Né Dans Le Feu - Alexandre Aidini Abala Par Benny Fabrice Lupitu

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Ne dans Le Feu Alexandre Aidini Abala…
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Copyright © 2015, Benny Fabrice Lupitu
Tous droits réservés. La reproduction, même partielle, de cet ouvrage et

sa diffusion sous toute forme, mécanique ou électronique, (photocopies,
enregistrements, moyens informatiques ou autres) est interdite sans
l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur.
Edition 2015
ISBN : 978-99951-808-0-4
Dépôt légal : AO 3.01508-57263
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LES CITATIONS BIBLIQUES DE CET OUVRAGE SONT EN GRANDE
PARTIE TIREES DE LA VERSION LOUIS SECOND.
DANS UN SOUCIS DE CLARTE, NOUS NOUS SOMMES

PROPOSES DE CONSULTER LA VERSION FRANÇAIS COURANT,
ESPERANT MIEUX COMMUNIQUER LA PENSEE.
TOUS LES EXTRAITS DE CETTE HISTOIRE SONT VERIDIQUES.

CERTAINS D’ENTRE EUX ONT SEULEMENT ETE RENDUS PLUS
DYNAMIQUES, ETANT RELATES DANS UN LANGAGE PLUS
ACTUEL ET PLUS VIVANT.
DEUX PRENOMS ONT ENFIN ETE AJOUTES POUR PALIER AU

CARACTERE INCOMPLET DE L’INFORMATION PRELEVEE PAR
TRADITION ORALE.
L’auteur
L’AUTEUR
Les documents ci-après ont aussi été consultés, en partie ou

en intégralité, pour la rédaction de cet ouvrage:
« Aidini Abala Ozali nani » (Pasteur Boloko Tangasa)
« Aiden Wilson Tozer » (Compilé par Ensemble rebâtissons la
maison)
« Une vie de feu » (Reinhard Bonnke)
« Gagneur d’âmes » (TL Osborn)
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7
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier la Révérende Amviko Ewada
Hélène qui a consacré beaucoup de son temps à nous
entretenir d’Alexandre Aidini Abala et a aimablement
accepté de préfacer notre livre. Le frère Yannick
Mutumbi a incroyablement accepté de travailler au
perfectionnement de l’ouvrage malgré le fixateur
métallique implanté sur sa jambe gauche suite à un
accident de moto. Le Pasteur Roger Kapaya,
Directeur de cabinet de la Révérende Amviko, a rétabli
la véracité de certains faits et suggéré des
améliorations. Sa collaboration a, nous en sommes
nettement sur, contribué à améliorer le résultat final.
S’il subsiste quelque imperfection, nous en assumons
l’entière responsabilité. Le frère Benny Dan
Mukwakani, qui après avoir chaleureusement consenti
à examiner notre ébauche d’un œil littéraire, nous a
encouragé à maintenir la portée du style. Le frère
Freddy Longoma et l’équipe Zion Editions nous ont
apporté une aide appréciable sur le plan de l’édition.
Le pasteur Bofulu Kota Jéremie a pleinement et sans
délai répondu à toutes nos attentes. La famille
Lupitu, dont l’amour nous a permis de travailler dans
un climat de quiétude.
Benny Fabrice Lupitu.
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10
SOMMAIRE
Préface…………………………………………………….…..…13
Introduction………………………………………….…..……17
I. Ne marche pas sur l’épine ……………….……….23
Mombasa…………………………………………………..……23
La racine de mon aversion………………………………31
La voix dans la mêlée………………………………………32
TL Osborn………………………………………………………40
Un millier de soupirs……………………………….………45
II. Quand survint l’Esprit........................................51
Dans l'océan de l Esprit ……………………………..……52
Un monde qui se meurt…………………………..……….58
Les filets sont lancés………………………………….……62
Simon Kimbangu………………………………………….…65
III. Son règne dans un royaume terrestre…….81
Un pari adéquat…………………………………………….81
Le grand médecin……………………………………………85
Les pygmées…………………………………………………..90
La croix est le remède………………………………..……93
IV. Tanzanie..................................................................101
Campement de Punge……………………………………101
Le cobra maléfique……………………………………..…102
Des délicieuses omelettes ……………………………104
Hélène ……………………………….…………..……..….………106
V. Burundi……………………………….……………..……115
La ruelle interdite…………………………………………116
Tu chasseras les démons……………………………….119
La prise de Sychar………………………………………...125
Le souffle du réveil………………………………..………127
11
Cris de l'âme pour les âmes .………………………….130
VI. Le secret de sa puissance…………………..…..137
Ô mon cœur ô ma soif……………………………………142
Pas tes mets mais ta puissance………….………….143
Donne gloire à mon nom……………….………………144
Une gloire insupportable………………….……………145
VII. Tempêtes de feu………………………..…….……151
Là où naquit le cyclone. ………………………………151
L’homme au fond de la salle….……………….………162
On va avoir des jumeaux !.........................................170
Dieu ne perd jamais……….……..……………....………174
Les nations lointaines……………………………………177
VIII. Retour dans la gloire…………….……………187
Sermon d’avant l’envol……………………….…………190
Johannesburg……………………………….………………191
La gloire dans les couloirs……………………………192
Il se passa bien d’autres choses……….….…………195
Benson Idahosa………………………………….…………195
Bon appétit!.....................................................................196
Enterrement annulé………………………………...……197
« Who is the Holly Spirit ?»……………………………198
Recevez à la source……………………………………..201
12
PREFACE
Peu nombreux sont ceux qui acceptent, dans des
conditions si modestes de porter le flambeau de
l’évangile à travers le monde jusqu’à devenir
pionniers de grands mouvements...
Combien radieux seront nos visages lorsqu’ayant
enseigné la justice à la multitude et produit toutes
sortes de bonnes œuvres nous paraîtrons devant
le Seigneur de gloire !
Mon privilège fut grand, que de passer des années
aux côtés d’Alexandre Aidini Abala, comme
épouse et compagne dans le ministère.
La profonde passion pour le salut des perdus, la
discipline et la foi qui l’ont caractérisé
représentent encore une mine de trésors que nous
ferions bien d’exploiter.
Son histoire que voici ne prétend pas donner de

formule pour éviter le christianisme biblique.
Alexandre Aidini Abala a dû passer par la croix

pour être sauvé, il a prêché la même croix et
amené d’innombrables personnes au salut dans
une attitude de total abandon à Dieu.
13
Loin d’être une partie de plaisir, ce livre à son
propos présente page après page des principes
d’une vie entièrement consacrée à Christ qui
pousseront le lecteur à travailler dans une entière
confiance dans le seul nom de Jésus-Christ.
Helène Ewada Amviko,

Représentant Légale de la Fraternité
Evangélique de Pentecôte au Congo
(FEPACO) et à travers le monde.
14
DEDICACE

A tous ceux qui languissent après un réveil qui

voit l’Eglise se vêtir à nouveau de la dimension
des temps apostoliques.

15
16
Introduction
e restai sans réaction, mon cœur battait très
J vite. Devant moi défilait une liste
interminable d’efforts fournis.
On était encore dans ce bus à Masina, l’une des

communes les plus bruyantes de Kinshasa,
capitale de la République Démocratique du Congo,
lorsque je pensais à ce coup de fil de l’un des
proches de la révérende Aidini Amviko Ewada
Hélène qui représentait pour moi l’une des
conversations les plus importantes que je devais
tenir.
C’était un matin de saison sèche, la

température était inférieure à celle du corps, je
tremblais de froid, le vent me fouettait le visage,
ce qui me donnait la chair de poule. Mais au plus
profond de mon âme brulait le désir de rencontrer
cette merveilleuse servante de Dieu qui eut le
17
privilège non seulement de servir Dieu avec, mais
d’être la femme de l’un des pionniers du réveil
africain, l’apôtre Alexandre Aidini Abala.
En regardant le rétroviseur du temps

j’apercevais les traces d’un revivaliste qui au fil du
temps commençait à s’effacer et restait inconnu
pour plusieurs. On se rendait à sa résidence
privée, j’avais hâte d’y être, mon désir le plus cher
était de retracer l’histoire de cet apôtre des signes
et merveilles, connaitre le secret de la puissance
de Dieu dans sa vie. Ressentez-vous peut-être la
même chose alors que vous tenez ce livre entre
vos mains?
Au bout du compte on était là… Au cœur de

Kinkole, dans la résidence même de l’apôtre, assis
à la véranda. Le soleil commençait à faire son
apparition, le silence régnait dans la parcelle,
seuls les chants d’oiseaux accompagnaient notre
conversation quand soudain nous vîmes droit sur
notre champs de vision avancer une belle dame
habillée en pagne avec un tel sourire expressif...
C’était la révérende Aidini Amviko Ewada Hélène.
J’étais en face de la femme d’un homme que

les pages de l’histoire révélaient être un signe et
un présage dans sa génération. Ce que j’avais tant
18
attendu était là devant moi… Voulez-vous
connaitre la suite ?
Chers amis, ces lignes vous font part des

vérités et principes que pendant des années
l’Apôtre Alexandre Aidini Abala a
personnellement racontés à son épouse qui, elle à
son tour, a bien voulu les mettre à notre
disposition. Un puissant témoignage qui nous a
révolutionnés et nous en sommes vivement
reconnaissants à Dieu. Nous croyons d’avantage à
une plus grande visitation de Dieu en ce temps de
la fin.
Après l’avoir minutieusement étudiée et

rédigée avec le Saint-Esprit, je vous souhaite un
bel atterrissage dans la vie d’Alexandre Aidini
Abala !
19
20
Chapitre 1
"Ne Marche pas
Sur l’Epine"
21
NE DANS LE FEU Ne marche pas…

22
"Ne Marche pas

Sur l’Epine"
Mombassa.
T out a commencé à Mombasa, une ville

portuaire du Kenya qui se trouve à 440
km au sud-est de la capitale Nairobi. Située sur
une petite île de 16 km2 dont la côte sud-est est
bordée par l'océan, l'eau y était suffisamment
profonde pour autoriser l'amarrage de très gros
bateaux de commerce, ce qui permettait un
important développement de la ville. Marquée par
une grande mixité ethnique et culturelle, on y
trouvait environ soixante dix pourcents
d’africains et trente pourcents d’asiatiques,
surtout indiens, ainsi que des européens. Comme
souvent dans les villes portuaires, la mixité
sociale était importante et la tolérance
religieuse majeure. Il n'était pas rare de croiser,
dans l'indifférence générale, à la fois un groupe de
23
femmes portant le niqab appelé buibui et

des adolescentes giryama, seins nus, guidant
leur troupeau.
La ville regorgeait d'une population

importante musulmane, comme toute la côte
kenyane, mais c'était aussi le siège d'un
archevêché catholique. On y comptait une
population protestante non négligeable,
principalement d'origine européenne.
L'importante communauté
d'origine indienne était majoritairement de
confession hindoue et possédait de nombreux
temples dans plusieurs quartiers. Dominés par
les Swahili et les Kikuyu, les membres de
plusieurs tribus kenyanes pratiquaient
leurs religions traditionnelles.
Les tusks étaient l'un des symboles qui

redoraient la ville, une sorte d'éléphants géants en
aluminium qui bordaient l'Avenue Moï.
Guerre de l’âme
La ville tient son nom de celui de l'île sur
laquelle elle se trouve. Les arabes, selon
les portugais, appelaient cette île Manbaça au
XIVème siècle ou Manbasa vers la fin du XVème.
Ce serait la traduction arabe de "Mvita".
En swahili, elle était appelée "Kisiwa cha
24
mvita", ce qui peut signifier « Île des guerres des

peuples », en raison de son histoire mouvementée
due à sa position stratégique. Et dans un coin de la
ville de Mombassa approchait l‘âme irritée d’un
homme qui était en guerre non contre un peuple
mais contre Dieu et les faux prophètes, roulant à
toute allure avec sa bande, une seule chose
consumait son âme… Voici ses propos :
L’ambiance était inhabituelle depuis quelques
jours, une multitude de gens trainaient les voies
publiques couvertes d’affiches. Cela dépeignait
l’ambiance qui accompagnait la série de réunions
qu’allait tenir le célèbre prêcheur américain T.L.
Osbrn. On racontait qu’ils avaient, avec sa femme
Daisy, parcouru les cinq continents apportant
l’évangile, priant pour des centaines des milliers
des gens qui recherchaient la guérison de leurs
maladies et ne cessaient de souligner que Jésus-
Christ était le même hier, aujourd’hui et
éternellement. Un grand nombre de chrétiens en
étaient enthousiasmés, ce qui nourrissait encore
plus ma haine face à ce souvenir qui me hantait
depuis sept ans.
African In land Mission
J’étais encore enfant, je n’avais que douze ans.
Issu d’une famille protestante, mon amour pour
25
ma religion était si grand qu’il suffisait d’en parler

en mal pour me voir dans tous mes états.
Je fréquentais une école primaire protestante
tenue par les missionnaires de la Communauté
Evangélique au Centre de l’Afrique (CECAC), une
église fondée par "African In land Mission " (AIM)
à Adja, dans le territoire d’Aru. Mon père m'y avait
inscrit un an avant sa mort. Je peux encore me
souvenir de son état lorsque son petit frère
Odema, ma mère et moi étions à son chevet et
qu'il me déclarait dans son agonie: "Aidini, la
réalité de mon empoisonnement n'est plus un
secret. Les dégâts causés par la virulence du
poison dans mon corps ne me permettront pas de
survivre. Voici mes dernières paroles: quand
j'aurai cessé de souffrir, éloignez-vous de ma
famille au risque de subir le même sort".
Après les obsèques de mon père, je rentrai à
l'internat de la mission d’Adja en deuxième année
primaire. Le climat qui y régnait, le personnel
ainsi que mes camarades de classe représentaient
une seconde famille pour moi et, au delà de mon
amour pour les études, je voulais à tout prix
apprendre les langues de ces missionnaires: le
français et l'anglais. Le comité des missionnaires
distribuait à chaque élève un petit traité biblique
intitulé dans un dialecte bangala : « Nzela na ko
26
ndima » (la voie de la foi) qu’on exploitait

particulièrement pendant le cours de religion.
L’enseignant à qui revenait la tâche de nous
éclairer là-dessus inspirait confiance et enseignait
avec passion. C’était surement le plus doué du
corps professoral et avait répondu à toutes nos
questions, même les plus complexes, jusqu’au jour
où il me sembla comprendre que même les érudits
de la science ne sauraient escalader toutes les
montagnes du savoir.
Je reçu un jour un numéro particulier de ce
traité. Les récits y relatés et chaque vérité exposée
suscitaient ma plus profonde curiosité, ce qui
m’arrêta sur un extrait qui plus tard se révéla être
la racine de mon aversion contre Dieu et les faux
prophètes, ces fameuses paroles de Jésus :
« Voici les miracles qui

accompagneront ceux qui auront
cru: en mon nom, ils chasseront les
démons; ils parleront de nouvelles
langues; ils saisiront des serpents;
s'ils boivent quelque breuvage
mortel, il ne leur fera point de mal;
ils imposeront les mains aux
malades, et les malades seront
guéris. »
Marc 16 :17-18
27
Pourquoi Ces choses Ne s'accomplissent

Pas?
Pourquoi ces choses ne s’accomplissaient-
elles pas dans notre quotidien de religieux?
Pourquoi n’y avait-il pas des malades qui
guérissaient après imposition des mains? Une
série de questions semblables afflua mon esprit…
Submergé par la passion de connaitre, une seule
personne pouvait me servir de bouée de
sauvetage aux questions aussi extraordinaires que
celles-là, Mr Nikanora Goma, un merveilleux
professeur.
Crash De l'Erudit
Je décidai de l’approcher ce jour là, dépassant
le risque d'interrompre sa conversation avec Mr
Alifay, un autre instituteur. Ma seule satisfaction
fut lorsque je me mis devant lui et dis :
- « Pourquoi les choses décrites dans Marc

16 :17-18 ne s'accomplissent pas de nos jours? »
- « Mon fils, ces choses sont finies, elles ne se
font plus! Elles étaient valables jusqu'aux
apôtres... Quant aux nouvelles langues, tu n'as
qu'à patienter, tu pourras apprendre l'anglais et le
français déjà en cinquième primaire!» Répondit-il,
d'un air méprisant.
28
- « Montrez-moi, s'il vous plait, une portion

de ce livre qui atteste que ces choses ne sont
plus… » Rétorquai-je.
L'enseignant dit alors d'une voix forte :

« Quoi ? L’Esprit de la pentecôte est-il descendu
sur toi ? »
Qu’est-ce donc que la pentecôte ? Me

demandai-je… Voilà une question qui s'ajoutait au
lieu d’une réponse. Même mon maître ne savait
pas me répondre!
***
Le frère Blanc
Fallait-il accepter sans lutter ? J’en vins à la
conclusion que celui-ci n'était qu’un frère noir et
ne devait pas connaître grand chose, je résolu de
voir un frère blanc. Pendant ce temps, les
enseignants se mirent à répandre un bruit
médisant à mon sujet mais rien ne m’arrêta dans
ma démarche.
Arrivé chez le frère blanc, j'eus l'impression

que le sujet ne lui était pas étranger. Après les
salutations, je dû m'armer d'encore plus de
courage lorsque d'un ton vif je dis :
29
- « J'ai des questions à propos de Marc

16 :17-18 »
***
N'est-ce pas la Parole de Dieu?
Le climat était crispé, ses sourcils légèrement
froncés et ses bras croisés derrière le dos.
- « Pourquoi ces choses ne s'accomplissent-

elles pas ici? N'est-ce pas la parole de Dieu? »
D'un sourire fade, il ramena ses bras en avant

et pris de quoi écrire ; Après avoir couché
quelques lignes il dit :
- « D'accord mon petit Alexandre, j'ai donné

des réponses à tes questions dans cette lettre ; Tu
devras l'apporter à Mr Alexandre Ogango. »
Victoire ! J'avais enfin entre mes mains l'issu de

mes investigations. Il ne me manquait plus qu’à
desceller la lettre pour dissiper toutes zones
d'ombre... Mr Alexandre Ogango n'était pas
seulement mon homonyme, c'était le directeur de
l'école.
- « Le frère blanc m'a dit qu’avec cette lettre

vous me donnerez des réponses! » M'exclamai-je
30
- « Quoi ? Es-tu allé voir les blancs? N'as-tu

pas fini d'embêter tout le monde avec ton
histoire? Et bien, que le comité se réunisse, suis-
moi! »
Un Enfant Dangereux
Je ne comprenais pas ce qu’il y avait de si
important dans la vérité que je cherchais pour que
tout le comité se réunisse! Après avoir ouvert la
lettre dans la salle de décision, ils s'écrièrent : « si
nous gardons ce garçon, il risquera de corrompre
tous nos enfants ; il va faire venir l'Esprit de la
pentecôte sur nos enfants! »
La Racine de Mon Aversion

J'étais abasourdi lorsque la sanction tombait en
ces termes :
- « Aidini, nous ne voulons plus de toi, nous

te renvoyons de l'école, Vas-t-en! »
- « Quoi ? A cause de Marc 16 ? Est-ce moi qui
l'ai écrit? »
Voici des choses terribles !!!
- « Ce livre est surement une pure invention

des blancs, ce n'est pas la parole de Dieu ! Si c'était
31
la parole de Dieu, elle s'accomplirait ! Prenez

votre bible, je m’en vais, Il n’y a point de Dieu !!! »
Convaincu de l’inexistence de Dieu, je l’enlevai

de mes pensées et partis en rebelle. L'alcool et le
chanvre devinrent tout de suite mon refuge.
J'appris à me battre, à faire toute sorte de mal et
conduisis plusieurs dans cette portée. J'étais en
quête de réponses et voilà que je venais de me
faire renvoyer, telle fut la racine de mon aversion!
***
La voix dans la mêlée.
Que signifient ces paroles ?
« Amenez les malades, les aveugles, les

paralytiques… » « Jésus-Christ est le même hier
aujourd’hui et éternellement! » « T.L Osborn sera
le prédicateur. »
Encore un faux prophète! Tenant l’affiche en

mains, je fonçai droit vers ma meute et, arrivé à la
base, je brandis mon billet de revanche :
- « Eh les gars, j'ai trouvé une bonne

affaire ! »
32
Un plan commença rapidement à être

élaboré… Voilà que les blancs ramenaient ces
paroles mensongères. J'étais renvoyé de l'école
pour ce livre noir qu’ils prétendaient être la
parole de Dieu et qui n'était que leur invention,
que voulaient-ils encore?
- « C'est maintenant ou jamais, nous le

taillerons en pièces! Qu’en pensez-vous? »
Etonnements par-ci, soif d'intervenir par

là… Un calme soudain s'imposa, donnant
l'impression que la meute tournait ses méninges,
jusqu’à ce qu’Adams rompe le silence :
- « Nous le voulons bien, mais comment

procéder? »
Le Grand Plan
Fallait-il sauter sur le faux prophète et le rosser
sans cause immédiate ? Une idée sournoise jaillit
de mon esprit à la vitesse de l’éclair…
- « Nous prendrons un malade que nous

connaissons, pas les siens ! » Répliquai-je.
« A-t-il peut être formé ses propres acteurs

ou payé des imposteurs pour qu’ils témoignent
faussement! »
33
Pas besoin d'avis de recherche, la sœur

aveugle de Riziki nous servira d'appât ! Au moins
nous serons à l'abri de tout cirque. Le grand plan
était en marche, il ne restait plus que l'assaut...
Le 1er février 1957 marquait le début de la

série de campagnes que devait tenir T.L Osborn,
mais aussi la fin de l'imposture d'un faux
prophète. Ma soif de vengeance était à son
comble, nous étions si près du but… Les derniers
verres se prenaient, les dernières bouffées de
fumée s’avalaient. Toute l’équipe était motivée, tel
des félins prêts à lancer férocement sur un
troupeau d'antilopes.
Les jours d’après virent la sœur Tsibuka, notre

aveugle, faire son apparition au lieu de rencontre,
accompagnée de Riziki, son frère. Le fer de lance
était en place et voici que je fixais les dernières
instructions :
- « En arrivant sur place, nous nous

repartirons deux à deux en différents coins ; Deux
là-bas, deux de ce côté-là, deux ici… De parts et
d’autres du podium. »
« Quant à moi, Adams et la sœur Tsibuka, nous

serons juste en face du prêcheur. »
34
« Je suggère que le conducteur reste dans le

véhicule, le pied sur l’accélérateur… »
« Je vous indiquerai par des signes, quand le

prêcheur demandera de fermer les yeux,
arrangez-vous pour que les vôtres soient
ouverts… vous poserez vos mains au front, les
doigts bien écartés pour vous permettre de voir la
scène. »
« Si quelqu’un vient poser la main en

appliquant quelque autre artifice, il mourra sous
mes coups, car je dirai que c’est un féticheur. »
« Lorsque je lèverai la main gauche, que

l'un des deux vienne, laissant le second au poste
initial ; Mais quand ce sera la droite, que tout le
monde vienne vers moi… »
Le 05 Février...
Le soleil brulait de tous ses feux, la circulation
devenait de plus en plus chargée. Toute la ville
convergeait vers le lieu où se tenait la fameuse
croisade. Dans quelques temps j'allais obtenir ma
victoire contre le faux prophète. Au cinquième
jour des campagnes, mes douze compagnons et
moi étions à bord de la Land-Rover choisie pour
l’opération.
35
Il y avait de quoi être distrait dans ce trafic...

N'y avait-il aucun autre vengeur dans la foule?
Personne ne devait abattre le gibier avant moi, ni
toucher la cible à ma place, c'était mon jour de
vengeance !
Illusion ou Visitation...
Mais d’où venait ce sentiment de distraction?
On aurait dit qu’une nouvelle personne s’ajoutait
et tentait de m’isoler sans me sortir du véhicule…
cette impression s’accentuait quand j’entendis
retentir dans mon oreille une voix aux intensités
de tonnerre :
« Alexandre Aidini, Alexandre Aidini… Ne combats

pas ton Dieu! »
Ô mon cœur, Ô mon âme… Moi qui excluais Dieu

de toute existence et vivais toutes ces années loin
de Lui, Il me parlait personnellement… Je
commençais à percevoir un intérêt, au delà de
toute attente. Je vivais toute ces années loin de Lui
mais cela lui était égal, Il était mon Dieu!
« Car ton
créateur est ton
époux : L'Éternel
des armées est
son nom; Et ton
36
rédempteur est le Saint

d'Israël: Il se nomme Dieu de
toute la terre; »
Esaie 54 :5.
Illusion ou visitation ? Etait-ce l'effet de la

cuite ? Je ne voulais toutefois pas renoncer à ma
fureur, il fallait tout de suite une vérification :
- « Qui m'a parlé ? » Les questionnai-je d’un

air sérieux.
Mais comme personne ne répondait, j’enchainai

avec vigueur :
- « Arrêtez le véhicule, nous allons prier! »
J’ordonnai à tout le monde de fermer les yeux

pendant que je disais ma prière orgueilleuse :
- « Dieu, donne moi la force de rosser ce

menteur, Amen! »
***
Le Second Tonnerre
Nous repartîmes, jusqu’à ce que nous
arrivions près du lieu de campagne, à environs
cinq cents mètres… Etait-ce normal que je
demande de l'aide à celui dont j’allais rosser le
37
prophète? Je n’étais même pas au terme de ma

réflexion quand retentit le second tonnerre :
- « Alexandre Aidini, Alexandre Aidini ! C'est

douloureux de marcher sur un objet qui pourrait
te transpercer la plante des pieds… Ne marche
pas sur l’épine! »
Qui disait ces choses? Cette voix dans le vide

commençait à me plonger dans la crainte.
- « Arrêtons encore!» M’écriai-je
- « Tu veux maintenant prier à chaque

instant! »
« Veux-tu te convertir? »
« Veux-tu devenir adepte de cet homme là?
»
Ils avaient tout à fait raison de s’énerver, mais

aucun d'eux ne comprenait ce que je vivais… Je
répondis calmement :
- « Vous n’entendez peut-être pas la même

chose que moi! Nous devons prier. »
Ma crainte se convertissait en frissons et, cette

fois-ci, je fis une prière dépourvue d’orgueil :
38
- « Seigneur… Si c'est toi, guéris cette

aveugle… j’abandonnerai toutes choses et
deviendrai ton prédicateur. »
Mais l'extraordinaire c'est qu’en poursuivant

la route, je me mis à instruire l'aveugle :
- « Si tu crois, tu seras guérie aujourd’hui. »
Je l'instruisais parce que j'avais désormais un

double avantage dans cette affaire: si elle
guérissait je serais prédicateur, sinon j'aurais
l'occasion de rosser le faux prophète.
***
Chasse à l’Affût
Le son des tambours et l’harmonieuse mélodie
des musiciens en chœur nous accueillaient.
L’atmosphère était électrique, je sentais quelque
chose d’inhabituelle… On dirait que l'on venait
d'atterrir dans un autre monde, c’était
majestueux ! La campagne dû être prolongée
d'environ dix jours à cause de l'inaccoutumée
présence de Dieu qui s'y manifestait. Jour après
jour des mains se levaient vers le ciel en signe
d’abandon, on pouvait voir des larmes ruisseler
sur les joues de plusieurs. Toutes les allées étaient
39
bondées, il était presqu'impossible d'atteindre le

podium vu la densité de la foule. C'est seulement
le 10 février que nous pûmes enfin nous faufiler
jusqu’aux meilleurs endroits ; Chacun était à son
poste!
T.L Osborn
Le prêcheur était juste là, en face de moi. Et
malgré sa modeste physionomie, il parlait avec
assurance, il semblait qu’au delà des paroles
apportées, il était prêt à l'action. Ceci expliquait
l’attitude de la foule : elle n’entendait pas qu’un
sermon, elle attendait quelque chose… Je cru un
instant être le seul criminel de la partie, oubliant
même mes compagnons.
- « Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui

et éternellement ! » Affirmait sans cesse le
prêcheur.
- « Praise the Lord !» «Alléluia! », Reprenait la
foule en rythmes alternés pendant qu’une forte
vague d'espoir remplissait le lieu.
Soudain, un esprit de foi se saisit littéralement de

l’assemblée, je ne pu m’empêcher de dire à mon
aveugle :
- « Ecoute et applique à la lettre les

instructions de cet homme. »
40
L’instant de ma vengeance été là, l'heure de

vérité avait sonné. Le prêcheur posait sa dernière
pierre, il priait pour les malades après leur avoir
demandé de toucher la partie souffrante. J’avais
enfin l’occasion de jouer ma dernière carte, je
l’approchais déjà de la table quand des cris
commencèrent aux extrémités lointaines, des
béquilles étaient brandies, des chaises roulantes
survolaient les têtes… Ce tourbillon de joie se
rapprochait rapidement de moi quand soudain
j’entendis hurler la sœur Tsibuka, sautillant de
toutes ses forces:
- « Je vois ! je vois ! »
- « Ah non ! Es-tu sûre de ce que tu dis ? » lui
dis-je en essayant de la retenir par les épaules.
- « Dieu est grand, je vois ! » reprenait-elle de
plus belle
- « Arrête tu ne vois rien ! »
« Veux-tu me décrire? »
- « Bien sur que oui »
« Tu es plus élancé que moi… »
Elle n’avait pas fini la description quand j’eus

l’impression de perdre toute force, mes
articulations ne tenaient plus… je commençais à
trembler, je ne pus l’empêcher de bondir vers le
prêcheur car elle se mit à me réprimer :
41
- « Comment oses-tu me retenir ? »

« Voici 32 ans que je ne vois pas… Lâche-
moi ! »
Une sorte d’étourdissement s’ajoutait à ma

crainte et mes tremblements, ce qui me donnait
de la peine à retrouver le véhicule. Ce miracle
avait tellement bouleversé ma tête qu’au fond de
moi je ne cessais de dire : « mes yeux ont vus
Dieu… »
Dieu était donc si réel que ça? Bientôt c'est

mon âme qui fut touchée, j’en étais littéralement
transpercé… je voulais me cacher loin de sa face
car je réalisais combien j’étais pécheur…
Torrent de Larmes
Le lit était tout trempé, je ne savais plus ou me
tenir… c'est dans mes sanglots que je compris
l’origine de cette humidité, je rependis assez de
larmes pour ajouter une petite inondation à ma
douleur. Même l’obscurité que je choisis de
maintenir cette nuit là ne pouvait m’empêcher de
voir l’éclat de Dieu… je n’arrivais pas à me libérer
de son regard. Moi qui pensais détenir et faire
triompher une vérité, j’avais rencontré la vérité
42
sur mon chemin, je venais de voir Jésus en action.

Il m’était impossible de fermer l’œil de toute la
nuit, elle parut être la plus longue de ma vie…
- « Ne me tue pas s’il te plait… » Murmurais-

je.
Et pendant que le flot de larmes continuait à se

répandre, je réalisai et compris ce qui me restait à
faire…
***
Je veux Etre Sauvé!

Un nouveau jour se levait, un nouvel espoir
pointait à l’horizon. Ce sifflotement accompagnait
l’expression d’un sentiment de joie, le bonheur de
pouvoir courir vers un trésor que des conducteurs
ignorants avaient tenté d’enfouir quelques années
plus tôt. Je passais une ceinture sur la taille après
avoir enfilé ma plus belle chemise pendant que je
me hâtais de rejoindre la salle où nous attendaient
Dodzweit et le prêcheur pour le séminaire
organisé la matinée avant la campagne du soir.
Il était sur le point d’entamer son sermon et

ne semblait pas faire attention à ma main levée
quoi qu’il l’eût remarquée… Je lui laissai le temps
43
d’enchainer cinq phrases puis je levai de nouveau

ma main droite. Il me fixa des yeux et dit :
- « Qu’y a-t-il? »
- « Je veux être sauvé avant que vous ne
prêchiez »
- « Reprends ta place très cher frère, nous
donnerons un temps pour cela... » Reprit-il avec
un léger sourire.
Je repris donc ma place à ces mots mais j’avais

du mal à contenir ce qui brulait en moi, chacune
de ses paroles amplifiait le feu… En plus de la
main levée, je m’appuyais fermement sur mes
pieds, décidé de recevoir tout de suite ce que je
cherchais.
- « Je veux être sauvé! » M'écriais-je de

nouveau sous l’impulsion de ce qui me consumait
le cœur.
- « D’accord cher frère, patiente encore un
peu... »
Ses répliques et son expression me rassuraient,

mais le feu était insupportable au dedans de moi…
Je lançai encore ardemment un ultime cri de
détresse :
- « Je veux être sauvé ! »
44
Une vague de silence balaya les murmures quand

soudain le prêcheur m’appela et dit :
- « Que veux-tu ? »
- « Etre sauvé »
- « Crois-tu en Christ ? »
- « J’ai cru hier, après le miracle l’aveugle… »
***
Un Millier De Soupirs
Quelque chose d’étrange circulait dans
l’atmosphère, cela ne passa pas inaperçu au
prêcheur. Il se désintéressa de son sermon, se
tourna vers la foule et dit : « Combien veulent
aussi être sauvés ? »
Décidemment, je n’étais pas le seul à être

embrasé… Un millier de soupirs émettaient dans
la salle, environs mille personnes avaient le cœur
contrit et, sous une profonde conviction, elles
répétèrent la prière de foi que conduisit le
prêcheur. Nous fûmes tous sauvés!
Je venais de vivre son amour: un amour au

delà de tout amour humain. Il n’était pas
seulement le Dieu guérissant, il venait de sauver le
pire des pécheurs... Moi qui consacrais ma vie à la
persécution des siens, les infligeant toutes sortes
45
de mal, ayant les prédicateurs comme cibles de

mes projectiles et comme proies les croyants…
Jésus christ était réel et j’en avais l’évidence.

Désormais je devais tenir ma promesse, devenir
prédicateur, répandre son amour et vivre ses
promesses.
« Voici les miracles qui

accompagneront ceux
qui auront cru: en mon
nom, ils chasseront les
démons; ils parleront de
nouvelles langues; ils
saisiront des serpents;
s'ils boivent quelque
breuvage mortel, il ne
leur fera point de mal; ils
imposeront les mains aux
malades, et les malades,
seront guéris. »
Marc 16 :17-18
46

47
Au bas de la
***croix
Au bas de la croix
Le pire des pécheurs vient d’être sauvé.
Voulez-vous aussi demander
Le pire des pécheurs au Seigneur
vient d’être sauvé. Jésus de
vous sauver ? aussi demander au Seigneur Jésus de
Voulez-vous
Dites
voussimplement
sauver ? :
Dites simplement :
***
« Cher Seigneur, je veux t’accueillir dans ma vie
« Cher Seigneur, maintenant…
je veux t’accueillir dans ma vie
Je faismaintenant…
appel à ton nom
Pardonne
Je fais appelmes péchés
à ton nom
Je croisPardonne
que tu es mes
mortpéchés
à ma place
Je t’accepte
Je croiscomme
que tu mon sauveur
es mort à ma personnel
place
Je crois que tu escomme
Je t’accepte ressuscité
mond’entre
sauveurlespersonnel
morts selon
les écritures
Je crois que tu es ressuscité d’entre les morts selon
Je te reçois dans ma vie.
les écritures
Je crois que Je tuteme sauvedans
reçois en ce
mamoment
vie. même.
Mercique
Je crois Jésus pour
tu me monen
sauve salut… Amen !même.
ce moment »
Merci Jésus pour mon salut… Amen ! »
***
***
48
Chapitre 2
"Quand Survint
l’Esprit…"
49
50
"Quand Survint
l’Esprit…"
48 heures après la clôture des

campagnes de Mombasa se levait un
grand jour. Je voyais désormais le monde sous un
autre angle. Je devais progresser avec la foi,
passer de l’alcool à l’exploration de cette nouvelle
vie. Je m’étais inscrit pour ce grand service de
baptême et je m’y rendais...
L'air frais de l’océan indien nous recevait…

Cette étendue parsemée de palmiers et cocotiers
n’avait rien de semblable à l’immensité des eaux
que nous apercevions: un vrai coin de paradis sur
terre ! La foule affluait sur le sable fin et blanc
comme des fourmis dans une fourmilière...
Après courte exhortation, le prêcheur et son

équipe nous invitèrent à les rejoindre dans l’eau.
Elle était turquoise, un peu transparente mais pas
aussi froide qu’elle en donnait l’impression. J’eus
le privilège d’être baptisé en premier. Ma joie était
presque parfaite mais ce n’était rien comparé à ce
51
qui m’attendait car je fus tout de suite invité à
baptiser vu l’immensité de la foule. Je ne l’avais
encore jamais fait et quand je plongeais la
première personne on s’enfonça tout les deux.
Nous aurions pu y rester si l’eau était plus
profonde! Quelques minutes passées au bord de
l’eau me permirent de reprendre les esprits avant
de poursuivre. Le baptiste m’indiqua la procédure,
ce que je fis par la suite.
Le temps passait vite, nous baptisions les

dernières personnes pour nous rendre au culte
d’effusion de l’Esprit prévu le soir. Tout trempé, je
me retirai dans une brousse d’à coté pour me
changer. Le son des vagues lointaines et le
sifflement des herbes sous la brise étaient la seule
mélodie que je percevais. Je levais donc les mains
vers le ciel pour remercier le Seigneur et lui
exprimer ma joie :
- « Merci Seigneur… »
« Merci pour le baptême… »
« Reçois l’honneur… »
Dans l'océan de l’Esprit.

Je finissais à peine de prononcer ces mots,
quand des tremblements semblables à ceux des
52
feuilles sous la brise commencèrent à se propager
dans tout mon corps, une puissance jaillit du fond
de mes entrailles et changea soudain mon
langage… Je ne comprenais pas ce qui se passait!
Etait-ce l’Esprit de la pentecôte? Si c’était lui,

alors je ne voulais pas le perdre... J’eus
l’impression que des vagues s’abattaient sur moi
avec la même vigueur que celles de l’océan. Il me
sembla que mon être était traversé par une sorte
d’énergie électrique. Un flot en appelait un autre
et soudain je ressenti littéralement une
couverture de feu reposer sur moi, je sus qu’il
était là...
***
19 Heures !
Je commençais à croire qu’on allait me
chercher; Ma joie était toutefois plus grande que
mon inquiétude : après le baptême d’eau, le
Seigneur m’avait baptisé du Saint-Esprit.
« Il leur dit à tous: Moi, je

vous baptise d'eau; mais
il vient, celui qui est plus
puissant que moi, et je ne
53
suis pas digne de délier la
courroie de ses souliers.
Lui, il vous baptisera du
Saint-Esprit et de feu. »
Luc 3 :16
Moi qui pensais n’avoir prié que cinq minutes, je

me rendis compte que deux heures s’étaient
écoulées… Je rejoignis tout de suite les autres.
- « Où étais-tu? » Me demanda T.L. Osborn
***
L'Océan Est Contagieux
J’ouvrais à peine ma bouche pour expliquer
que des flots de langues rejaillirent avec une plus
grande intensité, de sorte que tous ceux qui
m’écoutaient se mirent à parler en d’autres
langues. Le règne de l’Esprit s’exprimait de
manière perceptible… Sensible à ce qui se passait,
Osborn m’invita à imposer les mains avec lui, les
gens furent remplis du Saint-Esprit sous la
présence bénie du Seigneur et plusieurs malades
furent guéris!
A partir de ce moment là, je me mis à étudier

minutieusement Marc 16 :17-18 et, à la lumière de
54
l’Esprit, compris que le temps des miracles ne
passera pas aussi longtemps que cet évangile sera
prêché dans sa plénitude.
Quelque chose de merveilleux commençait à

présent. La force de Dieu était en moi, j’avais
constamment envie de lire la bible et de
témoigner. Ce 22 février devenait inoubliable,
l’Esprit de la pentecôte s’était présenté à moi sans
protocole. Je sus que ma vie ne serait plus jamais
la même…
Kampala
Découvrez
De retour à Kampala,dans laune
j’écrivis suite
lettre de
démission à mon patron, Mr Van-Dolmer, ce qui
me coûta huit jours d’emprisonnement!
Un monde qui se meurt…………………………………..……….58
LesVan-Dolmer
filets sont lancés………………………………………….……62
était un Belge qui travaillait à
Simon Kimbangu………………………………………………….…65
Kilomoto, une société de mines d’or dans le nord-
III. Son règne dans un royaume terrestre……….81
est
Un de
parilaadéquat…………………………….……………………….81
République Démocratique du Congo.
Après avoir
Le grand quitté mon village natal à la recherche
médecin……………………………………………………85
Les pygmées…………………………………………………………..90
d'un emploi, je devins son cuisinier à Watsa.
Pendant est
La croix la le remède………………………………………..……93
deuxième guerre mondiale, Mr. Van
retourna en Belgique et je perdis mon emploi.
IV. Tanzanie.......................................................................101
Campement de Punge………………………………………..……101
Une fois la guerre terminée, je décidai d’aller
Le cobra maléfique……………………………………………..…102
en
DesOuganda pour
délicieuses chercher
omelettes un nouvel emploi.
……………………………..…….104
Arrivé
Hélèneà……………………………….………….……….……..…..……...106
Kampala, je croisai à ma grande surprise
55
V. Burundi……………………………….……………..……..115
La ruelle interdite…………………………………………….….…116
mon
Tu ancienlespatron
chasseras qui travaillait désormais à
démons…………………………………….….119
l’ambassade
La de Belgique; Il me reprit cette fois-ci
prise de Sychar……………………………………………..…...125
Le soufflechauffeur.
comme du réveil………………………………………..…………127
Cris de l'âme pour les âmes .……. ……………..………..….….130
Kampala qui autrefois me servit de refuge se
transformait
VI. Le secret deen sa
ville d’emprisonnement! Les lieux
puissance…………………...,,.…...137
Ôobscurs
mon cœurquiô servaient
ma soif………………………………………….…142
de prison me firent revenir
Pas tes mets mais ta puissance………….…………………...143
dans le sombre passé de ma famille...
Donne gloire à mon nom……………….………………………..144
Une gloire
Je suisinsupportable………………………….…………..…145
né le 15 juillet 1927 à Ngimbi, un
merveilleux petit village de l'Ituri, dans la
VII. Tempêtes de feu………………………..……..………151
province
Là où naquitOrientale
le cyclone. en……………………………….…………151
République Démocratique
du Congo.
L’homme La population
au fond de faible densité avait
de la salle….……………….……………..…162
On va avoir des jumeaux !.............………............................170
pour activités principales l’élevage et les champs.
Dieu ne perd jamais……….……..……………………....……….174
La polygamie y était monnaie courante car les
Les nations lointaines…………………………………………….177
nombreuses femmes et leur progéniture
représentaient
VIII. Retour dans unelamain d’œuvre importante.
gloire…..………..….…………….187
Sermon d’avant l’envol……………………………….………….190
Ainsi, mon père ABALA était marié à trois
Johannesburg…………………………………….….……………….191
Lafemmes et les
gloire dans n’eut sept enfants que des deux
couloirs…………………………………….192
Ildernières,
se passa bien
la d’autres
première choses………………..….………….195
étant inexplicablement
Benson
stérile.Idahosa………………………………………….………….195
Bon appétit!.................................……….................................196
Enterrement annulé……………………………………..…...…….197
«Tragédie...
Who is the Holy Spirit ?»……….…………………………….198
Recevez à la source…………………………..……………201
Un bon matin de saison sèche, les deux
dernières épouses de mon père accompagnées de
[Ci-dessous,
ma fratrieFaites Ctrl+Clic gauche
se rendirent pour suivre
aux champs le lien dusans
lointains livre]
se rendre compte que c’était la période où l’on y
56

Né Dans Le Feu - Alexandre Aidini Abala Par Benny Fabrice Lupitu

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Ne dans Le Feu Alexandre Aidini Abala…

Tous droits réservés. La reproduction, même partielle, de cet ouvrage et

DANS UN SOUCIS DE CLARTE, NOUS NOUS SOMMES

TOUS LES EXTRAITS DE CETTE HISTOIRE SONT VERIDIQUES.

DEUX PRENOMS ONT ENFIN ETE AJOUTES POUR PALIER AU

Les documents ci-après ont aussi été consultés, en partie ou

Benny Fabrice Lupitu.

Son histoire que voici ne prétend pas donner de

Alexandre Aidini Abala a dû passer par la croix

Helène Ewada Amviko,

A tous ceux qui languissent après un réveil qui

On était encore dans ce bus à Masina, l’une des

C’était un matin de saison sèche, la

En regardant le rétroviseur du temps

Au bout du compte on était là… Au cœur de

J’étais en face de la femme d’un homme que

Chers amis, ces lignes vous font part des

Après l’avoir minutieusement étudiée et

[Ci-dessous, Faites Ctrl+Clic gauche pour suivre le lien du livre]

"Ne Marche pas

T out a commencé à Mombasa, une ville

femmes portant le niqab appelé buibui et

La ville regorgeait d'une population

Les tusks étaient l'un des symboles qui

mvita", ce qui peut signifier « Île des guerres des

ma religion était si grand qu’il suffisait d’en parler

ndima » (la voie de la foi) qu’on exploitait

« Voici les miracles qui

Pourquoi Ces choses Ne s'accomplissent

- « Pourquoi les choses décrites dans Marc

- « Montrez-moi, s'il vous plait, une portion

L'enseignant dit alors d'une voix forte :

Qu’est-ce donc que la pentecôte ? Me

Arrivé chez le frère blanc, j'eus l'impression

- « J'ai des questions à propos de Marc

- « Pourquoi ces choses ne s'accomplissent-

D'un sourire fade, il ramena ses bras en avant

- « D'accord mon petit Alexandre, j'ai donné

Victoire ! J'avais enfin entre mes mains l'issu de

- « Le frère blanc m'a dit qu’avec cette lettre

- « Quoi ? Es-tu allé voir les blancs? N'as-tu

La Racine de Mon Aversion

- « Aidini, nous ne voulons plus de toi, nous

Voici des choses terribles !!!

- « Ce livre est surement une pure invention

la parole de Dieu, elle s'accomplirait ! Prenez

Convaincu de l’inexistence de Dieu, je l’enlevai

La voix dans la mêlée.

Que signifient ces paroles ?

« Amenez les malades, les aveugles, les

Encore un faux prophète! Tenant l’affiche en

- « Eh les gars, j'ai trouvé une bonne

Un plan commença rapidement à être

- « C'est maintenant ou jamais, nous le

Etonnements par-ci, soif d'intervenir par

- « Nous le voulons bien, mais comment

- « Nous prendrons un malade que nous

« A-t-il peut être formé ses propres acteurs

Pas besoin d'avis de recherche, la sœur

Le 1er février 1957 marquait le début de la

Les jours d’après virent la sœur Tsibuka, notre

- « En arrivant sur place, nous nous