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LE LIBYQUE
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Mansour GHAKI
Revue Tunisienne d'Archéologie n° 01 / 2013
Il s’agit :
• D’une écriture consonantique. Il n’y a pas, à l’origine, de
voyelles comme on en rencontre dans d’autres écritures ;
• D’une écriture verticale essentiellement et à l’origine, du
moins pour ce qui concerne les inscriptions libyques gravées
sur des stèles ; elle se présente de bas en haut et de gauche à
droite ;
• Les lettres sont de forme géométrique ; essentiellement, les
signes libyques sont faits de barre simple ou démultipliée, de
cercle, de carré fermé, parfois ouvert sur un côté, etc. il s’agit
donc d’une écriture monumentale, gravée ou peinte ; il n’y a
pas de cursive libyque.
• La diversité des alphabets, déjà durant l’antiquité, est aussi
une caractéristique ; il est donc plus juste de parler d’alphabets
libyques - au pluriel - ; cette diversité trouvant son explication
dans la convergence de plusieurs facteurs : le temps, l’espace et
très probablement l’absence d’une pouvoir central –politique
ou idéologique, sinon les deux - capable d’opter pour des
règles, de les imposer et de les généraliser5.
• Quand il s’agit d’épigraphie, c’est-à-dire de textes gravés
sur de la pierre, les textes sont, dans leur écrasante majorité,
funéraires et courts, renfermant trois à quatre mots ; le plus
souvent le nom du défunt et celui de son père - X ils de Y –
suivis, parfois, de termes dont le sens précis nous échappe.
Cette donnée semble générale ; elle se rencontre dans la
majorité des régions que couvre le libyque.
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Lettre en tiinagh
(Pichler : Origin and development of the Libyco-
Berber Script)
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Il faudrait distinguer :
- l’écriture comme acte d’expression pour « traduire » en signes
une langue. Dans notre cas la langue écrite est l’ancêtre des
parlers berbères actuels ; Augustin écrivait : « le nombre de
nations s’est accru beaucoup plus que celui des langues. En
effet nous connaissons en Afrique de nombreuses nations
barbares qui n’ont qu’une seule langue »15 ; le fait que nous
ayons plusieurs alphabets pourrait s’expliquer par la présence
déjà à l’époque antique de plusieurs parlers.
- l’origine des signes utilisés ; les caractères sont très anciens,
certains remontent à la préhistoire, on les retrouve dans le
décor de certaines poteries, dans les peintures rupestres, dans
les tatouages.
- et l’alphabet16 qui se présente dans le domaine libyque sous
plusieurs formes à la fois proches et différentes d’où l’aisance
à parler de plusieurs alphabets.
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La bilingue de Masinissa (Chabot, RIL 2)
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L’apport du Libyque
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