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Université Abderrahmane Mira de Béjaia

Faculté des Sciences Humaines et Sociales


Département des Sciences Sociales

Cours : Techniques de recherche


Niveau : L2 Sociologie

Présenté par : Mr AMEUR-Smail, Maitre de conférences


Echantillons non probabilistes :

On choisi ce type d’échantillons dans les cas suivants :

-Quand il n’y a pas de base de population, ou celle –ci est incomplète,


on ne possède pas au préalable, des listes devant contenir tous les
éléments de la population mère.

- Lorsque on veut approfondir la compréhension de certains


comportements, sans tenir compte de leur poids (de leur
représentativité).

-En cas d’étude de cas.

-Pour des raisons de moyens ou de temps, il nous est difficile de


procéder à un échantillon probabiliste.

-L’objectif de la recherche n’est pas de généraliser ses résultats à toute


la population.

Avantage :

-Les individus sont interchangeables, il est facile de remplacer les


individus qu’on n’arrive pas à joindre. Ce n’est pas comme les
échantillons probabilistes.

-Il ne demande pas beaucoup de temps, et ne sont pas couteux. La


majorité des études académiques font appel à ce type d’échantillon,
d’ailleurs on les appels aussi « échantillons académiques ».

Parmi les sortes d’échantillons non probabilistes nous avons :

-L’échantillon accidentel : Dans ce cas on ne dispose d’aucune base


sur la population mère, on se présente au terrain et nous interrogeons
les premiers éléments sur lesquels on tombe. Exemple d’une étude sur
les employés d’une entreprise, nous nous présentons à 12h00, à la
cafétéria et nous interrogeons les premiers éléments sur lesquels on
tombe. De même dans une enquête sur la consommation, on se présente
dans un centre commercial à un moment de la journée ; quant il y a une
grande affluence par exemple entre midi et quatorze heures, et nous
interrogeons les premiers clients sur lesquels on tombe. Toutefois, ce
genre d’enquête comporte beaucoup de risques dans la mesure où les
éléments rencontrés durant notre passage ne constitueraient pas une
clientèle fidèle du centre dans le deuxième cas.

-L’échantillon typique : ou échantillon exemplaire, dans ce cas le


chercheur constitue un échantillon d’éléments considérés comme des
modèles qui vont représenter la population étudiée. Exemple dans une
étude sur l’évolution du tissu urbain d’une ville, nous allons choisir les
plus vielles maisons comme témoins de l’histoire de la ville.

-L’échantillon par quotas : Le chercheur doit avoir au préalable une


idée sur les caractéristiques de la population mère. Qu’il doit reproduire
dans son échantillon .C’est ainsi que, si la population d’une entreprise
économique de 750 employés est composée comme suit : 5% de cadre,
25% d’agents de maitrise, 70% d’agents d’exécution. Si on choisi un
échantillon de 100 éléments par quotas, on doit reproduire les mêmes
proportions de la population mère, c’est-à-dire 5cadres, 25agents de
maitrise, 70 agents d’exécution.

-Echantillon boule de neige : Quand la population mère est inconnue,


on procède par le biais de certaines connaissances, qui vont nous mettre
en contact avec d’autres. Exemple une enquête sur les narcotrafiquants,
ces derniers sont inconnues, il n’y a aucun service susceptible de nous
offrir des renseignements sur ces derniers. Donc le seul moyen c’est
d’avoir certaines connaissances qui vont nous mettre avec d’autres,
jusqu’a ce que le nombre requis soit atteint.

-Echantillon de volontaires : On demande à un ensemble de personnes


de faire partir volontairement d’un échantillon en vue d’une étude.
Exemple une étude sur la pratique de la médecine, on demande à un
ensemble de médecins exerçant dans le secteur privé de faire partir d’un
échantillon en vue d’une étude. Dans ce cas, on passe une annonce par
le biais du courrier, on les invitant à faire partir d’un échantillon pour
une étude, ensuite quant ils acceptent on leur envoie des questionnaires
à remplir.
III) La taille des échantillons :

Pour les échantillons probabilistes :

-Pour une population de moins de cents éléments, il faut les prendre


tous ou au mois 50% d’entre eux.

-Si la population mère est constituée de quelques centaines, il est


préférable de prendre 100 éléments pour chaque strate constituée.

-Si la population mère est constituée de quelques milliers, il faut prendre


10% de la population totale.

- Si la population mère est constituée de quelques dizaines de milliers


1% suffit largement.

Pour les échantillons non probabilistes :

Pour les études quantitatives, il suffit d’avoir un nombre suffisant pour


permettre de faire des comparaisons, c’est ainsi qu’une centaine suffit
généralement.

-En étude qualitative, c’est la saturation des sources. L’effet de


redondances, dés qu’on sent que les entretiens effectués n’avancent à
rien.

IV) Les échantillons et les techniques de recherche :

-L’observation en situation : L’observation porte sur des groupes


restreints, que l’on observe dans sa totalité. C’est pour cela, il faut
procéder par le biais d’un échantillon typique, choisir parmi les groupes
celui qui constitue un modèle.

-Entretien de recherche : L’entretien porte sur un groupe restreint


d’individu, et vu la non représentativité de l’échantillon on opère par le
biais d’échantillon non probabiliste et de préférence accidentel. Les
quotas aussi, sont exclus, du moment qu’ils portent sur un groupe
important.

-Le questionnaire : Tous les types d’échantillons peuvent être utilisés,


maïs de préférence les échantillons non probabilistes.
-L’expérimentation : Elle porte sur des volontaires, c’est pour cela on
doit choisir l’échantillon non probabiliste accidentel.

-L’analyse de contenu : Les deux types d’échantillons probabilistes et


non probabilistes sont employés. Tout dépend de la nature des
documents à analyser, et les objectifs de la recherche. Si le corpus n’est
pas important, on peut appliquer la méthode probabiliste aléatoire
simple. Le choix typique non probabiliste aussi, peut être utilisé, si la
matière à analyser offre une certaine particularité.

-L’analyse statistique : Les échantillons probabilistes.


Les techniques de recherche .
Le questionnaire.
Définition : « Technique d’investigation scientifique utilisée auprès
d’individus, qui permet de les interroger de façon directive et de faire un
prélèvement quantitatif en vue de trouver des relations mathématiques et
de faire des comparaisons chiffrées ».M. Angers

Quant est-ce qu’on utilise le questionnaire ?

-Le type de données que l’on cherche, quand on cherche des données
quantifiables.

-L’entretien s’impose quand on ignore le monde de référence, on ne sait


pas encore d’une manière précise le type d’informations que l’on cherche.
Par contre, le questionnaire est utilisé quand nous avons déjà à priori une
idée sur le monde de référence.

-Le questionnaire correspond à l’étude d’un grand nombre de personnes,


contrairement à l’entretien qui correspond à l’étude de l’individu et de
groupes restreins.

-Le questionnaire est utilisé pour répondre à des questions causales (permet
d’établir un lien entre les caractéristiques descriptives et les
comportements).

-Le questionnaire répond à la question « pourquoi », l’entretien révèle le


principe du fonctionnement d’une « action ».

Ex :Allez au cinéma, pourquoi les gens vont-ils au cinéma ?cette question


va se faire par un questionnaire sur un échantillon d’individus. Rapport
entre les caractéristiques individuelles (âge, sexe, CSP) et le fait d’aller ou
non au cinéma.
Si on se pose la question, qu’est ce qui pousse les gens à aller au
cinéma ?les conditions dans lesquelles on va au cinéma, seul, en famille,
en groupe.

Les raisons pour lesquelles on y va ? (espace de sociabilité, loisir).

Types de questions :

-Selon le contenu : On peut distinguer deux grandes catégories de


questions :

-Questions de fait ; on peut les connaitre autrement, l’âge, le lieu de


résidence, le salaire…

-Questions d’opinions, d’attitudes, de motivations, de préférences (ce sont


des questions psychologiques, ou subjectives…) il est difficile de les saisir
autrement, que pensez-vous de tel ou telle idée ?

-Selon la forme :

1-Questions fermées : La réponse est prédéterminée.

1-1-Questions dichotomiques : On répond par oui Non

Vrai Faux

1-2-Questions à choix multiples : On donne un ensemble de réponses à


l’enquêté parmi lesquelles il doit choisir, une ou plusieurs réponses, et nous
avons :

-Questions à choix multiples à une seule réponse permise ;

Quelle est la raison principale qui vous a fait changer d’emploi

-Manque d’intérêt

-Le salaire est insuffisant

-L’éloignement de chez soi

-L’environnement professionnel

-Autres (préciser) :………………………………………..


Questions à choix multiples à plusieurs réponses permises, on donne
plusieurs réponses, parmi les quelles l’enquêté peut choisir plus d’une
réponse.

-Pourquoi fumez-vous ? (vous pouvez cocher plus d’une réponse)

-Par habitude

-Par gout

-Par besoin

-Par défi

-Par imitation

-Autres :………………………………………….

Question à énumération d’items : On demande à l’enquêté d’évaluer un


ensemble d’items ou de les classer.

Ex : Parmi les capacités suivantes du travail policier, lesquelles vous


semblent propres à l’homme, propres à la femme ou propres aux deux.

L’homme la femme les deux

-Capacité de rédiger un rapport

-Capacité de travailler selon des

Horaires variables

-Questions à énumération d’items par classement

Quelle importance accordez-vous aux valeurs suivantes ?

(Numérotez-les de 1à9)

Famille, Religion, Argent, Travail, Confort, Loisir, Amitié Amour,


Beauté

-Questions ouverte : Le sujet est libre de répondre comme il veut, de


donner les détails qu’il voit utiles. Dans ce cas la réponse est écrite
intégralement.
En principe un questionnaire doit avoir les deux types de questions
(fermée, ouvertes) à proportion égale.

L’avantage des questions fermées, sont les plus faciles à codifier et


analysées lors du dépouillement. Les questions ouvertes sont
indispensables, lorsqu’on n’a pas pu élaborer la liste des réponses à
proposer aux sujets, ou lorsque le pré-test du questionnaire semble flou.

L’autre raison qui laisse le choix de questions ouvertes, ça donne une


certaine flexibilité à l’enquêteur, ça le laisse répondre librement.

L’origine des questions :

Ce sont les dimensions des variables, qui vont servir des rubriques ou des
titres, et les indicateurs correspondent à une ou plusieurs questions.

Les modes d’administration du questionnaire :

Il y a deux modes d’administration du questionnaire, le questionnaire auto


administré et le questionnaire interview.

Le questionnaire interview, peut se faire face à face, comme il peut se faire


par téléphone. Pour le questionnaire auto administré, il peut être envoyé
par courrier, ou distribué de main à main. Avec le développement
d’internet les questionnaires peuvent être acheminés par voie
électroniques.

C’est le type de question que l’on veut poser et la complexité des


questions qui sont un premier critère. Si on pose des questions discrètes
ou qui demandent de la réflexion et de la précision de certaines
informations, dans ce cas le questionnaire auto-administré serait plus
approprié. Il y a aussi les caractéristiques de la population d’étude. Si cette
population est concentrée dans un espace géographique, le questionnaire
distribué ou l’entrevue peut être privilégié. Par contre si cette population
est disparate, l’entrevue téléphonique ou le questionnaire postal peuvent
être utilisés.

-L’entrevue par téléphone : c’est un mode très utilisé en Amérique du


nord(ou 98% des ménages sont dotés d’une ligne téléphonique).L’avantage
de ce mode d’administration est moins couteux, surtout dans les pays
d’Amérique du nord ou ils font beaucoup de réductions sur les
communications téléphoniques. Il permet une couverture d’une large
population. Il est utilisé surtout dans des sujets délicats comme la sexualité,
la drogue ou la présence d’un enquêteur peut incommoder l’interview.

-L’entrevue face à face : Ce mode est plus efficace. Le questionnaire peut


être relativement long. Ca peut durer jusqu'à 1ou2 heures. Il est surtout
recommander quand on veut compléter les entrevus par des observations
sur le terrain.

-Le questionnaire postal : Il offre l’avantage d’être moins couteux que


l’entrevu d’une part. D’autre part, il permet à l’enquêteur de s’exprimer sur
les sujets les plus délicats. Son simple inconvénient c’est le taux le plus
élevé du nombre de refus. Contrairement à l’interview qui peut vraiment
susciter de l’importance.

-Le questionnaire distribué : Il consiste à le distribuer à une population


donnée et passé plu tard pour le récupérer. Il peut être distribué dans les
lieux du travail comme il peut être distribué à domicile. A noter que la
majorité des enquêtes sociologiques qui sont faites par nos étudiants dans
le cadre du Master, emploi ce mode de passation. Généralement, l’étudiant
passe le questionnaire aux responsables de l’entreprise, qui s’en charge à
leurs tours de le passer aux employés. Après une semaine ou deux
l’étudiant passe pour le récupérer.

Les avantages du questionnaire :

-C’est une technique peu couteuse dans la mesure où les enquêtés


peuvent remplir seuls le formulaire, notamment lorsqu’il est envoyé par le
biais du courrier. Même quand il est employé sous forme d’interviews les
questions sont courtes.

-C’est une technique qui ne demande pas beaucoup de temps,


comparativement à l’entretient ou l’observation. Surtout si la population à
enquêter est rassemblée dans un même endroit lors de la passation du
questionnaire. La durée varie entre un quart d’heure et deux heures.

-Ca permet à l’enquêté de révéler certains renseignements que l’on ne peut


pas déceler par l’observation. Comme les intentions.

-c’est une technique qui s’applique à un grand échantillon.


Quelques conseils pour la rédaction du questionnaire :

-Les questions doivent être courtes, écrites dans une ligne au maximum
deux lignes. Les termes utilisés doivent être claires et simple, on emploi le
langage de la population ; au lieu de parler du CHU centre hospitalo-
universitaire, on emploi le terme hôpital.

Trois éléments sont communs à toute présentation d’un questionnaire,


l’identification du ou des auteurs et de l’organisme, le thème de la
recherche, l’assurance de l’anonymat.

Agencement des questions :

-Les questions doivent s’enchainer selon l’ordre des thèmes des


hypothèses.

-Des transitions ou changement de thèmes, des titres chapeautent une série


de questions, chaque fois on marque, une frontière entre une série de
questions se rapportant à un thème et une autre série d’un autre thème.

-On passe du général au particulier, du simple au complexe, les questions


difficiles, il faut les laisser à la fin et commencer par des questions simples.
L’entretien ou l’entrevue

I)-Définition :

« Il s’agit d’une forme de communication établie entre deux personnes


qui ne se connaissent pas, ayant pour but de recueillir certaines
informations concernant un objet donné ».(M.GRAWITZ,1993)

C’est une rencontre interpersonnelle entre enquêteur et enquêté, elle vise


à collecter des informations selon des finalités de recherche scientifique.

Contrairement à l’enquête par questionnaire, la méthode d’entretien(ou


d’interview), se caractérise par un contact direct entre le chercheur et ses
sujets. Et offre une faible directivité de la part de l’enquêteur.

Il y a plusieurs sortes d’entretiens, parmi lesquels, on peut distinguer


l’entretien clinique dont la finalité est thérapeutique. Qui aide un patient
à surmonter ses difficultés psychologiques. L’entretien professionnel, qui
se déroule entre un employeur et un employé. L’employeur essaye de
connaitre les caractéristiques de la personnalité de l’employé et leur
adaptation aux spécificités du poste d’emploi. Et enfin, nous avons
l’entretien de recherche qui nous intéresse ici, qui est un mode
d’investigation qui vise à connaitre les désirs, les aspirations, les valeurs et
les représentations des individus. Comme, il est aussi utilisé dans la phase
exploratoire d’une recherche pour se familiariser avec l’objet d’étude.

II) L’objectif de l’entretien :

-Il est utilisé pour connaitre les motivations profondes des individus et de
découvrir les mobiles de leurs actions.

-L’analyse de sens que les acteurs donnent à leurs pratiques et aux


événements auxquels ils sont confrontés. Explorer le système des valeurs
et les repères normatif et l’interprétation de situations conflictuelles.
-L’analyse d’un problème précis, les systèmes de relation. Le
fonctionnement d’une organisation.

-L’exploration, il est souvent utilisé pour aborder des domaines encore


largement méconnus. Pour se familiariser avec les gents visés avant
d’entreprendre une plus grande enquête ou bien pour ouvrir des pistes de
réflexion (ce genre d’entretien est utilisé beaucoup plus dans la pré-
enquête), ou une liberté totale est accordée à l’interviewer.

III) Le type d’entretiens : Ce qui distingue les types d’entretiens c’est le


degré de liberté laissé aux sujets, et le niveau de profondeur des
informations recherchées.

1-L’entretien non directif :(Appelé aussi libre ou en profondeur)

L’enquêteur est limité uniquement par le fait de poser le thème de


recherche d’une manière générale. L’enquêteur à son tour est libre de
s’exprimer sur le thème proposé comme il veut. L’enquêteur est tenu de
rappeler uniquement le thème de recherche. Ce genre d’entretien est utilisé
dans l’exploration ou pour approfondir certains aspects d’un sujet.

2-L’entretien semi-directif :

L’enquêteur propose un ensemble de thèmes sur lesquels il veut avoir des


informations. La formulation des questions n’est pas prédéterminée sauf
les thèmes qui sont transcrits sur un guide d’entretien dont l’enquêteur
n’est pas tenu de respecter l’ordre des thèmes. L’enquêté à son tour est libre
de répondre à sa façon. L’essentiel dans ce genre d’entretien qu’on n’oublie
pas les thèmes, et que les thèmes se rapportant au sujet de recherche seront
traités.

Ex : Une étude portant sur l’échec scolaire chez les enfants venant de
familles aisées. Après la recherche documentaire, vous voulez aborder
certains thèmes abordés dans la littérature, (comme l’attrait de la
consommation, l’attirance du marché du travail, le rejet de l’effort
intellectuel).

3-L’entretien directif :

L’enquêteur dispose d’une liste de questions bien limitée écrites dans un


ordre déterminé, qu’il doit poser à l’enquêté. La liberté de l’enquêté est
plus limité que dans le cas des entretiens semi-directif. Toutefois, il doit
répondre à des questions ouvertes auxquelles on ne donne pas des réponses
par oui ou non, et la proposition de réponses aussi est exclue.

IV) Avantages et inconvénients de l’entretien :

Parmi les avantages de l’entretien :

-C’est une technique économique, elle exige un peu de ressources, un


crayon, quelques feuilles de papiers, et un enregistreur.

-Elle permet de découvrir les motivations, le sens que les acteurs donnent
à leurs actions .Des aspects que l’on ne peut pas découvrir par d’autres
techniques (observation, questionnaire).

-C’est une technique flexible, l’enquêteur peut orienter la discussion, aider


l’enquêteur à s’exprimer. Elle permet de dépasser le stade de la parole pour
observer les gestes, les réactions spontanées.

Les inconvénients :

-Les questions qui concernent les motivations, les sentiments des


personnes peuvent heurter la sensibilité des gens.

-On risque d’avoir des réponses superficielles et douteuses.

-L’entrevue fait appel toujours à l’analyse de contenu, méthode qualitative


qui manque de flexibilité.

V) Quelques conseils pour bien mener un entretien :

-Préparer une liste de questions pertinentes, qui doit prendre en compte


l’analyse conceptuelle des hypothèses de recherche. Chaque thèmes (ou
rubrique de l’entrevue doit correspondre à un indicateur du concept.

-Les questions doivent être simples, claire et précise. On utilise le modèle


de la question ouverte.

-Avant de s’engager dans l’entrevue, l’enquêteur doit avoir une très bonne
connaissance de son sujet de recherche, afin qu’il puisse poser des
questions qui peuvent lui donner des réponses à des hypothèses de
recherche. Ce qui garantit la réussite de son enquête.
-Créer un climat favorable entre enquêteur et enquêté, et ce en respectant
les us, coutumes et le look de l’enquêté. C’est ce qui mit l’enquêté à l’aise.

-Choisir le lieu et l’horaire propice pour la réussite de l’enquête.

-Respecter l’ordre des questions, en commençant du simple au compliqué,


et des sujets les plus impersonnels au plus personnels.

VI) Autres formes d’entretiens :

-Le récit de vie ou histoire de vie :

C’est de demander à une personne de raconter sa vie pour comprendre un


phénomène social.

J.P.Deslaussier : « Le but de l’histoire de vie est de comprendre la vie


sociale, le déploiement des grands processus sociaux à partir d’une
expérience individuelle concrète ».

La démarche du récit de vie, on choisit un thème de recherche, ensuite un


interlocuteur privilégié qui raconte ce qu’il a vécu. Le chercheur et
l’enquêteur font des interviews répétés. Enfin le chercheur fait l’analyse du
contenu de ses entrevues. L’une des études célèbres de sociologie qui a
utilisé cette technique, est « Les enfants de Sanchez, d’Oscar Lewis,
1961 ». A travers des entretiens approfondis et répétés, avec chaque
membre de la famille Sanchez, l’auteur a pu dresser un portrait exemplaire
de la pauvreté.

-L’entretien du groupe :

Un groupe de personne formé de (6 à 10) sont rassemblés en un lieu pour


subir un entretien collectif. Ces gens ont une caractéristiques communes
(habiter un quartier, ou vécu une expérience personnelle…).Dans ce genre
d’entretien-qui se fait par le biais d’entretien collectif), la réponse d’une
personne sera saisie comme une opinion qui engage tout le groupe et non
pas une personne en tant que telle. L’enquêteur doit animer la discussion.
L’observation participante

L’observation en situation, technique directe d’investigation


scientifique utilisée habituellement auprès d’un groupe et qui permet
d’observer et de constater de façon directive des faits particuliers et de faire
un prélèvement qualitatif en vue de comprendre des attitudes et des
comportements.

Contrairement aux autres techniques d’investigation, l’observation


permet d’appréhender le déroulement des événements d’une manière
directe, et non pas tel que perçu par les acteurs sociaux.

Historiquement, la technique s’est développée avec l’Anthropologue


Bronislaw Malinowski (1884-1942), connu par ces travaux sur les iles
Trobriand durant la première guerre mondiale. L’Auteur a séjourné
pendant trois années dans ces iles, étudiant minutieusement les structures
familiales de ses iles qui différent des sociétés occidentales. Notamment
dans ces sociétés matrilinéaires ou l’enfant suit la lignée de sa mère et
hérite de son coté. Par la suite Margaret Mead (1901-1978),a mené une
série d’enquêtes dans les iles Somon orientales en 1925,pour démontrer
l’effet de la culture sur la personnalité.

A noter aussi qu’à partir des années vingt, les sociologues de l’école de
Chicago, ont mené des enquêtes sociologiques par le biais de l’observation
participante, sur les communautés urbaines.

Les types d’observation :

On peut distinguer les types d’observation, selon la participation ou


l’extériorisation vis-à-vis du phénomène observés. La déclaration ou la
dissimulation du chercheur observateur.

Observation participante ou non participante :


La participation dans une observation, suppose que le chercheur prend acte
Ex : Un chercheur voulant comprendre la variation de la
à la scène observée, en jouant un rôle parmi les observés. Ce qui lui
productivité dans une
permettra de comprendre usine. Ille phénomène
profondément prend l’autorisation
obser des
responsables de l’usine, et il va se faire engager comme employé,
afin de bien comprendre les autres travailleurs.
Par contre dans une observation non participante, le chercheur ne participe
pas à la vie du groupe, il reste à l’extérieur et observe le phénomène. Pour
certains, ce genre d’observation garantis plus d’objectivité, dans la mesure
ou le chercheur n’influence pas la situation.

Ex : Le même exemple précédent peut se faire par une observation


non participante. Cette fois-ci, le chercheur ne prend pas part à la
vie des travailleurs, il reste dans un endroit surélevé de l’usine pour
observer le comportement.
L’observation participante se donne de plus grandes ambitieux que

L’observation désengagée, car elle vise non seulement à présenter les


éléments de la situation mais à en dégager le sens que les acteurs lui
donnent. Par contre, l’observation désengagée se contente de décrire les
phénomènes de l’extérieur.

Observation ouvertes ou dissimulée :

Un observateur peut observer le comportement des individus à leur insu,


sans leur dire qu’il les observe. Cette manière présente plus d’un avantage
dans la mesure où les individus en sachant que quelqu’un les observe, ont
tendance à changer leur comportement, comme il peut aussi les observer
en déclarant sa qualité d’observateur. Il y a deux manières de se dissimuler
ou bien on regarde les gens sans qu’ils nous voient ou bien on est avec eux
sans qu’ils sachent qu’on les observe.

La construction d’une grille d’observation :

La grille d’observation c’est elle qui nous oriente vers les aspects qui ont
une importance par rapport au thème de notre recherche et quelles sont les
corrélations dont on doit tenir compte. C’est à partir du cadre théorique
opérationnalisé, qu’on construit une grille d’observation. Il n’y a pas un
modèle de grille d’observation. Depelteau nous donne un exemple d’une
grille d’observation, partant d’une hypothèse sur l’attirance des étudiants
vers les étudiantes lors d’une fête, et comment cette attirance est
déterminée par l’ « appartenance sociale » des étudiants.

Exemple fictif d’une prise de notes d’observation

Evénement : Party étudiant de fin de session

Lieu : Collège X, cafétéria

Date : 10 décembre 1999

Heures : 23 :00

Observateur : M. Foucaut

Observation n0 1

L’étudiant Jean –Paul .S. courtise l’étudiante Simone De B. Jean Paul

S’approche de Simone : entreprend conversation : sourire : blagues :

S.rit beaucoup : J-P. invite S. à danser : elle accepte.

Description des individus :

Jean-Paul :

Vêtements : chemise de qualité, pantalon dispendieux, souliers noirs


italiens. Montre Cartier.

Consommation : bière importée

Voiture : Peugeot de l’année (à lui)

Profession des parents : père médecin ; mère députée à Paris

Simon :

Vêtements : veston probablement dispendieux, bijoux, sac à main en

Cuir

Consommation : vodka-jus d’orange


Voiture : Porsche 1996(à son père)

Profession des parents : père avocat, mère prof. A l’université.

L’analyse de contenu
L’analyse de contenu et ses différentes sortes, c’est un ensemble de
techniques de recherche permettant de décrire tout contenu de
communication en vue de l’interpréter. On part du discours et on déduit
des connaissances sur l’émetteur du message ou sur l’environnement.
Comme le note Mangers, c’est une technique qui est pratiquement utilisée
par l’ensemble des sciences sociales et humaines (histoire, sociologie,
science politique, communication, psychologie…).et elle s’applique à une
documentation diverse (littéraire, manuels scolaire, émissions pour
enfants, messages publicitaires, chansons..).

Elle fut l’une des techniques les plus anciennes utilisée d’abord dans le
domaine littéraire, histoire et religion. Quant au premier qui l’a utilisée
d’une manière systématique, fut le Professeur Benjamin Bourdon en 1888 ;
qui procéda à l’analyse de la bible ou il a repéré des mots pleins et il les a
quantifiés.

En 1907 le Professeur Thomas de l’école de Chicago, dans le paysan


polonais en Europe et en Amérique, procéda à une analyse du contenu d’un
ensemble de documents (lettres personnelles, articles, interviews, rapports
des services sociaux, récits autobiographiques…), pour comprendre les
attitudes et les valeurs de sa population.

Ce qui différenciait ces techniques classiques de l’analyse du contenu,


des techniques modernes c’est qu’elles n’étaient pas reposées sur des
hypothèses. Elle reposait sur un fondement rationnel, pour dégager la
signification du texte. En se référant au sens des mots employés et à la
structure du document, on essaie de déceler les lignes directrices du
document.

Aux techniques classiques d’analyse de contenu, se sont substitués des


techniques modernes avec un apport considérables des deux disciplines
sociologie et psychologie. Ces approches ont été systématisées par Harold
Laswel et B.Berelson qui ont proposé une autre méthode. Qui considère le
contenu du document comme communication entre un émetteur et un
récepteur. De ce fait, on doit tenir compte des éléments suivants : Qui
parle ? Pour dire quoi ? Avec quel moyen ? à qui ? Avec quel effet ?
Comme on peut ajouter une sixième question : Dans quel contexte ?

La construction de catégories :

La catégorie est un élément central dans une analyse de contenu, il s’agit


d’un ensemble de mots, d’expressions, qui se rapportent à une même idée.
Ces catégories sont construites à priori ; c’est à partir du cadre conceptuel
opérationnalisé qu’elles sont construites.

On distingue habituellement les catégories suivantes :

-La matière ou les thèmes traités, ex : Le programme d’un parti, les


nouvelle technologies, l’environnement, la toxicomanie…

-La direction de la communication, attitude de l’auteur du texte par rapport


aux thèmes abordés ; est-il favorable, défavorable. Et quelles sont les prises
de position sur chaque thème ?

-Les valeurs véhiculées dans le document de façon soit explicite ou


implicite…bonheur, réussite, compétitivité…

-Les moyens que l’auteur utilise, menace, pression, force, dialogue.


Comment l’auteur s’y prend pour atteindre ces valeurs.

-Les acteurs ou les personnages de la communication et leurs


caractéristiques sociales, âges, sexe, scolarité.

-Les références ou ce qui situe la communication ; ca peut être la


provenance du document (époque, auteur, lieu), son espèce (tract, discours,
journal, émission de radio…).

Dans un premier temps, on établit les segments de discours en rapport avec


l’objet de représentation étudiée. C’est ainsi que dans un entretien avec les
toxicomanes, le passage suivant : « Moi, l’alcoolisme et la toxicomanie,
c’est quelque chose dont j’ai toujours eu très peur de m’approcher
moi-même… ».Le répondant exprime un sentiment par rapport à la
toxicomanie, qu’est un sentiment de peur. Ce fragment peut être codé
« peur » et formalisé dans la phrase : « la toxicomanie provoque la
peur ».
Le passage suivant « Il est impératif pour les actionnaires qu’ils
comprennent enfin que mes revenues doivent être élevés, sinon notre
institution va droit à la faillite ».Le code qui sera donné à ce
passage : « Haute rémunération des gestionnaires survie de
l’entreprise ».Par contre, le passage suivant « je ne crois pas qu’une
hausse de revenu d’un dirigeant entraine une augmentation de la
rentabilité de l’entreprise »,ce passage peut être codé de la manière
suivante : « Haute rémunération des gestionnaires dépense inutile ».

Une fois les catégories sont définies, tous le contenu du


document qui sera affecté à ces catégories selon le sens .Et on
leur attribue un code.

La catégorisation doit obéir aux règles suivantes :

-L’exhaustivité : On doit s’assurer que tout le contenu du document est lié


à un code ou un autre. Et tous les indicateurs de son cadre théorique sont
couverts par des codes.

-La clarté : Les définitions des codes doit être claire et précise, on doit
définir d’une manière claire le sens de chaque unité.

-L’exhaustivité : Chaque unité doit être présentée dans une catégorie.

A noter ici que l’unité, est un mot ou un ensemble de mots,


ou des thèmes se développant sur deux lignes et plus se
rapportant à une catégorie.

Une fois que les catégories sont construites et tout le contenu du texte est
affecté à ces catégories, on assigne un code (un chiffre), pour chaque
catégorie, sous lequel seront rassemblé tous les passages du texte allant
dans le sens de ce code.
Enfin, on procède à l’analyse qui peut être quantitative ; en faisant le
comptage, on calculant le nombre de fois que ce code est fréquent. Si
l’analyse est qualitative, l’accent sera mis sur la pertinence et la
signification de ces catégories et l’importance accordée aux catégories.
C’est ainsi que dans une analyse qualitative d’un message publicitaire dans
un journal, ce n’est pas le nombre de fois que ce message se présente qui
est important, mais plutôt, l’espace occupé dans le journal, la façon avec
laquelle ce message se présente, le caractère de l’activité, en gras…

EX : L’hypothèse « Les gestionnaires des institutions financières


veulent convaincre la population que la survie des institutions
financières exige qu’on leur accorde une forte rémunération ».

Après avoir regroupé et lu 200 articles de journaux relatant les discours


des gestionnaires d’institutions financières entre 1990 et 1997.

-J’ai élaboré une liste de code : « 01 Haute rémunération des


gestionnaires=nécessité pour l’entreprise : 02 Haute
rémunération=dépense inutile ».

-Rassemblé sur une liste à part tous les énoncés singuliers pertinents à mon
hypothèse.

-L’analyse démontre que 157 énoncés singuliers corroborent mon


hypothèse (code 01) tandis que 14 d’entre eux la réfutent (code 02).

.
La construction de tableaux statistiques

Généralement lorsque il s’agit d’une étude quantitative faite à base de


questionnaire. Dans ce cas les données recueillies sont transformées en
chiffre.

On procède à la mise en œuvre de corrélations statistiques des variables


qui seront interprétées en fonction des hypothèses.

Pour ce faire plusieurs étapes sont indispensables, en commençant par :

-Le codage : Il s’agit de rattacher un signe, un symbole à chaque donnée


recueillie. D’ailleurs l’instrument de collecte lui même(le questionnaire),
est préalablement codé, toutes les questions sont numérotées

-La numérotation : elle se fait en trois étapes :

-On attribue un numéro à chaque questionnaire, ou entrevue ;

-On attribue un numéro à chaque question de l’entrevue ;

-On donne un numéro à chaque choix de réponse à une question,

La signification des codes :

Quand on a affaire à une variable d’intensité, comme la satisfaction ; on


numérote dans un ordre allant du moins intense au plus intense, en partant
du nombre 1 jusqu’au nombre nécessaire.

Quand il y a deux catégories pour une variable, on utilise le chiffre 1 pour


la présence ou l’affirmation et le chiffre 2 pour l’absence ou la négation.

Pour les variables tels que l’appartenance ethnique ou les préférences


musicales ou la nationalité les numéros peuvent être indifféremment
distribués.
Certaines variables renvoient à des chiffres, le codage est donné par la
nature numérique de la variable, comme l’âge, le revenu…

Le codage des réponses aux questions ouvertes :

Pour les questions ouvertes, ou à plusieurs choix de réponse incluant la


catégorie autres………trois règles à suivre.

Régle1 : On choisit un certain nombre de formulaires pour avoir un


éventail de réponse, le tiers des réponses pour quarante à soixante
questionnaires, le quart pour une centaine. Sur 100 questionnaires on prend
à peu prés 20.

Régle2 : On compare les réponses les unes avec les autre, en essayant de
dégager des idées directrices exprimées par nos enquêtés.

Regle3 : On lise très bien le contenu des ces idées directrices, on essaye
de constituer des catégories d’analyse similaires à celle qu’on utilise dans
l’analyse du contenu. L’exemple qui peut bien illustrer cette idée et celui
de (M. Angers, 1996).

La question adressée à un groupe d’étudiants et


d’étudiantes : « Pourquoi êtes-vous inscrit en techniques policières ».

Parmi les réponses obtenues à cette question, entres autres, on peut lire ce
qui suit :

1) « J’avais des amis du secondaire qui s’en allaient là dedans et je


connaissais déjà des policiers ».

Deux idées directrices peuvent être retenues de cette réponse :

-Garder des relations amicales.


-Connaissances des gens dans le milieu

2) « Agent de l’orientation du secondaire m’a dit que j’étais fait pour


ca, et je ne sais pas au juste quoi prendre d’autre »

Deux autres idées directrices peuvent être extraites de cette réponse :


-Conseils d’un spécialiste
-Ignorance des autres choix

3) « J’ai déjà été dans les cadets et j’ai l’expérience de camps


miliaires »,de cette réponse une idée se dégage :

-L’expérience antérieure.

A partir des réponses obtenues, les catégories suivantes peuvent être


construites.

1-personnes de l’entourage

2-Personnes étrangères ou extérieures (ex : agent de l’orientation scolaire)

3-Pas de personnes en particulier.

Une fois les questions sont codés, on procède au dépouillement, cette


opération consiste à transformer tout le contenu des questionnaires en
chiffres, qui vous nous permettre de construire des tableaux et faire
l’analyse. L’élaboration d’un tri à plat, ce dernier est sous forme d’un très
grand tableau sur lequel toutes les données obtenues sont transcrites en
chiffre.

Le tri à plat est un grand tableau, qui contient verticalement (en ligne) les
numéros de questionnaires, horizontalement (en colonne) le code des
questions.

Question1 Question2 Question3 Question4 5 6


Qu

Questionnaire1
Questionnaire2
Questionnaire3
Questionnaire4

Comme vous le voyez dans les lignes verticales seront portés les numéros
des questionnaires tel qu’ils sont numéroté au départ, peu importe l’ordre
dans lequel, sont récoltés. L’essentiel c’est qu’ils sont ordonnés de 1 à N
questionnaires. Pour les colonnes, elles contiennent les numéros des
questions qui sont au préalable numérotées d’avance. Quant aux petits
carreaux des colonnes, ils correspondent aux différentes modalité des
variables ; c’est ainsi par exemple, le sexe a deux modalité : 1- Masculin,
2- Féminin. La variable, niveau d’instruction, a plusieurs modalité : 1-
Primaire, 2-Moyen, 3-Secondaire,

4-Universitaire.

Une fois le dépouillement est fait, on procède à la construction de tableaux.

Tableaux simples ou à une seule entrée :

C’est un tableau qui ne contient qu’une simple variable, on présente les


données, le nombre absolu et en pourcentage. On parle d’un tableau de
distribution ; on peut construire un tableau pour chaque variable ou chaque
question..

Sur le plan de la forme, un tableau doit impérativement contenir les


indications suivantes :

-L’entête du tableau comprend le numéro et le titre du tableau, le numéro


correspond à l’ordre d’apparition des tableaux dans le rapport. Ceci doit
être écrit en haut du tableau, bien centré au milieu.

-Le corps du tableau contient les catégories de la variable et les données


numériques correspondantes ; sur la première ligne de la colonne se trouve
le nom de la variable, et sur les autre lignes de la même colonne ses diverses
valeurs, et dans la dernière case le « total ».

Au dessous du tableau, on ajoute des explications pour la compréhension


du tableau.
Tableau N°( ) :Présentation de la population étudiée selon le sexe

Sexe Fréquence Pourcentage

Masculin × ×

Féminin × ×

Total × ×

Tableaux croisé à deux entrées :


Ce genre de tableau contient deux variables, la variable indépendante est
disposée en ligne et la variable dépendante en colonne. A la fin une case
qui contient les totaux de chacune des variables.

Tableau n°( ) :Représentant le lien entre le sexe et l’opinion des enquêtés


.

Oui Non Total

Masculin 10 15% 70 100%


60 85%
Feminin 30 60% 50 100%
20 40%
Total 80 67% 40 33% 120 100%

Sur le plan de la forme, un tableau croisé doit contenir, les conditions


suivantes :

-Le numéro du tableau, qui suit l’ordre d’apparition dans le rapport, et le


titre du tableau, ceci doit figurer en haut du tableau, centré au milieu.

Ensuite les valeurs de modalité des variables doivent figurer en


pourcentage. La lecture doit se faire sur la base des pourcentages et non
pas sur les chiffres absolus.
La variable indépendante celle qui est censée exercer une influence sur
l’autre doit être présenter en ligne (verticale).Et la variable dépendante,
celle qui subit l’influence de la première, doit être représenter en
colonne(horizontalement). Dans ce cas la lecture des tableaux doit se faire
horizontalement de la façon suivante :

-On regarde le tableau dans la dernière ligne la ou il y a les totaux, on


commence par le pourcentage le plus important. La lecture comme nous
l’avons souligné précédemment, se fait sur la base des pourcentages et non
pas sur les valeurs absolues. Et on fait la lecture suivante ;

60% des enquêtés ont répondu par oui, contre 33% qui ont répondu par
non, ca ce sont les tendances générales. En suite on passe à la ligne la ou il
ya le pourcentage le plus élevé, on détaille ce pourcentage la.

Parmi ceux qui ont répondu par oui vient les hommes avec un
pourcentage de 85%, suivi par les femmes avec un pourcentage de 40%.
Par contre ceux qui ont répondu par non, vient en premier position les
femmes avec un pourcentage de 60%, suivi par les hommes avec un
pourcentage de 15%. Ca c’est la lecture statistique. Ensuite on fait une
lecture sociologique
Matières

1-Le choix d’un sujet de recherche et la question de départ

2-L’exploration

3-La problématique

4-Les hypothèses

5-Les concepts

6-Les variables

7-Les échantillons :

8-Echantillons probabilistes

9 -Echantillons non probabilistes

10-La taille des échantillons

11 -Les échantillons et les techniques de recherche

Les techniques de recherche :


12-Le questionnaire

13-L’entretien

14-L’observation

15-L’analyse du contenu

16-La construction de tableaux statistiques

Bibliographie
Bibliographie :
-ANGERS Maurice, Initiation pratique à la méthodologie des sciences
sociales, CEL, 1996

-BLANCHET Alain, Les technique d’enquête en sciences sociales, Dunod,


1987

-GAUTIER Benoit (dir), Recherche sociales, de la problématique à la


collecte des données, Presses de l’université de Québec, 2004.

-NICOLE Berthier, Les techniques d’enquête en sciences sociales, Armand


Colin, Paris, 2006.

-LOUBET DEL BAYLE Jean-Louis, Initiation aux méthodes des sciences


sociales, L’Harmattan, 2000.

-DEPELTEAU François, La démarche d’une recherche en sciences


humaines, De boeck, 2000.

-GRAWITZ Madeleine, Méthodes des sciences sociales, Paris,


Dalloz (9ém éd) ,1993.

-BOURDIEU Pierre, PASSERON Jean Claude, CHAMBOREDON Jean


Claude, Le métier du Sociologue, Mouton, Bordas, 1968.

-Boudon Raymond, Les méthodes en Sociologie, Que sais-je, PUF, 1969.

-AKTOUF Omar, Méthodologie des Sciences sociales et approche


qualitative des organisations : une introduction à la démarche classique et
une critique, Les presse universitaire de l’Université du Québec, 1987.

-QUIVY Raymond, CAMPENHOUDT Luc Van, Méthodes des Sciences


Sociales, Paris, Dunod, 2006.

-PAILLE Pierre, MUCCHIELLI Alex, L’analyse quantitative en Sciences


Humaines et Sociales, Armand colin,2003.
Université Abderrahmane Mira de Béjaia
Faculté des Sciences Humaines et Sociales
Département des Sciences Sociales

Cours de Méthodologie de recherche

Dr : AMEUR-Smail
Maitre de conférences

Année universitaire 2017-2018

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