UAC

CEFORP

LP3

Méthodologie de recherche

Dr (MC) Alphonse M. Affo 66414016 amaffo@gmail.com

 Plan de présentation
• Rappel
– Recherche en sciences sociales
– Actes de la démarche en sciences sociales
– Rappel des étapes de la démarche en sciences sociales

• Clarification conceptuelle

• Données quantitatives

• Données qualitatives

MRSS 2
Qu’est-ce la recherche scientifique?
• La recherche scientifique est un processus dynamique ou une
démarche rationnelle qui permet d’examiner des phénomènes,
des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses précises à
partir d’investigations.

• Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et

rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances.
Les fonctions de la recherche sont : de décrire, d’expliquer,
de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des
phénomènes et des conduites.

• La rigueur scientifique est guidée par la notion d’objectivité,

c‟est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, à l’intérieur
d’un canevas défini par la communauté scientifique.

MRSS 3
Recherche en sciences sociales
* Recherche scientifique
• Recherche réalisé selon les règles de la méthode scientifique
• Recherche qui respecte certains standards de rigueur et de qualité
• Recherche qui s’insère et tient compte du débat scientifique sur la
question
• Recherche ayant comme unique objectif l’amélioration des
connaissances d’une problématique donnée (pas de finalité politique)
• Recherche réalisée par une instance reconnue comme capable de faire
de la science

* Recherche en sciences sociales (RSS)

• Etude des phénomènes sociaux avec un souci d’authenticité, de
compréhension et de rigueur méthodologique
• Recherche en sciences sociales (RSS) ➔ Comprendre
profondément et interpréter justement les phénomènes de la vie
(collective) qui interpellent les Hommes.
4
MRSS
Démarche
Problèmes de méthode
• Au départ on sait vaguement que l’on veut étudier tel ou tel
phénomène (problème)…
• Mais on ne voit pas très bien comment l’aborder (la question)
• On a le sentiment de s’y perdre avant même de l’avoir réellement
entamer ➔ le chaos originel. Mais il faut s’en sortir rapidement et
à son avantage.

Pour s’en sortir qu’est-ce qu’il ne faut pas faire?

Exercice : Chaque étudiant exprime deux preoccupations de

recherche

MRSS 5
Démarche : Problèmes de méthode
• Pour s’en sortir voici ce qu’il ne faut pas faire?
– Fuite en avant : gloutonnerie livresque ou statistique ➔ se bourer le crâne
avec quantité de livres, articles, etc. en espérant y trouver au détour d’un
paragraphe la lumière qui permettra de préciser l’objectif et le thème de
travail qu’on souhaite effectuer. Risque de s’embrouiller totalement

– Impasse aux hypothèses : précipitation vers la collecte des données avant

d’avoir formuler les hypothèses de recherche.

– Emphase obscurcissante : expression de manière pompeuse et

inintélligible . Il s’agit d’ambition démesurée et de confusion la plus complète
car articulé dans un jargon emphatique cachant mal l’absence de projet de
recherche clair et intéressant.
• Pour éviter que tout cela advienne, il faut définir/expliquer tous les
mots ou expressions contenus dans votre thème car l’une des
caractéristiques majeures d’une recherche est son authenticité en
plus de sa sincérité. MRSS 6
Principes majeurs de la démarche
scientifique

MRSS 7
Les actes de la démarche scientifique
• G Bachelard “Le fait scientifique est conquis sur les préjugés,
construit par la raison et constaté dans les faits”.
• Rupture : Évier les apparences immédiates et les partis pris c’est-
à-dire les illusions et préjugés. Rompre avec les fausses évidences
et préjugés = 1er acte constitutif de la démarche scientifique.

• Construction : Représentation théorique préalable qui est

susceptible d’exprimer la logique que le chercheur suppose être à
la base du phénomène. C’est une construction mentale ou cadre
théorique de référence qui est le produit d’un travail rationnel fondé
sur une logique et bagage conceptuel valablement constitué

• Constatation ou expérimentation : Vérification par les faits

(terrain / laboratoire).

8
MRSS
Les actes de la démarche scientifique
• Une démarche : Manière de progresser vers un but. Ce sont des
principes fondamentaux à mettre en oeuvre dans tout travail de
recherche.

• Les méthodes des mises en formes particulières de la démarche,

des cheminements différents conçus pour être mieux adaptés aux
phénomènes ou domaines étudiés tout en restant fidèle aux
princpes fondamentaux de la démarche scientifiques.
• Elles permettent de confronter les hypothèses à des données
observations ou experimentation.

• Les 3 actes démarche scientifique (rupture, construction &

constatation) renvoient à 7 étapes de la démarche
scientifique

MRSS 9
Conceptualisation du problème de recherche
* Choix du sujet de recherche
• Dès que le chercheur a une idée/intention de recherche, il doit
d’abord choisir et formuler un sujet qui doit poser un problème
(situation qui suscite interrogation) dont la résolution nécessite une
réflexion et une démarche scentifique avec des moyens diversifiés.
• La documentation est l’un des moyens permettant de formuler
clairement et sans ambiguité son sujet de recherche.

• Le choix du sujet doit tenir compte de l’intérêt du chercheur qui

à son tour doit s’enquérir des travaux antérieurs et de
l’existence de technique et/ou d’outil de mesure du
phénomène.

• Attention : Les sujets d’ordre administratif (dont les solutions se

rapportent à de simples inventaires ou dénombrements) ne sont
pas a priori des sujets de recherche scientifique.
10
MRSS
Conceptualisation du problème de recherche
* Choix du sujet de recherche
• Le sujet peut relever de l’intérêt personnel de l’investigateur
• Le sujet de recherche peut être une proposition d’un organisme ou
d’une institution de financement ou d’un enseignant à ses
étudiants, etc.
• Dans les deux cas de figure, il faudra respecter ce qui suit :
– Domaine ➔ Thème ➔ sujet

Exemple :
• Domaine : Elections locales
• Thème : qualité des élections locales au Bénin
• Sujet : Evaluation de la qualité de l’organisation des deux dernières élections
locales à Cotonou.

MRSS 11
Conceptualisation du problème de recherche
* Choix du sujet de recherche
• Lorsqu’on se trouve en face de plusieurs sujets de recherche, le
choix final doit tenir compte des critères suivants :
– pertinence : elle renvoie à l’importance ou la gravité de la question,
pour la population, etc.

– faisabilité technique : il s’agit de la disponibilité des ressources et de

la possibilité de mise en application des résultats de l’étude

– acceptabilité : elle met en relief la sensibilité des populations

(éthique), la déontologie, l’intérêt des autorités / décideurs, etc.

MRSS 12
Etapes de la démarche en sciences sociales
Etape 1. Formuler la question de départ en
veillant à respecter les qualités de clarté, de
Etape 2. L’exploration
Les lectures Les
entretiens
exploratoires
Etape 3. La problématique
Etape 4. La construction du modèle d’analyse
Etape 5. L’observation
Etape 6. L’analyse des informations
Etape 7. Les conclusions
MRSS
faisabilité et de pertinence
Etape 2. Sélectionner les textes, lire avec
méthode, résumer et comparer entre eux et
avec les entretiens. Se préparer à l’entretien,
rencontrer les experts, témoins et autres
personnes concernées, être à l’écoute et ouvert
et décoder les discours
Etape 3. Faire le point et élucider les
problématiques possibles, puis se donner une
problématique
Etape 4. Construire les hypothèses et le
modèle en précisant les relations entre les
concepts et les relations entre les hypothèses.
Construire les concepts en précisant les
dimensions et les indicateurs
Etape 5. Délimiter le champ d’observation,
concevoir l’instrument d’observation, le tester
et procéder à la collecte des informations
Etape 6. Décrire et préparer les données pour
l’analyse, mesurer les relations entre les
variables, comparer les résultats attendus et les
résultats observés et rechercher la signification
des écarts
Etape 7. Rappeler la démarche et présenter les
résultats en mettant en évidence les nouvelles
connaissances et les perspectives pratiques
13
 14
MRSS
Types d’analyse en Sciences Sociales
• Analyses exploratoires, descriptives
– Objectif : décrire un phénomène
– Exemples : (i) Quel est le taux pauvreté au Bénin? (ii) Quel est le
niveau de protection sociale au Bénin en comparaison internationale?
• Analyses interprétatives
– Objectif : Interpréter, donner un sens à un phénomène
– Exemples : (i) Comment les mendiants vivent-ils leur statut?
(ii) Comment les enseignants vivent-ils les Nouveaux programmes
d’enseignement (NPE)?
• Analyses causales
– Objectif : identifier des relations de cause à effet
– Exemple : Quelles sont les facteurs explicatifs du non recours à la
vaccination contre la Covid-19 en milieu rural au Bénin?
• Analyse prospective / Simulation : imaginer l’avenir à travers des
scénarii, sur la base des évolutions de facteurs causaux. L’analyse
prospectives n’est pas la même chose qu’une prédiction.
• Simulations contrefactuelles : que se serait-il passé si... 15
• Etc.
 Clarification de quelques concepts
utilisés dans les analyses quantitatives

MRSS 16
 Clarification de quelques concepts
• Statistique = Ensemble des techniques ayant pour objet de
décrire, numériquement et graphiquement les populations.
• Population, individus, variables, données et statistiques sont
les objets de la statistiques.

• Population (population statistique) = Ensemble des individus

concernés par une étude (statistique). Exemple : (i) Si l'on
s'intéresse aux notes d'un groupe d'étudiants, ce groupe constitue
la population. (ii) Si l'on s'intéresse à la circulation automobile à
Abomey-Calavi, la population est alors constituée de l'ensemble
des véhicules susceptibles de circuler à Abomey-Calavi à une
période donnée. Le terme de population et donc large.

• La population est en général notée P

• L'effectif total d'une population est en général noté N

17
MRSS
 Clarification de quelques concepts
• Individu (ou unité statistique) = Tout élément de la population
considérée. Il est indivisible et peut être un animal, un végétal, un
humain, un objet.

• Dans les exemples indiqués ci-dessus, un individu est tout

étudiant du groupe dans le premier cas et tout véhicule
susceptible de circuler à Abomey-Calavi dans le second. La
encore, on constate que le terme d'individu est assez large.

18
MRSS
 Clarification de quelques concepts
• Variable / variable statistique : Caractère d’une population qui
est susceptible de se modifier, de changer, de prendre plusieurs
aspects, valeurs (selon le cas, les circonstances).
Ex. Âge, sexe, couleur, poids, taille, etc.
• Ces caractères sont aussi appelés critères.
• Parmi ces critères, certains sont quantitatifs ou métriques (âge,
poids, taille...) On peut effectuer des calculs numériques sur ces
critères : poids moyen, taille maximale, taille minimale, etc.
• D'autres critères ne sont pas quantifiables, car on ne peut pas
effectuer de calculs dessus. Ils sont qualitatifs (non métriques).
C'est le cas du sexe par exemple. On peut connaître l'effectif
masculin et l'effectif féminin d'une population, mais la notion de
"sexe moyen" n'a pas de sens et ne peut d'ailleurs pas être
calculée.
• Afin de différencier les 2 types de critères, les critères qualitatifs
sont appelés parfois caractères et les critères quantitatifs,
19
variables.
MRSS
 Clarification de quelques concepts
• Modalité d’une variable : Valeur prise par une variable statistique
qu'elle soit qualitative ou quantitative. Les modalités correspondent
donc à l'ensemble des valeurs possibles d’une variable.
Ex. Sexe : masculin ; féminin. Poids : 40 kg; 70 kg, 90 kg, etc.
Couleur : bleu, verte, noire, etc.

* Classification des variables selon la nature

• Qualitatives (qualité, état. Modalités = caractères ou catégories)
• Quantitatives (nombres permettant des opérations arithmétiques)

* Classification des variables selon l’échelle de mesure

• échelle nominale (quali. Eléménts d’une catégorie. Ex Couleur de xx)
• échelle ordinale (quali Ex. Confort d’un logement : médiocre, moyen, bon)
• échelle d’intervalle
• échelle de rapport / proportion

MRSS 20
 Clarification de quelques concepts
* 3 catégories de variables:
• Variables nominales : expriment l'appartenance à une catégorie
(nationalité, sexe, classe socio professionnelle)
• Variables ordinales : ce sont les rangs des données individuelles ou de
catégories (classement par ordre croissant de catégorie socio-
économique)
• Variables métriques : ce sont des nombres représentant la valeur d'un
attribut mesuré (le poids, le taux de glycémie par exemple)

* Types de données statistiques

• Données discrètes ➔ Nombres entiers naturels. Elles ne prennent que des
valeurs séparées les unes des autres. Ex: nombre d‘électeurs dans un poste de
vote ; nombre d'étudiants, etc.

• Données continues ➔ Elles prennent toutes les valeurs possibles dans tout
intervalle formé par 2 valeurs observables. Ex: la taille, le poids, le taux, etc.). La
précision de ces données dépend essentiellement de la sensibilité de l'appareil
de mesure. 21
MRSS
 Clarification de quelques concepts
* Données dichotomiques
• Lorsqu‘une variable n'a que deux modalités, elle est
dite dichotomique. Ex : Le sexe : Féminin = 1 ; Masculin = 2.
** Données dichotomisées
• Les mesures métriques réalisées dans 1 groupe de personnes
sont reparties en 2 groupes. Ex : Le résultat d’un traitement
médical remplacé par : Succès (1) ou Échec (0)
** Données trichotomisées
• s'il y a 3 catégories, elles sont trichotomisées
• Ex: Bon = 2 Moyen = 1 Médiocre = 0

MRSS 22
 Clarification de quelques concepts
** Variable quantitative
• Variables de personnes : les + utilisées (âge, sexe, état civil, niveau de
vie, occupation, etc.)
• Variables de lieux : la fréquence d’1 phénomène peut varier suivant le
pays ou la région, selon que l’on habite une zone urbaine ou rurale
• Variable de temps : de façon générale, la fréquence de la maladie est en
rapport étroit avec le "temps", et varie en fonction de celui-ci
** Indicateur : Ce qui indique, permet de reconnaître une variable.
Exemple : le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre d’affaires est
un indicateur de performance commerciale.
• Un indicateur d’évaluation est une grandeur spécifique observable et
mesurable qui peut servir à montrer les changements obtenus ou les
progrès accomplis par un programme en vue de la réalisation d'un effet
spécifique. L'indicateur doit être focalisé, clair et spécifique.
• Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs
mesurables pour rendre une étude/enquête opérationnelle.
• Qualités d’un bon indicateur : Simplicité, Représentativité,
MRSS 23
Opérationnalité. Ex d’indicateur : % de victime de xx , moyenne, taux, etc.
Aspects éthiques d’une recherche en sciences
sociales

MRSS 24
Considérations éthiques
• Responsabilités précises du chercheur envers la
communauté scientifique
– Informer les collègues des procédures suives pour en arriver
aux résultats décrits
– Ne pas empiéter sur les droits des personnes participant aux
recherches
– Ne pas affecter leur bien-être
– Les participants ne doivent pas être maltraités ou lésés en
prenant part à une recherche

25
MRSS
Considérations éthiques
• Le scientifique a au moins 3 bonnes raisons de ne pas nuire
aux participants
1. Droits des individus garantis par la loi et les valeurs morales
de la société
2. Un des buts de la science est de servir l’humanité. Une
recherche qui fait du tort aux humains s’éloigne de cet objectif
3. En faisant du tort aux participants, le scientifique suscite la
méfiance à l’endroit des savants et de la science.
• Au bien-être des participants, se greffe le problème de la
distribution des coûts et des bénéfices de la recherche.
Problème traité du point de vue de la justice distributive.
• Si les bénéfices pour la société sont supérieurs aux coûts, le
projet peut être entrepris.
• Une interprétation plus récente de l’analyse coût-bénéfices
commande de mesurer les bénéfices nets pour chaque
participant en plus des bénéfices pour la société entière.
26
MRSS
Considérations éthiques
* Stratégie d’étude
• Droit à la vie privée : droit de l’individu à définir lui-même
quand et selon quelles conditions ses comportements,
attitudes et croyances peuvent être rendus publics.
• Lorsque les informations sont révélées sous le sceau de la
confidentialité, elles doivent demeurer confidentielles. Le
chercheur qui n’entend pas respecter cette règle générale a
le devoir d’en aviser le sujet.
• Consentement éclairé = Le sujet doit avoir assez
d’information sur ce qui va lui être demandé et à quelles fins
cette info va être utilisée pour en évaluer les conséquences.
• Pour une recherche auprès d’enfants ou d’adolescents, le
chercheur devra obtenir consentement de la personne
responsable de la personne mineure.
• Garantie d’anonymat va de soi en recherche sociale. 27
MRSS
Quelques spécificités des données
quantitatives

MRSS 28
Echantillonnage
• Définition : C’est la sélection d’un certain nombre d’unités faisant
partie de la population à l’étude. Cette portion de la population est
appelée l’échantillon. Exemple : prendre une gorgée de riz gras
contenu dans une assiette.
• Représentativité : Pour pouvoir tirer des conclusions qui sont
valables pour l’ensemble de la population, les chercheurs doivent
choisir un échantillon qui soit représentatif de cette population
• Un échantillon représentatif comporte toutes les caractéristiques
importantes de la population de laquelle il est tiré.

Exercice :
L’échantillon ci-contre est-il
représentatif?
Pourquoi?

MRSS 29
Echantillonnage
**Globalement deux méthodes échantillonnage de base
• Probabiliste : obéit à la loi du hasard
• Non probabiliste : n’obéît pas à la loi du hasard

** Technique d’échantillonnage probabiliste

• aléatoire simple
• aréolaire
• aléatoire systématique
• stratifié
• à plusieurs degrés (en grappes)
** Technique d’échantillonnage non probabiliste
• commodité ou accidentel
• volontaires
• choix raisonné
30
• quotas MRSS
Echantillonnage probabiliste
** Technique d’échantillonnage aléatoire simple
• Plus simple. Pour un échantillon au hasard, il faut :
– dresser une liste numérotée de toutes les unités de la population à partir
desquelles vous voulez former votre échantillon
– déterminer la taille de l’échantillon
– choisir au hasard le nombre d’unités correspondant à la taille retenue

** Exemple
• Pour choisir au hasard 1 échantillon de 50 femmes enceintes dans
une consultation (CPN) où sont recensées 250 femmes enceintes
• La liste des 250 femmes enceintes est numérotée (1 à 250), ces
chiffres sont inscrits sur des bouts de papier. Ceux-ci sont mis
dans une boîte qu’on agite pour bien les mélanger
• Ensuite, on en tire 50
• Les femmes enceintes auxquelles ces chiffres correspondent
formeront l’échantillon
MRSS 31
Echantillonnage probabiliste
** Technique d’échantillonnage aréolaire
• Le tirage au sort se fait non plus entre des personnes, mais entre
des aires
• On divise une carte d’un territoire en quadrillés numérotés, de
taille uniforme (exemple : des paquets de maisons)
• On sélectionne les aires où aura lieu l’enquête
• On peut également utiliser les découpages administratifs : aires
géographiques (parcelles de cadastre, circonscriptions,
communes, villages, zones d’activités, Zones de dénombrement)

MRSS 32
Echantillonnage probabiliste
** Technique d’échantillonnage systématique
• Consiste en 1 choix des cibles par intervalle régulier (par ex:
chaque 3 personnes à partir d’une base de sondage)
• Ex : Un échantillon systématique doit être choisi parmi 1500
enfants enregistrés à la consultation d’enfants sains
• La taille de l’échantillon a été fixée à 100
• Le pas de l’échantillonnage = 15.
• Le numéro du 1er enfant sélectionné est choisi au hasard.
• Obligation est faite de tirer au hasard 1 nombre compris entre 1 et
15
• Si on tire le n°5, c’est le 1er enfant et à chaque fois on ajoute le
pas (15) jusqu’à ce que 100 enfants aient été sélectionnés.
• Les chiffres choisis seraient 5, 20,35, 50, 65, 80, 95, etc.

MRSS 33
Echantillonnage probabiliste
** Technique d’échantillonnage stratifié
• Garantir que la proportion des personnes présentant certains
caractères sera la même dans l’échantillonnage que dans
l’ensemble de la population ➔ strates

• Catégories homogènes
– caractères précis : tranches d’âges, profession, catégories sociales,
etc.
✓ divisions sociales connues : milieu urbain, ou milieu rural, grands ou
petits secteurs d’exploitation agricoles, etc.

• Dans chaque strate ➔ un échantillon par tirage au sort

MRSS 34
Echantillonnage probabiliste
** Technique d’échantillonnage à 1 degré
• Si pas de base de sondage complète ➔ difficile ou impossible de
constituer un échantillon au hasard d’unités de la population
• Mais si liste de groupes d’unités (villages, écoles) ➔ choisir un
certain nombre de ces groupes au hasard

** Technique d’échantillonnage à plusieurs degrés

• Dans les populations très importantes et diversifiées,
l’échantillonnage peut se faire en deux ou plusieurs étapes
• C’est souvent le cas dans les études communautaires, où sont
interrogées des personnes provenant de différents villages et où
les villages doivent être situés dans des régions différentes

MRSS 35
Echantillonnage non probabiliste
** Technique d’échantillonnage de commodité / accidentel
• Méthode par laquelle les unités disponibles au moment de la
collecte des données sont incluses dans l’échantillon pour des
raisons pratiques
• Beaucoup d’études cliniques sont fondées sur des échantillons de
commodité
• L’inconvénient de l’échantillonnage de commodité réside dans le
fait que l’échantillonnage pourrait ne pas être très représentatif de
la population à étudier
** Technique d’échantillonnage de volontaires
• Ce sont ceux qui se portent volontaires qui font partie de
l’échantillon
• Sources de gros biais de sélection car les volontaires peuvent
avoir des caractéristiques communes en lien avec le thème étudié

MRSS 36
Echantillonnage non probabiliste
** Technique d’échantillonnage par quota
• Méthode qui permet d’inclure dans l’échantillon un certain nombre
d’unités faisant partie de catégories différentes et présentant des
caractéristiques précises, de façon que toutes les caractéristiques
soient représentées (ex : Pratiques religieuses)
• Selon cette méthode, l’enquêteur interroge le plus de gens
possible dans chaque catégorie d’unités jusqu’à ce qu’il ait atteint
son quota
** Technique d’échantillonnage par choix raisonné
• Ici les cibles sélectionnées, le sont pour des raisons de fiabilité et
de précisions des données à collecter
• Les cibles sont retenues parce qu’elles sont les plus à même de
fournir les informations désirées

MRSS 37
 Détermination de la taille d’échantillon
** Taille minimale d’échantillon
• est déterminée au cours du planning de l’étude
• dépend du design (modèle) choisi pour l’étude
• dépend du type d’indicateur à mesurer (pourcentages, taux,
moyennes, variances…)
** Critères de détermination de la taille d’échantillon dépendent
aussi de :
• disponibilité de ressources
• variabilité des données
• nature de la question de recherche (échantillon probabiliste)
• utilité maximale de l’information
• Champ d’application: études désignées pour examiner des
différences entre groupes et études de prévalence pour estimer
certains paramètres de la population.
• Estimation : Enquêtes généralement pour estimer des
paramètres tels que la prévalence d’une maladie ou d’un facteur
de risque ou la satisfaction du patient avec les services.
38
MRSS
 Détermination de la taille d’échantillon
1. Selon les lois Probabilités et statistiques
2. Selon le coût de l'interview / Enquête
** Principes : 3 critères statistiques
"La taille de l'échantillon ne dépend pas de la taille de la Population à étudier.
Taille de l'échantillon dépend du:
1. Degré de précision des résultats recherché
Marge d’erreur = ± 5%

2. Niveau de fiabilité du résultat ➔Intervalle de confiance

= Seuil de confiance (choix en général = 95 % ➔ Risque de se tromper)
= % de chance pour que le Résultat soit compris dans l'intervalle de
confiance
3. Niveau de dispersion du problème étudié (la tendance qu'ont les
valeurs de la distribution d'un caractère à s'étaler de part et d'autre d'une
valeur centrale (Ex. La moyenne)

MRSS 39
 Détermination de la taille d’échantillon
• Non-réponses (à prendre en compte par principe)
• Pas acceptable de remplacer des personnes qui refusent de
participer dans une étude en sélectionnant d’autres personnes
(même si cela est fait de manière aléatoire). Ceci constitue une
violation du processus de tirage aléatoire.
• Pour contourner ce problème, les chercheurs doivent estimer le
taux de non-réponse (à partir d’études antérieures ou à partir
d’étude pilote) et ajuster la taille d’échantillon conformément.
• La taille ajustée d’échantillon est : n/(1-k) où :
• n= taille calculée d’échantillon
• k= taux estimé de non-réponse
• Exemple Si la taille calculée est 150 et que le taux de non-réponse
est estimé à 10%, la taille ajustée d’échantillon est:
• 150/(1-0,1) = 167
• Le chercheur doit utiliser une taille d’échantillon de 167

40
MRSS
Taille de l’échantillon cas pratique : formule de Schwatz
Détermination de la taille de l’échantillon
La taille des personnes éligibles nécessaire pour assurer la validité
des résultats au niveau d’une région peut être déterminée par
l’application de la formule ci-dessous. La valeur de p retenue est
celle qui maximise n.

n = taille de l’échantillon pour l'indicateur p ;

p= valeur (%) de l’indicateur ;
z = le niveau de confiance : 95% ≈ 1,96
e = tolérance maximale d’erreur : 5%
r = taux de réponse = 95%.

MRSS 41
Instruments et collecte des données
quantitatives

MRSS 42
 Elaboration instruments de collecte
• Comment les données vont être collectées constitue une
partie importante de la section méthodologie d’un protocole
de recherche
• Approche choisie dépend des objectifs, conception de
l’étude, les ressources (financières, humaines, le temps)
• Considérer si l’information à recueillir est quantitative ou
qualitative
• De plus en plus les objectifs de recherche requièrent les
deux approches qualitative et quantitative
• Focalisons-nous d’abord sur l’approche quantitative
– utilisation de questionnaires standard administrés par
enquêteurs formés pour
– une même série de questions posée à tous les enquêtés

MRSS 43
 Elaboration instruments de collecte
• Instruments de collecte allant de quelques variables à
plusieurs centaines d’items
• Questionnaires peuvent être auto-administrés ce qui
implique la non assistance en général et donc les
instructions doivent être claires et adéquates

• Questionnaires administrés par un enquêteur : face à face ;

téléphone

• NB : Choix du type approprié de questionnaire dépend de

plusieurs facteurs (sensibilité des questions, niveau
d’instruction des répondants, etc.)

44
MRSS
 Rappel : Types de question dans un questionnaire
• Questions ouvertes: pas de réponses pré-déterminées
• Questions fermées : répondant choisit à partir d’une liste de
réponses pré-définies (pré-codées à choix unique, multiple)
- toutes les réponses importantes doivent être dans cette
liste
- lorsque approprié, prévoir la catégorie «autres» ou «ne sait
pas» dans questions mesurant les connaissances pour éviter
aux répondants d’imaginer
• Questions à échelle. Exemple indiquez si vous êtes
- tout à fait d’accord
- d’accord
- indifférent
- pas d’accord
- pas du tout d’accord

MRSS 45
 Elaboration instruments de collecte
• Structure du questionnaire (introduction, corps, fin)
- Introduction: Besoin de bonne impression au début. Indiquer
clairement objectifs, quand et comment choix des répondants,
garantir confidentialité des réponses, obtenir permission de
participer à étude, répondants ont droit de refuser de répondre à
une question ou à l’ensemble.
- Dans les questionnaires auto-administrés, placer les instructions
générales en introduction
- Corps : Beaucoup de chercheurs inscrivent les variables
démographiques au début, d’autres à la fin. Effort pour établir une
logique dans les questions. Ceci peut être déterminé à partir du
pré-test du questionnaire. Questions générales sur un sujet à
poser avant questions spécifiques. Questions moins sensibles à
poser avant questions sensibles. Regrouper questions relatives à
un thème au lieu qu’elles soient dispersées dans tout le
questionnaire

46
MRSS
 Elaboration instruments de collecte
- ne pas réserver la partie la plus importante du questionnaire à la
fin au moment où les enquêtés sont fatigués. Des instructions
données tout au long du questionnaire (ex des sauts et questions
filtres. Donner claires instructions dans les cas de réponses
multiples. Questionnaire doit être aéré
- à la fin : remercier le répondant ; si nécessaire, indiquer un
contact ou adresse pour de plus amples informations sur le sujet.

MRSS 47
 Elaboration instruments de collecte
• Etapes conception questionnaire
1- établir liste des variables à mesurer dépend des objectifs de
l’étude
2- regrouper questions et faire un draft du questionnaire. Meilleure
voie pour identifier les questions est de retrouver un instrument
utilisé précédemment pour étude semblable et adapter. En cas
d’absence d’instrument, des entretiens avec personnes semblables
à la pop à étudier peuvent donner idées sur les questions à poser
3- pré-test. Questionnaire peut être bien conçu au bureau. Il a
besoin d’être testé auprès de personnes semblables à population
d’étude (âge, classe sociale, ethnie, éducation etc.)
4- révision. Premier draft du questionnaire parfois trop long. Feed-
back du pré-test permet de l’améliorer le format
5- pré-codage de toutes les questions fermées (codes numériques
de préférence)
MRSS 48
 Elaboration instruments de collecte
• Interview
- bien que coûteuse, la formation des interviewers est
indispensable
- points importants où mettre l’accent pendant la formation : poser
questions et recueillir réponses. Pas de jugement de la part des
enquêteurs. Ton de l’enquêteur peut influencer les réponses d’où
accent aussi sur les signaux non verbaux. Déterminer nb de
questionnaires à remplir par jour (pas trop rapide, pas top lent).
Ecriture appliquée pour éviter problème de lecture et partant de
codification.
- préparer manuel de l’enquêteur dans enquête de grande
envergure, contenant toutes les instructions pour remplissage
questionnaire et résolution de quelques cas particuliers. Choix
des interviewers déterminant pour le succès de l’étude (similaires
aux répondants).

MRSS 49
 Format d’un questionnaire
N° QUESTIONS ET FILTRES MODALITES CODES PASSER A

• Les questions à poser à l’enquêté (e) varient d’une section à

l’autre et à chaque ligne correspond souvent une question.

• La première page du questionnaire est destinée à recevoir les

informations sur la localisation du site auquel est rattaché
l’enquêté, l’identité de l’enquêteur, la date de réalisation de
l’interview, etc.

MRSS 50
 Format d’un questionnaire
N° QUESTIONS ET FILTRES MODALITES CODES PASSER A

Description des colonnes

• Colonne 1 : donne le numéro de la question. Ainsi, à chaque
numéro correspond une question spécifique.
• Colonne 2 : comprend l’intitulé des questions et les instructions à
l’enquêteur.
• Colonne 3 : indique les réponses possibles aux questions posées
et comprend le plus souvent deux parties : le libellé de la réponse
et le code affecté au libellé.
• Colonne 4 : Lorsqu’elle est remplie, elle précise pour une réponse
donnée, la question suivante à poser à l’enquêté. Autrement dit,
elle renseigne sur la série de questions à ne pas poser à l’enquêté
et invite l’enquêteur à passer de telle question à telle autre.

MRSS 51
 Exemple d’un questionnaire
SECTION xx : EAU, SANITAIRES ET CARACTERISTIQUES DU LOGEMENT
No. Questions, instructions et filtres Réponses et codes Saut
Robinet intérieur (dans le logement) 01
Robinet dans l’enclos/dans la parcelle 02
Robinet public/ du voisin/Borne fontaine/Forage 03
Puits à pompe 04
Quelle est la source principale d’eau à Source aménagée/ Puits protégé 05
Puits non protégé/source non aménagée 06
100 boire pour les membres de votre Vendeur d’eau 07
ménage ? Eau de pluie / Eau de citerne 08
Marais, lacs et rivières 09
Service de camion-citerne 10
Ne sait pas 11
Autre : (à préciser)______________________ 19
Nombre de minutes/___/___/___/
Combien de temps faut-il pour y aller à Eau sur place 888
102
pied prendre de l’eau et revenir ? Ne sait pas 999

Pas de toilette/Brousse ou champs 1

Trou ouvert 2
Latrines traditionnelles 3
Latrines publiques 4
Latrines améliorées à ventilation 5
Quel type de toilettes utilisez-vous dans Latrines à évacuation 6
103
votre ménage ? Chasse d’eau avec égouts ou fosse septique 7
Autre : (à préciser)_______________________ 9

MRSS 52
 Collecte ou enregistrement des données sur supports
appropriés
* Terrain : il faut collecter les données (papier) et les saisir par la suite
• Masque de saisie (Epi6 fr; Epi data; CsPRO, etc.)
• Test du masque de saisie
• Formation des agents de saisie
• Saisie proprement dite
• Apurement des données saisie
• Constitution de la Base de données apurée
• De + en + les organismes de recherche procèdent à
l’enregistrement direct des données suivi d’apurement sur
des supports magnétiques conçus à cet effet. Ex : tablette,
androïde, etc.
• Suivra la tabulation des données à partir d’un plan d’analyse établi
• Les maquettes de tableaux recevront ensuite les données avant
leur analyse et interprétation.
53
MRSS
Recherche qualitative
(RQ)

MRSS 54
 Définition de la RQ
• Toutes les formes de recherche sur le terrain de nature non
numérique (mots, récites, etc.)
• RQ ne cherche pas à mesurer/quantifier plutôt recueillir des
données verbales permettant une interprétation
• Décrire et analyser les comportements des humains
• Son but: développer des concepts qui aident à comprendre
des phénomènes sociaux dans des contextes naturels (plutôt
qu’expérimentaux) en mettant l’accent sur les significations
expériences et points de vue des participants
* Objectifs de la RQ
• Explorer en profondeur un concept ou décrire le vécu de
l’expérience humaine
• Considérer les différents aspects d’un phénomène du oint de
vue des répondants/participants
• Comprendre les faits ou phénomènes
MRSS sociaux mal élucidés
55
 Pourquoi la RQ?
• Appréhender les problématiques d’une manière particulière
en se penchant sur les perceptions, représentations et
expériences des intervenants. Elle aborde des questions
subjectives d’une manière objective et systématique qui
renvoie à la rigueur la validité scientifique
• Pas réservée seulement à des problématiques moins
quantifiables car la plupart des problèmes peut être étudiée à
la fois par une approche quantitative et qualitative (ex. étude
de la qualité de la vie)
• Étudie les gens dans leur milieu naturel (et non dans des
situations artificielles ou expérimentales)
• Possibilité de triangulation : recours à plusieurs techniques
pour répondre à une question de recherche. Permet de
réduire les biais liés à la subjectivité
MRSS 56
 Études
qualitatives

Techniques
projectives Analyse
Entrevues Observation
(Tests de documentaire
personnalité)

MRSS 57
 Recherche qualitative versus quantitative
Qualitative Quantitative
Items
Compréhension en profondeur d’un Compréhension descriptive ou
Objectif phénomène concluante phénomène

Restreint mais variable, non Doit en principe être

Échantillon statistiquement représentatif d’une statistiquement représentatif d’une
population population (nombre et méthode de
sélection des répondants)

Ouvertes Fermées
Questions Ouvertes (au besoin)

Interprétation Subjective Objective

Textuelle (partir des entrevues, Statistique

Analyse des données observations)

58
MRSS
 Utilité des données qualitatives
• Les techniques qualitatives accordent beaucoup
d’importance au sens donné à leurs actions par les acteurs
eux-mêmes.
• L’entretien permet de mettre à jour les motivations, opinions,
attitudes et sentiments d’une personne

• Utile pour approfondir la connaissance de phénomènes ou

de comportements (compréhension en profondeur d’un
phénomène)
• Type principal pour une recherche exploratoire
• Pour approfondir les résultats d’une étude quantitative

MRSS 59
 Quelques types d’entrevue qualitative
• Entretien Clinique (individuel)
• Entretien en profondeur (individuel)
• Étude de cas (individuel)
• Récit de vie (individuel)
• Entretien de groupe

MRSS 60
 Entrevue clinique
• Entretien centré sur le sujet :
– Préoccupations
– Émotions
– Etc.

• Entretien typique dans une relation Thérapeute versus Patient

• Sujets décidés par la personne interviewée
• Questions seulement destinées à initier l’entretien
• Particulièrement utile en recherche exploratoire
• Prise en compte des non verbaux ( émotions, gestes, mimiques,
etc.)

MRSS 61
 Étude de cas
• Étude plus fouillée que l’entrevue en profondeur
• Investigation exhaustive d’une situation ou d’une entité
• Questionnement doit être flexible pour creuser le sujet en
fonction des thématiques abordées par les participants
• Nécessite une coopération étroite avec les participants
(entrevues multiples sur période prolongée).
• Très utile pour explorer une question spécifique ou élaborer
des hypothèses

MRSS 62
 Récit de vie
• Narration autobiographique d’une expérience personnelle de
vie stimulée par un chercheur
• Utile pour comprendre un phénomène social complexe et
multidimensionnel
• NB: histoire de vie = récit de vie rapporté par un tiers

MRSS 63
 Entrevue de groupe
• Discussion de 1 à 2 h, peu structurée, destinée à explorer un
sujet spécifique selon un ou plusieurs thèmes
• Met en présence de 6 à 12 participants encadrés par un
modérateur
• Peut faire surgir des points de vue inattendus (comme dans les
entretiens individuels)
• Importance critique du modérateur pour :
– Faire respecter le respect des thèmes
– Stimuler la participation les participants moins extraverties
– Poliment interrompre les participants qui pourraient monopoliser la
discussion

MRSS 64
 Entrevue de groupe
• La sélection des participants se fait de façon à respecter :
– Homogénéité intragroupe
– Hétérogénéité intergroupe (triangulation)

• On suggère de tenir des entrevues avec des nouveaux groupes

aussi longtemps que les entrevues produisent des résultats inédits

• Entrevue en ligne possible:

– Cadre approprié
– Choisir une bonne personne pour la mobilisation des participants sur site
– Consentement + Rendez-vous consensuels
– Outil technologique de bonne qualité (téléphone, uffer, bluetouth, etc.)
– Motivation des participants et mobilisateur.
• Quelques inconvenients :
– Manque de contrôle sur l’environnement
– Possibilité de perte d’attention des participants (distraction par stimuli externes)
– Perte d’information à cause des interactions
MRSS moindres et de l’absence du langage 65
corporel
 Formes d’entrevue
• Non-directive :
– Questions très larges
– Recherche d’information générale. Ex. pour déterminer des bases
d’hypothèses préétablies

• Semi-directive :
– Questions assez larges mais un peu plus précises
– Recherche d’information plus spécifique. Ex. pour vérifier des points
particuliers d’hypothèses préétablies

• Directive : (couramment utilisée dans les recherches quantitatives)

– Questions très précises mais quand même ouvertes
– Validation d’aspects spécifiques

MRSS 66
 Technique de la tierce personne
• Repose sur le principe du transfert des attitudes personnelles à la
tierce personne (masque)
• Demander au répondant :
– L’opinion d’une tierce personne sur un sujet
– Son opinion à propos du comportement d’une tierce personne
• Peut permettre de surmonter les réticences à répondre à certaines
questions
• Peut révéler attitudes profondes
Jeu de rôle
• Similaire à la technique de la tierce personne
• Le participant joue le rôle d’une tierce personne dans un contexte
particulier
• Peut révéler les sentiments véritables et les réticences cachées
• Utile pour étudier les interrelations, p. ex. celles d’un passager
avec un agent de bord MRSS 67
 L’entretien
* L’entretien suppose :
• la définition d’un thème général (la consigne),
• la constitution d’un guide thématique formalisé (des consignes
portant sur des aspects particuliers du thème)
• et la planification de stratégies d’écoute et d’intervention (les
relances ou les reformulations).
• Les relances servent à solliciter l’interviewé sur des aspects du
thème qu’il a traité d’une manière trop rapide ou superficielle.
• Les reformulations montrent à l’interviewé qu’il est écouté et
l’aident à s’exprimer en lui apportant une sorte de reflet de ce qu’il
pense et de ce qu’il ressent.

MRSS 68
 Types de relance lors d’un entretien semi directif
La reformulation-clarification « Vous voulez dire que… »

L’interprétation « Ce que vous dites ne s’explique-t-il pas

par… »
Le recentrage Reprendre la question de départ
Les marques d’écoute « Je vois… »

Les demandes d’éclaircissement « Je ne comprends pas bien… »

Les silences significatifs «…»

MRSS 69
 Analyse documentaire
• C’est le traitement intellectuel du document. Il s’agit de décrire et
de caractériser le contenu d’un document.
• Il s’agit de répondre à la question "De quoi traite ce document ?"
en y repérant les éléments d’information essentiels (ceux pour
lesquels ce document pourra être recherché par des lecteurs) ♦les
"traduisant", sous une forme concise et précise, en données
conventionnelles : mots clés (indexation), code de classement
(classification) ou résumé.
• Il est nécessaire pour cela :
– (i) d’appréhender le contenu total du document ;
– (ii) de bien maîtriser le sujet du document ;
– (iii) de recourir à des outils de "cadrage" de la traduction, pour éviter les
problèmes inhérents au langage naturel ;
– (iv) de se relire et contrôler régulièrement les champs de l’analyse
documentaire
• NB: Ne jamais perdre de vue le but de l’analyse documentaire :
retrouver le document lors d’une recherche documentaire, parmi
MRSS 70
les réponses pertinentes à une question.
 Instruments de collecte des données qualitatives
• Guide d’entretien
– Individuel exploratoire
– Individuel approfondi
– Individuel ou de groupe (focus group discussion)

• Grille d’observation

• Fiche de lecture

MRSS 71
 Guide d’entretien
• Contrairement au questionnaire, le guide d’entretien structure
l’interrogation mais ne dirige pas le discours. Il s’agit d’un système
organisé de thèmes, que l’interviewer doit connaître sans avoir à
le consulter ni à le formuler sous la forme d’un questionnaire.
• Les questions ne sont pas nécessairement posées, ni dans
l’ordre, ni suivant la formulation prévue.
• Le guide d’entretien a pour but d’aider l’enquêteur à recentrer
l’entretien sur l’objectif de l’étude et à relancer l’interlocuteur, au
moment le plus approprié et de manière aussi naturelle que
possible, sur les thèmes qu’il n’évoque pas spontanément.
• Cette technique doit permettre d’obtenir à la fois un discours
librement formé par les interviewés et répondant aux questions de
la recherche. Les entretiens peuvent être enregistrés ou filmés.
Cela permet de restituer fidèlement l’intégralité de l’entretien, avec
ses hésitations, ses répétitions, ses fautes de syntaxes…

MRSS 72
 Guide d’entretien
• Le chercheur structure le guide d’entretien en fonction des
hypothèses qu’il cherche à tester. Ces dernières agissent comme
autant de filtres dans le déroulement des conversations.
• Il s’agit de mettre en œuvre une démarche de type causal
consistant à tester des hypothèses sur les relations objectives
entre un objet sociologique et des variables indépendantes
considérées comme des indicateurs de causes sociales.

• l’enquêteur formule, dans le fil de la conversation, des questions

que l’expérience de l’enquêté ne lui suggère pas nécessairement.
Il peut très bien refuser de tenir compte de cette expérience.

• Le guide d’entretien peut être plus ou moins directif. L’enquêteur

peut décider de favoriser l’expression des enquêtés afin de laisser
émerger des thèmes qui pourraient lui sembler extérieurs ou
incongrus par rapport à ses propres définitions et représentations.
MRSS 73
 Format d’un guide d’entretien individuel
1. Préciser la cible du guide
2. Introduction
3. Obtention du consentement du répondant (note d’information +
formulaire de consentement éclairé)
4. Partir des questions simples à celles plus complexes
5. Identification du répondant (peut se faire aussi en fin d’entretien)
6. Généralités sur le phénomène à l’étude
7. Organiser les questions par thème (Sous-thèmes sensibles au
milieu de l’interview)
8. Transitions avant de passer d’un sous-thème à un autre
9. Éviter les mots à double sens
10. Questions courtes dont la compréhension est simple
11. Rédiger des questions neutres : Éviter d’orienter la réponse du
répondant
12. Remercier le répondant à la fin de l’entretien.
74
MRSS
 Exemple d’un guide d’entretien individuel
* Thème : Grossesse à l’adolescence à Cotonou
• Guide d’entretien individuel à l’endroit des adolescents
• Introduction
• Bonjour Mr /Mlle, Mon nom est ……………………………………………………….. Je réalise cette
investigation pour examiner les regards que les adolescents portent surxxx.
• Identification
– Commune __________________________________
– Quartier de ville ________________________
– Site de l’entretien (Ecole/Université, lieu d’apprentissage, bar/restaurant, etc.)________________
– Prénom/pseudonyme du répondant_______________
– Age________________________________________
– Sexe _______________________________________
Généralités sur la sexualité chez les adolescents
– Définition/Représentation de l’adolescence et principal but visé (adolescent) dans la vie et
pourquoi ?
– Perceptions des relations amoureuses chez les adolescents (15-19 ans)
• Regard, survenue/apparition et gestion des cas de grossesse à l’adolescence
– Perceptions sur les grossesses chez les adolescents (imaginations, émotions, projection sur la vie
de couple, etc.)
– Relations avec l’environnement familial (parents/tuteurs) au sujet des grossesses chez les
adolescents (information, éducation, difficultés/contraintes vécues, intérêts/avantages tirés, etc.)
• Leçons apprises des grossesses à l’adolescence
• Suggestions pour de bonnes relations amoureuses à l’adolescence
MRSS 75
Merci beaucoup
 Observation
Grille d’observation :
• Elle est constituée d’une liste d’items que le chercheur se fixe
d’observer de façon systématique sur son terrain.
• Il se donnera en général une première grille très large, qui
l’aidera à être attentif à tous les aspects de son terrain, avant de
recentrer ses observations sur un aspect particulier, en lien avec
une question particulière.
• En résultera une nouvelle grille d’observation plus restreinte,
mais permettant des observations plus systématiques.

Quelques astuces pour élaborer une grille d’observation

- Consignes de base
- Qu’est-ce qu’il faut observer?
- Où
- Avec quoi?
- Comment le faire? MRSS 76
 Exemple d’une grille d’observation
Thème : implication des confessions religieuses dans la PF
• Environnement physique des confessions religieuses (y compris situation
géographique, type de quartier, période d’affluence, ambiance, etc.)
• Points de vente des contraceptifs : disponibilité, coût, etc.
• Activités de promotion des contraceptifs
• Disponibilité de points de prestation de l’offre des méthodes
contraceptives proches ? couts des méthodes
• Fréquentation des Points de prestation de santé (PPS) par les fidèles ?
• Bonnes pratiques des communautés en ce qui concerne l’adoption des
méthodes de contraception moderne ?
• Institutions / structures de promotion des contraceptifs : existence et
activités
• Autres activités en lien avec la promotion de la Planification familiale (PF)

MRSS 77
 Exemple d’une grille d’observation
Evaluation de projet « les religieux s’engagent »
• Date :_____________________________________
• Enquêteur :________________________________
• Consignes de base
• (1) : Après une observation minutieuse, veuillez explorer et documenter les
aspects/situations ci-après au niveau des sites investigués---------------------------
• (2) : Dans votre note (fichier), séparer chaque question/réponse par une ligne
vierge
• (3) : Vous pouvez dans la mesure du possible, rapporter tout matériau
susceptible de renseigner sur le sujet (images/photos, enregistrements, etc.)
après consentement
• (4) : Parler peu, écouter et observer beaucoup.
• Identification
– Village/ quartier : _________________________
– Site :___________________________________
– Heure de la visite : ________________________

MRSS 78
Quelques conseils pour une observation pratique directe
1. Avant de commencer l’exploration du terrain, l’observateur
doit s’être familiarisé avec les objectifs de sa recherche.
2. L’observateur doit s’être entraîné à l’avance aux approches
qu’il va mettre en œuvre et aux modalités de la prise de
notes.
3. L’observateur doit garder en mémoire la liste des éléments
particulièrement concernés par sa recherche.
4. Les résultats de l’observation doivent être notés sur le champ
ou dans le plus court laps de temps possible.
5. Le temps passé à l’enregistrement des notes est aussi
important que celui de l’observation et ne doit pas lui être
sacrifié.
6. L’observateur ne doit pas oublier qu’il fait partie de la
situation d’observation et qu’il doit noter ses propres
comportements.

MRSS 79
 Quelques particularités de la Recherche Qualitative
• Avant la collecte des donnés: préparation et connaissance
suffisante du sujet
• Pendant la collecte des données : cultiver les liens
• Après la collecte des données : retour des résultats aux
participants et validation de leur représentations dans les résultats
• Avantages
– Étudier un objet rare/nouveau, exploration, théorisation ancrée,
compréhension du contexte et du sens donnée par les individus
– Qualité de l’information, précise et détaillée
– Flexible
• Inconvénients
– Difficilement généralisable
– Ressources : durée et coûts de la recherche, implication du chercheur
– Risques de biais

80