Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MAINTENANCE
MODULE I
ORGANISATION
ET
GESTION
Chapitre 1 / GENERALITES
NTRODUCTION
TERMINOLOGIES
LA MAINTENANCE ET LES AUTRES FONCTIONS
Chapitre 2 / DEFAILLANCE ET
FIABILITE
DEFAILLANCE
FIABILITE
Chapitre 3 / MAINTENANCE
FORMES, OPERATIONS ET NIVEAUX
EVOLUTIONS ET PERSPECTIVES
FONCTIONS ET METHODES
ORGANISATIONNELLES
Chapitre 5 / COTRAITANCE
DEFINITION
DOMAINES D’ACTIVITE
CONTRATS
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 2
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Chapitre 1 / GENERALITES
1-1 INTRODUCTION
Un équipement industriel est obligatoirement confronté à un problème d’usure pendant
sa durée de vie.
Les premières constatations sur l’inaptitude des équipements industriels à assurer les
fonctions qu’ils étaient censés remplir pendant un temps suffisant remontent à la
seconde guerre mondiale.
Cette prise de conscience est due à des raisons aussi bien techniques (évolution
technique rapide et recherche des techniques de pointe, périodes de développement
trop courtes et complexité des équipements) qu’économiques (recherche du profit
immédiat, compression des budgets d’étude et réduction des coûts de production).
L’usure de tout équipement industriel est mesurable par un taux de défaillance ou
d’usure. Elle ne peut pas être complètement éliminée mais peut par contre, être
sérieusement atténuée par une stratégie de maintenance appropriée.
Ainsi, la maîtrise de la maintenance de l’outil de production est d’une importance
capitale dans une entreprise industrielle parce qu’elle permet de réduire
considérablement les coûts de production et d’augmenter par conséquent la rentabilité,
ce qui se traduit par la mise sur le marché de produits compétitifs pouvant aisément
faire face à toute concurrence.
Par ailleurs, les coûts de maintenance doivent être maitrisés non seulement pour des
raisons économiques mais aussi et surtout, cela s’avère être le meilleur moyen de
détecter les faiblesses de la politique générale de maintenance.
Aussi, du fait de la limitation des moyens financiers, la réduction des amortissements et
des crédits financiers ne peut être obtenu que par une production résultant d’une
utilisation optimale de des installations techniques.
C’est pourquoi, il est indispensable pour les Pays du Sud dits Pays en Voie de
Développement, de soutenir leur processus d’industrialisation par la mise sur pied d’une
véritable politique de maintenance comme cela se fait dans les Pays du Nord dits Pays
Industrialisés.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 3
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 4
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
1-2-8- La sous-traitance
Concerne les travaux réalisés par des sociétés extérieures soit pour leur compétence
soit pour leur agrément, le service maintenance n’étant pas suffisamment qualifié ou
outillé dans le domaine d’activité concerné
1.3- LA MAINTENANCE ET LES AUTRES FONCTIONS DANS L’ENTREPRISE
1.3.1- La décentralisation
De nos jours, on observe de plus en plus que la centralisation de la maintenance est
délaissée au profit d’une décentralisation afin de mieux cerner les coûts réels de la
maintenance par poste de travail.
Ainsi, est-on en train de passer progressivement d’un système de maintenance assuré
par un seul service à un système appelé TPM (Total Productive Maintenance) dans
lequel certaines activités de la maintenance sont attribuées au service de production ou
de fabrication avec :
- T(Total) : considérer tous les aspects et y associer tout le monde
- P(Productive) : assurer la maintenance tout en continuant de produire ou tout en
pénalisant le moins possible la production
- M(Maintenance) : maintenir en bon état c'est-à-dire réparer, nettoyer et graisser tout
en acceptant d’y consacrer le temps nécessaire.
1.3.2- Position et liaison du service maintenance avec les autres services de
l’entreprise.
Dans les entreprises modernes, la maintenance a évolué pour devenir aujourd’hui, une
véritable interface entre les différentes entités de l’entreprise comme illustré dans le
graphe ci-dessous :
Production, Exploitation Bureau des méthodes
Distribution Fabrication Ordonnancement
Contrôle de qualité
Magasin et
Achats Gestion des stocks
Service
du personnel
Service Après Vente
Contrôle de gestion
Service Comptabilité
Financier Service
Assurance
Qualité
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 5
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
1.3.3- Importance de la maintenance dans la structure d’une entreprise
Les systèmes et les installations techniques sont composés de sous ensembles et
d’outils de production avec différents taux d’usure, qui avec des mesures individuelles
adéquates peuvent être conservés pendant un temps appréciable.
Aussi, du fait de la limitation des moyens financiers, la réduction des amortissements et
des crédits financiers ne peut être obtenu que par une production résultant d’une
utilisation optimale de ces installations techniques.
Ainsi les coûts de maintenance doivent être maitrisés non seulement pour des raisons
économiques mais aussi et surtout, cela s’avère être le meilleur moyen de détecter les
faiblesses de la politique générale de maintenance.
Tableau comparatif des objectifs de la Production et de la Maintenance
Une production optimisée doit Une maintenance maitrisée doit
permettre permettre
- l’augmentation de la productivité - la maximisation de la disponibilité et de
- l’amélioration de la qualité du produit la fiabilité des équipements
- la diminution des temps de production
- l’amélioration de la qualité du process
- le respect des délais
- l’amélioration de la protection de - la réduction des coûts directes et
l’environnement l’élimination des coûts indirects
- la consolidation du flux interne
- l’amélioration de l’utilisation du matériel
d’informations
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 6
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
λ(t)
II III
I
T t
Zone 1 : zone à décroissance rapide. Elle représente la période dite de ‘’ jeunesse’’
appelée aussi période de rodage (équipement mécanique) ou de déverminage
(équipement électrique).
Les défaillances sont dues à des anomalies ou imperfections de montage, à des
modalités de fonctionnement ayant échappé aux bureaux d’études.
Cette zone échappe complètement aux prévisions ; elle peut être réduite par un
contrôle de qualité rigoureux portant sur l’équipement et son fonctionnement.
Pour les gros équipements, elle peut s’étendre sur une centaine d’heures.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 7
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
La maintenance préconisée est une maintenance corrective.
Zone 2 : zone pour laquelle λ (t) est pratiquement constant : c’est la période de
maturité avec des défaillances aléatoires qui ne présentent en général aucun symptôme
de dégradation préalable.
Cette zone correspond aussi à la période de rendement optimal, de vie utile et de
garantie de l’équipement et peut s’étendre sur une vingtaine d’années pour les gros
équipements.
La maintenance préconisée est une maintenance préventive basée sur les opérations
de surveillance.
Zone 3 : zone à croissance rapide : c’est la zone d’obsolescence. Elle représente la
période de vieillissement de l’équipement provoquée par l’usure mécanique, les
échauffements, les vibrations répétées et les chocs qui modifient la structure des
matériaux le composant.
Au point T, l’utilisateur peut être amené à prendre la décision de mettre l’équipement au
rebut ou de constater son inaptitude à remplir sa fonction, le coût des pièces de
rechange et de la main d’œuvre devenant de plus en plus élevé avec un taux
d’indisponibilité croissant.
La maintenance préconisée est une maintenance préventive conditionnelle
2.1.4.2 Calcul
- système réparable ou éléments défaillants remplacés: λ(t) = Nd(Δt) / N0 x Δt
- système non réparable ou éléments défaillants non remplacés : λ(t) = Nd(Δt) / Ns x Δt
- N0 : nombre initial d’équipements
Avec - Nd(Δt) : nombre d’équipements défaillants pendant Δt
- Ns : nombre d’équipements survivants à l’instant t+ Δt
2.1.4.3 Exercices d’application
Enoncé 1: une étude menée sur 70 véhicules sur une période allant de 800 km à 1100
km révèle que les 42 véhicules qui ont été défaillants, ont tous été réparés. Déterminer
le taux de défaillance de cette population pour cette période
Solution : λ(t) = 42 / [70 x (1100-800)] = 0,002
Enoncé 2: On teste un lot de 70 électrovannes en les soumettant à une impulsion par
heure sur une période allant de 800h à 1100h de fonctionnement. A la 1100è heure, il
n’en reste plus que 28 en fonctionnement.
Déterminer, par heure et par impulsion, le taux de défaillance sur cette classe.
Solution : λ(t) = 42 / [28 x (1100-800)] = 0,005 > 0,002
Conclusion : la réparation d’un système permet de diminuer son taux de défaillance
2-2 FIABILITE
2.2.1- Définition
C’est la confiance que l’on peut accorder à un équipement dans l’accomplissement de
sa fonction dans des conditions d’utilisation donnée et pour une période de temps
déterminé. La notion de temps peut prendre la forme de nombre de cycles effectués
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 8
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
(machine automatique), distance parcourue (matériel roulant), tonnage produit
(équipement de production)
La fiabilité est définie par le taux de défaillance et son estimation s’établit généralement
à partir d’un :
- intervalle de temps avec extrapolation sur la période de fonctionnement ou la durée de
vie
- échantillon avec extrapolation à l’ensemble de la population
Exemple : un câble électrique Ref HN 335 23 a un taux de défaillance d’un défaut
/100 km/an.
2.2.2- La MTBF « Mean Time Between Failure»
La MTBF ou la Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement est la valeur moyenne
entre deux défaillances consécutives pour une période donnée de la vie d’un
équipement et on a : MTBF = durée d’usages ou d’utilisations/nombre (n) de
défaillances = ∑TBFi/n avec n : nombre de défaillances et TBFi : temps de bon
fonctionnement indice i .
Remarque : le seuil de fiabilité d’un système ou d’un équipement se définit par rapport
à sa MTBF et ce système ou cet équipement est dit fiable lorsque la probabilité de
remplir sa mission sur une durée donnée correspond à celle spécifiée dans le cahier
des charges ou par le constructeur c’est-à-dire lorsque la durée de vie donnée par le
constructeur est inférieure ou égale à sa MTBF.
2.2.3- Association en série
La fiabilité R(t) de plusieurs composants ou équipements associés en série est
R(t) = Π Ri (t)
2.2.4- Association en parallèle
La fiabilité R(t) de plusieurs composants ou équipements associés en parallèle est
R(t) = 1- Π (1-Ri (t)).
2.2.5- Etude
2.2.5.1- Probabilité
On utilise la relation F ( t ) + R ( t ) = 1 soit R( t ) = 1 - F (t ) avec
* R (t) avec R pour Reliability : la fiabilité ou la probabilité pour qu’il n’y ait aucune
défaillance à T compris entre 0 et t
* F (t) avec F pour Failure : la défaillance ou la probabilité pour qu’il y ait au moins
une défaillance à T compris entre 0 et t.
Et on a : F(t)= ᶴ f(t) d(t), f(t) représentant la densité de probabilité de défaillance c'est-à-
dire la probabilité de défaillance juste à t.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 9
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
2.2.5.2 Estimation de F(t)
Nombre de
0 < N ≤ 20 20 <N≤ 50 N ˃50
données N
Les durées de vie ti sont
Prise en Les durées de vie ti sont rangées
regroupées en k classes et
charge des par ordre croissant et un rang i est
rangées par ordre croissant avec
données affecté à chacune d’elle
k= racine carrée de N ou N/10
(i-0,3)/(N+0,4) :c’est i/(N+1) :c’est la ∑ni/N avec ni : effectif de la
Estimation de
la méthode des méthode des classe i et ∑ni= somme des
F(t)
rangs médians rangs moyens effectifs des classes entre 0 et i
R(t) 1- F(t)
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 10
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
2°) Si les couples de points [ti ; R(t)] sont sensiblement alignés alors l’hypothèse taux
de défaillance constant est vérifié et le modèle est de Poisson
2.2.5.3.1.3 Exercice d’application
Enoncé : un moteur électrique dont la loi de fiabilité obéit au modèle de Poisson pour
une MTBF de 2050 heures, a une durée de vie de 2000 heures. Quel est son seuil de
fiabilité et à quelle date aura-t-il une fiabilité de 90% ? Est-il fiable ?
Solution : seuil de fiabilité = R(t=MTBF)= e-(1/MTBF)MTBF = e-1 = 0,368 =36,8% et, Tj (pour
R(t) = 90%) =2050 x Ln (1/0,9) = 216 heures. On peut aussi résoudre cela
graphiquement.
2.2.5.3.2- La loi de survie
2.2.5.3.2.1 Définition et principe
Elle permet de préciser comment un équipement devient défaillant dans le temps. Elle
est basée sur le principe de l’échantillonnage des données et les indicateurs de fiabilité
sont déterminés comme ci-après :
- pour N>50, λti = ni/(N-∑ni)Δti avec Δti = ti – ti-1 et MTBFi = ∑ ti ni/N avec ti = durée de
vie moyenne de la classe i
- pour N< ou = 50, λti = i/N Δti avec Δti = ti – ti-1 et MTBF= ∑ ti /N avec ti = durée de vie
de rang i
Graphiquement, Ft et Rt sont représentés par un polygone de fréquences
cumulées tandis que λt est représenté par un histogramme.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 11
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
2°) MTBF = 92160/121 = 761,65 heures. Sur la courbe, on trouve 680 heures donc cet
équipement devient défaillant à partir de 680 heures
3°) Son seuil de fiabilité (lecture sur la courbe) = 48% et le taux de défaillance
correspondant=0,59 X 10-4 h-1
Avec la méthode de WEIBULL, on trouve m = MTBF = 656,6 heures et R(t = m) =
52.5%
Courbes
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 12
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Ainsi la fiabilité est égale à : R(t) = 1- F(t) = e-(t-ɣ/ƞ)β
Et le taux de défaillances λ(t) qui est le quotient des défaillances sur la durée
d’utilisation, est de la forme : λ(t) =f(t)/R(t) = (β/ƞ).(t-ɣ/ƞ)(β-1)
2.2.5.3.4.2- Influence de β
Ce paramètre donne des indications sur le mode des défaillances et sur l’évolution du
taux de défaillances dans le temps.
Si β<1, le taux de défaillance λ(t) est décroissant : nous sommes dans la zone de
jeunesse
Si β=1, le taux de défaillance λ(t) est constant : nous sommes dans la zone de maturité
Si β˃1, le taux de défaillance λ(t) est croissant : nous sommes dans la zone de
vieillesse
♦ 1,5≤β<2,5 : il s’agit en général d’un vieillissement par un phénomène de fatigue.
♦ 3≤β<4 : il s’agit en général d’un vieillissement par usure ou corrosion
♦ β = 3,5 : la courbe de λ(t) est une courbe du type de Gauss. On se rapproche d’une loi
de distribution normale
Remarque :
Pour = 0 et β = 1, on retrouve la loi exponentielle avec R(t) = e-λt et λ = 1/η = 1/MTBF
2.2.5.3.3.3- Influence de η
Ce paramètre permet d’utiliser le papier d’Allan Plait quelque soit l’ordre de grandeur
de t
2.2.5.3.3.4- Influence de ɣ
Ce paramètre donne des indications sur le retard de la probabilité de défaillance
- ɣ˃ 0 : survie totale c'est-à-dire que la probabilité de défaillance est nulle sur l’intervalle
de temps [0,ɣ]
- ɣ= 0 : une probabilité de défaillance sera présente dès la mise en service du système
c'est-à-dire que les défaillances commencent à l’origine des temps
- ɣ< 0 : une probabilité de défaillance est déjà présente au moment de l’installation du
système c'est-à-dire que les défaillances ont débuté avant l’origine des temps ; ce qui
montre que la mise en service de l’équipement étudié a précédé sa mise en historique
2.2.5.3.4.5- Représentation graphique de la loi de Weibull
Reprenons la fonction R(t) = 1- F(t) = e-(t-ɣ/ƞ)β
Nous pouvons écrire que Ln R(t)= -(t-ɣ/ƞ)β soit Ln [1/R(t)]= (t-ɣ/ƞ)β d’où
Ln Ln[1/R(t)]= β Ln (t-ɣ/ƞ) = β Ln (t-ɣ) - β Ln (ƞ)
Prenons comme nouvelles variables : Y= Ln Ln [1/R(t)] et X = Ln (t-ɣ).
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 13
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Nous obtenons l’équation d’une droite de la forme : Y = βX - β Ln η
La courbe de Weibull est caractérisée par deux axes dont la graduation s’effectue
comme suit :
♦ L’axe des abscisses est gradué selon l’échelle logarithmique et représente la durée
de vie des installations
♦ L’axe des ordonnées représente la fonction défaillances F(t)
Pour le tracé de la courbe, l’origine des valeurs de X est arbitraire car dépendant des
durées de vie ou temps d’observation relevés avec X = ln (t-y)
Sur l’axe des ordonnées, on porte le pourcentage cumulé de la défaillance.
L’origine de cet axe est déterminée de la façon suivante
Ln Ln [1/R(t)] = 0 soit Ln [1/R(t)] = 1 car Ln 1 = 0 Soit 1/R(t) = e soit R(t) = 1/e
Y étant gradué en pourcentage cumulé de la défaillance, l’origine des valeurs de Y
correspond à la valeur en % cumulé de la défaillance F(t) avec F(t)= 1-R(t) soit
F(t) =1- 1/e = 63,2%
Ainsi, pour cette valeur, on a : Y0 = β X0 - β Ln η = 0 soit F(t)=63,2% et X0 = Ln η avec η = t-ɣ
Vu que l’échelle des abscisses est logarithmique, on lit directement sur l’axe A,la valeur
de η qui représente l’abscisse du point d’intersection de la droite
Y = β X - β Ln η avec la droite horizontale d’équation Y= 0 soit la droite F(t)=63,2%
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 14
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
1er cas :
Le nuage de points représente approximativement une droite qu’on appellera (D1).
On démontre que ɣ = 0.
La droite (D1) coupe la droite d’équation Y = 0 c’est à dire F(t) = 63,2% en un point qui
nous livre la valeur de η sur l’axe des abscisses (AXE A).
La droite (D2) parallèle à (D1) et qui passe par le point de coordonnées (X=0 soit
η =1 et Y=0 soit F(t) = 63,2%) et qui par conséquent a pour équation Y= βX, coupe l’axe
b ou la droite d’équation X= -1 soit η =1/e en un point qui nous livre la valeur de β.
2e cas :
Le nuage de points représente approximativement une courbe. On distingue deux cas
de figure :
a) ɣ˃0 : courbe convexe
D (i)
(D1)
a1
(D1)
a2
a3
t3 t2 t1 t
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 15
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
La lecture des paramètres η et β nous permet de calculer :
* la moyenne m qui est la moyenne des temps de bon fonctionnement (MTBF) avec
m= MTBF = ɣ + η A
A
* l’écart type σ qui est la dispersion de la moyenne m permettant de calculer la MTTR
avec σ= s= ƞ B d’où MTTR = m-s
Remarque
Les valeurs de A et B qui sont des coefficients, sont données par le tableau de la page
20 en fonction de β.
Calcul de R(t=m) et de λ(t=m)
En prenant t = m sur la courbe, on peut aisément trouver la valeur de la fiabilité R(t) et
celle du taux de défaillance λ(t) avec :
R(t=m) = e-(m-ɣ/ƞ)β = e-(A)β et λ(t=m) = (β/ƞ) . (m-ɣ/ƞ)(β-1) = (β/ƞ).(A)(β-1)
Durée de vie associée à un seuil de fiabilité
C’est l’instant auquel la fiabilité d’un équipement atteindra un seuil R(t) et on a:
t = durée de vie = ɣ + η [Ln (1/R(t))]1/β avec A = [Ln (1/R(t))]1/β et
β = Ln[[Ln (1/R(t))]]/Ln[A]
3e cas : le nuage de points ne peut être représenté ni par une droite, ni par une courbe.
Dans ce cas, le modèle de Weibull n’est pas applicable.
2-3 DISPONIBILITE
Aptitude d’un bien sous les aspects combinés de sa maintenabilité, de sa fiabilité et de
l’organisation de la maintenance à être en état d’accomplir la fonction pour laquelle il a
été conçu.
La disponibilité (ou availability) désigne la partie de la durée de fonctionnement dans
laquelle un équipement peut assurer ou assure effectivement la fonction pour laquelle il
a été conçu.
Elle permet donc de quantifier les objectifs fixés à la maintenance et se définit par la
relation V = Tf/(Tf+Td) avec Tf : durée de fonctionnement entre deux défaillances et
Td : durée de la défaillance
Elle se définit aussi à partir des notions de :
- MTBF (Moyenne de Temps de bon fonctionnement ou Mean Time Beetween
Failures) avec MTBF = T / P avec T : Temps total de bon fonctionnement de
l’équipement y compris les temps d’arrêt hors défaillance et les temps de micro arrêts
et P : Nombre de défaillances en régime continu c'est-à-dire que les éléments
défaillants sont immédiatement remplacés
- MTTR (Moyenne des Temps de Réparation ou Mean Time To Repair) avec
MTTR = temps total des arrêts / nombre d’arrêts
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 16
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Pour calculer la disponibilité avec beaucoup plus de précision, on procède d’abord au
calcul de la fiabilité de l’équipement ou de l’installation, ce qui permet de déterminer la
moyenne m, représentant la MTBF et l’écart type s permettant de calculer la MTTR
avec MTTR = m – s puis on en déduit la valeur de la disponibilité V avec
V = m/(m+MTTR) donc V = m/(2m-s)
Exercice d’application :
Calculer les paramètres de fiabilité d’un équipement dont le fonctionnement est décrit
dans le tableau ci-après :
Ordre i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TBF (heures) 124 13 21 15 80 26 18 55 35 26
Solution :
Modèle pas de Poisson d’où Weibull d’où =10, η=30 ; β=0,9 d’où
A= 1,0522 ; B=1,17 d’où λ(t) ≠ constante et décroît ; m= 41,5 ; σ= 35 ; R(t=m) = 35% ;
λ(t=m) = 0,030 et V= 86,5%.
Equipement en fin de rodage ou de déverminage car la valeur de β=0,9 est une valeur
qui tend vers 1
Exercices d’application (devoir de maison ou devoir surveillé) :
Exercice n°1
L’historique de fonctionnement d’un équipement a fourni, pour la période
d’observation concernée, le relevé des temps de fonctionnement sur les temps
d’immobilisation (TF/TI en jours) ci-après : 149/1,5 ; 98/2 ; 227,5/2,5 ; 194,5/3 ;
100,5/4,5 ; 20,5/0,5 ; 157,5/5,5 ; 52,5/1 ; 202/2 ; 78,5/0,5 ; 172,5/2,5 ; 125,5/0,5.
1°) Déterminer les paramètres de fiabilité de cet équipement. En déduire les
équations de sa loi de fiabilité et de son taux de défaillance.
2°) Calculer son seuil de fiabilité et le taux de défaillance correspondant
ainsi que sa disponibilité.
3°) Le constructeur indique une durée de vie de 180 jours. Est-il fiable?
Exercice n°2 :
L’étude de l’historique de fonctionnement d’un moteur électrique pour lequel le
constructeur a indiqué une durée de vie de 60000 heures, a fourni le relevé de bon
fonctionnement ci-après en heures : 10x30000 ; 13x40000 ; 5x90000 ; 12x120000 :
6x75000 ; 14x60000 : 3x55000.
Calculer le seuil de fiabilité et le taux de défaillance de ce moteur ? Est-il fiable ?
Exercice n°3 :
Soit un groupe électrogène dont l’historique de fonctionnement est donné dans le
tableau ci-après :
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 17
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Nombre d’arrêts
pour panne 2 4 4 4 6 7 8 12 20 24 30
Heures de
fonctionnement 200 250 165 320 380 100 1550 500 1200 685 900
1°) Déterminer les paramètres de fiabilité de cet équipement. En déduire les
équations de sa loi de fiabilité et de son taux de défaillance.
2°) Calculer son seuil de fiabilité et le taux de défaillance correspondant
ainsi que sa disponibilité.
3°) Le constructeur indique une durée de vie de 1800 jours. Est-il fiable?
Exercice n°4 :
L’étude de l’historique de fonctionnement d’une pompe centrifuge pour laquelle les
documents constructeur indiquent une durée de vie de 40%, a fourni le relevé de bon
fonctionnement ci-après en jours: 165 ; 330 ; 515 ; 740 ; 915 ; 26 ; 1320. Quel est le
seuil de fiabilité de cette pompe ? En déduire sa MTBF. Est-elle fiable ?
Exercice n°5 :
L’étude de l’historique de fonctionnement d’un moteur de véhicule TOYOTA pour lequel
le constructeur a indiqué une durée de vie de 70000 km, a fourni le relevé de bon
fonctionnement ci-après en kilomètres : 30000 ; 40000 ; 90000 ; 120000 : 75000 ;
60000 : 55000.
Calculer le seuil de fiabilité et le taux de défaillance de ce moteur ? Est-il fiable ?
Exercice n°6 :
Une étude menée sur 74 transformateurs révèle qu’à 1600 h de fonctionnement
seulement 18 appareils ont pu être réparés sur les 46 qui ont été défaillants et qu’à
4000 h de fonctionnement, il n’en restait plus que 32 y compris les 10 qui ont pu être
réparés sur ceux qui ont présenté des défaillances.
1°) Déterminer le taux de défaillance sur chaque classe.
1°) Décrire le cycle de vie de ce lot de transformateurs.
Exercice n°7 :
L’étude de l’historique de fonctionnement des contacteurs de commande de moteurs
électriques soumis à 2 démarrages chaque 5 minutes dans un poste de production
d’une sucrerie de canne et dont la loi de fiabilité obéit au modèle de Poisson, indique
qu’à la 140è heure, il en est resté 38 et à la 240è, il en est resté 33.
1°) Déterminer, par heure et par démarrage, le taux de défaillance sur cette classe.
2°) Calculer le nombre de contacteurs initialement en service dans ce poste de
production
3°) Les documents constructeur indiquent que la durée de vie d’un contacteur est de
15000 démarrages. Quel est le seuil de fiabilité de cette classe ? Est-elle fiable ?
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 18
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Exercice n°8 :
L’étude de l’historique de fonctionnement d’un moteur électrique de marque ABB pour
lequel ABB indique une durée de vie de 50%, a fourni le relevé TF/TI (semaines) ci-
après : 29/2 ; 102,5/2 ; 77/1 ; 62,5/2,5 ; 38/0,5 ; 83/3 ; 50/4. Quelle est le seuil de
fiabilité de ce moteur ? Est-il fiable ?
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 19
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 20
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 21
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Chapitre 3 / LA MAINTENANCE
3-1 FORMES ET OPERATIONS DE MAINTENANCE
3.1.1- La maintenance corrective
3.1.1.1- La maintenance corrective palliative
3.1.1.1.1- Définition
C’est un dépannage c’est à dire une remise en état provisoire de l’équipement
défaillant.
3.1.1.1.2- Graphe
3.1.1.1.3- Opération
Intervention à caractère provisoire en vue de remettre en état de fonctionnement un
équipement victime d’une défaillance partielle ou totale en attendant une réparation
définitive.
La rapidité de l’intervention prime sur la qualité. Son résultat ne doit pas être dangereux
ni pour le matériel ni pour le personnel et elle repose en partie sur le savoir-faire de
l’intervenant.
3.1.1.1.4- Avantage
Intervention immédiate et permettant une remise en service aussi rapide que possible.
3.1.1.1.5- Inconvénients
La fiabilité de fonctionnement après dépannage est faible, ce qui veut dire qu’il faut
prévoir une réparation dans un bref délai. En outre :
- il y a nécessité que les stocks de pièces de rechange soient importants pour pallier à
toute éventualité ;
- l’esprit de maintenance n’est pas insufflé au personnel
3.1.1.1.6- Cas d’application
Tout équipement dont la panne est imprévisible à savoir équipement :
- fonctionnant en continu dont les impératifs de production n’autorisent aucun arrêt
prolongé pour une visite ou une intervention ;
- difficile à démonter;
- mobile et impossible à visiter ;
- pour lequel les pièces de rechange sont indisponibles ;
- vieillissant sur le point d’être renouvelé ;
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 22
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1.1.1.7- Préparation
Les travaux ne peuvent être ni préparés ni planifiés mais il est possible d’assurer une
préparation technique du personnel qui en aura la charge et de prévoir une réservation
de charge dans le planning.
L’efficacité de l’intervention dépendra de la rapidité de l’information et de la disponibilité
et de la compétence des intervenants ;
3.1.1.2- La maintenance corrective curative
3.1.1.2-1 En un temps
3.1.1.2.1-1 – Définition
Il s’agit de la réparation complète et totale de l’équipement défaillant en vue de le
remettre dans son état normal de fonctionnement.
3.1.1.2.1-2- Graphe
3.1.1.2-3- Opération
C’est la remise en état de fonctionnement définitive de tout ou partie d’un équipement
usagé ou accidenté.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 23
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1.1.2.4- Avantages
Intervention de remise en état définitive permettant à l’équipement de retrouver les
caractéristiques pour lesquelles il a été conçu.
Elle sera faite dans un atelier spécialisé si le déplacement du matériel est possible.
Sa préparation soignée permet de prévoir les approvisionnements, le personnel,
l’implantation, la planification et les moyens.
3.1.1.2.5- Cas d’application
Tout équipement de l’usine.
3.1.1.2.6- Préparation
Elle comprend en général le diagnostic suivi d’une expertise. Un ordonnancement
prévoit le calendrier d’intervention et les durées d’immobilisation.
3.1.2- La maintenance préventive
3.1.2-1 La maintenance préventive systématique
L’intervention de maintenance se déroule suivant un échéancier préalablement défini
sur la base de la MTBF.
3.1.2.1.1- Problématique
Son cout ne doit pas être supérieur à la valeur des pannes que l’on désire éviter et le
risque non négligeable de créer des défaillances en démontant un système (vis se
desserrant, joint pincé, mise en position incorrecte des pièces etc…) peut donner un
bilan négatif.
3.1.2.1.3- Avantages
Le travail est planifié car le moment de l’intervention est connu.
Les pannes sont peu nombreuses, le stock est mieux maitrisé, l’usure est moindre, la
qualité du produit est constante et le fonctionnement de l’équipement est optimal.
3.1.2.1.4- Inconvénients
L’utilisation des pièces de rechange n’est pas maximale et le nombre d’arrêts pour
intervention est plus grand.
3.1.2.1.5- Cas d’application
Equipement de sécurité ou équipement critique ou équipement soumis à la législation.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 24
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1.2-2 La maintenance préventive conditionnelle
3.1.2-2-1 Avantages
Le travail est mieux planifié et la consommation des pièces de rechange est optimale
car elles sont utilisées le plus longtemps possible, ce qui conduit à des stocks mieux
maitrisés.
3.1.2-2-2 Inconvénients
Cette forme de maintenance nécessite la connaissance de la documentation technique
de l’équipement, un personnel plus qualifié et un ordonnancement très minutieux.
3.1.2-2-3 Conditionnelle simple
L’intervention de maintenance est subordonnée à un évènement qui peut être une
information livrée par un compteur (vidange d’un moteur de véhicule ou graissage d’une
machine par exemple).
3.1.2.2.4- La maintenance prédictive
La maintenance prédictive est une maintenance préventive subordonnée à un type
d’événement prédéterminé révélateur de l’état de dégradation du bien à l’aide de
paramètres d’alerte que sont :
- la qualité, la quantité et la couleur du produit fabriqué ou de l’huile de lubrification
de l’équipement de production
- la vibration, l’épaisseur et la température de l’équipement de production
- la consommation d’intrants
3-1-2-2-5 Les opérations de surveillance
3.1-2.2-5-1- L’Inspection
Activité de surveillance périodique basée sur les relevés d’anomalies et de réglage
simples, sans outillage spécial et sans arrêt de l’outil de production ou de l’équipement.
3.1-2.2-5-2- Le contrôle
C’est une vérification de conformité par rapport à des données préétablies, suivie d’une
appréciation.
Le contrôle peut être effectué pour s’informer et/ou prendre une décision qui peut
déboucher sur une opération de maintenance préventive.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 25
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1-2-2.5-3. La visite
Opération de surveillance de la maintenance préventive: elle nécessite une préparation
du travail car occasionnant un arrêt de la production.
D’une manière générale, les opérations de surveillance (inspection, visite et contrôle)
sont indispensables à la maîtrise de l’évolution de l’état de l’équipement.
Elles doivent donc être effectuées de manière continue, à des intervalles prédéterminés
ou non et calculés sur le temps ou sur le nombre d’unités d’usage.
3-1-3- Autres opérations de maintenance
3.1.3.1- La maintenance améliorative.
Elle consiste à procéder à des modifications, des changements ou des transformations
sur un équipement de façon à améliorer certaines de ses performances soit à la
demande du Service Production (amélioration de la fiabilité, de la disponibilité et de la
productivité) soit à la demande du Bureau d’Etudes(standardisation des équipements)
soit pour les propres besoins du Service Maintenance (accessibilité des composants)
après une étude économique de coût garantissant la rentabilité de ces opérations.
Ces opérations tout en nécessitant la mise à jour des documents de l’équipement,
comprennent la rénovation, la reconstruction et la modernisation et doivent respecter
quelques règles à savoir:
- ne pas altérer l’efficacité des systèmes de sécurité initialement en place sur
l’équipement;
- ne pas risquer d’annuler la garantie ou un contrat de maintenance de l’équipement ;
3.1-3.2- La révision
C’est un ensemble d’actions, de contrôles et d’interventions effectuées sur un
équipement afin de le prévenir contre toute défaillance majeure ou critique pendant un
temps ou pour un nombre d’unités d’usage donné.
On distingue deux types de révisions : la révision partielle et la révision générale
3.1-3-3- La rénovation (NF X50.501 février 1982)
La rénovation est une inspection complète de tous les organes, une reprise
dimensionnelle ou le remplacement de tous les éléments déformés, une vérification des
caractéristiques et éventuellement une réparation des pièces et sous-ensembles
défaillants.
3.1-3-4- La reconstruction
Elle est caractérisée par une remise en état définie par le cahier des charges initial qui
impose le remplacement des pièces vitales par des pièces d’origine ou des pièces
neuves équivalentes.
Elle peut être accompagnée d’une modification ou d’une modernisation.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 26
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1-3-5- La modernisation
Elle consiste à remplacer un équipement, un appareillage ou des accessoires
d’équipement, un logiciel etc.… par un autre pour améliorer ses performances grâce à
des perfectionnements techniques n’existant pas sur l’équipement d’origine.
3.1-3-6- Les travaux neufs
C’est l’ensemble des travaux et des opérations effectuées dans la mise en œuvre de
tout nouvel investissement en équipement.
3.1-3-7- La Sécurité
C’est l’ensemble des opérations dont le but est de minimiser les effets destructifs que
peut avoir la défaillance d’un équipement sur le Personnel, le Matériel et
l’Environnement à défaut de les supprimer.
3.1.4- Choix de la forme du type de maintenance
3.1.4.1- A partir de certains critères
On désigne des critères (conditions de travail, délais d’exécution et pertes de produit,
coût, environnement et caractéristiques techniques du matériel etc) auxquels on attribue
des points allant de 5 à 50 affectés de coefficients allant de 1 à 5 puis on fait le
décompte du total des points selon le tableau ci-après :
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 27
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Tableau de choix de la forme de maintenance
Code Machine Désignation
Code Ensemble
N° d'imputation Localisation
Nb. de Nb. de
Désignation des critères Coef. Désignation des critères Coef.
points points
Condition de travail Complexité du matériel
- Production continue - très complexe et inaccessible 50 1
3x8 h 50 5 - peu complexe et inaccessible 35 1
- Production du jour - très complexe et accessible 25 1
2x8 h 35 5 - peu complexe et accessible 5 1
- Production en un poste Coût de matériel
1x8 h 15 5 - Matériel en une seule unité ou
Délai d'exécution très spécial: 30 M F et + 50 1
- Délais impératif avec 50 5 - Matériel coûteux compris entre
perte clients 10 et 30 M F 25 1
- Délais impératif avec 35 5 - Matériel peu coûteux compris
paiement d'indemnités entre 2 et 10 M F 15 1
- Délais serré 20 5 - Matériel pas coûteux
- Délais inexistant 5 5 moins de 2 M F 5 1
livraison sur stock Origine du matériel
Age du matériel
- Matériel neuf (-1 an) 50 2 - Matériel local 5 1
- Matériel jeune (1 à 5
ans) 35 2
- Matériel âgé (5 à 10 ans) 15 2 - Matériel importé 10 2
- Matériel démodé (+ de
10 ans) 5 2
interdépendance du
matériel Robustesse du matériel
- Matériel d'infrastructure 50 2 - Matériel de grande précision
à marche continue et maniement délicat 50 1
- Matériel d'infrastructure 35 2 - Matériel travaillant en
à marche discontinue surcharge 35 1
- Matériel sans tampon 25 2 - Matériel peu robuste 25 1
amont ou aval - Matériel de précision robuste 15 1
- Matériel indépendant 15 2 - Matériel robuste 5 1
- Matériel double 5 2 Perte de produits
- Produits perdus non
commercialisables 35 1
- Produits à reprendre 25 1
- Produits commercialisables
sans reprise 15 1
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 28
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.1.4.2 A partir d’un graphe en fonction du type de matériel, de la loi d’usure et des coûts d’intervention et d’investigation
Inconnue Maintenance
Faible préventive
Visite facile systématique
Elevé
Vital
Maintenance
Elevé préventive
Connue Visite conditionnelle
difficile
Faible
Maintenance
corrective
Non vital Faible
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 29
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 30
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.2- LES NIVEAUX DE MAINTENANCE
3.2.1- Le niveau 1 (TPM de niveau 1)
Réglages simples prévus par le constructeur sur des éléments accessibles sans aucun
démontage ou ouverture de l’équipement ; remplacement des éléments consommables
accessibles en toute sécurité tels que les voyants, certains fusibles etc.…
Remarque : Ce type d’intervention peut être effectué par l’exploitant du bien ou de
l’équipement sans outillage. Il n’est pas nécessaire de mettre à sa disposition un grand
nombre de pièces consommables.
3.2.2- le niveau 2 (TPM de niveau 2)
Dépannage par échange standard des éléments prévus à cet effet. Opérations
mineures de maintenance préventive telles que le graissage ou le contrôle du bon
fonctionnement de l’équipement (bruit, vibration, courroie détendue etc…)
Remarque : Ce type d’intervention peut être effectué par un technicien habilité de
qualification moyenne ou par l’exploitant du bien après une formation de mise à niveau,
sur place avec l’outillage portable défini par les instructions de maintenance.
On peut se procurer des pièces de rechange nécessaires à proximité du lieu
d’exploitation.
3.2.3- Le niveau 3 (TPM de niveau 3)
Identification et diagnostic des pannes, réparation par échange de composants ou
d’éléments fonctionnels, réparations mécaniques mineures et toute opération courante
de maintenance préventive telle que réglage général ou réajustement des paramètres
de fonctionnement.
Remarque :Ce type d’intervention peut être effectué par un technicien spécialisé ou
par l’exploitant du bien après une formation, sur place (exploitant du bien) ou dans le
local de maintenance, à l’aide d’outillage prévu par des instructions de maintenance
ainsi que des appareils de mesure et de réglage, et éventuellement des bancs d’essai
et de contrôle des équipements en utilisant l’ensemble de la documentation nécessaire
à la maintenance du bien avec les pièces de rechange approvisionnées par le
magasin.
3.2.4- Le Niveau 4
Concerne tous les travaux importants de maintenance à l’exception de la rénovation et
de la reconstruction.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 31
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Remarque : Ce type d’intervention peut être effectué par une équipe comprenant un
encadrement technique très spécialisé.
3.2.5- Le niveau 5
Rénovation, reconstruction et/ou exécution des réparations importantes confiées à un
atelier central ou à une unité extérieure.
Remarque : Ce type d’intervention peut être effectué par le constructeur ou une
entreprise extérieure ou le Service de Maintenance avec des moyens proches de ce
qui existait.
Nb : Un technicien est habilité lorsqu’il a reçu une formation lui permettant de travailler en
toute sécurité et dans les règles de l’art sur une machine présentant certains risques potentiels
3.3 QUELQUES ILLUSTRATIONS DE L’IMPORTANCE DE LA MAINTENANCE
3.3.1- Illustration et évaluation des pertes d’une entreprise en valeur ajoutée suite
à la défaillance d’une installation de production
3.3.1.1 Cas d’une seule défaillance
1 Désignation ou code de l’équipement défaillant A X 3 51
2 Date de la défaillance 05 02 92
3 Durée de l’interruption de la production (en mn) 90
4 Produit concerné par la défaillance A
5 Degré d’occupation de l’équipement OT OI
6 Temps de fabrication du produit par pièces (en mn / pièce) 6
7 Perte en produit (pièce ou unité) (3/6) 15
8 Prix de vente par pièce ou par unité 59 166
9 Coûts variables par pièce (en F CFA/pièce) 23 608,26
10 Valeur ajoutée par pièces (en F CFA/ pièce) (8-9) 35 557, 74
11 Perte de l’entreprise en valeur ajoutée (FCFA) (7*10) 533 366,1
OT : occupation totale OI : occupation intermittente
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 32
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.3.1.2 Cas de plusieurs défaillances sur une période d’observation
Maintenance Production et Ventes Comptabilité
(N°) (jour) (min) (AF) (min) (a) (b) (pièce) (FCFA) (FCFA)
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 33
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.3.2.2 Exemple n°2: effectifs en maintenance
Une étude réalisée en 2001 en France a montré que les budgets s’élèvent à
15 500 000 000 000 F CFA pour la maintenance des équipements des entreprises
industrielles et à 11 500 000 000 000 FCFA pour la maintenance des immobiliers et
que celles-ci emploient 450 000 personnes.
D’autres études ont permis de conclure que depuis les années 70, afin de faire face
aux exigences du marché, l’apparition des installations à grande intensité de production
avec un degré d’automatisation élevé a donné un nouveau souffle à la maintenance
appelée à jouer un rôle capital dans les entreprises de demain.
Ainsi, assiste-t-on à une évolution sans cesse croissante des effectifs en Maintenance
comme illustré dans le tableau ci-après :
Année Maintenance Production
1960 2% 98%
1970 10% 90%
2000 42% 58%
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 34
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4- FONCTIONS ET METHODES ORGANISATIONNELLES DE LA MAINTENANCE
3-4-1-Fonctions auxiliaires d’un département de maintenance
Afin d’atteindre les objectifs qui lui sont confiés, le département maintenance est appelé
à remplir certaines fonctions spécifiques à sa constitution.
3.4.1.1 Inventaire des équipements
Il représente la première phase de la codification. Faire l’inventaire d’un entreprise,
c’est répertorier tous les biens de celle-ci afin d’en connaître le nombre exact et leur
emplacement
3.4.1.1.1 Exemple de fiche d'inventaire A
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 35
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.1.2 Exemple de fiche d'inventaire B
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 36
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1-2 Analyse et décomposition des équipements
3.4.1-2-1 L’Analyse des équipements
A l’aide des dossiers techniques livrés par les constructeurs ou les fournisseurs, le
département de maintenance procède à l’analyse de tous les équipements afin d’en
connaître le fonctionnement et surtout d’élaborer une décomposition ordonnée en
autant de constituants nécessaires à la préparation des opérations de maintenance.
Cette décomposition peut être fonctionnelle (selon la fonction de chaque élément du
système : fonction du système, sous fonction niveau 1, sous fonction niveau 2. Etc) ou
matérielle (selon la structure de l’équipement : ensemble ou équipement, sous-
ensemble niveau 1, sous ensemble niveau 2,…composant)
3.4.1.2.2 Les fiches de décomposition
3.4.1.2.2.1 Exemple n°1: machine à repasser
Equipement : Machine à repasser
Fiche n° 005
Code:SS116L02BP
SOUS ENSEMBLES ORGANES
Arbre de transmission
Bande
Boite réducteur
Repasseur Chaînes
Moteurs
Roues dentées
Tambour
Bâti
Corps Pédale
Table
Aspirateur
Purgeur
Réseau fluide Tuyauterie
Vannes
Contacteurs
Fusibles
Système de commande électrique Relais thermique
Sélecteur de sons
Sélecteur de vitesses
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 37
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.2.2.2 Exemple n°2: extrudeuse
Moteur électrique
Tambour
Arbre du tambour
Unité d’entrainement Roulements de l’arbre du tambour
Poulies
Courroie
Réducteur
Trémie d’alimentation
Vis de plastification
EXTRUDEUSE Unité de plastification Circuit d’air comprimé
Vérin
Electrovannes
Unité de chauffage Résistances chauffantes
Circuit d’eau froide
Unité de refroidissement Ventilateur
Débitmètre
Unité de commande électrique Armoire électrique
3.4.1.3- La codification (selon DIN 6763. DIN : Deutshe Industrie für Normung))
Les objets, les matériels et les personnes sont souvent désignés par des signes ou
des numéros propres à l’entreprise.
Lorsque l’entreprise devient plus complexe, et à cause surtout du volume des
installations, il n’est plus possible de procéder par la numérotation qui rend la
recherche des dossiers très fastidieuse : il faut donc marquer tous ces éléments
précités d’où le principe de la codification.
3.4.1.3.1- Quelques définitions
Codification : consiste en l’élaboration et la gestion des numéros appelés codes
pour désigner un matériel
Code : numérotation d’une série de signes (lettres, chiffres, signes particuliers).
Code numérique : représente une suite de chiffres
Code alpha : représente une suite de lettres
Code alphanumérique : elle est une combinaison de chiffres et de lettres.
Remarque :
L’objectif de la codification est d’attribuer un code à un objet ou à une personne en vue
d’accélérer la recherche des informations le (la) concernant.
Pour la codification alpha, on utilise la décomposition type matérielle ou structurelle.
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 38
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.3.2- Types de codification
3.4.1.3.2.1- Constitution d’un code en série
3.4.1.3.2.1.1 : Définition
Il s’agit de désigner le matériel en indiquant sur la même ligne le groupe et le sous
groupe auquel il appartient, sa fonction de base, ses caractéristiques techniques et
son numéro de comptage.
3.4.1.3.2.1.2. Schéma de base
IDENTIFICATION
Groupe Numéro de
Sous-groupe comptage
Elément
Classification
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 39
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.3.2.1.3- Exemple : codification d’un groupe électrogène de 250 KVA pour
l’EAI de Dabou de la société Palmafrique.
Usine Sous Source de Désignation Puissance Intensité Tension Vitesse N°
emplacement production
Usine : Dabou (D) et Abidjan (A)
Avec : Sous emplacement : Chaufferie (01) et Centrale électrique (02)
Source de production : Primaire (01) et Secours (02)
CIE : 1
Désignation Turbo alternateur : 2
Groupe Electrogène : 3
O - 100 KVA :1
O - 100 A :1
101 - 200 KVA : 2
PUISSANCE 201 - 300 KVA : 3 101 - 200 A : 2
INTENSITE
301 - 400 KVA : 4
201 - 300 A : 3
301 - 400 A : 4
TENSION 220 V : 1
380 V : 2
660 V : 3
1500 TR/mn : 1
VITESSE 3000 TR/mn : 2
D 2 2 3 3 4 2 1 005
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 40
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
la capacité et le montage
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 41
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.4.3.1- Documents-Constructeur
a) Commande
Référence, date,
Spécifications techniques,
Conditions de réception
Conditions de garantie.
b) Fiche signalétique
Noms et adresse du constructeur
Type et numéro
Année de fabrication.
c) Plans
d’ensemble et d’encombrement de l’équipement
de détail de toutes les pièces susceptibles d’être remplacées, usinées
ou réparées.
de masse et d’installation : fondation et raccordement (eau, électricité,
vapeur, air)
du poste de la machine : aménagement, moyens de manutention et
accès (espace d’intervention)
de montage : jeux, entraxes, réglages, etc
d) Caractéristiques techniques
Poids, matériaux
Capacité de production, de charge, de vitesse, etc.
e) Notices
d’utilisation ou d’exploitation,
de maintenance
f) Consignes particulières
Sécurité,
Mise en route et arrêt
g) Schémas
Chaînes cinématiques, séquentiel et grafcet de fonctionnement
Schémas électriques, électroniques, hydrauliques et pneumatiques
h) Listes
Catalogue des pièces de rechange
Liste des pièces d’usure et des accessoires
i) Correspondances techniques avec le constructeur ou le fournisseur
3.4.1.4.3.2- Documents - Entreprise
Il se constitue essentiellement des consignes de maintenance
Entretien de routine et préventif
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 42
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 44
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.4.6 Exemples de fiches techniques
3.4.1.4.6.1 Fiche technique standard d’équipement
REMARQUES:
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 45
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.4.6.2 Fiche technique d’un agitateur
INSET
SERVICE DES MOYENS GENERAUX
BP 1093 Yamoussoukro
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 46
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.4.6.3 Fiche technique d’une armoire à condensation à eau
Code:TIA-06-L01-ARM06 ARMOIRE A CONDENSATION A EAU (6ième étage) N° Fiche: FT0027
Constructeur: MITSUBUSHI Adresse Constructeur: x
PRINCIPALES
DONNEES
Fournisseur et Adresse: Société BORG, Z.I. 5ième Avenue 06 510 Carros Labroc Tél: (33) 939 31
Référence: DP 156 EA 83 015
N° Série: x Installateur et adresse: x
Date de Fabrication: x
Localisation exacte: 6ième étage, dans le local technique
Date de mise en service: 1991
COMPRESSEURS Quantité: 2
COMPRESSEUR 1
Type de pistons Hermétique: Semi hermétique: Constructeur: MANEUROPE
Référence: MT125U Intensité (A): x Coefficient de performance: x Volume balayé (cm3): 215,36
N° de Série: x Vitesse (tr/min): 2900 Taux de compression: x Résistance de carter (W): x
Type de réfrigérant: R12, R22,
Puissance (kW): 7,5 Fréquence (Hz): Nombre de pistons: 4 R134a
Tension (V): 380 Cos phi: x Course d'un piston (mm): x Huile de lubrification: x
COMPRESSEUR 2
DONNEES TECHNIQUES
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 47
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
CONDENSEUR
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 48
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
3.4.1.4.7 Fiche historique
TOTAL MENSUEL
Type de Maintenance :
1 Dépannage 3 Préventif Conditionnelle 5 Prédictif 7 Sous traitance
2 Réparation 4 Préventif Systématique 6 Amélioration, Rénovation, etc…
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 1985, Unité Pédagogique OGP Page 49
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Notre étude se portera seulement sur trois de ces méthodes qui sont le
tableau effets- causes- remèdes, l’arbre de défaillance et le diagramme en
arête de poisson étant entendu que la méthode AMDEC sera étudiée au
chapitre 4
3.4.2.1.3.2- Constitution
On définit :
1- Les causes primaires de la défaillance
2- Les causes secondaires de la défaillance
On en déduit :
3- L’arbre de défaillance
4- L’équation booléenne de la défaillance
La lampe La lampe
L1 est HS L2 est HS
PROBABILITE
N° ELEMENT MODE DE DEFAILLANCE DE
DEFAILLANCE
F Transformateur Hors service 10-4
G Secteur Panne 10-4
H Circuit Coupure 10-4
I Interrupteur Blocage 10-4
J Fusible Fusion 10-4
D Lampe 1 Hors service 10-3
E Lampe 2 Hors service 10-3
Pr(A)= Pr(F) + Pr(G)+ Pr(H)+ Pr(I)+ Pr(J)+ Pr(D) . Pr(E)- Pr(F). Pr(G). Pr(H).
Pr(I). Pr(J)
Pr(A) = (10-4 +10-4 +10-4 +10-4 +10-4 )+( 10-3 .10-3 )-( 10-4 .10-4 .10-4 .10-4 . 10-4 )
Pr(A) = 5. 10-4 + 10—6 - 10—20
Alimentation
Armoire de électrique Tuyauterie
commande générale
Relais
moteur Absence de
tension
Fusibles Fuites
relais Fuites
niveau haut
relais Défaut de
niveau bas phase
Groupe 1 Défauts
Marche
Pompe 1
Niveau haut Moteur 1 groupe 2
Niveau bas
Pompe2
Contrôle Pompage Moteur 2
de niveau Moteur 2 Pompe 2
Défaillance
N° OT REFERENCE
N° du Bon
N° de l’OT
Quantité
Code Désignation Demandée Livrée Prix unitaire
Chef d’unité
N° REFERENCE DESIGNATION
OT GAMME D’ORDONNANCEMENT
TRAVAIL A EXECUTER
Schéma Opérations Durée Equipe durée Equipe Date
d’enclenchement prévue réelle d’exécut
ME CH EL ME CH EL
MOYENS
Préparation LANCEMENT REALISATION
Personnel Jour J Mise à disposition
Outillage de l’exécution
Heure H
Pièces de rechange
Moyens spéciaux
Remarque :
Il faut tenir compte de la réserve de sécurité (maladies, absences diverses,
grèves, etc…) ainsi de la « marge de capacité » réservée aux travaux urgents
non prévus.
On calcule la charge réservée qui comprend la somme des imprévus obtenus
statistiquement sur les périodes antérieures.
Charge réservée=somme des imprévus+U3+U4+ bon de petits travaux
La charge programmable réservée pour U3+U4 est égale à :
Potentiel thermique de production- charges réservées - absences prévues
Le plan de charge permet de prendre des décisions :
-Décaler les délais et définir les priorités
-Sous-traiter
-Augmenter la capacité de production (renforts, embauche ou heures
supplémentaires).
Modes de graissage :
Pm : Pompe à main Barb : Barbotage Pul : Pulvérisation
Pin : pinceau
Production Préparation-Méthode
Service X
Demande de travail Ordre de travail (OT)
(DT)
Enregistrement
Programmation
FONCTION
ORDONNANCEMENT
Avancement Approvisionnement-
Retour des bons
de travaux Lancement
Méthodes
Ordonnancement
Réalisation
a) Les procédures:
Préparation
Lieu d’intervention :
* Sur site (niveaux 1,2 et 3)
*A l’atelier central (niveaux 3,4 et 5)
Nature du déclenchement
* maintenance corrective
* maintenance préventive
* urgence 1, 2, 3, 4
Programmation :
* date, heure, lieu
* délai, marge
b) Les moyens :
Humain : qualification, nombre, responsable d’équipe, noms des
techniciens et leurs habilitations
Matériels
« outillages » : standard, spécial de mesure ou de contrôle
« matières » : matières, pièces de rechange, divers consommables
« logistiques » : manutention, levage, moyens spéciaux (échafaudages)
3.4-4.2-2 Exemple
Défaillance constatée : bruit pompe
Cause : roue abimée ou usée
Fiche d’Intervention Curative (FIC) Numéro : 1048
Equipement ; pompe huile de transfert Code : J2506AB
Rep. Organes Opérations Procédures Observations
4600 Garnitures Ouverture du disjoncteur Contrôle et
tresses Débranchement du remplacement
2300 Roue moteur du joint de
Fermeture des vannes corps
d’admission et de Nettoyage de la
refoulement chambre de
Désaccouplement du graissage et
moteur et de la pompe complétement
Démontage du flasque, de l’huile
de la volute et de la roue Purge de la
Remplacement Retrait de l’entretoise, de pompe pendant
la calle et des garnitures les essais
Remplacement de la
garniture
Remontage du fouloir, de
la calle et de l’entre toise
Remplacement de la
roue
Remontage de la volute
et du flasque
Accouplement et
branchement
Ouverture des vannes
d’aspiration et de
refoulement
Essais
Intervenants 2 mécaniciens et 1 électricien
Outillage Caisse à outils ordinaires, pince ampèremétrique
Diagnostic
TOTAL
Agent demandeur Magasinier Chef Service Maintenance
Visa
Puissance : BP huile
Groupe Heures de fonctionnement : Etat Haute
sécurités
électrogène Temp. eau
Niveau Carter surcharge
Régulateur
Huile Fuite d’huile
Vidange survitesse
Remplacement filtre à huile Observations
Etat
Eau de Filtre Nettoyage
refroidissement Remplacement
Fuite d’eau
Etat du régulateur
Etat
Gasoil Filtre Nettoyage
Remplacement
Fuite de gasoil
Etat
Air Filtre Nettoyage
Remplacement
Etat du turbocompresseur
Niveau et densité de l’électrolyte
Batterie Etat du système de charge
Resserrage des connections
Electricité électriques
Contrôle de Alternateur
l’isolement des Moteur du
enroulements radiateur
Moteur Diesel Vibration de la ligne d’arbre Diverses fournitures
Echappement Fuite d’air ou de gaz
Etat des fumées
Réglage des soupapes, des injecteurs et de la
pompe à injection
Remplacement de la courroie de la pompe à eau Date de la prochaine
intervention :
Température eau VISAS
Fréquence CLIENT
Essais Pression huile
Tension C2IA
Intensité
Un comparateur
3.4.5.2- Synoptique
Observations
RESPONSABLE
PRODUCTION
Observations
Elaboration Préparateur
des (Méthodes)
demandes
de travail ORDONNANCEUR Observations
Réception Elaboration Elabora- Elabora-
des des tion des tion des
demandes gammes ordres de bons de
de travail d’ordonnan- travail matière Planification Apprêt Vérification Suivi et
cement des des contrôle de CONTREMAITRE
interventions matières des OT l’exécution
des OT
Distribution Supervision
des OT de
l’exécution
des OT
Emission Réception
d’un OT de l’OT
Réception de la Emission I
DT d’une DT Besoin
de S/T
OUI
Intervention
NON
Réception du
Emission d’un BI et Réception
BI et planning distribution du BI
Emission du de l’intervention
CR de
l’intervention Réception du
CR et émission non Besoin MC
d’une copie du ou PR
CR Réception de non
la copie du oui
CR
Emission Réception
d’un BL du BL
NON Rupture
de stock
OUI
Emission Réception
Sortie matière d’une DA de la DA
ou
PR
Réception
matière ou Approvision
PR nement
Intervention
Rédaction
Visa du BI du BI
Réception
du BI et
contrôle
Calcul des coûts
et mise à jour
des fiches
historiques
Classification
des fiches
FIN
Demande
d’intervention,
émission du
BT Réception du BT par
le responsable
Constat de diagnostic
Non Opération
simple ?
Réception du BT
Oui
Préparation de l’intervention
Oui
Intervention
extérieure ?
Sous-traitance
Non Oui
Programmation Demande
des de pièces
interventions et de
outils spéciaux rechange
Remise en état
Remplissage du BT
FIN
Non Emission
d’un BT
Intervention
Oui exterieure
Réception du
Elaboration Non BT
d’un cahier
des charges
Programmation Demande
des de pièces
interventions et de rechange
des outils
nécessaires
Remplissage
Emission d’un BT du bon de
sortie matière
Affectation des
Sortie de
intervenants et des
Sous-traitance pièces
outils nécessaires
Réalisation du travail
demandé assisté des
techniciens de la
buanderie
Remplissage du BT
Classement du BT
FIN
Planification
Plan annuel de maintenance Plan annuel de
préventive production
Exécution
Travaux quotidiens
Incident !
Travaux de jours non
ouvrables
Travaux de longue
durée
Amélioration
Standardisation
Etablissement de l’OT
Visa
Ordonnancement
Lancement
Exécution
Enregistrement de la fin
de l’exécution
Procédures Contrôle de
d’exécution de l’avancement des
travaux travaux
Résultats/Bilans des
activités de la
Saisies continuelle
maintenance de données
Service des
méthodes
Gestion des stocks Gestion des
approvisionnement
Gestion des OT s
Etablissement
Réservation Ordonnancement du bon de
des matières commande
Exécution Contrôle de
facture
Service financier
3.4.7-3 Remarque
Dans la mise en œuvre d’une politique de maintenance pour améliorer la fiabilité ou la
disponibilité ou pour rattraper un retard sur la production ou sur le redémarrage ou pour
réduire un coût de production ou d’entretien, il faut d’abord vérifier si une analyse ABC
n’est pas nécessaire pour sélectionner la zone optimale d’intervention car il faut toujours
travailler dans un souci de rendement optimum.
Ensuite, il faut traiter le problème selon l’un des deux cas suivants :
1er cas : s’il s’agit d’améliorer la fiabilité ou la disponibilité d’un équipement, il faut faire
une maintenance préventive.
2e cas s’il s’agit de rattraper un retard ou de réduire un coût de production ou de
maintenance, il faut utiliser les méthodes de planification
100
90
80 M
70
60
50
40
30
20
10 L
0 A B C
A B C D E F G H I J
Zone A (droite OL) : population très favorable par rapport au critère choisi
Zone B (courbe LM) : population favorable par rapport au critère choisi
Zone C (droite MN) : population très défavorable par rapport au critère choisi
Avec :
- Intervention I : intervention de maintenance préventive dite de type T I
- Intervention II : intervention de maintenance corrective dite de type T II
- C1 : coefficient de coût suite à une intervention de maintenance préventive
- C2 : coefficient de coût suite à une intervention de maintenance corrective
Le Service de Maintenance veut augmenter la disponibilité de ses outils de production.
Pour ce faire, il a confié à un cabinet d’expertise, une étude de fiabilité afin de déceler les
zones de mal fonctionnement de ses équipements.
L’étude de la fiabilité a montré que l’augmentation de la disponibilité des outils de
production de 5 % se traduira par une réduction des temps d’immobilisation en
maintenance corrective de 10 % et une augmentation de 15% des temps d’immobilisation
suite à une intervention de maintenance préventive.
On demande de :
1°) Procéder par une analyse ABC pour déterminer la zone dans laquelle cette politique
serait utile et efficace.
2°) Déterminer le gain ou la perte qu’engendrerait la mise en place d’une telle politique.
Critères Poids
1 2 3 4
Non décelable Présente des
parce que : Ne prévient pas. Ne prévient pas signes avant-
Pannes Aucun moyen de La découverte mais la recherche coureurs.
(risque de non détection n’existe de la cause ou de la cause ainsi Possibilité de
détection des Sa nature et sa l’action que l’action l’éviter par une
défaillances) localisation sont corrective est corrective sont surveillance
difficiles délicate évidentes. convenable et une
- action préventive
Arrêt de la Arrêt de la Pas d’arrêt de la
Importance Arrêt de la production et production et production, le
(Influence sur production et intervention intervention sans matériel n’étant
l’activité de travaux sous avec nécessité de pas autant
production) traités. remplacement remplacer le dégradé.
du matériel. matériel
Répercussions Problèmes Effets Aucun effet sur
graves sur potentiels de négligeables sur l’environnement
Etat l’environnement, sécurité l’environnement
conséquences
sur ‘homme.
Utilisation Saturée Moyenne Faible Très faible
La maintenabilité
Elle concerne la défaillance considérée et peut être estimée à l’aide de la MTTR avec :
Intervention quasi impossible =1
Intervention très difficile =2
Intervention délicate =3
Intervention sans difficulté =4
Conséquence
Maintenabilité
Criticité A à D
d’occurrence
Méthodes de Recommandations
Probabilité
ou gravité
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
124
Taches Au bout de
A 1000 h
A+B 2000h
A 3000h
A+B+C 4000h
A 5000h
A+B 6000h
A 7000h
A+B+C+D 8000h
4.3.2.1.3- Exemple
a / Tableau
Tâches Antériorités
A B-D-E
B -
C E
D -
E F
F B
Taches
A 1 1 0 / /
B 1 1 1 3 2 1 0
C 1 1 0 / /
D 1 1 1 3 2 1 0
E 1 1 2 2 0 /
F 1 1 0 / /
G 1 1 0 / /
H 0 / / /
I 1 1 1 3 2 0 /
J 0 / / /
H A E B
J C I D
/ F / /
/ G / /
Tache Z
10 11 11=13-2
4
5 5 13 13
3
2 3 9 9
2
3 = 5-2
3.3- La méthode des potentiels tâches
4.3.3 – La Méthode des potentiels Tâches
4.3.3.1- Présentation
C’est une méthode française dérivée de la méthode PERT mise au point lors de la
construction d’une centrale nucléaire.
Ici, contrairement au réseau PERT, les nœuds représentent les tâches.
4.3.3.2- Exemple
4.3.3.2.1- Tableau
Taches Contraintes Durée (jours) Nombre
d’ouvriers
A / 15 1
B / 10 1
C A 1 3
D A 8 2
E B, C 3 2
d = 20% de C
d = 10% de B
Puis à chaque niveau, dessinons les tâches qui y sont représentées avec leur
désignation et leur durée,
Traçons ensuite les interdépendances
Indiquons maintenant les fins au plus tôt (délais mini) et les fins au plus tard (délai
maxi).
La succession des opérations impose donc le cumul des durées ou des potentiels
n n-1 n-2
Charge=
Marge Délais (jours)
Marge Ouvriers Tâches
libre
Totale X jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
7 8 1 C 1
6 6 1 G 1 2 2
1 1 4 D 1 1
0 1 2 A 2 2 2 2 2
0 1 10 E 1 1
0 1 2 J 2 2 2 2
0 0 8 B 2 2 2 2
0 0 8 I 3 3 3
0 0 9 F 1 1
0 0 2 H
TOTAL 47
jour 13
Moyenne 4 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Charge quotidienne pour tâche au plutôt 2 2 6 4 3 4 4 4 4 4 4 4 2
6
5
4
3 Charge quotidienne
2
1 Jours
Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 jour
10 11 12 13
Charge 2 2 6 4 3 4 4 4 4 4 4 4 2
Quotid
*
DASSE DAGBO, INGENIEUR GENERALISTE ENSIA 85 Page 116
ORGANISATION ET GESTION DE LA MAINTENANCE
Diagramme au plus tard
La méthode est la même que précédemment, sauf qu’ici nous reportons les opérations
aux ‘’ fin au plus tard’’
* Courbe lissée
Afin d’obtenir une dispersion plus faible autour de la charge moyenne, on procède à
un lissage.
La charge moyenne CM pouvant être calculée telle que CM = charge totale/durée
totale, nous avons pour notre exemple, CM = 47/13 = 3,62 soit CM = 4
* Méthode de détermination de la courbe lissée
En statistique, on démontre d’après la méthode des moindres carrés que la somme
des carrés d’une suite de n nombres est minimale lorsqu’elle est égale à la moyenne
des nombres de cette suite.
Ainsi, sur le diagramme de GANTT, calculer la somme des carrés des charges SCC,
déplacer la dernière tache d’un jour ou d’un rang vers la droite et recalculer SCC qu’on
appellera SCC1.
Si SCC < SCC1, revenir à la position précédente sinon continuer en déplaçant cette
tache vers la droite tant que SCC > SCC1 jusqu’au dernier jour ou au dernier rang puis
passer à l’avant dernière tache et faire de même puis a la tâche d’avant en faisant de
même jusqu’à avoir SCC < SCC1 c’est-à-dire jusqu’à la date qui minimise SCC.
4.3.5 – Le PERT COUT
Nous venons de nous familiariser avec les deux premiers constituants de la méthode
PERT, le PERT TEMPS se référant au contrôle des délais d’exécution et le PERT
CHARGE permettant la détermination des charges d’exécution de notre projet.
Nous allons à présent aborder le PERT COUT indispensable au suivi des dépenses
d’exécution du projet.
Le principe consiste à découper le projet en sous-ensembles auxquels on affecte des
numéros de comptes comptables.
Pour chaque compte, on élabore un planning des dépenses cumulées à partir des
dépenses prévues.
Ce qui permet de tracer la courbe des dépenses au plus tard et celle au plus tôt, la
courbe des dépenses effectives devant se situer entre les deux précédentes.
Chapitre 5 / COTRAITANCE
5-1 DEFINITION
La cotraitance en matière de maintenance consiste à confier à une ou plusieurs
entreprises extérieures, la maintenance de certains équipements.
Elle doit toujours se justifier par rapport à un problème de rentabilité et s’impose en
particulier pour les travaux pour lesquels :
des entreprises de maintenance sont à la fois plus spécialisée ou mieux
outillées que l’entreprise demandeuse, par exemple en thermique industrielle,
en soudure haute pression, en construction métallique et mécanique, en
bobinage de moteurs électriques
La charge correspondante crée un dépassement budgétaire de l’entreprise
demandeuse.
Il y a insuffisance ou absence de personnel chez l’entreprise demandeuse
Article 4 : Assurances
5.3.2.3- Dispositions Financières
Le tableau fig.4 établi suivant la norme NFX60 -103 présente une étude comparée des
contrats de maintenance les plus courants en mettant en évidence la relation entre le prix
et les moyens mis en œuvre, le personnel, les fournitures, les équipements ainsi que
leurs avantages et leurs inconvénients.