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Document Unique
D’évaluation Des
Risques (DUERP) ?
MAROC KARIM RQHSE
Qu’est-ce que le document unique d’évaluation des risques (DUER) – Définition ?
Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP, rédigé et mis à jour annuellement et à chaque changement d’unité de
travail, recense l’ensemble des risques professionnels (y compris les risques psychosociaux), afin d’organiser la prévention dans le programme
annuel de prévention. La rédaction et la mise à jour du document unique d’évaluation des risques professionnels est une obligation pour tous
les employeurs dès le premier salarié. C’est un outil qui peut être utilisé pour initier et pérenniser une démarche de prévention dans
l’organisation.
La réglementation définit le document unique comme le résultat de l’évaluation des risques. Pour la collectivité il s’agit d’un outil
d’amélioration continue de la santé et la sécurité au travail. L’objectif de la démarche est de qualifier et quantifier les risques afin de mettre en
œuvre des actions d’améliorations adaptées et ainsi éviter, ou tout du moins diminuer, les accidents, les maladies professionnelles et le mal
être au travail. Il a deux fonctions principales :
• Réaliser un bilan écrit de la situation générale de la collectivité en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail,
• Être le point de départ de l’élaboration d’un plan d’actions ayant pour but d’améliorer la prévention des risques au sein de la
collectivité.
L’employeur a seul la charge de la rédaction de ce document, mais peut demander de l’aide à son médecin du travail qui le redirigera vers un
intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP).
L’obligation de transcription des résultats de l’évaluation des risques incombe à l’autorité territoriale. Il peut déléguer ce travail mais en aucun
cas sa responsabilité.
L’employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des
travailleurs à laquelle il procède en application de l’article L. 4121-3.
1° Les données collectives utiles à l’évaluation des expositions individuelles aux facteurs de risques mentionnés à l’article L. 4161-1 de nature à
faciliter la déclaration mentionnée à cet article, le cas échéant à partir de l’identification de postes, métiers ou situations de travail figurant
dans un accord collectif étendu ou un référentiel professionnel de branche homologué mentionnés à l’article L. 4161-2 ;
2° La proportion de salariés exposés aux facteurs de risques professionnels mentionnés à l’article L. 4161-1, au-delà des seuils prévus au même
article. Cette proportion est actualisée en tant que de besoin lors de la mise à jour du document unique.
L’employeur met en œuvre les mesures prévues à l’article L. 4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention suivants :
4° Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de
travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les
effets de ceux-ci sur la santé ;
6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
L’employeur, compte tenu de la nature des activités de l’établissement, évalue les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, y compris
dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans l’aménagement ou le
réaménagement des lieux de travail ou des installations et dans la définition des postes de travail. Cette évaluation des risques tient compte de
l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe.
A la suite de cette évaluation, l’employeur met en œuvre les actions de prévention ainsi que les méthodes de travail et de production
garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. Il intègre ces actions et ces méthodes dans
l’ensemble des activités de l’établissement et à tous les niveaux de l’encadrement.
Lorsque les documents prévus par les dispositions réglementaires prises pour l’application du présent article doivent faire l’objet d’une mise à
jour, celle-ci peut être moins fréquente dans les entreprises de moins de onze salariés, sous réserve que soit garanti un niveau équivalent de
protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État après avis des organisations
professionnelles concernées.
La circulaire n°6 DRT du 18 avril 2002 précise la notion d’unité de travail. L’unité de travail, ce n’est pas nécessairement un poste de travail, une
fonction, une activité, un processus mais bien une situation de travail dans laquelle un ou des salariés, avec une ou des fonctions différentes et
en charge d’activités différentes, est (sont) exposé(s) à un même danger.
En revanche, cette notion trouve un intérêt si elle décrit des ensembles homogènes de situations d’expositions à des dangers. Sur la base d’une
cartographie des conditions similaires d’exposition, les unités de travail peuvent être ainsi définies et structurées. Elles constituent le cadre de
l’analyse des risques.
A titre d’exemple, certains dangers ou nuisances (bruit, vapeurs, …) dépassent le périmètre du « poste de travail » et peuvent concerner
d’autres salariés proches de celui-ci. Dans ce cas, l’unité de travail pourrait être la totalité de l’atelier de production considéré.
Le document unique d’évaluation des risques (DUER) est obligatoire dans toutes les entreprises dès l’embauche du premier salarié. Le DUER
doit lister les risques professionnels encourus par les travailleurs et les actions de prévention et de protection qui en découlent.
La loi n°91-1414 du 31 décembre 1991 codifié à l’article L.4121-3 du code du travail impose à l’autorité territoriale :
• la mise en œuvre d’actions de prévention. Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 codifié aux articles R.4121-1 à R.4121-4 du code du
travail est venu en application de cette disposition. Il explique notamment :
• que le résultat de l’évaluation des risques doit être consigné dans un document unique, • que cette évaluation comporte un inventaire des
risques dans chaque unité de travail,
• que sa mise à jour doit être faite au moins une fois par an ou après tout changement dans les conditions de travail, • qu’il est utilisé par le
CT/CHSCT pour l’établissement du rapport et du programme de prévention des risques professionnels annuels,
1° Des travailleurs ;
6° Des agents des organismes professionnels de santé, de sécurité et des conditions de travail mentionnés à l’article L. 4643-1 ;
7° Des inspecteurs de la radioprotection mentionnés à l’article L. 1333-29 du code de la santé publique et des agents mentionnés à l’article L.
1333-30 du même code, en ce qui concerne les résultats des évaluations liées à l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants, pour
les installations et activités dont ils ont respectivement la charge.
Un avis indiquant les modalités d’accès des travailleurs au document unique est affiché à une place convenable et aisément accessible dans les
lieux de travail. Dans les entreprises ou établissements dotés d’un règlement intérieur, cet avis est affiché au même emplacement que celui
réservé au règlement intérieur.
Il n’existe pas de modèle bien spécifique, cependant, le document unique doit répondre à 3 objectifs précis : il doit être cohérent, fonctionnel
et traçable.
Selon la loi, le document unique doit comporter un inventaire des risques identifiés dans l’entreprise. Cette liste et leur hiérarchisation
permettent de présenter les conditions d’exposition aux dangers.
– l’identification des dangers : il s’agit de lister les risques, soit les capacités d’un équipement, d’un procédé ou d’un produit à causer un
dommage à la santé des salariés
– l’identification des risques : cela correspond aux conditions d’exposition des salariés aux dangers identifiés.
Les risques doivent être notés selon des critères propres à l’entreprise (fréquence d’exposition, gravité, etc.), puis classés.
Ce classement permet d’établir des priorités et de faciliter la planification des mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre – les
actions de prévention et de protection : l’évaluation des risques et des dangers ne suffit pas à répondre aux obligations réglementaires. Des
actions doivent être proposées pour prévenir les risques et améliorer le confort des salariés.
Le document unique doit être accessible aux personnes suivantes : – les salariés – les délégués du personnel – le médecin du travail –
l’inspecteur du travail – les agents de services de prévention des organismes de sécurité sociale – les agents des organismes de sécurité sociale
1 – Préparer la démarche
L’employeur présente le projet à l’ensemble de son effectif pour sensibiliser le personnel à l’importance de l’évaluation des risques
professionnels.
Le chef d’entreprise ne peut pas réaliser seul le DU. Il s’agit d’une démarche participative.
Pour constituer un groupe de travail, l’employeur fait appel à toute personne souhaitant s’investir dans la démarche :
L’entreprise compte plusieurs salariés qui ne sont pas tous exposés aux mêmes risques. Il faut analyser les risques selon les différentes
situations de travail.
Les métiers et/ou les postes et/ou les activités avec des caractéristiques similaires sont regroupés dans une même U.T.
Le référent Document Unique organise les plannings d’évaluation des risques par U.T. avec le groupe de travail
L’évaluation des risques nécessite une analyse des situations réelles de travail des salariés :
• Un délai de réalisation
• Un pilote
4 – Mettre en œuvre les actions
Chaque pilote met en œuvre les moyens de prévention préconisés dont il est responsable selon les délais de réalisation définis.
Le Référent document unique D.U. s’assure de l’application des moyens de prévention préconisés auprès de chaque pilote.
Cette étape devra faire l’objet d’une mise à jour du document unique DU et de son programme d’actions avec une réédition du document
(nouvelle version et mise à jour de la date).
Conscient des difficultés que revêt la mise en œuvre d’une telle démarche pour les collectivités,
cette méthodologie a été élaborée pour vous aider pas à pas.
Vous trouverez ci-après les sept étapes nécessaires à l’évaluation et à la mise en œuvre de mesures de prévention.
Dans chaque étape seront présentés les objectifs, la démarche à mettre en œuvre et les outils
éventuels à utiliser.
Objectifs
Constitution d’un groupe de travail Dans un premier temps, l’autorité territoriale doit constituer un groupe de travail. Le nombre de personnes
de ce groupe est fonction de la taille de la collectivité.
Objectif
Outils
L’exemple, ci-dessous, illustre le découpage pouvant être réalisé lors du recensement dans l’unité de travail « espaces verts ».
Objectif
Outils
Objectif
• Classer les risques pour dégager un ordre de priorité afin de programmer des actions de prévention.
Outils
Objectif
Outils
L’employeur met en œuvre les mesures prévues à l’article L. 4121-1 sur le fondement des
principes généraux de prévention suivants :
Objectifs
Objectifs
Outils
Voici 12 exemples de risques que vous pouvez inscrire dans votre DUER
Afin d’aider les petites entreprises à faire leur évaluation des risques, l’INRS développe des applications informatiques sectorielles dans un
logiciel appelé OiRA.
Elle propose (L’INRS) des produits d’information qui permettent d’identifier les risques afin de mettre en place des mesures de prévention dans
les PME-PMI comme des brochures ou des outils d’évaluation des risques pour les TPE (OiRA6).
Le fait de ne pas avoir de document unique est sanctionné d’une amende de 1 500 euros, portée à 3 000 euros en cas de récidive. En cas
d’accident du travail ou de maladie professionnelle d’un de vos salariés, l’absence de document unique pourra suffire à établir votre faute
inexcusable.
Il est tenu à disposition des instances représentatives du personnel (Délégués du personnel, CHSCT), du Médecin du Travail, des salariés de
l’entreprise. Il est tenu, sur leur demande, à disposition de l’inspection du travail et de la CRAMIF.