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Le Journal Numérique N°49

Tactique.

Créer son modèle de jeu : Mode d’emploi

Séance du mois.

Améliorer le changement de statut

attaque –défense

Organisation.

Définir les tâches de son staff

Management.

5 règles d’or pour souder son équipe

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1 – CRÉER SON MODÈLE DE JEU : MODE D’EMPLOI
« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ! » - Sénèque

Créer son modèle de jeu, le plan que l’entraineur devra suivre une année entière
n’est pas une chose facile. En effet, chacun peut se perdre sur la route … C’est pour cela
que chaque entraineur doit définir une feuille de route simple, lisible pour atteindre ses
objectifs. A travers cette article, nous allons structurer la réflexion de l’entraineur pour
créer son modèle de jeu.

Le modèle de jeu : Le modèle de jeu est un ensemble d'actions et interactions que

l'équipe va présenter dans son jeu collectif. Ce sont des comportements qui se
produisent régulièrement et systématiquement dans les 4 moments du jeu que nous
avons défini plus haut dans l'article. Autrement dit, le modèle de jeu est l'ADN de
l'équipe.

1 – Faire un diagnostic
Avant de définir ses principes de jeu en possession du ballon ou non, l’entraineur
va devoir prendre en compte plusieurs éléments pour exploiter au maximum le potentiel
de son groupe de travail ; et ainsi avoir du lien entre la semaine d’entrainement et le
match du week-end. Il est noté ci-dessous les éléments à prendre en compte :
- Les capacités des joueurs ( tactique, technique, mental, physique )
- La culture / histoire du club ( jeu de possession, jeu direct, jeu combiné )
- Culture du pays ( des valeurs combatives, des valeurs esthétiques, des valeurs
sociales … )
- Objectifs du club ( atteindre le niveau supérieur, se maintenir, former des jeunes
joueurs, améliorer un aspect des joueurs … )
- Les conditions d’entrainement ( terrain synthétique récent, pelouse en mauvaise
état, peu d’espaces pour s’entrainer … )
- Nombre de séances hebdomadaire
- Types de rencontre ( jeu direct, jeu indirect, match avec une dominance de
duels … )
- Idées de l’entraineur ( jeu de possession, jeu direct, jeu mixte )

En fonction du diagnostic établi, l’entraineur va devoir décider entre les 3 styles de jeu
ci-dessous :
- Le jeu combiné : L’équipe va prioritairement opter pour un jeu de possession en
utilisant des passes courtes. Un maximum de joueurs seront concernés par les
attaques.
- Le jeu direct : L’équipe va opter pour un jeu direct après avoir récupérer le ballon.
Le temps de possession et le nombre de passes seront limités pour accéder le
plus rapidement au but adverse.
- Le jeu mixte : L’équipe va alterner entre le jeu combiné et le jeu direct. Il va falloir
s’adapter à l’environnement de jeu pour choisir la situation à produire ( la zone
de récupération, la position des adversaires, la position des adversaires )

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 2 - Choix du système de jeu
L’entraineur va décider d’évoluer pour sa saison sportive avec un ou plusieurs
systèmes de jeu ( 4 / 4 / 2 ; 3 / 5 / 2 ; 4 / 3 / 3 … ). Attention, il doit prendre en prendre
compte le diagnostic établi en début de saison. En effet, si l’équipe s’entraine seulement
2 fois par semaine sur un petit espace, il va être difficile de travailler 3 systèmes de jeu.
Ou sinon, si l’objectif du club est de faire évoluer l’équipe uniquement dans un système
de jeu, il faudra l’approfondir. Par contre, l’équipe qui est en capacité de maîtriser 2
systèmes de jeu, d’être en capacité de changer de système en cours de match ou d’un
match à un autre, cela devient un très gros avantage pour l’équipe.

3 - Les moments de jeu et ses principes

La structure du jeu tourne autour de 4 moments du jeu : organisation défensive,
transition offensive, organisation offensive, transition défensive. A travers cette logique
de jeu, l’entraineur va travailler des principes et des sous-principes. Il aura besoin d’une
logique interne et une programmation pour ne pas s’éparpiller et surtout atteindre ses
objectifs offensifs et défensifs.

4 - Les mécanismes de jeu

Un mécanisme de jeu est une combinaison de passes et de déplacements
établies à l’avance dans le modèle de jeu en vue de progresser, déséquilibrer ou finir
l’action. En effet, pour une situation de jeu, un groupe de joueurs vont coopérer et
effectuer une circulation du ballon combinée avec des déplacements programmés les
uns par rapport aux autres et cela dans des espaces définis. Le mécanisme de jeu
concerne aussi les situations de jeu sans le ballon. Par une action collective, un groupe
de joueurs va coopérer et combiner des déplacements programmés les uns par rapport
aux autres et cela dans des espaces définis en vue de récupérer le ballon.

En possession du ballon, il faudra structurer et codifier le jeu de l’équipe pour :

- La sortie de balle
- La finition

En non possession du ballon, il faudra structurer et codifier le jeu de l’équipe pour :

- Récupérer le ballon

5 - La stratégie
Nous allons maintenant nous intéresser aux coups de pieds arrêtés ( C.P.A ). Ce
sont des situations de jeu de mieux en mieux élaborées par les entraineurs car elles
peuvent décider de l’issue d’une rencontre. Tous niveaux confondus, elles ne
représentent aujourd’hui pas moins de 40 % des buts marqués.

Les actions arrêtées à travailler avec son équipe sont : les différents coups francs
( direct / indirect ), la rentrée de touche, le corner, la sortie de balle du gardien - le
penalty.

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2 – SEANCE DU MOIS : RÉORGANISER LES LIGNES
DÉFENSIVES À LA PERTE DU BALLON
Réorganiser les lignes défensives à la
perte du ballon
EVOLUTION EFP. Tactique

Organisation
Espace de jeu – 35 m de profondeur x 35 de largeur
Nombre de joueurs – 5 contre 5 + 5 ( + 1 )
Explication(s)
But du jeu
Stop-balle dans le rectangle central = 3 points.
Faire un aller-retour d’une équipe à une autre = 1 point.
Règles
2 équipes contre 1 équipe.
Les équipes sont fixes.
L’équipe en phase défensive défend sur une séquence entière ( ex : 3
minutes ).
Quand l’équipe qui défend récupère le ballon, elle doit marquer en
moins de 2 passes dans un mini-but.
Le joueur joker en jaune joue avec les équipes en possession du
ballon.
Ballon au sol.
Variante :
Réduire ou agrandir l’espace de jeu.

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3 – DÉFINIR LES TÂCHES DE SON STAFF

Dorénavant l’entraineur, même le manager est entouré de plus en plus de

collaborateurs en vue de suivre une programmation annuelle fourni en missions.
Contrairement à avant, il doit déléguer en vue de profiter des compétences de son staff.

A - Les composantes d’un staff

Le manager doit maintenant avoir un entraineur adjoint, un préparateur physique, un
entraineur des gardiens de but, un dirigeant au minimum. Si il le peut, il semble
pertinent de fournir un petit peu plus son staff avec un analyste vidéo, un staff médical
( kiné, médecin ...) et un préparateur mental.

B - Organiser et planifier le travail de son staff

Une planification permet de fixer des
objectifs. Dès qu’ils sont déterminés,
il faut définir un plan d’action des
tâches à réaliser dans la semaine, le
mois et l’année. L’entraineur va
devoir définir des moyens pour y
arriver et coordonner les différentes
actions de son staff. Attention, il doit
être vigilant à que chacun reste dans
ses missions. C’est pour cela qu’il
doit régulièrement faire un point pour
voir ce qui est fait et ce qui reste à faire. Il faudra sûrement réajuster les missions pour
réaliser les objectifs.

C – Des objectifs clairs et précis

Que ce soit l’entraineur adjoint, le préparateur physique, le préparateur mental … Ils
doivent comprendre exactement le sens de chaque mission en vue de les atteindre. Cela
permettra d’être plus autonome et de gérer efficacement le travail à effectuer.

D – La priorisation
Prioriser pour ne pas s’éparpiller et gérer efficacement son temps. Les tâches définies
urgentes doivent être traitées en priorité. Les tâches que l’on peut définir importantes
doivent être planifiées et ne jamais être perdu de vue …

E – Evaluer le travail de chacun

Un point collectif doit être fait régulièrement avec son staff. Il peut être à la fin de chaque
mois, de chaque trimestre. Ou sinon, si l’entraineur estime qu’il est nécessaire de
rassembler son staff car les rôles et les missions ne sont pas comprises ou appliquées,
il ne doit pas attendre au risque de créer des dysfonctionnements. L’entraineur doit être
en capacité de prendre de la hauteur pour coordonner l’équipe autour de l’équipe .

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4 – 5 RÈGLES D’OR POUR SOUDER SON ÉQUIPE
Comme aiment le dire Louis VAN GAAL : « Je ne veux pas les 11 meilleurs mais le
meilleur 11. » Aligner des très bons joueurs ne suffit plus, il faut réussir à créer une
cohésion, adhésion sur un terrain pour avoir une équipe réellement performant. Fédérer
est donc une des principales missions pour atteindre des objectifs. A travers cet article,
nous allons voir 5 règles d’or pour souder son équipe.
1 – Définir un cadre de fonctionnement et des valeurs
Un cadre de travail et des valeurs communes sont indispensables pour atteindre un
objectif. Il permet de définir clairement aux joueurs ce qu’il est possible de faire et ce
qu’il n’est pas possible de faire. Deux solutions sont possibles : imposer un cadre ou
définir les règles de fonctionnement avec son groupe pendant un rassemblement.
Attention, l’entraineur qui impose risque de ne pas avoir l’adhésion du groupe. Il est
donc préférable de définir les règles et les valeurs de l’équipe ensemble. Vous devrez
repositionner le cadre de fonctionnement et les valeurs du groupe si certains éléments
s’en éloignent.
2 – Partager un objectif commun
Pour avancer, il faut donner une direction aux actions quotidiennes. Abraham Lincoln
disait : « un objectif bien défini est à moitié atteint ». L’une des règles d’or pour souder
une équipe et donc améliorer la cohésion d’équipe est donc de définir un ou plusieurs
objectifs communs. De plus, l’entraineur et son staff vont devoir donner le rôle des
joueurs pour y parvenir. Voici quelques exemples d’objectifs à atteindre : finir dans les
5 premiers du championnat, gagner une coupe, atteindre le maintien 5 journée avant la
fin du championnat … En tout cas, les objectifs doivent être clairement définis.
3 – Tisser des liens
En plus d’entretenir et d’améliorer les qualités technico-tactiques de son équipe,
l’entraineur et son staff vont devoir développer une vie sociale dans le groupe pour
travailler ensemble et augmenter la motivation de chacun. Créer des occasions de
rassembler l’équipe de façon conviviale et informelle hors du terrain. Par exemple,
organiser un repas collectif, une activité extra sportive, une journée cohésion, ou
simplement aller boire un verre …
4 – Célébrer, féliciter, savoir accueillir l’échec
Entretenir la flamme, susciter du désir sont aussi de puissants facteurs de cohésion.
Rien de tel que de célébrer les succès ou de s’extasier devant de modestes victoires
pour motiver l’équipe. Bien sûr, un groupe ne traverse pas que des phases de succès.
Face à l’échec, il faut savoir débriefer, collectivement ou en face à face, comprendre ce
qui n’a pas marché et pour quelles raisons. Ce qui compte alors, c’est de reconnaître le
droit à l’erreur et de rester bienveillant.
5 – Echanger régulièrement
L’entraineur doit mettre en œuvre des moments d’échange. Ceux-ci devront
être formels et informels. En effet, pour fédérer une équipe, il faudra s’assurer
de fluidifier au maximum la communication. Il ne s’agit donc pas uniquement de la
manière de communiquer, mais aussi de garantir de nombreux moments d’échange.

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