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Chapitre 3: Le processus de l’audit opérationnel dans la gestion des risques au

sein du PAD.

Dans ce chapitre, nous allons voir les différents paramètres et techniques liés à la
gestion de risques de management. Ainsi nous allons commencer par la généralité sur
la gestion de risque et ensuite les procédures d’un Audit opérationnel et identification
des risques

I. Généralité sur la gestion de risque.


Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une
entreprise revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est
jamais assurée quel que soit sa taille.
De ce fait, La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été
développées au XVIII siècle. Le progrès scientifique et le développement
technologique ont a accumulé les risques liés au développement industriel et humain
cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont
développé des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du
risque zéro s'accompagne d'une demande sans fin de protection et d'assurance.
Parallèlement, les habitudes des consommateurs et des partenaires de l'entreprise ont
changé, les années 1990 marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité,
sécurité, santé et protection de l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la
mondialisation associé à l'émergence d'une société d'information entraînant
l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux.
Les risques peuvent mettre en cause la survie de l’entreprise, sa compétitivité au sein
du secteur économique, sa situation financière, son image de marque, la qualité de ses
produits, de ses services et le bien-être de son personnel. Dans une économie de
marché concurrentiel, «une société qui, selon BECK et GIDDENS, ne manifeste
qu’un faible appétit pour les risques a peu de chances de générer des rendements »
d’où la nécessité de les gérer et non de les supprimer.
En effet, le monde des affaires est indissociable du risque. Gérer les incertitudes
constitue une priorité cruciale pour les entreprises qui sont de plus en plus exposées
aux risques humains, commerciaux, économiques et politiques. La mondialisation et
les progrès techniques, l’adaptation au changement et à l’incertitude sont les défis
auxquels l’entreprise doit faire face. Dans une telle situation, les organisations doivent
insister sur l’intégration des pratiques de la gestion des risques,
pour pouvoir traiter l’incertitude de manière stratégique et de tirer profit des
occasions.
Selon DIONNE et GARAND (2000), les principaux arguments donnés sur le plan
théorique pour justifier le pourquoi d’une gestion des risques sont:[DIONNE et
GARAND (2000) ]
• La maximisation de la valeur de l’entreprise;
• La protection des gestionnaires riscophobes (qui ont de l’aversion pour le risque).
MEULBROEK (2002), confirme que la gestion des risques a le potentiel de créer de
la valeur en diminuant la probabilité qu’un risque se produise et l’ampleur de son
impact en cas d’apparition.[ MEULBROEK (2002), confirme que la gestion des
risques a le potentiel de créer de la valeur en diminuant la probabilité qu’un risque se
produise et l’ampleur de son impact en cas d’apparition]
La gestion des risques doit faire ainsi partie intégrante de l’activité de l’entreprise, car
selon ANTHONY et NIGEL (2002) «en procédant à l’évaluation et au contrôle de ces
risques, les sociétés s’assurent de saisir toutes les opportunités existantes, de renforcer
leur avantage concurrentiel et de passer moins de temps à «éteindre les incendies ».
[ ANTHONY et NIGEL (2002) ]
Toutefois, les premières recherches sur le risque en général et sur la gestion des
risques en particulier se sont préoccupées de la relation entre le risque et la rentabilité.
Ces recherches ont pris naissance dans la théorie financière. Mais depuis les années
70, elles ont regagné un nouveau champ autre que la finance, il s’agit du champ de la
stratégie.
II. Les procédures d’un Audit opérationnel et identification des risque au sein de
PAD.

Dans cette partie, nous allons voir le procedure de l’audit et l’identification des risque
au sein de la société PAD.
1. Les procédures de l’audit opérationnel au sein de PAD.
Pour effectuer les procédures d'audit est une étape cruciale dans la méthodologie
d'audit. Ces procédures détaillent comment les auditeurs vont collecter des données,
effectuer des tests, et obtenir des preuves pour évaluer l'efficacité, la conformité et la
fiabilité des systèmes, des processus ou des informations auditées.
1.1. Les phases de l’audit interne:
Une mission d’audit interne peut être cernée au niveau de trois phases fondamentales
qui sont :
1.1.1. Phase de préparation :
 Initialisation de la mission (le droit d’accès ou l’ordre de mission);
L'équipe d'audit chargée de la mission doit obtenir des explications claires sur les
attentes du commanditaire. Dans ce contexte, elle rédige un ordre de mission, qui est
approuvé par le commanditaire avant d'être soumis au responsable de l'entité soumise
à l'audit. Cet ordre de mission joue un double rôle en tant que contrat entre le service
d'audit et le demandeur de la mission, tout en représentant le droit d'accès de l'audit à
l'entité concernée.
 Présentation de la mission (examen de l’activité et élaboration d’un tableau
de risque) ;
L'équipe d'audit élabore le tableau des risques pour le domaine examiné (ou ajuste
celui déjà existant si le service d'audit interne dispose d'une "bibliothèque" de
référentiels de risques). Ce tableau des risques répertorie, pour un sujet donné, les
meilleures pratiques en matière de contrôle interne qui devraient être en place dans
l'entité faisant l'objet de l'audit. Tout au long de la mission, ce référentiel sert de
référence à laquelle la réalité sur le terrain est comparée. Il s'agit d'un document
essentiel pour assurer le bon déroulement de la mission et la qualité des conclusions
de l'audit. Avant le lancement de la mission sur site, le chef de mission examine ce
document et le présente aux audités.
  Lancement de la mission sur site (de la réunion d’ouverture au
programme de vérification);
La réunion d'ouverture marque le début officiel de la mission d'audit dans l'entité
examinée. À partir du tableau des risques préétablis, l'équipe d'audit identifie, au
cours de cette phase, les points forts et les faiblesses apparentes du contrôle interne de
l'entité auditée. Ce processus de discernement des risques se construit grâce aux
entretiens avec les audités et à la consultation de la documentation disponible sur les
processus. Un Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes (TFFA) synthétise ce
travail d'identification des éventuels dysfonctionnements (et des points forts) de
l'organisation. À ce stade, tous ces éléments restent dans un cadre théorique sans
valeur probante. En vue de mener des vérifications, l'équipe d'audit établit, à partir du
tableau des forces et faiblesses apparentes, une liste :
- Un rapport d’orientation qui définit les grands axes d’investigation pour la suite,
destiné aux audités pour information.
- Un programme de vérifications, à usage de l’équipe d’audit et qui précise la nature
des contrôles à réaliser.
- Un budget planning qui précise la répartition des contrôles dans le temps et entre les
membres del’équipe.
1.1.2. Phase de réalisation:
 Conduite des réalisations:
Pendant cette étape de mise en œuvre, l'équipe d'audit exécute toutes les tâches de
contrôle planifiées conformément au programme de vérification. Pour ce faire, les
auditeurs utilisent les techniques d'audit qui leur sont disponibles. Afin de maintenir
une traçabilité rigoureuse des contrôles effectués, ils consignent formellement toutes
ces activités dans divers documents:
- Les « papiers de travail » véritables « brouillons » des auditeurs sur lesquels
sontconsignés les détails desinvestigations.
- Les « feuilles de couverture » qui résument, pour chaque contrôle : l’objectif du
contrôle, sa nature, les résultats obtenus et les conclusions de l’auditeur en
charge de contrôle.
- Enfin, lorsqu’un contrôle atteste d’un dysfonctionnement, une Feuille de
Révélation et d’Analyse du Problème (FRAP) synthétise l’opinion de l’auditeur
sur cette faiblesse de contrôleinterne.
La FRAP relate pour le problème évoqué : les éléments de preuves qui en
relèventl’existence, les causes avérées, les conséquences réelles ou potentielles et
enfin lespropositions de recommandations formulées par l’équipe d’audit pour
remédier à ce dysfonctionnement.
1.1.3. Phase de conclusion:
 Rédaction des conclusions (de l’ossature du rapport d’audit à sa
validation);
L'équipe d'audit doit à présent formuler les conclusions de sa mission. Initialement,
cela implique la création de la structure du rapport d'audit, qui servira de fondement
pour le compte rendu final lors de la présentation sur site aux audités, et qui
constituera la base pour la rédaction du projet de rapport. Une fois que le chef de
mission a validé ce projet de rapport, il est communiqué aux audités en préparation de
la réunion de validation. Cette réunion revêt une importance cruciale pour la valeur
ajoutée de la mission d'audit, offrant aux audités l'occasion de demander des
explications sur les dysfonctionnements identifiés et de contribuer à l'élaboration des
recommandations définitivement retenues. Après cette réunion, les auditeurs rédigent
le rapport d'audit final, qui est ensuite communiqué au commanditaire. Les audités
finalisent également leur plan d'actions, qui est retourné au service d'audit pour
permettre le suivi de la mise en œuvre des recommandations.
  Suivi de la mission (le suivi des recommandations et les actions de
progrès);
À des moments bien définis après la clôture de la mission, par exemple après 3 mois,
9 mois ou 1 an, le service d'audit est chargé de surveiller la mise en œuvre des plans
d'action afin de compléter pleinement et effectivement sa mission. Ce suivi peut
revêtir diverses formes, allant d'une simple déclaration de la part des audités jusqu'à
des missions d'audit de suivi de courte durée sur le terrain. Les résultats de ce suivi
sont consignés dans un "état des actions de progrès". Lorsque la mise en œuvre des
plans d'action est achevée, l'état final des actions de progrès est communiqué au
commanditaire de la mission.
2. Identification et la caractérisation de risque au sein de PAD.
Avant d'entreprendre toute démarche de gestion des risques, il est essentiel de
recenser de manière exhaustive tous les événements susceptibles de générer des
risques. Cette étape conduit à l'établissement d'une liste exhaustive de risques
potentiels, qui doit ensuite être classifiée en fonction de diverses typologies de causes,
telles que les causes techniques, humaines, réglementaires, etc. Cette classification
permettra ultérieurement de définir des actions de maîtrise spécifiques pour chaque
type de risque.
Voici quelques catégories de risques et des exemples spécifiques que le PAD pourrait
prendre en considération :

2.1. Risques Opérationnels

Les risques opérationnels au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) comprennent la


menace potentielle d'interruption des activités portuaires en raison de diverses
conditions. Cela pourrait résulter de facteurs tels que des conditions météorologiques
extrêmes, des pannes techniques, ou des événements tels que des grèves.
L'interruption des opérations portuaires peut entraîner des conséquences graves,
notamment des retards dans le traitement des cargaisons, des perturbations dans la
chaîne logistique, et des impacts financiers liés aux retards et aux coûts
supplémentaires. La gestion proactive de ces risques nécessite une planification et des
mesures d'atténuation, telles que des protocoles d'urgence, des investissements dans la
résilience des infrastructures, et des stratégies de diversification des voies
d'approvisionnement.
2.2. Risques Financiers

Les risques financiers au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) incluent la volatilité
des taux de change, susceptible d'affecter les coûts d'importation et d'exportation.
Cette variabilité expose l'organisation à des fluctuations imprévisibles dans la valeur
des devises, impactant directement les coûts associés aux transactions internationales.
La gestion efficace de ce risque financier implique la mise en place de stratégies de
couverture, telles que l'utilisation d'instruments financiers dérivés, pour atténuer les
effets de la volatilité des taux de change. Une surveillance continue des marchés
financiers et une planification budgétaire prudente sont également essentielles pour
anticiper et répondre aux fluctuations monétaires susceptibles d'influencer les aspects
économiques du PAD.
2.3. Risques de Sécurité
Les risques de sécurité au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) englobent des
menaces potentielles, notamment le risque d'actes de piraterie et d'intrusions non
autorisées. Ces dangers peuvent compromettre la sécurité des opérations portuaires,
mettant en péril la vie humaine, les biens, et la continuité des services. Les actes de
piraterie et les intrusions représentent des risques majeurs, nécessitant des mesures
préventives telles que la surveillance renforcée, la formation du personnel en matière
de sécurité, et la mise en œuvre de protocoles de sécurité robustes pour prévenir et
répondre à de telles menaces. La collaboration avec les autorités de sécurité locales et
régionales peut également être cruciale pour atténuer ces risques et assurer la sûreté
des opérations portuaires.
2.4. Risques Règlementaires et de Conformité:
Les risques règlementaires et de conformité au sein du Port Autonome de Dakar
(PAD) résident dans la possibilité de changements dans les réglementations
douanières ou maritimes. De tels changements peuvent entraîner des retards
substantiels et des coûts additionnels dans les opérations portuaires. La nature
dynamique des règlementations internationales et nationales nécessite une vigilance
constante pour s'adapter rapidement aux évolutions réglementaires. La mise en place
de mécanismes de veille réglementaire, la formation du personnel, et la flexibilité des
processus opérationnels sont des éléments clés pour atténuer ces risques et assurer la
conformité continue du PAD aux normes en vigueur.
2.5. Risques Environnementaux:
Les risques environnementaux au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) concernent
la gestion des déchets, les émissions polluantes, ainsi que d'autres impacts
environnementaux. La manière dont le PAD traite les déchets, contrôle les émissions
et minimise son empreinte écologique peut engendrer des risques écologiques
potentiels. Ces risques peuvent découler de pratiques inadéquates de gestion des
déchets, de rejets polluants, ou d'impacts négatifs sur les écosystèmes locaux. La
gestion proactive de ces risques implique l'adoption de pratiques durables, le respect
des normes environnementales, et la mise en œuvre de technologies respectueuses de
l'environnement pour minimiser l'impact écologique des opérations portuaires.
2.6. Risques Technologiques
Les risques technologiques au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) concernent la
menace potentielle de défaillance des systèmes informatiques critiques pour les
opérations portuaires. La dépendance accrue envers les technologies de l'information
expose le PAD à des risques tels que des pannes de systèmes, des cyberattaques, ou
des incidents de sécurité informatique. Ces risques peuvent entraîner des perturbations
majeures dans les processus opérationnels, des retards, voire des atteintes à la sécurité
des données. La gestion de ces risques implique la mise en place de mesures de
cybersécurité robustes, la sauvegarde régulière des données, et la formation du
personnel pour faire face aux menaces émergentes dans le domaine technologique.
2.7. Risques de Gestion des Ressources Humaines
Les risques de gestion des ressources humaines au sein du Port Autonome de Dakar
(PAD) englobent des scénarios tels que des grèves du personnel portuaire ou une
pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Ces situations peuvent compromettre la continuité
des opérations portuaires, entraînant des retards, des perturbations logistiques, et des
coûts supplémentaires. La gestion efficace de ces risques implique le maintien de
relations positives avec le personnel, la mise en place de mécanismes de résolution
des conflits, et des politiques de gestion des ressources humaines visant à attirer,
former, et retenir des travailleurs qualifiés. Une communication transparente et la
collaboration avec les représentants syndicaux peuvent également contribuer à
atténuer ces risques.
2.8. Risques de Géopolitique
Les risques de géopolitique au sein du Port Autonome de Dakar (PAD) concernent
l'instabilité politique dans la région, susceptible d'influer sur les relations
commerciales et la sécurité des opérations portuaires. Des situations politiques
instables peuvent engendrer des perturbations dans les échanges commerciaux, des
retards dans les opérations, voire des menaces pour la sécurité du personnel et des
biens. Gérer ces risques implique une analyse constante de la situation géopolitique,
des plans d'urgence pour faire face à des événements imprévus, et la mise en place de
partenariats stratégiques avec les autorités locales pour renforcer la sécurité et la
stabilité des opérations portuaires.

2.9. Risques liés aux Partenariats et Fournisseurs


Les risques liés aux partenariats et fournisseurs au sein du Port Autonome de Dakar
(PAD) englobent des scénarios tels que la défaillance d'un fournisseur clé ou des
problèmes de qualité des services. La dépendance à l'égard de fournisseurs externes
expose le PAD à des risques potentiels qui pourraient entraîner des interruptions dans
la chaîne d'approvisionnement, des retards opérationnels, ou des problèmes de qualité
des services essentiels. La gestion proactive de ces risques implique l'évaluation
régulière de la solidité financière des fournisseurs, l'établissement de plans de
contingence, et la mise en place de mécanismes de surveillance de la qualité pour
assurer la fiabilité des partenariats et la continuité des services.
2.10. Risques liés aux Infrastructures
Les risques liés aux infrastructures au sein du Port Autonome de Dakar (PAD)
incluent la menace potentielle de détérioration des infrastructures portuaires en raison
du vieillissement ou de catastrophes naturelles. L'usure au fil du temps et les
événements naturels tels que les tempêtes ou les tremblements de terre peuvent
compromettre la robustesse des installations portuaires, entraînant des dommages, des
retards opérationnels, voire des risques pour la sécurité. La gestion de ces risques
nécessite une maintenance régulière des infrastructures, la mise en œuvre de normes
de construction résilientes, et des plans d'urgence pour faire face aux conséquences
imprévues des catastrophes naturelles ou du vieillissement des installations.
3. L’évaluation des risques:
Cette seconde étape consiste :
- A évaluer d’une part dans la mesure du possible, la probabilité d’apparition de
chaque risque recensé.
- A estimer d’autre part la gravité des conséquences directes et indirectes de ce risque
surl’entreprise.
Une fois les risques évalués, il convient ensuite de les hiérarchiser, de manière à
distinguer les risques acceptables des risques non acceptables pour l’entreprise. Le but
de cette hiérarchisation est d’apprécier l’impact de chacun des risques détectés et de
déterminer globalement le niveau d’exposition aux risques de l’entreprise.
Ainsi, grâce à cette quantification, le chef d’entreprise pourra se forcer sur les risques
prépondérants et définir les actions à mener en priorité pour les maitriser.
4. Le traitement des risques:
La gestion des risques consiste également à les traiter, c’est-à-dire définir et mettre en
œuvre les dispositions appropriées pour les ramener à un niveau acceptable et les
rendre ainsi, plus supportables pour l’entreprise. Il existe plusieurs techniques de
gestions des risques qui peuvent être mises en place et parmi ces techniques on a :
- L’évitement : là le choix consiste à savoir est-ce-que l’entreprise peut éliminer un
service ou une activité qu’elle considère trop risqué?
- La prévention ou la modification : c’est de prendre des mesures pour réduire les
probabilités qu’une menace ne survienne. La question qu’il faut se poser est :
l’entreprise pourra-t-elle modifier l’activité de manière à contenir dans les limites de
l’acceptable un danger donné et les dommages éventuels pouvant enrésulter?
- L’atténuation : quelles mesures mettre en place pour atténuer l’incidence des
menaces qui pourraient se produire?
- La conservation : certains risques sont inhérents aux activités de l’entreprise. Pour
cela cette dernière peut accepter ou conserver une partie ou la totalité d’un risque et
de sesconséquences.
- Le transfert (partage) : l’entreprise peut décider de transférer un risque à un de ses
tiers, comme par exemple mettre le transport d’une marchandise sous la responsabilité
du fournisseur pour éviter tous les risques liés à latransportation.
Après l’examen de toutes les options possibles et de tous les risques, l’organisation
détermine à partir de ce moment-là quelles techniques de gestion du risque offrent le
meilleur rapport efficacité/abordabilité. Pour cela, l’entreprise doit mettre en œuvre un
plan de gestion des risques et déterminer en termes réels et pratiques la façon dont elle
s’y prend pour que l’option choisie produise des résultats probants.
5. Le suivi et le contrôle des risques:
Au fil du temps, il est nécessaire d'ajuster la liste des risques potentiels. Certains
risques peuvent disparaître, de nouveaux peuvent émerger, et d'autres, initialement
considérés comme mineurs, peuvent évoluer vers un niveau d'acceptabilité
inacceptable pour l'entreprise. C'est pourquoi il est crucial de réaliser périodiquement
un suivi et un contrôle des risques encourus.
Ainsi, cette quatrième étape vise à mettre à jour la liste initiale des risques identifiés, à
affiner les caractéristiques des risques déjà connus, à contrôler la mise en œuvre des
actions de maîtrise, à évaluer leur efficacité, et à surveiller l'émergence d'événements
redoutés ainsi que leurs conséquences.
6. Identification du point fort et point faibles de l’organe d’audit opérationnel
Il s’agit de déterminer les forces et les limites de l’organe d’autit opérationnel. Cet
audit se prépare pour intervenir dans les différents services. Cette prépartion est
focntionnelle dans toutes manières. A ce point, il nous s’avère nécessaire d’analyser
ses forces internes d’organisation, de fonctionnement et de ses rapports avec les autres
servcies partenaires.
6.1. Les forces de port autonome de Dakar

Le Port Autonome de Dakar (PAD) tire sa robustesse d'une position géographique


stratégique au Nord-Ouest de la sous-région, offrant aux importateurs des avantages
substantiels en termes de coûts de fret réduits et de délais de transport maritime
raccourcis depuis des sources clés d'approvisionnement en engrais, telles que le
Maroc, la Mer Baltique et la Mer Noire.
Le port profite depuis longtemps de l’instabilité sociale et politique des pays voisins
comme le Mali, la Guinéen Conakry et les autres pays pour s’ériger le port
stratégiqaue et de carrefours pour certains. Pourvu qu’il présente des infrastuctures
fortes capables d’acceuillir autant de Navire et d’un espace attractif. Disoposant
également d’un personnel qualifié et compétent capable d’assurer toutes les
opérations liées aux activités d’importation et d’exportation suivi de contrôle de
risque pour éviter le problème.
Outre les économies générées par le coût du frêt maritime, le PAD bénéficie d'un
avantage supplémentaire grâce à l'existence d'un quai spécifiquement dédié à
l'exportation de phosphates, opéré par l'entreprise Indorama. Sur le plan
géographique, le Port Autonome de Dakar se positionne particulièrement compétitif
pour l'approvisionnement des marchés sénégalais et malien, en particulier dans l'Ouest
du Mali, la capitale Bamako, et le centre du Mali.
Concernant l'approvisionnement du Mali, le PAD présente un autre avantage
significatif avec la disponibilité d'un poste d'accostage principalement dédié au transit
vers le Mali. Enfin, il est important de noter que la congestion maritime est en
moyenne légèrement moindre au port de Dakar par rapport à celui d'Abidjan,
renforçant ainsi la position concurrentielle du PAD dans la région.
6.2. Les faiblesses au sein de l’institut PAD

Le Port Autonome de Dakar présente une vulnérabilité majeure liée à la disponibilité


foncière limitée et à la congestion des voies routières environnantes. Situé à
l'extrémité de la péninsule de Dakar, le port est entouré de quartiers densément
construits et peuplés, tant résidentiels que d'affaires. Cette configuration conduit à des
coûts de stockage nettement plus élevés dans la zone portuaire de Dakar par rapport à
d'autres ports de la sous-région. L'implantation d'installations de mélange ou de
stockage à proximité du port se révèle ainsi extrêmement difficile et peu compétitive.
Après le débarquement des marchandises à Dakar, l'urgence de les faire sortir
rapidement de la zone portuaire devient un enjeu encore plus critique qu'ailleurs dans
la sous-région. En outre, la limitation des quais d'accostage et la présence d'épaves
non renflouées constituent des obstacles supplémentaires.
La seule unité de mélange opérationnelle au Sénégal, celle des Industries Chimiques
du Sénégal (ICS), se trouve en dehors de l'agglomération dakaroise. Les autres
importateurs sénégalais privilégient souvent l'importation d'engrais déjà composés,
accentuant ainsi la dépendance vis-à-vis des installations de mélange à proximité du
port. Ces défis structurels compromettent la compétitivité globale du Port Autonome
de Dakar dans le secteur de la gestion des engrais.
Le tableau ci-dessous montres les forces et les faiblesses du port autonome de dakar.
Tableau n°1: forces et faiblesse du PAD
 Capacité d’identification des faiblessses au sein du PAD;
 Capacité d’intervention et d’amélioration de l’efficacité;
 Capacité de prévoir un modèle de gestion de risque;
FORCES  Capacité de se confirmer aux normes de travail;
 Établssement des rapports de recommandations, ou une note
d’orientation pour la correction des erreurs, des failles, de
renforcement;
 Renforcement de la Transparence

 Manque d'Indépendance
 Résistance au Changement
FAIBLESSES  Coût Financier
 Limitation des Ressources
 Complexité des Processus
 Défi de la Mise en Œuvre des Recommandations

Source: établi par l’auteur


 Forces
 Identification des Faiblesses :
L'audit opérationnel permet d'identifier les faiblesses, inefficacités et irrégularités
dans les opérations de l'organisation, offrant ainsi l'opportunité de les corriger.
 Amélioration de l'Efficacité : En mettant en lumière les processus inefficaces,
l'audit opérationnel contribue à améliorer l'efficacité des opérations et à optimiser
l'utilisation des ressources.
 Gestion des Risques : L'audit opérationnel aide à identifier et à atténuer les
risques opérationnels, renforçant ainsi la résilience de l'organisation face à des
situations imprévues.
 Conformité aux Normes : Il assure la conformité aux normes internes et
externes, ce qui est essentiel pour maintenir la légitimité de l'organisation et éviter
d'éventuelles sanctions.
 Recommandations pour l'Amélioration : Les rapports d'audit opérationnel
fournissent des recommandations spécifiques pour améliorer les opérations, la
gestion des risques et la conformité.
 Renforcement de la Transparence : L'audit opérationnel contribue à renforcer la
transparence et la responsabilité au sein de l'organisation.
 Faiblesses :
 Manque d'Indépendance : Si l'organe d'audit opérationnel manque
d'indépendance vis-à-vis des opérations qu'il évalue, cela peut compromettre
l'objectivité de ses conclusions.
 Résistance au Changement : Les recommandations de l'audit peuvent être mal
accueillies par les employés et les gestionnaires qui peuvent résister au
changement.
 Coût Financier : La mise en place et le fonctionnement d'une fonction d'audit
opérationnel peuvent être coûteux, notamment en termes de formation du
personnel et d'acquisition de technologies.
 Limitation des Ressources : Des ressources limitées peuvent limiter la portée de
l'audit opérationnel et sa capacité à examiner tous les aspects de l'organisation.
 Complexité des Processus : Dans des organisations complexes, les processus
peuvent être difficiles à comprendre en profondeur, ce qui peut rendre l'audit
opérationnel plus complexe.
 Défi de la Mise en Œuvre des Recommandations : Mettre en œuvre les
recommandations de l'audit peut parfois être difficile en raison de contraintes
financières, de résistance au changement ou d'autres obstacles internes.
En fait, bien que l'audit opérationnel offre de nombreux avantages, il est important de
relever les défis potentiels associés à son fonctionnement et de mettre en œuvre des
mesures pour atténuer ses faiblesses.

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