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CHIMIQUES
Licence 2 Génie des Procédés de l’UAM
Connaissances pré-requises :
Cinétique chimique ;
Thermodynamique ;
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Transfert de chaleur ;
Transfert de matière ;
Calcul intégral.
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I- INTRODUCTION AU CALCUL DES REACTEURS
a- Définitions
Le "génie de la réaction chimique" est une branche du génie des procédés qui traite des méthodes
de mise en œuvre rationnelle des transformations de la matière en produit fonctionnel et des
appareils dans lesquels sont conduites les réactions appelés réacteurs.
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b- Place du réacteur dans une installation
Dans une installation industrielle les matières premières subissent des traitements physiques
avant leur entrée dans le réacteur. Les produits issus du réacteur subissent également un
traitement physiquement de façon à les rendre propres à l’emploi et conformes aux spécifications.
Le réacteur conditionne les installations placées en amont (préparation des charges de réactif,
choix de la température et de la pression) et les dispositifs placés en aval, pour la séparation des
produits. Le réacteur est "le cœur du procédé".
Le calcul d’un réacteur est un problème complet qui fait appel simultanément à des disciplines
scientifiques et techniques variées : thermodynamique, cinétique chimique, transfert de matière,
transfert de chaleur, mécanique des fluides, calcul numérique. Il consiste à effectuer les bilans
classiques rencontrés en génie chimique :
▪ Un bilan de matière qui tient compte des cinétiques de réaction et éventuellement des
vitesses de transfert entre phases
▪ Un bilan de quantité de mouvement qui permet notamment d’évaluer la perte de charge
à travers le réacteur ;
▪ Un bilan énergie ou intervention en particulier le transfert de chaleur ;
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▪ Une équation d’optimisation où l’on indique quelle variable de profit on désire rendre
maximale (production, rendement, sélectivité etc …) ;
▪ Une ou plusieurs équations dynamiques définissant la stabilité, les caractéristiques du
régime transitoire, les possibilités de contrôle et de régulation du procédé.
▪ Les données physicochimiques sur les transformations mises en jeu : vitesse des
réactions, thermicité, présence d'équilibres, influence de la pression, de la température,
▪ Les données hydrodynamiques sur l'écoulement des phases et leur mode de mélange et
de mise au contact.
▪ Les données de transfert à l'intérieur d'une phase, entre phases ou entre le mélange
réactionnel et la paroi du réacteur,
▪ La structure géométrique du réacteur qui imprime sa marque à l'hydrodynamique et aux
transferts.
▪ Les paramètres opératoires (nature des espèces chimiques entrant dans le réacteur,
pression, température, concentrations, débits et temps de séjour des phases)
▪ Les résultats de l'opération (taux de conversion des réactifs, nature et distribution des
produits, rendements matériels et énergétiques).
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Le chercheur qui étudie une transformation s'efforce de maîtriser les conditions opératoires, la
structure du réacteur et l'hydrodynamique. Il observe le résultat de l'opération pour déterminer
les données de base sur la cinétique et les transferts.
L'ingénieur qui veut assurer une production industrielle avec des spécifications précises
rassemble les données physicochimiques, hydrodynamiques et de transfert, pour concevoir un
réacteur industriel et déterminer ses conditions de marche optimale. Ou encore, s'il dispose d'un
appareillage existant, il cherche soit à optimiser son fonctionnement ou à prévoir le résultat qu'il
obtiendra à partir d'un mélange d'alimentation donné.
• Marche continue :
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• Marche semi-continue semi batch :
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d. Régime thermique
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rj est la vitesse de disparition ou Formation de l’espèce j. Elle est exprimée en mole/dm .s
Si j est un réactif il est consommé rj est négative. La vitesse de la réaction est r= -rj
Si j est un produit il est généré rj est positive. La vitesse de la réaction est r=rj
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rj est indépendante du type de réacteur utilisé.
rj est une équation algébrique et non différentielle.
Bilans de l’espéce A
La détermination des vitesses de réaction est effectuée par les études de cinétique chimique.
r= - rA = k CAαCBβ
α est l’ordre de la réaction par rapport à A et β est l’ordre de la réaction par rapport à B
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IV. Quelques rappels de cinétiques chimiques :
IV.1. La molécularité
Elle caractérise le nombre de molécule qui participe à la réaction d’après l’équation
stœchiométrique. On distingue les réactions monomoléculaire, bimoléculaire, trimoléculaire etc.
IV.2. Réaction élémentaire
Une réaction élémentaire est une réaction qui ne peut être décomposée en étapes plus simples et
elle reflète un événement moléculaire. L’ordre partiel par rapport à un réactif est égal à son
coefficient stoechiométrique. Sa vitesse ne dépend jamais de la concentration des produits mais
également sa constante de vitesse satisfait à la loi d’Arrhenius.
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Pour la détermination des vitesses de réaction on effectue des mesures cinétiques dans un réacteur
fermé (batch) à volume constant en mesurant l’évolution des concentrations des différentes
espèces en fonction du temps.
Temps (s) 0 t1 t2 t3 t4 t5
Concentration de A en mole/dm3 CA0 CA1 CA2 CA3 CA4 CA5
𝑑𝐶𝐴
𝑟𝐴 =
𝑑𝑡
De l’équation de vitesse on a
En combinant on a :
𝑑𝐶
Pour déterminer − 𝑑𝑡𝐴
à partir des données (concentration-temps), on utilise diverses
techniques de calcul numérique.
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1. Méthode de VANT’HOFF
𝑑𝐶
− 𝑑𝑡𝐴 sera déterminée graphiquement pour compléter le tableau et obtenir ainsi :
𝑑𝐶𝐴
− = 𝑓(𝐿𝑛(𝐶𝐴 )
𝑑𝑡
∆𝐶𝐴
On trace d’abord sur un graphique en échelle − en fonction de t
∆𝑡
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𝑑𝐶
Et on détermine sur l’axe des ordonnées les valeurs de − 𝑑𝑡𝐴
✓ Réaction d’ordre 0 (𝜶 = 0)
𝒅𝑪𝑨
− = 𝑲 Après intégration on a : CA = CA0-Kt. Ainsi, la courbe CA=f(t) est une droite
𝒅𝒕
de pente -K et d’ordonnée à l’origine CA0
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✓ Réaction d’ordre 1 (𝜶 = 1)
𝒅𝑪𝑨
− = 𝑲𝑪𝑨 Après intégration, nous avons : 𝑳𝒏(𝑪𝑨 ) = 𝑳𝒏(𝑪𝑨𝟎 ) − 𝒌𝒕
𝒅𝒕
Ainsi, la courbe 𝐿𝑛(𝐶𝐴 ) = 𝑓(𝑡) est une droite de pente -k et d’OO 𝐿𝑛(𝐶𝐴0 )
✓ Réaction d’ordre 2 (𝜶 = 2)
𝒅𝑪𝑨 𝟏 𝟏
− = 𝑲𝑪𝑨 𝟐 : Après séparation des variables et intégration, on trouve : = − 𝒌𝒕
𝒅𝒕 𝑪𝑨 𝑪𝑨𝟎
𝟏 𝟏
Ainsi, la courbe 𝑪 = 𝒇(𝒕) est une droite de pente k est d’OO 𝑪
𝑨 𝑨𝟎
✓ Réaction d’ordre n ≠ 1
𝒅𝑪𝑨
− = 𝑲𝑪𝑨 𝒏
𝒅𝒕
Nous trouvons après intégration 𝑪𝑨 𝟏−𝒏 = 𝑪𝑨𝟎 𝟏−𝒏 + 𝒌(𝒏 + 𝟏)𝒕
• Temps de ½ de réaction qui est le temps nécessaire pour que la moitié du réactif
1
initial soit converti. Ainsi, à t ½ : 𝐶𝐴 = 2 𝐶𝐴0
• Temps de 1/3 de réaction qui est la durée nécessaire pour que le 1/3 du réactif initial
2
soit converti. A t 1/3 on a : 𝐶𝐴 = 3 𝐶𝐴0
• Temps de 1/4 de réaction qui est le temps nécessaire pour que le 1/4 du réactif initial
3
soit converti. A t 1/4 on a : 𝐶𝐴 = 4 𝐶𝐴0
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𝑪𝑨𝟎 −𝑪𝑨
✓ Réaction d’ordre 0 : 𝒕 =
𝒌
𝟏 𝟏
𝟐
✓ Réaction d’ordre 1/2 : 𝒕 = 𝒌 (𝑪𝑨𝟎 𝟐 − 𝑪𝑨 𝟐 )
𝟏 𝟏 𝟏
𝟐 √𝟐−𝟏 𝟐 √𝟑−√𝟐 𝟐 𝟐−√𝟑
𝒕𝟏/𝟐 = 𝒌 𝑪𝑨𝟎 𝟐 ( ); 𝒕𝟏/𝟑 = 𝒌 𝑪𝑨𝟎 𝟐 ( ); 𝒕𝟏/𝟒 = 𝒌 𝑪𝑨𝟎 𝟐 ( )
√𝟐 √𝟑 𝟐
𝟏 𝑪
✓ Réaction d’ordre 1 : 𝒕 = 𝒌 𝑳𝒏( 𝑪𝑨𝟎 )
𝑨
𝟏 𝟏 𝟑 𝟏 𝟒
𝒕𝟏/𝟐 = 𝒌 𝑳𝒏(𝟐); 𝒕𝟏/𝟑 = 𝒌 𝑳𝒏 (𝟐) ; 𝒕𝟏/𝟒 = 𝒌 𝑳𝒏 (𝟑)
𝟏 𝟏 𝟏
✓ Réaction d’ordre 2 : 𝒕 = 𝒌 (𝑪 − 𝑪 )
𝑨 𝑨𝟎
𝟏 𝟏 𝟏
𝒕𝟏/𝟐 = ; 𝒕𝟏/𝟑 = ; 𝒕𝟏/𝟒 =
𝒌𝑪𝑨𝟎 𝟐𝒌𝑪𝑨𝟎 𝟑𝒌𝑪𝑨𝟎
𝟏 𝟏 𝟏
✓ Réaction d’ordre 3 : 𝒕 = 𝟐𝒌 ( − )
𝑪𝑨 𝟐 𝑪𝑨𝟎 𝟐
𝟑 𝟓 𝟕
𝒕𝟏/𝟐 = ; 𝒕𝟏/𝟑 = ; 𝒕𝟏/𝟒 =
𝟐𝒌𝑪𝑨𝟎 𝟐 𝟖𝒌𝑪𝑨𝟎 𝟐 𝟏𝟖𝒌𝑪𝑨𝟎 𝟐
Ordre 0 ½ 1 2 3
t1/2 /t1/3 1,5 1,6 1,71 2 2,4
t1/2 /t1/4 2 2,9 2,41 3 3,86
t1/3 /t1/4 1,33 1,37 1,41 1,5 1,61
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Après un suivi cinétique, on détermine les temps de 1/2 , 1/3 et de 1/4 de réaction. On compare
ensuite les valeurs qui figurent sur le tableau avec les rapports expérimentaux calculés. L’ordre
cherché est trouvé par la colonne qui se rapproche de plus des résultats expérimentaux.
On effectue d’abord la réaction avec un excès de B de sorte que CB reste constante on a alors :
r =k’ CA
On effectue ensuite la réaction avec un excès de A de sorte que CA reste constante, ce qui
donne :
r =k” CB
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