Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
3. METHODOLOGIE
Pour atteindre ces objectifs, le cours de maintenance devra être étroitement lié aux
travaux pratiques de maintenance qui constituent le lieu privilégier pour asseoir les
connaissances dispensées et mettre en œuvre les outils méthodologiques et les outils
d’analyse indispensables pour mener à bien une action de maintenance.
L’utilisation d’outils informatiques professionnels spécifiques à la maintenance sera
également l’un des moyens privilégiés pour appréhender la complexité des réalités
industrielles. Elle permet :
- De simplifier et faciliter l’intégration des connaissances sur l’organisation de
la maintenance, les coûts, la gestion des stocks, le suivi technique des
matériels, l’aide au diagnostic, la maintenance préventive et conditionnelle,
l’ordonnancement ;
- De mettre en évidence la nécessité d’une démarche structurée et rigoureuse
et en faciliter l’acquisition ;
- De résoudre plus rapidement les problèmes, en diminuant les temps de calcul
et de représentation graphique, tout en dégageant du temps pour la réflexion
et l’analyse ;
- D’effectuer des simulations.
Les heures de TD sont essentielles pour permettre :
- L’intégration des connaissances au travers d’études de cas issues de réalités
industrielles ;
- L’apprentissage des outils méthodologiques et des outils d’analyse
nécessaires pour résoudre un problème de maintenance ;
La validation des compétences terminales liées aux méthodes de maintenance sera
effectuée lors de l’épreuve professionnelle de synthèse (examen écrit) des
évaluations continues (devoirs surveillés et exposés) tout au long du semestre.
4. CONTENU DU PROGRAMME
1. EVOLUTION ET DEFINITION DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE
1.1. Objet et définitions ;
1.2. Caractéristiques des nouveaux systèmes de maintenance.
2. COMPORTEMENT PATHOLOGIQUE DU MATERIEL
2.1. Analyse qualitative des défaillances et leurs enjeux ;
2
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
3
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
4
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
5
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
autant que faire se peut la répétition des défaillances. C’est l’évolution de l’entretien
traditionnel des années 1980 vers la maintenance moderne ayant pour objectifs :
- L’utilisation de la pleine capacité de production ;
- La possibilité de respecter les normes de tolérance, de qualité et de quantité ;
- La limitation du vieillissement des matériels à l’usure normale ;
- La minimisation des pertes accidentelles ;
- L’augmentation de la disponibilité du matériel de production.
Elle devient donc un défi industriel impliquant la remise en cause des structures figées actuelles et
la promotion de méthodes adaptées à la nature nouvelle des matériels.
3.2. Définition AFNOR X 60–010 :
état spécifié ou dans des conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une
fonction requise. Ces activités sont une combinaison d’activités techniques, administratives et de
management ».
6
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
- On met en place des systèmes complets de maintenance qui englobent tout le cycle de vie de la
machine ;
- On privilégie les activités de prévention par rapport à celles de réparation ;
- On active l’intéressement de toutes les fonctions de l’entreprise impliquées dans le processus
de production et à tous les niveaux hiérarchiques, des dirigeants aux ouvriers ;
- On utilise comme moyen de motivation la prise en compte des activités autonomes et les
suggestions des petits groupes de travail ;
- On appui les décisions techniques et organisationnelles ordinaires et extraordinaires, avec des
données numériques provenant des systèmes d’information.
4.1. L’évolution des caractéristiques techniques
7
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
8
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
9
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Niveau de performance
Seuil de
perte de
fonction
effets.
2 DETECTION
1IDENTIFICATION MANIFESTATION
LOCALISATION
Module
Equipement
6 CAUSES 5CONSEQUENCES
DIAGNOSTIC
Composant
4 SYMPTOMES
3 RENSEIGNEMENTS
ENQUETE
10
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
2. Mécanismes de défaillance
2.1. Défaillances mécaniques par détérioration de surface :
a) Fatigue et usure : L’usureest l’enlèvement progressif de matière à la surface des pièces d’un
couple cinématique en glissement relatif.
b) Le fretting-corrosion, ou usure par micro ébattements, est une usure particulière apparaissant
au contact de deux pièces statiques, mais soumises à de petits mouvements oscillants
(vibrations, par exemple).
La courbe d’usure peut être décomposée en 3 zones :
11
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
L’étude de la fatigue des matériaux est particulièrement importante ; elle permet de déterminer
la résistance mécanique d’éléments de machines et de structures soumises à des contraintes
périodiques ou à des vibrations.
La courbe de Wöhler illustre les phénomènes de fatigue sous différentes contraintes.
Niveau de contrainte
0 Nombre de cycles
Fig.2.4 - Courbe de fatigue de Wöhler.
Les nombres moyens de cycles avant rupture pour des niveaux donnés de contrainte sont
représentés par la courbe de Wöhler qui met en évidence l’effet catastrophique d’une élévation,
même faible, du niveau de contrainte sur la longévité des éléments soumis à des contraintes
cycliques.
2.4. Modes de défaillance par corrosion
Tous les responsables de maintenance sont confrontés aux multiples formes de corrosion aux
contacts des métaux et de leur milieu ambiant : air atmosphérique, eau plus ou moins chargée,
liquides et gaz divers.
a) Corrosion électrochimique. Les surfaces métalliques exposées à un milieu aqueux sont
soumises à une oxydation du métal avec libération d’électrons.
b) Corrosion chimique. La mise en contact fortuite ou normale, temporaire ou permanente, de
surfaces métalliques avec des produits agressifs peut entraîner une corrosion chimique avec
perte de matière, formation de piqûres ou fissurations. Les agents corrosifs peuvent être des
acides, des composés alcalins, des atmosphères, et même des lubrifiants dont certains additifs
peuvent réagir avec la surface qu’ils sont censés protéger.
c) Corrosion électrique. Sous l’effet de « courants de fuite » deux surfaces métalliques voisines
peuvent être soumises à une différence de potentiel suffisante pour amorcer un arc entraînant une
cratérisation.
13
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
d) Corrosion bactérienne. Les huiles de coupe ainsi que certaines eaux industrielles peuvent
contenir des « Ferro bactéries » aérobies ou anaérobies. Les bactéries produisent des acides qui
attaquent certains composants.
2.5. Modes de défaillance des pièces plastiques et des composites
Les pièces à base de polymères et les composites, généralement associées au sein des systèmes à
des pièces métalliques, ont des modes de défaillance semblables : usure, fatigue, rupture, fluage,
etc.
Par contre, elles sont plus sensibles à l’influence du milieu ambiant : température, rayons
ultraviolet, atmosphère, solvant, etc.
2.6. Modes de défaillance des parties « commande »
a) Relais électromagnétiques. Leurs modes de défaillance les plus fréquents sont :
Bobine de commande coupé, ou en court-circuit ;
Contacts soudés, collés, érodés ;
Armature mobile bloquée ;
Défaut d’isolement d’un contact avec la carcasse métallique.
b) Composants électroniques passifs.
Les résistances ne s’usent pas, mais peuvent subir des surintensités qui créent des
coupures ou des courts-circuits. Leur valeur nominale peut être affectée par des
variations de température.
14
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
chercher à localiser des défauts internes. La fiabilité des connecteurs devrait être au moins
de même valeur que celle des technologies associées.
La fiabilité opérationnelle de la connectique est dépendante des conditions de l’environnement
(corrosion et vibration principalement).
2.7. Modes de défaillance relatifs à la logique programmée
La logique programmée est par nature sensible aux perturbations énergétiques (surtension
d’entrée), thermiques et surtout électromagnétiques de l’environnement. Dans un système
programmable se trouvent les composants actifs et passifs précédents, mais également des
composants électroniques programmables.
a) Défaillances des automates programmables et des calculateurs industriels : Un automate est
plus vulnérable par son intégration à son environnement et par son utilisation que par ses
faiblesses intrinsèques. Les problèmes viennent pour 90% des coupleurs et des cartes d’entrée
et de sortie ; la cause majoritaire de défaillance des cartes d’entrée vient de surtensions.
Dans le cas des calculateurs industriels (ordinateurs), les claviers et les écrans cathodiques
sont soumis à l’usure, et peuvent être blindés pour un usage à l’atelier.
b) Défaillances logicielles : des statistiques relatives aux développements de logiciels
d’application montrent l’existence d’un défaut pour 100 instructions, dont 2/3 est dû à un
mauvais codage. Ce sont des défaillances humaines ayant pour cause un manque de rigueur, de
logique ou d’attention (oublis).
2.8. Défaillances par incompatibilité électromagnétique
a) Définition de la C.E.M : la compatibilité électromagnétique (C.E.M) est l’aptitude d’un
équipement à bien fonctionner dans son environnement électromagnétique, et sans produire
lui-même de perturbations dans cet environnement (pollution électromagnétique).
b) Equipement perturbé/perturbateur
L’équipement est perturbateur lorsqu’il émet des signaux d’interférence :
- Par rayonnement (champ électromagnétique) ;
- Par conduction (conduction, pistes de circuits imprimés).
L’équipement est perturbé par rayonnement ou conduction lorsqu’une source génère des signaux
d’interférence au-delà du « seuil de susceptibilité » de l’équipement. Au-dessous, il y a «immunité
» ; au-dessus, il y a défaillance. Les perturbations se manifestent sous forme de pannes fugitives ou
de pertes de mémoire. Il est possible de remonter le niveau d’immunité par « durcissement »
(utilisation de filtres antiparasites, de blindage, de cages de Faraday munis d’absorbants
d’hyperfréquences).
15
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
16
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
- Les indicateurs probabilistes constitués de nombres entre 0 et 1 qui mesurent une situation
potentielle (probable) ;
- Les indicateurs statistiques qui mesurent une situation réelle déjà arrivée.
Nombre de défaillances
λ=
Durée d ' usage
Le comportement du taux de panne est très bien représenté par les caractéristiques de la courbe
en baignoire quipossède trois allures différentes selon le matériel mécanique, matériel électrique
ou matériel électronique (figure 3.1).
17
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
1,0
1 Détérioration lente
0,5
F(t ) = 1−R (t )
2. Les indicateurs statistiques
La panne est une variable statistique multiple caractérisée principalement par :
18
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
- La fréquence. C’est le nombre de fois que la panne se manifeste dans l’unité de temps choisi.
(Exemple le nombre de pannes par mois.)
- La durée. C’est le temps pendant lequel la situation de panne affecte les standards qualitatifs
et/ou quantitatifs de production.
2.1. L’indicateur de fiabilité : Le M.T.B.F
Soit T0 le temps total pour une campagne de production ou bien les heures/années de production pour
une installation etc. et n le nombre de pannes survenues pendant cette période.
LeMTBF (Mean Time Between Failure), letemps moyen entre deux pannes successives, ou la moyenne
des temps de bon fonctionnement, est défini comme suit :
n1
T0
∑ TBFi
0
MTBF= =
n n1
MTTR =
T 1
n
2.3. Le M.T.B. M
Soit Nm le nombre d’activités de maintenance pendant la période de production,
Le MTBM (Mean Time Between Maintenance) ou le temps moyen entre deux interventions de
maintenance préventives ou accidentelles, est défini comme :
MTBM =
T 1
N m
19
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
20
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
D = MTBFMTBF
+ MTTR ≤ 1
Si leMTTR tend vers zéro, la disponibilité tend vers 1 : le temps moyen nul pour la réparation
annule l’effet de la panne. C’est comme si la panne n’a pas eu lieu.
Si leMTBFtend vers zéro, la disponibilité tend vers zéro, en effet si les pannes sont très
fréquentes, la machine est toujours arrêtée, même si la réparation pouvait être rapide.
Si leMTBF tend vers des valeurs très élevées, la disponibilité tend vers 1 , les pannes sont
extrêmement rares, on dit que la machine est toujours en marche.
21
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
C’est le plus bas niveau des politiques de maintenance. Intervenir exclusivement sur la panne
survenue, signifie tolérer :
De recevoir des ordres de la machine ;
De vivre avec des situations dangereuses ;
D’exclure la maintenance du cycle productif en la mettant en scène uniquement quand le
cycle productif dégénère ou s’arrête.
Ic = Intervention Corrective
22
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Fig.4.1.
Cette figure montre que l’action exercée après une défaillance sera dite corrective et notée Ic
(Intervention Corrective). L’action exercée avant une défaillance sera dite préventive et notée Ip
(Intervention Préventive). Dans ce cas la défaillance devient virtuelle, et est associée à la probabilité
de défaillance F(t).
1.2. Caractères de la maintenance corrective
a) Quelques terminologies
Avant la définition précédente par l’AFNOR de la maintenance (norme X60-010), les termes de
maintenance subie, fortuite, « pompier », réparatrice, palliative (correspondant au dépannage),
curative (réparation) étaient utilisés. Malgré la nouvelle définition, on est en droit de poser la
question suivante : la correction inclut-elle l’idée d’amélioration ?
Pour les actions palliatives, c’est non. Il suffit de retrouver, même provisoirement, la fonction
perdue.
Pour les actions curatives, associées à l’idée de guérison, donc de diagnostic ? C’est oui. Dès lors
que l’on a identifié la cause de la panne, on est en mesure de la prévenir, ou de la rendre moins
pénalisante, donc d’améliorer.
b) De la panne « tant pis » à la panne « tant mieux »
Bien que les termes de maintenance « améliorative » ou « préservative » ne soient pas normalisés ;
elles lèvent toute ambiguïté en rendant la maintenance corrective « facteur de progrès » : c’est la
panne « tant mieux » dès lors que l’on tire parti d’une défaillance pour améliorer la technologie ou
l’organisation.
c) Variabilité des actions correctives
Une caractéristique de la maintenance est d’avoir à gérer des actions correctives d’une très grande
diversité :
- Minimales ou minimes ;
- Maximales ou majeures
Elles peuvent également être urgentes oudifférées.
Cette grande variabilité implique la mise en place d’une organisation adaptée, chaque intervention
technique devant être « encadrée » par une réflexion économique, administrative et sécuritaire.
Dans tous les cas, l’organisation doit être « réactive ».
23
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
2. La maintenance préventive
24
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
2.1. Définition
La norme AFNOR X 60-010 définit la maintenance préventive ainsi : « maintenance ayant pour
objet de réduire la probabilité de défaillance ou de dégradation d’un bien ou d’un service rendu.
Les activités correspondantes sont déclenchées selon un échéancier établi à partir d’un nombre
prédéterminé d’unités d’usage (maintenance systématique) et/ou de critères prédéterminés
significatifs de l’état de dégradation du bien ou du service (maintenance conditionnelle) »
2.2. Objectifs visés par le préventif
Par définition, l’objectif du préventif est de réduire a priori la probabilité de certaines défaillances
supposées de l’équipement, donc d’améliorer sa disponibilité et de réduire ses coûts de défaillance.
Mais c’est aussi :
o Générer une base de données permettant une prise en charge ultérieure, préventive
systématique ou conditionnelle, ou les deux ;
o Profiter des défaillances qui ne manqueront pas de survenir pour les diagnostiquer voire les
expertiser afin de pouvoir les prévenir.
o Réduire et régulariser la charge de travail correctif, améliorer l’ordonnancement des
travaux, donc les relations avec la production ;
o Faciliter la gestion des stocks par la prévision des consommations de rechanges ;
o Assurer la sécurité, car les interventions fortuites débouchent souvent sur des
improvisations dangereuses ;
o Améliorer le climat social, car le « fortuit » survenant toujours au mauvais endroit et au
mauvais moment génère souvent des tensions relationnelles.
2.3. Les deux difficultés inhérentes à la maintenance préventive
a) Intervenir sur un système en bon fonctionnement. Par nature, intervenir sur un système en
bon fonctionnement, inactif ou actif est souvent mal perçue par les partenaires de production
qui ont de « leur système » une perception à court terme (l’en-cours à livrer). D’où une
indispensable concertation sur les modalités de l’intervention.
b) La difficile justification de l’action préventive. L’intervention préventive a un coût, noté Cip. La
défaillance survenue à également un coût, noté Cd.
Lorsque Cd Cip il est facile de justifier a posteriori une politique préventive.
D’où la nécessité de mettre en mémoire, puis d’exploiter les coûts d’intervention correctives et
préventives relatifs à un équipement pour justifier la politique préventive à partir de graphes
d’évolution annuels.
2.4. La maintenance préventive systématique
25
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Illustration
Sur la figure 4.2, nous noterons T la période d’intervention prédéterminée, Ips chaque
intervention préventive systématique.
T T T T
Ips = intervention préventive systématique
Fig. 4.2
2.4.2. Nature des interventions Ips
Les interventions Ips consistent le plus souvent en un changement de composant, mais peuvent
consister également en visites préventives, réglage, étalonnages, etc. Elles peuvent se rapporter à :
Une unité de production (remise à niveau par arrêt annuel par exemple) ;
Un système (révision limitée ou générale) ;
Un « module » ou sous-ensemble par échange standard (carte électronique, vérin, réducteur,
moteur électrique, etc.) ;
Un composant « sensible » (filtre, lampe, balais de moteur à courant continu, joint, flexible,
courroie, etc.) ;
Un fluide (lubrifiant dégradé).
Pour les interventions « lourdes », elles sont précédées d’une expertise des points à risque
(prévision de défaillances potentielles).
2.4.3. Programmation des Ips
26
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
- Programme de production
Perturbation minimale de la - Analyse des priorités Arrêt minimum de la production
production d’intervention
En effectuant les interventions préventives à des périodes déterminées, il est possible d’additionner
aux bénéfices de la maintenance préventive systématique ceux obtenus des possibles activités
d’amélioration.
2.4.4. Avantages et inconvénients
Avantages
La maintenance préventive systématique à un grand avantage : elle est facile à gérer par le fait que
les activités sont programmées. La charge de travail est ainsi connue à l’avance, ainsi que la nature
des travaux préventifs et les consommations s’y rapportant (gestion des stocks). Les arrêts de
production, s’ils s’avèrent indispensables, sont également « négociables » à l’avance avec la
production.
de ces défaillances. En diminuant le nombre des événements « fortuits », elle est aussi un
27
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Inconvénients
- De façon inhérente à la méthode, elle génère un inévitable « gaspillage de potentiels »
d’utilisation d’un module ou d’un composant.
- Le risque de « correctif résiduel », n’est pas toujours facile à évaluer. Faute de données
opérationnelles suffisantes, les agents des méthodes sont souvent réduits à fixer des périodes
d’intervention par empirisme, sans réellement maîtriser le risque de panne fortuite. Qui, dans tous
les cas, est « nonnul » ! ;
- Comme toute action préventive, l’intervention sur un bien « qui marche » peut-être mal
perçue ;
- Enfin, ce que coûte un plan de préventif systématique est visible. Ce qu’il rapporte l’est moins.
2.5. La maintenance préventive conditionnelle
2.5.1. Définition Norme AFNOR X 60-010
« Les activités de maintenance conditionnelle sont déclenchées selon un échéancier établi suivant
des critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du bien ou du service ».
La maintenance préventive conditionnelle constitue une politique plus moderne, plus efficace et
plus efficiente de gestion des installations de production. Les données de maintenance résultent
des mesures directes de l’état d’usure, effectuées à intervalles préfixés ou de façon continue avec
l’aide des instruments de mesure.
L’enregistrement de ces grandeurs physiques relevées systématiquement (vibration, température,
tension, analyseur d’huile, thermographie infrarouge, etc.) permet de les lier à l’état d’usure avec
une précision élevée (plus de 90 %).
La figure 4.3 illustre ce principe. Elle se rapporte au suivi par mesure périodique d’une dégradation
jusqu’au seuil d’alarme qui déclenche une intervention préventive conditionnelle (notée Ipc).
28
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Seuil d’admissibilitéS2
Ipc
Ic
virtuelle
t0 t4tatipctic td’usage
29
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
E
Alarme
e Entrée (normale ?)
S Sortie (normale ?)
30
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
31
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Après vérification sur site de la véracité de l’alarme et de l’existence d’un risque de défaillance
imminente, il faut préparer, éventuellement programmer, puis réaliser l’intervention préventive
conditionnelle.
Etape : bilan d’efficacité et retour d’expérience
L’un des avantages de la maintenance conditionnelle est de pouvoir vérifier, voire mesurer
l’efficacité de l’intervention. En effet, il est possible de comparer les valeurs des paramètres
« après » aux valeurs « avant » qui marquent la normalité (signature, valeurs de référence). Un
« faux diagnostic » peut ainsi être détecté.
Le tableau 4.3 reflète les différentes actions à entreprendre pour minimiser l’influence de la
maintenance conditionnelle sur le fonctionnement des équipements.
OBJECTIFS MOYENS PARAMETRES
Localisation de la panne survenue à - Instruments de mesure des grandeurs
travers les mesures directes physiques Valeurs de référence des grandeurs
- Régulation et analyse des données physiques
- Programme de production Dépassement des valeurs limites
Programmation des interventions - Interventions motivées dans le Evolution croissante vers les
programme de production valeurs limites
Tableau 4.3
La probabilité, pour que l’intervention programmée soit la plus convenable peut dépasser les 90 %
et peut atteindre la valeur idéale de 100 %. Le degré de fiabilité du système doit être optimisé en
fonction de l’évolution de la technologie des appareils de mesure.
3. La télémaintenance et la supervision
3.1. L’évolution technologique
L’aéronautique a ouvert la voie de l’évolution de la maintenance « sur potentiel d’heures »
(systématique) vers la maintenance « selon l’état » (conditionnelle). Le poste de pilotage étant
devenu le centre « d’information-décision ».
rentre dans une logique de maintenance conditionnelle, avec prise de décision : je continue en
mode dégradé ou j’arrête ? Quels sont les risques et quelle procédure appliquer ? L’inévitable
« remise à niveau » (ça ne s’arrange pas tout seul) doit-elle se faire immédiatement ou de façon
différée ?
3.2. Illustration du principe de la télésurveillance
L’instrumentation requise schématisée par la figure 4.5 permet une surveillance en temps réel de la
succession des états « normaux » du système. Elle permet aussi la détection des phénomènes
pathologiques dont les symptômes sont transmis par réseau au superviseur. Celui-ci doit alors
appliquer la procédure prévue : agir par arrêt général, par neutralisation locale ou par
reconfiguration du système.
33
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Le classement de ces opérations permet de les hiérarchiser de multiples façons. Ce peut être en
fonction des critèressuivants :
Définir qui fait quoi au regard de chacun des niveaux de maintenance :
Le personnel de production ;
Le personnel de maintenance en tenant compte de la qualification de l’intervenant ;
Le personnel de l’entreprise ou un sous-traitant ;
Une combinaison des 3
La maintenance est caractérisée par une très grande variabilité des tâches, en nature comme en
durée. D’où la classification suivante en cinq niveaux suivant la norme AFNOR FD X60-000.
Personnel
Niveau d’intervention Nature de l’intervention Moyens requis
Surveillance et réglages des équipements
au moyen des instruments installés et Outillage léger
Exploitants, sur entretien complémentaire journalier défini dans les
1 place simple ne nécessitant pas de personnel consignes de
spécialisé, ni d’outillage spécifique, et conduite.
échange standard d’organes simples.
Techniciens Intervention mineure, préventive ou Outillage
habilités curative, réparation ou dépannage, standard et
2 (dépanneurs) sur impliquant l’échange standard d’organes rechanges situés
place ou pièces de rechange, faciles à à proximité
remplacer.
Techniciens Intervention de maintenance préventive Outillage prévu
35
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
La tendance actuelle est de se ramener à trois niveaux seulement, dans une logique TPM. A savoir :
I = 1 + 2 : c’est la « maintenance première ligne » transférée progressivement aux opérateurs de
production, assistés si nécessaire par les techniciens de maintenance du secteur concerné ;
II = 3 + 4 : domaine d’action privilégié des équipes polyvalentes de techniciens de maintenance.
Diagnostic, interventions techniquement évoluées, mise en œuvre d’amélioration, etc. ;
III = 5 : travaux spécialiséssouvent sous-traités pour que la maintenance puisse recentrer ses
moyens sur son savoir-faire(le niveau II).
Une fois qu’elle a pris conscience de l’importance de la maintenance et des coûts qu’elle implique
ainsi que de la raison d’être de cette fonction, l’entreprise ressent le besoin de confier les activités
de maintenance à un groupe de personnes spécifique : c’est le service de maintenance intégré, qui
a la responsabilité de gérer toutes les activités de maintenance.
Son objectif globalest d’assurer la disponibilité des machines, des équipements et de l’installation
requis pour la production et les autres services pour exécuter leurs activités, et ceci de façon à
optimiser le rendement de l’ensemble des services de l’entreprise.
Il doit être conçu comme un élément nécessaire au fonctionnement de l’ensemble. Pour cela, il doit
coopérer avec les autres services plutôt que de fonctionner en vase clos. Soulignons donc combien
il est important que des lignes de communication existent entre le service de la maintenance et les
autres services.
1. Les missions du service maintenance intégré
Nous pouvons caractériser la mission globale de la maintenance par la gestion optimisée du parc
matériel en fonction des objectifs propres à l’entreprise. La maintenance est ainsi en prise directe
avec la stratégie de l’entreprisse à un moment donné.
1.1. Missions principales
Les missions de la maintenance peuvent être synthétisées comme suit en les plaçant sur trois plans
interdépendants :
Au plan technique :
accroître la durée de vie des équipements ;
améliorer leur disponibilité et leurs performances.
Au plan économique :
réduire les coûts de défaillance, donc améliorer les prix de revient ;
réduire le coût global de possession de chaque équipement sensible.
Au plan social :
réduire le nombre des événements « fortuits », car moins d’interventions en urgence réduit
le risque d’accident ;
revaloriser la nature du travail : travail en équipe, polyvalence, qualité, initiatives,
anticipation, etc.
Responsable de l’état et de la conservation du matériel, la maintenance ne peut imposer sa vision
à long terme que si elle n’est pas en état de dépendance (hiérarchique et budgétaire) par rapport
à la production.
1.2. Autres missions éventuelles
37
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Outre les équipements de production, les services maintenance ont souvent la responsabilité des
« utilités », en particulier la fourniture d’énergie, dont la criticité est également à estimer. Parmi les
autres activités qui peuvent « tomber dans l’escarcelle » du service, citons :
l’entretien général des infrastructures, des espaces verts, des véhicules ;
des prestations diverses pour tout service de l’entreprise ;
les travaux concernant l’hygiène, l’ergonomie, la sécurité, l’environnement, etc.
38
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Les Etudes : implantations, améliorations « lourdes », travaux neufs lorsqu’ils ne sont pas
regroupés au sein du service ;
Le Magasin (lorsqu’il est centralisé) : fournitures des rechanges et consommables ;
Le service qualité, s’il est séparé de la production ;
Les fournisseurs externes d’équipements techniques et les prestataires de service, SAV.
2.3. Organigrammes fonctionnels
2.3.1. Définition et intérêt d’un organigramme
Un organigramme est une représentation schématique de la structure, le plus souvent pyramidale,
d’une entreprise ou d’un service en mettant en évidence les domaines de responsabilité de chaque
composant. Il répond à la question « qui fait quoi ? » et illustre verticalement la hiérarchie des
hommes ou des fonctions. Un autre intérêt est de « borner » les domaines d’action de chaque
responsable, évitant ainsi les chevauchements et les luttes d’expansion d’influence.
2.3.2. Organigramme centralisé
Deux raisons principales expliquent la tendance à centraliser la maintenance :
1. Le service de maintenance répond aux besoins de tous les services de l’entreprise, qui ont des
problèmes différents, des équipements de type tantôt électrique, tantôt mécanique, etc. ;
2. La maintenance s’occupe aussi de l’entretien des bâtisses et des terrains, ce qui implique que
les personnes travaillant dans ce service sont de formation et d’expérience très hétérogènes,
chacune ayant sa spécialité. Ainsi, on retrouve dans ce service des électriciens, des mécaniciens,
des plombiers, etc. On peut regrouper ces personnes par corps de métier, d’où la structure
suivante (Figure 6.1).
AINTENANCE CENTRALISEE
DIRECTION
USINE
MECANICIENSELECTRICIENSPLOMBIERS
Dans une telle structure, les plombiers, par exemple, exécutent tous les travaux de plomberie de
l’entreprise.
a) Avantages de la maintenance centralisée :
1. Responsabilité des travaux de maintenance confiée à une seule personne ;
2. Meilleur contrôle des coûts inhérents aux travaux de maintenance ;
3. Meilleure formation des équipes, les employés étant regroupés par corps de métiers ;
4. Meilleure utilisation des équipements et outillages de maintenance disponibles ;
5. Meilleure utilisation des spécialistes ;
6. Exécution rapide des travaux d’urgence dans des périodes où tout arrêt entraîne des coûts
élevés.
b) Inconvénients de la maintenance centralisée :
Le nombre élevé et la variété des personnes qui assurent la maintenance et la diversité des travaux
qu’ils doivent accomplir entraînent des inconvénients :
1. Surveillance difficile du travail de maintenance à cause de l’éparpillement des employés aux
quatre coins de l’entreprise ;
2. Temps de déplacement assez long pour les employés ;
3. Difficultés de planification et de contrôle des travaux ;
4. Priorité des travaux établis souvent par la maintenance et non par la production ;
5. Tendance à avantager les impératifs de la maintenance.
2.3.3. Organigramme décentralisée
Certaines entreprises préfèrent opter pour la décentralisation des travaux de maintenance en
confiant directement celle-ci à chaque superviseur de production.
40
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Directeur Directeur
SERVICE 1 SERVICE 2
41
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
1. Petites entreprises ;
Maintenance 2. Grandes entreprises fabriquant un seul produit ou une gamme
centralisée
restreinte de produits semblables.
1. Grandes entreprises fabriquant des produits diversifiées ;
Maintenance
2. Entreprises ayant des bâtisses séparées au point de vue
décentralisée
localisation et aménagement.
Souvent dans le cas d’une maintenance décentralisée, on préfère souvent :
1. Centraliser les travaux de maintenance spécialisés exigeant un personnel spécialisé ;
2. Décentraliser les travaux de maintenance simples et routiniers. Parfois, ces travaux peuvent
Etude de
être
cas confiés au personnel d’opération (par exemple, lubrifier l’équipement, changer des pièces
mineures, etc.).
42
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
de définir, puis de mettre en place et de démarrer les nouveaux équipements, ainsi que
lalogistique et tous les réseaux s’y rapportant ;
d’être attentifs à la maintenabilité, à la logistique de soutien et à la Sûreté de Fonctionnement
(Sdf), exploitant les retours d’expérience, ils rendront plus facile et plus efficace la maintenance
ultérieure de ces équipements.
3.3. Le technicien du bureau des méthodes de maintenance
Le technicien du bureau des méthodes de maintenance est au centre des activités de la
maintenance ; les agents des méthodes ont pour missions principales :
l’exploitation des retours d’expérience en temps, en coût et en analyse qualitative des
l’amélioration des performances des équipements et des intervenants ;
la préparation des actions préventives ou correctives, ce qui implique en amont la gestion de la
documentation technique, en aval la maîtrise logistique associée à ces actions.
Pour effectuer toutes ces tâches, ces agents sont « sectorisés », chacun d’entre eux étant amené à
être très présent sur son site de rattachement en soutien des intervenants.
3.4. Le technicien d’atelier (ou de secteur)
Une forte technicité adaptée aux technologies du secteur est requise pour ces techniciens
travaillant en équipe. Surveillance, dépannage et réparation, mise en œuvre d’amélioration et
d’actions préventives, ils sont amenés à former et à soutenir les opérateurs en auto maintenance
dans une démarche TPM.
43
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Identification de l’équipement ;
Causes de l’arrêt et date ;
Quand doit avoir lieu la maintenance ?
Type de maintenance désirée ;
Identification du requérant ;
Priorité du travail requis ;
Travaux effectués, pièces changées, leurs coûts ;
Temps d’exécution, nombre de personnes, coût de la main d’œuvre.
Raison du travail :
Travaux à effectuer :
44
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Etude de
cas
Tableau 6.1
a) Une fiche technique, où apparaissent les informations relatives à chaque équipement (mode
d’emploi, pièces et composants, constructeur, etc.) ;
b) Une fiche historique, où apparaît le résumé de tous les travaux d’entretien effectués
sur l’équipement. Ces fiches fournissent des informations extrêmement utiles sur les
coûts d’opération ; elles servent aussi à établir une politique de maintenance
préventive et corrective et aident à faire un choix au moment de l’achat d’un
équipement futur.
le stock minimum ;
la quantité à commander ;
le prix ;
les fournisseurs ;
les substituts possibles.
6- DÉTERMINER LES COÛTS DUS AUX PANNES POUR CHAQUE ÉQUIPEMENT
Ceci permet d’établir les fréquences optimales de maintenance préventive en tenant compte des
coûts rattachés aux pannes.
7- UTILISER L’ÉTUDE DU TRAVAIL
On peut ainsi déterminer la meilleure méthode à utiliser pour les travaux de maintenance (étude
des méthodes) et les temps d’exécution de ces travaux (mesure du travail).
8- FAIRE DE LA MAINTENANCE CORRECTIVE
A l’aide des fiches disponibles et des données sur les travaux effectués dans le passé on fait de la
maintenance corrective soit pour améliorer l’équipement sujet à des pannes fréquentes, soit
pour le modifier et simplifier les travaux de maintenance.
9- ASSURER LA FORMATION CONTINUE ET LE RECYCLAGE DU PERSONNEL DE MAINTENANCE.
Dans notre monde industriel moderne, les équipements et machines deviennent de plus en plus
complexes : commandes automatiques contrôlées par cellules photo-électriques, rayons lasers,
commandes par ordinateurs, systèmes d’autolubrification, etc. Toutes les personnes ayant la
responsabilité de garder ces équipements en état d’opération doivent continuellement
êtreinformés des dernières découvertes dans le domaine.
10- ANALYSER LE RENDEMENT ET LE COÛT DE LA MAINTENANCE
Le service de maintenance est considéré comme ayant un rendement valable s’il permet
d’exécuter 85 à 90% des travaux planifiés.
5. Mise en place de la maintenance préventive
5.1. Démarche participative
La démarche de mise en place de la maintenance préventive est tout d’abord de faire participer les
différents services aux travaux préliminaires pour pouvoir élaborer le plan de maintenance. C’est la
constitution d’une structure de nomenclature du matériel de l’entreprise. Pour cette étape, les
méthodes ont besoin de la participation de la production, l’étude, la qualité, la comptabilité et la
réalisation maintenance. Cette démarche participative a comme objectif d’adopter les vocabulaires
et la forme de la structure qui sont convenables pour tous.
Dans la plupart des cas, il est difficile de faire participer tout le monde. Les méthodes peuvent
commencer seules pour faire avancer les travaux et présenteront ce projet au cours d’une réunion
de validation.
46
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
EQUIPEMENT :
ARBORESCENCE : Sélection des sous-ensembles fragiles
CRITICITE :
MODULES COMPOSANTS FRAGILES
PRISE EN CHARGE 30 50 60 90 103 209 405 408 Autres
Corrective x
Rondes/ x x
Surveillance
Systématique x x x x
Conditionnelle x X x
Etude de
cas Tableau 6.2
Le tableau montre schématiquement le principe d’établissement d’un plan de maintenance, chaque
croix étant un problème de prise en charge à résoudre suivant les méthodes décrites pour chaque
type de maintenance.
47
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
tendance et d’objectifs (figure 6.3). Ces graphes permettent de visualiser les situations,
observer les tendances, détecter les dérives afin d’entreprendre des actions correctives
pour atteindre l’objectif fixé.
100
49
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
50
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Remarque
Pour faciliter la mise en place des ratios R4, R5 et R7 : Nombre de gammes de maintenance
préventive réalisées, Nombre de gammes de maintenance préventive programmées, Nombre des
OT de maintenance préventive, Nombre des OT de maintenance corrective et Nombre total des
OTpeuvent être utilisés respectivement à la place deTemps de réalisation de maintenance
préventive, Temps programmé pour la maintenance préventive, Temps de maintenance préventive,
Temps de maintenance corrective et Temps total de maintenance.
6.5.4 Causes d’échec
51
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
Le premier service qui devra soutenir le projet de l’application de la maintenance préventive est
la production.Les causes probables amenant à l’échec de la mise en place de la maintenance
préventive sont les suivantes :
Le plan de maintenance n’est pas bien adapté, c’est le « vouloir faire trop » ;
Les interventions sont très souvent ratées pour différentes raisons (problème de charge,
machines non disponibles…) ;
52
LICENCE PRO CERFITEX SEGOU Abdoulaye Hamane TOURE
prendre en compte les aspects aléatoires des estimations de temps et les imprévus ;
faciliter la distribution.
Il est évident que le point fort de la planification est dans la bonne estimation du temps et la bonne
définition de moyens humains. Mais il ne s’agit pas seulement que les travaux soient bien planifiés,
il faut aussi que les travaux soient bien préparés pour que la planification ait du succès.
53