Journal africain bilingue d’informations Sanitaires, Environnementales et de Développement durable

QUOTIDIEN

ÉCHOS SANTÉ
L’information sanitaire à votre portée.

N° 843 du vendredi 3 novembre 2023 Tél. : (+237) 694 81 99 37 Directeur de publication : Joseph MBENG BOUM

Diagnostic moléculaire rapide et simplifié

Les Laborantins s’abreuvent au Centre

international de référence Chantal Biya
# C’est à la faveur d’un atelier qui a débuté
hier, et s’achève ce jour, auquel prend
part les responsables des laboratoires
au niveau des districts en vue du
renforcement de leurs capacités au
diagnostic moléculaire rapide et simplifié
de la Covid-19, pour l’appliquer à toute
future pandémie.
# Ledit atelier est organisé par Le Centre
international de référence Chantal Biya
pour la recherche sur la prévention et la
prise en charge du VIH/sida (CIRCB), dirigé
par le Pr. Alexis Ndjolo, en partenariat
avec le Centre de Coordination des
Opérations d'urgence de la Santé
publique (CCOUSP) et le Laboratoire
National de Santé Publique (LNSP). Page 4

Infertilité masculine
« Yaounde One Health forum »
Ces plantes et
Vers l’élimination des menaces à compléments
la sécurité sanitaire au Cameroun alimentaires
C’est le principal objectif de ce forum
régulateurs
qui se tient du 02 au 03 novembre Plusieurs études montrent que
2023, au Hilton hôtel de Yaoundé. l'ashwagandha a un effet positif sur le
Page 3. volume, la concentration du sperme et la
mobilité des spermatozoïdes. Page 9.

www. e c h o s a n t e . i n fo
Health news N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info 2

Cancer du sein
L’association butterfly dans la sensibilisation
L’association butterfly
a organisé le 28
octobre dernier, un
talk et brunch à
Yaoundé, au quartier
hippodrome ; sur
les thématiques
des cancers
gynécologiques,
infertilités et
contraception.

Lyse Davina NGUILI

U
ne femme sur huit
est diagnostiquée
d’un cancer du sein
cien, spécialiste en infertilité, qui environnementaux car l’obé- pation, la palpation assistée, la peuvent également développer
au cours de sa vie , de
sont revenus sur les facteurs de sité , le surpoids surtout en post mammographie, et la bonne le cancer du sein. L’association
même 1,7milliards de personnes
risques notamment : l’âge qui ménopause, la consommation hygiène de vie . Au sein des butterfly créée en 2020, a pour
dans le monde développent un
,pour nos Experts, est un facteur excessive d’alcool et de tabac. échanges , les membres du panel mission de lutter contre les
cancer du sein chaque année
non négligeable ; car 85% des Le tabac qui , selon le Docteur ont entretenu l’assistance avec fléaux tels que la délinquance
et 15000 nouvelles touchées
cancers surviennent après l’âge Yves Kasia, a un effet protecteur des sujets liés à la sexualité et juvénile, l’exode rurale , la pau-
chaque année au Cameroun.
de 40 ans : 50 ans moyenne en pour les myomes mais favorise l’hygiène intime (hommes et vreté et l’usage de drogue en
Des chiffres qui sonnent le las du
occident et 44 ans en Afrique . le cancers du sein . Outre tous femmes ) , le cancer du col de promouvant la santé, l’éducation
silence ; cette sonnette l’asso-
Occasion de souligner le fait que ces facteurs susmentionnés , l’utérus , l’infertilité et contra- , l’entrepreneuriat entres autres.
ciation butterfly, l’a comprise et
le cancer est plus agressif chez notons comme facteurs , les an- ception du couple. Pour ce faire , elle organise des
a décidé de s’activer un peu plus
les jeunes femmes. técédents de maladies du sein , ateliers citoyens de sensibilisa-
durant le mois dédié à la cause du
Facteur antécédents personnels facteurs hormonaux et facteurs
Ateliers de tion, des talk and brunch , des
cancer du sein. Elle a organisé un
de cancer , car ils augmentent risques familiaux.
sensibilisation conférences sur la lutte contre
talk et brunch pour sensibiliser Venus nombreux a ce brunch,
la probabilité de développer un Les facteurs de risques présentés les violences faites aux femmes
sur le sujet . Avec pour experts ont également été sensibilisés
cancer du sein comme tous les en détail , les experts ont donné et aux filles .
: le Docteur Yolande , gynéco- sur le cancer du sein . Bien que
autres notamment celui colorec- quelques conseils a l’assistante
logue obstétricien et le Docteur rare, car 1% du nombre total de
tal, des ovaires etc. Outre ces pour prévenir le cancer notam-
Yves Kasia, gynécologue obstétri- cancer du sein . Les hommes
facteurs , notons les facteurs ment : le dépistage, l’autopal-

JOURNAL AFRICAIN ÉCHOS SANTÉ Rédacteur en chef Desk Sud Desk Belgique
Quotidien d’informations Rostand Tchami Cathérine Aimée Biloa Diane Clara Mbecheu
sanitaires, environnementales et (+237) 695 15 35 75 +237 697 93 91 55

ÉCHOS SANTÉ
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N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
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Cancer du col de l’utérus
Le projet C3UC3 renforce l’information et la
sensibilisation
Afin de changer le regard des populations sur le cancer du col de l’utérus, une campagne a été organisée le 28 octobre 2023
dans la localité de Febe village, arrondissement de Yaoundé 2.
Divine KANANYET
À
l’occasion du mois de
la lutte contre le can-
cer du sein, le projet «
Combattre le Cancer
du Col de l’Utérus en Clinique et
en Communauté au Cameroun
(C3UC3) » n’a pas raté l’occasion
de rappeler aux populations sur
les dangers du Cancer du col de
l’utérus. Alors que l’Organisation
Mondiale de la Santé fait état
de ce que la première cause de
mortalité due au cancer chez les
femmes âgées de 35 à 55 ans,
C3UC3 à travers à travers le dé-
pistage précoce et le traitement,
la campagne octobre rose, veut
renforcer l’information, la com-
munication, afin de sensibiliser
davantage les communautés et
amener les autorités à s’engager
sur la prévention et la prise en
charge du cancer du col de l’uté-
« Yaounde one health forum »
Vers l’élimination des menaces à la sécurité sanitaire au Cameroun
C’est le principal objectif de ce forum qui se tient du 02 au 03 novembre 2023, au Hilton hôtel de Yaoundé.
Divine KANANYET
D
eux jours pour passer en
revue les actions mises
en œuvre depuis près de
10 ans du concept One Health.
Ce dernier, met l’accent sur l’in-
terdépendance des domaines
sanitaires et souligne la nécessité
d’approches collaboratives pour
relever les défis de santé. Alors
que le monde se remet de la pan-
démie de Covid-19, il apparaît cru-
cial de renforcer les mécanismes
multisectoriels et disciplinaires de
préparation et de réponse pour se
prémunir contre de futures me-
naces de pandémie. Même si peu
de pays d’Afrique subsaharienne
ont pris des mesures pour mettre
ces idées en pratique, le Came-
roun a été l’un des premiers pays
d’Afrique subsaharienne à adopter
une stratégie nationale « Une seule
santé » en 2012. Ledit concept ne
se limite pas seulement aux mala-
dies zoonotiques, il comprend les
maladies non transmissibles, la
résistance aux médicaments, ainsi
que la sécurité sanitaire et alimen-
taire. Ainsi, la collaboration et la
coordination entre les différents
systèmes de santé généralement
déconnectés tout en favorisant les
synergies transsectorielles décrites
dans le Document de Stratégie de
Croissance et d’Emploi (DSCE) du
Cameroun, assure une meilleure
sécurité sanitaire.
rus.
« Cette activité vient clôturer le
mois rose consacré à la préven-
tion et le diagnostic précoce du
cancer du sein, et dans certaine
mesure de d’autres types de can-
Le Yaoundé One Health Forum se
tient selon le rythme de l’agenda
mondial en matière de sécurité
sanitaire dans le but spécifique de
contribuer à combler le fossé entre
le droit, la politique et la pratique.
Basée sur un appel ouvert à résu-
més, cette édition vise à mettre
en lumière les défis contempo-
rains les plus urgents en matière
de sécurité sanitaire mondiale.
Tout en sollicitant et en examinant
attentivement les témoignages
et les expériences de ceux qui
sont en première ligne, qu'ils tra-
vaillent au niveau local dans une
clinique rurale, un poste d'élevage,
un parc de conservation ou qu'ils
élaborent une politique au niveau
national dans un ministère ou dans
une organisation internationale. «
Depuis 08 ans déjà nous sommes
au niveau du Cameroun et plus
précisément dans trois Universi-
tés notamment les Montagnes,
Ngaoundere et Buea. Nous travail-
lons étroitement avec le ministère
de l’enseignement supérieure où
nous avons des activités dans le
cadre de la promotion du concept
une Seule santé. Le Yaoundé one
health forum émane de ce que du
côté de l’Europe on fait le Geneva
forum et se veut chaque deux ans.
Il s’agit de faire une analyse des dix
dernières années de l’implémenta-
tion de l’approche une seule santé
en Afrique en général et au Came-
roun en particulier. Il est donc ques-
tion de s’asseoir et de réfléchir sur
ce qu’on a pu faire mais aussi de
cer gynécologique dont le cancer
du col de l’utérus. », indique San-
drine Nyotue, Coordonnatrice
du projet C3UC3. Si Changer le
regard des populations du dis-
trict de santé de la Cité Verte sur
sortir les perspectives d’actions im-
médiates parce que le One health
est une approche dynamique dont
l’operationalisation doit être effec-
tif à l’heure actuelle », fait savoir le
Représentant pays des réseaux des
Universités prônant la promotion «
Une seule santé ».
« Une Seule Santé » au
Cameroun
Afin de sécuriser d’avantage l’in-
vestissement du Gouvernement
et des partenaires techniques et
financiers, il est paru important
d’apporter des éléments probants,
justifiant de la valeur ajoutée de
l’opérationnalisation de l’approche
« Une Seule Santé » dans le pays.
le cancer du col de l’utérus était
l’objectif majeur de cette cam-
pagne il était également question
de Renforcer la sensibilisation
sur le cancer du col de l’utérus
dans le district de santé de la
Pour baisser la tendance des
maladies zoonotiques, la sécurité
sanitaire doit être appréhendée
à travers d’approches globales,
transversales et multi-échelles,
intégrant la santé humaine, la
santé animale et la santé des
écosystèmes, en une seule santé
(One Health). Ainsi, en 2012, le
Cameroun a adopté la Stratégie
Nationale « Une Santé », dont la
plateforme est abritée au sein du
Programme National de Préven-
tion et de Lutte contre les Zoonoses
Emergentes et Réémergentes
(PNPLZER) constitué des secteurs
de santé humaine, santé animale
et santé environnementale. Le Pro-
gramme National de Prévention et
Health news
Cité Verte ; Informer, éduquer
et communiquer avec les popu-
lations du district de santé de la
Cité de la Verte sur la prévention
et la prise en charge du cancer du
col de l’utérus ; Informer et sensi-
biliser les populations de Yaoun-
dé et ses environs sur les activi-
tés du projet C3UC3 ; Offrir une
prise en charge psychologique
et clinique pour les femmes -du
district de santé de la Cité Verte
-dépistées positives au HPV.
De façon concrète, C3UC3 vise
1000 femmes de 30 à 50 ans en
communauté dans le district de
santé de la Cité-Verte et 1000
femmes de 25 à 50ans en cli-
nique dans les services de prise
en charge du VIH de l’Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédia-
trique de Yaoundé, ceci pour une
période de 36 mois, soit février
2023-2026.
de Lutte contre les Zoonoses Émer-
gentes et Ré-émergentes (PNPL-
ZER), a été mis en place en 2014
comme mécanisme de coordina-
tion multisectorielle « Une Seule
Santé ». A date, dans le cadre de
la prévention et de la lutte contre
les maladies zoonotiques, le Came-
roun a priorisé 10 zoonoses parmi
lesquelles la Trypanosomose, la
Salmonellose, la Brucellose et la
Tuberculose à Mycobacterium
bovis dont la plupart est considé-
rée comme maladie négligée. En
juillet 2018, le Cameroun a adopté
le plan d'action national de lutte
contre la Résistance aux Antimicro-
biens (RAM).
Health news N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
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Diagnostic moléculaire rapide et simplifié

Les scientifiques s’abreuvent au Centre
international de référence Chantal Biya
C’est à la faveur d’un atelier qui a débuté hier, et s’achève ce jour, auquel prend part les responsables des laboratoires au
niveau des districts en vue du renforcement de leurs capacités au diagnostic moléculaire rapide et simplifié de la Covid-19,
pour l’appliquer à toute future pandémie. Ledit atelier est organisé par Le Centre international de référence Chantal Biya
pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB), dirigé par le Pr. Alexis Ndjolo, en partenariat
avec le Centre de Coordination des Opérations d'urgence de la Santé publique (CCOUSP) et le Laboratoire National de
Santé Publique (LNSP).
Alexis Ndjolo, organise, en parte-
Elvis Serge NSAA nariat avec le Centre de Coordi-

I
l faut s'y résoudre, sinon il
y aura une autre pandémie
: c'est tout simplement iné-
vitable. « Nous devons faire
en sorte que les responsables
politiques soutiennent la prépa-
ration maintenant, tant que la
pandémie de COVID-19 est en-
core dans nos esprits, et avant de
passer à autre chose », explique
Dana Burduja et Anna Lynch dans
le journal en ligne https ://www.
eib.org/fr/essays/pandemic-pre-
paredness. Parce que les pandé-
mies ont une incidence dans le
monde entier, la collaboration
doit être plus étroite en ce qui
concerne le partage d'informa-
tions fiables, les meilleures pra-
tiques, le partage de données et
la recherche.
Renforcer les capacités
des laboratoires au
niveau des districts
En cette phase de préparation à
la surveillance des pathogènes à
potentiel épidémique et pandé-
mique, la technique de RT-LAMP
est adaptable pour son applica-
tion à des nouveaux agents pa-
thogènes. C'est sans doute dans
cette optique que le Centre inter-
national de référence Chantal
Biya pour la recherche sur la pré-
vention et la prise en charge du
VIH/sida (CIRCB), que dirige le Pr.
nation des Opérations d'Urgence
de la Santé Publique (CCOUSP) et
le Laboratoire National de Santé
Publique (LNSP), un atelier du
2 au 3 novembre 2023, afin de
renforcer les capacités des labo-
ratoires au niveau des districts au
diagnostic moléculaire rapide et
simplifié.
Durant ces travaux, il s'agira au
niveau du CIRCB de renforcer les
connaissances des participants
dans le diagnostic moléculaires
des pathogènes à potentiel épi-
démique tel que la COVID-19 et
la détection des variants, former
les participants sur la technique
de RT-LAMP avec des outils sim-
plifiés disponibles dans un labo-
ratoire du niveau de district (bain
marie, étude et bloc chauffant)
; comparer les résultats de RT-
LAMP standard et les résultats
RT-LAMP basés sur les appareils
du laboratoire de district, trans-
férer la technique de RT-LAMP
dans chacun des laboratoires
du niveau de district ayant été
formé.
Le Cameroun a l’une des
deux meilleures ripostes
contre la COVID-19 en
Afrique
« Le Cameroun a été parmi
les deux pays africains à avoir
une meilleure riposte contre la
COVID-19, le Cameroun a éga-
lement mis en place un système
national de Laboratoire pour la
surveillance de la COVID-19, qui
actuellement est en train d'être
capacité pour la surveillance
de tous pathogènes à potentiel
épidémique ou pandémique »,
a déclaré le chef de service du
laboratoire de virologie au CIRCB.
Avant même que la pandémie ne
soit enrayée, il est temps pour les
États, les scientifiques, les sys-
tèmes de santé et les institutions
financières et de développement
de tirer les enseignements du
coronavirus et d'établir de nou-
velles normes en matière de pré-
paration aux pandémies.
« Le CIRCB a travaillé profon-
dément dans le diagnostic de la
COVID-19 depuis janvier 2020,
jusqu'à ce jour. Fort de cette ex-
périence, nous voulons partager
les fruits de notre travail, le fruit
de notre recherche à la commu-
nauté nationale », s'enthousiaste
Pr. Alexis Ndjolo, directeur géné-
ral du Centre international de
référence Chantal Biya pour la
recherche sur la prévention et
la prise en charge du VIH/sida
(CIRCB).
482306 personnes ont
reçu au moins une dose
de vaccin
Après l'identification des pre-
miers cas de COVID-19 en mars
2020 au Cameroun, le pays a
fait face à plusieurs vagues de
la pandémie, enregistrant en «
septembre 2023 » un cumul de
125 090 cas confirmés. De ce
nombre, 122427 se sont réta-
blis tandis que 1974 autres ont
succombé à la pandémie, soit
un taux de létalité de 1,6 %. Par
ailleurs, 482306 personnes ont
reçu au moins une dose de vac-
cin, soit une couverture vaccinale
de 17,3 % dans la population
cible. Dans le cadre de la riposte
contre cette pandémie, le CIRCB
comme laboratoire de référence
a fortement contribué à l'effort
national à travers le diagnostic
moléculaire (connu comme le
test de référence). Dans les pays
à ressources limitées comme le
Cameroun, le CIRCB a participé
à l'évaluation d'une technique
simplifiée de PCR dite isother-
mique (RT-LAMP) pouvant être
décentralisée au niveau des labo-
ratoires des hôpitaux de district.
Comme avantage, la technique
de RT-LAMP se déroule en 30
minutes seulement, se réalise à
une seule température (65 C),
ne nécessite ni un appareillage
complexe, ni un personnel haute-
ment qualifié pour sa réalisation.

Réactions
« Le CIRCB a initié les projets de recherche « Une telle stratégie permettra de prévenir l'émergence
et a donné les premiers résultats sur la et la diffusion de ces pathogènes »
recherche relative à la COVID-19 » Dr Joseph Fokam, chef de service du laboratoire de virologie au CIRCB
Pr. Alexis Ndjolo Directeur général du CIRCB « Cet atelier découle de l'ex- résultats, une PCR avec ou sans
périence du Cameroun sur la extraction, pense déjà que cette
« Vous savez, le CIRCB, tionale. Il faudrait riposte contre la COVID-19. En technique de PCR peut aussi être
c'est un laboratoire de que si d'aventure effet, en collaboration avec le utilisée au niveau périphérique
référence. Le CIRCB nous avons des Centre de Coordination des Opé- au niveau du district et si on
a travaillé profondé- pandémies dans les rations d'Urgence de la Santé réussit cette transition des tech-
ment dans le diagnos- jours futurs, il faut Publique (CCOUSP), le Labora- niques de PCR, des laboratoires
tic de la COVID-19 que leurs gestions toire National de Santé Publique de référence et les laboratoires
depuis janvier 2020, se fassent dans les (LNSP) et le Centre international périphériques, ça veut dire qu'on
jusqu'à ce jour. Le bonnes conditions de référence Chantal Biya, pour peut surveiller les pandémies aux
CIRCB a initié les pro- et que la qualité la recherche sur la prévention portes d'entrée, aux premiers
jets de recherche et a soit garantie. C'est et la prise en charge du VIH/sida sites d'émergence.
donné les premiers ré- pour cela que le (CIRCB), le Cameroun a été parmi Et si l'on réussit à le faire, le Came- au monde entier d'une poten-
sultats sur la recherche relative à CIRCB pense qu'il lui revient na- les deux pays africains à avoir roun pourra dans un tel contexte tielle nouvelle épidémie. Nous
la COVID-19. Nous évoquons éga- turellement de capaciter, faire ce une meilleure riposte contre la détecter les pathogènes durant pensons que si on peut capaci-
lement les méthodes de diagnos- qu'on appelle la formation médi- COVID-19, le Cameroun a éga- les tout premiers moments où ter nos laboratoires durant ces
tic assez performantes qu'on cale continue avec les autres ac- lement mis en place un système ils émergent, contribuant ainsi deux jours, sur ces techniques
pourrait utiliser dans les labora- teurs de santé, qui sont dans les national de laboratoire pour la à prévenir l'émergence et la cir- simples de PCR, on contribuera
toires de santé, mais également grandes villes, mais qui viennent surveillance de la COVID-19, qui culation de ces pathogènes dans également à la riposte mondiale
des laboratoires en périphéries. de la Communauté, des districts actuellement est en train d'être le foyer d'émergence. Une telle contre l'émergence des patho-
Forts de cette expérience, nous de santé. C'est tout le sens qu'il capacité. stratégie permettra de préve- gènes à potentiel épidémiolo-
voulons partager les fruits de faut donner à cet atelier ». Dans ce contexte, le CIRCB, qui a nir l'émergence et la diffusion gique ».
notre travail, le fruit de notre mis en place une PCR simplifiée, de ces pathogènes au niveau du Propos recueillis par Elvis Serge
recherche à la communauté na- une PCR, en 30 minutes on a les pays et notamment de prévenir NSAA
 5
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info
Extrême-Nord
Les agents de santé communautaire récompensés
Le Maire de la Commune de la ville de Mokolo Dr Vohod Deguime, a remis une enveloppe de deux millions de francs CFA à
40 agents de santé communautaire de son arrondissement, soit cinquante mille francs par récipiendaire.
Ferdinand NIABIE
Q
uarante agents de
santé de l'arrondis-
sement de Mokolo,
de la région de l’Ex-
trême-Nord du Cameroun, ont
reçu des primes d'encourage-
ment d'une valeur de cinquante
mille francs CFA chacun par le
maire Dr Vohod Deguime ce 02
novembre 2023 dans la salle des
délibérations de la commune
éponyme.
Placée sous la coordination de
Tam Marcel Likeng préfet du dé-
partement du Mayo-Tsanaga en
présence du Dr Kidwang repré-
sentant le délégué régional de
la Santé publique pour l'Extrême
Nord. Le décor a été planté par la
présence massive des organisa-
tions partenaires (UNICEF, ISA…),
les OSC et les lamibés n'étaient
pas en reste.
Cette initiative de l'association
des jeunes réunis pour le déve-
loppement du Mayo-Tsanaga
(AJERED/MT) avec le finance-
ment de la commune de la ville
Refus de l’exploitation des animaux
La journée mondiale s’est célébrée hier
La Journée mondiale du végétalisme vise à échanger des idées avec des personnes partageant les mêmes idées et à honorer
le végétalisme.
https://vegan-day.org/fr
L
e mode de vie végétalien
s’impose de plus en plus
dans notre société comme
un mode de vie qui peut être pra-
tiqué non seulement facilement,
mais surtout sans qu’il soit néces-
saire de faire souffrir les animaux
pour sa propre nourriture et ses
vêtements. Même dans les zones
rurales, la gamme de produits vé-
gétaliens disponibles dans les su-
permarchés s’élargit, de sorte que
l’on ne peut plus nier le fait que
le végétalisme est en progression
dans notre société.
De même, le nombre d’hôtels et
de restaurants qui mettent l’accent
sur une alimentation sans animaux
a énormément augmenté ces der-
nières années. Il y a longtemps
que la peur de nombreux végéta-
liens, la nutrition purement végé-
tale n’est qu’une tendance sociale
temporaire, la conviction a cédé la
place à la conviction que le Vega-
de Mokolo vise à améliorer le
système de santé communau-
taire afin de mieux assurer le re-
lais entre les communautés et les
aires de santé. La commune de
Mokolo est la première du genre
sur l'étendue du territoire came-
rounais à financer les ASCP. Pour
le maire, Dr Vohod Deguime,
« nous sommes dans une zone
frontalière et les cas de maladies
qui manquent d'assistance pré-
liminaire dans le fonds de notre
contrée sont pluriels, c'est pour-
quoi l'AJERED a mis sur pied le pi-
lotage du système de santé com-
munautaire par l'entremise des
agents de santé communautaires
et polyvalents. » Qui, d'ailleurs,
nous félicitons ces jeunes gens
qui travaillent durement sous le
soleil ardent et défiant tous les
obstacles. Ce geste de 50.000
francs CFA par récipiendaire n'est
qu'un petit appui. Nous allons
valoriser le montant à l'avenir.
Ce projet mis en place pour com-
battre les maladies et épidémies,
porté par AJERED/MT, par la voie
du coordonnateur M. Ahma-
dou Baguette qui mentionne en
nismus avec sa contribution pour
la protection des animaux et de
l’environnement trouve de plus en
plus d’écho – et ce dans le monde
entier.
De nombreux végétaliens aime-
raient avoir une fonction de
modèle avec leur attitude de vie
consciente et – orientation et Om-
nivoren ainsi que les végétariens
la voie vers un avenir pacifique et
sans pollution à indiquer. Cette
possibilité est offerte une fois par
an officiellement lors de la Journée
mondiale du végétal, qui est célé-
brée le 1er novembre.
L’histoire de la Journée
mondiale du végétalien
La Journée mondiale du véganisme
a vu le jour en Angleterre en 1994,
lorsque l’activiste des droits des
animaux végans Louise Wallis cher-
chait un cadre approprié pour célé-
brer le 50e anniversaire de la Vegan
Society. En tant que présidente de
la Vegan Society, son objectif était
non seulement de souligner l’exis-
tence continue d’une association
Health news
ces termes : « Notre objectif est nous sommes fiers de l'initiative aujourd'hui. Nous avons les pre-
de collaborer avec les aires de de la commune et de l'AJERED miers fruits de nos durs labeurs.
santé pour promouvoir la santé qui sont reconnaissants du tra- Merci monsieur le maire et merci
dans nos villages dont nous nous vail que nous abattons au quoti- AJERED. Que cette activité soit
sommes donnés la mission de dien sur le terrain. Je suis père de pérennisée ». À noter, ce genre
conjonction de coordination famille et cet argent me permet- d'activités participe à la pro-
entre les aires de santé et les tra de préparer les fêtes de fin motion de la santé et surtout à
populations. » d'année à mes enfants. » l'heure où le Mayo Tsanaga est
La joie, des youyous, des hourras De l'autre côté, Nguiziye Mar- en proie aux affres de la secte
sont ces vacarmes qui ont meu- tine : « Je vais déjà finaliser la islamiste Boko-Haram qui ne per-
blé cette célébration festive qui pension de mon enfant à l'école met pas les mouvements des po-
augure bel air à Mokolo. C'est le grâce à ce geste. » On effectuait pulations dans les aires de santé
cas du récipiendaire Wakida : « nos tâches de manière bénévole, agréées.
végétalienne, mais aussi d’attirer
l’attention sur le fait que le mot «
vegan » avait fait son chemin dans
la langue anglaise.
Wallis a fixé la date au 1er no-
vembre, car elle se situe exacte-
ment entre le 31 octobre, qui est
l’Halloween, et le jour des morts
au Mexique, qui tombe le 2 no-
vembre. Depuis le 1er novembre
1994, la Journée mondiale du
véganisme est donc une occa-
sion bienvenue pour les végans
du monde entier de célébrer et
de promouvoir le véganisme sous
tous ses aspects positifs.
Une « journée d’action »
avec un sens plus élevé
La Journée mondiale du végé-
talisme ne vise pas seulement à nés à réfléchir et à se réorienter ment au Weltvegantag, veulent
échanger des idées avec des per- grâce à du matériel d’information rendre attentif au fait que chaque
sonnes partageant les mêmes ou des brochures. individu peut apporter sa contribu-
idées et à honorer le végétalisme. Le dialogue actif avec les omni- tion à la protection des animaux et
Au premier plan de cette journée, vores ou les végétariens concer- de l’environnement et changer ain-
on trouve surtout le travail de net- nant leur comportement de si beaucoup de choses tout à fait
toyage : Les humains, qui n’ont pas consommateur et les avantages d’après le slogan Gandhis : « Soyez
encore ou peu accès au mode de d’un aliment purement végétal vous-même le changement que
vie végétalien, doivent être ame- joue un rôle important. Enfin, les vous souhaitez pour ce monde.
Veganer, qui participent active-
Health news N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info 6

Conjonctivite
1510 : le numéro vert disponible pour toute
information
A travers un
tweet, le Docteur
Manaouda Malachie
lance une alerte
sur une épidémie
de conjonctivite
infectieuse qui serait
en cours dans le pays.
Lyse Davina NGUILI
« Une épidémie suspecte de
conjonctivite sévit en ce mo-
ment dans notre pays, avec des
clusters dans les écoles. Je vous
recommande l'observance des
mesures de santé publique et
éviter surtout de vous frotter
les yeux avec les mains. En cas
de complication, rendez vous à
l'hôpital », tel est le tweet du 28
octobre 2023, du ministre de la
santé publique.
notons que ,la conjonctivite est
une inflammation de la mem-
brane recouvrant la face anté-
rieure de l’œil et l'intérieur des
paupières. Elle peut être provo-
quée par un virus (conjonctivite
virale), une bactérie (conjoncti-
vite bactérienne), une allergie
(conjonctivite allergique) ou une
irritation.
Les épidémies de conjonctivite
sont généralement causées par
des virus très contagieux qui se
transmettent lors de contacts
rapprochés entre personnes.
Ils survivent plusieurs heures
dans l’environnement extérieur
et peuvent se transmettre de
manière indirecte via des objets
contaminés tels que poignées de
porte, ustensiles, mouchoirs, ser-
viettes, etc.
La conjonctivite provoque une
rougeur de l’œil et peut être
accompagnée des symptômes
suivants : démangeaison, écou-
lement clair ou purulent, pau- Face a la rapide propagation du tion sanitaire, la plus proche en se frotter les yeux ou de tou-
pières collées, vision floue. Si virus , le ministre a publié un cas de symptômes susmention- cher son visage ,en cas de symp-
ces symptômes apparaissent, il communiqué le 30 octobre der- nés. tômes ; procéder a l’éviction des
est conseillé de consulter rapide- nier pour réitérer son alerte. Il Des mesures de prévention malades des milieux scolaires et
ment son médecin traitant. y ressort donc que face a cette contre les pathologies transmises professionnels ; limiter le contact
Selon les ophtalmologues, nos situation, qui constitue un risque par les sécrétions lacrymales ou rapproché avec des personnes
mains sont le principal vecteur majeur de propagation en com- respiratoires ont été proposées atteintes de la maladie ; privi-
de propagation de la maladie. munauté et plus spécifiquement dont : respecter l’hygiène des légier l’usage des serviettes ou
Il est donc essentiel de les laver en milieu scolaire et profession- mains , en se lavant régulière- mouchoirs a usage unique.
très régulièrement, en particulier nel . ment les mains avec de l’eau et Un numéro vert 1510, a été ou-
à l’aide d’une solution hydro-al- Il invite par ailleurs, les popula- du savon , ou utiliser une solu- vert pour toutes informations
coolique ou du savon. tions a se rendre dans la forma- tion hydroalcoolique ; éviter de supplémentaires.

Tournoi des jeunes médecins

Brain week in Cameroon and Africa, promeut la santé du cerveau
Le premier tour du tournoi Brain research africa s’est déroulé le 30 octobre dernier en ligne.
initiative, organise la Brain week in pondre à une série de 30 questions ridisciplinaire et plurifacultaire, cine en Afrique ; qui s’affrontent
Lyse Davina NGUILI Cameroon and Africa . Placé sous en ligne en une durée d’une heure. seront primées lors de la cérémo- dans les domaines des neuros-
le thème : « la santé du cerveau Les vainqueurs de la première nie du Brain week le 03 novembre ciences fondamentales , de la

P
lacé sous le haut patro-
nage de son excellence, le
Premier ministre, chef du
gouvernement, Chief Joseph Dion
Ngute, le Brain research Africa
et le handicap : ne laisser personne
de côté » . La première phase de ce
tournoi, s’est déroulée le lundi 30
octobre 2023, où il était question
pour les équipes inscrites, de ré-
manche se sont qualifiés pour la fi-
nale prévue ce 1er novembre 2023
en ligne. A l’issu de ces tests, les
trois meilleures équipes ,par ordre
de mérite classées par le jury plu-
prochain.
Notons que le tournoi est une
compétition internationale impli-
quant des équipes d’étudiants en
médecine, des facultés de méde-
neurologie de la neurochirurgie et
de la psychiatrie ; organisé dans la
cadre de la semaine du cerveau au
Cameroun, Cemac, Ceeac et dans
l’Afrique toute entière.
 7
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info
Couverture santé universelle
« Des attentes à l’endroit du gouvernement
camerounais oui, une participation effective
à la conférence et au débat sur un thème qui
nous interpelle tous »
Dr Bernard Tchanda, Secrétaire Général de l’Association des Médecins Camerounais d’Italie (AMCI) et président du comité
d’organisation du 10ème anniversaire et du Ve congrès de l’AMCI.
nt avec leur carte.
La ph Monsieur le
Secrétaire Général,
pouvez-vous nous
faire une présentation
de l’Association des
Médecins Camerounais
d’Italie (AMCI) ?
L’Association des Médecins Ca-
merounais et d’origine Camerou-
naise en Italie (AMCI), est une
association fondée en 2013 par
un groupe de médecins came-
rounais diplômés et exerçant en
Italie et d’étudiant de la faculté
de médecine de l’Université de
Parme. Le but initial était d’ac-
compagner les nouveaux étu-
diants aspirant médecin dans la
préparation de l’examen d’en-
trée. L’association s’est donné
en outre l’objectif de recenser
tous les médecins camerounais
et d’origine camerounaise exer-
çants en Italie et par extension
tous les professionnels de la san-
té dans le but de pouvoir accom-
pagner la communauté camerou-
naise dans son parcours sanitaire
en Italie mais aussi de pouvoir
lever les ressources humaines et
les compétences de la diaspora
médicale camerounaise en Italie
utile pour le développement du
système de santé au Cameroun.
Le bureau exécutif de l’AMCI est
composé d’un président le Dr
Mbissoko Jean Paulin, quatre
vice-présidents les Dr. Kemta Mi-
chel, Ntomb Jean Paul, Legninda
Yves François et Neba Gerald
Rogan, un secrétaire général, un
trésorier le Dr Wamba Georges
et cinq conseillers les Dr Tangwa
Martin, Mboumi Kwame, Kwe
Jean Emmanuel, Singa Danielle,
Ottou Sandrine.
L’AMCI est aussi le siège de la re-
présentation de l’ONMC en Italie,
en la personne du Dr Mbissoko
Jean Paulin président de l’AMCI.
Cette année votre
association célèbre ses
10 années d’Existence, en
votre qualité de président
du comité d’organisation,
pouvez-vous nous dire
comment se déroulent les
préparatifs et combien de
participants sont attendus
? Le contexte médical italien,
L’AMCI en effet cette année 2023
fête son dixième anniversaire, dix
ans d’efforts et de travail acharné
dans le difficile et passionnant
projet de recensement et rassem-
blement des forces et ressources
de la diaspora camerounaise
dans le domaine de la santé pour
un appui significatif à la commu-
nauté et une participation effi-
cace à l’œuvre de construction
et développement du système
de santé au Cameroun. Les pré-
paratifs vont bon train malgré
quelques contingences lié à la lo-
gistique. Nous comptons sur une
bonne participation aussi bien
de la communauté localement
que des associations sœurs des
autres pays de la Communauté
Européenne, Royaume-Uni,
France, Allemagne, Belgique no-
tamment, qui nous ont constam-
ment assisté et encourager dans
notre entreprise.
Quelles peuvent être les
différentes activités que
vous comptez mener
pour la réussite ce 10 e
anniversaire ?
Le congrès des dix ans sera prin-
cipalement focaliser sur la confé-
rence-débat sur le thème des
évacuations sanitaires, thème
directement lié aux conditions de
notre système de santé. Au pro-
gramme nous avons aussi prévu
une visite des principaux sites de
la ville de Rome et un détour par
les musées du Vatican, mais ceci
dépendra du nombre de partici-
pant.
La conférence débat
sur le thème : « Les
évacuations sanitaires
et la Diaspora médicale
: Impact et Utilité dans
le développement du
système de santé au
Cameroun». Quel est
l’objectif à atteindre à
cours, moyen et long
terme ?
L’objectif de la conférence c’est,
à partir d’un débat d’idée, d’es-
sayer de faire un état des lieux
des conditions de notre sys-
tème de santé, sur le plan des
ressource humaines et des pla-
teaux techniques et voir ce que
la diaspora médicale dans son
ensemble pourrait apporter au
processus de construction d’un
système qui réponde aux néces-
sités et exigences de nos popula-
tions.
Quelle est la mission de
la Diaspora médicale
camerounaise en Italie ?
L’AMCI voudrait être le creuset
qui recueille toutes les forces qui
se reconnaissent dans la diaspo-
ra médicale camerounaise en Ita-
lie et ont le désir et la volonté de
contribuer à l’amélioration des
conditions de santé de nos popu-
lations ; mais l’AMCI a comme
vocation première l’assistance et
l’accompagnement de la commu-
nauté camerounaise en Italie en
matière de santé, les aspirants
professionnels de la santé dans
leur parcours de formation.
Dix (10) ans après
beaucoup de choses se
sont passées, qu’est-ce
qui vous a beaucoup
marqué ? et Comment
faites-vous pour vous
adapter dans le contexte
médical Italien ? Vous
rencontrez certainement
des difficultés qu’en est-il
exactement ?
Effectivement au cours de ces
dix années des actions ont été
menées, l’assistance aux nou-
veaux étudiants en faculté de
médecine dans la préparation
de l’examen d’admission, des
moments d’explications avec
nos compatriotes de la diaspora,
de solidarité avec nos collègues
exerçants au Cameroun durant la
dernière pandémie, les conven-
tions entre l’Université de Parme
et certaines universités camerou-
naises.
Interview
comme tous les systèmes, a ses
péculiarités et ses complexités,
c’est une terre d’émigration, mais
c’est un pays jeune en termes
d’immigration, immigration avec
laquelle elle n’a pas encore com-
mencé à compter, mais le fait d’y
avoir fait sa formation çà aide.
Mais je dois dire que les relations
avec les autorités en particulier
dans la province de Parme sont
bonnes, la commune, les autori-
tés sanitaires, l’Ordre des Méde-
cins et Chirurgiens-Dentistes (en
Italie les ordres sont provinciaux
et se rassemble dans une struc-
ture fédérale) en particulier en
la personne de son Président le
Dr Pierantonio Muzzetto est un
interlocuteur privilégier qui a
énormément œuvré pour l’inté-
gration des médecins camerou-
nais et des médecins étrangers
en générale.
A l’occasion de cette
célébration, avez-vous
les attentes à l’endroit
du gouvernement
camerounais ?
Des attentes à l’endroit du gou-
vernement camerounais oui,
une participation effective à la
conférence et au débat sur un
thème qui nous interpelle tous ;
la santé est avec l’éducation une
des pierres angulaires du déve-
loppement. Nous remercions
l’Ambassadeur de la République
du Cameroun en Italie, S.E. Fou-
mane Sébatien, qui nous gratifie
du patronage de l’Ambassade
pour ce congrès et nous honore
de sa présence. Au moment où
nous parlons de la couverture
santé au Cameroun, je tiens à
souligner que l’Italie est peut-
être le seul pays où la popula-
tion dispose d’une couverture
santé universelle, un système
qui présente surement quelques
contingences sur le plan de la
gestion, mais qui présente des
atouts pour l’accompagnement
des pays comme le nôtre. Nous
réitérons la disponibilité de la
diaspora des professionnels de
la santé camerounais en Italie à
apporter la contribution.
Entretien mené par Désiré Effala
Santé animale
Bien-être animal
Une préoccupation croissante
Nouveau certificat pour l'acquisition d'un animal de compagnie, sanctions renforcées en cas de sévices, fin des
delphinariums en 2026 et interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants en 2028... La loi du 30 novembre
2021 prévoit aussi un certain nombre de mesures afin de lutter contre la maltraitance animale.
https://www.vie-publique.fr
L
a loi interdit les mauvais
traitements envers les
animaux domestiques et
les animaux sauvages ap-
privoisés ou tenus en captivité.
Pour les animaux d’élevage, elle
renvoie à des décrets le soin de
déterminer les mesures propres
à assurer la protection des ani-
maux contre les mauvais traite-
ments, les utilisations abusives
ainsi que les souffrances lors
du parcage, du transport ou de
l’abattage. De même, elle pré-
cise que l’utilisation des animaux
à des fins scientifiques doit être
limitée "aux cas de stricte néces-
sité".
Le code pénal et le code rural et
de la pêche maritime prévoient
des sanctions pénales en matière
de maltraitance. Le code pénal
sanctionne les sévices graves ou
de nature sexuelle et les actes de
cruauté de nature intentionnelle
commis sur les animaux. L’aban-
don d’un animal domestique
est ainsi assimilable à un acte
de cruauté. Une personne qui
abandonne son animal lors d’un
Le vaccin contre le Chikungunya
Après le report aux États-Unis, il avance au Canada
Si aux États-Unis, le feu vert pour une éventuelle mise sur le marché du vaccin a été reporté, le parcours réglementaire du
candidat-vaccin progresse au Canada, en plus de récentes données positives sur les adolescents.
https://www.usinenouvelle.com
A
près avoir essuyé une
première déception à la
mi-août, aux États-Unis,
où la FDA a reporté la date-
cible pour achever son examen
de la demande d’AMM, le can-
didat-vaccin de Valneva contre
le chikungunya connaît moins
d’obstacles au Canada. Après
une première évaluation, San-
té Canada, l’agence en charge
de l’évaluation des nouveaux
médicaments, a estimé que le
dossier du VLA1553 était suffi-
samment complet pour être exa-
miné. L’agence canadienne de-
vrait rendre son verdict sur une
possible AMM pour les popula-
tions adultes, d'ici à la mi-2024.
La FDA avait, quant à elle, estimé
qu’il fallait laisser plus de temps
à la biotech nantaise pour la mise
au point d’un essai de phase IV
dans le cadre de la procédure
d’autorisation accélérée, sans
départ en vacances peut être
condamnée à deux ans d’em-
prisonnement et 30 000 euros
d’amende. nfin, en mars 2021, un
jeune homme qui avait torturé
son chiot à mort a été condamné
pour actes de cruauté à deux ans
de prison, dont un an avec sursis,
et à l'interdiction définitive de
détenir un animal.
Une note publiée en 2020 par
l'Observatoire national de la
délinquance et des réponses pé-
nales révèle que 4 401 personnes
ont été mises en cause pour mal-
traitance ou abandon d'un ani-
mal domestique entre 2016 et
2018, soit une hausse de 29%
sur la période. Les mis en cause
étaient majoritairement : des
hommes, surtout pour les infrac-
tions de maltraitance animale ;
âgés de 26 à 35 ans ; sans acti-
vité professionnelle. Les faits de
maltraitance et d'abandon ont
été plus fréquents en été. Entre
2007 et 2017, les condamnations
pour actes de cruauté envers un
animal domestique ont concerné
858 individus et ont progressé de
57%.
De plus, les critiques se font
de plus en plus vives contre
les cirques qui proposent des
demander de données cliniques
supplémentaires. Une décision
qui avait fait chuter le cours en
Bourse de la biotech. Valneva es-
père cependant une décision de
la FDA pour le mois de novembre.
Ces demandes auprès de Santé
Canada et de la FDA ont été
faites sur la base des données
positives de phase III selon les-
quelles le composé a montré un
taux de séro-réponse de 98,9 %,
28 jours après une seule injec-
tion du vaccin - basé sur une
technologie de virus vivant atté-
nué. En outre, 96 % des partici-
pants à l’essai ont maintenu une
réponse immunitaire, six mois
après la vaccination. En Europe,
le VLA1553 bénéficie de la dési-
gnation Priority medicine (Prime)
de l'EMA, l’agence européenne
du médicament, depuis 2020.
La biotech prévoit de déposer
des demandes réglementaires
numéros avec des animaux sau-
vages. Dans un sondage réalisé
en février 2018 par la Fonda-
tion 30 millions d’amis, 67% des
personnes interrogées se décla-
raient favorables à l’interdiction
des animaux sauvages dans les
cirques. Les delphinariums et
les parcs zoologiques sont égale-
ment dénoncés par les militants
de la cause animale.
La loi du 30 novembre 2021 :
des avancées majeures. Ainsi,
la loi du 30 novembre 2021 a
pour objectif d'intensifier la lutte
contre la maltraitance des ani-
maux et d'améliorer leurs condi-
supplémentaires pour cet actif,
avant la fin de l’année.
Données positive sur la
population adolescente
En parallèle de ces démarches
réglementaires, Valneva a com-
muniqué de nouvelles données
cliniques de son vaccin, cette
fois-ci évalué sur les adolescents
âgés de douze à 17 ans. Selon les
premiers résultats, le VLA1553
était généralement sûr et bien
toléré chez les patients, qu’ils
aient ou non déjà été infectés par
le virus. L’ensemble des données
devraient être disponibles en no-
vembre 2023. Le Chikungunya est
une maladie virale transmise par
les moustiques Aedes. L’infection
par le virus provoque une mala-
die clinique chez jusqu’à 97% des
personnes, dans les quatre à sept
jours qui suivent la piqûre du
moustique. Si la mortalité due au
virus reste faible, les symptômes
cliniques incluent fièvres aiguës,
douleurs invalidantes au niveau
des articulations et des muscles.
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
tions de détention. Cette loi
prévoit des mesures qui visent à
: combattre les abandons d'ani-
maux domestiques. Les futurs
primo-propriétaires d'un animal
domestique devront signer un
"certificat d'engagement et de
connaissance" plusieurs jours
avant l'acquisition de l'animal. En
outre, la vente de chiens et chats
en animalerie sera interdite dès
2024 ; sanctionner plus lourde-
ment la maltraitance d'animaux
domestiques, en particulier si les
faits sont commis en présence
d'un enfant. Donner volontaire-
ment la mort à un animal domes-
Le marché mondial des vaccins
contre le Chikungunya est estimé
à plus de 500 millions de dollars
par an, d'ici à 2032, selon les
analystes de VacZine Analytics. «
Le Chikungunya représente une
menace majeure pour les per-
sonnes qui voyagent ou vivent
dans des régions où le virus du
Chikungunya et les moustiques
qui le transmettent sont pré-
sents (…). Cette menace ne cesse
de croître, comme l’atteste la
www.echosante.info 8
tique ou apprivoisé devient un
délit, sauf si cet acte relève d'une
tradition locale comme la tauro-
machie.
De même, la zoophilie est da-
vantage réprimée ; mettre fin
aux spectacles de dauphins ou
d'orques à partir de 2026 ainsi
qu'à leurs détention et repro-
duction en captivité, sauf dans
le cadre de programmes de re-
cherches scientifiques ou dans
des "refuges ou sanctuaires pour
animaux sauvages captifs", in-
terdire d'ici 2028 la détention et
le spectacle d'animaux sauvages
dans les cirques itinérants mais
aussi, dès 2023, l'acquisition et
la reproduction de ces animaux ;
arrêter les élevages de visons et
d'autres espèces sauvages pour
leur fourrure.
Les associations de défense des
animaux saluent les progrès his-
toriques induits par cette loi mais
déplorent le manque de mesures
en faveur des animaux d'élevage
et des animaux sauvages en liber-
té (qui sont visés par la chasse).
Loi du 30 novembre 2021 visant
à lutter contre la maltraitance
animale et conforter le lien entre
les animaux et les hommes
récente alerte épidémiologique
de l'Organisation panaméricaine
de la santé (PAHO). Aucun vaccin
ni traitement spécifique ne sont
actuellement disponibles pour
cette maladie débilitante, et
nous continuerons à travailler as-
sidûment pour rendre VLA1553
disponible dans différents ter-
ritoires, dès que possible », a
ajouté Juan Carlos Jaramillo, le
directeur médical de Valneva.
 9
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info
Infertilité masculine
L’apport des plantes et les compléments alimentaires
Plusieurs études montrent que l'ashwagandha a un effet positif sur le volume, la concentration du sperme, la mobilité des
spermatozoïdes.
https://www.altheaprovence.com
L'
infertilité masculine
est diagnostiquée,
en général, lorsque
l’homme essaie de
concevoir sans succès, avec une
partenaire qui n’a pas de pro-
blèmes de fertilité, pendant une
période de 12 mois ou plus. Cela
suppose des rapports sexuels
non protégés et fréquents, cela
vous semblera peut-être évident
mais c’est dans la définition.
D'abord le ginseng asiatique
(Panax ginseng). Dans la tradi-
tion asiatique, on voit que cette
plante a toujours été utilisée
comme tonique sexuel chez la
personne épuisée. Je vous ai
fait un épisode sur le ginseng, je
vous conseille d'aller le regarder
car il n'est pas sans complexité.
Aujourd'hui, on l'utilise mal, et
parfois il y a des réactions indé-
sirables. Je sais parce que j'ai
fait pas mal d'erreurs avec cette
plante à mes débuts, et d'autres
m'ont fait les mêmes retours.
C'est plutôt pour l'homme vrai-
ment fatigué, pas pour l'homme
avec une bonne vitalité. Ça peut
bien passer, mais le ginseng peut
aussi provoquer des tensions,
aggraver un état de stress, per-
Cancer du sein
Les plantes qui soulagent pendant et après la chimiothérapie
Pendant une chimiothérapie, certaines plantes permettent de soulager les nausées et de protéger le foie.
planetesante.ch
« Il n'y a pas de chimiothérapie
sans accompagnement par le
desmodium, une plante protec-
trice du foie. La forme tradition-
nelle efficace et économique, est
la décoction : 10 g dans un litre
d'eau, laissez bouillir pendant
15 mn et boire chaud ou froid,
à la paille dans la journée. Si le
goût est trop difficile en phase de
nausées, on peut alors proposer
une forme liquide concentrée
», explique le Dr Arnal-Morvan,
gynécologue-obstétricienne et
phytothérapeute.
Conseils d'utilisation : il est
conseillé de commencer le des-
modium 2 jours avant la chimio-
thérapie, de le prendre durant
le traitement et de poursuivre 8
jours après. On recommence à
chaque chimiothérapie.
Ce qui marche aussi : certains
oncologues dénoncent la prise
de desmodium en cas de chimio
turber les nuits, faire monter la
tension artérielle chez la per-
sonne sujette. Là encore, ce n’est
pas du théorique ni du spéculatif
en ce qui me concerne, c'est de
l'observation.
Ceci dit, dans les études, on voit
que la plante peut augmenter
la production et la mobilité des
spermatozoïdes. Nous avons une
étude clinique effectuée sur 80
hommes avec des varicocèles,
certains d'entre eux ayant subi
une intervention chirurgicale
pour les varicocèles. Les hommes
recevant 1,5 g de ginseng en
poudre par jour pendant 12 se-
maines ont vu des améliorations
de leur concentration, mobi-
lité, morphologie et viabilité des
spermatozoïdes et les meilleurs
résultats obtenus sont avec la
chirurgie et le ginseng combiné.
Ashwagandha
Ensuite, parlons de l'ashwa-
gandha (Withania somnifera),
grande plante de médecine
ayurvédique, largement utilisée
pour les états de fatigue, de fai-
blesse, de dysfonctions sexuelles
et d'infertilité. Nous avons plu-
sieurs études qui montrent que
l'ashwagandha a un effet positif
par Taxol ou Taxotère. Dans ce
cas il est possible de le remplacer
par d'autres plantes protectrices
du foie : Drainalis (chardon-ma-
rie, curcuma, choline, bouleau et
romarin) ou QuantaDpur (pissen-
lit, bardane, radis noir, romarin et
orthosiphon).
Les plantes qui
protègent la flore
intestinale
"En restaurant l'intégrité de la
muqueuse intestinale, on per-
met une meilleure assimilation
à venir des micronutriments
(minéraux et vitamines) et la sti-
mulation d'une grande partie du
système immunitaire" ajoute le
Dr Arnal-Morvan.
Pour éviter l'altération constante
de la flore intestinale due à la
chimiothérapie, on peut avoir
recours à des compléments ali-
mentaires contenant de la L-glu-
tamine (un nutriment essentiel
de la flore intestinale), de la chlo-
rophylle et des prébiotiques ou
probiotiques.
Médecine traditionnelle
sur le volume, la concentration dans mon épisode à son sujet. tion du taux de grossesse de 5%.
du sperme, la mobilité des sper- C'est une excellente addition Donc sur 40 hommes, 2 hommes
matozoïdes. On a une normalisa- chez la personne fatiguée, en en plus ont pu concevoir.
tion des hormones masculines, dénutrition. Dans une étude ran- Certains diront que l'échantillon
en particulier augmentation de domisée et contrôlée faite sur 40 est trop petit pour en tirer des
LH et testostérone, une diminu- hommes souffrants d'infertilité, conclusions. Certains diront que
tion de la FSH et prolactine. on voit que 2 g de spiruline prise 2 sur 40, ce n'est pas beaucoup.
pendant 12 semaines, rajoutée à Certes. Mais lorsqu'on essaie de
Spiruline
un traitement classique à base de trouver des solutions, le but, ce
La spiruline, qui n'est pas une
citrate de clomiphène (ça il faut le n'est pas de rechercher la pilule
plante mais une cyanobactérie.
préciser) permet une augmenta- miracle.
Je vous en ai longuement parlé
Ce qui marche aussi : pour sti-
muler l'immunité, des plantes
comme l'échinacée, le ginseng,
la griffe de chat ou des champi-
gnons comme le reishi ou le maï-
také peuvent être pris dès l'an-
nonce de la maladie et prolongés
jusqu'à la fin des traitements
lourds de chimiothérapie.
Les plantes qui stimulent
l'immunité
« Les principaux médicaments
du cancer du sein ont des effets
secondaires comme la chute du
taux de globules blancs, des at-
teintes de la moelle ou la chute
des plaquettes. Pour stimuler
l'immunité, diminuer la fatigue
et soutenir les globules et les
plaquettes, rien de tel que la pro-
polis », explique la gynécologue.
Conseils d'utilisation : on com-
mence une cure de propolis dix
jours avant la première chimio-
thérapie et on
la prend le temps des chimiothé-
rapies jusqu'à un mois après la
dernière injection.
Évènement
Prix africain du leadership en santé
Le Pr Jacques Fame Ndongo recevra un prix
Il s’agit du Prix spécial de la réforme de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique au Cameroun.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur recevra cette distinction octroyée par le Comité scientifique
constitué des érudits de la science de 12 pays africains, lors de la cérémonie de remise des awards le 16 novembre 2023 au
Hilton hôtel de Yaoundé.
J.M.B
P
r Jacques FAME NDON-
GO, Ministre d’Etat, Mi-
nistre de l’Enseignement
Supérieur au Cameroun
Professeur titulaire des universi-
tés camerounaises depuis 1992,
le Pr Jacques Fame Ndongo est
originaire de Nkolandom dans
la région du Sud du Cameroun. Il
occupe actuellement le poste de
Ministre d'État, Ministre de l'En-
seignement Supérieur et Chan-
celier des Ordres Académiques.
En 2013, en qualité de Ministre
de l'Enseignement Supérieur, il
a été l’un des acteurs clés de la
réforme médicale ayant abouti à
la fermeture de 17 Instituts Pri-
vés d'Enseignement Supérieur
(IPES) exerçant dans le domaine
de la formation médicale, phar-
maceutique et odontostomato-
logique sur les 23 existants au
moment des faits. Cette réforme
a conduit à création de la Com-
mission Nationale de la Forma-
tion Médicale, Pharmaceutique
et Odontostomatologique du
Cameroun (CNFMP), créée par
arrêté N°055/PM du 10 juin 2013
du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement. Cette Commis-
sion est essentiellement chargée
d'émettre des avis techniques
sur la qualité de la formation des
professionnels de la santé dans
les établissements universitaires
publics et privés du Cameroun,
afin de consolider la qualité
académique, technologique et
professionnelle au niveau des
structures de formation médi-
cale. Depuis lors, la qualité de la
formation des médecins came-
rounais est de moins en moins
remise en question. Une atmos-
phère sereine qui permet à l’Etat
d’avoir une main mise sur la for-
mation et à la coopération de
bénéficier des acteurs conscients
et soucieux de la préservation
de la vie. Prof Jacques FAME
NDONGO, après avoir obtenu un
baccalauréat (section littéraire)
en 1969, il continue ses études
à l’École supérieure de journa-
lisme de Lille en juin 1972. Il
acquiert en 1973 une licence en
lettres et un DES en littérature
négro-africaine à l'Université de
Yaoundé I. En 1978, il soutient
une thèse de Doctorat de troi-
sième cycle. Il devient docteur
ès lettres en sémiologie de l'uni-
versité de Lille1, en 1984. Depuis
1992, il est professeur de Lettres
et sémiologie. Il commence sa
carrière en 1972 dans la presse
écrite comme chef de la rubrique
nationale à l'Agence camerou-
naise de presse. Il devient, de
1974 à 1978, coordonnateur de
la rédaction française au Came-
roon Tribune. Il commence sa
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
www.echosante.info 10
carrière universitaire en 1978
en tant qu'assistant de cours à
l'université de Yaoundé jusqu'en
1980, puis devient chargé de
cours durant les huit années sui-
vantes. De 1981 à 1993, il occupe
le poste d'adjoint de directeur de
l'École Supérieure des Sciences
et Technologies de l'Information
et de la Communication (ESSTIC).
Il devient Maître de conférences
en 1988, puis professeur titulaire
des universités camerounaises
en 1992. En 1998, il est nommé
Recteur de l'Université de Yaoun-
dé I, fonction qu'il occupe du 30
octobre 1998 à mars 2000. Son
parcours est également poli-
tique. Du 31 juillet 1984 au 30
octobre 1998, il est chargé de
mission au Cabinet Civil de la
présidence de la République du
Cameroun. Puis, il revient dans le
Gouvernement comme Ministre
de la Communication du 18 mars
2000 au 8 décembre 2004. Il
devient par la suite Ministre de
l'Enseignement Supérieur dès
décembre 2004. Il est confirmé
à ce poste lors du remaniement
ministériel du 2 octobre 2015.
Lors du remaniement ministériel
du 4 janvier 2019, il est élevé au
rang de Ministre d'État, Ministre française (Adelf). Commandeur Grands prix des associations litté-
de l'Enseignement supérieur. de l’ordre de la valeur, le Prof raires et Commandeur de l'Ordre
En tant qu'essayiste, roman- Jacques FAME NDONGO est éga- international des palmes acadé-
cier, poète et dramaturge, il est lement lauréat du Grand prix de miques du CAMES.
membre de l'association des la Recherche à l'édition 2015 des
écrivains africains de langue
11
N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
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Dopage
Les amphétamines furent les produits dopants
les plus utilisés
Le Docteur Louis Delezenne, médecin de la Fédération Française de Football et médecin du Lille Olympique Sporting Club
(LOSC), aborda pour la première fois le dopage par amphétamines chez les footballeurs lors du 1er Colloque Européen sur
le Doping qui se déroula à Uriage en janvier 1963.
https://www.irbms.com
I
l relate qu’à côté de la fa-
meuse vitamine C ou du
Guronsan, utilisé très lar-
gement chez les sportifs,
certains footballeurs, quel que
soit leur niveau de pratique, uti-
lisaient les amphétamines pour
se donner « un véritable coup de
fouet ». Le Docteur Delezenne
fut un pionner de la médecine du
sport qui a toujours combattu le
dopage, en privilégiant un suivi
médical adapté.
Définition
Les amphétamines sont des
substances de synthèse agissant
essentiellement pour stimuler le
système nerveux central. Ils sont
utilisés pour faciliter le travail
physique et intellectuel, et re-
tardent la sensation et les effets
de la fatigue. Ce sont le chimiste
Georges Barger, et le médecin
Henri Hallett Dale qui synthéti-
sèrent pour la première fois une
substance proche des amphéta-
mines actuelles (1897).
Le Maxiton, nom commercial
d’une dexamphétamine, a été
certainement le produit le plus
utilisé et le plus connu dans des
milieux autres d’ailleurs que les
milieux sportifs, en particulier
chez les pilotes de chasse, chez
les allemands, japonais et alliés,
ce qui eut comme conséquence
de « vulgariser » ce produit dans
les universités américaines après
la guerre.
Les dangers des
amphétamines
Les conséquences sur l’organisme
sont nombreuses : Troubles psy-
chiques : – perte de la mémoire,
dépression nerveuse sévère, hal-
lucinations, délires schizophré-
niques, agressivité incontrôlable,
addiction, excitation, insomnies,
tremblements, psychose et pro-
pos incohérents, etc. Troubles
physiques – tremblements des
extrémités, dilatation des pu-
pilles, insomnies, diminution de
l’appétit, anorexie, suppression
de la sensation de fatigue, tics,
désorientation, actes de vio-
lence, etc.
Troubles cardio-vasculaires –
troubles du rythme cardiaque,
coma, hypertension artérielle,
essoufflement, insuffisance car-
dio-respiratoire, et mort subite.
Répercussions générales sur
l’organisme – fièvre médica-
menteuse, bouche sèche, états
nauséeux, extrémités froides et
chair de poule, variation brutale
du rythme cardiaque, déficit et
troubles de la vision, etc. Si les
amphétamines sont utilisées
pour améliorer le geste sportif,
bien souvent malheureusement
les inconvénients dépassent lar-
gement les avantages. Il s’agit
de tremblements, céphalées,
insomnies, vertiges, troubles
digestifs, troubles articulaires et
crampes, hypertension artérielle,
palpitations…
Malgré tous ces inconvénients,
l’utilisation des amphétamines
ou des mélanges à base d’am-
Médecine du sport
phétamines comme le « Pot
Belge », a été largement utili-
sée dans de nombreux sports,
en particulier dans le seul but
d’accroître la confiance en soi, le
retard de l’apparition de fatigue,
et de permettre de réaliser des
exploits quelquefois irréalisables
avec un peu de lucidité.
Les sports les plus concernés
furent : L’alpinisme : Il semble
d’après le Docteur George Roggla
que de nombreux alpinistes ama-
teurs utilisent les amphétamines
pour atteindre des sommets
simplement pour le plaisir. Le cy-
clisme : Fausto Coppi fut le grand
champion que l’on connaît. Il a
avoué avoir plusieurs fois utilisé
les amphétamines pour battre le
record de l’heure. Le mort le plus
célèbre du cyclisme international
fut sans contexte Tom Simpson
qui, le 13 juillet 1967 sur l’esca-
lade du Mont Ventoux, décéda,
peut-être suite à une prise exa-
gérée d’amphétamines.
L’athlétisme : De nombreux cas
furent détectés chez les athlètes
du monde entier, bien souvent
contestés mais peut-être tou-
jours présents. Les autres sports
: On pourrait citer pêle-mêle
pour des raisons que l’on connaît
les sports équestres, les sports
mécaniques, et finalement l’en-
semble de ceux qui ont voulu
un jour ou l’autre retarder l’effet
de la fatigue pour réaliser une
grande performance.
Les amphétamines furent les
produits dopants les plus utili-
sés par l’être humain pour retar-
der l’apparition de fatigue, et
réaliser une performance hors
norme. Elles furent également à
l’origine de la mise en place de
produits dits masquants pour
éviter de détecter leur prise
lors d’un contrôle anti-dopage
(modification du pH urinaire).
Les amphétamines et apparentés
sont dangereuses pour la santé,
et font partie de la classe « S6 »
des stimulants, comprenant une
longue liste dont l’Amphétamine,
le Bromantan, la Cocaïne, l’Ephé-
drine, Modafinil, etc.
International N° 843 du vendredi 3 novembre 2023
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Festival du film « Santé pour tous »

L’OMS amplifie la voix des défenseurs de la
santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un appel à soumettre des courts métrages à l’occasion du Festival du film
« Santé pour tous » 2024.
institutions publiques, les organi-
Divine KANANYET / who.int sations non gouvernementales,

I
les communautés de patients et
l s’agit de la cinquième édi- d’agents de santé, les étudiants
tion. Ce festival de l’OMS est en santé publique et les écoles de
une occasion annuelle pour cinéma du monde entier peuvent
les défenseurs de la santé de soumettre des films. Environ 90
faire entendre leur voix et de ra- films présélectionnés seront pré-
conter les histoires de personnes sentés au public en avril 2024
confrontées à divers problèmes sur la chaîne Youtube et le site
et défis en matière de santé. Web de l’OMS. À partir de cette
Deux thèmes seront mis en avant liste, un jury composé d’émi-
dans cette prochaine édition no- nents professionnels, d’artistes,
tamment la santé des migrants d’activistes et d’experts de l’OMS
et des réfugiés, qui quittent leur sélectionnera les films gagnants.
foyer en raison de guerres, de Les films primés contribuent à
sortes de problèmes de santé le Dr Tedros Adhanom Ghebreye- métrages soumis dans toutes ces
catastrophes, du changement accroître la sensibilisation et
et sur celles qui consacrent leur sus. catégories ne doivent pas dépas-
climatique ou d’autres causes ; et le soutien aux principaux pro-
vie à l’amélioration de la santé. Les trois « Grands Prix » habituels ser huit minutes. Deux prix spé-
l’activité physique comme moyen blèmes de santé dans le monde
Les films offrent aux personnes seront également décernés. Un ciaux seront également décernés
de rester en bonne santé. « Le entier. Avec une moyenne de
touchées par ces questions un pour chaque catégorie alignée à savoir un pour un film produit
Festival du film « Santé pour tous 1000 soumissions chaque année
moyen authentique d’établir un sur les grands objectifs mondiaux par des étudiants et un autre
» de l’OMS est devenu une plate- provenant de plus de 100 pays,
lien avec les autres et de contri- de santé publique de l’OMS : la pour un film très court (de 1 à 3
forme incroyable pour racon- les films sont de plus en plus uti-
buer à mieux faire comprendre couverture sanitaire universelle, minutes). Les films peuvent être
ter des histoires poignantes du lisés par d’autres institutions et
les communautés au service des- le soutien face aux urgences soumis à partir du 1er novembre
monde entier sur des personnes partenaires pour la promotion de
quelles nous œuvrons», a décla- sanitaires et l’amélioration de la et la date limite de soumission
qui sont confrontées à toutes la santé et l’éducation.
ré le Directeur général de l’OMS, santé et du bien-être. Les courts est fixée au 31 janvier 2024. Les

Diphtérie en Guinée
Une cinquantaine de morts dans le Centre Est
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé, en fin octobre, l’apparition d’une épidémie de diphtérie, qui a causé
la mort d’une cinquantaine de personnes.

Divine KANANYET / news.un.org

C
es personnes décèdent
depuis juillet 2023, dans la
partie orientale de la Gui-
née. Selon l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), le ministère
guinéen de la Santé l’a notifié le
5 septembre 2023, d’une flam-
bée de diphtérie et du 4 juillet au
13 octobre 2023, 538 cas ont été
signalés dans la région de Kankan,
dans le centre-est de la Guinée.
Sur le total des cas rapportés, 520
sont suspects et 18 confirmés avec
58 décès dont 13 parmi les cas
confirmés avec un taux de létalité
sur l’ensemble des cas, de 11%. Le
groupe d’âge de 1 à 4 ans repré-
sentait la plus grande proportion
des cas signalés. La préfecture de
Siguiri est la plus touchée, avec 510
cas (95%). Sur les 363 patients ad-
mis dans les centres de traitement
de Siguiri, 37 (10%) sont décédés.
Les autres préfectures ayant rap-
porté des cas sont Mandiana (13
cas), Kankan (13 cas) et Kouroussa
(2 cas). Sur les 15 patients admis
au centre de traitement de Kan-
kan, 12 (80%) sont décédés.
Selon l’OMS, les centres de trai-
tement de la Guinée n’ont pas la
capacité en termes de ressources
humaines et matérielles pour une
prise en charge adéquate des cas.
Les cas suspects et confirmés ont
été traités avec de l’amoxicilline
et de l’azithromycine en première
intention. En effet, La diphtérie
est une maladie hautement conta-
gieuse à prévention vaccinale
qui est provoquée par la bactérie
Corynebacterium diphtheriae et
peut être mortelle dans 5 à 10 %
des cas, avec un taux de mortalité
plus élevé chez les jeunes enfants.
La vaccination antidiphtérique a
permis de réduire considérable-
ment la mortalité et la morbidité
causées par la maladie. « Dans les
régions où l’accès à l’antitoxine par l’anatoxine diphtérique, téta- mations disponibles pour cet évé- vacciner de manière appropriée,
diphtérique est limité, le taux de nique et coquelucheuse (DTC3) nement. Bien que les voyageurs conformément au programme
mortalité peut atteindre 40 %. Le était de 47% en 2022 en Guinée et ne soient pas particulièrement national de vaccination établi dans
taux de vaccination est insuffisant est restée inférieure à 50% depuis exposés au risque d’infection par chaque pays, avant leur départ.
pour atteindre la couverture de 2014. Par ailleurs, l’OMS ne recom- la diphtérie, il est recommandé Pour l’agence onusienne, une dose
80-85% nécessaire au maintien de mande pas l’application de restric- aux autorités nationales de rappe- de rappel est recommandée si plus
la protection de la communauté tions générales aux voyages ou ler aux voyageurs qui se rendent de cinq ans se sont écoulés depuis
», a précisé l’OMS. Selon l'agence aux échanges commerciaux avec dans des zones où sévissent des la dernière dose.
onusienne, la couverture vaccinale la Guinée sur la base des infor- flambées de diphtérie de se faire

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