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COURS 2 – L’ÉTUDE

SCIENTIFIQUE DE L’ÊTRE
HUMAIN
PLAN DU COURS 2

• Dans le cours 2, on va s'intéresser à :


1. Comment on obtient de l’information sur la personnalité (Avec différents moyens,
techniques, méthodes scientifiques)
2. Comment on évalue la qualité de ces moyens ;
3. Comment on peut intégrer ces moyens dans des divers contextes expérimentaux
(i.e. modèles de recherche qu’on utilise dans l'étude scientifique de la
personnalité).
• Modèle de recherche : Une manière abstraite d’élaborer une stratégie utilisée (i.e. une
méthode de recherche) pour résoudre un problème, ce qui permet de généraliser cette
stratégie à d’autres domaines d’étude.
LES SOURCES DE L’INFORMATION

Une illustration simple pour aborder cette section:


À l'approche des élections, comment décider pour
quel candidat voter ?
LES SOURCES DE L’INFORMATION

Les 4 sources d’information sur la personnalité (LOTS) :


1. Les données de l’historique de vie (L : Life-record data)
2. Le rapport d’un observateur (O : Observer-report data)
3. Les résultats d’un test (test: expérience scientifique) (T : Test data)
4. L’auto-évaluation (données autodéclarées) (S : Self-report data)
1. LES DONNÉES AUTODÉCLARÉES
(S)

• Les données autodéclarées (l’auto-évaluation) – les informations qu’une


personne nous révèle d’elle-même.
• La méthode la plus populaire pour mesurer la personnalité.
• Une source indispensable de données sur la personnalité : Une richesse
d’informations sur des aspects d’une personne impossibles à obtenir autrement
(Parce que c’est privé et caché en soi !!)
• Exemple : Sentiments, désirs, perceptions, valeurs, croyances et expériences
subjectives ou privées.
1. LES DONNÉES AUTODÉCLARÉES
(S)

Différentes formes de l’autoévaluation (i.e. Questionnaires de personnalité autodéclarés)


1. Questionnaires non-structurés (Composés de questions ouvertes de type ex. C’est quoi ta pire crainte ?)
2. Questionnaires structurés (Composés de questions fermées de type ex. J’aime les foules – vrai ou faux)
• Les instruments psychométriques non-structurés nécessitent des méthodes de codage pour classer les
réponses obtenues (i.e. Les psychologues doivent trouver un moyen de codifier et d'interpréter les réponses
ouvertes du participant).
• Réponse ouverte: qui demande une élaboration du participant
• Les questionnaires de personnalité structurés sont les plus couramment utilisés. Avec ce type de
questionnaire, les options de réponse sont fournies (Vrai ou Faux; Fortement en accord,…, Fortement en
désaccord, etc.)
• Questionnaires structurés peuvent prendre différentes formes (ex. Comment les questions sont posées
et comment on peut y répondre)
1. LES DONNÉES AUTODÉCLARÉES
(S)

Limites : Les mesures d'auto-évaluation nécessitent :


• La volonté du participant à répondre de manière honnête
• Par exemple, un introverti pour qui l'extraversion est une caractéristique
plus désirable peut être plus susceptible de répondre d'une manière qui ne
représente pas ses tendances habituelles en matière de contacts sociaux
• La capacité du participant à pouvoir répondre (demande une connaissance de
soi suffisamment approfondie)
• Les gens se connaissent-ils suffisamment bien pour pouvoir élaborer de
manière franche sur ce qui les motive à vouloir des enfants, par exemple
2. LE RAPPORT D’UN OBSERVATEUR
(O)

• Le rapport de l’observateur : une source qui ne repose pas sur l’honnêteté ou la perspicacité du participant.
• L’idée derrière cette source d’information: on forme tous des impressions des autres.
• Exemples: nos amis, nos familles, nos collègues et nos connaissances sont des sources potentielles
d'information sur qui on est (i.e. notre personnalité).
• Avantages :
1. Avoir accès des informations privilégiées (ex. la réputation sociale d'une personne, la qualité de ses
interactions avec les autres, son statut dans un groupe, etc. en l’observant interagir avec les autres.)
2. Plusieurs observateurs peuvent être utilisés pour évaluer chaque individu, ce qui limite le risque de
biais qu'une évaluation de soi pourrait avoir.
• L'utilisation de plusieurs observateurs permet d'évaluer le degré de concordance entre les observations
(Concordance: observent-ils les mêmes choses ou non ? Si oui, FANTASTIQUE !)
2. LE RAPPORT D’UN OBSERVATEUR
(O)

• Observations en contexte Naturel vs. Artificiel


1. Naturel : Les observations se produisent dans la vie quotidienne des participants.
• Avantage : Offre la possibilité d'obtenir des informations dans un contexte plus
réaliste et naturel.
• Limite : Offre peu de contrôle sur les variables externes.
2. Artificiel : Les observations se font dans des environnements plus ‘artificiels’, comme
un laboratoire.
• Avantage : Permet de contrôler les conditions expérimentales (les situations ou
l’environnement dans lequel l’observation sera faite).
• Limite : Réalisme de la vie quotidienne perdu. (Validité écologique: À quel point
les observations obtenues en contexte expérimental reflètent ce qui se passe dans la
vie réelle).
3. LES DONNÉES DE TESTS (T)

• Tests standardisés: Pas un test psychométrique !!! (questionnaire, etc.), mais


plutôt une évaluation expérimentale qui est standardisée (i.e. des expériences
scientifiques en laboratoire).
• Standardisé: Pareille pour tout le monde (ex. une condition expérimentale)
• Permet de déterminer si des personnes différentes répondent différemment
à une situation identique
• La situation expérimentale est conçue pour susciter des comportements qui
servent d'indicateurs de variables de personnalité.
3. LES DONNÉES DE TESTS (T)

Avantages :
1. Permet de susciter un comportement difficile à observer dans la vie quotidienne.
2. Permet de contrôler le contexte et d'éliminer les sources d'influences externes.
3. Permet de tester des hypothèses spécifiques.
Inconvénients :
4. Tentatives parfois du participant de modifier son comportement ou ses réponses pour manipuler
l’impression qu’il donne de lui.
5. L’effet de l’expérimentateur (Comment le chercheur agit avec le participant peut influencer son
rendement)
6. La généralisation des résultats (Les conclusions issues de notre étude s’étendent-ils au-delà du
contexte expérimental dans lequel elles proviennent ?)
4. L’HISTORIQUE DE VIE (L)

• Les données sur l‘historique de vie: Toute information provenant de sources qui
sont accessibles au public (i.e. des événements, des activités, des réalisations de la
vie d‘un individu, etc.).
• Exemples: Certificats de mariage et de divorce, contraventions de la route,
incarcérations, publications écrites (i.e. livres, articles scientifiques, etc.), groupes
sociaux, réalisations professionnelles ou artistiques, etc.
• Sources: Registres publics, médiaux sociaux (Facebook, Tik Tok, Youtube,
Instagram, Twitter, LinkedIn, etc.), l’internet (Wikipédia, etc.), etc.
• Ce sont des sources (encore, accessibles à nous tous) qui révèlent des informations
sur les caractéristiques de notre personnalité.
DÉVELOPPEMENTS CONTEMPORAINS DANS
LA RECHERCHE SUR LA PERSONNALITÉ

PAS MATIÈRE À EXAMEN


Le langage:
• L’évaluation de la personnalité basée sur le langage utilisé par le participant par
l’entremise d’une analyse approfondie du texte à l’aide de logiciels spécialisés.
• Conclusion: On a la capacité de comptabiliser de manière statistique l’usage
stéréotypé de mots particuliers qui sont rattachés à des caractéristiques
particulières de la personnalité.
Les médias sociaux:
• Une banque de données presqu’infinie sur la personnalité (et autres facteurs).
LA PERSONNALITÉ ET LE CERVEAU

PAS MATIÈRE À EXAMEN


• Les mécanismes biologiques de la personnalité: une façon complémentaire d’examiner la
personnalité.
• L’étude du fonctionnement cérébral permet d’identifier les mécanismes biologiques de la
personnalité.
• Deux techniques: L’électrophysiologie (EEG) et l’imagerie par résonance magnétique
fonctionnelle (IRMf)
• On parle ici de l’activité cérébrale ou plutôt de l’activation cérébrale qui se produit en réaction
à des stimuli présentés aux participants (en contexte expérimental), et qu’on peut inférer
comme étant un indice des caractéristiques de la personnalité qu’un chercheur examine.
LA PERSONNALITÉ ET LE CERVEAU

PAS MATIÈRE À EXAMEN


Électroencéphalographie (EEG) :
• Une méthode d'enregistrement de l'activité électrique du cerveau.
• Dans un contexte expérimental : Établir le lien entre les réactions émotionnelles provoquées et
l’activité électrique observée simultanément.
Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
• Une représentation imagée de l'activité cérébrale représentative des différentes fonctions
psychologiques (attention, mémoire, imagerie mentale, etc.).
• Dans un contexte expérimental : Quand le participant effectue une tâche expérimentale quelconque,
l’IRMf détecte les variations du flux sanguin et produit une image du cerveau qui montre les régions
du cerveau qui ont contribué directement à la réalisation de la tâche expérimentale.
QUESTIONS RELATIVES À
L'ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ

1. Quels sont les liens entre les diverses sources de données (LOTS)
sur la personnalité ?
2. Quelles sont les lacunes ou les faiblesses des différentes mesures de
la personnalité, et comment réduire leurs effets ou impacts ?
QUESTIONS RELATIVES À
L'ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ

1. Les liens entre les différentes sources de données


• Dans quelle mesure les résultats obtenus à partir d'une source de données correspondent aux
résultats d'une autre source de données ?
• Par exemple, si vous vous considérez comme une personne dominante (et que vous répondez à
un questionnaire auto-déclaré (S) de cette manière), est-ce que les observateurs (O), comme
vos amis, vont eux aussi vous considérer comme dominante ?
• Réponse brève : La concordance (ex. S et O) tend à être faible à modérée et dépend fortement
1. Du trait en question
2. De l'observabilité du trait
• Une autre question importante: Les mesures qu’on utilise sont-elles vues comme des mesures
alternatives du même construit (Extraversion) ou comme des évaluations de phénomènes
différents (Extraversion et Sociabilité) ?
• Conclusion : Une forte concordance entre deux sources de données laisse croire que les mesures
alternatives mesurent le même phénomène de personnalité.
QUESTIONS RELATIVES À
L'ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ

2. La faiblesse de la mesure de la personnalité


• Chaque source de données présente des problèmes qui limitent son utilité.
• Comment faire pour limiter l’impact des faiblesses des sources d’information
sur la personnalité ?
• Réponse: En évaluant la qualité de la source (ex. l’instrument de mesure,
comme un questionnaire de personnalité) à priori (i.e. avant de s’en servir
pour obtenir de l’information sur la personnalité !!!).
OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

• Objectifs de la recherche :
1. La description d’un phénomène
2. L’explication ou la compréhension d’un phénomène
3. La prédiction d’un phénomène
• Donc, pour décrire, prédire et expliquer un phénomène, on utilise des méthodes
scientifiques composées d’une panoplie de techniques d’investigation spécialisées.
• Essentiel : L’évaluation de la qualité des techniques utilisées (ex. instrument de mesure).
• Les trois normes utilisées pour évaluer la qualité psychométrique d’un instrument de
mesure : la fidélité, la validité et la généralisation.
• Psychométrie : Un domaine d’étude qui s’intéresse aux aspects théoriques et
techniques de l’évaluation psychologique.
FIDÉLITÉ

• Le degré auquel une mesure obtenue (ex. un résultat, un score) représente le


vrai niveau du trait mesuré (le vrai niveau du trait qu’une personne
possède: ex. le vrai niveau d’extraversion d’une personne).
• Avec une mesure fidèle, on devrait s’attendre à obtenir un résultat similaire
(i.e. le même score) chaque fois que l’instrument est utilisé.
• Par exemple, si une personne a un QI réel de 115, alors une mesure
parfaitement fidèle du QI donnera un score de 115 pour cette personne, et
donnera le même score de 115 chaque fois que cette mesure du QI sera
administrée à la personne.
FIDÉLITÉ

• Plusieurs façons existent pour déterminer la fidélité d’un instrument de mesure:


1. La cohérence interne : Il s’agit ici d’examiner la qualité des relations entre les items (i.e. les questions d’un questionnaire)
d’un même instrument de mesure (aussi nommé la Fidélité interne).
• Interne : La fidélité est mesurée au sein d'un même instrument (Est-ce que les items ou les questions mesurent tous le
même trait et donc sont-ils en corrélation les uns avec les autres ? Si c'est le cas, l'instrument, le test ou le questionnaire a
une forte cohérence interne - les éléments sont "cohérents" les uns avec les autres parce qu'ils mesurent la même chose).
2. Les mesures répétées : Il s’agit de répéter une mesure dans le temps pour les mêmes personnes afin de déterminer le
niveau de corrélation entre les résultats (Fidélité test-retest).
• Faire passer le test à nouveau aux mêmes personnes dans un espace d’un mois, par exemple, pour déterminer si les
résultats ou les scores sont similaires ou identiques entre les passations.
3. La fidélité inter-juges : Il s’agit ici d’obtenir des mesures ou des évaluations de plusieurs observateurs et d’évaluer le
degré de concordance entre les différentes évaluations (i.e. observations).
• Seulement applicable aux mesures de la personnalité obtenues par Observation (O) : Les observateurs sont des juges de
ce qu’ils observent (Donc: les évaluations concordent-ils entre les juges ? – » Inter-juge).
BIAIS DE RÉPONSE

• Supposition des chercheurs :


1. Que les gens vont lire le contenu des questions (et répondre en fonction de
ce qui leur ait demandé).
2. Que les gens vont répondre honnêtement.
• Par exemple: J’aime la plupart des gens que je rencontre – Vrai ou Faux ?
(1. Avez-vous lu la question et 2. si oui, répondez-vous honnêtement ?)
• Ces suppositions sont très souvent incorrectes !!!
BIAIS DE RÉPONSE

• Le concept de biais de réponse fait référence à la tendance de certaines personnes à répondre aux
questions sur une base autre que le contenu de la question.
• Ex. Répondre de manière aléatoire aux questions sans les avoir lu OU répondre de manière
qui n’est pas représentative de qui on est (i.e. répondre sur une base autre que le contenu de la
question revient à dire que c’est répondre de façon à bien paraître)
• Le problème: Les biais de réponse ont un effet sur la fidélité des mesures. (Rappel: le degré
auquel une mesure obtenue représente le vrai niveau du trait chez une personne.)
• L’invalidité des résultats aura des impacts importants à plusieurs niveaux.
• La solution: les psychologues ont donc conçus des moyens pour détecter et minimiser leurs effets.
• Par exemple, il existe des échelles qui évaluent la tendance chez quelqu’un de vouloir bien
paraître (Échelle de la désirabilité sociale)
BIAIS DE RÉPONSE

Exemples de types de biais de réponse :


• Les réponses d’acquiescement : La tendance à être d'accord avec tous les
items du questionnaire (ex. Répondre par ‘Vrai’ à tous les items)
• Les réponses extrêmes : La tendance à donner que des réponses extrêmes,
comme « tout à fait d'accord » ou « pas du tout d'accord » .
• La désirabilité sociale : La tendance à répondre aux questions de manière à
paraître socialement attrayant ou sympathique (ex. pour faire bonne
impression, pour paraître bien adapté, pour être un bon citoyen, etc.)
VALIDITÉ

• Les biais de réponse peuvent réduire la fidélité (i.e. à quel niveau un score ou
une mesure obtenue représente le vrai niveau du trait mesuré) de
l’instrument qu’on utilise.
• Autrement dit, un questionnaire (ou les résultats obtenus) qui est influencé
par des biais de réponses ne va pas refléter le niveau réel du trait mesuré..
• Mais, les biais de réponses peuvent aussi avoir un effet important sur la
validité d'une mesure.
VALIDITÉ

• La validité, c’est quoi ? Dit simplement, c’est la capacité d’un instrument de mesurer ce qu’il prétend
mesurer.
• Ex. Est-ce qu’un questionnaire sur l’extraversion est capable de déterminer la PRÉSENCE de l’extraversion
chez un extraverti et l’ABSENCE de l’extraversion chez un introverti ?
• Il existe cinq types de validité :
1. La validité apparente
2. La validité prédictive (de critère)
3. La validité convergente
4. La validité discriminante (divergente)
5. La validité de construit
VALIDITÉ

1. La validité apparente
• Principe de base : À première vue, l’instrument semble-t-il mesurer ce qu'il est censé
mesurer ? Est-ce que ses items ou questions donnent l’impression de mesurer ce qu’il
prétend mesurer ?
• Exemples d’items d’un instrument qui mesure l'aptitude à la manipulation : « Je me
suis fait un ami juste pour obtenir une faveur » ; « j'ai poussé un ami à me donner des
informations personnelles sur lui » ; « j'ai réussi à obtenir ce que je voulais en paraissant
coopératif » ; « j'ai fait semblant d'être blessé pour que quelqu'un me fasse une faveur ».
• Ces comportements paraissent-ils manipulateurs ? Si oui, cette échelle possède une
grande validité apparente !
VALIDITÉ

2. La validité prédictive
• Principe de base : L’instrument (les scores obtenus) est-il capable de prédire
des critères externes à cet instrument (c'est pourquoi elle est parfois appelée
validité de critère) ?
• Critère : Une variable corrélée à celle qu’on cherche à mesurer avec notre
instrument de mesure. (Corrélation entre variables: si une variable change,
l’autre change aussi)
• Exemple: Un test de QI devrait pouvoir prédire le niveau de réussite scolaire
(Critère).
• Conclusion : Les instruments qui prédisent avec succès ce qu’ils devraient
prédire (le QI prédit la réussite scolaire) ont une validité prédictive élevée.
VALIDITÉ

3. La validité convergente
• Principe de base : L’instrument de mesure corrèle-t-il avec d'autres mesures avec
lesquelles il devrait être corrélé (qui mesurent le même construit) ?
• Exemple: Si les résultats d’un questionnaire qui évalue la capacité d’empathie
correspondent bien aux jugements des observateurs de l’empathie de quelqu’un,
on dit que cet instrument là (le questionnaire) a une validité convergente élevée.
• Conclusion: La validité convergente est élevée si les mesures alternatives du
même construit corrèlent ou convergent avec celles de l’instrument de mesure
principal.
VALIDITÉ

4. La validité discriminante (divergente)


• Principe de base: La validité convergente fait référence à ce avec quoi une mesure doit être corrélée,
alors que la validité discriminante (ou divergente) réfère à ce avec quoi une mesure ne doit pas
corréler.
• La validité discriminante démontre que les mesures de construits qui ne devraient pas être corrélées
(de façon théorique) les unes aux autres sont effectivement non corrélées.
• Exemple: Intelligence et Créativité – deux construits non corrélés (Être intelligent ne veux pas dire
qu’on est nécessairement créatif)
• Conclusion: c’est pouvoir déterminer avec une certaine mesure de confiance que notre mesure ne
mesure pas ce qu’elle n’est pas censée mesurer (Ex. Pour que notre mesure du QI soit considérée
comme valide, elle ne devrait pas pouvoir déterminer le niveau de créativité de quelqu’un)
VALIDITÉ

5. La validité de construit
• Principe de base : Fait référence à un instrument qui mesure ce qu'il prétend mesurer, est corrélé avec ce qu'il
est censé corréler et n'est pas corrélé avec ce qu'il n'est pas censé corréler.
• Autrement dit, la validité de construit englobe la validité apparente, prédictive (de critère), convergente et
discriminante (divergente).
• Les variables de la personnalité sont des construits théoriques ou psychologiques
• Variables: N’importe quoi qui varie (une caractéristique qui varie en quantité – ex. l’extraversion existe en
différentes ‘quantités’ chez les gens, et donc c’est une variable parce que ça varie d’une personne à l’autre)
• Construits psychologiques : On parle ici de notions abstraites qui sont difficilement observables.
• Exemples: l’extraversion, l’intelligence, l’amabilité, etc.
• Donc, l’instrument est-il un moyen valide d’évaluer un construit quelconque ?
• Si…:
1. La mesure corrèle ou converge avec d'autres mesures alternatives du même construit (V. Convergente)
2. Le construit est relié à d'autres construits avec lequel il devrait être relié et peut les prédire (V. Prédictive)
3. Le construit n’est pas reliée à des construits avec lequel il ne devrait pas relier (V. Divergente)
• … on peut dire que l’instrument à une bonne validité de construit.
VALIDITÉ

• Exemple: Un questionnaire qui mesure la créativité.


• Les question à se poser pour déterminer la validité de construit (Rappel: elle englobe toutes les
formes de validité - incluant la Validité apparente, qui n’est pas mentionnée, mais celle-ci va de soi)
1. Les scores du questionnaire corrèlent-ils avec d'autres mesures de la créativité, comme les
évaluations de la créativité fournies par des observateurs (amis, parents) (validité convergente) ?
2. Les scores du questionnaire corrèlent-ils avec et prédisent les notes obtenus dans des cours d'arts
plastiques (validité prédictive ou de critère) ?
3. Si c’a été établi de manière théorique que la créativité est réellement différente de l'intelligence, il
faudra démontrer que la mesure de la créativité n'est pas corrélée avec les mesures de
l'intelligence (validité divergente).
GÉNÉRALISATION (VALIDITÉ
ÉCOLOGIQUE)

• La généralisation est le degré auquel la mesure conserve sa validité à travers différents


contextes (ex. Différentes populations et différentes conditions).
1. Différentes populations : Si l'échelle est applicable à différentes populations et à
différents contextes culturels, on dit que l'échelle est hautement généralisable.
• Un instrument de mesure qui est applicable aux hommes et aux femmes, en
Amérique du Nord et en Asie, etc.
2. Différentes conditions : Est-ce que la mesure s’applique à différentes conditions
(i.e. différentes situations) ? Si oui, on dit qu’elle est hautement généralisable.
• Une mesure de la dominance qui peut prédire cette caractéristique dans le milieu
du travail ET au sein d’un groupe d’amis.
CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES EN
RECHERCHE

Quatre principes fondamentaux:


1. Aucun préjudice physique, psychologique ou
émotionnel
2. Honnêteté et intégrité envers le processus de recherche
3. Respect de la confidentialité
4. Consentement éclairé et volontaire
LES MÉTHODES (OU STRATÉGIES) DE
RECHERCHE

• Un modèle de recherche (Research design) : Le plan ou la structure d’une


étude utilisée pour répondre à une question de recherche.
• Une méthode de recherche : Une stratégie utilisée pour mettre en œuvre votre
plan de recherche.
• Trois méthodes de recherche :
1. Les études de cas
2. Les études corrélationnelles
3. Les études expérimentales
LES ÉTUDES DE CAS

• Principe de base : Une stratégie qui consiste à étudier les personnes (Cas: un individu, une
personne) individuellement et de manière très détaillée.
• Examiner la vie d'une personne en profondeur: Cette méthode se rapporte au niveau
d’analyse de l’unicité individuelle, i.e. études de cas permettent l’examen de l’individu
unique.
Utilités :
• Permet une étude détaillée de la personnalité.
• Permet de formuler des théories plus générales.
• Permet l'étude de phénomènes rares (ex. capacités mnésiques exceptionnelles)
• Permet d’acquérir une connaissance approfondie d’individus particuliers (ex. tueurs en série)
LES ÉTUDES DE CAS

• Exemples d’outils de recherche utilisés dans les études de cas:


a) Les systèmes de codification – ex. développer des systèmes de codage pour
codifier le contenu des textes écrits (i.e. des lettres personnelles, des
courriels, textos)
b) Les entrevues – ex. parents, amis, employeurs, ET l’individu lui-même.
c) Les enregistrements – ex. suivre l’individu partout et enregistrer ses
moindres mouvements
LES ÉTUDES DE CAS

• Le problème avec cette méthode: Les conclusions établies


sur la personnalité d’un individu particulier sont
difficilement généralisables à d’autres populations
(Étude de cas: exemple de méthode utilisée au niveau de
l’analyse de l’unicité individuelle)
LES ÉTUDES CORRÉLATIONNELLES

• Principe de base : L’utilisation de procédures statistiques pour déterminer le lien


entre deux variables.
• Identifier les relations entre deux ou plusieurs variables, sans imposer de
manipulations des variables qu’on retrouve dans les plans plus expérimentaux.
Utilités :
• Permettent d'identifier les relations entre phénomènes telles qu'elles se présentent
naturellement dans le monde.
• Exemple: Le lien entre la motivation pour les études et la réussite scolaire; le lien
entre le besoin d’accomplissement à l’université et le salaire à l’âge adulte.
LES ÉTUDES CORRÉLATIONNELLES

• Le coefficient de corrélation : Une procédure statistique utilisée pour évaluer les


relations entre les variables.
• Exemple : La relation entre la taille et le poids.
• Les coefficients de corrélation peuvent aller de +1.00 à -1.00:
a) Relation positive (+1.00 à +0.01) entre les variables: Si une variable augmente
(ou diminue), l’autre augmente ( ou diminue) aussi.
b) Absence de relation (0.00) entre les variables
c) Relation négative (-0.01 à -1.00) entre les variables: Si une variable augmente,
l’autre diminue (Exemples ?)
LES ÉTUDES CORRÉLATIONNELLES

• Les éléments d’intérêt quand on considère la corrélation entre deux variables :


a) La direction de la relation : Positive ou Négative
b) La taille de la relation : Forte ou Faible (ou modérée)
• Par exemple, les corrélations de 0.10 sont considérées comme faibles ; celles autour de 0.30 sont
considérées comme moyennes ; et celles autour de 0.50 ou plus sont considérées comme fortes.
• Une corrélation qui est statistiquement significative, c’est quoi ? C’est un jugement de
probabilité (i.e. quelle est la probabilité de trouver une corrélation de taille quelconque par hasard
?)
• Pour qu’une corrélation soit qualifiée de significative, on s’attend à obtenir une probabilité
de 0,05 ou moins (i.e. on a 5% ou moins de chance d’obtenir cette corrélation de cette taille
par hasard).
LES ÉTUDES CORRÉLATIONNELLES

• Le problème de la causalité : Il y a deux raisons qui empêchent de pouvoir


déduire une causalité à partir d’une corrélation.
1. La direction du lien : Si A et B sont corrélés, on ne peut pas savoir avec
une étude corrélationnelle si A est la cause de B ou si B est la cause de A.
(Exemple du bonheur et de l’extraversion: qu’est-ce qui cause quoi ?)
2. La troisième variable (variable confondante ou cachée) : Deux variables
peuvent être corrélées parce qu'une troisième variable inconnue cause les
deux. (Exemple de la motivation et de la réussite scolaire, et l’existence
d’une 3e variable inconnue qui peut venir jouer sur cette relation)
LES ÉTUDES EXPÉRIMENTALES

• Principe de base : C’est la manipulation d’une variable dans le but de


voir l’effet sur une autre variable.
• Donc: Les méthodes expérimentales sont généralement utilisées pour
déterminer la causalité (i.e. l’influence d’une variable sur une autre).
• Encore: Qu’est-ce qu’une variable ? Une qualité ou une
caractéristique qui varie en « intensité » ou en « quantité » d’une
personne à l’autre.
• Exemples de variables: la taille, l’agressivité, l’extraversion, etc.
LES ÉTUDES EXPÉRIMENTALES

• Pour pouvoir déterminer l'influence d’une variable sur une autre, il faut :
1. Manipuler une ou plusieurs variables: La variable qu’on suppose être
l'influence ou la cause dans la relation entre deux variables est manipulée
dans le cadre de l'expérience (La variable indépendante).
2. S’assurer que les participants dans chaque condition expérimentale sont
équivalents les uns aux autres: par le biais de la répartition aléatoire ou le
contre-balancement, dépendamment s’il y a un ou plusieurs groupes.
LES ÉTUDES EXPÉRIMENTALES

• La méthode expérimentale est efficace pour démontrer l’effet de


causalité.
• Les procédures de manipulation des conditions, la répartition
aléatoire des participants aux conditions et le contre-balancement
de l'ordre des conditions expérimentales permettent de s'assurer
que les facteurs externes ou parasites sont annulés.
FORCES ET FAIBLESSES DES DIVERSES
MÉTHODES

La comparaison des diverses méthodes de recherche :


• En somme, chaque méthode répond mieux à certains types
de questions de recherche et moins bien à d’autres.
FORCES ET FAIBLESSES: LES ÉTUDES
DE CAS

Forces :
• Idéales pour générer des hypothèses.
• Utiles pour identifier des modèles de fonctionnement psychologique individuel.
• Permettent une description approfondie de la richesse et de la complexité de l'expérience
humaine.
Faiblesses :
• Ne peuvent pas établir de causalité.
• Incapables d’identifier des patrons de covariation (corrélationnels) entre variables.
• Impossible de généraliser les conclusions.
FORCES ET FAIBLESSES: LES ÉTUDES
CORRÉLATIONNELLES

Forces :
• Permettent d’établir des relations entre deux ou plusieurs variables.
Faiblesse :
• Ne permettent pas d'établir la causalité.
FORCES ET FAIBLESSES: LES ÉTUDES
EXPÉRIMENTALES

Forces :
• Conviennent à l'établissement de relations causales entre les variables.
Faiblesses :
• Le contexte artificiel des études expérimentales.
• Difficultés de généraliser les résultats obtenus en laboratoire au monde réel
(Problème de la validité écologique)
• Méthode peu pratique pour répondre à certaines questions de recherche (qui
peuvent aller à l’encontre des principes éthiques) (ex. l’effet de la nutrition sur le
développement de l’intelligence)
C’EST FINI

Bonne semaine !

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