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Spécialité Occitan
Mémoire de recherches
présenté par
Jean-Luc ARVIEU
Jury :
─ Monsieur Philippe Martel, Professeur, Directeur du Département d'Occitan,
─ Monsieur Hervé Lieutard, Maître de Conférences.
1
Sommaire
Introduction p. 3
Conclusion p. 53
Bibliographie p. 54
Remerciements p. 59
Annexe p. 60
2
Au nombre des premiers écrits en langue occitane qui ont survécu au
temps, on compte le Poème sur Boèce d'environ 1050 et des chartes antérieures à
1100. Clovis Brunel (cf. Les plus anciennes chartes en langue provençale) a
publié un recueil de 540 pièces administratives des XI° et XII° siècles dont la plus
ancienne date de 1034 (acte de partage entre Peire, évêque de Gérone, et Roger
1er, comte de Foix, son neveu)1.
Aux XII° et XIII° siècles, l'occitan est surtout connu comme langue
littéraire avec la production poétique des troubadours.
Le manuscrit ms. 894 est un recueil qui contient trois autres textes,
également écrits en langue occitane médiévale, dénommés:
− Lo Viatge de Ramon de Perilhos al Purgatori de Sanct Patrici, aux
folii 1-40v,
− La Gesta de Fra Peyre Cardinal, aux folii 40v-47v,
− La Vision de Sanct Pau, aux folii 96r-100.
Ils sont contenus dans une reliure en bois recouvert de cuir gaufré. Le
format de chaque feuillet est de 210X157 mm.
Ces textes ont déjà fait l'objet d'une édition en 1903 par A. Jeanroy et
2
A. Vignaux . Notre édition, qui ne concerne qu'une partie du texte, contient une
traduction en langue française. L'étude linguistique de ce texte médiéval a pour
objet d'interpréter les graphies.
1
Clovis Brunel, Les plus anciennes chartes en langue provençale, Slatkine Reprints, Genève, 1973, réimpression de
l'édition de Paris, 1926 et 1952
2
A. Jeanroy et A. Vignaux, Voyage au purgatoire de Saint Patrice, Visions de Tindal et de Saint Paul, Textes
languedociens du XV° siècle, Privat, Toulouse, 1903
3
de la Bibliothèque de Toulouse à l'adresse URL suivante:
http://numerique.bibliotheque.toulouse.fr/ark:/74899/B315556101_MS0894
3
Yolande de Pontfarcy, L'au-delà au Moyen Âge, « Les Visions du chevalier Tondal » de David Aubert et sa source la
« Visio Tnugdali » de Marcus, Peter Lang, Bern, 2010, p XI
4
Mattia Cavagna, La Vision de Tondale, les Versions Françaises de Jean de Vignay, David Aubert, Regnaud le Queux,
Honoré Champion Editeur, Paris, 2008, p 7
4
On n'a pas actuellement identifié le scribe qui a écrit en occitan
médiéval la Vision de Tindal, pas plus que le texte latin qui a servi de base à sa
production. Au folio 100r, le scribe a daté la fin de son œuvre du 18 mai 1466, et
signé de son nom « Depetralata ».
L'an mial CCCC seisenta e sieys a XVIII L'an mille quatre cent soixante six le 18
del mes de may foc acabat le p[re]sent mai a été achevé le présent
libre de Tindal e de Sant Patrici per livre de Tindal et de Saint Patrick,
las mas de my écrit de ma main.
5
« peiralada » pour un lieu-dit est souvent liée à la présence d'un dolmen. A
Roussayrolles dans le Tarn distant de 14 km de Saint Antonin Noble Val, le
dolmen dit « du Vaour » se trouve au lieu-dit « Peyralade ».
− la mise en page:
Le scribe a tracé un cadre vertical qu'il suit autant que faire se peut
pour aligner le texte à gauche et à droite selon la technique de la justification, ce
qui le conduit parfois à couper des mots en bout de lignes. Les lignes horizontales
servent d'appui aux lettres des premières et dernières lignes du texte. Toujours
pour conserver la justification du texte, il termine les paragraphes par des volutes
ou par un simple trait.
6
ligne du texte est supérieur au reste du texte et les hastes des consonnes sont très
allongées.
− l'écriture:
L'écriture est cursive. Les mots sont séparés les uns des autres.
L'alphabet:
a
(on trouve deux formes de a, l'une proche du a
moderne cursif, la seconde moins facilement
identifiable)
b
(il est formé d'une haste qui boucle à droite
avec une panse inférieure à droite)
c
(il est composé d'un petit crochet en haut, il ne
boucle pas en bas)
d
(il a une forme onciale, sa haste se courbe
fortement vers la gauche)
e
(il ressemble à une boucle lorsqu'il se trouve à
l'intérieur d'un mot)
e
(il est très différent du précédent lorsqu'il se
trouve en initiale ou en fin de mot)
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f
(il comporte une barre horizontale en son milieu
qui permet de le différencier du s)
g
(il se constitue de deux parties, en haut un
crochet, sur la droite une ligne en courbe qui
s'étire en longue queue)
h
(il est proche du h moderne cursif, la boucle
droite descend sous la ligne)
i
(il se termine par un léger crochet en direction
de la lettre suivante, il n'a pas de point)
I et j
(en initiale ils ne se différencient pas)
l
(la haste du l se termine parfois par une boucle)
M
(il comporte trois jambages)
n
(dans le mot il ressemble au u)
n
(il est plus facilement identifiable en initiale)
o
(il a une forme parfaitement arrondie)
p
(la hampe du p est verticale)
q
(la hampe est moins verticale que celle du p)
r
(on note deux formes de r, l'une proche du r
moderne cursif, la seconde stylisée qui
ressemble à un R majuscule)
8
s
(en initiale ou dans le mot, il a une forme
proche du f)
s
(il a deux formes lorsqu'il se trouve en finale
d'un mot )
s
(en finale, lorsqu'il sert de justification à droite,
il est agrémenté d'une haste)
t
(il ressemble à un c surmonté d'une barre
horizontale)
u
(il se confond avec le v e le n)
u
(en initiale il se confond avec le v)
v
(dans le mot, il se confond avec le u et le n)
v
(en initiale, il se confond avec le u)
X
(on le trouvera notamment dans la première
lettre de l'abréviation du mot latin Christus: xst)
Y
(la lettre y est composée de deux branches et
d'une hampe qui forme une boucle)
Z
(le z se termine par une hampe)
Les majuscules:
9
noms communs et noms propres.12
Les abréviations:
Le scribe a usé de systèmes abréviatifs. On décèle deux variétés
d'abréviations.
Per ou par
se présente sous la forme d'un p dont la hampe
est barrée
que
se présente sous la forme d'un q dont la hampe
se continue par une boucle remontante
Titulus de m
Titulus de n
Titulus de o
12
Michel Parisse, Manuel de paléographie médiévale, Picard, Paris, 2006, p 11
10
que
se présente également sous la forme d'un q
surmonté d'un titulus
Jesus Christus:
Jhu xst
Spiritus:
Sps
surmonté d'un titulus
I
(il ressemble à la lettre
« j »)
III
(il ressemble à la lettre m
avec trois jambages)
11
Chapitre III: Le texte:
Le texte est précédé d'une rubrique. Elle sert d'intitulé. Elle est mise
en valeur par l'emploi de l'encre rouge.
Folio 47 verso
12
Folio 48r
13
F° 48 r
14
Folio 48v
15
f° 48 v
20 cavalaria. Mas per sa beutat, son estam[en]t de la chevalerie. Mais gâté par sa beauté,
tornet en desplazer de Dieu e en dolor de son comportement déplut à Dieu et
son arma, tant se coffizava en sa savie- provoqua la douleur de son âme. Il avait
za e en la laugieyria de son cors e en sa tellement confiance en son savoir, dans
forssa que non avia cura de far l'agilité de son corps et dans sa force, qu'il
25 s[er]vizi a Dieu ni procurar la salvatio ne se souciait pas de servir Dieu, ni de
de la seua arma. Am si negus ly [par]les chercher à sauver son âme. Aussi si
de coffessio o de penitenssa, el s'en trufa- quelqu'un venait à lui parler de confession
va e ne fazia squern. La glieysa me- et de pénitence, il s'en moquait et le
nesprezava .ls paubres de [Jesus Christ] tournait en dérision. Il méprisait l'église, il
30 no volia vezer, mas a joglars e refusait de voir les pauvres de Jésus Christ,
a glotos e a vanas gens donava sos mais par vaine gloire, donnait ses biens aux
bes per vana gloria. E cant el ac jongleurs, aux profiteurs, et aux vaniteux. Il
estat lonc temps en aquel stame[n]t, y avait longtemps qu'il menait cette vie
plac a la divinal mis[er]icordia que lorsqu'il plut à la divine miséricorde de
35 son mal regime[n] e sas banas obras changer son mauvais comportement et ses
fosso mudadas, e que se convertis e fos mauvaises œuvres, qu'il se convertisse et
son amic, coma fes de sant Paul. soit en paix avec lui comme il fit avec Saint
Per aventura per qualque causa Paul.
que fazia o dizia avia fag o dig C'est parce qu'il avait fait à l'occasion
40 que era plazen a Dieu per laqual quelque action, ou avait dit l'avoir faite ou
dite, qui avait plu à Dieu, que ce dernier
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Folio 49 r
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f° 49 r
13
Le copiste a fait ici une erreur de transcription avec « Cartages » au lieu de « Corcages » actuellement Cork (en
Irlandais Corcaigh)
18
Folio 49 v
19
f° 49 verso
60 E venc aquest Tindal, al temps que de- Au moment où il devait être payé des trois
via esser pagat dels tres cavals en chevaux, Tindal se rendit dans la maison de
lo hostal daquest deutor per aver sos ce débiteur pour les récupérer. Le débiteur
cavals, e aquel deutor fes ly mot bel lui fit un très bon accueil, il demanda, entre
aculhiment e dis, entre las autras cau- autres choses, qu'au nom de Dieu, il le
65 sas, que per Dieu ly perdones, car de pardonnât, parce que pour le moment il lui
presen no podia aber los tres cavals. était impossible de le satisfaire.
De laqual causa Tindal foc mot corrossat, De ce fait, Tindal fut fort courroucé. Il
e bolia s'en partir mas lo deutor ly voulait s'en aller mais le débiteur le pria
preguec mot cortesament q[ue] ma[n]ges avec tant de courtoisie de manger avec lui,
70 amb el, e fes ho. E cant foro a taula et il y consentit. Quant ils furent attablés et
e las viandas ly foro aportadas dava[n]t, que la nourriture lui fut servie, il étendit son
e el estendec son bras per come[n]sar bras pour commencer à manger et
de ma[nj]ar, e sopdament ly venc tant soudainement il fut saisi d'une telle douleur
de mal al bras, que non poc portar au bras qu'il ne put porter de nourriture à sa
75 la vianda en sa boca, e comensec a bouche. Il commença à pousser de terribles
far critz terribles, e dis que el era cris, il dit qu'il allait mourir et qu'il ne
mort e que non podia escapar. E pouvait pas y échapper. Subitement, le corps
sopdament lo cors cazec coma mort, tomba comme s'il était mort. Il fut ainsi
e foc ayssi com cors desamparat comme un corps séparé de l'âme, il
80 de l'arma, e ac totz los senhals de présentait tous les signes de
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Folio 50 r
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f° 50 r
mort. E adonc los s[er]vidors levero la mort. Alors, les serviteurs levèrent la
taula, los scudiers cridero, lo deutor foc table, les écuyers crièrent, le débiteur fut
irat, lo poble de la ciutat se ajustec, désespéré, le peuple de la ville se rassembla,
los clergues sonero los glasses, e foron les clercs sonnèrent le glas et ils furent
85 totz turbatz e emiravilhozats de la mort tout troublés et stupéfaits de la mort
del bon cavalhier. E estec enayssi du bon chevalier. Le corps demeura ainsi
jazen lo cors coma si era mort, del gisant comme s'il était mort, du
dimecres entro al dissapde, que non mercredi jusqu'au samedi, car il ne donnait
avia senhal mas un pauc de calor aucun signe de vie, à l'exception d'un peu de
90 de vida. E quant venc el dissapde chaleur de vie. Quand vint le samedi
que lo volian sebelhir, so dizia la et qu'on voulut l'ensevelir, l'un disait:
hun « Mort es de tot », e l'autre dizia: « Il est bien mort ». L'autre disait:
« Encaras non es de tot mort, que en- « Il n'est pas encore mort, il a encore quelque
caras a color », e volian lo sebelhir, e couleur ». Alors qu'ils voulaient l'enterrer,
95 l'esperit tornec al cors, e comensec l'esprit revint dans le corps. Il commença
a sospirar mot fort. E d'aysso agro à respirer très fort. De cela, ils furent
totz motz grans meravilhas. E van tous énormément stupéfaits. Certains
dire alcus: «Non es pas enayssi co- vont dire: « N'est-ce pas ainsi que dit
ma ditz lo psalmista: Sp[iritu]s yens e l'auteur des psaumes: Spiritus yens e
100 non rediens. L'esperit va e no[n] retorna. » non rediens. L'esprit part et ne revient pas. »
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Folio 50v
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Folio 50v
Adonc Tindal obric sos uelhs e regardec Alors Tindal ouvrit ses yeux et regarda
entorn si, e fec senhal, car non podia autour de lui. Il fit signe car il ne pouvait
parlar per so que avia vist que el pas parler. De ce qu'il avait vu, il
105 volia coffessar e cumenjar. E vengro los voulait se confesser et communier. Les
cappelas e cofesset se devotament e prêtres arrivèrent, il se confessa
cumenget. E cant ac resseubut lo cors dévotement et communia. Quant il eut
de Jh[es]u[s] Ch[ri]st dis enayssi: «O senher Die[u]s reçu le corps de Jésus Christ il dit ainsi:
mis[er]icordios, be conoyssi que sobregra[n] « Oh seigneur Dieu miséricordieux, je
110 es la tena mis[er]icordia e la tena reconnais bien que ta miséricorde et ta
pietat major que lo meu deffalhime[n]t, pitié sont plus grandes que mes
car en my ha gran desconoyssenssa, manquements, mais j'étais bien ingrat,
mas per la gran pietat que es en tu, aussi grâce à la grande compassion qui te
as me mostrat grans tribulatios per caractérise, tu m'as montré de grandes
115 ma correctio, e pueys as me consolat épreuves pour me corriger. Puis tu m'as
e vivifiat, e del gran abisme de yffern consolé et vivifié et délivré du grand
deliurat. » E cant ac finidas aquestas abîme de l'enfer. » Quant il eut achevé ces
paraulas, donec als paubres de Jh[es]u[s ] paroles il donna aux pauvres de Jésus
Ch[ri]st tot cant avia, e no a parens q[ue] Christ tout ce qu'il avait, au lieu de le
120 el agues. E desamparec la vida léguer à ses parents. Il interrompit la vie
bana e l'estament que avia tengut, légère et la conduite qu'il avait eues.
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Folio 51r
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Folio 51r
e pres a.far bonas obras e a Dieu plazent, Il se mit à faire de bonnes œuvres qui plurent
e contar publicament a las gens so que à Dieu, et à raconter publiquement aux gens
avia vist aytant cant l'arma estec ce qu'il avait vu pendant que son âme avait été
125 foras lo cors. E tot so que avia supportat séparée de son corps. Il raconta tout ce qu'il
tot o racontec, ayssi coma o auziretz, avait supporté, comme vous l'entendrez et
que ieu vos contariey. comme je vous raconterai.
Cant l'arma se desamparat lo Quand l'âme quitta le corps et qu'elle eut
cors e conoc que mal lo avia regit, connaissance de quelle façon elle l'avait mal
130 ac gran vergonha e gran pahor e no conduit, elle eut bien honte et bien peur, et
sabia que se fezes, mas volgra tornar ne savait que faire, aussi elle aurait voulu
en lo cors e no podia. E vesia sa cossie[n]s- retourner dans le corps, mais ne le pouvait
sa plena de peccatz e digna de t[o]rmen, pas. Elle voyait sa conscience chargée de
e estec en gran pahor e gran temen- péchés et digne de tourment, elle était effrayée
135 sa, mas envoquet la misericordia et dans une grande crainte. Cependant, elle
de Dieu am gran coffizanssa, e car invoqua avec une grande confiance la
per aventura avia fag qualque miséricorde de Dieu. Car il était arrivé,
plazer a Dieu, e Dieus volc ly mos- qu'elle ait fait quelque fois plaisir à Dieu, et
trar so que auziretz. Entre que stava Dieu voulut lui montrer ce que vous allez
140 trista e ploran e no sabia so que devia entendre. Tandis qu'elle était triste et éplorée
far ni ont se tengues, e la vic venir et qu'elle ne savait pas ce qu'elle devait faire
ni où se réfugier, elle vit arriver
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Folio 51 verso
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Folio 51v
una gran multitut d'esperitz horres, terri- une grande multitude d'esprits laids, terribles
bles e pudens, que non tant solament et puants, qui, non seulement
onplian l'ostal ont jazia lo cors, mas remplissaient la maison où gisait le corps,
que tota la ciutat n'era plena. Et mais aussi toute la ville.
145 aquestz speritz vengro a la arma Ces esprits rodaient autour de la pauvre âme,
trista tot al torn. Et non pas p[er] coffortar non pas pour la réconforter, mais pour qu'elle
la, mas per so que fos en major tristor fût encore plus triste et encore plus éprouvée.
e en major tribulatio. E come[n]seron Ils commencèrent à crier et à entonner des
a cridar e a dire cans de gran dolor. chants très douloureux. Et ils lui disaient:
150 E dizian ly: «O! arma trista, tu y est « Oh! Âme triste, tu es fille de la mort et
filha de mort e vianda de fuoc et[er]nal nourriture du feu éternel, amie des ténèbres et
e amiga de scurtat, e enemiga de ennemie de la clarté!». Ses horribles esprits se
clartat. » E gitavo se aquels orribles jetaient contre l'âme et grinçaient des dents.
speritz contra l'arma, e estregian Avec beaucoup de méchanceté, ils se
155 las dens. E de gran maleza se squissa- déchiraient et disaient à l'âme: « Vois ceux que
va[n], e disian a l'arma: « Vet tu aquels tu as choisis, avec eux tu brûleras et entreras
que as elegitz, am losquals cremaras au plus profond de l'enfer.
e entraras en lo plus prion de yffern. Car tu as été source de trahisons, et
Car tu y est estada noyrimen de tra- mère de querelles et de discordes.
160 cios, e mayre de bregas e de discor- Pourquoi maintenant ne fais-tu pas
dias. Per que aras no te donas lo
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Folio 52r
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Folio 52r
orguelh que solies far? Per que no[n] raubas? l'orgueilleuse comme tu avais coutume de le
per que non fas las grans malesas faire? Pourquoi ne voles-tu pas? Pourquoi ne
e.ls tortz que solies far? Regarda ont fais-tu pas les grandes méchancetés et les
165 es la tua vanetat, lo van gaug ,e.l torts que tu avais coutume de faire ? Regarde
fol ris, ni la bobanssa. Ont as la où est ta vanité, la vaine jouissance, le fou
forssa per la qual non temias re rire et la bombance. Où as-tu la force avec
offendre? Ont so los regardamens teus laquelle tu ne craignais pas d'offenser qui
dezonestz que solias far? Dels tortz, que ce soit? Où sont les jugements tous
170 dels mals, de las forssas, de las enjus- malhonnêtes que tu savais faire? Des torts,
ticias, de las vilhesas, dels plazers des maux, des violences, des injustices, des
desonestz que as fachs ni ditz, de tot bassesses, des plaisirs malhonnêtes que tu as
auras gazardo en aquesta hora de faits, dits et pensés; de tout cela, tu auras la
so que as fach ni dig ni penssat.» récompense, maintenant, de ce que tu as fait,
175 E cant l'arma auzic aysso, estec dit et pensé.»
mot trista, e sospirec, e tremolec, Quant l'âme entendit cela, elle fut très triste.
e estec embayda quasi en despera- Elle soupira, et trembla. Elle fut envahie par
tio, que tot jorn esperava que los le désespoir. En permanence elle attendait
demonis la prenesso e l'anmenesso que les démons la prissent et la conduisissent
180 en yffernals turmens, e reclamec dans les tourments de l'enfer. Elle réclama la
la misericordia de Dieu am gran miséricorde de Dieu dans une grande
dolor. douleur.
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folio 52v
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Adonc Dieus tot poderos, plen de pie- Donc, Dieu tout puissant plein de
tat e de misericordia, lo qual tot sol pot pitié et de miséricorde, celui qui seul
185 restaura los perdutz, an aquesta ar- peut sauver les perdus, comme cette âme
ma, car se era reclamada a lui e la s'était confiée à lui et à sa miséricorde,
sena misericordia, volc ajudar et a voulut l'aider et adoucir la misère et
trempar la miseria e la afflictio en l'affliction dans laquelle elle se trouvait.
laqual estava, e trames ly .I. son Il lui envoya l'un de ses anges. Pendant
190 angel. E enayssi coma l'arma re que l'âme regardait çà et là, elle vit une
gardava say e lay, l'arma vic una clarté qui avait la forme d'une étoile
clardat a forma de una stela luzen, brillante. Aussitôt, elle eut l'espoir que
e demantenen ac speranssa que cette lumière lui apporte un peu de
aquela clardat ly donava qualque réconfort. En même temps, l'ange
195 consolatio. E aqui meteys, venc lo apparut à l'âme dans une grande lumière,
angel am gran clardat a l'arma, e sa- et la salua par son propre nom. Il lui dit:
ludec la per son propry nom, e dic « Dieu te sauve Tindal et t'aide dans sa
ly: «Dieus te sal Tindal e te ajude miséricorde. Que fais-tu?»
per sa misericordia. E que fas? » E Ainsi donc, quant l'âme vit l'ange qui
200 adonc l'arma can vic l'angel plus était plus beau qu'aucune forme humaine
bel que ninguna forma de home qu'on pût trouver, malgré la grande peur
que se pogues trobar nonobstant qu'elle éprouva et eut
la gran pahor que ac aguda, ac
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245 arma en tal manieyra que no la auzero âme de telle manière qu'ils n'osèrent pas
tocar, e comensero a cridar e a dire: «O la toucher et ils commencèrent à crier et à dire:
Dieus, e tant delial e tant cruzel yes, « Oh Dieu! Tu es bien déloyal et bien cruel, car
car per ta sola voluntat alcus mor- par ta seule volonté tu mortifies les uns et tu
tifficas e.ls autres vivifficas, e segon vivifies les autres, et, en fonction de ce que tu as
250 que as promes, non redes a cascun se- promis, tu ne rends pas à chacun selon sa
gon sas obras. Car tu delieuras al- conduite. Car tu délivres des âmes qui ne l'ont
cunas armas que non an gazanhat pas mérité et tu condamnes d'autres par ton bon
e dampnas d'autras per ton voler.» vouloir. »
E cant agro aysso dig entre els, Quand ils eurent prononcé ces mots entre eux,
255 los demonis se comensero a naffrar les démons commencèrent à se battre
la hun l'autre, e mordre de gran fe- les uns contre les autres, et à se mordre avec une
lonia, car no podiam tormentar la grande traîtrise, car ils ne pouvaient pas
arma. E enayssi se partiro d'aqui tourmenter l'âme. C'est ainsi qu'ils partirent de là
am grans critz e am gran tristicia en poussant de grands cris, dans une grande
260 e am gran indignatio, e aqui restec colère et très indignés. Dans cet endroit, il régna
gran pudor per tres horas. une grande puanteur pendant trois heures.
Adonc l'angel comensec Alors l'ange commença à s'avancer, et il dit à
a anar, e dis a l'arma que lo seguis. l'âme de le suivre. Alors l'âme lui dit en se
Adonc l'arma ly dis en plangen: plaignant:
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Folio 54 v
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Folio 54 v
265 « Ay, senher payre, si ieu vau avant, « Ah, seigneur père, si je m'avance,
ieu temy que aquela companhia, que j'ai peur que cette compagnie qui
tant que me an amenassada, me p[re]ngo m'a tant menacée ne m'attrape
e me meto en lo fuoc infernal ». E et me jette dans le feu de l'enfer. Et
l'angel respon: «Non ajas pahor, car l'ange répond: « N'aie pas peur, car
270 major es la nostra companhia que notre compagnie est plus grande que la leur
la lor e plus forta. E qual poyria et plus forte. Car qui pourrait
esser plus fort de nos que Dieus sia être plus fort que nous puisque Dieu est
an nos. Els non an poder de prendre avec nous, ils n'ont pas le pouvoir de te
te ni de appropriar mas tant coma prendre ni de s'approcher, mais seulement
275 Dieus o permet. Mas tu veyras tant que Dieu le permet. Mais pour te corriger,
las penas de yffern, e d'alcunas tu verras les peines de l'enfer, et de certaines
te convendra a suffrir per fa corretio.» tu devras souffrir.»
E come[n]sero a.far lor cami, e l'arma Ils commencèrent à marcher, l'âme n'avait
non avia clartat mas aquela que pour seule clarté que celle qui émanait
280 yssia de l'angel. E cant agro de l'ange. Quant ils eurent longuement
anat longament, vengro a una marché, ils virent une vallée obscure et
val scura e tenebroza e cuberta ténébreuse, couverte des ténèbres de
de tenebras de mort. Aquesta val la mort. Cette vallée était
era mot prionda e plena de très profonde et pleine de
285 carbos ardens e pudens, e avia y charbons ardents et puants, il y avait
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Folio 55r
Folio 55r
hun cruzel de ferr, que podia aber .I. un grand creuset de fer qui pouvait avoir une
cana d'espes, que era tot blanc e cre- cane d'épaisseur qui était tout blanc et
mava pus fort que los carbons. La pu- brûlait plus fort que les charbons, la
dor que yssia d'aquela val era ta puanteur qui sortait de cette vallée était si
290 granda que ne se podia stimar. E una importante qu'on ne pouvait l'évaluer. Une
gran multitut d'armas desendia grande multitude d'âmes descendait sur ce
sobre aquel cruzel a manieyria creuset à la manière...
41
Chapitre IV: Etude linguistique:
Graphie
Zone causa/fach:
agglutinations graphiques :
Les mots sont séparés les uns des autres. Cependant, il arrive que le
scribe accole des adverbes ou des prépositions à des articles ou à des mots (elo,
enla, dedieu, degrec). Aux XI° et XII° siècles les scribes ne séparaient pas les
mots d'après leur individualité grammaticale comme le fait l'orthographe de notre
temps. Ils les réunissaient suivant leur solidarité phonétique 15. On trouve dans
notre texte des restes de cette habitude.
gémination:
Ce qui est intéressant c'est que cette assimilation se fait entre deux
syllabes qui n'appartiennent pas au même mot et la graphie en est le témoin.
14
Revue des Langues Romanes, Tome CVII, Année 2003, N°2, Philologie de l'Ancien Occitan, Editions, Etudes et
Grammaire, Etudes Réunies par Gérard Gouiran, Université Montpellier III, 2003, p. 406, note 75
15
Brunel Clovis, Les plus anciennes chartes en langue provençale, Picard, Paris, 1952, p VI
42
L'assimilation s'est produite de bonne heure, dès l'époque du latin
vulgaire, c'est ainsi que admirari est devenu amminari, adsatis assatis16.
Bétacisme:
Notation du l palatal:
Notation du « n » palatal:
Absence d'élision:
43
XV° siècle20.
44
Rouergue dans ce termes : Carta de la laissa que fetz enz Garcias a Deu ez a
l'ospital de Jherusalem .I. ster de froment quez avia al molinar ez ela terra quess'i
aperte a la font a Qurlanda,...25
Le n final tombe souvent dans les substantifs. La nasale finale est donc
toujours muette (exemples: l 10: lati [la'ti], l 27: coffessio, l 105: cappelas
[kape'las], l 114: correctio, l 166: deseparatio, l 185: consolatio, l 224 : ma [ma], l
226 : ca [ka], l 234 : re [re]) .
Les chartes les plus anciennes des XI° et XII° siècles offrent les
mêmes désinences dans le Quercy (foro) et l'Albigeois (agro, vengro). On trouve
aussi la désinence -esso a la troisième personne du pluriel de l'imparfait du
25
Clovis Brunel, Les plus anciennes chartes en langue provençale. Recueil des pièces originales antérieures au XIII°
siècle, publiées avec une étude morphologique, Tome I et II, Slatkine Reprints, Genève, 1973, p. 89, n° 91
26
Bibliothèque Méridionale, 1ère série, Tome XVI, Les Joies du Gai Savoir, Recueil de Poésies couronnées par le
Consistoire de la Gaie Science (1324-1484), publié avec la traduction de J-B Noulet, par Alfred Jeanroy, Imprimerie
Edouard Privat, Toulouse, 1914, p: 41, 131, 133
27
Jules Ronjat, Grammaire historique des parlers provençaux modernes, Laffite Reprints, Marseille, 1980, § 451.
45
subjonctif dans l' Albigeois (traissesso) et l'Agenais (poguesso, tenguesso,
fesso).28
Désinence en tz:
Diphtongaison - triphtongaison:
46
venir) on retrouve la triphtongaison [j'ɛj], par contre à la seconde personne de
l'impératif présent de tenir [ɛj] ne triphtongue pas (l 236: tey pour ten de tenir).
Morphologie
adjectif épicène:
47
l'époque littéraire et se maintient encore au XV° siècle 36
On trouve également Dieus dans les phrases ou Dieus est sujet (l 137:
Dieus volc, l 183 Dieus... volc ajudar, l 198: Dieus te sal, l 230: May Dieus ple
de misericordia voll mostrar, l 239: Dieus no te vol perdre, l 272: Dieus sia an
nos, l 275: Dieus o permet).
Nous avons toujours Dieu au cas régime singulier (l 65: que per Dieu
ly pardones, l 121: E pres affar bonas obras e a Dieu plazent, l 134: envoquet la
misericordia de Dieu, l 135-136: E car per aventura avia fag qualques plazers a
Dieu, l 180: E reclamet la misericordia de Dieu, l 205: per la gran merce de
Dieu).
36
Revue des Langues Romanes, Tome CVII, Année 2003, N°2, Philologie de l'Ancien Occitan, Editions, Etudes et
Grammaire, Etudes Réunies par Gérard Gouiran, Université Montpellier III, 2003, p. 376
37
Revue des Langues Romanes, Philologie de l'ancien occitan : éditions, études et grammaire. Etudes recueillies par
Gérard Gouiran, Tome CVII, n° 2, Publications Montpellier III, 2003, p. 376
48
La disparition du système bicasuel s'est faite graduellement. La
déclinaison à deux cas est encore relativement bien observée au courant du XIV°
siècle 38.
Morphologie verbale
Il en est de même pour les verbes en -IR qui devraient avoir une
désinence en -t ou Ø ( l 101: obric, 175: auzic), ainsi que des verbes en – RE qui
ont un prétérit faible (l 72, 224: estendec, l 204, 216: respondec).
Les verbes en -ER et -RE qui ont un prétérit fort ont une désinence en
– c (l 34: plac, l 44, 60, 73, 90, 195: venc, l: 46: jac, l 78, cazec, l 80, l 137, 177:
volc). Il est de même de l'auxiliaire aver (l 203: ac).
38
Frede Jensen, Syntaxe de l'ancien occitan, Max Niemeyer Verlag Tübingen, 1994, p 17
39
Jacques Allières, Manuel de linguistique romane, Honoré Champion, Paris, 2001, p 87
40
Pierre Bec, Anthologie de la prose occitane du Moyen-Âge, Vent Terral, Valdariás, 1987, pp 93-96
49
Lo Doctrinal de Sapiensa en lo lenguatge de Tholosa est archivé à la
Bibliothèque de Toulouse sous la référence mf. 731. Il est consultable en ligne à
l'adresse URL suivante: http://numerique.bibliotheque.toulouse.fr/cgi-
bin/superlibrary a=d&d=/ark:/74899/B315556101_RD16_0725
Alqual hermita Dieu trametec ung angel en forma dung home e luy
dissec en aquesta maniera. Veny am my car Dieu me trames a tu per te mena en
divers locs per tal que yey te mostre sos divers jutgamens et escurs; et
prumièrament lo menec en lhostal dung bon home loqual los receubec
benignament et les fec bon cara e los tenguec ben aises.
41
Revue des Langues Romanes, IV, fascicule 6, 1880, pp. 261-64 (éd. J.-B. Noulet)
42
Clovis Brunel, Les plus anciennes chartes en langue provençale, Recueil des pièces originales antérieures au XIII°
siècle, publièes avec une étude morphologique, Tome I, Slatkine Reprints, Genève 1973, p XLIV
43
Jean Sibille, La Passion de Saint André, drame religieux de 1512 en occitan briançonnais, Thèse pour le Doctorat des
Sciences du Langage, Université Lumière – Lyon 2, année 2003, P 261
50
diguèron.
Le conditionnel:
Le conditionnel I:
Le conditionnel II:
Le subjonctif:
L'imparfait du subjonctif:
51
l 139-140: no sabia so que devia far ni ont se tengues,
L 218: Ja non ay menbranssa que jamay ieu te vis ny auzis la tena
dossa paraula,
Le subjonctif de regret est souvent introduit par car (l 55: car qual
que fos la malautia).
52
→ l 153 : E gitavo se aquels orribles speritz contra l'arma,
Toutes les langues romanes obéissent à cette loi: « dans les langues
romanes anciennes, le pronom faible objet ne peut pas se trouver en première
position absolue de phrases ».
45
Frede Jensen, Syntaxe de l'ancien occitan, Max Niemeyer Verlag Tübingen, 1994, p 105
46
Sanda Reinheimer et Liliane Tasmowski, Pratique des Langues Romanes, II. Les pronoms personnels, L'Harmattan,
2005, p 54
53
Conclusion
54
dans cette même région. On a retrouvé un chanoine du nom de Petralata qui
bénéficiait d'un canonicat en 1426 à Saint-Antonin Noble Val, cette ville est
également citée dans l'étude linguistique.
55
BIBLIOGRAPHIE
Editions de texte:
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Vent Terral, Valdariás, 1987
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56
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techniques en langue d'oc, Paris, Diffusion de Boccard, 2009
Brunel Clovis, Les plus anciennes chartes en langue provençale, Recueil des pièces
originales antérieures au XIII° siècle, publiées avec une étude morphologique, Tomes I-
II, Slatkine Reprints, 1973,
Bibliothèque Méridionale, 1ère Série, Tome XVI, Les Joies du Gaie Savoir, recueil de
poésies couronnées par le Consistoire de la Gaie Science (1324-1484), publié avec la
traduction de J.-B. Noulet, Une introduction, des notes et un glossaire par Alfred
Jeanroy, Imprimerie Edouard Privat, Toulouse, 1914
Carozzi Claude. Structure et fonction de la vision de Tnugdal. In: Faire croire. Modalités
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table ronde de Rome (22-23 juin 1979). Rome : École Française de Rome, 1981. pp.
223-234. (Publications de l'École française de Rome, 51)
URL:http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0000-
0000_1981_act_51_1_1380
Cavagna Mattia, La vision de Tondale. Les versions françaises de Jean de Vignay, David
Aubert, Regnaud le Queux, Paris, Champion, 2008
57
Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, Tome Second, années 1834-
1835, Imprimerie de Lavergne, Toulouse, 1836, pp 1 à 24
Revue des Langues Romanes, Troisième série, Tome Quatrième, (Tome XVIII de la
collection), Société pour l'Etude des Langues Romanes, Montpellier, 1880,
Revue des Langues Romanes, Tome III, Société pour l'Etude des Langues Romanes,
Montpellier, 1880,
Revue des Langues Romanes, Tome CVII, n° 2, Philologie de l'Occitan Ancien, éditions,
études et grammaire, Etudes recueillies par Gérard Gouiran, Université Montpellier III,
2003,
ANNEXE
47
Jacques Allières, Manuel de linguistique romane, Honoré Champion, Paris, 2001, p 222
58
Remerciements :
Le 17 juin 2013,
59