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MAINTENANCE

INDUSTRIELLE
Ika cours / Département GM Chapitre1

Chapitre 1: Concepts de la maintenance industrielle


I. Introduction
Le maintien des équipements de production est un enjeu clé pour la productivité des usines aussi
bien que pour la qualité des produits.
Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au coût
le plus bas. Pour minimiser ce coût, on fabrique plus vite et sans interruption des produits sans
défaut afin d’atteindre la production maximale par unité de temps. L’automatisation et
l’informatique ont permis d’accroître considérablement cette rapidité de production. Cependant, les
limitations technologiques des moyens de production ne permettent pas d’augmenter
continuellement les cadences.
De plus, produire plus sous-entend produire sans ralentissements, ni arrêts. Pour cela, le système de
production ne doit subir qu’un nombre minimum de temps de non production. Exceptés les arrêts
inévitables dus à la production elle-même (changements de production, montées en température,
etc.), les machines ne doivent jamais (ou presque) connaître de défaillances tout en fonctionnant à
un régime permettant le rendement maximal.
Cet objectif est un des buts de la fonction maintenance d’une entreprise. Il s’agit de maintenir un
bien dans un état lui permettant de répondre de façon optimale à sa fonction.
I.1. Définition de la maintenance et ses concepts:
a. Maintenance
D’après l’AFNOR (NF X 60-010):
« Ensemble des actions permettant de maintenir ou rétablir un bien dans un état spécifié ou en
mesure d'assurer un service déterminé ».
Remarque :
« Maintenir » contient la notion de « prévention » sur un système en fonctionnement;
« Rétablir » contient la notion de « correction » consécutive à une perte de fonction;
« Etat spécifié » ou « service déterminé » implique la prédétermination d'objectif à attendre,
avec quantification des niveaux caractéristiques.
« Bien maintenir, c'est assurer ces opérations au coût global optimal ».
b. Entretien ou maintenance :
- Entretenir, c’est dépanner et réparer un parc matériel, afin d’assurer la continuité de la
production: Entretenir, c’est subir le matériel
- Maintenir, c’est choisir les moyens de prévenir, de corriger ou de rénover suivant l’usage du
matériel, suivant sa criticité économique, afin d’optimiser le coût global de possession : Maintenir,
c’est maîtriser.
En fait, la plupart des services « entretien traditionnel » sont en mutation vers la maintenance.
c. La Fiabilité (AFNOR X-06-501) : « Aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise
dans des conditions d’utilisation données à un instant donné. »
d. La Disponibilité (AFNOR X-06-010) : «Aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction
requise dans des conditions d’utilisation données pendant une période donné. »
e. La maintenabilité (AFNOR X-06-010) : «Aptitude d’un dispositif à être maintenu ou rétabli
dans un état dans lequel il puisse accomplir une fonction requise lorsque la maintenance est
accomplie dans des conditions d’utilisation données avec des moyens et procédures prescrits. »
f. La sécurité (AFNOR X-06-010) : « Aptitude d’un dispositif à éviter de faire apparaître des
événements critiques ou catastrophiques. »
g. Réparation / dépannage :

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- Réparation : La réparation consiste en la remise en état, de façon durable, dans le but de


supprimer ou de réduire les conséquences de la vétusté, de l’usure ou du désordre, d’un équipement
n’assurant plus dans des conditions acceptables la fonction qui est la sienne.
- Dépannage : Action sur un équipement en panne, en vue de le remettre en état de
fonctionnement, au moins provisoirement. Compte tenu de l’objectif, un dépannage peut
s’accommoder de résultats provisoires et de conditions de réalisation “ hors norme ” et, dans ce cas,
sera suivi de réparation.
h. Diagnostic :
- Analyse d’un ensemble de facteurs ou de symptômes, visant à établir l’état d’un élément ou
les causes d’un éventuel désordre constaté, afin de choisir les mesures à prendre pour y remédier.
- Examen permettant d’apprécier l’état d’usure d’un composant, afin de déterminer les
opérations de maintenance à exécuter, ou la durée de vie restante.
I.2. Analogie de « la santé humaine » et « la santé machine » :
Afin de mettre en évidence les concepts de la maintenance, servons-nous d'une comparaison
pratique entre la « la santé humaine » et la « la santé machine ». Une analogie existe, mise en
évidence ci-dessous:
Tableau N°1 : inventaires analogiques
Santé de Inventaires analogiques Santé machine
l’homme
Rebut
Connaissance des modes de défaillances
Connaissance technologique
Bonne santé
Opération
Connaissance des maladies
Carnet de santé
Durabilité
Traitements curatifs
Naissance
Dossier machine
Connaissance des actions curatives
Connaissance de l'homme
Dépannage, réparation
Rénovation, modernisation, échange
Dossier médical
Fiabilité
Diagnostic, expertise, inspection
Historique
Mort
Diagnostic, examen, visite
Connaissance des traitements
Mise en service
Longévité
Tableau N°2 : Analogie
Analogie
Santé de l’homme Santé machine

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I.3. Objectif de la maintenance


« Le zéro panne c'est l'objectif principal de la maintenance. »
L'objectif des équipes de maintenance est de maintenir les installations de production en parfait état
et d'assurer le rendement global maximum tout en optimisant le coût. L'obtention du meilleur
rendement passe par la prévention des pannes, le respect des cadences de production et
l'amélioration continue de la qualité des produits. Maintenir, ce n'est plus subir les pannes mais
maîtriser les défaillances par l'optimisation de la politique de maintenance, par une bonne
prévention, par des réparations rapides et efficaces, enfin par l'amélioration du matériel.
Pour assurer correctement cette mission, il est nécessaire de se doter en plus de la compétence
technique des hommes, d'une organisation efficace et d'outils adéquats. C'est la nature de
l'entreprise qui fixe les l'objectifs, des services de la maintenance. On peut classer les objectifs de la
maintenance on deux catégories:
 Les objectifs financiers,
 Les objectifs opérationnels.
Le fait que ces deux objectifs sont différents expliquera pourquoi la production et la maintenance
sont souvent à couteau tirés et pourquoi les deux attitudes sont apparemment opposées.
a. Objectifs financiers
 Réduire au minimum les dépenses de la maintenance.
 Augmenter au maximum les profits.
 Avoir des dépenses de maintenance en fonction de l’âge des installations et de son taux
d'utilisation.
b. Objectifs opérationnels
 Maintenir les équipements.
 Assurer la disponibilité maximale des installations et des équipements.
 Fournir un service qui élimine la panne à tous les moments à tout prix.
 Pousser à la dernière limite la durée de vie de l'installation.
 Assurer une performance (rendement) de haute qualité.
NB : Les objectifs peuvent changer avec le temps, une révision des objectifs et de la politique de
l'entreprise doit avoir lieu tous les deux ans.
II. Le service maintenance :
II.1. Situation dans l’entreprise :
Il existe deux tendances quant au positionnement de la maintenance dans l’entreprise :
- Tendance 1 : La centralisation où toute la maintenance est assurée par un service.
D’où les avantages sont :
 Standardisation des méthodes, des procédures et des moyens de communication.
 Possibilité d’investir dans du matériel onéreux grâce au regroupement.
 Vision globale de l’état du parc du matériel à gérer.

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 Gestion plus aisée et plus souple des moyens en personnels.


 Rationalisation des moyens matériels et optimisation de leur usage (amortissement plus
rapide).
 Diminution des quantités de pièces de rechange disponibles.
 Communication simplifiée avec les autres services grâce à sa situation centralisée.
- Tendance 2 : La décentralisation, où la maintenance est confiée à plusieurs services, de
dimension proportionnellement plus modeste, et liés à chacun des services de l’entreprise.
D’où les avantages sont :
 Meilleures communications et relations avec le service responsable et l’utilisateur du parc à
maintenir.
 Effectifs moins importants dans les différentes antennes.
 Réactivité accrue face à un problème.
 Meilleure connaissance du matériel.
 Gestion administrative allégée.
II.2. Organigramme du service maintenance :
Il s’agit d’une représentation schématique de la structure d’une entreprise (d’un service) mettant en
évidence les domaines de responsabilité de chaque élément composant.

Direction générale

Service administratif Direction technique Service commercial

Service Service Bureau d’Etude


Production Maintenance

Méthode Ordonnancement Réalisation Magasin P.R.

Exemple de structure d'une entreprise


II.3. Mission du service maintenance :
Les différentes tâches d’un service maintenance sont :
 La maintenance des équipements : actions correctives et préventives, dépannages,
réparations et révisions.
 L’amélioration du matériel, dans l’optique de la qualité, de la productivité ou de la sécurité.
 Les travaux neufs : participation au choix, à l’installation et au démarrage des équipements
nouveaux.
 Les travaux concernant l’hygiène, la sécurité, l’environnement et la pollution, les conditions
de travail, la gestion de l’énergie...
 L’exécution et la réparation des pièces de rechanges.
 L’approvisionnement et la gestion des outillages, des rechanges...

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 Des prestations diverses, pour la production (réalisation de montages, par exemple) ou pour
tout autre service.
 L’entretien général des bâtiments administratifs ou industriels, des espaces verts, des
véhicules...
II.4. La communication dans le service maintenance :
Le graphe ci-dessous propose une brève description du système de communication relatif à une
intervention corrective, entre le moment d’apparition d’une défaillance et la remise à niveau de
l’équipement défaillant.

Service Service
Production Maintenance
Emission du DT (1) DT transmise (2)
BT (3) Bureau
des méthodes
Machine
défaillante Concertation Ordonnancement Dossier de
préparation (3)
Date ? OT
BT
(6)
DA …….. Complété (8)
(4) Intervention (7)
Rapport Réalisation
d'intervention (7)
Magasin BSM (5)

a. Acronymes utilisés :
DT : demande de travail

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OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
b. Procédure d’intervention corrective
Ce graphe nous montre la position stratégique de la fonction ORDONNANCEMENT pour la
qualité de la communication.
- En effet, lorsqu’une machine tombe en panne, le service production émet une demande de
travail à l’ordonnancement du service maintenance.
- L’ordonnancement transmit cette demande au bureau des méthodes.
- Après avoir localisé et déterminé l’ (ou les) organe(s) défaillant(s), le bureau des méthodes
lance un bon de travail pour l’ordonnancement et transmit le dossier de préparation au
technicien de maintenance qui va exécuter la réparation.
- Avant de partir sur site, l’ordonnancement doit préparer une demande d’approvisionnement
pour le technicien. Cette demande lui permettra de recevoir les pièces de rechange du magasin.
Lors de la réception, le technicien recevra un bon de sortie de magasin.
- Après la réception des pièces de rechange, le technicien entamera la procédure de réparation.
NB : A la fin de l’intervention, le technicien doit mettre en marche la machine pour s’assurer de
l’efficacité de réparations exécutées.
- Après avoir terminé l’exécution des réparations, le technicien doit transmettre le rapport de
l’intervention au bureau des méthodes pour le classer dans l’historique.
- Finalement la production doit informer l’ordonnancement de la reprise de l’exploitation de la
machine.
Remarque : La DT peut être déclenchée par la production (cas de l’action corrective du graphe) ou
par l’ordonnancement lui-même (cas d’actions préventives).
II.5. Organisation interne du département
L’organisation interne du département maintenance exerce aussi un effet sur son fonctionnement, la
variété dans ce cas est illimitée selon la taille, la nature et les objectifs de l’entreprise. Pour obtenir
une meilleure organisation de l’équipe, les fonctions de maintenance peuvent être classées comme
suit :
 Les spécialités, notamment : Mécanique, électrique, bâtiment, instrumentation, etc.
 Types de service, notamment : Réparation, lubrification, inspection, révision, etc.
 Planning des services, notamment : Réparation d’urgence, service de routine, etc.
L’organigramme de la figure ci-dessous montre l’exemple d’organisation d’un service
maintenance d’une petite entreprise (8 à 25 agents de maintenance).

RESPONSABLE

EQUIPE DE ELECTRICIENS CHARPENTIER


-
MECANICIENS MENUISIER

D’une manière générale, pour bien assurer ses activités diverses, le service maintenance doit
regrouper les fonctions suivantes :

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 La fonction méthode ;
 La fonction ordonnancement ;
 La fonction réalisation ;
 La fonction gestion.
 La fonction documentation et ressources

MÉTHODES MAINTENANCE

ORDONNANCEMENT MAINTENANCE GESTION

RÉALISATION DOCUMENTATION
ET RESSOURCES
Les différentes fonctions dans un service maintenance
a. La fonction méthodes
Ses domaines de responsabilité sont les suivants :
 Participation au choix des politiques de maintenance à apporter au matériel ;
 Gestion du parc matériel sur le plan technique et économique ;
 Préparation du travail ;
 L’assistance technique.
b. La fonction ordonnancement
L’ordonnancement est la fonction « Chef d’orchestre », chargée de conduire les événements. Pour
ce faire, son rôle consiste à :
 Prévoir la chronologie du déroulement des tâches ;
 Optimiser l’utilisation des moyens nécessaires, et les rendre disponibles ;
 Lancer les travaux au moment choisi ;
 Contrôler l’avancement et la fin des tâches et prendre en compte les écarts entre prévisions
et réalisations.
Ce qui peut s’exprimer sous la forme :
Prévoir un instant T et un endroit X où un personnel P, muni de l’outillage O et des matières M,
exécutera la tâche Y, et ceci en harmonie avec les autres activités.
c. La fonction réalisation
La fonction réalisation a pour objet d’utiliser les moyens mis à disposition, suivant les procédures
imposées, pour remettre le matériel dans l’état spécifié.

Le but visé par l’intervention doit être clairement défini dans la préparation :

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 Réalisation des interventions de dépannage de court terme ;


 Réparer les éléments défectueux ;
 Faire le compte-rendu ;
 Réaliser les programmes préparés par les méthodes.
d. La fonction gestion
La gestion du service se fait sous la responsabilité directe du chef de service maintenance. « Gérer
», c’est prendre des décisions en connaissance de cause :
 Gestion des matériels
 Gestion des stocks et approvisionnement
 Gestion économique
 Gestion des investissements
 Gestion des moyens humains
e. La fonction documentation et ressources
Une bonne connaissance du matériel passe par une documentation suffisamment exhaustive pour
prendre en compte tous les équipements nécessitant un suivi, une politique de maintenance et/ou un
stockage de pièces de rechange. On dira même que la documentation est un des piliers de la
fonction maintenance et est indispensable à celle-ci afin qu’elle puisse accomplir sa mission le
mieux possible.
La fonction maintenance exige la circulation appropriée des informations entre les différents nœuds
de son organisation interne. La documentation intervient donc à tous les niveaux du service
maintenance :
- Dossiers techniques pour la préparation d’interventions plus efficaces et plus sûres,
- Modes opératoires pour les interventions proprement dites,
- Dossiers historiques pour la politique de maintenance à mettre en place (traçabilité des
interventions et analyse du comportement des équipements),
- Catalogues constructeurs pour la gestion du stock maintenance,
La structure générale de la documentation d’un service maintenance est donnée à la figure ci-
dessous. Cette documentation se décompose en deux grandes parties : la documentation générale et
la documentation stratégique.
Docume nta tion du
se rvice ma inte na nce

Docume nta tion Docume nta tion


gé né ra le stra té gique

Nome ncla ture Dossiers Pla ns de Fichier des


de s é quipe me nts te chnique s ma inte na nce historiques

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Structure de la documentation du service maintenance


i Documentation générale :
Le service se doit de se doter d’un service de documentation générale, mis à jour régulièrement.
Celle-ci comprend tous les documents techniques qui ne sont pas affectés à des matériels
particuliers, mais qui sont nécessaires aux maintenanciers pour répondre à des questions techniques
plus générales. Elle contient en particulier :

- tous les ouvrages de technique fondamentale (mécanique, électricité, hydraulique,


pneumatique, thermique) où l’on trouvera les formulaires et abaques nécessaires au
dimensionnement rapide d’éléments techniques ou de composants,
- des ouvrages plus spécialisés, destinés à des lecteurs plus avertis, et très utiles lorsqu’on veut
conduire une étude d’amélioration et de fiabilisation d’un équipement, d’autre part, ce service
doit être abonné à :
 toutes les revues techniques et articles de conférences permettant d’effectuer une «
veille technologique » (par exemple « Maintenance et entreprise », « Production
Maintenance », « Usine Nouvelle », « Mesures », « Contrôle », etc..),
 toutes les normes (internationales si possible, nationales) et conventions, catalogues
de fournisseurs.
ii Documentation stratégique :
Elle se décompose en quatre grandes parties :
 La nomenclature des équipements ou inventaire du parc matériel,
 Le dossier technique des équipements (DTE),
 Le plan de maintenance des équipements,
 Le fichier des historiques.
II.6. Le technicien de maintenance :
a. Sa formation :
Le technicien de maintenance nécessite d’une formation polyvalente :
Au niveau de la technologie des matériels: mécaniques, hydrauliques, électroniques,
informatiques…
Au niveau de la gestion, il aura, pour tout ou en partie, à gérer les investissements, le matériel
du service, les stocks nécessaires, les travaux extérieurs …
b. Son métier :
Par rapport à l’entretien traditionnel, le métier d’un technicien de maintenance a été nettement
valorisé, des outils théoriques (fiabilité, maintenabilité...) et des nouvelles méthodes d’analyses des
défauts (AMDEC, PERT,...) ont enrichi les tâches relatives à un matériel lui aussi plus sophistiqué
qu’avant.
Ces taches sont les suivantes :
 Le maintien de l’outil de production.
 L’organisation d’un service après-vente, la participation aux études, pour ce qui concerne la
fiabilité et la disponibilité prévisionnelle, la maintenabilité, l’élaboration de «plans de maintenance»
pour certains contrats, les travaux neufs...
 La participation à la mise en place d’une G.M.A.O, par la définition d’un cahier des charges.
En définitive, le profil du technicien de maintenance se dégage, comme celui d’un homme de
terrain, de contact et d’équipe, qui s’appuie sur sa formation technique initiale, puis sur son
expérience pour toujours faire évoluer la prise en charge du matériel dont il a la responsabilité.

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III. La notion de la défaillance :


III.1. Définition de la défaillance selon la norme NF X 60 – 011 :
C’est l’altération ou la cessation d’un bien à accomplir sa fonction requise.

Altération d'un bien à DEFAILLANCE Cessation d'un bien


accomplir la fonction à accomplir la
requise fonction requise

DEFAILLANCE DEFAILLANCE
PARTIELLE COMPLETE
(panne)

Type d'incident

Maintenance
corrective
Réparation Dépannage
(Maintenance) (Maintenance)

Intervention définitive et Action sur un bien en vue de


limitée de maintenance la remettre provisoirement en
corrective après défaillance. état de fonctionnement avant
réparation.

III.2. Dégradation du bien et durée de vie


Une défaillance peut être :
 Partielle : s’il y a altération d’aptitude du bien à accomplir sa fonction requise.
 Complète : s’il y a cessation d’aptitude du bien à accomplir sa fonction requise.
 Intermittente : si le bien retrouve son aptitude au bout d’un temps limité sans avoir subi
d’action corrective externe.

NB : tlim indique le moment d’apparition de la défaillance.

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a. Fonction requise :
Fonction d’un produit dont l’accomplissement est nécessaire pour la fourniture d’un service donné
(fonction principale). Une fonction requise peut être une fonction seule ou un ensemble de fonctions
(fonctions secondaires).
b. Dégradation :
État d’une entité présentant une perte de performances d’une de ses fonctions (principale ou
secondaires), voire défaillant, sans conséquence fonctionnelle sur l’ensemble. On peut aussi parler
de dérive.
c. Triptyque « faute-défaut-défaillance » :
La défaillance est la conséquence d’un défaut, dont la cause est une faute.

Faute : elle peut être physique (interne ou externe) ou due à l’utilisateur. C’est la notion de 5M :
Matières, Matériel, Milieu, Moyens et Main d’œuvre. Elle entraîne une erreur.
Défaut : au départ, il est latent, car on ne s’en aperçoit pas tout de suite. Il devient ensuite effectif.
Le défaut peut être :
 Soudain: s’il était imprévisible.
 Catalectique : s’il est soudain et irréversible.
 Progressif : s’il était prévisible et éventuellement réversible (exemples : organe qui rouille,
fuite sur une soupape).
 Précoce : s’il se manifeste en début de vie de l’équipement.
 D’usure : s’il se manifeste en fin de vie de l’équipement.
Panne : État d’un produit le rendant inapte à accomplir une fonction requise dans des
conditions données d’utilisation : c’est un état. Elle résulte toujours d’une défaillance.
III.3. Les temps relatifs de la maintenance (D'après la norme AFNOR X 60015)
a. quelques définitions de base

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L'utilisateur exige que le bien soit


Le bien est apte à en état d'accomplir une fonction
accomplir sa fonction requise
Temps requis
Le bien est inapte à accomplir la
TO fonction.

Temps effectif de Temps effectif


disponibilité d'indisponibilité

TBF temps de TAF temps TAM temps propre TAF temps


fonctionnement d'attente d'indisponibilité d'indisponibilité

Le bien Le bien est Le bien est inapte Le bien est apte.


accomplit sa apte, mais pour cause de Mais ne peut
fonction. défaillance ou
non sollicité. fonctionner pour
d'action de des causes externes.
maintenance
préventive.
NB : Dans le cadre de la gestion de la maintenance, nous distinguerons les temps d'arrêt TA
imputables à la maintenance notés TAM et non imputables à la maintenance TAF (F comme «
fabrication »).
Pour une question de saisie des temps, les temps d'attente seront imputés à la fabrication
(TAF). En effet, les compteurs horaires affectés à une machine totalisent les seuls TBF. Une
codification peut alors distinguer, pour chaque arrêt, les temps d'attente des différents temps
d'indisponibilité.
Nous noterons TO le « temps- requis » de la norme, par référence au « temps d'ouverture » terme
couramment utilisé sur les chaînes de production.

TO = ΣTBF + ΣTAM + ΣTAF.

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