de la roche réservoir va chuter ; ce qui va
baisser le débit du puits de pétrole. D’autre part, cette baisse de la perméabilité dans la zone
4
En hydrogéologie le rayon d’action est symbolisé très souvent par R a ; mais comme dans beaucoup d’ouvrages
de pétrole on préfère le symboliser par re, j’adopte ce symbole propre au pétrole mais la signification est la
même avec Ra.
68
proche du puits va y provoquer une perte de charge (perte de pression) importante comme
l’indique la figure 3.3.3 ci-dessous.
La perte de charge, donc de pression à travers cette zone sera très forte ; elle est indiquée
sur la figure 3.3.3. comme ∆𝑝𝑠𝑘𝑖𝑛𝑒 et les chercheurs l’ont évaluée à
𝑜𝑄𝜇
∆𝑝𝑠𝑘𝑖𝑛𝑒 = 2𝜋ℎ𝑘 𝑆………………………………………………………………..(3.3.4.)
En effet, s’ils ont posé comme ks, la perméabilité dans la skin et comme rs, la rayon de la
zone de la skin, ce qui donne, en écoulement permanent radial :
𝑘 𝑟𝑠
𝑆=( − 1) ln ( )
𝑘𝑠 𝑟𝑤
S est positif quand ks < k et est négatif quand ks > k (cas de la fracturation provoquée pour
augmenter la perméabilité autour du puits.
Le débit calculé par la formule (3.3.3.) est celui qui entre dans le puits au niveau du
réservoir ; pour trouver le débit dans les conditions de surface, il faudra le diviser par FVF
(formation volume factor), 𝐵𝑜 . Alors le débit à la surface devient
2𝜋𝑘ℎ(𝑝𝑒 −𝑝𝑤𝑓 )
𝑄= 𝑟 ……………………………………………………….(3.3.6.)
𝐵𝑜 𝜇𝑜 ln( 𝑒 +𝑆)
𝑟𝑤𝑓
69
Le débit, Q, est exprimé en L3.T-1 ; or dans le domaine de pétrole, on préfère l’exprimer en
barils aux conditions standards (stoc tank) ; d’où en intégrant la valeur de 2𝜋 dans les
constantes numériques de conversions des unités, la formule de débit exprimée en barils par
jour devient
𝑘ℎ(𝑝𝑜 −𝑝𝑝 )
𝑄= 𝑅 ………………………………..……………….(3.3.7.)
141,2𝐵𝑜 𝜇𝑜 ln( 𝑎 +𝑆)
𝑟𝑤
Avec
En outre, il faut noter qu’avec ou sans skin, la vitesse augmente dans la zone du réservoir
situé près du puits du fait de perte du fait que la surface latérale des cylindres isobares que
traverse l’huile coulant vers le puits diminue de plus en plus quand on s’approche du puits.
Cette augmentation croissante de la vitesse, arrive à un seuil où l’écoulement qui était
laminaire dans le réservoir loin du puits de vient turbulent près du puits augmentant du
coup, la perte de charge qui vient s’ajouter à celle provoqué par le skin positif ; d’où la skin
résultant, S’, exprimée comme suit :
𝑆 ′ = 𝑆 + 𝐷𝑄
Où D est le non-Darcy factor. Dans le cas pratique, D est négligé pour l’huile où il est faible
devant S. Mais en cas de gaz, il est important et nous allons l’expliciter lors de l’étude de
l’écoulement des gas.
3.3.2.2.1. Définition
70
L’écoulement qui se fait pendant la période où le rayon du cône
augmente sans cesse et où, de ce fait, la pression en un point de la nappe de pétrole ne
cesse de décroître de façon exponentielle (c’est-à-dire que la vitesse de cette décroissance
de la pression diminue constamment au fur de temps), est appelé écoulement en régime
transitoire. Le régime transitoire a lieu quand l’élargissement du cône de dépression n’a pas
encore atteint une limite quelconque de la nappe de pétrole. Comme les nappes de pétrole
sont limitées, l’écoulement transitoire est de courte durée.
𝑘ℎ(𝑝𝑖 −𝑝𝑤𝑓 )
𝑄= 𝑘 ……………………………………………(3.3.8.)
162,6𝜇𝑜 𝐵𝑜 [log(𝑡)+log( )−3,23+0,87𝑆]
𝜙𝜇𝑜 𝑐𝑡 𝑟2
𝑤
Avec
𝑘𝑡
𝑟𝑖 = √
948𝜙𝜇𝑐𝑡
Cette distance est très souvent utile à connaître lors de la conduite des essais de pompage
ou de l’interprétation de leurs résultats.
71
3.3.2.3. Régime pseudo-permanent
3.3.2.3.1. Définition
Figure 3.3.4. Courbes isobares en fonction de temps de production (en haut) et évolution du
cône de dépression en fonction de temps de production (en bas) dans un réservoir limité par
des surfaces étanches (eau d’aquifère ou de puits d’injection)
……………………………………………………….(3.3.9.)
Le temps, tpss (temps pseudo-steady) que met l’onde de dépression pour atteindre la limite
imperméable est :
𝜙𝜇𝑜 𝑐𝑡 𝑟𝑒2
𝑡𝑠𝑠 = 1200 ……………………………………………………………….(3.3.10.)
𝑘
Comme la pression, pe n’est pas connue à un temps donné, on le remplace très souvent par
la pression, 𝑝̅ , moyenne du réservoir dans la formule suivante :
𝑘ℎ(𝑝̅ −𝑝𝑤𝑓 )
𝑄= 𝑟 3
………………………………………………………..(3.3.11.)
141,2𝐵𝑜 𝜇𝑜 [ln( 𝑒 )− +𝑆]
𝑟𝑝 4
Avec
Le tableau 3.3.1. ci-dessous donne les valeurs de 𝐶𝐴 pour différentes formes de surface de
drainage
73
74
75
3.3.2.3.3. Détermination de la pression moyenne du réservoir
Les méthodes qui utilisent les données de la zone du milieu de la période (middle-
time region (MTR)) de production du puits
Les méthodes qui utilisent les données de la zone de la période finale (late-time
region (LTR)) de production du puits
Les méthodes qui utilisent les données de la période du milieu (middle-time region) de la
période de l’essai du puits de production sont celles de Matthews-Brons-Hazebroek (MBH)
et de Ramey-Cobb. Les méthodes qui utilisent les LTR sont les méthodes de Muskat
modifiées et de Arps-Smith.
76
Les formes des surfaces de drainage. Matthews-Brons-Hazebroek (MBH) ont construits des
courbes d’après de nombreux tests faits dans différents cas de figure de la forme de la
surface de drainage. L’intérêt que présentent ces courbes est qu’elles ont été construites en
utilisant les images prises à partir du puits pour simuler les limites des réservoirs. Les figures
3.3.5. à 3.3.7 montrent les pressions sans dimensions calculées selon la méthode MBH. La
figure 3.3.5. porte en ordonnée la pression sans dimensions telle que définie par la méthode
MBH et en abscisses le temps de production sans dimensions calculé à l’aide de la surface de
drainage.
𝒌𝒉 𝟐,𝟑𝟎𝟑
𝒑𝑫𝑴𝑩𝑯 = 𝟕𝟎,𝟔𝒒𝑩𝝁 (𝒑∗ − 𝒑
̅) = (𝒑∗ − 𝒑
̅)……………………………………………….(3.3.13.)
𝒐 𝒎
𝟎.𝟎𝟎𝟎𝟐𝟔𝟑𝟕𝒌𝒕𝒑
𝒕𝒑𝑨𝑫 = ………………………………………………....................(3.3.14)
𝝓𝝁𝒐 𝒄𝒕 𝑨
Avec
77
Figure 3.3.5 : MBH pressures for wells in square drainage area.(Pression MBH des
puits situés dans des surfaces de drainage de forme d’un carré)
Les quatre courbes de la figure 3.3.5. représentent quatre positions différentes des
puits dans la surface de drainage à la forme d’un carré. Sur ce graphique, l’axe de la
pression sans dimension est en échelle arithmétique tendis que l’axe de temps sans
dimension est en échelle logarithmique, ces courbes peuvent devenir des droites.
Par exemple, pour un puits situé au centre de la surface de drainage de forme d’un
carré, la courbe devient une droite au temps sans dimension d’environ 0,02.
L’abscisse où la courbe devient une droite indique le temps sans dimension où
l’écoulement dans le puits atteint le régime pseudo-permanent.
Figure 3.3.6 : MBH pressures for wells located in a 2x1 rectangular reservoir (Pression
MBH pour les puits situés dans une surface de drainage rectangulaire 2/1).
78
pour atteindre le régime d’écoulement pseudo-permanent. La différence se voit sur les
cycles logarithmiques dans lesquels sont situés le puits le plus centré dans la surface de
drainage et le puits le plus éloigné de ce centre, sa courbe est d’ailleurs la plus basse dans ce
graphique.
Figure 3.3.7. : MBH pressures for wells located in a 4x1 rectangular reservoir (Les
pression MBH pour les puits situés dans des réservoir dont la surface de drainage sont
des rectangle 4/1).
La figure 3.3.7. montre les pressions MBH pour des puits de positions différentes dans un
réservoir dont la surface de drainage est de forme réctangulaire 4/1.
tp : 482 heures
𝝓 : 0,15
μ : 0,25 cp
ct : 1,615 × 10–5
A : 1500 × 3000 ft (puits situé au centre d’un réservoir de forme rectangulaire 2/1)
Solution
79
Figure 3.3.8. : Horner plot yields slope, Horner time ratio, and extrapolated pressure.
La partie linéaire du graphique MTR est extrapolée (prolongée) jusqu’à une pression
dont l’abscisse est 1 ; c’est la pression p*. Elle est ici de 2689,4 psia. A l’aide du
coefficient angulaire de la partie droite du graphique qui est ici de 26,7 psi/cycle
logarithmique, on peut calculer k si on connait le débit de production constant avant
l’arrêt de la production et le facteur de formation de volume (Bo) ; ici k = 7,5 md.
Le temps Horner time ratio (HTR) est le rapport de temps compté à partir de la mise
en route de la production (𝒕𝒑 + ∆𝒕) au temps compté à partir de l’arrêt de la
𝒕𝒑 +∆𝒕
production (∆𝒕). Donc le HTR est ∆𝒕 . Ce rapport décroît au fur et à mesure que le
temps après la production augmente et a comme limite inférieur qu’il n’attendra
𝒕
jamais 1. Il équivaut au temps 𝒕′ qui a été vu au cours d’hydrogéologie pour
déterminer le rabattement après l’arrêt de pompage lorsqu’on utilise la formule de
Jacob en régime transitoire. Pour le puits de pétrole, c’est le même raisonnement. En
effet, prenons la formule 3.3.8. qui donne le débit en régime transitoire
(l’écoulement après l’arrêt de la production se fait en régime transitoire).
𝒌(𝒑𝒊 − 𝒑𝒘𝒇 )
𝑸=
𝒌
𝟏𝟔𝟐, 𝟔𝝁𝒐 𝑩𝒐 [𝐥𝐨𝐠(𝒕) + 𝐥𝐨𝐠( ) − 𝟑, 𝟐𝟑 + 𝟎, 𝟖𝟕𝑺]
𝝓𝝁𝒐 𝒄𝒕 𝒓𝟐𝒘
Si nous remplaçons t par le temps, tp, qu’a duré la production et pwf par pws, et que
nous exprimons cette équation en fonction de pws qu’on aura après un temps 𝒕𝒑 +
∆𝒕, nous écrirons :
𝒌
𝟏𝟔𝟐, 𝟔𝝁𝒐 𝑩𝒐 [𝐥𝐨𝐠(𝒕𝒑 + ∆𝒕) + 𝐥𝐨𝐠( ) − 𝟑, 𝟐𝟑 + 𝟎, 𝟖𝟕𝑺]
𝝓𝝁𝒐 𝒄𝒕 𝒓𝟐𝒘
𝒑𝒘𝒇 = 𝒑𝒊 −
𝒌
80
A cette pression,𝒑𝒘𝒔 , qui crée la dépression dans le réservoir depuis le lancement de
la production, il faut soustraire la pression 𝒑,𝒘𝒇 qui accroît la pression dans le
réservoir depuis l’arrêt de la production.
𝒌
𝟏𝟔𝟐, 𝟔𝝁𝒐 𝑩𝒐 [𝐥𝐨𝐠(∆𝒕) + 𝐥𝐨𝐠( ) − 𝟑, 𝟐𝟑 + 𝟎, 𝟖𝟕𝑺]
𝝓𝝁𝒐 𝒄𝒕 𝒓𝟐𝒘
𝒑,𝒘𝒇 = 𝒑𝒊 −
𝒌𝒉
Donc
𝟏𝟔𝟐,𝟔𝑸𝝁𝒐 𝑩𝒐 𝒕𝒑 +∆𝒕
𝒑𝒘𝒇 − 𝒑′𝒘𝒔 = 𝒑𝒘𝒔 = 𝒍𝒏( )…………………………………(3.3.15)
𝒌𝒉 ∆𝒕
𝒕𝒑 +∆𝒕
C’est ce temps, ∆𝒕 , qui est appelé, le temps Horner Time Ration (HTR). Donc
l’opérateur mettra en abscisse ce temps HTR.
On voit donc que l’équation (3.3.15) ci-dessus est de la forme 𝒚 = 𝒂𝒙 qui est celle
𝟏𝟔𝟐,𝟔𝑸𝝁 𝑩
𝒐 𝒐 𝒕𝒑 +∆𝒕
d’une droite avec 𝒚 ≡ 𝒑𝒘𝒔 ; 𝒂 ≡ 𝒌𝒉
𝒆𝒕𝒙 ≡ 𝒍𝒏( ∆𝒕 ) ; d’où la partie linéaire
du graphique de la figure 3.3.8. Les autres parties du graphique qui ne sont pas des
droites sont des zones de perturbation, la première zone étant due aux effets de la
capacité du puits et la seconde serait due aux effets des limites du réservoir.
81
Figure 3.3.8.: Entering chart at producing time yields MBH pressure.
Dans le cas de notre exemple, p* = 2689,4 psi ; le coefficient angulaire est 26,7 et la pression
sans dimension est 2,05 ; alors
26,7
𝑝̅ = 2689,4 − ∗ (2,05) = 2665,6𝑝𝑠𝑖
2,303
b) Méthode de Ramey-Cobb
𝑡𝑝 +∆𝑡
( )𝑝̅ = 𝐶𝐴 𝑡𝑝𝐴𝐷 ………………………………..……………………………3.3.17
∆𝑡
Ainsi, comme 𝑡𝑝𝐴𝐷 qui a été déterminé à l’étape 2 de la méthode MBH est de 0,35, nous
aurons :
82
𝑡𝑝 + ∆𝑡
( ) = 𝐶𝐴 𝑡𝑝𝐴𝐷 = 21,8369 ∗ 0.35 = 7,6429
∆𝑡 𝑝̅
Nous portons sur le graphique pression vs HTR, la valeur 7,6429 en abscisse. L’ordonnée
correspondante sur l’extrapolation de la partie droite du graphique est la pression
moyenne du réservoir recherchée (𝑝̅ ) (voir figure 3.3.9 ci-dessous).
83
La méthode modifiée de Muskat est basée sur la théorie qui avait été
publiée en premier par Larsen selon laquelle la différence entre la pression moyenne du
réservoir (𝑝̅) et la pression BHP (𝑝𝑤𝑠 ) pendant la remontée décroît de façon exponentielle
avec le temps. D’où l’équation suivante qui forme la base de leur méthode :
Ou
L’équation (3.3.19) montre que si l’on porte en ordonnée les valeurs de ln(𝑝̅ − 𝑝𝑤𝑠 ) et en
abscisse, celles du temps correspondant ont obtient une droite.
La détermination de 𝑝̅ se fait par essai et erreur en construisant des graphiques avec des
valeurs différentes de 𝑝̅ jusqu’à ce que l’on obtienne une droite et on retient la valeur de 𝑝̅
qui donne la droite. Si la concavité de la droite est tournée vers le bas, la valeur de 𝑝̅ choisie
est plus faible que 𝑝̅ recherchée et si la concavité de la droite est tournée vers le haut, la
valeur de 𝑝̅ essayée est plus grande que 𝑝̅.
84
Une des faiblesses de cette méthode est qu’il est plus sensible à la détermination des
pressions moyennes plus faibles que les pressions moyennes plus fortes et de ce fait plus
difficile à exécuter par les procédés automatiques donc difficile à mettre sur un logiciel de
calcul comme cela est le cas pour d’autres méthodes.
b) La méthode d’Arps-Smith
𝑑𝑝𝑤𝑠
= 𝐴𝑏𝑒 −𝑏𝑡 = 𝑏(𝑝̅ − 𝑝𝑤𝑠 )……………………..……………………….(3.3.20)
𝑑𝑡
Ou
𝑑𝑝𝑤𝑠
= 𝑏𝑝̅ − 𝑏𝑝𝑤𝑠
𝑑𝑡
Exercice 3.3.2.
85
On a prélevé les données du tableau ci-dessous après l’arrêt de la production. On demande
de déterminer la pression moyenne du réservoir.
∆t
(heures) p (psig)
0 1600
1 1984
3 2023
7 2052
10 2064
20 2087
30 2101
40 2109
50 2116
60 2121
70 2125
80 2128
90 2131
100 2133
110 2135
130 2138
Où
𝐿 1 1 𝑟𝑒𝐻 4
𝑎 = 2 √2 + √[4 + ( ) ]
𝐿
2
𝑘
𝐼𝑎𝑛𝑖 = √ 𝑘𝐻
𝑉
86
𝐿
𝐿 : La longueur du puits horizontal ( ) < 0,9𝑟𝑒𝐻 (ft)
2
𝑘 𝑑𝑝
𝑉 = 𝐾𝐼 =
𝜇𝑔 𝑑𝑟
Et nous supposons, comme nous l’avons fait pour l’huile, que l’écoulement vers le puits est
cylindrique et que la roche réservoir est homogène et isotrope, le débit de gaz, G g, sera :
𝑘 𝑑𝑝
𝑄𝑔 = 𝐴𝑉 = 2𝜋𝑟ℎ 𝜇 …………………………………………………………………..(3.4.1.)
𝑜 𝑑𝑟
Avec
L’équation de continuité exprime que le débit masse de gaz qui entre dans un volume donné
est égal au débit masse qui en sort :
87
𝑝𝑀
𝜌= ………………………………………………………………………….(3.4.3)
𝑧𝑅𝑇
Avec
Le débit, Qg, de gaz est exprimé aux conditions standards de pression (p sc) et de température
(Tsc)
Ainsi donc
En remplaçant 𝜌 par son expression dans l’équation (3.4.3), nous pouvons réécrire l’équation
(3.4.4.), ci-dessus comme :
𝑝𝑀 𝑝𝑠𝑐 𝑀
𝑄𝑔 = 𝑄
𝑧𝑅𝑇 𝑧𝑠𝑐 𝑅𝑇𝑠𝑐 𝑔.𝑠𝑐
Ou
𝑝 𝑝𝑠𝑐
𝑄𝑔 = 𝑧 𝑄𝑔.𝑠𝑐 …………………………………………………………(3.4.5)
𝑧𝑇 𝑠𝑐 𝑇𝑠𝑐
D’où
𝑝𝑧𝑠𝑐 𝑇𝑠𝑐
𝑄𝑔.𝑠𝑐 = 𝑄𝑔 ………………………………………..………………….(3.4.6)
𝑧𝑇𝑝𝑠𝑐
En remplaçant Qg dans l’équation (3.4.6.) par son expression de l’équation (3.4.1.), nous
avons :
Maintenant, nous pouvons intégrer l’équation de débit. Pour cela il faudrait séparer les
variables que sont la pression, p, et le rayon, r, du cylindre concentrique au puits :
88
𝑟𝑒 𝑝̅
𝑑𝑟 2𝜋ℎ𝑘𝑧̅𝑇𝑠𝑐
𝑄𝑔.𝑠𝑐 ∫ = ∫ 𝑝𝑑𝑝
𝑟 𝑇𝑝𝑠𝑐 𝜇̅𝑔
𝑟𝑤 𝑝𝑤𝑓
Avec
L’équation 3.4.8. est établie sur base des hypothèses, notamment sur l’hypothèse selon
laquelle durant toute la période de production, la compressibilité totale (c t), la viscosité du
gaz (𝜇𝑔 ), la porosité (𝜙) de la roche réservoir ainsi que les degrés de saturation de l’eau (Sw)
et du gaz (Sg) restent constants. Cette hypothèse admissible pour les liquides ne convient
plus pour les gaz dont tous ces paramètres changent avec la pression du réservoir qui
décroît sans cesse lors de la production du gaz et qui augmente constamment pendant
l’arrêt de la production.
Pour prendre en compte les changements de ces paramètres avec la pression du réservoir, il
a été inventé le paramètre pseudo-pression (𝜓(𝑝)) défini comme :
89
𝑝̅ 𝑝
𝜓(𝑝) = 2 ∫𝑝 𝑑𝑝……………………………………………………………………………………(3.4.9.)
𝑟𝑒𝑓 𝑧𝜇𝑔
Où
̅̅̅−𝜓(𝑝𝑤𝑓 )
0,000702𝑘ℎ(𝜓(𝑝)
𝑄𝑔.𝑠𝑐 = 𝑟 …………………………………………………………………….(3.4.10)
𝑇𝑙𝑛( 𝑒 )
𝑟𝑤
Où
𝑆𝑡 = 𝑆 + 𝐷𝑄𝑔.𝑠𝑐 …………………………………………………………..(3.4.12)
Avec
2,226∗10−15 𝑘𝑎 𝛾𝑔 ℎ𝛽′
𝐷= 2 ………………………………………………………..(3.4.13)
𝜇𝑝𝑤𝑓 𝑟𝑤 ℎ𝑝
2,33∗1010
𝛽′ = ………………………………..……………………………………(3.4.14)
𝑘 1,201
90
2,73∗1010
𝛽′ = …………………………………….……………………………….(3.4.15)
𝑘 1,1045
Avec
L’équation 3.4.11. contient Qg.sc. recherché dans les deux membres ; ce qui rend sa
résolution assez ardue. Plusieurs méthodes pour la résoudre existent, j’en présente une
parmi les plus utilisées, celle de Houpeurt.
𝜓(𝑝̅ )−𝜓(𝑝𝑤𝑓 )
On voit que si on porte en ordonnée les valeurs de et en abscisse, celles de 𝑄𝑔.𝑠𝑐 ,
𝑄𝑔.𝑠𝑐
l’équation (3.4.16) génère une droite qui coupe l’axe des ordonnées au coefficient
d’écoulement laminaire, a, et de coefficient angulaire, b, qui est le coefficient d’écoulement
turbulent. La connaissance de a et de b permet de calculer Qg.sc :
Pour éviter le calcul de 𝜓(p) qui peut paraître fastidieux, certains praticiens utilisent la
formule 3.4.8. (donc utilise p2 en lieu et place de 𝜓(p)) pour trouver des débits
approximatifs. Pour des pressions inférieures à 2000 psia (14 Mpa), c’est-à-dire, dans
l’intervalle [0 ; 2000psia] où le produit 𝑧𝜇𝑔 est quasi constant (figure 3.4.1), on peut ainsi,
lorsqu’on ne veut pas calculer 𝜓(p), déterminer une valeur approchée de Δ𝜓(p) entre deux
pressions pj et pj+1 par l’approximation suivante :
Δ𝑝2
ψ(p2 ) − ψp1 = Δ𝜓(𝑝) = 𝜇̅ 𝑧̅ ……………………………………………………………………..(3.4.18)
𝑔
Avec
91
𝑧̅ : la moyenne du facteur de compressibilité du gaz entre la pression p 1 et la pression
p 2.
Pour des pressions supérieures à 2000 psia (14 MPa), on a remarqué que le produit, μgβg, est
relativement constant (voir figure 3.4.2.) ci-dessous.
𝑝 𝑇 Δ𝑝
Δ𝜓(𝑝) = 2 𝑇𝑐 ………………………………………………(3.4.19)
𝜇𝑔̅̅̅̅
𝑠𝑐 ̅̅̅̅𝐵𝑔
92
3.4.2. Ecoulement transitoire d’un gaz
Il faudrait attirer l’attention sur les quatre différentes périodes de l’écoulement transitoire
quand on veut utiliser la formule (3.4.16) ci-dessus comme l’indique le graphique de la figure
3.4.1. ci-dessous.
Figure 3.4.1. Quatre périodes d’un écoulement transitoire radial vers un puits
Durant le temps précoce, le gaz produit provident plus du puits que de la roche réservoir.
Ainsi, les effets du réservoir influence très peut l’écoulement durant cette période ; c’est
pourquoi l’analyse de données de cette période n’est pas intéressante pour connaître les
93
caractéristiques du réservoir. Elle peut durer de quelques minutes pour des réservoirs de
faible perméabilité à quelques jours pour des réservoirs de plus forte perméabilité.
Durant le temps où l’écoulement reflète celui qui aurait lieu dans un réservoir d’étendue
infinie, le gaz produit provient de la roche réservoir et son écoulement radial répond
parfaitement en théorie à l’équation de diffusivité (équation 3.4.16). On peut donc, en
utilisant, cette équation, tirer les renseignements sur les caractéristiques du réservoir
comme nous le verrons lors de l’étude des essais. C’est une période qui peut durer de
quelques heures à quelques mois ou années, selon la perméabilité de la roche réservoir, de
dimensions du réservoir et de l’emplacement du puits par rapport aux limites du réservoir.
Le temps de transition a lieu quand les effets de limites du réservoir commencent à se faire
sentir sur l’écoulement. L’écoulement pendant ce temps est fait de l’écoulement qui n’a pas
encore atteint certaines limites du réservoir et de l’écoulement qui en a déjà atteint
d’autres. Par exemple, si un puits (P) est excentré dans un réservoir rectangulaire comme
dans la figure 3.4.2. ci-dessous, le régime transitoire ne régnera que pendant la période où
l’onde de dépression sera à l’intérieur du cercle, c’est-à-dire, pendant le temps que cette
onde n’aura pas encore touché les limites du réservoir. Après ce temps, commence la
période de transition car certaines ondes auront déjà touché les limites AB et CD tendis que
les autres sont encore entrain de se déplacer pour aller atteindre les limites AC et BD du
réservoir plus tard ; même pour ces ondes, l’une atteindra la limité DB avant que l’autre
n’atteigne la limite AC. Pour un réservoir dont la section plane a la forme d’un carré ou d’un
cercle, les ondes de dépression émises par un puits centré dans ce réservoir, atteindront les
limites au même moment et le temps de transition sera bref ou inexistant ; le temps de
transition sera d’autant plus long que la forme de la surface plane du réservoir s’éloigne du
carré ou d’un cercle.
Le temps de stabilité a lieu quand toutes les ondes auront touchés les limites du réservoir. Si
ces limites sont formées de l’eau qui impose les conditions aux limites de Dirichlet, le régime
permanent va s’établir ; si ces limites sont formées de roches imperméables qui imposent les
conditions aux limites de Neumann, on va assister au règne du régime pseudo-permanent.
L’équation de débit de l’écoulement transitoire est déterminée pour l’écoulement qui se fait
durant la période où l’évolution de l’onde de dépression se fait comme dans un réservoir
d’étendue infinie. Pour cela, les chercheurs proposent d’opérer avec des paramètres sans
dimensions que sont
94
𝑟
𝑟𝐷 = …………………………………………………………………………..(3.4.18)
𝑟𝑤
𝑘𝑡 1 𝑘𝑡 1 𝑘𝑡
𝑡𝐷 = 𝜙𝜇𝑐 𝑟 2 = 3792,5 𝜙𝜇𝑐 𝑟 2 = 277,78 𝜙𝜇𝑐 𝑟 2 ………………………………………….(3.4.19)
𝑡 𝑤 𝑡 𝑤 𝑡 𝑤
𝑘ℎΔ𝜓
𝜓𝐷 = 𝑄 ………………………………………………………………………………………….(3.4.20)
𝑔.𝑠𝑐 𝛽
Δ𝜓 = 𝜓𝑖 − 𝜓(𝑟, 𝑡)………………………………………………………………………………(3.4.21)
𝜓𝑖 est la pseudo-pression au temps initial ; le temps qui intervient dans ces équation
(3.4.18), (3.4.19), (3.4.20) et (3.4.21) est exprimé en heures.
1 𝑡 2,2458𝑡𝐷
𝜓𝐷 (𝑡𝐷 , 𝑟𝐷 ) = 2 [ln (𝑟𝐷2 ) + 0,80908] = 1,1513log( 2 )………………………………..(3.4.22)
𝐷 𝑟𝐷
D’où
𝑘ℎΔ𝜓
𝑄𝑔.𝑠𝑐 = 2,2458𝑡𝐷 …………………………………………………………………(3.4.23)
1,1513log( )
𝑟2
𝐷
𝑡 𝑡𝐷
Cette solution est valable pour des valeurs élevées de 𝑟𝐷2 ; en effet, pour 2 > 5, l’erreur est
𝐷 𝑟𝐷
𝑡
de 2 % ; pour 𝑟𝐷2 > 8,5, l’erreur est de 1 %.
𝐷
95
4. L’INDICE DE PRODUCTIVITE ET L’ESSAIS DE PRODUCTIVITE DES RESERVOIRS
(DELIVERABILITY TESTINGS)
4.1. INTRODUCTION
Les essais sont des expériences menés in situ pour différents buts qui
peuvent être :
la connaissance des caractéristiques de la roche réservoir (perméabilité, porosité,
dimensions etc), ou de du fluide (viscosité, facteur de formation de volume, facteur
de compressibilité, densité etc)
la connaissance de la productivité actuelle ou future de la roche réservoir et du puits
Dans tous les cas, on arrive toujours à mesurer les débits, les
pressions, le temps, les distances etc. Se basant sur différentes équations des écoulements,
on construits des graphiques à l’aide des mesures effectués sur le terrain. C’est le choix des
équations et de l’analyse des graphiques (par exemple, coefficients angulaires, ordonnées à
l’origine, abscisse d’une ordonnée donnée ou ordonnée d’une abscisse donnée) qui
permettent à arriver au but recherché.
4.2. INDICE DE PRODUCTIVITE ET ESSAIS DE PRODUCTIVITE DANS LES PUITS FORES DANS
LES RESERVOIRS DE PETROLE
96
𝑞
𝐽∗ = ………………………………………………….(4.2.1)
𝑝𝑒 −𝑝𝑤𝑓
Ou
𝑄
𝑝𝑤𝑓 = − 𝐽∗ + 𝑝𝑒 ……………………………………………………..(4.2.2.)
La formule (4.2.2) indique qu’à pwf = 0, le débit est maximum est vaut
peJ*. Si pwf est exprimée en psi, elle est nulle quand elle est égale à la pression
atmosphérique (c’est le cas en hydrogéologie où la pression est exprimée en psi sans tenir
compte de la pression atmosphérique, ce qui nous fait dire que la pression de l’eau est nulle
à la surface piézométrique car elle y est égale à la pression atmosphérique) ; si pwf est
exprimée en psia (la pression du fond du puits plus la pression atmosphérique), elle ne peut
être nulle que si on fait un vide total au fond du puits. La formule (4.2.2) indique aussi que le
débit est nul quand la pwf = pe ; c’est logique car les hydrocarbures se déplacent de fortes
pressions vers les faibles pressions ; si les deux pressions sont égales, il n’y a donc pas
mouvement d’hydrocarbures, donc aucun débit ne vient dans le puits.
𝑞 𝑘ℎ
𝐽∗ = (𝑝 −𝑝 = 𝑘
………..(4.2.4)
𝑖 𝑤𝑓 ) 162,6𝜇𝑜 𝐵𝑜 [log(𝑡)+log( )−3,33+0,87𝑆]
𝜙𝜇𝑜 𝑐𝑡 𝑟2
𝑤
97
𝑞 𝑘ℎ
𝐽∗ = = ………………………………(4.2.5)
(𝑝̅ −𝑝𝑤𝑓 ) 1 4𝐴
141,2𝐵𝑜 𝜇𝑜 [ ln( )+𝑆]
2 Υ𝐶𝐴 𝑟2
𝑝
𝑞 𝑘ℎ
𝐽∗ = (𝑝̅ −𝑝 = 𝑟 3 ………………………………(4.2.5 bis)
𝑤𝑓 ) 141,2𝐵𝑜 𝜇𝑜 (ln( 𝑒 )− +𝑆]
𝑟𝑤 4
𝑞 𝑘𝐻 ℎ
𝐽∗ = (𝑝 −𝑝 = …………(4.2.6)
𝑖 𝑤𝑓 ) 𝐿
𝑎+√𝑎 −( )2
2
2 𝐼 ℎ 𝐼𝑎𝑛𝑖 ℎ
141,2𝐵𝜇{ln[ 𝐿 ]+ 𝑎𝑛𝑖 ln[ ]}
𝐿 𝑟𝑤 (𝐼𝑎𝑛𝑖 +1)
2
Les formules (4.2.3), (4.2.4), (4.2.5) et 4.2.6), ci-dessus, indiquent que PI (J*) au dessus du
point de bulle est indépendant du débit. Ceci signifie donc que la courbe IPR d’un
écoulement monophasique de toutes ces équations est une simple droite partant la pression
du réservoir à la pression de bulle. Si le point de bulle est à la pression zéro, l’absolute open
flow (AOF), le débit maximum que peut produire un puits, sera la pression du réservoir
multipliée par J*. C’est d’ailleurs ce que disent toutes ces quatre équations si on remplace
pwf par zéro.
Exercice 4.2.1.1.
Construisez l’IPR d’un réservoir de pétrole pour un puits vertical complet pour les cas
suivants :
Sachant que
Nous avons vu que l’IPR d’un réservoir pour un écoulement monophasique vers le puits est
une droite qui coupe l’axe des ordonnées (l’axe des p wf) à l’ordonnée pwf = pression de bulle
1
et de pente égale à𝐽∗. Donc connaissant un point de la droite IPR et sa pente, nous pouvons
la tracer. Le point de bulle étant déjà donné, nous allons donc pour chaque cas, chercher
l’indice de productivité du réservoir J*.
𝐽∗
8,2 ∗ 53
=
8,2
162,6 ∗ 1,1 ∗ 1,7 ∗ {log[(30 ∗ 24)] + log ( ) − 3,23 + 0,875
0,19 ∗ 1,7 ∗ 0,0000129 ∗ 0,3282
= 0,2075
8,2 ∗ 53
𝐽∗ = = 0,18059
2980
141,2 ∗ 1,1 ∗ 1,7 ∗ [log (0,328) + 0]
c) Pour l’écoulement pseudo-permanent, la formule (4.2.5) permet de calculer J*
8,2 ∗ 53
𝐽∗ = = 0,196779
1 2980
141,2 ∗ 1,1 ∗ 1,7 ∗ [2 ∗ ln (0,328) − 0,75]
Ayant trouvé la pente de chaque droite IRP et connaissant un des point de la droite, à savoir
(0, pb) or la pression de bulle (pb) est donnée et est 50 psia, nous pouvons maintenant tracer
chaque IPR
99
6000
5000
4000
pwf en psia
3000
2000
1000
0
0 500 1000 1500
-1000
Les débits en STB/D
6000
5000
Pressions en psia
4000
3000
2000
1000
0
-1000 0 500 1000 1500
Débits en STB/D
6000
5000
4000
Pressions en psia
3000
2000
1000
0
0 500 1000 1500
-1000
Débits en STB/D
100
4.2.1.2. IPR pour un écoulement diphasique
𝑄𝑜 𝑝𝑤𝑓 𝑝𝑤𝑓 2
= 1 − 0,2 ( ) − 0,8( ) ……………………………………………(4.2.7.)
𝑄𝑜,𝑚𝑎𝑥 𝑝̅ 𝑝̅
Ou
𝑄
𝑝𝑤𝑓 = 0,125 ∗ 0128 ∗ 𝑝̅ ∗ [√81 − 80(𝑄 ) − 1]…………………………………….(4.2.7 bis)
𝑚𝑎𝑥
Avec
𝑄𝑜,𝑚𝑎𝑥 : le débit maximum qui peut être l’AOF.
𝐽∗ ∗𝑝̅
𝑄𝑚𝑎𝑥 = ………………………………………………………………………………….(4.2.7. ter)
1,8
Exercice 4.2.1.2.
Construisez l’IPR d’un puits vertical complet foré dans un réservoir de pétrole sachant que
101
Epaisseur de la couche réservoir débitant : 53 ft
Pression du réservoir (pi) : 5651 psia
Pression de bulle (pp) : 5651 psia
Facteur de formation de volume (Bo) : 1,1
Viscosité de l’huile (𝜇𝑜 ) : 1,7 cp
Compressibilité totale (ct) : 0,0000129/psi
Surface de drainage (A) : 640 acres
Rayon de drainage (re) : 2980 ft
Rayon du puits (rw) : 0,328 ft
Facteur de Skin (S) : 0
8,2 ∗ 53 𝑆𝑇𝐵
𝐽∗ = = 0,1968 ∗ 𝑝𝑠𝑖
2980 𝐷
141,2 ∗ 1,1 ∗ 1,7 ∗ (ln (0,328) − 0,75 + 0
0,1968 ∗ 5651
𝑄𝑚𝑎𝑥 = = 617,775𝑆𝑇𝐵/𝐷
1,8
La formule (4.2.7) permet de calculer les valeurs de pwf pour différentes valeurs de Q
ainsi permettre de tracer l’IPR. Le tableau ci-dessous donne des couples (Q ; pwf) ainsi
calculés permettant de tracer l’IPR ci-dessous.
Q pfw
0 5651
25 5523
50 5392
75 5258
100 5121
125 4980
150 4837
175 4689
200 4537
225 4381
250 4219
275 4053
300 3880
325 3700
350 3513
102
375 3317
400 3111
425 2893
450 2661
475 2412
500 2141
525 1842
550 1502
575 1100
600 577
618 -10
6000
5000
Pressions en psia
4000
3000
2000
1000
0
0 200 400 600 800
-1000
Débits en STB/D
2 𝑛
𝑄𝑜 = 𝐶(𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 ) ……………………………………………………(4.2.8)
𝑄𝑚𝑎𝑥
𝐶=
𝑝̅ 2𝑛
Les formules (4.2.7) et (4.2.8) sont valable pour 𝑝̅ ≤ 𝑝𝑏 . La formule (4.2.8) aussi utilisée pour
les gaz et qui a deux constantes donne des meilleurs résultats que la formule (4.2.7).
103
2
pourra évidemment déterminer Qo pour n’importe que différence 𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 . En effet, en
réécrivant la formule (4.2.8) sous forme des logarithmes,
2
log(𝑄𝑜 ) = log(𝐶) + 𝑛𝑙𝑜𝑔(𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 )…………………………………………………(4.2.9)
ou
2 1 1
𝑙𝑜𝑔(𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 ) = n log(𝑄𝑜 ) − 𝑛 log(𝐶)…………………………………..(4.2.10)
2 1
la fonction log(𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 ) = f(Qo) donne une droite de coefficient angulaire 𝑛. Si on choisit un
point quelconque sur la dite droite, son abscisse et son ordonnée permettent de calculer le
coefficient C.
𝑄𝑏 = 𝐽∗ (𝑝̅ − 𝑝𝑏 )……………………………………………………………………..(4.2.11)
En nous basant sur le modèle de Vogel, nous pouvons écrire que le débit additionnel (Δ𝑄)
causé par la pression en dessous du point de bulle est
𝑝𝑤𝑓 𝑝𝑤𝑓 2
Δ𝑄 = 𝑄𝑣 [1 − 0,2 ( ) − 0,8 ( ) ]………………………………(4.2.12)
𝑝̅ 𝑝̅
Donc le débit, Q, à une pression pwf donnée en dessous du point de bulle est
𝑝𝑤𝑓 𝑝𝑤𝑓 2
𝑄 = 𝑄𝑏 + 𝑄𝑣 [1 − 0,2 ( ) − 0,8 ( ) ]………………………………………(4.2.13)
𝑝̅ 𝑝̅
Comme
𝐽 ∗ 𝑝𝑏
𝑄𝑣 = ……………………………………………………………………..(4.2.14)
1,8
𝐽 ∗ 𝑝𝑏 𝑝𝑤𝑓 𝑝𝑤𝑓 2
𝑄 = 𝐽∗ (𝑝̅ − 𝑝𝑏 ) + [1 − 0,2 ( ) − 0,8 ( ) ]……………………………(4.2.15)
1,8 𝑝̅ 𝑝̅
104
Exercice 4.2.1.3.
Construisez l’IPR d’un puits vertical complet foré dans un réservoir de pétrole sous-saturé en
utilisant le modèle de Vogel pour sachant que
Calcul de J* par la formule (4.2.5 bis) qui permettra de calculer Qb par la formule
(4.2.11)
8,2 ∗ 53
𝐽∗ = = 0,1968𝑆𝑇𝐵/𝐷 ∗ 𝑝
2980
141,2 ∗ 1,1 ∗ 1,7 ∗ (ln (0,328) − 0,75 + 0)
Calcul de Q par la formule (4.2.15) pour différente valeur de pwf comme indiqué dans
le tableau ci-dessous et ainsi construire l’IPR.
Q pwf
850,23 0
105
841,05 300
826,60 600
806,91 900
781,97 1200
751,77 1500
716,33 1800
675,63 2100
629,68 2400
578,49 2700
522,03 3000
462,63 3300
403,59 3600
344,56 3900
285,53 4200
226,49 4500
167,46 4800
108,42 5100
49,39 5400
0,00 5651
6000
5000
Pressions en psia
4000
3000
2000 Série1
1000
0
0,00 500,00 1000,00
Débits en STB/D
106
Pour contourner la difficulté de connaître chacun de ces paramètres,
l’ingénieur a recours à un essai de puits. Il effectue une production à un débit donné et à une
pression de fond du puits (pwf) stable donnée.
𝑄 𝑄
𝐽∗ = (𝑝 −𝑝1 ou 𝐽∗ = (𝑝̅ −𝑝1 ………………………………..(4.2.16)
𝑖 𝑤𝑓1 ) 𝑤𝑓1 )
Si la pression au fond du puits (pwf) est plus grande que la pression du point de bulle,
on utilise la formule suivante :
𝑄 𝑄
𝐽∗ = (𝑝 −𝑝1 ou 𝐽∗ = (𝑝̅ −𝑝1 …………………………………………(4.2.17)
𝑖 𝑤𝑓1 ) 𝑤𝑓1 )
𝑄1
𝐽∗ = 𝑝𝑏 𝑝𝑤𝑓1 𝑝𝑤𝑓1 2
……………………………………..(4.2.18)
{(𝑝̅ −𝑝𝑏 )+ [1−0,2( )−0,8( ) ]}
1,8 𝑝𝑏 𝑝𝑏
Exercice 4.2.1.4
Construisez l’IPR de deux puits A et B forés dans un réservoir à pétrole non saturé en
utilisant le modèle de Vogel et à l’aide de données suivantes :
107
débit du puits A obtenu au cours du test (Q1) : 300 STB/D ;
pression constante au fond du puits B obtenue par le test (pwf1) : 2000 psia ;
débit du puits B obtenu au cours du test (Q1) : 900 STB/D ;
a) Pour le puits A
La pression 4000 psia au fond du puits A est supérieure à la pression bulle, nous supposons
donc que l’écoulement vers se puits est monophasique. Dès lors, c’est la formule (4.2.17) ;
ci-dessus qui s’applique pour déterminer J*.
300 𝑆𝑇𝐵
𝐽∗ = = 0,3 /𝑝𝑠𝑖
(5000 − 4000) 𝐷
Avec cet indice de production, nous pouvons calculer le débit pour toute pression du fond
(pwf1) supérieure à la pression de bulle et ainsi tracer l’IPR correspondant.
Puits A
Q
(STB/D) pwf1 (psia)
600 3000
555 3150
510 3300
465 3450
420 3600
375 3750
330 3900
285 4050
240 4200
195 4350
150 4500
105 4650
60 4800
15 4950
0 5000
108
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0 200 400 600 800
Débits en STB/D
b) Pour le puits B
La pression 2000 psia au fond du puits B est inférieure à la pression bulle, nous supposons
donc que l’écoulement vers se puits est diphasique. Dès lors, c’est la formule (4.2.18) ; ci-
dessus qui s’applique pour déterminer J*.
900 𝑆𝑇𝐵
𝐽∗ = 2 = 0,3156 /𝑝𝑠𝑖
3000 2000 2000 𝐷
{(5000 − 3000) + 1,8 [1 − 0,2 (3000) − 0,8 (3000) ]}
Avec cet indice de production, nous pouvons calculer le débit pour toute pression du fond
(pwf1) supérieure à la pression de bulle et ainsi tracer l’IPR correspondant.
Puit B
pwf1
Q(STB/D) (psia)
1157 10
1148 210
1135 410
1118 610
1098 810
1074 1010
1046 1210
109
1015 1410
979 1610
941 1810
898 2010
851 2210
801 2410
747 2610
689 2810
631 3000
3500
Pressions au fond du puits en
3000
2500
2000
1500
psia
1000
500
0
0 500 1000 1500
Débits en STB/D
L’indice de productivité, J*, en dessous et au dessus du point de bulle sera alors déterminé
par
1,8∗𝑄𝑚𝑎𝑥
𝐽∗ = …………………………………….……………………………………..(4.2.20)
𝑝̅
Si c’est l’équation de Fetkovich qui est utilisé, alors il faut faire un essai à deux débits
constants pour déterminer les deux constants n et C de la formule de Fetkovich :
𝑄
log( 1 )
𝑄2
𝑛= ̅ 2 −𝑝2
𝑝
……………………………………………………………………….(4.2.21)
𝑤𝑓1
log( 2 2 )
̅ −𝑝𝑤𝑓2
𝑝
𝑄
𝐶 = (𝑝̅ 2 −𝑝12 𝑛
…………………………………………………………………………(4.2.22)
𝑤𝑓1 )
Avec
110
pwf1 et pwf2, les pressions au fond du puits respectivement du premier et du second
essai.
Exercice 4.2.1.5.
Construisez l’IPR l’IPR d’un puits foré dans un réservoir à le pétrole est saturé, donc où
existent deux phases ; sachant que
500
𝑄𝑚𝑎𝑥 = = 928,3𝑆𝑇𝐵/𝐷
2000 2000
1 − 0,2 (3000) − 0,8(3000)2
Tableau permettant de tracer l’IPR, (les débits sont calculés par la formule (4.2.7))
pwf1
Q (STB/D) (psia)
978 0
924 500
826 1000
685 1500
500 2000
272 2500
0 3000
111
3500
500
log(800)
𝑛= =1
9000000 − 4000000
log(9000000 − 1000000)
500 𝑆𝑇𝐵
𝐶= = 0,0001 /𝑝𝑠𝑖 2𝑛
(9000000 − 4000000)1 𝐷
Fetkovich
Q pwf1
900 0
875 500
800 1000
675 1500
500 2000
275 2500
0 3000
112
Fetkovich pwf1
3500
113
les fluides entrant ou provenant de toutes les couches ont des propriétés similaires ;
la perte de pression dans le puits d’une couche à l’autre est négligeable ;
l’IPR de chaque couche est connue.
Sur la base de la première hypothèse on peut dire qu’en vertu de bilan de la matière, la
masse totale d’hydrocarbure en provenance de couches est égale à la masse recueillie en
surface. Ce qui veut dire :
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝜌𝑖 𝑄𝑖 = 𝜌𝑤ℎ 𝑄𝑤ℎ ………………………………………………………..(4.2.23)
Avec
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑄𝑖 = 𝑄𝑤ℎ …………………………………………………….(4.2.24)
Ou
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝐽𝑖 (𝑝̅𝑖 − 𝑝𝑤𝑓 ) = 𝑄𝑤ℎ ………………………………………………….(4.2.25)
∑𝑖=𝑛 ∗
𝑖=1 𝐽𝑖 (𝑝̅𝑖 − 𝑝𝑤𝑓 ) = 𝑄𝑤ℎ ………………………………………………….(4.2.26)
114
𝐴𝑂𝐹 = ∑𝑖=𝑛 ∗ 𝑖=𝑛
𝑖=1 𝐽𝑖 𝑝̅𝑖 = ∑𝑖=1 𝐴𝑂𝐹𝑖 …………………………………………………..(4.2.27)
Et
∑𝑖=𝑛 ∗
𝑖=1 𝐽𝑖 𝑝̅ 𝑖
𝑝𝑤𝑓𝑜 = ∑𝑖=𝑛 ∗ ……………………………………………………..(4.2.28)
𝑖=1 𝐽𝑖
Qui donne
𝐽𝑖∗ 𝑝̅ 𝑖
𝐴𝑂𝐹 = ∑𝑖=𝑛
𝑖=1 = ∑𝑖=𝑛
𝑖=1 (𝐴𝑂𝐹)𝑖 …………………………………………………(4.2.30)
1,8
Et
𝐽∗ 𝑖=𝑛 ∗
√80 ∑𝑖=𝑛 ∗ 𝑖=𝑛 𝑖 𝑖=𝑛 ∗ 2
𝑖=1 𝐽𝑖 𝑝̅ 𝑖 ∑𝑖=1 ̅ (∑𝑖=1 𝐽𝑖 ) −∑𝑖=1 𝐽𝑖
𝑝𝑖
𝑝𝑤𝑓𝑜 = 𝐽∗
………………………………………..(4.2.31)
8 ∑𝑖=𝑛
𝑖=1 ̅
𝑖
𝑝𝑖
Qui donne
Et
115
∗
√147[0,56 ∑𝑖=𝑛 ∗ 𝑖=𝑛 𝑖=𝑛 𝐽𝑖 +(∑𝑖=𝑛 𝐽 ∗ )2 −∑𝑖=𝑛 𝐽 ∗
𝑖=1 𝐽𝑖 𝑝𝑏𝑖 +∑𝑖=1 (𝑝̅ 𝑖 −𝑝𝑏𝑖 )] ∑𝑖=1 𝑖=1 𝑖
𝑝𝑏𝑖 𝑖=1 𝑖
𝑝𝑤𝑓𝑜 = 𝐽𝑖 ∗ ……………………..(4.2.34)
8 ∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑝𝑏𝑖
4.2.3.2. Application
𝑄
𝐽𝑖∗ = (𝑝̅ −𝑝𝑖 …………………………………………………(4.2.35)
𝑖 𝑤𝑓𝑖 )
𝑄𝑖
𝐽𝑖∗ =
𝑝𝑏𝑖 𝑝𝑤𝑓𝑖 𝑝𝑤𝑓𝑖 2
(𝑝̅𝑖 − 𝑝𝑏𝑖 ) + [1 − 0,2 ( ) − 0,8 (
1,8 𝑝̅ 𝑝̅ ) ]
Une fois, 𝐽𝑖∗ , 𝑝̅𝑖 et 𝑝𝑏𝑖 , connus, on peut dessiner la courbe IPR en utilisant l’équation (4.2.32)
Un puits d’exploration a traversé huit couches (A4, A5, B1, B4, C1, C2, D3 et D4) de
pressions initiales différentes. L’ingénieur pétrolier les a testés en les répartissant en six
groupes. Les couches B4 et C2 ont été testé ensemble ainsi que les couches D3 et D4. Les
données de l’essai ainsi que les indices de productivité de chaque groupe sont présentés
dans le tableau (4.2.1) ci-dessous.
116
D3-D4 3030 26,3 3200 2936 34,0
Tableau 4.2.1. Données des essais d’un réservoir multicouches productrices.
La figure (4.2.1) représente les IPRs de groupe de couches D3-D4, de la couche C1, du groupe
de couches B4-C2, de la couche B1, de la couche A5 et de la couche A4.
4000
3000
Pression au fond du puits en psi
2000
D3-D4
1000 C1
B4-C2
0 B1
-2000 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 A5
-1000 A4
-2000
-3000
Débit du puits en barils par jour
Figure 4.2.1. Les IPRs de six groupes de couches productrices indiquées à gauche.
Les IPRs de six groupes sont présentés dans la figure 4.2.1. Pour comparer la productivité des
couches, il faudrait considérer le débit produit à la même pression de fond ; les couches les
plus productives sont celles qui présentent un accroissement des débits (∆𝑄𝑖 ) les plus
importants par rapport aux autres à la même diminution de la pression (∆𝑝𝑤𝑓𝑖 ) de fond du
puits. Par exemple, la figure (4.2.1) indique que pour une décroissance de la pression au
fond du puits de 2000 psi à 1000 psi, (soit ∆𝑝𝑤𝑓𝑖 = 1000𝑝𝑠𝑖), c’est la couche A4 qui est la
moins productive de toutes ; en effet, l’accroissement de son débit est seulement de 3211
STB/D (∆𝑄𝑖 =3211 STB/D). Le groupe de couches B4-C2 est la plus productive car pour la
même diminution de la pression de fond du puits (∆𝑝𝑤𝑓𝑖 = 1000𝑝𝑠𝑖), donnerait un
accroissement de débit (∆𝑄𝑖 ) de 100286 STB/D. Il faudrait retenir donc que c’est la couche
dont valeur de 𝐽𝑖∗ est la plus forte qui donnera le coefficient angulaire de l’IPR le plus faible ;
qui fournira donc, pour la même augmentation de la pression de fond du puits (∆𝑝𝑤𝑓𝑖 ) un
accroissement de débit ((∆𝑄𝑖 ) le plus important. En effet, IPR étant pwf = f(Q) ; l’équation
(4.2.29) de 𝐽𝑖∗ pour un écoulement monophasique est
117
𝑄𝑖
𝐽𝑖∗ = ………………………………………………………..(4.2.35)
(𝑝̅ 𝑖 −𝑝𝑤𝑓𝑖 )
Donc, en portant la pression pwfi en ordonnée et le débit Qi en abscisse ont obtient une
1
droite dont le coefficient angulaire est − 𝐽∗. Donc, les couches les plus productives sont
𝑖
celles qui présentent des IPR de plus faibles coefficients angulaire en valeur absolue donc
des 𝐽𝑖∗ les plus élevés.
Il faut aussi noter que la pression du fond au-dessus de laquelle une couche ou un groupe de
couches commence à produire le débit négatif, c’est-à-dire, le débit commence à quitter le
puits pour rentrer dans la couche. Pour mieux visualiser cette pression, nous devrions tracer
l’IPR de chaque couche ou groupe de couches ; cependant, pour éviter de tracer six figures,
nous allons en tracer seulement trois ; ce sont les figures (4.2.2), (4.2.3) et (4.2.4
3100
3000
2900
D3-D4
2800
C1
2700 B4-C2
2600
2500
-2000 0 2000 4000 6000
Figure 4.2.2. Les IPRs de couches D3-D4, C1 et B4-C2, indiquant les pressions du pond du
puits donnant les débits nuls et négatifs.
a) si la pression du fond du puits (pwf) est inférieure à 2254 psi, toutes les couches
fournissent des débits positifs a puits ;
b) si 𝑝𝑤𝑓 = 2254psi, toutes les couches vont fournir des débits au puits sauf la couche
A4 qui ne fournira aucun débit ;
c) si 2254 < 𝑝𝑤𝑓 ≤ 2302 psi, la couche A4 va donner des débits négatifs ; c’est-à-dire,
le pétrole du puits va rentrer dans cette couche ; les autres couches donneront des
débits positifs
118
d) si 𝑝𝑤𝑓 = 2302 psi, la couche A5 ne fournira pas de débit au puits, le puits A4, nous
l’avons dit, donnera un débit négatif et le reste de couches fournira des débits
positifs ;
e) si 2302 < 𝑝𝑤𝑓 < 2467 psi, les couches A4 et A5 vont donner des débits négatifs
tendis que les autres couches vont donner des débits positifs ;
f) si 𝑝𝑤𝑓 = 2467 psi, la couche B1 ne donnera aucun débit, les couches A4 et A5
donneront des débits négatifs, le reste de couche fourniront des débits positifs ;
g) si 2467 < 𝑝𝑤𝑓 < 2606 psi, les couches A4, A5 et B1 fourniront des débits négatifs
tendis que les autres couches donneront des débits positifs ;
h) si 𝑝𝑤𝑓 = 2606 psi, les couches A4, A5 et B1 fourniront des débits négatifs, le groupe
de couches B4-C2 ne donnera aucun débit, le reste de couches donneront des débits
positifs ;
i) si 2606 < 𝑝𝑤𝑓 < 2648 psi, les couches A4, A5, B1 et le groupe de couches B4-C2
fourniront des débits négatifs tendis que les autres couches donneront des débits
positifs ;
j) si 𝑝𝑤𝑓 = 2648 psi, les couches A4, A5, B1 et le groupe de couches B4-C2 fourniront
des débits négatifs, la couche C1 ne donnera aucun débit, seul le groupe de couches
D3-D4 donnera des débits positifs ;
k) si 2648 < 𝑝𝑤𝑓 < 3030 psi, les couches A4, A5, B1, le groupe de couches B4-C2 ainsi
que la couche C1 fourniront des débits négatifs, seul le groupe de couches D3-D4
donnera des débits positifs ;
l) si 𝑝𝑤𝑓 = 3030 psi, le groupe de couches D3-D4 ne donnera aucun débit tendis que
toutes les couches donneront des débits négatifs.
m) si 𝑝𝑤𝑓 > 3030 psi, toutes les couches du réservoir donneront des débits négatifs.
3000
Les pressions au fond du puits
2500
2000
(psi)
1500
B1
1000
A4
500
0
-2000 0 2000 4000 6000
Les débits du puits à la surface (STB/D)
119
Figure 4.2.3. Les IPRs de couches B1 et A4, indiquant les pressions du fond du puits
donnant les débits nuls et négatifs.
2400
Figure 4.2.4. L’IPRs de la couche A5, indiquant les pressions du fond du puits donnant les
débits nuls et négatifs.
La figure 4.2.5. montre l’IPR composite de toutes les couches selon l’équation (4.2.25)
4000
Pression au fond du puits
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
-400000 -200000 0 200000 400000 600000 800000
Débits combinés (composite rate) (STB/D
Figure 4.2.5. L’IPR de toutes les couches indiquant les pressions du fond du puits donnant
les débits nuls et négatifs.
Ce graphique montre que si la pression au fond du puits est 2657,73 psi, aucun débit ne sera
fourni et lorsque la pression au fond du puits est supérieure à 2657,73 psi le débit résultant
est négatif.
120
monophasique, la diminution de la pression du réservoir libère le gaz dissout qui provoque la
diminution de la perméabilité et l’augmentation de la viscosité dynamique du pétrole or le
débit est directement proportionnel à la perméabilité et inversement proportionnel à la
viscosité dynamique.
On peut prévoir l’IPR futur soit par la formule de Vogel soit par celle
de Fetkovich.
𝑘
𝐽𝑓∗ ( 𝑟𝑜 )𝑓
𝐵 𝑜 𝜇𝑜
= 𝑘 …………………………………………………..(4.2.37)
𝐽𝑝∗ ( 𝑟𝑜 )𝑝
𝐵 𝑜 𝜇𝑜
Ou
𝑘
( 𝑟𝑜 )𝑓
𝐽𝑓∗ = 𝐽𝑝∗ 𝐵𝑘𝑜𝑟𝑜𝜇𝑜 ………………………………………………(4.2.38)
( )𝑝
𝐵 𝑜 𝜇𝑜
Ainsi
𝐽𝑓∗ 𝑝̅ 𝑓 𝑝𝑤𝑓 𝑝
𝑄= [1 − 0,2 − 0,8( 𝑝̅𝑤𝑓 )2 ]………………………………….(4.2.39)
1,8 𝑝̅ 𝑓 𝑓
Avec
Exercice.
Tracer l’IPR pour un puits au moment où la pression moyenne du réservoir sera 1800 psig. Le
réservoir dans lequel le puits est foré présente les caractéristiques indiquées dans le tableau
(4.2.2) ci-dessous
121
Tableau 4.2.2. Caractéristiques d’un réservoir pour la détermination de l’IPR futur.
Le cas le plus simple est celui de l’écoulement diphasique provoqué par une pression, p e,
constante à la limite extérieure , re, du réservoir. Dans ce cas,
𝑘
𝑓(𝑝) = 𝐵 𝑟𝑜 …………………………………………………………..(4.2.41)
𝜇 𝑜 𝑜
Où kro est la perméabilité relative à l’huile à la saturation dans une formation géologique de
pression p.
𝑘
Sous ces conditions Fetkovich a posé comme hypothèse que 𝐵 𝑟𝑜 est une fonction linéaire
𝜇 𝑜 𝑜
de la pression, p, et aussi une droite qui passe par l’origine. Si pi est la pression initiale du
réservoir (𝑝𝑖 ~𝑝𝑒 ), alors l’hypothèse de la ligne droite donne
𝑘𝑟𝑜 𝑘 𝑝
= (𝐵 𝑟𝑜 ) …………………………………………………………(4.2.42)
𝐵𝑜 𝜇𝑜 𝜇 𝑝 𝑜 𝑜 𝑖
0,007082𝑘ℎ 𝑘 1
𝑄𝑜 = 𝑟 (𝜇 𝑟𝑜 ) (𝑝𝑖2 − 𝑝𝑤𝑓
2
)…………………………………………..(4.2.43)
ln( 𝑒 ) 𝐵 𝑜 𝑜 𝑖 2𝑝𝑖
𝑟𝑤
Ou
𝑄𝑜 = 𝐽𝑖′ (𝑝𝑖2 − 𝑝𝑤𝑓
2
)…………………………………………………..(4.2.44)
Où
0,007082𝑘ℎ 𝑘 1
𝐽𝑖′ = 𝑟 (𝜇 𝑟𝑜 ) …………………………………………………(4.2.45)
ln( 𝑒 ) 𝑜 𝑜 𝑖 2𝑝𝑖
𝐵
𝑟𝑤
𝑑𝑄𝑜
𝑑𝑝𝑤𝑓
= −2𝐽𝑖′ 𝑝𝑤𝑓 ………………………………………………………….(4.2.46)
122
𝑑𝑄𝑜
Cette équation (4.2.45) montre que la variation (vitesse de changement) du débit ( ) par
𝑑𝑝𝑤𝑓
rapport à la variation de la pression du fond du puits (p wf) est faible est aux faibles valeurs
de la pression du fond du puits. Donc les variation du débit par rapport au changement de la
pression du fond du puits (pwf) sera faible lorsque ce changement s’opère quand la pression
au fond du puits (pwf) est faible.
𝑝
𝑄𝑜 = 𝐽𝑖′ 𝑝𝑒 (𝑝𝑒2 − 𝑝𝑤𝑓
2
)…………………………………………………..(4.2.47)
𝑖
Ou
2
𝑄𝑜 = 𝐽′ (𝑝𝑒2 − 𝑝𝑤𝑓 )…………………………………………………..(4.2.48)
Où
𝑝
𝐽′ = 𝐽𝑖′ 𝑝𝑒…………………………………………………..(4.2.49)
𝑖
Exercice
En utilisant la méthode de Fetkovich, tracez les courbes IPR sachant que la pression du
𝑆𝑇𝐵
réservoir est 2000 psi et 𝐽𝑖′ = 5 ∗ 10−4 𝐷∗(𝑝𝑠𝑖𝑎)2 . Prévoyez les IPRs du puits quand la pression
pe sera 1500 psia puis 1000 psia.
Solution
123
Le tableau (4.2.3) ci-dessous présente les valeurs des débits calculés selon la formule de
l’équation (4.2.47). Ainsi les données de ce tableau ont permis de tracer les courbes IPR
demandées pour les pressions statiques (pe) de 2000 psia (figure 4.2.6), de 1500 psia (figure
4.2.7) et de 1000 psia (figure 4.2.8).
Tableau 4.2.3. Les débits calculés en fonction de pwf pour différentes valeurs des pressions
statique (pe) du réservoir.
2500
pression au fond du puits (pwf) (psia)
2000
1500
1000
500
0
0 500 1000 1500 2000 2500
Les débits (STB/D), pe = 2000
Figure 4.2.6. La courbe IPR quand la pression statique (pe) du réservoir est 2000 psia
124
On observera que les courbes IPR des figures (4.2.6), (4.2.7) et 4.2.8) mettent clairement
évidence l’observation qui a été faite sur la vitesse de variation du débit en fonction de la
pression du fond. En effet, on voit sur ces courbes que pour les faibles valeurs de la pression
au fond du puits (pwf), le débit varie très peu quand pwf varie ; mais il varie fortement pour la
même variation de la pression, pwf, pour de grandes valeurs de pwf.
1600
Pressions au fond du puits (pwf)
1400
1200
1000
800
(psia)
600
400
200
0
0 200 400 600 800 1000
Débits (STB/D), pe =1500 psia
Figure 4.2.7. La courbe IPR quand la pression statique (pe) du réservoir est 1500 psia
1200
Pressions au fond du puits (pwf)
1000
800
(psia)
600
400
200
0
0 50 100 150 200 250 300
Débits (STB/D), pe = 1000 psia
Figure 4.2.8. La courbe IPR quand la pression statique (pe) du réservoir est 1000 psia
4.3. ESSAIS DE PRODUCITVITE DANS LES PUITS FORES DANS LES RESERVOIRS DE GAZ
125
Nous allons examiner les essais menés dans le but de déterminer et
de prévoir la productivité d’un puits forés dans un réservoir de gaz.
Dans tous les essais concernant les gaz, la pression sera remplacée
par la pseudo-pression. Comme le calcul de la pseudo-pression par la formule (3.4.9)
𝑝̅ 𝑝
𝜓(𝑝) = 2 ∫𝑝 𝑑𝑝……………………………………………………………………………………(3.4.9.)
𝑟𝑒𝑓 𝑧𝜇𝑔
n’est guerre aisé et rebute pas mal d’ingénieur, nous voulons donner ici quelques formules
donnant des valeurs de la pseudo-pression généralement admises.
Si on suppose que le produit μz est constant, alors l’équation (3.4.9) s’intègre comme suit
2
2 𝑝 2 𝑝2 −𝑝𝑟𝑒𝑓 1 2
𝜓(𝑝) = 𝜇𝑧 ∫0 𝑝𝑑𝑝 = 𝜇𝑧 ( ) = 𝜇𝑧 (𝑝2 − 𝑝𝑟𝑒𝑓 )……………………………………………….(4.3.1)
2
Cette approximation n’est rigoureusement valable que lorsque la pression est inférieure à
2000 psia comme le montre la figure (4.2.1) ci-dessous.
𝑝
Si on suppose que la le quotient 𝜇𝑧 est constant, l’intégration de l’équation (3.4.9) donnera
𝑝
𝜓(𝑝) = 𝜇𝑧 (𝑝 − 𝑝𝑟𝑒𝑓 )………………………………………………………..(4.3.2)
126
𝑝
Figure 4.2.2 –La zone ombrée où le quotient 𝜇𝑧 est constant c’est la zone ou on a p >
3,000 psia ; c’est la zone où l’approximation de la pseudo-pression par la pression est
valide.
Ainsi donc en dessous de 2000 psia, on utilisera l’équation (4.2.1) pour calculer la pseudo-
pression et au dessus de 3000 psia, on utilisera l’équation (4.2.2) si on doit calculer la pseudo
pression manuellement. En effet, les logiciels calculent eux-mêmes directement la pseudo-
pression.
127
Plusieurs techniques d’essais ont été développées pour déterminer la
productivité d’un puits de gaz. On peut les rassembler en trois groupes :
Fig. 4.3.1 – La séquence des d’bits et des pressions pour un essai flow-after-flow
typique.
128
Dans cette sous section nous allons indiquer la méthode d’évaluation
de la productivité d’un puits de gaz en analysant tant la méthode empirique de Rwalins et
Schellhardt que celle analytique de Houpeurt en termes des pseudo-pressions.
Ou, si on veut utiliser les carrés de la pression au lieu de la pression (si le pression est
inférieure à 2000 psia)
2
𝑄 = 𝐶(𝑝̅ 2 − 𝑝𝑤𝑓 )𝑛 = 𝐶[∆(𝑝2 )]𝑛 ………………………………..……………………………….(4.3.3bis)
Ou
Ou encore
1 1
log[Δ𝜓(𝑝)] = 𝑛 log(𝑄) − 𝑛 log(𝐶)…………………………………………………(4.3.5)
1 1
log[ ∆(𝑝2 )] = 𝑛 log(𝑄) − 𝑛 log(𝐶)…………………………………………………(4.3.5 bis)
129
L’essai flow-after-flow demande des données recueillies durant la
période du régime d’équilibre ou de régime pseudo-permanent. Houpeurt donne pour le
régime pseudo-permanent l’équation suivante qu’il a dérivée de l’équation de diffusivité :
Ou, si on veut utiliser les carrés de la pression au lieu de la pression (si le pression est
inférieure à 2000 psia)
Les coefficients a et b qui ont une base théorique solide peuvent être déterminés si on
dispose de propriétés du réservoir ou de données d’un essai recueillies par la méthode flow-
after-flow. En divisant chaque membre par Q et en réarrangeant, on obtient les équations
(4.3.7) et (4.3.7 bis) ci-dessous :
Δ𝜓(𝑝)
= 𝑎 + 𝑏𝑄…………………………………………………………………..(4.3.7)
𝑄
Δ(𝑝2 )
= 𝑎 + 𝑏𝑄…………………………………………………………………..(4.3.7 bis)
𝑄
Δ𝜓(𝑝) Δ(𝑝2 )
Cette équation montre que si on porte en ordonnée les valeurs de ou de et en
𝑄 𝑄
abscisse celles de Q, ont obtient une droite dont le coefficient angulaire est b et l’ordonnée à
Δ𝜓(𝑝) Δ(𝑝2 )
l’origine est a. Le débit AOF est obtenu à l’abscisse correspondant à ou pour 𝑝𝑤𝑓
𝑄 𝑄
égale à la pression atmosphérique.
Ou
2 ]
−𝑎±√𝑎2 +4∗𝑏∗[𝑝̅ 2 −𝑝𝑤𝑓
𝑄= …………………………………………………………………………..(4.3.8 bis )
2𝑏
Exercice 4.3.2.1.
Pour les travaux de son mémoire, l’étudiante, X, a mené un essai dans un réservoir de gaz.
Le 5 septembre 2015, elle pompe un débit de 1,012 millions de scf/j. Elle attend
jusqu’au 17 septembre 2015 pour atteindre le régime d’équilibre. A l’équilibre, la
pression au fond du puits est 3317 psia, soit 𝜓(3317) = 7,4401 ∗ 108 psia2/cp.
130
Le 17 septembre 2015, elle pompe un débit de 2,248 millions de scf/j. Elle attend
jusqu’au 01 octobre 2015 pour atteindre le régime d’équilibre. A l’équilibre, la
pression au fond du puits est 3215 psia, soit 𝜓(3215) = 7,0679 ∗ 108 psia2/cp.
Le 01 octobre 2015, elle pompe un débit de 3,832 millions de scf/j. Elle attend
jusqu’au 17 octobre 2015 pour atteindre le régime d’équilibre. A l’équilibre, la
pression au fond du puits est 3020 psia, soit 𝜓(3020) = 6,3675 ∗ 108 psia2/cp.
Le 17 octobre 2015, elle pompe un débit de 5,480 millions de scf/j. Elle attend
jusqu’au 07 novembre 2015 pour atteindre le régime d’équilibre. A l’équilibre, la
pression au fond du puits est 2724 psia, soit 𝜓(2724) = 5,48 ∗ 108 psia2/cp.
(1) comme toute ingénieure qui se respecte peu et pressée, le carré de la pression au lieu
du pseudo pression du gaz (en effet, on ne peut utiliser le carré de la pression que
lorsque celle-ci est égale ou inférieure à 2000 psia) ? et
(2) comme toute ingénieure qui se respecte beaucoup et minutieuse, le pseudo pression ?
On sait que le réservoir et le gaz qu’il contient présentent les caractéristiques suivantes :
Malgré le fait que toutes les pressions sont supérieures à 2000 psia,
l’étudiante X, a quand même essayé de calculer l’AOF par les carrés des
pressions ; peut-être par paresse ou par curiosité de voir ce que cela va
donner en comparaison avec l’AOF calculé à l’aide des pseudos pressions.
131
Tableau donnant les paramètres de l’essai qui permettront de déterminer
les coefficients n et C à l’aide de l’équation (4.3.5bis )
Q ̅
𝒑
(MMscf/j) p (psia) ̅𝟐 (𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 ) ∆(𝒑𝟐 )(𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 ) Log(Q)
(psia) 𝒑𝟐 (𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 ) 𝒑 Log[∆(𝒑𝟐 )]
7
6 y = 1,5361x + 0,8372
R² = 0,9998
5
log[∆(p2)]
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4
log(Q)
Calcul de n
𝟏
𝒏= = 𝟎, 𝟔𝟓𝟏
𝟏, 𝟓𝟑𝟔𝟏
Calcul de C
𝑸 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑪= 𝟐 𝒏
= = 𝟎, 𝟐𝟖𝟓𝟏
∆(𝒑 ) (𝟐𝟕𝟖𝟗𝟑𝟑, 𝟎𝟔𝟔)𝟎,𝟔𝟓𝟏
132
Calcul de l’AOF à la pression du fond du puits égale à la pression
atmosphérique est effectué à l’aide de la formule (4.3.3)
Q (p)
(MMscf/j) (p) (moyen) ѱ(pwf) ѱ(pm) ѱ[∆(p)] log(Q) log{ѱ[∆(p)]}
Les données de deux dernières colonnes permettent de tracer le graphique ci-dessous dont
l’équation de la droite est
Calcul de n
𝟏
𝒏= = 𝟎, 𝟔𝟑𝟕
𝟏, 𝟓𝟔𝟗𝟕
Calcul de C
133
D’après l’équation de la droite de lissage, au débit arbitrairement pris de
1000 Mscf/D, par exemple, correspond ∆[𝝍(𝒑)]de 15233510,6 psia2/cp ;
en réarrangeant l’équation (4.3.5), nous aurons
𝑸 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑪= = = 𝟎, 𝟎𝟐𝟔𝟔
∆[𝝍(𝒑)]𝒏 (𝟏𝟓𝟐𝟑𝟑𝟓𝟏𝟎, 𝟔)𝟎,𝟔𝟑𝟕
La différence entre l’AOF déterminé par les carrés des pressions (𝟏𝟏, 𝟏𝟐𝟒𝐌𝐌𝐬𝐜𝐟/𝐃) et
l’AOF calculé par les pseudos pressions (𝟏𝟐, 𝟎𝟔𝟖𝐌𝐌𝐬𝐜𝐟/𝐃) est due au fait que le pseudo
pression fait intervenir le facteur de compression et la viscosité du gaz. Dans ce cas, comme
les pressions sont toutes supérieures à 2000 psia, il est conseillé de retenir l’AOF calculé à
l’aide des pseudos pressions.
8,600
8,400 y = 1,5697x + 2,4737
8,200 R² = 0,9995
Titre de l'axe
8,000
7,800
7,600
7,400
7,200
7,000
0,000 1,000 2,000 3,000 4,000
Titre de l'axe
Ici aussi, l’étudiante X, a voulu comparer l’AOF calculé à l’aide des carrés des
pressions et l’AOF déterminé à l’aide de pseudos pressions.
134
5480 2724 3360 7420176 11289600 3869424 706,09927
800
y = 0,0936x + 200,71
600 R² = 0,9959
∆(p2)/Q
400
200
0
0 2000 4000 6000
Q en Mscf/D
[∆𝝍(𝒑)]
= 𝟎, 𝟎𝟗𝟑𝟔𝐐 + 𝟐𝟎𝟎, 𝟕𝟏
𝑸
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟗𝟑𝟔
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Calcul du coefficient a
𝒑𝒔𝒊𝒂. 𝑫
𝒂 = 𝟐𝟎𝟎, 𝟕𝟏
𝑴𝒔𝒄𝒇
Ou
135
𝟎, 𝟎𝟗𝟑𝟔𝑸𝟐 + 𝟐𝟎𝟎, 𝟕𝟏𝑸 − 𝟏𝟏𝟐𝟖𝟗𝟑𝟖𝟓, 𝟒 = 𝟎
(p)
Q (Mscf/j) (p) (moyen) ѱ(pwf) ѱ(pm) ѱ[∆(p)] ѱ[∆(p)]/Q
45000,000
40000,000 y = 5,6905x + 10252
35000,000 R² = 0,9987
30000,000
ѱ(∆p)/Q
25000,000
20000,000
15000,000
10000,000
5000,000
0,000
0,000 1000,000
2000,000
3000,0004000,0005000,000
6000,000
Débits en Mscf/D
𝝍(𝚫𝒑)
= 𝟓, 𝟔𝟗𝟎𝟓𝑸 + 𝟏𝟎𝟐𝟓𝟐
𝑸
136
Calcul du coefficient b de l’équation (4.3.7)
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 𝟐
𝒄𝒑 𝑫
𝒃 = 𝟓, 𝟔𝟗𝟎𝟓
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Calcul du coefficient a
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐
𝒄𝒑 𝑫
𝒂 = 𝟏𝟎𝟐𝟓𝟐
𝑴𝒔𝒄𝒇
Ou
L’étudiante X note que les débist AOF calculés par les quatre approches :
présentent des valeurs voisines mais ces valeurs tendent, pour une même technique, à
croître pour l’emploi des pseudos pressions au lieu des carrés des pressions ; les valeurs
trouvées par la technique de Houpeurt sont un peu plus faibles que celles obtenus par celle
de Rwalins-Schellhardt. L’étudiante est si satisfaite de ce constat qu’elle est même tentée
d’intituler son mémoire :
137
4.3.2.2. Single-point test method
a) Technique de Rwalins-Schellhardt
1 1
log[Δ𝜓(𝑝)] = 𝑛 log(𝑄) − 𝑛 log(𝐶)
1
Connaissant la pente (𝑛) de la dite droite et un de ses points, on peut la tracer. Une fois
tracée, la droite donnera le débit futur pour chaque pression du fond du puits. Comme dans
la méthode flow-after-flow, on peut déterminer le débit AOF par l’abscisse correspondant à
l’ordonnée log[Δ𝜓(𝑝𝑤𝑓 )] avec 𝑝𝑤𝑓 = à la pression atmosphérique. La construction de cette
1
droite permet également de déterminer l’ordonnée à l’origine (− 𝑛 log(𝐶)) et ainsi pouvoir
calculer C. Le débit AOF peut aussi se calculer par a formule de Rawlins-Schellhardt
138
Avec 𝑝𝑤𝑓 = pression atmosphérique, étant donnée que C et n sont connus.
b) Technique de Houpert
1,422∗106 𝑇𝐷
𝑏= …………………………………………………..(4.3.7)
𝑘𝑔 ℎ
139
Par cette méthode, on lance une production à un débit, avant d’obtenir la stabilité, on
arrête la production quand on est sûr que l’on n’est plus dans la zone perturbée par la
capacité du puits. On attend que la pression remonte jusqu’à la pression moyenne (𝑝̅) et on
lance une autre production à un débit différent que l’on va arrêter comme le premier avant
la stabilité et ainsi de suite ; au dernière débit de production on attendra la stabilisation de
la pression. La figure 4.3.2, ci-dessous indique les graphiques de cette méthode.
Fig. 4.3.1 – La séquence des d’bits et des pressions pour un essai flow-after-flow
typique.
La méthode est basée sur le principe que pendant le régime transitoire, la longueur du rayon
de drainage (rd) ne dépende que du temps de production et pas du débit :
𝑘𝑔 𝑡
𝑟𝑑 = √377𝜙𝜇 …………………………………………………………………………(4.3.8)
𝑔 𝑐𝑡
De ce fait, les pressions mesurées après les mêmes temps de drainage (production) durant
les productions à débits différents pendant l’écoulement en régime transitoire vont
correspondre aux mêmes rayons de drainage, rd. Sous cette condition, l’interprétation des
mesures en essais par l’isochronal method, sera la même que dans la méthode flow-after-
flow même si le régime d’équilibre n’est pas atteint. Ainsi, en théorie, la courbe de la
productivité généralement obtenue à l’aide d’un essai en séquences des débits successifs en
régime d’équilibre, peut être établie à partir d’un essai en séquences des débits successifs en
régime transitoire lorsqu’un seul débit a été produit jusqu’à la stabilité et si ses données
sont disponibles.
140
On sait que l’équation d’écoulement transitoire des gaz est
1,422∗106 𝑄𝑇 𝑘𝑔 𝑡
𝜓(𝑝𝑠 ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 ) = [1,151 log (1688𝜙𝜇̅̅̅̅𝑐̅ 𝑟 2 ) + 𝑆 + 𝐷𝑄]……………………(4.3.9)
𝑘𝑔 ℎ 𝑔 𝑡 𝑤
Ou
𝑘𝑔 ℎ[𝜓(𝑝𝑠 )−𝜓(𝑝𝑤𝑓 )]
𝑄= 𝑘𝑔 𝑡 ……………………………………(4.3.10)
[1,151 log( )+𝑆+𝐷𝑄]1,422∗106 𝑇
1,688𝜙𝜇 𝑐𝑡 2
̅ ̅̅̅𝑟 𝑤
L’équation (4.3.9) d’écoulement radial en régime transitoire peut être réécrite sous la forme
similaire à l’écoulement radial en régime d’équilibre pour une surface de drainage circulaire
avec un puits centré comme suit :
1,422∗106 𝑄𝑇 1 𝑘𝑔 𝑡
𝜓(𝑝𝑠 ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 ) = [ln (𝑟 ) + ln (√377𝜙𝜇̅̅̅̅𝑐̅ ) − 0,75 + 𝑆 + 𝐷𝑄]…………(4.3.11)
𝑘𝑔 ℎ 𝑤 𝑔 𝑡
En outre, nous rappelons que le rayon de drainage, rd, après un temps t compté à partir du
début d’une production à débit constant est
𝑘𝑔 𝑡
𝑟𝑑 = √377𝜙𝜇 …………………………………………………………………………(4.3.8)
𝑔 𝑐𝑡
Ou
𝑘𝑔 𝑡 = 377𝜙𝜇𝑔 𝑐𝑡 𝑟𝑑2……………………………………………..…………………..(4.3.12)
1,422∗106 𝑄𝑇 𝑟
𝜓(𝑝𝑠 ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 ) = [ln (𝑟 𝑑 ) − 0,75 + 𝑆 + 𝐷𝑄]…………………………………(4.3.13)
𝑘𝑔 ℎ 𝑤
L’équation (4.3.13) est valide pour tout temps d’écoulement donné parce que rd est
seulement fonction de temps et non de débit comme nous l’avons déjà souligné ci-dessus.
Le rayon de drainage (rd) n’a aucune signification physique rigoureuse ; il sert seulement à
forcer le régime transitoire à ressembler au régime pseudo-permanent. Il faudrait, en outre,
ne pas le confondre avec le rayon d’influence (investigation radius), ri, que nous avons vu
point 3.3.2.2.3 :
𝑘𝑡
𝑟𝑖 = √
948𝜙𝜇𝑐𝑡
Pour faire la similarité avec l’équation (3.2.16) de Houpeurt que nous avons vues au point
3.4.1, écrivons l’équation (4.3.13) sous la forme suivante
141
1,422∗106 𝑇 𝑟
𝜓(𝑝𝑠 ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 ) = [ln (𝑟𝑑 ) − 0,75 + 𝑆] 𝑄 +
𝑘𝑔 ℎ 𝑤
1,422∗106 𝑄𝑇 2
𝐷𝑄 ………………………(4.3.14)
𝑘𝑔 ℎ
𝜓(𝑝̅ )−𝜓(𝑝𝑤𝑓 )
= 𝑎 + 𝑏𝑄𝑔.𝑠𝑐 …………………………………………………………….(3.4.16)
𝑄𝑔.𝑠𝑐
Ou
2
𝜓(𝑝̅ ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 ) = 𝑎𝑄𝑔.𝑠𝑐 + 𝑏𝑄𝑔.𝑠𝑐 ………………………………………………(4.3.15)
En effet, nous pouvons confirmer la similarité de l’équation (4.3.14) avec l’équation (4.3.15)
de Houpeurt en écrivant que
1,422∗106 𝑇 𝑟
[ln (𝑟𝑑 ) − 0,75 + 𝑆] = 𝑎𝑡 …………………………………………………….(4.3.16)
𝑘𝑔 ℎ 𝑤
et que
1,422∗106 𝑄𝑇
𝐷 = 𝑏…………………………………………….………………………….(4.3.17)
𝑘𝑔 ℎ
Notez que dans l’équation (4.3.16) le coefficient at ne dépend que de rd, donc du temps
(c’est pourquoi nous l’avons indicé avec la lettre t), il est donc constant pour un temps
donné (isochrone) de drainage (production) quel que soit le débit de production. On note
également par l’équation (4.3.17) que le coefficient b ne dépend pas de temps mais
seulement du débit, il sera constant pour chaque débit (Q) quel que soit le temps
(isochrone).
142
obtenus lors de l’essai unique qui a atteint l’équilibre pour tracer, selon la technique de
Rawlins-Schellhardt ou de Houpeurt, la droite ∆𝜓(𝑝) = 𝑓(𝑄). A l’aide de cette droite, on
détermine l’ordonnée l’origine, a, qui permettra de calculer, par l’une ou l’autre technique,
débit AOF où un autre débit futur. On sait que l’ordonnée à l’origine, a, d’un régime
d’équilibre est déterminée par
1,422 𝑟
𝑎= [ln (𝑟𝑒 ) − 0,75 + 𝑆]…………………………………………………….(4.3.18)
𝑘𝑔 ℎ 𝑤
Cette équation (4.3.18) qui permet calculer l’ordonnée à l’origine par la méthode analytique
pourra servir, connaissant cette ordonnée par l’essai isochrone, de déterminer, par exemple,
Kg ou un autre paramètre, si on connait d’autres termes de l’équation.
a) Technique de Rawlins-Schellhardt
Ou
1 1
log[Δ𝜓(𝑝)] = 𝑛 log(𝑄) − 𝑛 log(𝐶)…………………………………………………(4.3.5)
Comme on dispose, pour chaque temps, des débits et des pressions correspondants,
l’équation (4.3.5.) montre que les graphiques portant en ordonnée log[Δ𝜓(𝑝)]et en
abscisse log(𝑄) sont des droites (une droite correspondant à un temps) de coefficient
1 1
angulaire constant quelque soit temps de mesure et d’ordonnée à l’origine log(𝑄)
𝑛 𝑛
dépendant de ce temps de mesure. Il faut déjà noter que ces différents temps (t s) auxquels
correspondent ces ordonnées à l’origine sont chacun, déterminé par la formule suivante :
̅̅̅̅𝑐
𝜙𝜇 𝑔 ̅𝑡 𝐷𝐴𝑎𝑡
𝑡𝑠 = 0,0002637𝐾 = 𝐵𝑎𝑡 ………………………………………………………………..(4.3.19)
𝑔
̅̅̅̅𝑐
𝜙𝜇 𝑔 ̅𝑡 𝐷𝐴
Avec 𝐵 = 0,0002637𝐾 ; les autres symboles ont les significations déjà indiquées ailleurs.
𝑔
143
L’équation (4.3.19) ci-dessus révèle que si on porte en ordonnée les valeurs des ts et en
abscisse celles des at, on obtient une droite dont le coefficient angulaire permet de
déterminer l’un ou l’autre terme formant le coefficient B connaissant les autres.
Pour revenir à la détermination du débit AOF ou d’un autre débit dans le futur par la
technique de Rwalins-Shellhardt, disons que dans la formule de Rwalins-Shellhardt, la
pression moyenne (𝑝̅ ) du réservoir est remplacée par la pression de stabilité (p s) que l’on
obtient après avoir arrêté la production et avant de commencer l’autre à un débit différent.
On réécrit donc l’équation de Rwalins-Shellhardt :
1 1
log[𝜓(𝑝𝑠 ) − 𝜓(𝑝𝑤𝑓 )] = log[Δ𝜓(𝑝)] = 𝑛 log(𝑄) − 𝑛 log(𝐶𝑡 )…………………………….(4.3.21)
Il faut quand même dire que suite aux aléas de mesures ou des conditions
1
d’expérimentation, les valeurs de 𝑛 varieront légèrement d’un temps de prise des mesures à
1
un autre temps de prise des mesures, ainsi on retiendra, comme de l’essai, la moyenne
𝑛
1
arithmétique des différentes valeurs de 𝑛 obtenues.
Ensuite, comme n est indépendant de temps de prise des mesures, on tracera une droite de
1
coefficient angulaire 𝑛 parallèle aux autres et passant par le point des cordonnées
correspondantes à l’épisode où on a attendu jusqu’à la stabilisation du débit et de la
pression de fond.
b) Technique de Houpeurt
Lors de l’étude de l’essai par la méthode flow after flow, nous avons
vu que l’équation de Houpeurt pouvait s’écrire comme suit :
Δ𝜓(𝑝)
= 𝑎 + 𝑏𝑄…………………………………………………………………..(4.3.5)
𝑄
Cette équation (4.3.5) est établie pour écoulement radial en régime permanent (d’équilibre).
Cependant, l’essai se fait en régime transitoire ; donc si le coefficient angulaire (b) reste le
144
Δ𝜓(𝑝)
même pour toutes les droites = 𝑓(𝑄) correspondant aux différents temps de prise des
𝑄
mesures, par contre, chaque droite aura son propre ordonnée à l’origine (a) comme nous
l’avons énoncé dans le principe de cette méthode. Nous allons adopter le symbole, at, pour
ces différentes ordonnées à l’origine correspondantes aux temps de prise des mesures
différents et écrire :
1,422 𝑟
𝑎𝑡 = [ln (𝑟𝑑 ) − 0.75 + 𝑆]………………………………………………….(4.3.16)
𝑘𝑔 ℎ 𝑤
1,422∗106 𝐷𝑇
𝑏= ………………….…………………………………….…………….(4.3.17)
ℎ𝐾𝑔
L’équation (4.3.22) indique si pour chaque temps de prise des mesures l’on porte en
Δψ(p) 𝜓(𝑝𝑠 )−𝜓(𝑝𝑤𝑓 )
ordonnée les valeurs de = et abscisse, celles de Q, on aura, pour chaque
𝑄 𝑄
temps de prise des mesures, une droite de coefficient angulaire b et d’ordonnée à l’origine,
at. On aura ainsi autant de ces droites (ces isochrones) que l’on a le nombre des temps de
prises des mesures. Comme toutes ces droites auront, en théorie, un même coefficient
angulaire, elles seront parallèles entre elles. Cependant, en réalité, du fait des erreurs des
mesures et des conditions expérimentales, leurs coefficients angulaires vont varier
légèrement ; ainsi il faudra calculer leur moyenne arithmétique pour trouver un coefficient
angulaire moyen.
C’est sera ce coefficient angulaire moyen qui sera le coefficient angulaire de la droite
passant par le point des cordonnées du dernier ’épisode qui aura atteint l’équilibre.
Avec l’ordonnée à l’origine, a, on peut désormais calculer le débit AOF et tout autre débit
futur correspondant à un Δ𝜓(𝑝) quelconque.
Pour son travail de mémoire, l’étudiant Y effectue un essai par la méthode d’isochrones
(isochronal test) dans un puits foré dans un réservoir de gaz. Le 18 août 2015, elle effectue
les opérations suivantes :
145
A 11h00, il mesure le débit qui est 0,977 MMscf/j et la pression au fond du puits de
342,4 psia qui correspond à un pseudo pression de 9,5406 millions de psia2/cp
A 12h00, il mesure le débit qui est 0,970 MMscf/j et la pression au fond du puits de
339,5 psia qui correspond à un pseudo pression de 9,4179 millions de psia2/cp
A 13h00, il mesure le débit qui est 0,965 MMscf/j et la pression au fond du puits de
337,6 psia qui correspond à un pseudo pression de 9,3381 millions de psia2/cp.
Après ces mesures, il arrête la production pour permettre à la pression dans le
réservoir de remonter jusqu’à la pression moyenne initiale.
146
A 11h00, il mesure le débit qui est 4,625 MMscf/j et la pression au fond du puits de
293,6 psia qui correspond à un pseudo pression de 7,6136 millions de psia2/cp
A 12h00, il mesure le débit qui est 4,438 MMscf/j et la pression au fond du puits de
279,6 psia qui correspond à un pseudo pression de 7,0990 millions de psia2/cp
A 13h00, il mesure le débit qui est 4,318 MMscf/j et la pression au fond du puits de
270,5 psia qui correspond à un pseudo pression de 6,7797 millions de psia2/cp.
Après ces mesures, il arrête la production.
A 10h00, il lance la production de gaz dans le puits et attends plusieurs jours pour
voir s’établir l’écoulement en régime d’équilibre.
le 30 août 2015 à 22h00, quand le régime d’équilibre est atteint, il mesure le débit
qui est de 1,156 MMscf/j et la pression au fond du puits de 291,6 psia qui correspond
à un pseudo pression de 7,5285 millions de psia2/cp
Comment va-t-il procéder pour estimer l’absolute open flow (AOP) du puits en utilisant la
méthode de Rawlins-Schellardt et celle de Houpeurt ? La pression atmosphérique est de
14,65 psia, ce qui correspond à un pseudo pression de 2098,7 psia2/cp et la pression
moyenne du réservoir est de 352,4 psia qui correspond à un pseudo-pression de 9,9715
millions psia2/cp.
L’étudiant est poussé à utiliser les carrés des pressions pour déterminer l’OAF
car toutes les pressions observées sont inférieures à 2000 psia.
147
Les tableaux donnant les paramètres de l’essai qui permettront de
déterminer les coefficients n et C à l’aide de l’équation (4.3.5bis ) sont
présentés ci-dessous
Q (MM
𝑝̅ (psia) 2
p (psia) p2 𝑝̅ scf/D) ∆(p2) log(Q) log(∆p2)
344,7 352,4 118818,09 124185,76 983 5367,67 2,9926 3,7298
329,5 352,4 108570,25 124185,76 2631 15615,51 3,4201 4,1936
318,7 352,4 101569,69 124185,76 3654 22616,07 3,5628 4,3544
305,5 352,4 93330,25 124185,76 4782 30855,51 3,6796 4,4893
2,5000
2,0000
1,5000
1,0000
0,5000
0,0000
0,0000 0,5000 1,0000 1,5000 2,0000 2,5000 3,0000 3,5000 4,0000
log (Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,907
1,1021
Comme il n’a pas atteint le régime d’équilibre, en effet, l’étudiant Y a mesuré le débit et la
pression, trente minute seulement après la mise en route du pompage, donc la droite de
lissage donne juste la pente de de la droite log (∆𝑝2 ) = 𝑓(log(𝑄)) mais ne détermine pas la
position exacte de cette droite dans le graphique à l’équilibre. Les autres mesures qu’il a
148
effectuées en régime transitoire lui serviront à trouver d’autres pentes et ainsi faire la
moyenne de ces pentes pour trouver la pente de la droite log (∆𝑝2 ) = 𝑓(log(𝑄)) en régime
d’équilibre. Alors, il cherche une autre pente cette fois pour toutes les mesures faites une
heure après le lancement du pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant
de tracer l’isochrone 1h.
Q (MM
𝑝̅ (psia) 2
p (psia) p2 𝑝̅ scf/D) ∆(p2) log(Q) log(∆p2)
342,4 352,4 117237,76 124185,76 977 6948 2,98989456 3,84185981
322,9 352,4 104264,41 124185,76 2588 19921,35 3,41296427 4,29931877
309,5 352,4 95790,25 124185,76 3565 28395,51 3,55205953 4,45324967
293,6 352,4 86200,96 124185,76 4625 37984,8 3,66511174 4,57960984
4,7
4,6 y = 1,0909x + 0,5791
4,5 R² = 0,9999
4,4
log(∆p2)
4,3
4,2
4,1
4
3,9
3,8
0 1 2 3 4
log(Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,917
1,0909
Comme il n’a toujours pas atteint le régime d’équilibre, l’étudiant Y effectue un troisième
calcul de n de toutes les mesures prises deux heures après le lancement de chaque
pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant de tracer l’isochrone 2h.
Q (MM
p (psia) 𝑝̅ (psia) p2 𝑝̅ 2 scf/D) ∆(p2) log(Q) log(∆p2)
339,5 352,4 115260,25 124185,76 970 8925,51 2,98677173 3,95063304
149
315,4 352,4 99477,16 124185,76 2533 24708,6 3,40363519 4,39284814
298,6 352,4 89161,96 124185,76 3453 35023,8 3,53819658 4,54436326
279,6 352,4 78176,16 124185,76 4438 46009,6 3,6471873 4,66284846
4,8
4,6 y = 1,0776x + 0,7303
R² = 0,9999
log(∆p2)
4,4
4,2
4
3,8
0 1 2 3 4
log (Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,928
1,077
Comme il n’a toujours pas atteint le régime d’équilibre, l’étudiant Y effectue un quatrième
calcul de n de toutes les mesures prises trois heures après le lancement de chaque
pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant de tracer l’isochrone 3h.
Q (MM
𝑝̅(psia) 2
p (psia) p2 𝑝̅ scf/D) ∆(p2) log(Q) log(∆p2)
337,6 352,4 113973,76 124185,76 965 10212 2,985 4,009
310,5 352,4 96410,25 124185,76 2500 27775,51 3,398 4,444
291,9 352,4 85205,61 124185,76 3390 38980,15 3,530 4,591
272,5 352,4 74256,25 124185,76 4318 49929,51 3,635 4,698
150
Isochrone 3h, p2, Rawlins-Schellhardt
4,800
y = 1,0612x + 0,8412
4,600
R² = 0,9999
log(∆p2)
4,400
4,200
4,000
3,800
0,000 1,000 2,000 3,000 4,000
log(Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,942
1,0612
0,907+0,917+0,928+0,942
Les quatre isochrones donne une moyenne de = 0,924.
4
A partir d’ici, l’étudiant Y peut déterminer le débit AOF (débit maximum que peut fournir le
puits lorsque la pression au fond vaut la pression atmosphérique) soit par la méthode
analytique (équation (4.3.3 bis)), soit par la méthode graphique (équation 4.3.4 bis)).
D’où
1156
𝐶= = 0,06595
17528,21
Alors le débit AOF (QAOF) sera :
151
Calcul du débit AOF par la méthode graphique :
𝟏
La valeur de n permet d’écrire l’équation générale de la droite de pente 𝒏. Cette équation est
1
log(∆𝑝2 ) = log(Q) + a = 1,08225 log(𝑄) + 𝑎
0.924
D’où
L’AOF est le débit pour pwf = 14,65 psia (la pression atmosphérique).
Donc ∆𝑝2 quand la pression du fond du puits est la pression atmosphérique est 124185,76-
214,6225 = 123971,1375 psia2
D’où
log(123971,14) − 1,2779
log(QAOF ) = = 3,5254486
1,08225
Donc
QAOF = 3353,12Mscf/D
152
(ii.2.) Interprétation de l’essai avec les pseudos pressions
Malgré que toutes les pressions sont inférieures à 2000 psia, donc permettent l’emploi des
carrés des pressions, l’étudiant Y se décide quand même d’utiliser les pseudos pressions ne
fût-ce que par curiosité.
6,4000
6,3000 y = 1,1034x + 2,218
R² = 0,9998
6,2000
6,1000
log[∆ѱ(p)]
6,0000
5,9000
5,8000
5,7000
5,6000
5,5000
5,4000
0,0000 1,0000 2,0000 3,0000 4,0000
log(Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,906
1,1034
153
Comme il n’a pas atteint le régime d’équilibre, en effet, l’étudiant Y a mesuré le débit et la
pression, trente minute seulement après la mise en route du pompage, donc la droite de
lissage donne juste la pente de de la droite log (∆𝑝2 ) = 𝑓(log(𝑄)) mais ne détermine pas la
position exacte de cette droite dans le graphique à l’équilibre. Les autres mesures qu’il a
effectuées en régime transitoire lui serviront à trouver d’autres pentes et ainsi faire la
moyenne de ces pentes pour trouver la pente de la droite log (∆𝑝2 ) = 𝑓(log(𝑄)) en régime
d’équilibre. Alors, il cherche une autre pente cette fois pour toutes les mesures faites une
heure après le lancement du pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant
de tracer l’isochrone 1h.
Isochrone 1 H
6,5
6,4 y = 1,1004x + 2,3381
6,3 R² = 1
6,2
log[∆ѱ(p)]
6,1
6
5,9
5,8
5,7
5,6
5,5
0,0000 1,0000 2,0000 3,0000 4,0000
log(Q)
Calcul de n
𝟏
𝒏= = 𝟎, 𝟗𝟎𝟗
𝟏, 𝟏
154
Comme il n’a toujours pas atteint le régime d’équilibre, l’étudiant Y effectue un troisième
calcul de n de toutes les mesures prises deux heures après le lancement de chaque
pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant de tracer l’isochrone 2h.
Isochrone 2 H
6,6
6,4 y = 1,0813x + 2,5115
R² = 0,9998
log[∆ѱ(p)]
6,2
6
5,8
5,6
0,0000 1,0000 2,0000 3,0000 4,0000
log(Q)
Calcul de n
𝟏
𝒏= = 𝟎, 𝟗𝟐𝟒
𝟏, 𝟎𝟖𝟏
Comme il n’a toujours pas atteint le régime d’équilibre, l’étudiant Y effectue un quatrième
calcul de n de toutes les mesures prises trois heures après le lancement de chaque
pompage. Le tableau suivant donne les paramètres permettant de tracer l’isochrone 3h.
155
ѱ(p)*106 ѱ(𝑝̅ )*106 Q (M ∆[∆(p)]
p (psia) 𝑝̅ (psia) (psia2/cp) (psia2/cp) scf/D) (psia2/cp) log(Q) log(∆p2)
337,6 352,4 9,3381 9,9715 965 633400 2,985 5,802
310,5 352,4 8,2458 9,9715 2500 1725700 3,398 6,237
291,9 352,4 7,5435 9,9715 3390 2428000 3,530 6,385
272,5 352,4 6,7797 9,9715 4318 3191800 3,635 6,504
Isochrone 3 H
6,600
6,500 y = 1,0757x + 2,5887
6,400 R² = 0,9997
6,300
log[∆ѱ(p)]
6,200
6,100
6,000
5,900
5,800
5,700
0,000 1,000 2,000 3,000 4,000
log(Q)
Calcul de n
1
𝑛= = 0,929
1,0757
𝟎,𝟗𝟎𝟔+𝟎,𝟗𝟎𝟗+𝟎,𝟗𝟐𝟒+𝟎,𝟗𝟐𝟗
Les quatre isochrones donne une moyenne de = 𝟎, 𝟗𝟏𝟕.
𝟒
A partir d’ici, comme dans le cas des carrés des pressions, l’étudiant Y peut déterminer le
débit AOF (débit maximum que peut fournir le puits lorsque la pression au fond vaut la
pression atmosphérique) soit par la méthode analytique (équation (4.3.3)), soit par la
méthode graphique (équation 4.3.4)).
156
Calcul du débit AOF par la méthode analytique :
D’où
1156
𝐶= = 0,0015934
725492,838
Alors le débit AOF (QAOF) sera :
𝟏
La valeur de n permet d’écrire l’équation générale de la droite de pente 𝒏. Cette équation est
𝟏
𝐥𝐨𝐠[∆ѱ(𝒑)] = 𝐥𝐨𝐠(𝐐) + 𝐚 = 𝟏, 𝟎𝟖𝟗𝟗𝟕 𝐥𝐨𝐠(𝑸) + 𝒂
𝟎, 𝟗𝟏𝟕
D’où
L’AOF est le débit pour pwf = 14,65 psia (la pression atmosphérique), soit pour le pseudo
pression de 2098,7 psia2/cp.
157
Donc ∆ѱ(𝑝) quand la pression du fond du puits est la pression atmosphérique est 9971500 -
2098,7 = 9969401,3 psia2/cp
D’où
𝐥𝐨𝐠(𝟗𝟗𝟔𝟗𝟒𝟎𝟏, 𝟑) − 𝟑, 𝟎𝟒𝟗𝟑𝟗
𝐥𝐨𝐠(𝑸𝑨𝑶𝑭 ) = = 𝟑, 𝟔𝟐𝟑𝟐𝟔
𝟏, 𝟎𝟖𝟗𝟗𝟕
Donc
L’étudiant Y est satisfait d’avoir trouvé la même valeur de débit en utilisant l’approche
analytique et la proche graphique ; la légère différence serait due aux arrondis. Quant à la
différence entre la valeur du débit QAOF déterminée par les carrés des pressions (3353
Mscf/D) et celle déterminée par les pseudos pressions (4200 Mscf/D),on devrait l’attribuer
au fait que les pseudos pressions qui prennent en compte le facteur de compressibilité (z)
des gaz naturels ainsi que leur viscosité donnent des meilleurs résultats que les carrés des
pressions qui ne sont que des approches. On devrait donc, en cas d’une telle différence,
retenir les valeurs trouvées en utilisant les pseudos pressions.
Ici aussi, l’étudiant Y, a voulu comparer l’AOF calculé à l’aide des carrés des pressions et
l’AOF déterminé à l’aide de pseudos pressions. Pour cela, l’étudiant Y sait que le coefficient
angulaire d’un seul isochrone ne suffit généralement pas pour trouver le coefficient
angulaire de la droite de stabilité, comme pour la technique de Rwalins-Schellhardt, il va
déterminer les coefficients angulaires d’autres isochrones et calculer leur moyenne pour
trouver le coefficient angulaire de la droite de stabilité.
158
Q (MM
p (psia) 𝑝̅ (psia) p2 (psia2) 𝑝̅ 2 ∆(p2) scf/D) ∆(p2)/Q
344,7 352,4 118818,09 124185,76 5367,67 983 5,460
329,5 352,4 108570,25 124185,76 15615,51 2631 5,935
318,7 352,4 101569,69 124185,76 22616,07 3654 6,189
305,5 352,4 93330,25 124185,76 30855,51 4782 6,45
6,600
y = 0,0003x + 5,2215
6,400 R² = 0,9972
6,200
∆p2/Q
6,000
5,800
5,600
5,400
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
Débits en Mscf/D
∆𝒑𝟐
= 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑𝑸 + 𝟓, 𝟐𝟐𝟏𝟓
𝑸
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Pour l’isochrone 1 h
Q (MM
p (psia) 𝑝̅ (psia) p2 (psia2) 𝑝̅ 2 (psia2) ∆(p2) (psia2) scf/D) ∆(p2)/Q
342,4 352,4 117237,76 124185,76 6948 977 7,112
322,9 352,4 104264,41 124185,76 19921,35 2588 20,369
309,5 352,4 95790,25 124185,76 28395,51 3565 29,005
159
293,6 352,4 86200,96 124185,76 37984,8 4625 38,760
8,400
8,200 y = 0,0003x + 6,8554
R² = 0,9885
8,000
7,800
∆p2/D
7,600
7,400
7,200
7,000
0 1000 2000 3000 4000 5000
Débits en Mscf/D
∆𝒑𝟐
= 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑𝑸 + 𝟔, 𝟖𝟓𝟓𝟒
𝑸
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Pour l’isochrone 2 h
Q (MM
p (psia) 𝑝̅ (psia) p2 𝑝̅ 2 ∆(p2) scf/D) ∆(p2)/Q
339,5 352,4 115260,25 124185,76 8925,51 970 9,202
315,4 352,4 99477,16 124185,76 24708,6 2533 9,755
298,6 352,4 89161,96 124185,76 35023,8 3453 10,143
279,6 352,4 78176,16 124185,76 46009,6 4438 10,367
160
Les deux dernières colonnes donnent la droite de lissage du graphique ci-
dessous
10,600
10,400 y = 0,0003x + 8,8848
R² = 0,9908
10,200
10,000
∆p2/Q
9,800
9,600
9,400
9,200
9,000
0 1000 2000 3000 4000 5000
Débits en Mscf/D
∆𝒑𝟐
= 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑𝑸 + 𝟖, 𝟖𝟖𝟒𝟖
𝑸
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Pour l’isochrone 3 h
Q (MM
p (psia) 𝑝̅ (psia) p2 (psia2) 𝑝̅ 2 (psia2) ∆(p2) (psia2) scf/D) ∆(p2)/Q
337,6 352,4 113973,76 124185,76 10212 965 10,582
310,5 352,4 96410,25 124185,76 27775,51 2500 11,110
291,9 352,4 85205,61 124185,76 38980,15 3390 11,499
272,5 352,4 74256,25 124185,76 49929,51 4318 11,563
∆p2/Q
11,200
11,000
10,800
10,600
10,400
0 1000 2000 3000 4000 5000
Débits en Mscf/D
∆𝒑𝟐
= 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟒𝑸 + 𝟏𝟎, 𝟐𝟏𝟑
𝑸
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟒
(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
𝟑∗𝟎,𝟎𝟎𝟎𝟑+𝟎,𝟎𝟎𝟎𝟒
Le coefficient angulaire moyen de quatre isochrone est = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟑𝟐𝟓
𝟒
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 .𝑫𝟐
Donc le coefficient angulaire de la droite de stabilité est 0,000325 (𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
A partir d’ici, l’étudiant, Y, a le choix de la méthode pour déterminer le débit AOF (Q AOF) ; en
effet, il peut le faire soit par la méthode analytique soit par la méthode graphique.
Le coefficient b des équations (4.3.6 bis) et (4.3.7 bis) ayant été déterminé, il suffit
d’introduire les valeurs de pompage avec stabilité (débit Qs =1156 Mscf/D et pression ps =
291,6 psia) dans l’une de ces équations pour déterminer le coefficient a. Une fois a et b
connus, on applique la formule (4.3.8 bis) pour calculer le débit AOF (QAOF).
162
Calcul du coefficient a
Nous pouvons écrire l’équation (4.3.6 bis) avec la pression atmosphérique (14,65 psia)
comme pression au fond du puits comme suit :
2
∆(𝑝2 ) = 0,000325𝑄𝐴𝑂𝐹 + 33,4955803𝑄𝐴𝑂𝐹
2
0,000324𝑄𝐴𝑂𝐹 + 33,4955803𝑄𝐴𝑂𝐹 − 123971,1 = 0
L’étudiante Y voudrait voir quelle valeur de QAOF donnera la technique de Houpeurt réputée
plus rigoureuse que celle de Rwalins-Schellhardt lorsqu’elle est utilisée avec des pseudos
pressions, dits aussi plus précis que les carrés des pressions. Pour cela il va utiliser la formule
(4.3.6). Les paramètres qui serviront à déterminer graphiquement les coefficients a et b de
l’équation (4.3.7) sont présentés dans le tableau ci-dessous.
163
Pour l’isochrone 0,5 h
0,370
0,360
0,350
0,340
0,330
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
Débits en Mscf/D
Δ𝜓(𝑝)
= 0,00002𝑄 + 0,3254
𝑄
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 . 𝑫𝟐
𝒃 = 𝟎, 𝟎𝟎0𝟎2
𝑐𝑝. (𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
Pour l’isochrone 1 h
164
Les deux dernières colonnes donnent la droite de lissage du graphique ci-dessous
0,520
0,500 y = 2E-05x + 0,4251
R² = 0,9874
0,480
∆ѱ(p)
0,460
0,440
0,420
0 1000 2000 3000 4000 5000
Débits en Mscf/D
∆𝜓(𝑝)
= 0,00002𝑄 + 0,4251
𝑄
𝑝𝑠𝑖𝑎2 . 𝐷2
𝑏 = 0,00002
𝑐𝑝. (𝑀𝑠𝑐𝑓)2
Pour l’isochrone 2 h
0,600
0,580
0,560
0 1000 2000 3000 4000 5000
Débits en Mscf/D
165
La droite de lissage de l’équation (4.3.7) a pour équation :
∆ѱ(p)
= 0,00002Q + 0,5495
Q
𝑝𝑠𝑖𝑎2 . 𝐷2
𝒃 = 0,00002
𝑐𝑝(𝑀𝑠𝑐𝑓)2
Pour l’isochrone 3 h
0,760
0,740 y = 2E-05x + 0,631
R² = 0,9969
0,720
∆ѱ(p)
0,700
0,680
0,660
0,640
0 1000 2000 3000 4000 5000
Les débits en Mscf/D
∆ѱ(𝑝)
= 0,00002𝑄 + 0,631
𝑄
𝑝𝑠𝑖𝑎2 . 𝐷2
𝒃 = 0,00002
𝑐𝑝. (𝑀𝑠𝑐𝑓)2
4∗0,00002
Le coefficient angulaire moyen de quatre isochrone est = 0,00002
4
166
𝒑𝒔𝒊𝒂𝟐 .𝑫𝟐
Donc le coefficient angulaire de la droite de stabilité est 0,00002 𝑐𝑝.(𝑴𝒔𝒄𝒇)𝟐
A partir d’ici, l’étudiant, Y, a le choix de la méthode pour déterminer le débit AOF (QAOF) ; en
effet, il peut le faire soit par la méthode analytique soit par la méthode graphique.
Le coefficient b des équations (4.3.6 ) et (4.3.7 ) ayant été déterminé, il suffit d’introduire les
valeurs de pompage avec stabilité (débit Qs =1156 Mscf/D et pression ps = 291,6 psia) dans
l’une de ces équations pour déterminer le coefficient a. Une fois a et b connus, on applique
la formule (4.3.8 ) pour calculer le débit AOF (QAOF).
Calcul du coefficient a
Nous pouvons écrire l’équation (4.3.6 b) avec la pression atmosphérique (14,65 psia) comme
pression au fond du puits comme suit :
2
∆(𝑝2 ) = 0,00002𝑄𝐴𝑂𝐹 + 2,09𝑄𝐴𝑂𝐹
2
0,00002𝑄𝐴𝑂𝐹 + 2,09𝑄𝐴𝑂𝐹 − 7872,8 = 0
Technique de Rwalins-Schellhardt calcul avec les carrés des pressions, QAOF = 3353
Mscf/D
167
Technique de rwalins-Schellhardt calcul avec des pseudos pression, QAOF = 4200
Mscf/D
Technique de Houpeurt calcul avec des carrés des pressions, QAOF = 3576 Mscf/D
Technique de Houpeurt calcul avec des pseudos pressions, QAOF = 3369 Mscf/D
S’il me demande mon avis, je lui dirai de prendre le dernier résultat pour les deux raisons : (i)
ce débit est calculé par la technique de Houpeurt réputée meilleur que celle de Rwalins-
Schellhardt ; (ii) c’est débit est également calculé avec les pseudos pressions réputés
répondre mieux dans le cas de gaz naturels que les carrés des pressions qui ne sont qu’une
approximation.
Heureusement, dans le cas pratique où les prévisions ne se font pas à quelques centaines de
Mscf/D près, les débits trouvés par les quatre approches différentes sont de même ordre de
grandeur.
5.1. INTRODUCTION
168
L’analyse de la performance d’un puits de forage portera sur la
l’évaluation de la perte de pression entre le fond et la tête du puits. Connaitre cette perte de
charge et ses causes permet à l’ingénieur de production de concevoir l’équipement de puits
(travail de complétion) qui fournira le mieux la production attendue dans les meilleurs
conditions économiques et autres.
169
Figure 5.2.1. Schéma géométrique d’un puits de pétrole
𝑔 𝜌 2𝑓𝑓 𝜌𝑈 2 𝐿
𝑝1 − 𝑝2 = ∆𝑝 = 𝑔 𝜌∆𝑧 + 2𝑔 ∆𝑈 2 + ………………………………………..(5.2.1)
𝑐 𝑐 𝑔𝑐 𝐷
Avec
𝐷𝑉𝜌
𝑅𝑒 = …………………..……………………………(5.2.2)
𝜇
Avec
170
𝐷 : diamètre de la conduite (in)
𝑄 : débit d’écoulement (bbl/D)
𝜌 : masse spécifique du fluide (lbm/ft3)
𝜇 : viscosité dynamique (cp)
Où, 𝜖 est la rugosité relative qui est définie comme la rugosité absolue (𝛿) divisée par le
𝛿
diamètre de la conduite (D) (𝜖 = 𝐷)
Exercice 5.2.1.
Un puits incliné de 15° sur la verticale produit un débit de 1000 bbl/d de pétrole ayant des
propriétés suivantes : densité de 40°API et une viscosité dynamique de 1,2 cp. Le tubing dans
7
lequel le pétrole coule vers la surface a un diamètre de 2 8 𝑖𝑛, 8,6𝑙𝑏𝑚 /𝑓𝑡, une longueur de
1000 ft et une rugosité relative du tubing est de 0,001. Calculer la perte de pression totale
dans le tubing.
Solution
141,5 141,5
La densité, do, du pétrole est 𝑑𝑜 = °𝐴𝑃𝐼+131,5 = 40+131,5 = 0,825
La masse, 𝜌, volumique du pétrole est 62,4 ∗ 𝑑𝑜 = 62,4 ∗ 0,825 = 51,57𝑙𝑏𝑚 /𝑓𝑡 3
L’accroissement, ∆𝑧, de la hauteur du tubing est ∆𝑧 = cos(𝛼) ∗ 𝐿 = cos(15°) ∗
1000 = 966𝑓𝑡
7
Un tubing de 2 8 𝑖𝑛, 8,6𝑙𝑏𝑚 /𝑓 a un diamètre intérieur, D, de 2,259 in, soit 𝐷 =
2,259
= 0,188𝑓𝑡
12
4𝑄 4∗5,615∗1000
La vitesse U vaut : 𝑈 = 𝜋𝐷 = = 2,34𝑓𝑡/𝑠
𝜋∗0,1882 86,4
1,48𝑄𝜌 1,48∗1000∗51,57
Le nombre de Reynolds, Re, est 𝑅𝑟 = 𝑑𝜇 = = 28115
2,259∗1,2
171
Le nombre de Reynold est supérieur à 2000, donc l’écoulement est turbulent. Donc nous
pouvons utiliser la formule de Chen pour déterminer le facteur de résistance Fanning, f f.
𝑓𝑓 = 0,006583
le régime bubble est fait de la phase liquide dans laquelle les gaz sont dispersés sous
forme de petites bulles ;
172
Figure 5.3.1. Régime bubble
le régime de slug (bouchon) est fait de grandes bulles de gaz qui remplissent, d’un
endroit à un autre, toute la section transversale du tubing ; la phase liquide
contenant de petites bulles entrainées dans son mouvement se trouve dans les
espaces du tubing laissés entre les grandes bulles de gaz (les bouchons de gaz) ;
173
Figure 5.3.3. Régime churn
le régime annulaire se caractérise par le gaz qui occupe quasi l’entièreté du volume
du tubing où la phase liquide forme des anneaux sur la paroi intérieure du tubing
avec des gouttelettes entrainées dans la phase gazeuse.
Comme on le voit, ces régimes se succèdent au fur et à mesure que le débit de la phase
gazeuse augmente.
5.3.2. Liquid holdup (la proportion de la phase liquide dans un segment de la conduite).
𝑉𝐿
𝑦𝐿 = …………………………………………………………………..(5.3.1)
𝑉
Avec
𝑦𝐺 = (1 − 𝑦𝐿 )
175
Ils prennent en compte les holdups. Comme leurs solutions sont très souvent présentées
sous forme graphique, il devient difficile de les coder pour permettre le calcul par
ordinateur ; ce qui est un désavantage de ces modèles.
𝜌1 − 𝜌2
𝜌̅ =
2
Avec
Notez que la masse spécifique du mélange à n’importe quel segment du puits peut être
calculée en divisant la masse, M, du mélange dans ce segment par le volume (Vm) du
mélange contenu dans ce segment :
𝑀
𝜌 = 𝑉 ……………………………………………………………………..(5.3.3)
𝑚
14,7 𝑇 𝑧
𝑉𝑚 = 5,615(𝐵𝑜 + 𝑊𝑂𝑅𝐵𝑤 ) + (𝐺𝑂𝑅 − 𝑅𝑠 ) ( ) (520) (1,0)…………………..(5.3.5)
𝑝
Avec
𝑑𝑜 : densité de l’huile
𝑊𝑂𝑅 : rapport eau-huile produit (BBL/STB)
176
𝑑𝑤 : densité de l’eau (1 pour eau douce à 4°C )
𝐺𝑂𝑅 : rapport gaz-huile produit (scf/STB)
𝜌𝑎𝑖𝑟 : masse spécifique de l’air (lbm/ft3)
𝑑𝑔 : densité du gaz (1 pour l’air)
𝐵𝑜 : facteur de formation de l’huile (RB/STB)
𝐵𝑤 : facteur de formation de l’eau (RB/BBL)
𝑅𝑠 : solution gas ratio
𝑝 : pression in situ (psia)
𝑇 : temperature in situ (°R)
𝑧 : facteur de compression du gaz aux condition p et T
𝑝 100,0125𝐴𝑃𝐼 1,2048
𝑅𝑠 = 𝑑𝑔 [18 ] …………………………………………………….(5.3.6)
100,00091𝑇
𝑑𝑔
𝐵𝑜 = 0,9759 + 0.00012[𝑅𝑠 (𝑑 )0,5 + 1,25𝑇]1,2 ………………………………(5.3.7)
𝑜
Le facteur de résistance de deux phases (f2f) tel que défini par Poettmann et Carpenter
(1952) est obtenu par des abaques, ce qui rend difficile sa codification dans un programme
de calcul automatique par ordinateur ; pour contourner cette difficulté, Guo et Ghalambor
(2002) ont développé la relation suivante qui permet sa codification pour la calcul
automatique
1,4737∗10−5 𝑀𝑄𝑜
𝐷𝜌𝜈 = ……………………………………………..(5.3.9)
𝐷
Exercice 5.3.1.
177
GLR produit 1000 STB/D
Oil gravity 30° API
Densité de l’eau 1,05
Densité de gaz 0,65
Solution 5.3.1.
Le logiciel de Poettmann- Carpenter donne les résultats présentés dans le tableau 5.3.2. ci-
dessous :
INPUT DATA
DATA VALUES US FIELDS UNITS
Tubing ID 1,66 In
Wellhead pressure 500 Psia
Liquid production rate 2000 STB/D
Producing gas-luid ratio (GLR) 1000 SCF/STB
Water cut (WC) 25 %
Oil gravity 30 °API
Water-specific gravity 1,05
Gas specific gravity 0,65
N2 content in gas 0 mole fraction
CO2 content in gas 0 mole fraction
H2S content in gas 0 mole fraction
Formation volume factor for water 1,2 RB/STB
Wellhead temperature 100 °F
Tubing shoe depth 5000 Ft
Bottom hole pressure 150 °F
SOLUTION
PARAMETRS VALUES US FIELDS UNITS
Oil specific gravity 0,88
Mass associated with 1 STB of oil 495,66 Lb
Solution gas ratio at wellhead 78,42 SCF/STB
Oil formation volume factor at wellhead 1,04 RB/STB
178
Volume associated with 1 STB oil at wellhead 45,12 Cf
Fluid density at wellhead 10,99 lb/cf
Solution gas-oil ratio at bottom hole 301,79 SCF/STB
Oil formation volume factor at bottom hole 1,16 RB/STB
Volume associated with 1 STB oil at bottom
hole 17,66 Cf
Fluid density at bottom hole 28,07 lb/cf
The avearge fluid density 19,53 lb/cf
Intertial force (Dρν) 79,21 lb/day-ft
friction factor 0,002
Friction term 293,12 (lb/cf)2
Error in depth 0 Ft
Bottom hole pressure 1699 Psia
La formule (5.3.2) de Poettmann et Carpenter est une différence finie ; et comme telle, elle
donne de bonnes estimations de la variable dépendante, Δ𝑝, que pour de petites valeurs de
la variable indépendante, Δℎ où la variation des paramètres qui y interviennent est
négligeable. Or Δℎ est prise comme la hauteur entre le fond du puits et la tête du puits ;
donc la formule (5.3.2) n’est valable que pour des puits dont la distance verticale entre le
fond et la tête est faible. Si cette distance verticale est grande il faudrait procéder par
découpage de cette hauteur en petits segments dans lesquels on suppose que le paramètres
de la formule (5.2.3) varient peu ou pas du tout et pratiquer la méthode itérative de calcul
pour calculer, par l’équation (5.3.2), la pression dans chaque segment. Un logiciel dénommé
Poettmann-Carpenter BHP.xls est disponible sur le marché pour effectuer ces calculs.
On notera que pour toute perte de charge positive, le débit maximum, E, est toujours
inférieur à q’.
180
Figure 5.3.5. Courbe IPR et courbes THP de différents diamètres
On peut construire des courbe THP pour des tubings de différents diamètres et comparer la
rentabilité du puits en fonction du diamètre du tubing. La figure 5.3.6 ci-dessus permet de
donner une idée de cette comparaison. En effet, on constate que pour une pression à la tête
de 100 psi, le tubing de diamètre de 3,5 in est plus rentable que celui de 2,375 in ; tendis que
quand la pression à la tête du tubing double à 200 psi, c’est l’inverse qui se produit car c’est
le tubing de petit diamètre qui devient plus productif.
Le modèle d’écoulement en quatre phase (huile, eau, gaz, sable) proposé par Guo et
Ghalambor (2005) est similaire à celui proposé par Poettmann et Carpenter pour trois
phases (huile, eau gaz) (1952) dans le sens qu’il n’est pas tenu compte dans les deux
modèles de phénomène de retardement de la phase liquide. Cependant le modèle de Guo-
Ghalambor se présente sous une forme plus facile à utiliser. Il se présente comme suit :
𝑏
1−2𝑏𝑀 (144𝑝+𝑀)2 +𝑁 𝑀+ 𝑁−𝑏𝑀2 144𝑝+𝑀
144𝑏(𝑝 − 𝑝ℎ𝑓 ) + 𝑙𝑛 |(144𝑝 2
|− 𝑐
∗ [𝑡𝑎𝑛−1 ( )−
2 ℎ𝑓 +𝑀) +𝑁 √𝑁 √𝑁
144𝑝ℎ𝑓 +𝑀
𝑡𝑎𝑛−1 ( )] 𝑁 = 𝑎[cos(𝜃) + 𝑑2 𝑒]𝐿…………..(5.3.10)
√𝑁
Où
0,0765𝛽𝑔 𝑄𝑔 +350𝛽𝑜 𝑄𝑜 +350𝛽𝑤 𝑄𝑤 +62,4𝛽𝑠 𝑄𝑠
𝑎= …………………………………….(5.3.11)
4,07𝑇𝑎𝑣 𝑄𝑔
5,615𝑄𝑜 +5,615𝑄𝑤 +𝑄𝑠
𝑏= …………………………………………………………………(5.3.12)
4,07𝑇𝑎𝑣 𝑄𝑔
𝑇𝑎𝑣 𝑄𝑔
𝑐 = 0,00678 ………………………………………………………………………(5.3.13)
𝐴
0,00166
𝑑= (5,615𝑄𝑜 + 5,615𝑄𝑤 + 𝑄𝑠 )…………………………………….(5.3.14)
𝐴
181
𝑓𝑀
𝑒= …………………………………………………………………………………….(5.3.15)
2𝑔𝐷𝐻
𝑐𝑑𝑒
𝑀 = 𝐶𝑜𝑠(𝜃)+𝑑2 𝑒…………………………………………………………………………..(5.3.16)
𝑐 2 𝑒𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑁 = [cos(𝜃)+𝑑2 𝑒]2 ………………………………………………………………………..(5.3.17)
Où
Comme il faudrait recourir au calcul itératif pour résoudre l’équation (5.3.10), le logiciel
GUO-Ghalambor a été élaboré pour effectuer automatiquement ce calcul.
Exercice 5.2.3.
Solution 5.3.2.
Le logiciel de Guo- Ghalambor BHP.xls. donne les résultats présentés dans le tableau 5.3.4.
ci-dessous :
INPUT DATA
DATA VALUES US FIELDS UNITS
Pression à la tête du tubing 300
psia
Température à la tête du tubing 100
°F
Diamètre intérieur du tubing 1,995
in
Profondeur du tubing 7000
ft
Température au fond du puits 224
°F
Débit d’huile produite 1000
STB/D
Densité de gaz 0,7
183
SOLUTION
PARAMETRS VALUES US FIELDS UNITS
A 3,1243196 In2
D 0,16625 ft
Tav 622 °R
Cos(𝜃) 0,9397014
(𝐷𝜌𝜈) 40,908853
fM 0,0415505
A 0,0001713
B 2,884E-06
C 1349785,1
D 3,8942921
E 0,0041337
M 20447,044
N 6,669E+09
Pression au fond du puits 1682 psia
184
d’écoulement sans glissement et l’utilisation de la corrélation de Griffith pour l’écoulement
en régime de bulle.
𝑑𝑝 𝑔 2𝑓𝐹 𝜌 2
̅ 𝑢𝑚 2 )
Δ(𝑢𝑚
= 𝑔 𝜌̅ + + 𝜌̅ 2𝑔 …………………………………………………..(5.3.18)
𝑑𝑧 𝑐 𝑔𝑐 𝐷 𝑐 Δ𝑧
𝑑𝑝 𝐹 𝑡 𝑓 𝑀2 2 )
Δ(𝑢𝑚
144 𝑑𝑧 = 𝜌̅ + 7,413∗1010 𝐷5 𝜌
̅
+ 𝜌̅ 2𝑔 ……………………………………..(5.3.19)
𝑐 Δ𝑧
Avec
Et
𝜌̅ = 𝑑𝐿 𝜌𝐿 + (1 − 𝑑𝐿 )𝜌𝐺 …………………………………………………………………..(5.3.20)
𝑢𝑚 = 𝑢𝑆𝐿 + 𝑢𝑆𝐺 ……………………………………………………………..………………..(5.3.21)
Avec
𝑑𝐿 : densité du liquide
𝜌𝐿 : masse spécifique du liquide (lbm/ft3)
𝜌𝐺 : masse volumique du gaz in situ (lbm/ft3)
𝑢𝑆𝐿 : vitesse spécifique de la phase liquide (ft/s)
𝑢𝑆𝐺 : vitesse spécifique de la phase gazeuse (ft/s)
La vitesse spécifique d’une phase dans ces équations est le résultat de la division du débit
volumique de la phase par la section transversale du tubing. Le troisième terme dans le
membre de droite de l’équation (5.3.19) est le changement de la pression dû au changement
de l’énergie cinétique ; ce terme est très souvent négligée, car très faible dans le tubing où le
diamètre intérieur est considéré comme constant d’une section transversale à une autre.
4 𝜌
liquid velocity number (NvL) : 𝑁𝑣𝐿 = 1,938𝑢𝑆𝐿 √ 𝜏𝐿………………………………..(5.3.22)
185
4 𝜌
gas velocity number (NvG) :𝑁𝑣𝐺 = 1,938𝑢𝑆𝐺 √ 𝜏𝐿………………………………..(5.3.23)
𝜌
pipe diameter number (ND) : 𝑁𝐷 = 120,872𝐷√ 𝜏𝐿………………………………..(5.3.24)
1
liquid viscosity number (NL) : 0,15726𝜇𝐿 √𝜌 3 ………………………..…………..(5.3.25)
𝐿𝜏
Avec
Avec
Et
𝑋1 = log(𝑁𝐿 + 3) ………………………………………………………..……………..(5.3.28)
Cette valeur de CNL ainsi déterminée permettra de calculer la valeur de l’expression suivante
186
𝑁𝑣𝐿 𝑝0,1 (𝐶𝑁𝐿 )
0,575 0,1 …………………………………………………………………………………….(5.3.29)
𝑁𝑣𝐺 𝑝𝑎 𝑁𝐷
Où
pa : pression atmosphérique
Où
Hagedorn et Brown ont ecrit que la valeur du paramètre, 𝜓, peut être estimée àl’aide du
𝑁𝑣𝐺 𝑁𝐿0,38
graphique trois (figure (5.3.8.) en utilisatant, la valeur de l’expression suivante 2,14
𝑁𝐷
𝑁𝑣𝐺 𝑁𝐿0,38
Pour des valeurs de 2,14 > 0,01 le graphique 3 peut être remplacé avec suffisamment
𝑁𝐷
d’exactitude pour déterminer 𝜓 par l’expression suivante :
187
𝜓 = 0,91163 − 4,82176𝑋3 + 1232,25X32 − 22253,6X33 + 116174,3X34 …………………(5.3.32)
𝑁𝑣𝐺 𝑁𝐿0,38
𝑋3 = ……………………………………………………………………………………..(5.3.33)
𝑁𝑝2,14
𝑁𝑣𝐺 𝑁𝐿0,38
Et quand 2,14 ≤ 0,01, on prendra invariablement, 𝜓 = 1
𝑁𝐷
2,2∗10−2 𝑚𝑡
𝑅𝑒 = (1−𝑦𝐿 ) …………………………………………………………………………………..(5.3.35)
𝐷𝜇𝐿 𝜇𝐺
𝜆𝐺 < 𝐿𝐵
Quand
𝑢𝑠𝐺
𝜆𝐺 = ……………………………………………………………………………………(5.3.36)
𝑢𝑚
Et
𝑢2
𝐿𝐵 = 1,071 − 0,2218( 𝐷𝑚 )……………………………………………………………………(5.3.37)
188
Cette équation est utilisée quand 𝐿𝐵 ≥ 0,13. Si 𝐿𝐵 déterminée par l’équation (5.3.37) est
plus petit que 0,13, alors 𝐿𝐵 est invariablement égal à 0,13.
𝑑𝑝 𝑓 𝑚2
144 𝑑𝑧 = 𝜌̅ + 7,413∗10𝐹10 𝐷𝐿 5 𝜌 2 …………………………………………………………….(5.3.38)
𝐿 𝑦𝐿
1 𝑢𝑚 𝑢𝑚 2 𝑢𝑠𝐺
𝑦𝐿 = 1 − 2 [1 + − √(1 + ) −4 )]……………………………………………………..(5.3.39)
𝑢𝑠 𝑢𝑠 𝑢𝑠
Le nombre de Reynolds utilisé pour déterminer le facteur de régistance est calculé sur la
vitesse dans le tuning et vaut
2,2∗10−2 𝑚𝐿
𝑅𝑒 = ……………………………………………………………………………………….(5.3.40)
𝐷𝜇𝐿
Pour effectuer un calcul rapide, le modèle de Hagedorn-Brown a été codifié dans un logiciel
utilisable sur Excel appelé HagedornBrownCorrelation.xls.
Exercice 5.3.4.
189
Tableau 5.3.3. Les données de l’exercice 5.3.3.
Solution 5.3.4.
INPUT DATA
DATA VALUES US FIELDS UNITS
Profondeur du tubing 9700
ft
Diamètre inétrieur du tubing 1,995
in
Densité de l’huile 40
°API
Viscosité de l’huile 5
cp
Production GLR 75
Scf/bbl
Densité de gaz 0,7
190
Solution
Profondeur Pression
ft M psia Mpa
0 0 100 0,68
334 102 183 1,24
669 204 269 1,83
1003 306 358 2,43
1338 408 449 3,05
1672 510 543 3,69
2007 612 638 4,34
2341 714 736 5,00
2676 816 835 5,68
3010 919 936 6,36
3345 1022 1038 7,06
3679 1124 1141 7,76
4014 1226 1246 8,47
4348 1328 1352 9,19
4683 1430 1459 9,92
5017 1532 1567 10,66
5352 1634 1676 11,40
5686 1736 1786 12,14
6021 1839 1897 12,90
6355 1941 2008 13,65
6690 2043 2121 14,42
7024 2145 2234 15,19
7359 2247 2347 15,96
7693 2349 2461 16,73
8028 2452 2576 17,52
8362 2554 2691 18,30
8697 2656 2807 19,09
9031 2758 2923 19,88
9366 2860 3040 20,67
9700 2962 3157 21,47
191
5.4.1. Introduction
𝑑𝑝 𝑔 𝑓𝑀 𝑣 2 𝑑𝐿
= 𝑔 𝑑𝑍 + = 0……………………………..…………………………(5.4.1.)
𝜌 𝑐 2𝑔𝑐 𝐷𝑖
𝑧𝑅𝑇 𝑑𝑝 𝑔 8𝑓 𝑄 2 𝑝2 𝑧𝑇
+ {𝑔 cos(𝜃) + 𝜋2𝑀 𝑠𝑐 𝑠𝑐
[ ]2 } 𝑑𝐿 = 0…………………………..…………………………(5.4.2)
29𝑑𝑔 𝑝 𝑐 𝑔 𝐷5 𝑇2 𝑝
𝑐 𝑖 𝑠𝑐
Il s’agit d’une équation différentielle ordinaire qui régit l’écoulement permanent des gaz
réels dans le tubing. Malgré le fait que la température est une fonction de la longueur du
tubing variant avec le gradient géothermique, le facteur de compressibilité est fonction de la
température et de la pression. De ce fait, la solution analytique de l’équation (5.4.2) devient
difficile. Heureusement la pression le long du tubing n’est pas rigoureusement fonction de la
température et du facteur de compressibilité. Les solutions approximatives de l’équation
(5.4.2) ont été déterminées pour l’écoulement des gaz naturels dans les tubings pour les
travaux d’industries. Nous allons les examiner
𝑧̅ 𝑅𝑇̅ 𝑑𝑝 𝑔 2 𝑝2 𝑧̅ 2 𝑇
8𝑓𝑀 𝑄𝑠𝑐 ̅2
𝑠𝑐
+ {𝑔 cos(𝜃) + ] 𝑑𝐿 = 0………………………………………………………(5.4.3)
29𝑑𝑔 𝑝 𝑐 𝜋 2 𝑔𝑐 𝐷𝑖5 𝑇𝑠𝑐
2 𝑝2
Après séparation des variables et intégration le long du tubing, l’équation (5.4.3) donne le
résultat suivant :
2 2 8𝑓𝑀 [𝑒 𝑠 −1]𝑄𝑠𝑐
2 𝑝2 𝑧̅ 2 𝑇
̅2
𝑝𝑤𝑓 = 𝑒 𝑠 𝑝ℎ𝑓 + 𝑠𝑐
………………………………………………………(5.4.5)
𝜋 2 𝑔𝑐 𝐷𝑖5 𝑇𝑠𝑐
2 cos(𝜃)
Où
58𝑑𝑔 𝑔𝐿𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑠= …………………………………………………………………………………..(5.4.6)
𝑔𝑐 𝑅𝑧̅ 𝑇̅
Exprimées en unités américaines de terrain (Qsc en Mscf/D), les quations (5.4.5) et (5.4.6), ci-
dessus, s’écrivent :
192
2 2 6,67∗10−4 [𝑒 𝑠 −1]𝑓𝑀 𝑄𝑠𝑐
2 𝑧̅ 2 𝑇
̅2
𝑝𝑤𝑓 = 𝑒 𝑠 𝑝ℎ𝑓 + ………………………………………………….(5.4.7)
𝐷𝑖5 cos(𝜃)
Et
0,0375𝑑𝑔 𝐿𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑠= ……………………………………………………………………………(5.4.8)
𝑧̅ 𝑇̅
Exercice 5.4.1.
Un puits vertical est équipe d’un tubing de 10000 ft de longueur et de diamètre intérieur de
2,875 exploite un gaz naturel de densité de 0,71 à un débit journalier de 2 millions de scf. La
pression et la température à la tête du tubing sont respectivement de 800 psia et de 150 °F ;
la température au fond du tubing est de 200 °F. La rugosité relative de la paroi intérieure du
tubing est de 0,0006. Déterminez la pression le long du tubing est reportez les résultats sur
un graphique profondeur-pression.
Solution 5.4.1.
193
(iv) Voyer le résultat dans la partie Solution
INPUT DATA
DATA VALUES US FIELDS UNITS
Profondeur du tubing 10000
ft
Diamètre intérieur du tubing 2,259
in
Densité du gaz 0,71
Solution
194
6000 640 965 0,9026
7000 645 994 0,9026
8000 650 1023 0,9027
9000 655 1053 0,9027
10000 660 1082 0,9028
10000
8000
6000
4000
2000
0
0 500 1000 1500
Pression de gaz dans le tubing exprimée en psia
6. CHOKE PERFORMANCE
6.1. INTRODUCTION
Les chokes sont des dispositifs que l’on place à la tête du tubing pour
provoquer volontairement des pertes de pression singulières par la réduction brusque du
diamètre intérieur du tubing (figure 6.1.1.) dans le but de limiter et de réguler le débit de
production ; pour protéger la surface des équipement contre la formation des dépôts ; pour
éviter la venue de sable occasionnée par un fort rabattement de la pression du réservoir
près du puits ; pour contrôler le débit d’exploitation en vue d’empêcher la formation du
coning d’eau ou de gaz. On utilise d’habitude deux types de chokes : (i) choke fixe positif) et
(ii) choke ajustable.
195
Figure 6.1.1. : Choque dans la partie supérieure du tubing
Figure 6.2.1. Réservoirs reliés par une conduite où l’écoulement du fluide passe du réservoir
A au réservoir B par différence de pression p2 < p1
196
Cp = chaleur spécifique du fluide à pression constante
Cv = chaleur spécifique du fluide à volume constant
𝐶𝑝
Le rapport de ces deux caractéristiques, 𝑘 = , permet de déterminer le rapport critique de
𝐶𝑣
la pression p2 à la pression poutlet (pression à la sortie directe du choke) auquel on atteint la
vitesse sonique dans la conduite :
𝑘
𝑝𝑜𝑢𝑡𝑙𝑒𝑡 2 𝑘−1
( )𝑐 = (𝑘+1) …………………………………………………………………………………(6.2.1)
𝑝1
Pour le gaz naturel, k = 1,28 ; ce qui donne le rapport critique de 0,55 ; pour l’air, le rapport
critique est de 0,528.
𝑘
𝑝2 2
Si > (𝑘+1)𝑘−1 , l’écoulement est subsonique
𝑝1
𝑘
𝑝2 2
Si ≤ (𝑘+1)𝑘−1 , l’écoulement est sonique
𝑝1
𝑔 𝜌 2𝑓𝑓 𝜌𝑈 2 𝐿
𝑝1 − 𝑝2 = ∆𝑝 = 𝑔 𝜌∆𝑧 + 2𝑔 ∆𝑈 2 + ………………………………………..(5.2.1)
𝑐 𝑐 𝑔𝑐 𝐷
𝜌 𝜌 𝑄2
∆𝑝 = 2𝑔 ∆𝑈 2 = 2𝑔 ………………………..…………………………………………….(6.3.1)
𝑐 𝑐 𝐴2
2𝑔𝑐 ∆𝑝
𝑄 = 𝐴𝐶𝐷 √ ………………………………….……………………………………………..(6.3.2)
𝜌
Avec
∆𝑝
𝑄 = 8074𝐶𝐷 𝑑22 √ 𝜌 ………………………………………………………………………(6.2.3)
Avec
Q : débit en bbl/D
d2 : diamètre intérieur du choke (in)
∆𝑝 : chute de pression (psi)
Comme la valeur du coefficient de débit du choke n’est pas sensible pour le nombre de
Reynolds (Re) supérieur à 10+6, il peut-être déterminé pour le nombre de Reynolds (Re)
variant de 10+4 à 10+6 par la formule suivante
𝑑 0,3167
𝐶𝐷 = 𝑑2 + 𝑑 + 0,025 ∗ [log(𝑅𝑒 ) − 4]………………………………………………………(6.3.4)
1 ( 2 )0,6
𝑑1
Avec
198
d2 : diamètre intérieur du choke (in)
2 𝑘+1
𝑘 𝑝 𝑝
𝑄𝑠𝑐 = 1248𝐶𝐷 𝐴2 𝑝𝑢𝑝 ∗ √(𝑘−1)𝑑 [(𝑝𝑑𝑛)𝑘 − (𝑝𝑑𝑛 ) 𝑘 ]…………(6.4.1)
𝑔 𝑇𝑢𝑝 𝑢𝑝 𝑢𝑝
Avec
Le vitesse (v) du gaz en régime subsonique (donc vitesse inférieure à la vitesse du son dans le
dit gaz sous les mêmes conditions) est :
199
La vitesse du gaz est maximale, le débit fluide l’est aussi. Le débit est
déterminé par
𝑘+1
𝑘 2
𝑄𝑠𝑐 = 879𝐶𝐷 𝐴𝑝𝑢𝑝 √(𝑑 ) (𝑘+1)𝑘−1 ………………………………………….…………..(6.4.4)
𝑔 𝑇𝑢𝑝
Comme la valeur de CD ne varie plus au-delà 𝑅𝑒 ≥ 10+6 , on peut utilisé la même valeur de
CD calculée pour Re = 106
2 + 2𝑔 𝐶 𝑇 [1 − 𝑧𝑢𝑝 2
𝑣 = √𝑣𝑢𝑝 𝑐 𝑝 𝑢𝑝 (𝑘+1)]………………………………………………..(6.4.5)
𝑧 𝑑𝑛
Ou
𝑣 = 44,76√𝑇𝑢𝑝 …………………………………………………………..……………………..(6.4.6)
6.4.4. Applications
200
Pour estimer le débit qui passe à travers le choque pour une pression amont et une pression
aval données, on peut procéder comme suit :
Exercice 6.1.
Un gaz naturel de densité 0,6 coule dans un tubing de diamètre intérieur de 2 in et à travers
un choke de diamètre intérieur de 1 in. La pression et la température en amont du choke
sont respectivement de 800 psia et 75 °F. La pression à 2 ft de la sortie du choke de 200 psia.
Le rapport des chaleurs spécifiques du gaz est 1,3. On demande
a) le débit journalier
Etape 1 : calcul du rapport critique des pressions
2 𝑘 2 1,3
( )𝑘−1 = ( )1,3−1 = 0,5457
𝑘+1 1,3 + 1
Etape 2 : calcul du rapport pdn/pup.
𝑝𝑑𝑛 200
= = 0,25
𝑝𝑢𝑝 800
0,25 < 0,5457 ; donc le régime est sonique. C’est la formule (6.4.4) qui s’applique pour le
calcul du débit demandé.
Comme l’écoulement est sonique, nous considérons le nombre de Reynolds comme
étant égal ou supérieur à 106. Alors, par la formule (6.3.4) nous calculons CD,.
1 0,3167
𝐶𝐷 = 2 + 1 + 0,025 ∗ [log(106 ) − 4] = 1,03
( )0,6
2
201
1,3+1
3,14 1,3 2
𝑄𝑠𝑐 = 879 ∗ 1,03 ∗ ∗ 800√(0,6∗564,67) (1,3+1)1,3−1 = 21,1824𝑀𝑠𝑐𝑓/𝐷
4
Pour savoir si le chauffage est nécessaire ou pas, il nous faut calculer la température à la
sortie du choke (Tdn) par la formule (6.4.7) en supposant que 𝑧𝑢𝑝 = 𝑧𝑜𝑢𝑡𝑙𝑒𝑡
𝑧𝑢𝑝
𝑇𝑑𝑛 = 𝑇𝑢𝑝 (0,5457)0,23077 = 564,6 ∗ 1 ∗ 0,8696 = 464,93°𝑅
𝑧𝑜𝑢𝑡𝑙𝑒𝑡
Comme cette température est inférieure à 0 °C, il faudrait chauffer pour éviter le gel est le
bouchage du choke.
La formule (6.2.1) qui donne le rapport critique des pressions, permet de déterminer la
pression à la sortie du choke (poutlet) qui n’est pas à confondre avec la pression p2, qui est la
pression en aval du choke.
Exercice 6.2.
a) le débit journalier
Etape 1 : calcul du rapport critique des pressions
2 𝑘 2 1,25
( )𝑘−1 = ( )1,25−1 = 0,5549
𝑘+1 1,25 + 1
202
Etape 2 : calcul du rapport pdn/pup.
𝑝𝑑𝑛 80
= = 0,8
𝑝𝑢𝑝 100
0,8 > 0,5549 ; donc le régime est subsonique. C’est la formule (6.4.1) qui s’applique pour
le calcul du débit demandé.
Comme l’écoulement est subsonique, nous considérons le nombre de Reynolds comme
étant égal ou supérieur à 106. Alors, par la formule (6.3.4) nous calculons CD,.
1,5 0,3167
𝐶𝐷 = + 1,5 0,6 + 0,025 ∗ [log(106 ) − 4] = 1,2
2 ( )
2
2 1,25+1
1,25 80 80
𝑄𝑠𝑐 = 1248 ∗ 1,2 ∗ 1,76625 ∗ 100√((1,25−1)0,65∗564,67) (100)1,25 (100) 1,25 =
5,5877𝑀𝑠𝑐𝑓/𝐷
Pour savoir si le chauffage est nécessaire ou pas, il nous faut calculer la température à la
sortie du choke (Tdn) par la formule (6.4.7) en supposant que 𝑧𝑢𝑝 = 𝑧𝑜𝑢𝑡𝑙𝑒𝑡
𝑧𝑢𝑝 1,25−1
𝑇𝑑𝑛 = 𝑇𝑢𝑝 (0,8) 1,25 = 529,67 ∗ 1 ∗ 0,9564 = 506,55°𝑅
𝑧𝑜𝑢𝑡𝑙𝑒𝑡
Comme cette température est supérieure à 0 °C, le chauffage pour éviter le gel qui risque de
boucher le choke n’est pas obligatoire.
203
Etape 4 : Si le débit donné est inférieur au débit calculé à l’étape 3 ; c’est que
l’écoulement est subsonique, alors il faudrait utiliser la formule (6.4.1) pour déterminer
la pression amont à l’aide du débit donné. Si le débit donné est supérieur au débit
calculé à l’étape trois, l’écoulement est sonique, alors utilisez la formule (6.4.4.) pour
estimer la pression amont toujours à l’aide du débit donné.
Exercice 6.3
Etape 1
2 𝑘 2 1,3
( )𝑘−1 = ( )1,3−1 = 0,5457
𝑘+1 1,3 + 1
Etape 2
𝑝𝑑𝑛 300
𝑝𝑢𝑝𝑚𝑖𝑛 = = = 549,72𝑝𝑠𝑖𝑎
0,5457 0,5457
Etape 3
204
Etape 4
Le débit donné de 5 Mscf/D est supérieur au débit calculé à l’aide de la pression amont
minimale, donc l’écoulement est sonique, il faudra alors calculer la vraie pression amont à
l’aide du débit donné de 5000 scf/D.
5000
𝑝𝑢𝑝 = = 906,95𝑝𝑠𝑖𝑎
1,3+1
1,3 2
879 ∗ 0,99 ∗ 0,19625 ∗ √( ) (1,3 + 1)1,3−1
0,75 ∗ 564,67
Exercice 6.4
Etape 1
2 𝑘 2 1,3
( )𝑘−1 = ( )1,3−1 = 0,5457
𝑘+1 1,3 + 1
Etape 2
Etape 3
Etape 4
Le débit donné de 2,5 Mscf/D est inférieur au débit calculé à l’aide de la pression aval
maximale, donc l’écoulement est subsonique, il faudra alors calculer la vraie pression aval
(pdn) à l’aide du débit donné de 2500 scf/D par la formule (6.4.1).
2 1,3+1
1,3 𝑝 𝑝
2500 = 1248 ∗ 0,99 ∗ 0.19625 ∗ 700√((1,3−1)0,75∗569,67) (100
𝑑𝑛 1,3 𝑑𝑛
) (100 ) 1,3
Il ne m’a pas était facile d’isoler pdn, alors par essai et erreur, je suis arrivé à la trouver ; elle
vaut 626,174 psia.
206
à travers le choke dépendra de la part du gaz dans le mélange et aussi du régime
d’écoulement (sonique et subsonique).
Avec
𝑝𝑤ℎ : la pression en amont du choke (c’est l’équivalent de pup que nous avons vue
lors de l’étude des écoulements monophasiques à travers le choke) (psia)
𝑄 : le débit du mélange gaz-pétrole (bbl/D)
𝑅 : le rapport gaz/liquide produits (scf/bbl)
𝑆 : diamètre intérieur du choke (1/64 in)
𝐶, 𝑚𝑒𝑡𝑛 : sont des constants empiriques traduisant les propriétés du mélange
fluide. Plusieurs chercheurs ont donné les valeurs de ces constants dont certaines
sont présenté dans le tableau (6.5.1) ci-dessous
C M N
Gilbert (1954) 10 0,546 1,89
Ros (1960) 17,4 0,5 2
Baxendel (1957) 9,54 0,546 1,93
Achong (1961) 3,82 0,65 1,88
Pilehvari (1980) 46,67 0,313 2,11
Tableau 6.5.1. : Valeurs des constants empiriques de l’écoulement diphasique à travers un
choke d’après différents chercheurs.
207
Avec
Le volume spécifique de gaz en amont du choke (VG1) peut être déterminé par la loi de gaz
en connaissant la pression et la température qui y règnent. Le volume spécifique de gaz en
aval du choke (VG2) est déterminé comme suit :
1
−
𝑉𝐺2 = 𝑉𝐺1 𝑦𝑐 𝑘 ……………………………………………………………………..……………..(6.5.4)
Comme le terme yc se trouve dans les deux membres de l’équation (6.5.2), seule la méthode
itérative (essai et erreur) peut permettre de le déterminer. On procède comme suit :
(i) On détermine VG1 par la loi universelle des gaz réels connaissant p1 (pup) et
Tup et les autres paramètres figurant dans l’équation (6.5.2), sauf VG2 qui
contient yc.
(ii) On remplace dans la formule (6.5.2) VG2 par sont expression donnée par
l’équation (6.5.4)
(iii) On procède ensuite par itération pour trouver yc.
𝑝
Une fois yc déterminé, on le compare à 𝑦𝑎 = 𝑝2. Si 𝑦𝑎 < 𝑦𝑐 , alors l’écoulement est sonique
1
et le rapport des pression qui sera utilisé dans l’équation (6.5.5) pour le calcul de flux de
mass (G2) est 𝑦𝑐 . Si 𝑦𝑎 > 𝑦𝑐 , l’écoulement est subsonique et le rapport des pressions à
utiliser pour le calcul du flux de masse (G2) dans l’équation (6.5.5), ci-dessous, est 𝑦𝑎 .
2 (1−𝑥1 )(1−𝑦) 𝑥 𝑘
𝐺2 = 𝐶𝐷 {288𝑔𝑐 𝑝1 𝜌𝑚2 [ 1
+ 𝑘−1 (𝑉𝐺1 − 𝑦𝑉𝐺2 )]}0,5……………………………………….(6.5.5)
𝜌𝐿
Avec
208
𝜌L : masse spécifique du liquide (lbm/ft3)
𝑀2 = 𝐺2 𝐴2 …………………………………………..…………………………….(6.5.7)
La vitesse de 50 à 150 ft/s à laquelle passe le fluide dans le choke, il est permis de supposer
qu’il y a pas suffisamment de temps pour l’échange de matières entre phase. Dès lors on
assure que x1 = x2. Ainsi le débit liquide peut être déterminé à partir du débit masse à l’aide
de la masse volumique du liquide.
𝑀𝐺2 = 𝑥2 𝑀2
Le débit volumique de gaz en aval du choke peut être déterminé par la loi de gaz à l’aide de
la pression et de la température en aval du choke.
Après avoir étudié des centaines de cas, des chercheurs sont arrivés à
des conclusions suivantes :
6.6. CONCLUSION
209
un cas précis, une validation du modèle choisi est impérative en les confrontant à données
réelles du terrain.
Exercice 6.5.
Déterminez le débit d’un mélange gaz-pétrole à travers un choke par la formule de Sachdeva
en étant donnés les paramètres suivants :
210
Connaissant z, ppr et Tpr (attention pour l’application de toutes ce formules
indiquées ci-dessus, T en °F doit d’abord convertie en T en °R par la formule
(R° = (°F – 32) + 491, 67)), on calcule 𝜌𝑔1 qui est de 0,273097 lbm/ft3
Calcul de yc. Le paramètre yc se calcule par la formule (6.5.2). Après plusieurs essais
et erreurs, la valeur de yc est 0,13082
𝑝 50
Calcul de ya. 𝑦𝑎 = 𝑝2 = 80 = 0,625
1
211
Comparaison entre ya et yc. 𝑦𝑎 > 𝑦𝑐 𝑐𝑎𝑟0,625 > 0,13082. Donc l’écoulement est
subsonique. Alors y = 0,625
Calcul de 𝜌𝑚2 formule (6.5.6) donne
1 −
1
= 0,001 ∗ 3,7 ∗ 0,625 1,4 + (1 − 0,001) ∗ 0,017806 = 0,022911
𝜌𝑚2
1
D’où 𝜌𝑚2 = 0,022911 = 43,65𝑙𝑏𝑚 /𝑓𝑡 3
𝐷2 0,031252
𝐴2 = 𝜋= = 0,000767𝑓𝑡 2
4 4
Le calcul du flux de masse totale (G2) se fait par la formule (6.5.5.)
𝐺2 = 0,75{288 ∗ 32,17 ∗ 80
(1 − 0,001)(1 − 0,625)
∗ 43,652 [
56,16
0,001 ∗ 1,4 𝑙𝑏𝑚
+ (3,66 − 0,625 ∗ 5,024)]}0,5 = 2597,66 2 /𝑠
1,4 − 1 𝑓𝑡
Le débit masse du liquide (ML) est égal au débit masse total multiplié par la
proportion (1 - x2) en masse du liquide dans le mélange :
𝑀𝐿 = (1 − 𝑥2 ) ∗ 𝑀2 = (1 − 0,001) ∗ 1,991369 = 1,98938𝑙𝑏𝑚 /𝑠
En effet, comme nous l’avons dit ci-haut, la proportion en masse du gaz en amont du choke
(x1) est le même qu’en aval (x2).
Le débit masse du gaz (MG) est obtenu en multipliant la proportion en masse du gaz
par le débit masse total (M2) :
𝑛𝑧𝑅𝑇
𝑉=
𝑝
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n est le nombre des moles, comme la composition du gaz n’est pas donnée,
nous pouvons dire qu’il est composé classiquement de 90 % de méthane, 5 %
d’éthane, 1 % de propane, 0,2 % de butane, 2,2 % de N 2, et de 1,4 de CO2, le
reste formant 0,2 %. Cette composition classique lui donne une masse
𝐺 𝑀 0,00199137
moléculaire de 17,5 environ. Alors 𝑛 = 17,5 = = 0,00011379
17,5
z est la valeur du facteur de compressibilité du gaz en aval du choke (z 2) qui
vaut 0,98987 comme nous l’avons calculé ci-dessus
R, la constante universelle du gaz exprimée en unité de terrain américain et
en degrés Kelvin est 6,132440 ft lbf °K-1 g-mol-1.
T, la température en aval du choke exprimée en °K, vaut 266,4833 °K
p, la pression en aval du choke, elle vaut 50 psia.
Tous ces paramètres donnent, d’après la formule universelle des gaz un débit volume de gaz
(MG) demandé de 0,00368124 ft3/s, soit 318,059 ft3/D ou 0,00031806 MM de sfc/D
Je dois vous signaler qu’il se fait que l’auteur du livre dont j’ai tiré cet exercice a trouvé des
valeurs de G2 et de QG différentes de miennes. Nous avons appliqué, lui et moi, la même
formule (6.5.5) en y introduisant les mêmes valeurs de paramètres, curieusement, il trouve
1432,362 lbm/ft2/s alors que mois je trouve 2597,658 lbm/ft2/s. Quelqu’un a dû se tromper
dans les calculs ; je vérifie d’habitude tous les résultats car les auteurs des livres se trompent
aussi parfois, voire, souvent, dans les calculs. Ici, j’ai vérifié plusieurs fois sans trouver où j’ai
pu me tromper ; vous pouvez aussi vérifier. Bien entendu, partant de cette différence, nos
valeurs de M2, ML, MG qui en découlent sont légèrement différentes. Mais la grande
différence se situe sur QG , le débit du gaz sortant du choke. Elle est soit due aux erreurs de
calcul ou à la conversion du débit masse du gas (MG) en débit volume (QG). Ici l’auteur
n’indique pas comment il a fait ses calculs, il se limite seulement à dire que la conversion se
fait à l’aide de la loi universelle des gaz. J’ai appliquée cette loi, alors que lui trouve 0,001772
millions de sfc/D, moi je trouve 0,00031806 millions de sfc/D. Ma réponse est 5,6 fois plus
petite que la sienne ; cette différence est trop grande et m’inquiète. Il faut aussi vérifier.
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16. OPTIMISATION DE LA PRODUCTION
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