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La signification du serdab
dans la pyramide d’Ounas
L’ARCHITECTURE DES APPARTEMENTS FUNÉRAIRES ROYAUX
À LA LUMIÈRE DES TEXTES DES PYRAMIDES
Bernard MATHIEU
Université Paul Valéry, Montpellier
CNRS, UPRES-A 5052
L’œuvre exemplaire de Jean-Philippe Lauer nous rappelle que le philologue qui né-
gligerait, pour l’interprétation des textes, les données archéologiques ou architecturales
se priverait d’une information souvent déterminante. Cette observation de bon sens vaut
tout particulièrement pour les Textes des Pyramides : on n’insistera jamais assez sur la
nécessité de lire les différentes formules en fonction de leur emplacement précis sur les
parois des appartements funéraires 1. L’un des meilleurs spécialistes de cette littérature,
James P. Allen, à la suite de Jean Leclant, soulignait encore cette exigence en ouverture
d’une récente et remarquable synthèse sur la disposition matérielle et le sens de lecture
des textes de la pyramide d’Ounas 2 :
« Among the innovations promoted by Jean Leclant in his work on the Pyramid Texts is the
practice of numbering the columns of each pyramid by room, wall, and column rather than
sequentially: for example, P A/E 4 (for Pepi I, antechamber, east wall, column 4) in place
of the older P 208. This is an important step in Pyramid Texts studies because it recognizes
the role that physical location plays in the choice and meaning of each text in the
pyramid. »
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Allen, citations à l’appui, illustre cette correspondance entre texte et architecture par
un schéma que nous reproduisons ici [fig. 1] 5.
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Ce beau dispositif, admirablement exposé par Allen, et confirmé par l’ensemble des
textes de la pyramide d’Ounas, comme nous le verrons, est toutefois assorti d’une note
discordante. Venu de la Douat (chambre funéraire), le roi défunt pénètre dans l’Horizon
(antichambre), un lieu nommé Ȝḫ.t où, grâce à des formules de « glorification » (s-
ȝḫ.w), il devient ȝḫ, c’est-à-dire un Esprit lumineux et irradiant, doté des pleins pouvoirs
que lui confère la magie ȝḫw.
Or, à la fin de la paroi sud de l’antichambre-Horizon 6, à l’extrémité orientale de cet
espace, par conséquent, on peut lire ceci :
Comment concilier cette affirmation, ils l’emmèneront vers la Douat, avec le fait,
indéniable, qu’Ounas a justement quitté la Douat en sortant de la chambre funéraire,
étant donné d’autre part que la construction šd… r ne peut en aucun cas signifier autre
chose que tirer vers, emmener vers (un lieu), comme l’atteste cet autre passage de la
paroi ouest du couloir aux herses 7 :
La réponse à cette question me paraît résider dans le Spell 312 des Textes des
Sarcophages — et sa version postérieure du Chapitre 78 du Livre des Morts 12.
Ce texte narre un moment crucial du parcours eschatologique 13. Parvenu à la limite
orientale de l’Horizon, le défunt aborde un lieu particulièrement redoutable : il s’agit du
passage conduisant à la demeure secrète d’Osiris. Le dieu des morts lance un appel à
Horus 14. Ce dernier va consulter Atoum, le Maître suprême, et, en attendant, donne au
défunt sa propre apparence, celle d’un faucon à la fois divin (bjk nṯry) et humain (bjk
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1. Sur la paroi sud de l’antichambre, comme dans le récit mythique du Spell 312 des
Textes des Sarcophages, le dieu Horus guide le roi défunt, d’ouest en est, vers la
Demeure d’Osiris 16 :
sḫp=f kȝ n Wnjs pn n ḏ.t=f Il (Horus) conduira le propre ka d’Ounas que voici
r Ḥw.t-ʿȝ.t vers la Grande Demeure,
jr=w n=f ʿrrw.t ṯss(=w) n=f Ḥmȝṯṯ le Portail 17 lui étant aménagé, le Hématjetj lui étant tracé !
2. Le texte nḏr Stš m ʿ n(j) Wnjs šd=sn sw r Dwȝ.t, Horus et Seth prendront Ounas
par la main et ils l’emmèneront vers la Douat, se situe lui aussi sur la paroi sud de
l’antichambre, à l’extrémité orientale de la pièce, quasiment en contact avec la paroi du
serdab 18 [fig. 3].
Qȝ.t n-dmm=s ʿrrw.t n(j).t Nww Hauteur inaccessible 20, Portail de Nouou 21,
j~n Wnjs ḫr=ṯ jm j.wn=tj n=f nw Ounas est venu auprès de toi : fais-lui ouvrir cela,
Wnjs pj šrr jm car c’est Ounas, le petit qui est là 22 !
jw Wnjs pn tp šms(w).w Rʿ Ounas que voici est à la tête des successeurs de Rê,
n Wnjs pn tp nṯr.w tjḫtjḫ Ounas que voici n’est pas à la tête des dieux du trouble.
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L’herméticité 25, l’inaccessibilité (au commun des morts !) sont des traits spécifiques
de la Demeure d’Osiris, à interpréter, dans ce contexte, comme son tombeau ou son sar-
cophage ; ainsi s’expliquent, entre autres, les désignations de Caverne obstruée (Ṯpḥ.t
ḏȝ.t) 26, de Récipient scellé, Reliquaire (Ḫtm.t), point d’aboutissement des itinéraires du
Livre des Deux Chemins 27, ou encore tel passage des Textes des Sarcophages :
5. Plus précisément encore, une Grande Entrée est signalée au début de la paroi est
de l’antichambre 33, parmi les textes qui encadrent, par conséquent, le passage condui-
sant au serdab [fig. 3] :
j~n Wnjs ḫr=k Ḥr Štȝ Ounas est venu auprès de toi, Horus de Chéta,
j~n Wnjs ḫr=k Ḥr Šsm.t Ounas est venu auprès de toi, Horus de Chesmet,
j~n Wnjs ḫr=k Ḥr Jȝbtj Ounas est venu auprès de toi, Horus de l’Est !
mk jn~n n=k Wnjs jr.t=k wr.t jȝb.t Vois, Ounas t’a apporté ton vénérable œil gauche
m rwḫt.t dans son intégrité 35 !
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Si l’on admet désormais la correspondance entre le serdab, avec ses trois renfonce-
ments, et la Demeure d’Osiris, seigneur de la Douat, on ne peut que prêter une attention
particulière à deux désignations ternaires, chez Ounas, en liaison probable avec cette
divinité : il s’agit, d’une part, de l’invocation à Horus de Chéta, Horus de Chesmet et
Horus de l’Est 46, déjà évoquée plus haut [6], et, d’autre part, de ce passage de la paroi
ouest de l’antichambre 47, où les toponymes Busiris, Mendès et Djédout, nommés côte à
côte, semblent bien se rapporter à la zone du serdab :
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Il est légitime de se demander si l’on n’a pas consciemment fait correspondre ces
séquences ternaires à la structure tripartite du serdab. Peut-être, aussi, ces trois niches
spécifiques de l’architecture funéraire royale de l’Ancien Empire, à partir du règne de
Djedkarê-Isési, sont-elles à l’origine des trois portes, disposées de front et menant à
trois espaces de ténèbres (kkw), qui forment le sujet des Spells 1108-1110 du Livre des
Deux Chemins 49. On rapprochera encore cet extrait du Livre des Cavernes : j Wsjr ḥqȝ
Dwȝ.t jmy Štȝy.t jw=j šȝs=j ḥr ṯpḥ.wt=k r mȝȝ ẖȝ.wt=k, Ô Osiris prince de la Douat, qui
réside dans la Secrète, je parcours tes cavernes pour voir tes cadavres 50. Comment ne
pas songer, enfin, malgré l’écart chronologique, au tribunal de l’au-delà tel qu’il se
présente dans le conte démotique de Satni II , au moment où Satni Khâmouas et son fils
Sa-Ousir parcourent la Douat 51 :
Ils pénétrèrent dans la septième salle (wsḫ.t), et Satni vit la forme secrète (štȝ) d’Osiris, le
grand dieu, assis sur son trône d’or fin, coiffé de la couronne atef, avec Anubis, le grand
dieu, à sa gauche, le grand dieu Thot à sa droite, les dieux du Tribunal et les hommes de
l’Amenty à sa gauche et à sa droite ; la balance était installée au centre, devant eux, et ils
pesaient les mauvaises actions et les bonnes, tandis que Thot, le grand dieu, écrivait, et
qu’Anubis communiquait des informations à son collègue.
Se pourrait-il que dès l’Ancien Empire l’architecture tripartite du serdab ait été liée,
dans la mentalité égyptienne, au dispositif judiciaire de la psychostasie 52 ? La question
mérite d’être posée, d’autant que la position de Thot à la droite d’Osiris rappelle très
exactement celle de Sia, forme de Thot qu’assume le roi défunt chez Ounas 53 :
Wnjs pj Wnjs pj Sjȝ jmntj Rʿ C’est Ounas, c’est Ounas, Sia, à la droite de Rê,
Snk-jb ḫnt(j) Ṯpḥ.t Nww le Ténébreux qui préside à la Caverne de Nouou.
pr.t m Dwȝ.t ḥtp m Mʿnḏ.t Sortir de la Douat, prendre place dans la barque Mândjet,
sqd.t m Nwn r Wnw.t n(y.t) Rʿ naviguer dans le Noun jusqu’à l’Heure de Rê (nommée)
Ptr-nfrw-nb=s « Regarder-la-perfection-de-son-seigneur »,
ḫpr m Ḫpr(j) ḥfd.t r Ȝḫ.t devenir Khépri, grimper à l’Horizon,
ʿq m r(ȝ) pr m kȝ.t entrer par la bouche et sortir par la vulve,
wbn m r(ȝ) n(y) ʿȝ.wy Ȝḫ.t r Wnw.t se lever à l’entrée des vantaux de l’Horizon jusqu’à l’Heure
Sḫʿ.t-nfrw-Rʿ (nommée) « Faire-apparaître-la-perfection-de-Rê »
r jr.t ʿnḫ rmṯ pour faire vivre tous les hommes,
ʿ.wt ḥfȝw nb qmȝ(w)~n=f animaux et reptiles qu’il a créés.
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L’un des intérêts de cet extrait est de situer chronologiquement la montée du défunt
dans la barque Mândjet, dite « Barque du Jour ». En fonction de la cosmographie
proposée pour les appartements funéraires, on peut déduire que le roi quitte la barque
Mesektet, ou « Barque de la Nuit », au sortir de la Demeure d’Osiris, et que son
transfert dans la barque Mândjet correspond très exactement à son entrée dans la région
verdoyante de l’Horizon.
Les deux barques marquent donc respectivement deux étapes du voyage du défunt :
l’aller — montée jusqu’à l’Horizon, traversée de l’Horizon, puis descente vers la
Demeure d’Osiris — et le retour — remontée de la Demeure d’Osiris dans l’Horizon,
puis ascension vers le ciel 55. Cet aller-retour permet d’expliquer deux passages de la
pyramide d’Ounas, le premier situé au début de la paroi sud de la chambre funéraire 56,
et le second sur la paroi est de cette même salle 57 :
jw~n(=j) ḫr=ṯ Nb.t-Ḥw.t Je suis venu auprès de toi, Nephthys,
jw~n(=j) ḫr=ṯ Mskt.t je suis venu auprès de toi, barque Mésektet,
jw~n(=j) ḫr=ṯ Mȝʿ.t-ḥr-ṯr.wt je suis venu auprès de toi, Maât-héry-tchérout,
jw~n(=j) ḫr=ṯ Msḫȝ.t-kȝ.w je suis venu auprès de toi, Meskhat-kaou,
sḫȝ=ṯn sw Wnjs pn pour que vous vous souveniez de lui, d’Ounas que voici.
En résumé, le défunt prend place dans la barque Mésektet dès sa sortie du sarco-
phage, pour entamer un itinéraire orienté d’ouest en est : dans la Douat (chambre
funéraire), d’abord, puis dans l’Horizon (antichambre), qu’il traverse jusqu’à sa limite
orientale, pour descendre à nouveau dans la Douat et pénétrer dans la Demeure
d’Osiris ; sorti de la Caverne, il laisse sa première embarcation pour monter dans la
barque Mândjet et prendre un nouveau cap, du sud au nord, en direction du ciel. C’est
ce qu’expriment, de façon très condensée, deux passages au moins des Textes des
Sarcophages 58 :
pr~n=j m ʿfd.t r (M)skt.t je suis sorti du sarcophage pour me rendre dans la barque (Mé)sektet,
jn~n=j jb=j m Ȝḫ.t j’ai rapporté mon cœur de l’Horizon
ḫn~n=j m Mʿnḏ.t et je me suis posé dans la barque Mândjet.
pr~n(=j) m ʿft.t r (M)skt.t je suis sorti du sarcophage pour me rendre dans la barque (Mé)sektet
ḫn~n(=j) m Mʿnḏ.yt et je me suis posé dans la barque Mândjet.
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Il est tentant d’autre part de rapprocher cette orientation finale sud-nord avec celle du
dallage du serdab d’Ounas, orienté sud-nord, perpendiculairement au dallage de la
chambre funéraire et de l’antichambre 60, ainsi qu’avec celle, identique, des étoiles
peintes au plafond du couloir aux herses 61.
c) L’antichambre représente donc l’Horizon, situé plus haut que la Douat dans la
cosmographie sacrée. Comme dans la chambre funéraire, le défunt s’y déplace d’ouest
en est : On fera traverser Ounas que voici vers le côté oriental de l’Horizon ! 65
f) Les parois inscrites du couloir, enfin, matérialisent les vantaux du ciel, dernier
obstacle que doit franchir le défunt après avoir traversé les champs verdoyants : Salut à
toi, fille d’Anubis, qui veilles sur les ouvertures du ciel (…), ouvre le chemin d’Ounas
pour qu’Ounas passe ! 70 ; Ouvrez les deux vantaux du ciel, ouvrez pour Ounas les deux
vantaux du ciel ! 71 ; Ô, Hémi et Séhed (…), emmenez Ounas au ciel ! 72
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Ce n’est pas le lieu ici de développer la fonction, ou plutôt les multiples fonctions de
la Caverne dans le périple du roi défunt (entendons, bien sûr, de son ba). Paradoxale-
ment, à bien interpréter les textes qui s’y rapportent, c’est cet espace anépigraphe qui
paraît être le plus chargé de sens, et jouer le rôle essentiel 73 : lieu de justification où le
défunt comparaît devant le tribunal divin, lieu où l’on repousse l’Adversaire (d’où la
présence de formules conjuratoires sur la « façade ») 74, lieu d’acquisition de la qualité
spd (intensité lumineuse et acuité intellectuelle), lieu d’origine de la vie et de la régéné-
ration d’où surgit l’inondation bienfaitrice (d’où l’appellation de Caverne de Nouou).
De fait, de la Douat de la chambre funéraire à celle du serdab 75, l’évolution est
considérable, le défunt dépassant sa destinée individuelle pour rencontrer, après sa
traversée de l’Horizon et par le biais de sa catabase chez Osiris, son destin « collectif »,
dont dépend la survie du monde créé. Bref, dans son cheminement de l’Occident vers
l’Orient, il quitte son sarcophage de mort pour rejoindre celui du Mort. Et ce voyage
décisif d’un sarcophage à l’autre, d’un lit funéraire à l’autre, à l’origine de multiples
compositions cosmographiques — Livre des Deux Chemins, Livre de l’Amdouat, Livre
des Portes, Livre de la Nuit, Livre de la Terre, Livre des Cavernes, etc. —, trouve
encore un écho direct dans les derniers textes funéraires de la civilisation
pharaonique 76 :
Le défunt, quand il entrera chez vous, placez-le dans la première salle de l’Occident (wsḫ.t tp.t n
Jmnt.t)… Faites-le se lever à côté de son lit-funéraire (nmm.t), son sarcophage (ḏbȝ.t) étant
purifié, sans risque pour son corps… Ouvrez-lui la Caverne de la vie (Tpḥ.t n ʿnḫ)… Placez-le
dans le sarcophage pur de Rê (ḏbȝ.t wʿb.t n Rʿ)… Placez-le dans le sarcophage secret (ḏbȝ.t
štȝ.t)… Placez-le sur le grand lit-funéraire (nmm.t ʿȝ.t), où Isis le pleurera et Nephthys se
lamentera sur lui.
Mais, pour revenir à notre source et conclure, on posera deux questions, dont la
réponse n’est pas sans intérêt pour la compréhension de l’architecture funéraire des Ve
et VIe dynasties. Peut-on douter, à la lumière des observations précédentes, que le pro-
gramme d’inscription des parois n’ait été soigneusement pensé et scrupuleusement mis
en œuvre ? Mieux encore, si l’on songe que l’innovation capitale que constitue l’intro-
duction de textes à l’intérieur des appartements funéraires est quasiment contemporaine
de l’adoption d’un nouveau plan, avec serdab à trois « niches » 77, peut-on douter que le
programme d’inscription n’ait été spécifiquement conçu pour rendre plus explicite, et
donc plus efficace, l’organisation de cette infrastructure ?
1
. Voir par exemple J. LECLANT, Recherches dans la pyramide et au temple haut du Pharaon
Pépi Ier à Saqqarah, Scholae Adriani De Buck memoriae dicatae VI, Leiden, 1979, p. 7-8 et
n. 28. J’adresse ici tous mes remerciements à M. Professeur Jean Leclant, qui a bien voulu relire
attentivement ces lignes et me faire part de ses suggestions, ainsi qu’à M. Alain Spahr, avec qui
j’ai échangé des conversations particulièrement fructueuses.
2
. « Reading a Pyramid », Hommages à J. Leclant, BdE 106/1, 1994, p. 5-28 ; voir également
G. ENGLUND, « La lumière et la répartition des textes dans la pyramide », ibid., p. 170-173
(« La répartition des textes sur les parois dans la pyramide d’Ounas »). Les références textuelles
données ici reprennent les désignations codées préconisées par J. Leclant et les membres de la
Mission archéologique française de Saqqara : A = antichambre, C post = couloir (aux herses)
postérieur, E = Est, F = chambre funéraire, F-A = passage entre chambre funéraire et
antichambre, S = Sud, W = Ounas ou Ouest.
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3
. Formule 213 [W/F/S 1]. Rappelons que cette formule apparaît au même endroit chez Ounas,
Téti, Pépy Ier, Mérenrê, Pépy II et Neit ; cf. J. LECLANT, Annuaire du Collège de France 80,
1979-1980, p. 536 ; « État d’avancement (été 1979) de la recherche concernant les nouveaux
Textes des Pyramides de Téti, Pépi Ier et Mérenrê », L’Égyptologie en 1979, Paris, 1982, p. 34.
4
. Cf. § 387a-c [W/A/S 39-40] : j.tm=k jr=k ḏȝ Wnjs sṯp=f d=f sw tp ḏnḥ n(j) Ḏḥwtj swt ḏȝ=f Wnjs
jr gs pf, si tu ne fais pas passer Ounas, il sautera pour se placer sur l’aile de Thot, et c’est lui
(Thot) qui fera traverser Ounas de ce côté-là !
5
. La correspondance chambre funéraire—Douat et antichambre—Horizon avait déjà été mise en
évidence par J. SPIEGEL, Das Auferstehungsritual der Unaspyramide, ÄgAbh 23, 1971, p. 25 et
Abb. 2, et évoquée par J.P. ALLEN lui-même dans « The Cosmology of the Pyramid Texts »,
Religion and Philosophy in Ancient Egypt, YES 3, 1989, p. 25.
6
. § 389b-390b [W/A/S 41].
7
. § 506a-c [W/C post/W 8-10].
8
. Cf. § 1382 b-c. Hémi et Séhed sont vraisemblablement deux étoiles du ciel oriental.
9
. Sur la fonction d’Héliopolis comme lieu mythique du tribunal des dieux, voir l’étude de
S. BICKEL, ici-même.
10
. Sur ce terme appliqué traditionnellement à l’une des pièces des appartements funéraires royaux,
voir J. LECLANT, « Les textes de la pyramide de Pépi Ier, IV : le passage A-S », Festschrift
E. Edel, ÄAT 1, 1979, p. 286, n. 6.
11
. Op. cit., p. 5, 7 et 27, n. 48.
12
. Cf. A. DE BUCK, « The earliest version of Book of the Dead 78 », JEA 35, 1949, p. 87-97 ;
É. DRIOTON, BiOr X, 1953, p. 167-171 ; H. BRUNNER, ZDMG 36, 1961, p. 439-445 ;
traduction du Spell 312 dans P. BARGUET, Textes des sarcophages égyptiens du Moyen Empire,
LAPO 12, 1986, p. 439-443.
13
. Cf. D. MEEKS, Chr. FAVARD-MEEKS, La Vie quotidienne des dieux égyptiens, Paris, 1993,
p. 137-139 ; J. ZANDEE, Death as an Enemy, Leiden, 1960, p. 114-125, et J.F. BORGHOUTS,
The Magical Texts of P. Leiden I 348, OMRO 51, 1970, p. 25, n° 20, et n. 271 et 273.
14
. Il s’agit là d’un thème mythologique — les hurlements, ou la plainte d’Osiris — bien attesté :
voir, par exemple, les Spells 302, 704, 1079 et 1185 des Textes des Sarcophages, et surtout
l’Ostracon Senmout 149, v°, publié par W.C. HAYES, Ostraca and Name Stones from the Tomb
of Sen-Mut (n° 71) at Thebes, PMMA 15, New York : Metropolitan Museum of Art (1942),
réimpr. Arno Press, 1973, p. 29 et pl. XXVIII ; cf. G. POSENER, « Les richesses inconnues de la
littérature égyptienne (Recherches littéraires I) », RdE 6, 1951, p. 36, n. 2. Nous developperons
ailleurs ce thème fondamental de la religion funéraire égyptienne.
15
. CT IV, 78a-e.
16
. § 373b-c [W/A/S 30].
17
. Ce Portail (ʿrrw.t) est nommé dans l’ouverture de la formule 324 (§ 520a-b) : j.nḏ-ḥr=k jr(j)-ʿȝ
n(j) Ḥr jr ʿrrw.t n(j).t Wsjr j.ḏd my rn n(j) R m nw n Ḥr, Salut à toi, gardien d’Horus au Portail
d’Osiris, annonce, s’il te plaît, le nom du roi à présent à Horus. Voir aussi infra, n. 74.
18
. § 390b [W/A/S 41].
19
. Spruch 272 = § 392a-d [W/A/S 42-43].
20
. Je comprends, litt., Elle-ne-sera-pas-percée, en y reconnaissant la construction n wnmm=f,
prospectif passif négatif à réduplication ; cf. n nḥmm (§ 411c), n wḏʿʿ (§ 485b).
21
. Sur la topographie de Nouou, voir J.-Fr. PÉPIN, « Quelques aspects de Nouou dans les Textes
des Pyramides et les Textes des Sarcophages », BSAK 3, 1988, p. 339-345.
22
. J.F. BORGHOUTS, qui souligne l’opposition entre qȝ.t et šrr, traduit un peu différemment : « Is
Wenis the small one there? », dans Funerary Symbols and Religion (Essays dedicated to
M. Heerma van Voss), 1988, p. 13. Rapprocher § 603a-d : Qȝ.t n-dmm=s Rw.t Nw.t Ttj pw Šw
pr(=j) m Tm Nww d j.wn=tj nw n Ttj mk Ttj jj=j bȝ=j nṯr(j), Hauteur inaccessible, Porte de
Nout, c’est Téti, Chou issu d’Atoum ! Nouou, fais ouvrir cela à Téti : vois, Téti est venu en ba
divin !
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23
. § 415a-416a [W/A/E sup 30-33].
24
. Version récente dans G. DARESSY, « Stèle de la XIXe dynastie avec textes du Livre des
Pyramides », ASAE XVI, 1916, p. 60, l. 18. Les faucons d’Horus désignent sans doute les quatre
fils d’Horus.
25
. C’est le terme employé par L. PANTALACCI à propos d’une chapelle osirienne située sur le toit
du temple de Dendara qu’elle suggère d’interpréter comme un « macro-sarcophage » : BSAK 3,
1989, p. 335-337.
26
. Voir J.F. BORGHOUTS, The Magical Texts of P. Leiden I 348, OMRO 51, 1971, p. 194-198
(Excursus I).
27
. CT VII, 352a-b (Spell 1080) : Ḫtm.t nw nt(y).t m-ẖnw kkw sḏ.t ḥȝ=s ẖr(y).t rḏw.w pw n(y) Wsjr,
C’est la Custode qui est à l’intérieur des ténèbres, entourée de feu, c’est ce qui contient les
lymphes d’Osiris.
28
. CT II, 109g-110c (Spell 103).
29
. Voir A. LABROUSSE, L’Architecture des pyramides à textes, BdE 114/1-2, 1996, p. 33 et
fig. 3 ; son commentaire est le suivant : « Ce travail maladroit, qui a entaillé la décoration de
l’antichambre, est une modification du projet d’origine. Sa nécessité peut révéler une inquié-
tude : on aurait voulu clore un passage considéré sans doute comme insuffisamment protégé ».
30
. Ibid., p. 58.
31
. Ibid., p. 58. Le bloc est inscrit, du côté donnant sur l’antichambre, de dix colonnes de texte
partiellement conservées.
32
. Cf. G. JÉQUIER, Le Monument funéraire de Pépi II. Tome I : Le Tombeau royal, IFAO, 1936,
p. 9 et n. 2.
33
. § 421a-b [W/A/E inf 3] ; texte repris dans CT VII, 95y (Spell 885), qui confirme cette inter-
prétation de Ry wr.
34
. § 450b-451a [W/A/E inf 30-31].
35
. Le roi défunt assume la fonction de Thot (ou Chou) qui ramène la Lointaine et reconstitue l’œil
lunaire.
36
. Pour une invocation à Horus de l’Est, voir le Spell 274 des CT ; une invocation au Taureau de
l’Est dans le Spell 659.
37
. Références dans J. ZANDEE, Death as an Enemy, Leiden, 1960, p. 213 ; T.G. ALLEN, Horus in
the Pyramid Texts, Chicago, 1916, p. 20 et 30 ; H. KEES, Horus und Seth als Götterpaar, p. 45 ;
J. LECLANT, RdE 27, 1975, p. 148, n. ap ; G. ROULIN, Le Livre de la Nuit. Une composition
égyptienne de l’au-delà, OBO 147/1, 1996, p. 239.
38
. Cf. J. LECLANT, « Les textes de la pyramide de Pépi Ier (Saqqara) ; reconstitution de la paroi
Est de l’antichambre », CRAIBL 1977, p. 274 et pl.
39
. Cette observation rend peu crédible, a priori, l’hypothèse de J. SPIEGEL pour qui le serdab
correspond à ce que les textes nomment Qbḥw, la Fraîcheur (étoilée) : Das Auferstehungsritual
der Unaspyramide, ÄgAbh 23, 1971, Abb. 2. Cette correspondance hasardeuse a conduit
J. OSING à douter de la validité des deux autres (chambre funéraire = Douat et antichambre =
Horizon) : cf. « Zur Disposition der Pyramidentexte des Unas », MDAIK 42, 1987, p. 143,
n. 41.
40
. Voir J. ZANDEE, Death as an Enemy, Leiden, 1960, p. 93-94.
41
. Cf. § 268d ; sur la Caverne d’Osiris, voir J. ZANDEE, op. cit., p. 173.
42
. CT VI, 19i-j (TS 474).
43
. J. OSING, « Le tombeau de Nefersekherou à Zawyet Sultan », BSFE 123, mars 1992, p. 20 ; id.,
Das Grab des Nefersecheru in Zawyet Sul†an, ArchVer 88, 1992, Taf. 36.
44
. Les termes « serdab » et « niches » ont été utilisés pour la première fois, à propos de
l’infrastructure de la pyramide d’Ounas, par G. MASPERO, Les inscriptions des pyramides de
Saqqarah, 1874, p. 2.
300
La signification du serdab dans la pyramide d’Ounas
45
. « Les textes de la pyramide de Pépi Ier, IV : le passage A-S », Festschrift E. Edel, ÄAT 1, 1979,
p. 297 et n. 84 : « Il serait vraiment étrange que soit réservée au dépôt des statues royales une
partie de la tombe de présentation fort sommaire, laissée en particulier démunie de textes et de
couverture d’étoiles. Cette sorte de magasin annexe conviendrait en revanche fort bien pour la
conservation du matériel funéraire ».
46
. § 450b-c [W/A/E inf 31].
47
. § 288a-289b [W/A/W inf 10-12].
48
. La nécropole d’Héliopolis, selon R.O. FAULKNER, The Ancient Egyptian Pyramid Texts, 1969,
p. 65, n. 26. Rapprocher nṯr pn (…) nt(y) bȝ=f m Ḏdw sʿḥ=f m Nnw-nsw, ce dieu (…) dont le ba
est à Djédou et la momie (?) à Nénounésou (CT I, 78i-l).
49
. Sur cette composition intégrée dans les Textes des Sarcophages (CT VII, 252-521 = Spells
1029-1185), voir désormais E. HERMSEN, Die zwei Wege des Jenseits. Das altägyptische
Zweiwegebuch und seine Topographie, OBO 112, 1991 (avec bibliographie antérieure) ; ajouter
D.P. SILVERMAN, « A Spell from Abbreviated Version of the Book of Two Ways in a Tomb in
the Western Delta », Studies M. Lichtheim II, Jérusalem, 1990, p. 853-876. Voir également les
Chapitres 4, 117-119 et 147 du Livre des Morts.
50
. A. PIANKOFF, BIFAO XLII, 1944, pl. XXVI. Sur cette composition funéraire de l’époque
ramesside, voir aussi E. HORNUNG, Ägyptische Unterweltsbücher (1971), 1984, p. 309-424 ;
A. PIANKOFF, The Wandering of the Soul, BollSer XL/6, 1974, p. 39-114 ; P. BARGUET, RdE
28, 1976, p. 25-37.
51
. Texte dans F.Ll. GRIFFITH, Stories of the High Priests of Memphis, Oxford, 1900, p. 152 ;
trad. anglaise M. LICHTHEIM, Ancient Egyptian Literature III, 1980, p. 140 ; trad. française de
ce passage par Fr. DUNAND, dans Fr. DUNAND, Chr. ZIVIE-COCHE, Dieux et hommes en
Égypte. 3000 av. J.-C. – 395 apr. J.-C., A. Colin, Coll. « U », Paris, 1991, p. 313.
52
. J’ai développé cette hypothèse lors d’une communication donnée dans le cadre de la journée
d’étude de l’AIDEA du 7 déc. 1996, au Centre de recherches égyptologiques de la Sorbonne
(CRES) ; elle sera publiée dans un prochain numéro de la revue Méditerranées.
53
. § 268c-d [W/A/W sup 20-21].
54
. Cf. A. PIANKOFF, BdE 13, 1942, p. 80-81 ; id., The Tomb of Ramesses VI, BollSer 40, 1954, I,
p. 248 ; II, pl. 149 et 196 ; J.P. ALLEN, « Reading a Pyramid », Hommages à J. Leclant, BdE
106/1, 1993, p. 26 ; et surtout G. ROULIN, op. cit., vol. 1, p. 341-342 (commentaire) et vol. 2,
p. 158-164 (texte).
55
. On ne peut manquer de rapprocher cet itinéraire effectué dans deux embarcations différentes de
celui d’Osiris qui, lors des mystères d’Abydos, quitte la barque Ouret, au sortir de Péqer, sa
tombe, pour prendre place dans la barque Nechmet une fois justifié et ressuscité : cf. M.-
Chr. LAVIER, « Les mystères d’Osiris à Abydos d’après les stèles du Moyen Empire et du
Nouvel Empire », BSAK 3, 1989, p. 291-292. Cette interprétation de la fonction des deux
barques Mésektet et Mândjet permet de reprendre un peu différemment l’argumentation de
E. THOMAS, « Solar Barks Prow to Prow », JEA 42, 1956, p. 65-79.
56
. § 150a-c [W/F/S 15-16].
57
. § 209a-210c [W/F/E inf 30-32].
58
. CT IV, 54d-f (Spell 302) et CT IV, 59a-b (Spell 305).
59
. A. PIANKOFF, Le Livre du Jour et de la Nuit, BdE XIII, 1942, p. 60 ; G. ROULIN, op. cit.,
vol. 1, p. 236-239 (commentaire) et vol. 2, p. 98-101 (texte).
60
. A. LABROUSSE, op. cit., p. 32 et fig. 3.
61
. Ibid., p. 29, 136, fig. 12-13 et Tableau II.
62
. § 257b-c [W/A/W sup 1].
63
. § 194a [W/F/E inf 8].
64
. § 255a [W/F-A/S 16].
65
. § 341a [W/A/S 23].
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Bernard MATHIEU
66
. § 416a [W/A/E sup 32-33].
67
. § 421a-b [W/A/E inf 3].
68
. Cf. J. LECLANT, « Les textes de la pyramide de Pépi Ier, IV : le passage A-S », Festschrift
E. Edel, ÄAT 1, 1979, p. 285-301 et 5 fig. On ne peut savoir ce qu’il en était exactement chez
Pépy II.
69
. § 390b [W/A/S 41].
70
. § 468a-c [W/A/N 9-10].
71
. § 502a-b [W/C post/W 1].
72
. § 506a-c [W/C post/W 8-10].
73
. D’où l’impossibilité de le supprimer, même dans les modestes pyramides des reines de
Pépy II : « un élément que l’on aurait pu croire de moindre importance comme le serdab est
toujours conservé » (A. LABROUSSE, op. cit., p. 184).
74
. Cet aspect est explicité par exemple dans le Livre de l’Amdouat (12e heure) : jn st.wt tp.yt r(ȝ)
n(y) jʿr.wt=sn ḫsf(w) ʾȝpp ḥr ʿrry.t jȝbt(y).t n(y).t Ȝḫ.t, ce sont les flammes qui se trouvent sur la
bouche de leurs uraei qui repoussent Apophis de Rê au portail oriental de l’Horizon ; voir
N. HOFFMANN, « Reading the Amduat », ZÄS 123, 1996, p. 36, et, pour l’iconographie de cette
scène, P. KOEMOTH, « Du chat à l’uraeus “qui délimite” l’arbre de l’horizon oriental pour Rê et
pour Osiris », VarAeg 9, 1993, p. 19-31.
75
. Il n’est pas exclu de voir dans cette distinction entre deux Douat l’origine de la division entre
Douat supérieure et Douat inférieure. Sur ce sujet, voir en dernier lieu l’étude de Chr. LEITZ,
« Die obere und die untere Dat », ZÄS 116, 1989, p. 41-57. Bien que les limites de cet article ne
permettent pas de développer cet aspect, il me paraît plus que probable que l’héritier direct du
serdab des pyramides de l’Ancien Empire est la « Salle au puits » des tombes royales du Nouvel
Empire : sur cette dernière, voir Fr. ABITZ, Die religiöse Bedeutung der sogenannten
Grabräuberschächte in den ägyptischen Königsgräbern der 18. bis 20. Dynastie, ÄgAbh 26,
1974 ; Cl. VANDERSLEYEN, « Le sens symbolique des puits funéraires dans l’Égypte
ancienne », CdE L/99-100, 1975, p. 151-157.
76
. Il s’agit des « décrets funéraires » d’Amon-Rê de la XXIe dynastie, des « décrets pour Osiris »
ptolémaïques et des « lettres de Thot » démotiques d’époque romaine. Ces véritables passeports
pour l’au-delà ont été réexaminés récemment par J. QUAEGEBEUR, « Lettres de Thot et décrets
pour Osiris », dans Funerary Symbols and Religion (Essays dedicated to M. Heerma van Voss),
1988, p. 105-126 ; H. DE MEULENAERE, « Le décret d’Osiris », CdE LXIII/126, 1988, p. 234-
241 ; et de nouveau J. QUAEGEBEUR, « Diodore I, 20 et les mystères d’Osiris », dans Hermes
Aegyptiacus, Egyptological Studies for B.H. Stricker, DiscEg, Special Number 2, 1995, p. 157-
181.
77
. Le concept des trois chambres funéraires est antérieur à l’Ancien Empire, comme l’a montré
R. STADELMANN, « Das Dreikammersystem der Königsgräber der Frühzeit und des Alten
Reiches », MDAIK 47, 1991, p. 373-387. L’apparition du serdab à trois niches, quant à elle, date
du règne de Djedkarê-Isési, le prédécesseur d’Ounas ; V. MARAGIOGLIO, C. RINALDI,
L’Architettura delle Piramidi Menfite VIII, 1977, Tav. 10, fig. 1 et Tav. 12, fig. 1 ;
R. STADELMANN, op. cit., p. 387, Abb. 14 ; A. LABROUSSE, op. cit., p. 12-13 et fig. 2.
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