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ROYAUME DU MAROC

OFPPT

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

DROITS HUMAINS, INSTITUTIONS ET


MODULE 05 :
LEGISLATION DU TRAVAIL

SECTEUR : ACTION SOCIALE

SPECIALITE : AGENT SOCIO-EDUCATIF


NIVEAU : TECHNICIEN

Mai 2010
Equipe de production :

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration et à la validation du présent
document.

Supervision :

- SLAOUI SAID : DIRECTEUR DE LA DRIF

Coordination :

- M . ESSABKI NOUREDDINE : CHEF DE LA DIVISION COORDINATION DES CFF


- Mme SAMLALI SOUMAYA : RESPONSABLE DU PROJET A LA DRIF

Conception et rédaction :

- M. ZIZI MUSTAPHA : FORMAETUR A L’ISFOMAS FEZ

Mise en page :

- Mme NAIT ELHAJ ZAHRA : SECRETAIRE A LA DCCFF.

Les utilisateurs de ce document sont invités à


communiquer à la DRIF toutes les remarques et
suggestions afin de les prendre en
considération à des fins d’enrichissement et
d’amélioration.

M. SLAOUI
DRIF
SOMMAIRE
Présentation du Module 05 : Page

DROITS HUMAINS, INSTITUTIONS ET LEGISLATION DU TRAVAIL

* Résumé de théorie:

Introduction : 14

I- Maroc des lois et des Institutions Sociales ; 18

II- Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ; 31

III- Droits des Personnes Handicapées aux Maroc ; 36

IV- Droits de l'Enfant au National et a l’Internationale ; 41

V- Code de la Famille marocaine et droit des femmes ; 46

VI- Droits professionnels en Code du Travail marocain. 48

* Guide de Travaux Pratique

TP1 : Préparation d’un Apport officiel: 55


TP2 : Elaboration de listes d’entités de soutien et de coopération 58
TP3 : Analyse d’Accord de Coopération: 61
TP4 : Conditions d’Adhésion: 64
TP5 : Contrat de Travail. 66

Evaluation de fin de module 68


Liste bibliographique 70
Annexes
MODULE 05 : DROITS HUMAINS, INSTITUTIONS ET LEGISLATION DU TRAVAIL

Durée : 60 heures
Code : ASE-05 45% : théorique : 26h
55% : pratique : 32h
OBJECTIF OPÉRATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU
Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit :
S’approprier des notions sur les droits humains, les
institutions et la législation du travail
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’ÉVALUATION

 Individuellement

 À partir de :
- Mise en situation de conseil d’un bénéficiaire
- De connaissances sur les institutions et organismes liées au
travail social
- Connaissances sur les droits humains
- Connaissances de la législation du travail
 À l’aide de :
- Textes et règlements juridiques
- Documents techniques et procédures
- Outil informatique

CRITÈRES GÉNÉRAUX DE PERFORMANCE

 Repérage des principaux intervenants dans le domaine social


 Souci du respect des droits des bénéficiaires
 Manifestation du sens de responsabilité, de respect de
l’autonomie des bénéficiaires
OBJECTIF OPERATIONNEL

PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS DE


COMPORTEMENT ATTENDU PERFORMANCE

A- S’approprier des connaissances sur  Identification claire des institutions et


les institutions liées aux besoins de organismes responsables de
travail social, les rôles et fonctions de l’élaboration de la politique sociale
chacun  Identification claire des institutions
administratives et associatives
intervenant dans le domaine social

B- Repérer les services compétents  Distinction entre les différents


selon les problèmes sociaux services compétents
rencontrés

C- S’approprier des connaissances sur  Distinction des différents droits


les droits humains humains (politiques, économiques…)
 Notions précises sur les droits des
bénéficiaires

D- Faire preuve de tolérance,  Ouverture sur les autres


d’ouverture et d’humilité  Acceptation des différences
 Modestie et disponibilité

E- Prendre connaissances de la  Notions sur les principaux textes et


législation du travail règlements en vigueur sur la
législation du travail

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

MODULE 5 : DROITS HUMAINS, INSTITUTIONS ET LEGISLATION DU TRAVAIL

Code : ASE-05 Durée : 60 heures

OBJECTIF OPÉRATIONNEL

COMPÉTENCE

S’approprier des notions sur les droits humains, les institutions et la législation du
travail

PRÉSENTATION DU MODULE

Ce module de compétences transversales a pour objectifs d’amener les stagiaires à


s’approprier des notions sur les droits humains, les institutions et la législation du
travail, en étant dotés des connaissances essentielles sur les institutions
responsables des politiques sociales et les services sociaux au Maroc, ainsi que sur
les droits humains et la législation du travail applicables aux situations spécifiques des
bénéficiaires.
Ce module a des liens d’application avec les modules 6, 7, 11, 13, 14, 15, 16, 17 et
19

CONTEXTE DE RÉALISATION

Individuellement et en groupe

Mises en situation d’actions d’accompagnement


A partir des textes et documents sur : les institutions sociales, la législation du travail,
les droits humains

RÉFÉRENCE

Textes de référence sur les politiques sociales


Documents sur les institutions, structures sociales et différents services
Documents sur les droits humains, l’éthique du métier de travailleur social et sur la
législation du travail social

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PRÉALABLES ET PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENU

A. Avant de s’approprier des connaissances sur les institutions - Les institutions élaborant les politiques
liées aux besoins du travail social, aux rôles et fonctions de sociales, leurs rôles et leurs fonctions
chacun, le stagiaire doit : - Les structures publiques et privées intervenant
1. Déterminer les institutions responsables de l’élaboration des dans le secteur social (administrations,
politiques sociales et de leur exécution, ainsi que leurs rôles et associations, fondations, entreprises…) :
leurs fonctions présentation, rôles, fonctions
2. Identifier les structures administratives, associatives et autres
agissant dans le domaine social, ainsi que leurs rôles et fonctions

B. Avant de repérer les services compétents selon les problèmes - Rappel des types de problèmes sociaux des
sociaux rencontrés, le stagiaire doit : différents bénéficiaires (insertion et précarité,
3. Identifier les types de problèmes susceptibles d’affecter les violence et marginalité, travail et éducation,
bénéficiaires vulnérabilité…)
4. Identifier les services sociaux et les services disponibles en - Les services offerts par les organismes aux
fonction des différents problèmes des bénéficiaires bénéficiaires selon leurs demandes et leurs
problèmes spécifiques

C. Avant de s’approprier des connaissances sur les droits - Notion de droits humains (politiques,
humains, le stagiaire doit : économiques, sociaux, culturels)
5. S’imprégner des notions de droits humains, notamment les - Les principaux textes sur les droits humains :
droits humains spécifiques des bénéficiaires (DUDH, PIDESC, CEDEF, Droits des
migrants)
- Les droits spécifiques des bénéficiaires : droits
de l’enfant, droits des femmes, droits des
personnes handicapées, droits des migrants au
Maroc

D. Avant de faire preuve de tolérance, d’ouverture et - L’éthique du métier de travailleur social :


d’humilité, le stagiaire doit : déontologie
6. S’approprier les valeurs et principes de tolérance, ouverture et - Applicabilité des valeurs et principes de
humilité des travailleurs sociaux en lien avec le respect des tolérance (vis-à-vis de la différence), ouverture
droits humains et humilité (modestie et disponibilité) avec les
7. Intégrer ces valeurs et principes dans son comportement au bénéficiaires, ainsi qu’en équipe et dans un
quotidien avec les bénéficiaires et en privé cadre partenarial

E. Avant de prendre connaissances de la législation du travail, - Notions sur le droit du travail


le stagiaire doit : - La législation du travail (code du travail)
8. S’imprégner des notions de droit du travail appliquée aux différents types de bénéficiaires :
9. S’imprégner de la législation du travail et son application aux travail des enfants, travail des personnes
situations spécifiques des bénéficiaires handicapées…
- La législation du travail pour les travailleurs
sociaux (organismes et personnels)

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Présentation du Module

Module 05 - Droits humains, Institutions et Législation du travail, situé


après la maitrise des données et connaissance en Pathologie, psychologie,
sociologie, pédagogie et en Communication professionnelle, place l’Agent
Socio-Educatif comme élément actif de son environnement social et ses
législations.

Apporter soutien et orientation aux bénéficiaires – Voir Module 07:


Conseil et Orientation - se fait à travers la connaissance efficace des
législations formulées en droits et devoirs des personnes et les grandes
entités et établissements de nature sociale, éducative et sanitaire en volets
suivants :

- Législation,
En actions et
- Institutions, Face à des bénéficiaires
compagnes socio-
- Initiatives, avec des besoins divers
éducatives
- Reformes.

La durée globale de ce module est de 60 heures soit 26 heures de


théorie, 32 heures de pratique et 2 heures d’évaluation.

Ce module de compétences spécifiques a pour objectif d’encadrer


juridiquement et institutionnellement la relation d’aide, agir en connaissance
des lois et des organisations, des opportunités et des limites. Le stagiaire
apprend toujours à travailler dans le cadre avec des réglementations en
vigueur, en faisant face à l’impulsivité et aux réactions anti-systémiques, c’est
aussi un temps de détermination des responsabilités, des droits et des
obligations.

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Ce module a des liens d’application avec les modules 6, 7, 11, 13, 14, 15,
16, 17 et 19.

Les thèmes sont les suivants :

 Institutionnalisation et structuration du travail social au


Maroc : Fondations, Initiatives et Associations;
 Législation sociale marocaine et droits des personnes en situation de
besoins spécifiques.

En parfaits liens avec les lois, initiative et organisation, les travaux


pratiques sont à titre indicatif se différencie selon les lois et leur champs de
spécialisation:

 Préparation d’un Apport officiel ;


 Elaboration de listes d’entités de soutien et de coopération ;
 Analyse d’Accord de Coopération ;
 Conditions d’Adhésion ;
 Contrat de Travail.

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MODULE : MODULE : DROITS HUMAINS,


INSTITUTIONS ET LEGISLATION DU TRAVAIL

RESUME THEORIQUE

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INTRODUCTION:

La législation sociale marocaine est riche par ses textes et entités


d’application inspirée d’une histoire d’expériences réelles et d’échange
politique et social. Sur une base de Vie au Quotidien ; en permanente
adaptation aux changements sociaux, démographiques et institutionnels, et
surtout avec moins de présence d’une recherche scientifique ou des choix
théoriques ou idéologiques stables.

Cet arsenal de lois et d’organisations a ses spécificités face aux


bénéficiaires et aux suivis d’application : séries de reformes, d’initiatives,
d’entités de restauration et même de contrôle de "remise en rail".

Le champ social représenté par ses travailleurs sociaux, en est à


l’avant-garde des grands changements menés, du politique, à l’administratif
en arrivant aux intervenants sur-terrain, un travail ascendant et descendant
est bien coiffé par une volonté suprême de "changement en douceur".
L’Agent Socio-Educatif est bien placé à la base de la pyramide :

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C’est par ce "va et vient" entre la conceptualisation de la réalité et la


réalisation des concepts et décrets que le champ social se détermine,
s’institutionnalise et se démocratise ; elle devient un droit, à l’instar des
autres services de la collectivité: santé, éducation… C’est dans ce cadre que le
travail social s’est progressivement imposé comme un métier à part entier qui
connaît une évolution et un dynamisme permanent.

La prise en compte de ces changements - en législations et


institutionnalisation du champ social et humain - est importante, elle est en
rapport avec la détermination des besoins réels des classes et groupes
sociaux et des réponses qui peuvent y être apportées en termes de soins,
conseil, soutien et accompagnement….

Exercice 1 : Statut de la femme:

Le travailleur social est suscité d’être au courant des choix et


orientations de son environnement sociopolitique et institutionnel, il est
considéré comme :

- Force de Proposition : forum, congrès, société civile…

- Expérimentateur des décisions : lois, décrets, orientations…

- Et détecteur de feedback : adaptation, observation, suivi…

 Le stagiaire est demandé de faire des propositions socio-


juridiques basées sur l’observation des données réelles du quotidien
de la femme, pour l’amélioration de son statut social - Voir TP 1 :
Préparation d’un Apport officiel -.

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L’Agent Socio-Educatif doit rester en contact avec les actualités de cette


dynamique de lois et de réglementation et y participer avec son sens
d’observation/suivi, de recherche/lecture et d’initiative/proposition …

- Observation/suivi : être persévérant, ouvert Ecoutant.

- Recherche/lecture : être curieux, savant Notateur.

- Initiative/proposition : être créateur, synthétique Producteur.

Ecoutant d’une réalité diverse et riche ;


Notateur de données et analyses ;
Producteur de documents et recommandations.

Ces compétences sont en parfaite interaction avec le niveau de


motivation de l’ASE étayées par des qualités de personnalités qui sont bien
déterminées en premier chapitre: Spécificités du métier socio-éducatif du
Module 1 : Métier et Formation: Les qualités essentielles d'un Agent Socio-
Educatif (ASE) sont :

Motivation, disponibilité courage, patience,


capacité d'écoute… créativité sens de l'initiative,
sens de l'autocritique, alliage tendresse-autorité,
grandes qualités relationnelles…

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Exercice 2 : Situation, Aptitudes, Attitudes et Qualités Personnelles :

Chaque aspect objectif d’une situation de travail exige des qualités subjectives
adéquates de la personne :

 Donnez et analysez vos qualités personnelles qui vous favorisent d’être


loyal, régulier, légitime et vigilant en plein travail et action sociale, éducative
ou sanitaire.

Face à l’arsenal des lois, décisions, initiatives, chartes et mesures prises


en faveur de: l’enfance, la femme et le handicapé.
Ces trois axes sont à titre indicatif, le stagiaire peut mener ses
recherches sur autres comme : Droits de l’Hommes, Droits des
Immigrés…

Et face à des décrets agissant et organisant des champs socio-


économiques et institutionnel comme : les actions solidaires, les établissements
sociaux et le travail.
Ces trois champs sont à titre indicatif, le stagiaire peut mener
ses recherches sur autres comme : lois de Création
d’Association, Convention cadre pour réinsertion
socioprofessionnelle des Détenus…

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I/ MAROC DES LOIS ET DES INSTITUTIONS SOCIALES:

Les Etats sont désormais jugés par rapport à la place qu’ils donnent à
leurs populations fragiles et à leurs démunis, voir Classement du PNUD et
c’est dans ce contexte qu’on parle plus d’autonomie des personnes, malades,
handicapées, âgées… Cette autonomie a comme corollaire le développement
de l’Aide Sociale, des Soins Spécifiques, de la Rééducation, de
l’Accompagnement et de l’Insertion, sachant que, d’un autre côté, les coûts des
institutions spécialisées sont de plus en plus élevés et que ces institutions
sont soumises à plus de contrôle sur la qualité de leur service et de leur
encadrement afin d’éviter les fausses interventions et actions socio-médico-
sociales et les dérives qu’elles risquent de connaître.

Le Maroc est au fond de ces phénomènes structurants du travail


social. Ainsi, plusieurs avancées peuvent être citées :

- Reconnaissance des droits de certaines catégories de la population


(enfants, femmes, handicapés…).

- Prise de conscience de l’importance de l’investissement dans le domaine


de l’éducation et du médico-social.

- Volonté de lutte contre la pauvreté, la marginalisation et le


désœuvrement.

- Renforcement des droits de l’homme et de la justice sociale.

Ce cheminement s’est réalisé sur plusieurs étapes qui ont fait passer le
travail social au Maroc, depuis l’indépendance, de l’Assistanat au
Développement Humain. En effet, comme le relève l’étude sur le travail social
réalisée par le Ministère du Développement Social, de la Famille et de la
Solidarité (MDSFS), avec l’UNICEF en 2006, « tout un arsenal d’institutions

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publiques agissant en tant que filet de sécurité pour le maintien de la


cohésion sociale a été mis en place, tel l’Entraide Nationale, la Promotion
Nationale, la Caisse des Compensations, la Jeunesse et les Sports… ».

Cet engagement a pris un important tournant avec la création, en


1998, de la Fondation Mohamed V pour la Solidarité et le lancement, en 2005,
de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).

Depuis le milieu des années 90, le Maroc est engagé dans un vaste
processus de réformes politiques, économiques et sociales, dont les traits
saillants sont :
• Consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie, modernisation
de l’Etat et des institutions, élargissement des espaces de libertés.
• Réformes économiques structurelles, ouverture et modernisation de
l’économie, chantiers structurants d’infrastructures et d’aménagement du
territoire, promotion de l’investissement et de l’emploi.

• Réformes sociales majeures dans le domaine de l’éducation, de la


santé, des relations professionnelles et de l’emploi, du logement, de la
protection sociale et de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

• Changements sociétaux caractérisés par l’émergence de la société


civile, le dynamisme associatif, le processus égalitaire en matière de genre, la
modernisation et la professionnalisation des medias, l’ouverture des
espaces d’information et de communication

• Intensification du débat public, notamment à travers les rapports de


l’Instance Equité et Réconciliation (IER) et celui du cinquantenaire sur le
développement humain du pays (RDH50).

Dans ce contexte global, l’année 2005 a connu deux événements


marquants, le Rapport du Jubilé de l’Indépendance et l’Initiative
nationale pour le développement humain, tous deux - le RDH50 et l’INDH
mettent en exergue l’importance que prend désormais le concept moderne de
développement humain dans la conduite des politiques publiques au
Maroc.

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L’objet de cette partie du module est précisément d’avoir une idée sur
ce concept relativement dense qui le "Développement Humain", afin de le
rendre aisément compréhensible et accessible à toute pratique et action sociale
de l’ASE, dans cette optique, ce concept se veut un plan de vulgarisation
dans le bon sens de l’utilisation professionnelle.

Le choix Développement Humain s’adresse donc aux spécialistes


du social, du sanitaire et de l’éducatif qui ont besoin d’une lecture et étude
synthétiques de ses sources Théoriques et applications Techniques et

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tendances Humaines sur les bénéficiaires, afin d’être en mesure d’en saisir
toutes les implications sur leur existence quotidienne et leurs aspirations,
ainsi que les efforts que le pays déploie actuellement pour tenter d’améliorer
leur situation et de les satisfaire.

1) L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) :

Le Développement Humain dans son sens actuel, plus concret,


postule que le bien être humain est la seule et vraie finalité ou devrait être
celle de toute politique de développement… Il s’inscrit dans une
dimension plus large que celle de la simple croissance économique, en
lui intégrant justice sociale, durabilité et contrôle des personnes sur leur
propre destinée. Il couple donc étroitement et prioritairement une logique
qualitative de bien-être social à la logique quantitative de croissance
économique.

Et comme il est appuyé dans l’extrait du discours du 18 mai 2005 de


Sa Majesté le Roi Mohamed VI : « La mise en œuvre de l'Initiative Nationale
pour le Développement Humain devra, par ailleurs, être l'occasion pour faire
émerger, dans notre pays, une véritable ingénierie sociale, à travers
l'innovation dans les types d'intervention, économes en moyens et à impact
maximal, étayés par des ressources humaines qualifiées et par des
mécanismes d'observation vigilante et objective des phénomènes de pauvreté
et d'exclusion» … les aspects sociaux et humains sont la base de cette
initiative.

L’INDH travaille sur trois volets :


 Processus politique de consolidation de l'État moderne : démocratie,
État de droit, etc.
 Réformes et projets structurants, générateurs de croissance,
 Développement humain dans ses dimensions économique, sociale et
culturelle, fondé sur les principes de bonne gouvernance.
En matière de développement et d'action sociale, l'effort national est :

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 massif: plus de 50 % des dépenses de l'État alloués aux secteurs


sociaux,
 multidimensionnel: santé, éducation, formation, logement social,
développement rural, programmes sociaux d'assistance, protection sociale,
solidarité, appui aux associations, etc.
INDH a des valeurs au fondement de l'action :
 Une action centrée sur l'Homme, au service de la dignité de tous et de
chacun,
 Une action élaborée dans un esprit d'écoute et de confiance en l'avenir,
 Une action fondée sur la participation des bénéficiaires et des acteurs
de développement local, en synergie et en partenariat,
 Une action ciblée, efficace, contractualisée, transparente, évaluée,
appelée à devenir une référence de bonne gouvernance,
 Une action de longue haleine inscrite dans la durée et la pérennité.
INDH soutient des actions au plus près de l'Homme :
 l'INDH offre une capacité de financement additionnelle pour soutenir 4
types d'actions correspondant aux actions de Développement Humain :
Activitésgénératrices de revenus,
Soutien à l'accès aux équipements et services sociaux de base,
Soutien aux actions d'animation sociale, culturelle et sportive, etc.
Soutien au renforcement de la gouvernance et des capacités locales.

 l’Initiative est conçue pour renforcer l’action de l’État et des collectivités


locales ; elle ne se substitue pas aux programmes sectoriels ou aux Plans
de Développement Économique et Social des collectivités locales
INDH adopte des modalités novatrices pour l'action territoriale de la mise
en œuvre de l'administration de demain :
 Rôle-pivot du Wali, du gouverneur et de l'administration territoriale,
 Une gestion orientée sur les résultats,
 Des mécanismes souples et flexibles,
 Une gestion par contractualisation,
 le contrôle a posteriori.

2) Economie sociale et solidaire :

Au Maroc, l’économie sociale est un lieu de la démocratisation de la


création de la richesse qui permet de lutter contre la pauvreté, la précarité et
la résorption des activités informelles ainsi que de développer la pratique
démocratique et solidaire dans la société marocaine en harmonie avec
l’initiative national de développement humain (INDH).

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

L’économie sociale institutionnalisée est récente au Maroc. Elle a


émergé sous l’impulsion des pouvoirs publics pour faire face à des déficits
sociaux et économiques dans certains secteurs d’activités puis, plus
récemment pour permettre aux populations l’accès aux services de base,
lutter contre la pauvreté, la précarité et le chômage.

Exercice 3 : Objectifs de l’Economie Sociale :


L’économie social a des lois et des règles, elle est humaine mutualiste
aussi que technique planificatrice, elle a des objectifs bien déterminées :

 D’après les objectifs ci-dessus, le stagiaire doit déduire un plan de règles


sous forme de lois réglementaires que chaque bénéficiaire des offres de
l’économie sociale doit respecter et fournir comme condition.

 Eléments de réponse : origine géographique, niveau d’étude, statut


familial, économique et social…

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

En assurant la tutelle du secteur de l'économie sociale au Maroc,


l’ASE est demandé de marquer sa contribution et appuyer des plans et des
réseaux nationaux tels que:

 Le Plans de Développement Régional de l'Economie Sociale


(PDRES) dans le cadre des coopérations décentralisées ciblées par des
coopérants et collaborateurs nationaux et internationaux,
 Et le Réseau Marocain d'économie sociale et solidaire (REMESS)
où dialoguent les associations, coopératives et mutuelles, composantes
essentielles de l'économie sociale,

REMESS est composé de 24 associations membres agissant dans le


domaine de l’économie sociale et des activités génératrices de revenus -
voir Charte d’Engagement ci-dessous -. Le réseau trouve ses origines dans le
cadre des rencontres avec le réseau intercontinental pour la promotion de
l’économie sociale et solidaire lors du forum social mondial tenu à Porto
Alégré en 2005. Elle a été renforcée par la rencontre de Dakar 2005 sur l’ESS
et par un appui d’Oxfam Québec.

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

Exercice 4 : Eléments de Charte :

Une charte est un ensemble de règles ou lois signées par un ensemble


de personnes déterminant leurs engagements et droits.

Charte d’engagement

De nombreuses pratiques socio-économiques reposant sur des


valeurs de la coopération et de la solidarité sont déjà à l’œuvre dans notre pays et
dans le monde entier. Elles constituent autant de réponses à un environnement
souvent source d’exclusion et de précarité. Les porteurs et les promoteurs de ces
pratiques innovantes, tel que le commerce équitable, le tourisme et la finance
solidaires, et bien d’autres, prennent peu à peu conscience du potentiel de
transformation dont elles sont porteuses. Aussi, une organisation en réseau local,
national et international, est autant d’espace d’échange et de renforcement pour
la mise en œuvre d’un principe d’équité.

C’est dans cet esprit qu’en Janvier 2006 s’est constitué le Réseau Marocain
d’Economie Sociale et Solidaire. Il a posé le principe de cette présente Charte
en Décembre 2006, à destination des organisations qui le composent et qui se
reconnaissent dans ses valeurs et ses pratiques.

Le Réseau Marocain d’Economie Sociale et Solidaire (REMESS) s’appuie sur


et se reconnaît dans les valeurs fondamentales que sont : le respect de la
personne humaine, la justice sociale, le respect de l’expression démocratique, et
la primauté de cette personne et de son travail sur le capital. Il situe son action
dans le cadre d’une économie sociale et solidaire, qui a pour objectif un
développement durable, c’est-à-dire qui prenne en compte le caractère
indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des
activités, un développement centré sur la personne et sur ses besoins, dans le
respect de son environnement social et naturel. Le REMESS place l’expression
démocratique au cœur de son mode de gouvernance. Son action repose
largement sur l’initiative de ses membres - Voir TP 4: Conditions d’Adhésion -.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 Suite à une recherche thématique le stagiaire doit


présenter, face au groupe, sa conception des concepts
soulignés de la charte ci-dessous.

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

3) Elaboration de projets sociaux:

L'action sociale évolue dans un environnement complexe, notamment


par le nombre de variables à maîtriser : la complexité des phénomènes sociaux
de marginalisation et d'exclusion sociale et économique, la diminution des
moyens humains et financiers et l'instabilité des paramètres temporels,
économiques et environnementaux...

Ces éléments obligent les intervenants sociaux à choisir des modes


d'organisation et de fonctionnement souples qui facilitent la coordination
des actions, la gestion des partenariats et la cohérence de l'intervention.

Dans cet ordre d'idée, l'un des modes de gestion qui a donné des résultats
probants par rapport aux contraintes précitées, est la gestion par projet. Elle
consiste en un ensemble d'actions et d'activités organisées pour aboutir à
un objectif précis dans un temps déterminé et en associant les acteurs
concernés.

Le projet est l'expression d'un désir, d'une volonté, d'une intention ou


d'une ambition, c'est également l'expression d'un besoin, d'une situation
future souhaitée.

La notion de projet en sens social permet de répondre à une diversité de


situations, notamment par un ensemble de démarches et d'approches qui
renvoient aux pratiques partenariales, à l'orientation de l'action vers le
citoyen, à la contractualisation des droits et obligations conventionnels entre
les partenaires et acteurs et au recours au suivi et à l'évaluation. Un projet
permet d'initier un processus de changement qui s'inscrit à la fois dans la
continuité tout en agissant en profondeur sur les problèmes de
développement économiques et sociaux.

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Résumé de Théorie et Guide de travaux pratique Droits humains, institutions et législation du travail

 Définition d'un projet:

Le concept de projet a fait l'objet de plusieurs définitions dont le contenu et


la portée sont liés aux conceptions du projet, à ses fonctions et à
l'importance qu'on accorde à certaines de ses composantes.

Dans ce sens, nous pouvons retenir la définition suivante : “Un projet est
un ensemble d'activités programmées dans le temps et dans l'espace,
pour atteindre des buts et des résultats à partir de données déterminées
et selon des étapes enchaînées et intimement liées”.

Aussi, un projet repose-t-il sur un ensemble d'activités insérées dans un


environnement politico-socio-économique et vise un but redéfini progressivement
par la relation dialectique entre la prévision et la réalité. Dans ce sens, un projet doit
être placé dans un environnement au sein duquel il naîtra, évoluera progressivement
et se transformera en vue de matérialiser, de concrétiser et d'assurer les buts qui
lui sont assignés.

 Cycle de vie d'un projet:

Le projet parcourt un ensemble d'étapes fondamentalement liées entre


elles et formant son cycle de vie.

Au départ, le projet n'est qu'une idée. Cette dernière est le résultat de


l'analyse d'une situation constatée soit par les acteurs de base (population), soit
par l'intervenant social ou l’ASE. Cette idée prend corps et naît lorsqu'elle est
adoptée et approuvée par les acteurs de base. Cette phase constitue la phase
d'identification.

L'idée de projet doit faire l'objet d'une réflexion qui aboutira à l'élaboration
d'un objectif global avec des objectifs spécifiques quantifiables qui
permettent sa réalisation. Cette dernière ne peut être matérialisée que si on lui
trouve les canaux et les moyens de concrétisation adéquats. C'est la phase de
planification.

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Au cours de cette phase, l'intervenant social ou l’ASE devra répondre aux


différentes questions que pose la réalisation d'une action, à savoir : le
problème auquel on veut apporter une solution, les objectifs du projet, sa
faisabilité, son plan d'action, ses indicateurs de réussite… Cette étape devra
être aussi traduite par la mobilisation des ressources: humaines, matérielles et
financières.

Les réflexions préalables définissent les acteurs, les outils et les moyens
et donnent ainsi une forme au projet, c'est la phase d'exécution. Celle-ci
traduit sur le terrain les éléments de la planification.

Enfin, pour voir si les prévisions sont bien réalisées et afin de les vérifier et
éventuellement les redresser, un suivi régulier des travaux devra être établi.

Avant d'entamer cette phase, certaines questions doivent être posées : Qui
fait quoi ? Pour quelles fins ? Comment ? Avec qui ? Avec quoi ? Où ? Quand ?
Combien ? Ceci permettra à l'intervenant social ou l’ASE de bien cerner la
réalisation du projet.

Au terme des activités du projet, il est judicieux de consacrer une phase à


l'appréciation et à la vérification des réalisations. Aussi faut-il vérifier le
degré d'atteinte des objectifs préalablement fixés, apprécier la démarche
adoptée dans le cadre du projet et vérifier la pertinence, l'efficacité et
l'efficience de l'intervention de manière générale : c'est la phase d'évaluation.

 Activités du cycle de vie d'un projet:

En général, les principales activités relatives aux différentes étapes du


cycle de vie d'un projet sont :

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 Identification :

• Sensibiliser les populations ;


• Collecter les informations sur le problème et ses causes ;
• Traiter les données et formuler des idées ;
• Discuter les solutions possibles avec les parties concernées ;
• Proposer des solutions réalisables.

 Planification :

• Etablir les objectifs escomptés du projet ;


• Proposer des activités permettant l'atteinte des objectifs ;
• Discuter la faisabilité technique et financière des activités ;
• Discuter les moyens disponibles et éventuels ;
• Fixer la nature des contributions des parties concernées ;
• Proposer des modalités de suivi du projet ;
• Discuter les systèmes de durabilité du projet.

 Exécution :

• Informer et contacter les parties concernées ;


• Etablir un plan opérationnel ;

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• Elaborer un calendrier d'exécution ;


• Discuter et mettre en place au système de suivi et de contrôle ;
• Lancer les activités.

 Evaluation :

• Revenir aux objectifs fixés et aux activités prévues ;


• Comparer les activités réalisées à celles prévues ;
• Identifier le degré de réalisation et de difficultés des activités ;
• Identifier l'ensemble des causes des problèmes survenus à tous les niveaux;
• Proposer les solutions adéquates pour les surmonter.

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II/ DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME:

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est considérée comme


idéal commun à atteindre par l'enseignement et l'éducation à mettre en place
par toutes les nations en faveur de tout humain. C’est un processus qui vise
de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des
mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et
l'application universelle et effective. La DUDH est un texte composé de 30
articles, en voilà l’intégralité :

Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison
et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente
Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance
ou de toute autre situation.

De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international
du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit
indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits
sous toutes leurs formes.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

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Article 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous
ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration ou
contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes
contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10

Toute personne a le droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et
publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations,
soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11

1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa
culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à
sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été
commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même,
il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a
été commis.

Article 12

Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa
correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection
de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un état.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14

1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en


d'autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de
droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 15

1. Tout individu a droit à une nationalité.

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2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Article 16

1. A partir de l'age nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la
nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au
regard du mariage, durant le mariage, et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.
3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la
société et de l'Etat.

Article 17

1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété.


2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la


liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa
conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte
et l'accomplissement des rites.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Article 20

1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.


2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

Article 21

1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays,
soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de
son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit
s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal
et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée
à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au
libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale,
compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.

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Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et
satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi
qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine, et complétée, s'il y a lieu, par tous autres
moyens de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats
pour la défense de ses intérêts.

Article 24

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la
durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et
ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi
que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie,
d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance
par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants,
qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Article 26

1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui
concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire.
L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit
être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au
renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la
compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux,
ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

Article 27

1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de


jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production
scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.

Article 28

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel
que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 29

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1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein
développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis
qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect
des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et
du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux
principes des Nations Unies.

Article 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour
un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un
acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

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III/ DROITS DES PERSONNES HANDICAPEES AUX MAROC:

On entend par personnes handicapées, des personnes qui présentent des


incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont
l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et
effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. D’où
l’importance des lois, des conventions et des organisations à mener par toutes
les sociétés et nations en vu de facilitation de conditions de vie à ces
personnes.

1) Les Orientations du Maroc en domaine des droits des Handicapés:

Le Maroc porte grand intérêt à la cause des Personnes en Situation


d’Handicap (PSH) et avec une volonté politique et nationale suprême les
grandes décisions en domaine de la législation en faveur des PSH a ouvert la
voie aux grands projets et inaugurations d’institutions et d’entités.

La date du 10 décembre 2008 marquant le 60ème anniversaire de la


Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a été marqué par la ratification
par le Maroc de la Convention Internationale sur la Protection des Droits des
Personnes Handicapées, deux ans après son adoption par l'Assemblée
Générale des Nations Unies.

Sur la base de ce référentiel international et national, et conformément


aux orientations politiques suprêmes, plusieurs entités et établissements se
sont engagés à bâtir une nouvelle politique concertée en matière de
handicap. Une politique volontariste et humaniste reposant sur les principes
du développement inclusif, du respect de la dignité humaine, de l'équité, de
l'égalité des chances et de la participation non discriminatoire. Une politique
qui aborde l'handicap à travers une approche fondée sur les Droits Humains
et qui traduit des stratégies visant aussi bien la prévention de l'handicap que le

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bénéfice des services publics aux personnes à besoins spécifiques, en termes


d'éducation, de formation et d'intégration socioprofessionnelle, de soins
médicaux et de participation sociale, d'accès à l'information, au sport et aux
loisirs.

Exercice 5 : Orientations marocaines en Législation pour le handicapé:

Le Maroc a une histoire riche en matière de législation en faveur des PSH, d’après le
texte suivant analysez et commentez ses textes et descriptifs soulignés, en
mettant le point sur l’histoire de ses orientations en législation.

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2) La Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées

La présente Convention (CIDPH) a pour objet – comme il est indiqué dans


son premier article - de promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale
jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés
fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de
leur dignité intrinsèque.

A- Les Principes généraux de la CIDPH sont :

a) Le respect de la dignité intrinsèque, de l’autonomie individuelle, y


compris la liberté de faire ses propres choix, et de l’indépendance des
personnes ;
b) La non-discrimination ;
c) La participation et l’intégration pleines et effectives à la société ;
d) Le respect de la différence et l’acceptation des personnes
handicapées comme faisant partie de la diversité humaine et de l’humanité ;
e) L’égalité des chances ;
f) L’accessibilité ;
g) L’égalité entre les hommes et les femmes.
h) Le respect du développement des capacités de l’enfant handicapé
et le respect du droit des enfants handicapés à préserver leur identité.

Exercice 5 : Les Principes généraux de la CIDPH:

La Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées


(CIDPH) est connue par ses principes basés sur la Convention Internationale
des Droits de l’Homme.

 Suite à une recherche thématique le stagiaire doit présenter,


face au groupe, son analyse des concepts soulignés des
Principes généraux de la CIDPH ci-dessus.

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B- Les Obligations générales de la CIDPH sont :

1. Les États Parties s’engagent à garantir et à promouvoir le plein exercice


de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les
personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap. À
cette fin, ils s’engagent à :

a) Adopter toutes mesures appropriées d’ordre législatif, administratif ou autre


pour mettre en œuvre les droits reconnus dans la présente Convention ;
b) Prendre toutes mesures appropriées, y compris des mesures législatives,
pour modifier, abroger ou abolir les lois, règlements, coutumes et pratiques qui sont
source de discrimination envers les personnes handicapées ;
c) Prendre en compte la protection et la promotion des droits de l’homme des
personnes handicapées dans toutes les politiques et dans tous les programmes ;
d) S’abstenir de tout acte et de toute pratique incompatible avec la présente
Convention et veiller à ce que les pouvoirs publics et les institutions agissent
conformément à la présente Convention ;
e) Prendre toutes mesures appropriées pour éliminer la discrimination fondée
sur le handicap pratiquée par toute personne, organisation ou entreprise privée ;
f) Entreprendre ou encourager la recherche et le développement de biens,
services, équipements et installations de conception universelle … qui devraient
nécessiter le minimum possible d’adaptation et de frais pour répondre aux besoins
spécifiques des personnes handicapées, encourager l’offre et l’utilisation de ces
biens, services, équipements et installations et encourager l’incorporation de la
conception universelle dans le développement des normes et directives ;
g) Entreprendre ou encourager la recherche et le développement et
encourager l’offre et l’utilisation de nouvelles technologies – y compris les
technologies de l’information et de la communication, les aides à la mobilité, les
appareils et accessoires et les technologies d’assistance – qui soient adaptées aux
personnes handicapées, en privilégiant les technologies d’un coût abordable ;
h) Fournir aux personnes handicapées des informations accessibles
concernant les aides à la mobilité, les appareils et accessoires et les technologies

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d’assistance, y compris les nouvelles technologies, ainsi que les autres formes
d’assistance, services d’accompagnement et équipements ;
i) Encourager la formation aux droits reconnus dans la présente Convention
des professionnels et personnels qui travaillent avec des personnes handicapées, de
façon à améliorer la prestation des aides et services garantis par ces droits.

2. Dans le cas des droits économiques, sociaux et culturels, chaque État


Partie s’engage à agir, au maximum des ressources dont il dispose et, s’il y a lieu,
dans le cadre de la coopération internationale, en vue d’assurer progressivement le
plein exercice de ces droits, sans préjudice des obligations énoncées dans la
présente Convention qui sont d’application immédiate en vertu du droit international.

3. Dans l’élaboration et la mise en œuvre des lois et des politiques adoptées


aux fins de l’application de la présente Convention, ainsi que dans l’adoption de toute
décision sur des questions relatives aux personnes handicapées, les États Parties
consultent étroitement et font activement participer ces personnes, y compris les
enfants handicapés, par l’intermédiaire des organisations qui les représentent.

4. Aucune des dispositions de la présente Convention ne porte atteinte aux


dispositions plus favorables à l’exercice des droits des personnes handicapées qui
peuvent figurer dans la législation d’un État Partie ou dans le droit international en
vigueur pour cet État. Il ne peut être admis aucune restriction ou dérogation aux droits
de l’homme et aux libertés fondamentales reconnus ou en vigueur dans un État Partie
à la présente Convention en vertu de lois, de conventions, de règlements ou de
coutumes, sous prétexte que la présente Convention ne reconnaît pas ces droits et
libertés ou les reconnaît à un moindre degré.

5. Les dispositions de la présente Convention s’appliquent, sans limitation ni


exception aucune, à toutes les unités constitutives des États fédératifs.

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IV/ LES DROITS DE L'ENFANT AU NATIONAL ET A L’INTERNATIONAL:

La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) est un


ensemble de principes et d'obligations universellement reconnus qui affirme
que la recherche d'une société juste et pacifique passe avant tout par le
respect des droits de l'enfant.

Elle stipule notamment le droit à la survie de tous les enfants, partout et en


tout temps ; leur droit de réaliser leur potentiel ; d'être protégés contre les
préjudices, les mauvais traitements et l'exploitation ; et de participer pleinement
à la vie familiale, culturelle et sociale.

La CIDE garantit ces droits en établissant des normes relatives aux soins
de santé, à l'éducation et aux services sociaux dont doivent bénéficier les
enfants. Ces normes sont les critères qui permettent d'évaluer les progrès
accomplis et les États qui ratifient la Convention s'engagent à élaborer leurs
politiques en tenant compte de l'intérêt supérieur de l'enfant.

Chaque enfant - quel que soit l'endroit où il est né, indépendamment de la


race ou l'ethnie auxquelles il appartient, qu'il soit un garçon ou une fille, riche
ou pauvre, doit avoir la possibilité de devenir un membre productif de la
société. À cette fin, il doit avoir le droit de parler et d'être entendu.

La Convention définit l'enfant comme tout être humain de moins de 18


ans. Elle considère en outre l'enfant à la fois comme un individu et comme un
membre à part entière d'une famille et d'une collectivité. Un enfant doit donc
jouir de tous les droits individuels. Cette série d'engagements a été
approuvée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations Unies
et 191 États l'ont ratifiée depuis.

Tirant son référentiel de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant,


la situation des droits de l’enfant au Maroc a connu un ensemble de

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changements quantitatifs et qualitatifs au cours des 15 dernières années qui


s’inscrivent dans un nouvel esprit, avec une vision globale, basée sur une
approche qui accorde la priorité au respect des droits de l’Homme en général et
au respect des droits de l’enfant en particulier

1. Le Code pénal marocain protège l’enfant :

En effet, depuis 1958, le code pénal protège l’enfant contre tout mauvais
traitement, allant du mauvais exemple que les parents ou les tuteurs peuvent lui
donner jusqu’à la protection contre toute agression à laquelle il peut être
exposé c’est-à-dire sa protection contre tout ce qui peut nuire à son éducation,
à sa moralité, à son intégrité physique et à sa survie.

L’engagement pris par le Maroc à respecter les droits de l’enfant sur la


base des principes de la Constitution et de la loi Islamique et à traduire la CIDE
dans les faits a rendu nécessaire la promulgation de la loi n° 24-03 en 2003,
pour compléter le code pénal et renforcer le droit de l’enfant à la protection
contre toutes les formes de violence, de négligence et d’exploitation.

Ce texte a été favorablement accueilli dans une large mesure par tous
les acteurs œuvrant dans le domaine des droits de l’enfant. On énuméra dans
le tableau suivant les principales infractions prévues par le code pénal, ainsi
que les amendements qui y sont introduits concernant essentiellement la vente
d’enfants, leur travail forcé et la pornographie mettant en scène des enfants et
qui sont en parfaite concordance avec le texte de la CIDE.

o La loi a prévu d’autres mesures destinées à assurer une meilleure


prévention ou détection des mauvais traitements infligés aux enfants : Le
doublement de la peine (article 299 du code pénal) en cas de non
dénonciation de crime, d’incitation des mineurs à la débauche et à la
prostitution,
o L’introduction de la récidive de délits commis à l’encontre d’enfants mineurs
(art. 158.6 du code pénal),

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o La lutte contre le travail forcé…

2. Le Code de la Famille marocain protège l’enfant :

Le 3 février 2004, le Parlement marocain a adopté le nouveau code de la


famille marquant ainsi la fin du code de statut personnel. La réforme qui vient
de se produire est le produit conjugué d’une volonté politique et d’un combat
inlassable mené par plusieurs acteurs associatifs dont le rythme s’est accéléré
depuis la fin des années 1990. Cette réforme que certains qualifient d’historique
par rapport à celle de 1993, est sous-tendue par de nouveaux principes qui y
introduisent plus d’équité, une avancée perceptible vers l’égalité dans les
relations hommes femmes et une meilleure prise en compte des intérêts des
enfants.

Le Code de la Famille a été marqué par le discours prononcé par Sa


Majesté le Roi Mohammed VI lors de sa présentation comme projet devant le
parlement le 10 octobre 2003, il s’agit de « Préserver les droits de l’enfant en
y insérant les dispositions pertinentes des conventions internationales ratifiées
par le Maroc et en garantissant l’intérêt de l’enfant ».

En effet, pour la première fois, une référence explicite a été faite à


l’harmonisation de la législation familiale avec les conventions internationales.
Sur quatre cents articles du code de la famille, plus de soixante-dix font
référence aux enfants sous diverses appellations : enfant(s), garçon et fille,
mineur(s) …

Les enfants étant une composante essentielle de la famille, le code de la


famille leur a consacré un article spécial ; c’est l’article 54 qui résume les droits
dont les parents doivent s’acquitter à leur égard en matière de survie,
développement et protection en invoquant la responsabilité de l’Etat et le rôle
du ministère public dans la préservation de ces droits s’inspirant ainsi de la
CIDE.

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Exercice 6: Protection de l’Enfant:

Le préambule du Code de la Famille intègre une grande partie sur la


protection de l’enfant, essentiellement de l’article 54, Il s’agit de :

a) Droits de survie:

 Protection de leur vie et de leur santé par la prévention et les soins


(al.4),
 Préservation de leur identité (al.2),
 Filiation, garde et pension alimentaire (al.3).

b) Droits de développement:

 Orientation religieuse (al.6),


 Education fondée sur la bonne conduite et les valeurs d’honnêteté,
 Enseignement et formation … compte tenu de leurs facultés mentales
et physiques.

c) Droits de protection:

 Prise de toutes les mesures nécessaires à la croissance normale des


enfants en préservant leur intégrité physique et psychologique,
 Prévention de la violence entraînant des dommages corporels et
moraux,
 Prévention de toute forme d’exploitation préjudiciable aux intérêts de
l’enfant,
 Protection spécifique des enfants handicapés compte tenu de leur état.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 Suite à une recherche thématique, le stagiaire doit


présenter, face au groupe, sa conception des droits de
l’enfant présentés ci-dessus.

L’article 54 prévoit que « lorsque les époux se séparent, ces devoirs


sont répartis entre eux conformément à ce qui est prévu en matière de garde.

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3. La Kafala et l’enfant abandonné:

Le législateur a élaboré un cadre juridique préservant la protection de


l’enfant abandonné, en lui réservant tout l’intérêt qu’elle mérite : c’est la
KAFALA.

La KAFALA est une législation qui accorde des prérogatives


considérables au pouvoir judiciaire notamment à la place qu’occupent le juge
des tutelles et le Ministère public dans ses démarches. En effet depuis l’entrée
en vigueur de la nouvelle loi du 13 juin 2002, relative « à la prise en charge (la
Kafala) des enfants abandonnés », une procédure judiciaire prévoit en faveur
des enfants sous Kafala, des garanties nouvelles et des critères préalables,
pour le recours à ce mode de prise en charge.

Cette mesure, qui n’ouvre droit ni à la filiation ni à la succession, est,


désormais de la compétence exclusive de l’autorité judiciaire; qu’il s’agisse de
l’identification des enfants bénéficiaires, du choix de la famille d’accueil, ou
des modalités d’exercice et de suivi de la mesure. Les conditions d’une part,
tenant à la situation de l’enfant, d’autre part, exigées des familles d’accueil, la
procédure d’attribution de la Kafala, le suivi des mesures de la Kafala, ainsi que
sa cessation sont régis par les trente deux articles de la loi du 13 juin 2002.

Exercice 7 : la Kafala:

La procédure Kafala est organisée par la loi du 13 juin 2002.

 Suite à une recherche thématique le stagiaire doit présenter,


face au groupe, son analyse des Procédures et démarches des
Trente Deux articles de cette loi.

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V/ LE CODE DE LA FAMILLE MAROCAINE ET DROIT DES FEMMES :

Le 3 février 2004, le Parlement marocain a adopté le Code de la Famille,


marquant ainsi une avancée historique de modernisation.

La ratification du Maroc en 1993 de la Convention sur l’Elimination de


toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDAW) et
surtout, de la Convention des Droits de l’Enfant (CDE) a constitué une avancée
dans la mesure où ce nouveau cadre normatif obligeait l’Etat partie à un effort
d’harmonisation de la législation interne.

 Le code de la famille : égalité et responsabilités :

La revendication d’un code égalitaire, respectueux des droits humains


des femmes a structuré l’histoire du mouvement féministe depuis plus d’un
quart de siècle. Plus récemment, des organisations œuvrant dans le domaine
de l’enfance ont exprimé un intérêt à la Moudawana à cause de ses
répercutions directes et indirectes sur les enfants.

La réforme qui vient de se produire est le produit conjugué d’une volonté


politique et d’un combat inlassable mené par plusieurs acteurs associatifs, dont
le rythme s’est accéléré depuis la fin des années 90. Cette réforme radicale
marquée par des principes qui y introduisent plus d’équité, une avancée
perceptible vers l’égalité dans les relations hommes - femmes et une meilleure
prise en compte des intérêts des enfants.

 Le code de la famille : les grands changements :

Les qualités spécifiques de la Moudawana sont marquées par le


traitement égalitaire de positions de l’homme et de la femme en faveur de la
stabilité familiale et de l’enfants, parmi les grandes rénovations audaces tout
travailleur social impliqué dans la situation de l’enfant, la femme et la famille
doit retenir ce qui suit :

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1. Coresponsabilité - La famille est placée sous la responsabilité conjointe


des deux époux et plus sous celle exclusive du père. La règle de « l'obéissance de
l'épouse à son mari » est abandonnée.
2. Tutelle - La femme n'a plus besoin de tuteur (wali) pour se marier, ce qui
était obligatoire dans l'ancien texte.
3. Âge du mariage - Il est fixé à 18 ans pour la femme (au lieu de 15 ans
actuellement) et pour l'homme.
4. Polygamie - Elle est soumise à des conditions qui la rendent quasiment
impossible. La femme peut conditionner son mariage à un engagement du mari à ne
pas prendre d'autres épouses. Le mari a besoin de l'autorisation du juge avant
d'épouser une seconde femme.
5. Mariages civils - Les mariages faits à l'étranger sont reconnus par la
nouvelle Moudawana, à condition que deux témoins au moins soient musulmans.
6. Répudiation - Elle sera soumise à l'autorisation préalable du juge. Avant,
c'était un droit exclusif du mari.
7. Divorce - La femme peut demander le divorce. Avant, le juge n'acceptait
la demande que dans le cas exceptionnel où l'épouse présentait des preuves de «
préjudices subis » et des témoins.
8. Garde des enfants - En cas de divorce, la garde des enfants revient à la
mère, puis au père, puis à la grand-mère maternelle. La garde de l'enfant doit être
garantie par un habitat décent et une pension alimentaire
9. Enfant hors mariage - Protection du droit de l'enfant à la paternité au cas
où le mariage ne serait pas formalisé par un acte. Avant, la règle était la non-
reconnaissance de l'enfant né hors mariage.
10. Héritage des enfants - Du côté de la mère, ils ont le droit d'hériter de
leur grand-père, au même titre que du côté du père.
11. Répartition des biens - Possibilité des époux d'établir un contrat avant
le mariage, pour gérer les biens acquis.

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VI/ DROITS PROFFESSIONNELS EN CODE DU TRAVAIL MAROCAIN:

Le droit du travail régi l'activité de l'homme au travail, c'est -à- dire le


rapport qui met en relation un salarié et un employeur. Mais tout travail n'est
pas soumis à ce droit. Seul le travail subordonné et dépendant entre dans
l'emprise du droit du travail. Il faudra donc se pencher sur la notion de
subordination et de dépendance pour découvrir le travailleur régi par la
législation du travail.

1. Notions, critères et signes du contrat de travail :

En principe le travailleur régi par la législation est toute personne liée à un


employeur par un contrat de travail. La qualification du contrat revêt donc une
importance de premier ordre pour l'application du droit du travail.

L'article 723 du dahir portant loi formant Code des Obligations et


Contrats (DOC) définie le contrat de louage de services comme étant "un
contrat par lequel l'une des parties s'engage, moyennant un prix que l'autre
partie s'oblige à lui payer, à fournir à cette dernière ses services personnels
pour un certain temps ou à accomplir un fait déterminé".

 Critères du contrat de travail :

Au Maroc, la recherche du critère du contrat de travail présente des


incidences multiples : d'abord, c'est ce critère qui permet de se prévaloir ou
d'appliquer l’ensemble de la législation du travail; ensuite, seuls les salariés
subordonnés peuvent bénéficier des régimes de la sécurité sociale et de la
réparation des accidents du travail et maladies professionnelles ; enfin c'est
la qualité de salarié subordonné qui permettra de définir le statut fiscal
applicable.

On reconnaît la qualité de salarié à celui qui exécute une prestation de


services quand le travail est exécuté moyennant rémunération dans une

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situation de dépendance juridique et c’est ce qui le distinguer comme étant en


contrat de travail des autres contrats qui lui ressemblent.

 Prestation du travail:

Le contrat de travail est un contrat synallagmatique/ bilatéral et


successif. Le salarié s'engage à fournir le travail convenu au contrat quelque
soit la forme de celui-ci physique ou intellectuel. Le salarié n'embauche pas
de personnel propre: ses collaborateurs sont choisis et affectés par
l'employeur. Ces critères permettent de distinguer le contrat de travail du
contrat d'entreprise - Voir TP 5 : Formulation de Contrat de Travail-.

 Rémunération:

Le contrat de travail est un contrat à titre onéreux. C'est le contrat par


lequel "une personne s'engage moyennant rémunération, à fournir à un autre
ses services personnels" quelque soit les modalités de cette rémunération. "Le
fait d'être rémunéré aux pièces et non à la journée n'enlève pas la qualité de
salarié" et "même lorsque la rémunération promise comporte, outre une
rétribution fixe, un pourcentage sur le fruit du travail"

 Subordination:

Le louage de service (contrat de travail) est, à la différence du louage


d'ouvrage (contrat d'entreprise), caractérisé par l'état de subordination de
l'employé vis à vis de l'employeur. Le critère de distinction du contrat de travail
par rapport aux autres situations juridiques, n'est pas le mode de payement du
salaire, qu'il soit fixe ou proportionnel au chiffre d'affaires, mais c'est le lien de
subordination, qui consiste dans la soumission du salarié, dans l'exécution de
son travail, au contrôle, à la direction et à l'autorité de l'employeur..

Le code de travail met en évidence le lien de subordination pour


caractériser le contrat de travail et avec lui la définition du travailleur et de
l'employeur. En effet, l'article 6 stipule : "est considéré comme travailleur, toute

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personne qui s'est engagée à mettre son activité professionnelle, sous la


direction d'un ou plusieurs employeurs moyennant rémunération, quelque soit
le mode de celle-ci et ses modalités de payement".

L'employeur est défini par le même article du code de travail comme


étant "toute personne physique ou morale, publique ou privée qui emploie les
services d'une ou plusieurs personnes".

2. Signes d'existence de la relation de travail:

Le critère distinctif du contrat de travail est le lien de la subordination


juridique. Sans cesse réaffirmer par les juges, pour identifier le contrat de
travail…

Si la subordination juridique a pour effet d'entraîner l'application du


statut salarial, les travailleurs admis à en bénéficier sur la base de ce critère,
se caractérisent néanmoins par leur hétérogénéité. Etendu à tous les secteurs
professionnels, à peine limité en raison de la nature des fonctions, le salariat
ne s'identifie plus aujourd'hui à une entité socio-économique déterminé; la
mosaïque de situations que le composent se trouve dans la notion de
subordination juridique qui en constitue le critère général.

C'est aux juges que revient le mérite d'une construction cohérente de


la notion du contrat de travail. Ce qui compte aux yeux des magistrats ce
n'est pas la profession exercée, ce sont les conditions réelles d'exécution du
travail. Le juge devra rechercher dans les circonstances de fait s'il existe des
indices lui permettant de conclure à l'existence d'un contrat de travail. Sa
recherche se penchera sur les éléments suivants: le lieu où le travail est
effectué, l'horaire de travail, la fourniture du matériel, des matières premières
et des produits, l'exclusivité et la direction et le contrôle effectif du travail.

Le lien de subordination signifie également que "l'employeur a le droit de


donner des ordres au salarié pour l'exécution du travail dans des conditions

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déterminées (Art. 738 du D.O.C), ainsi que le droit de surveiller ce travail et le


résultat de celui-ci et son évaluation, et de prendre des sanctions s'il y a lieu.

C'est au vu de chaque espèce que les tribunaux marocains déterminent


s'il y a ou non subordination, étant entendu que la preuve de l'existence du
contrat du travail peut être rapportée par tous les moyens, dans le but de les
faire bénéficier le travailleur des avantages liés à la qualité de salariés.

3. Mécanismes de protection de la relation de travail :

La législation du travail prévoit plusieurs dispositions pour contrecarrer les


tentatives des employeurs de déguiser la relation d'emploi en faisant appel
aux autres formes d'emploi moins avantageuses.

Un ensemble de dispositions législative ont été prévues principalement


pour éviter les abus auxquels peut donner lieu la relation de travail.
L'Inspection du Travail est le plus disposé d'assurer l'efficacité de ces
dispositions.

L'employeur est tenu également de délivrer une carte de travail et de


tenir un registre où toutes les personnes travaillant pour son compte y figurent
pour tout contrôle éventuel.

Par ailleurs, il faudra également signaler que le droit pénal du travail


marocain sanctionne les employeurs qui ne respectent pas les dispositions
impératives, notamment en matière d'hygiène et de sécurité. Sa mise en
œuvre dépend cependant de l'intervention de l'inspection du travail

4. Rôle des inspecteurs du travail :

L'article 51 du dahir du 2 juillet 1947 portant réglementation du travail


souligne que l'inspection du travail est chargée de veiller à l'exécution de la
législation du travail.

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Les agents de l'inspection du travail sont autorisés à pénétrer de jour


comme de nuit, sans avertissement préalable dans tout établissement
assujetti à leur contrôle. Ils peuvent également pénétrer de jour dans les
locaux qu'ils peuvent avoir un motif raisonnable de supposer être assujettis à
leur contrôle; procéder à tous examens, contrôles ou enquêtes jugés
nécessaires pour s'assurer que les prescriptions légales sont effectivement
appliquées. Pour ce faire, ils bénéficient de pouvoirs très étendus par contenu
de l’Art. 56 du dahir précité.

 Preuve du contrat:

Le contrat de travail est un contrat consensuel. Le législateur n'exige


pas l'établissement d'un écrit même s'il l'encourage par l'exonération au droit
de timbres par exemple.

L'article 9 du dahir du 24 janvier 1953 stipule qu'à défaut de stipulations


écrites et notamment, à défaut du contrat de travail, la délivrance d'une carte
de travail est obligatoire. Dans le but d'encourager cette pratique il l'a
exonéré du droit de timbre.

Il est constaté par contre que rare sont les employeurs qui établissent
le contrat de travail par un écrit ou qui délivrent une carte de travail. Le
travailleur se verra dans une situation difficile d'autant plus que c'est à lui
qu'incombe la preuve, puisque en général c'est lui le demandeur.

C'est la raison pour laquelle les tribunaux marocains sont très libéraux
en matière de preuve. Ils admettent l'existence d'un commencement de
preuve par écrit, en se fondant par exemple sur la production d'un bulletin de
paye.

La législation admet que la preuve de l'existence de la relation de travail


peut être prouvée par tous les moyens, indices, éléments ou par une
expertise, même "la déclaration des témoins, en apprécier la teneur compte

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tenu des circonstances de chaque cas, retenir les témoignages invoqués par
le salarié aux dépens de ceux invoqués par l'employeur dès lors que les
premiers ont le caractère de preuve et les seconds visent à apporter la
preuve contraire.

 Carte de trvail :

Le code de travail indique par l’Art. 18 que la preuve de l'existence du


contrat de travail peut être rapportée par tous les moyens dans la perspective
d'assurer une meilleure protection aux travailleurs, il rappelle par l’Art. 22
qu'en l'absence d'engagement écrit, l'employeur est tenu de délivrer aux
salariés une carte de travail qui doit comporter les mentions prescrites par
l'autorité gouvernementale chargée du travail. Cette carte de travail doit être
renouvelée en cas de changement de la qualification professionnelle ou du
montant du salaire.

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MODULE : DROITS HUMAINS, INSTITUTIONS ET


LEGISLATION DU TRAVAIL

GUIDE DES TRAVAUX PRATIQUES

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TP 1 :

Préparation d’un Apport Officiel:

1. Objectifs visés:

En maitrisant les cadres d’intervention dans une rencontre publique,


congrès, assemblée générale… pour une énoncée officielle d’idées ou
propositions, l’ASE apprend à respecter les limites juridiques de ses
responsabilités stratégiques tout en défendant ses intérêts et en véhiculant
aussi l’image de son entité et de son métier qu'il représente.

2. Durée du TP: 6 heures.

2h de démonstration et 4h de passations individuelles en passation de jeu


de rôle face au groupe.

3. Matériel:

Tableau, stylos, feuilles et photocopies d’un ensemble de fiche de


service et d’accueil.

4. Description du TP:

La préparation de soi de son Discours considéré comme officiel claire et


déclaratif au nom d’une entité ou un établissement tel est le plan de cette
compétence qui aide l’ASE à être professionnel en choix des mots et apports
responsables juridiquement.

5. Déroulement du TP:

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La préparation d’une Déclaration Juridiquement Elaborée a des règles


et des étapes que l’ASE doit respecter:

- Contrôler ces données et analyser leurs charges de


responsabilisation;
- Préparer ses justificatifs et arguments ;
- Bien maitriser le sens juridique des concepts utilisés.

En respectant quelques règles de bons sens:

- Eviter les apports au nom des personnes physiques ;


- Eviter tous sens d’injure, d’offense ou d’humiliation en cas de
réclamation ;
- Respecter l’utilisation du jargon adapté à la clause de la déclaration ;
- Respecter un niveau de souplesse au cas de bilan de contrôle ou de
suivi de travaux.
- Se mettre à l’écart de toute Idéologie qui risque le travail professionnel
en respectant la diversité culturelle.

Le stagiaire est demandé de préparer des déclarations officielles


d’après des textes d’Accord ou de compromis de deux partenaires,
recherchés par lui-même ou proposés par le formateur tels que :

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Cas 1 : Politique de maintenance hospitalière :

Un projet de 1,5 millions d'euros a été conçu pour contribuer à


l'amélioration de la qualité des prestations offertes aux patients par le secteur
hospitalier public, en garantissant une meilleure disponibilité et fonctionnalité
des bâtiments et locaux hospitaliers ainsi que du parc de matériel biomédical. Il
s'articule autour de deux objectifs :

 mettre en place une organisation régionale structurée de la gestion du

patrimoine hospitalier (bâtiments, installations techniques et équipement);


 renforcer durablement les compétences des personnels techniques par la

création d'une filière de formation des techniciens

Cas 2 : Aménagement du territoire

Dans la droite ligne du projet d'appui à la mise en œuvre d'une politique


d'aménagement du territoire rénovée au Maroc financé par un Fonds de Solidarité
Prioritaire, la Délégation interministérielle à l'aménagement et la compétitivité des territoires
française (DIACT) et la Direction de l'Aménagement du Territoire ont élaboré un programme
d'action commun autour des axes principaux suivants :

- création d'un observatoire des dynamiques territoriales


- réflexion sur une politique des pays et agglomérations
- développement des pôles territoriaux de compétitivité
- aménagement numérique des territoires
- structuration des contrats initiés par l'Etat

Afin de valoriser les différents échanges thématiques et de participer au débat public


marocain sur l'aménagement du territoire, des séminaires au niveau régional sont
organisés pour valoriser les expériences menées.

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TP 2:

Elaboration de listes d’Entités de Soutien et de Coopération

1. Objectifs visés:

Des données en forme de dénominations exactes d’Entités,


d’organismes, d’adresses ou de services a besoin d’être organisée en forme
de tableau ou de chapitre tels sont les objectifs Elaboration de listes
d’organisme de coopération.

2. Durée du TP: 8 heures.

2h de démonstration et 6h de passations individuelles, soit 15mn pour


chaque stagiaire, en moyenne de 25 stagiaires par groupe.

3. Matériel:

Tableau, stylos, feuilles et fiches cartonnées, dossiers cartonnés.

4. Description du TP:

C’est un travail sur des entités et organisations nommées, riche de


contenu et des données et présentable, facilitant l’encadrement d’une
démarche juridique de droits, d’obligations, d’engagement, d’articles et/ou de
coopération.

5. Déroulement du TP:

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Chaque stagiaire, après avoir assisté aux démonstrations nécessaires et


questionné sur toutes les étapes d’élaboration d’un document de demande de
soutien, de coopération ou de propositions de collaboration, prépare son
Dossier contenant :

Séquence 1: Répertorier des entités susceptibles de collaborer :

Par ordre thématique, alphabétique, régional, national, international, ou


autres critères, et pour la facilitation des accès, l’ASE organise son réseau de
contacts et de service en:

- Menant une recherche détaillée sur l’organisme ciblé : ses lois et ses
objectifs ;
- Pensant toujours à la spécialisation de l’organisme de coopération et
ses conditions de dépôt de candidature de coopération;

En menant des recherches sur des structures proches du champ de


son travail, son association ou service et la nature et besoins de ses
bénéficiaires, le stagiaire détermine les spécificités de l’organisme de
coopération: National, International, Publiques, Semi-Publiques, ONG,
d’Assurance, de Médiation…etc

Le stagiaire doit préparer sa base de données pour toute procédure


juridique d’accord engageant en état de déclaration, de planification, ou
d’implantation…

Exemple d’Entités de Soutien et de Coopération :

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 AACID : Agence Andalouse de Coopération Internationale pour le


Développement
 ACDI : Agence canadienne de développement international
 ANAPEC : Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences
(Maroc)
 ANCLM : Association Nationale des Collectivités Locales Marocaines (Maroc)
 AECID : Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le
Développement
 ADS : Agence de Développement Social (Maroc)
 AFD : Agence Française de Développement
 APP : Agence du Partenariat pour le Progrès (Maroc & MCA/MCC)
 BAD : Banque Africaine de Développement
 BID : Banque Islamique de Développement
 CFCIM : Chambre Française de Commerce et d’Investissement au Maroc
 CGEM : Confédération Générale des Entreprises du Maroc
 CRI : Centre régional d’investissement (Maroc)
 DAECT : Délégation de l’Action extérieure des Collectivités Territoriales au
sein du MAEE (France)
 DGCL : Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur
(Maroc)
 FAMSI : Fonds Andalou des Municipalités pour la Solidarité Internationale
 FNUAP : Fonds des Nations Unies pour les populations
 GTZ : Agence de coopération technique allemande
 HCR : Haut Commissariat pour les Réfugiés
 INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain (Maroc)
 JICA : Agence japonaise de coopération internationale
 KOICA : Agence coréenne de coopération internationale
 MAEC : Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (Maroc)
 MCA/MCC : Millenium Challenge Account/Corporation
 MRE : Marocains Résidents à l’Etranger
 OIM : Organisation Internationale pour les Migrations
 PASC : Programme d’Appui à la Société Civile (Italie/PNUD)
 PCM : Programme Concerté Maroc (France-Maroc)
 PNUD : Programme des Nations-Unies pour le Développement
 SCAC : Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France
 UNIFEM : Fonds des Nations-Unies pour la Femme
 USAid : Agence Américaine de Développement International

Séquence 2: Le stagiaire doit reclasser ces dénominations d’entités,


selon critères: Champs d’Activités, Origines, Bénéficiaires Ciblés, aspects
juridiques … Tout en produisant des listes adaptés et pratiques.

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TP 3 :

Analyse d’Accord de Coopération:

1. Objectifs visés:

En maitrisant les cadres de coopération réglementaire avec un


organisme coopérant tel que Service de Coopération et d’Action Culturelle
de l’Ambassade de France au Maroc, l’ASE apprend à déterminer ses limites
d’engagement et l’utilité de ses démarches.

2. Durée du TP: 6 heures.


2h de démonstration et 4h de passations individuelles en passation de jeu
de rôle duel: accueillant et accueillis.

3. Matériel:
Tableau, stylos, feuilles et photocopies Du document l’Actions de
Coopération avec l’Entraide Nationale ci-dessous.

4. Description du TP:

La préparation de soi de son document à proposer en jeu de rôle face


un service de coopération plus ou moins exigent tel est le plan de cette
compétence qui aide l’ASE à être professionnel en déclaration de ses
engagements plan d’actions.

5. Déroulement du TP:

Le stagiaire met en relief les instances de cet accord et précise, en


analyse, les degrés d’engagement et de responsabilité qu’il exige sur les
coopérants et les bénéficiaires :
Engagements des Bénéficiaires Engagements des Coopérants
………………………………………. ……………………………………….
………………………………………. ……………………………………….

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ACTIONS DE COOPERATION AVEC L’ENTRAIDE NATIONALE

PRESENTATION DE L’ENTRAIDE NATIONALE

L’Entraide Nationale, établissement public marocain placé sous la tutelle du Ministère du Développement social, de la
Famille et de la Solidarité, est chargée de dispenser l’aide et l’assistance sous toutes ses formes aux populations
démunies et de concourir ainsi à la promotion familiale et sociale. L’Entraide Nationale travaille sur le territoire
national et est un partenaire privilégié de l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH) dans le cadre de la
lutte contre la précarité. Par ailleurs, l’Entraide Nationale est la première institution publique travaillant en
collaboration avec les ONG et compte à son actif plus de 2 000 partenaires associatifs dont 800 associations de
protection sociale qu’elle subventionne.

DOMAINES D’INTERVENTION

1) le préscolaire : 253 jardins d’enfants dispensent aux enfants en âge du préscolaire issus des couches de populations
défavorisées des programmes et des animations pédagogiques leur permettant d’acquérir une préparation optimale
pour la réussite de leur vie scolaire ;

2) l’éducation et la formation des enfants : plus de 700 centres d’éducation et de formation (CEF) dispensant à la
jeune fille et à la femme issues de populations défavorisées une formation dans des métiers à caractère artisanal ou
moderne en plus d’un programme d’alphabétisation, de sensibilisation et d’éducation sanitaire à même de leur assurer
une insertion locale ;

3) la formation par apprentissage : des centres de formation par apprentissage (CFA) dispensant aux jeunes
déscolarisés une formation pratique (80% en entreprise), complétée d’une formation théorique ;

4) le soutien aux populations en situation de précarité à travers la mise en place de centres d’initiation
professionnelle accueillant les jeunes garçons en échec scolaire et leur offrant des parcours de formation
professionnelle dans plusieurs filières ainsi que les centres pour l’insertion socioprofessionnelle des personnes
handicapées.

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PROJET NAJMA

Présentation

L'Entraide Nationale a mis en place, depuis février 2002, dans le cadre d'une coopération technique avec le SCAC, une
expérience pilote fondée sur la gestion territoriale de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Cette expérience
intitulée « projet NAJMA » s’inscrit dans le cadre de la politique de lutte contre la pauvreté, la marginalisation et
l’exclusion sociale entamée par les pouvoirs publics marocains. Il se propose de contribuer au développement social
local et d’asseoir une nouvelle approche de travail social, basée sur la proximité à travers :

1) le renforcement des synergies et une meilleure utilisation des compétences et des avantages comparés des
différents intervenants dans le domaine social ;

2) la transformation des structures opérationnelles de l’Entraide Nationale en institutions sociales visant


l’orientation, la formation, l’éducation, la sensibilisation, le suivi, l’aide à l’insertion et à l’intégration socio-
économique des populations défavorisées.

Objectifs

L’objectif global de ce projet est de transformer les centres d’éducation et de formation (CEF) de l’Entraide Nationale
en pôle de rayonnement du développement social territorial, de lutte contre la pauvreté et contribuer à l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes filles, bénéficiaires de ces structures.
Il est à noter que les centres d’éducation et de formation dispensent à la jeune fille et à la femme issues de populations
défavorisées une formation dans des métiers à caractère artisanal ou moderne en plus d’un programme
d’alphabétisation, de sensibilisation et d’éducation sanitaire à même de leur assurer une insertion locale.

Le projet NAJMA, basé sur une approche scientifique de formation/action, insiste sur les principes de développement
humain durable, de bonne gouvernance à travers les approches participatives, la proximité sociale, la concertation,
l’approche genre, le partenariat et la planification stratégique (diagnostic social, programmation et exécution).

Ambassade de France au Maroc


Service de Coopération et d’Action
Culturelle
2 rue Ghandi – BP 181 Rabat

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TP 4 :

Conditions d’Adhésion:

1. Objectifs visés:

En maitrisant les conditions d’appartenance et d’adhésion à un groupe,


un réseau ou un comité tel que Réseau Marocain d'Economie Sociale et
Solidaire (REMESS), l’ASE apprend à choisir et à déterminer ses unions et
cohésions tentantes.

2. Durée du TP: 6 heures.

2h de démonstration et 4h de passations individuelles en passation de jeu


de rôle duel: Membre adhérent et Membre REMESS.

3. Matériel:

Tableau, stylos, feuilles et photocopies Du document de l’engagement du


Réseau Marocain d'Economie Sociale et Solidaire (REMESS), ci-dessous.

4. Description du TP:

La préparation de soi de son dossier d’adhésion à proposer en jeu de


rôle face au Réseau Marocain d'Economie Sociale et Solidaire (REMESS),
tel est le plan de cette compétence qui aide l’ASE à être professionnel en
maintien des conditions légales de ses engagements.

5. Déroulement du TP:

Le stagiaire met en relief les instances de cette Adhésion et précise, en


analyse, les conditions exigées par le REMESS, tout en donnant les sens et motifs
de chacune:

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ENGAGEMENTS
Le Réseau Marocain d'Economie Sociale et Solidaire (REMESS) et les Membres adhérents
s’engagent mutuellement au respect des valeurs suivantes :

Engagements sociétaux :
Se reconnaître dans les valeurs d’une société ouverte, s’appuyant sur la richesse des cultures
marocaines, la reconnaissance des valeurs sociales qu’elles portent, l’ouverture au monde et la
coexistence des cultures.
Cette coexistence permet la diffusion et l’acclimatation des innovations sociales, sur la défense
de la justice et de l’état de droit, des rapports entre hommes et femmes fondés sur l’égalité des
sexes et du genre.

Engagements collectifs et communautaires :


-Défendre la justice et l’équité sociales.
-Agir en faveur de la dignité de la personne humaine, en luttant contre la pauvreté et en faveur
des populations les plus défavorisées, en situation de précarité et/ou de vulnérabilité.
-Défendre des conditions et une ergonomie du travail qui soient dignes.
-Prohiber le travail forcé et l’exploitation des enfants
-Assurer une rémunération juste et décente en tenant compte des besoins familiaux, sociaux et
santé.

Engagements socio-économiques :
-Agir en faveur de la création de richesses par les populations en situation de précarité ou de
vulnérabilité, en s’assurant d’une distribution équitable de ces richesses, grâce à l’identification
et à la valorisation des potentiels socio-économiques.
-Promouvoir une économie sociale et solidaire, et agir en faveur du développement d’initiatives
dans un ou plusieurs des domaines suivants : commerce équitable tout le long de la filière,
finance solidaire, tourisme solidaire, services d’utilité sociale et/ou communautaires ; (actions de
développement, d’encadrement et de formation)
-Adopter et promouvoir une culture de respect de la qualité intégrale (physique, sociale et
environnementale), et la connaissance des normes correspondantes par les acteurs
économiques.

Engagements environnementaux :
-Agir pour le respect de l’environnement, pour la préservation et la valorisation des ressources
naturelles, dans une perspective de développement durable.
-Encourager la biodiversité.

Engagements institutionnels :
-Placer l’expression démocratique au cœur de leur mode de gouvernance.
-Baser les relations sur la confiance, la bonne entente et le respect de chacun des membres
-Garantir une transparence et un partage de l’information
-Faire preuve d’initiative pour développer des actions d’économie sociale et solidaire au Maroc.

Au vu des valeurs énoncées dans cette charte, il convient que :


Les signataires acceptent d’être visités afin de confirmer le respect et le bon fonctionnement de
leur engagement à la présente.

Signature du REMESS Signature de l’Association


Représenté par : Représentée par :

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TP 5 :

Formulation de Contrat de Travail:

1. Objectifs visés:

En situation de négociation de ses tâches, son poste de travail et sa


rémunération, et en maîtrisant toutes les clauses possibles de différents
contrats de travail, l’ASE apprend à déterminer ses droits de travail et ses
obligations bien formulés et déclarés.

2. Durée du TP: 6 heures.


2h de démonstration et 4h de passations individuelles en passation de jeu
de rôle duel: salarié et employeur.

3. Matériel:
Tableau, stylos, feuilles et photocopies Des exemples de contrats de
travail ci-dessous.

4. Description du TP:

La préparation de ses conditions de travail à négocier et à défendre en


jeu de rôle face à un employeur menu de ses exemples de contrats de travail,
telle est la situation de cette compétence que doit maîtriser l’ASE.

5. Déroulement du TP:

Le stagiaire met en relief les instances, les clauses et les précisions de


ces contrats, en analysant les différents contenus, droits et obligations exigés
sur les salariés et les employeurs:
Engagements du salarié Engagements de l’employeur
………………………………………. ……………………………………….
………………………………………. ……………………………………….

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Evaluation de fin de module.

Le formateur peut suggérer aux stagiaires de mener des recherches à


présenter face au groupe sur les axes et entités suivantes tout en précisant
leurs sens et cadres juridiques…

ACDI Agence Canadienne de Développement International


ADS Agence de Développement Social
BF Bailleur de fonds
CEDAW Convention of Elimination of Discrimination Against Woman
CEPAJ Centres d'Ecoute Psychologique et d’assistance Juridique
CIPD Confèrence internationale sur la population et le développement
F N U A P / U N F P A Fonds des Nations Unies pour la Population
FONDEP Fondation pour le Développement Local et le Partenariat
FVV Femmes victimes de violence
GTZ Agence Allemande de Coopération Technique
IST Infections Sexuellement Transmissibles
LCVF Lutte contre la Violence à l'égard des Femmes
MAP Agence Maghreb Arabe Presse
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PPO Planification de "Projets" par Objectifs
RME Résidents Marocains à l'Etranger
SNLCVF Stratégie Nationale de Lutte Contre la Violence à l'égard des Femmes
UNIFEM Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme
VFG Violence Fondée sur le Genre

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Liste des références bibliographiques.

Ouvrage Auteur Edition


Condition féminine au Maroc Psychologie de l’éducation n° 4 Najah El jadida
Enfance et adolescence Psychologie de l’éducation n° 3 Najah El jadida
Textes juridique régissant les conditions
d’ouverture et de gestion des établissements Ministère développement social MDS
de protection sociale
Convention internationale des droits des
Ministère développement social MDS
personnes handicapées
Réseau
La violence fondée sur le genre ANRUZ
ANARUZ
La socialisation de l’enfant handicapé (En
Dr. Rachid Guennouni Fikre
arabe)

Site Responsable Localisation


www.indh.gov.ma OG Maroc

www.gipspsi.org/ ONG France

www.padmaroc.org/assises/ Réseau ONG France/ Maroc

coopération franco-
http://www.pcm.ma Maroc
marocaine
http://www.tanmia.ma/ Réseau ONG Maroc
www.ambafrance-ma.org/cooperation/ Ambassade France Maroc

NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres


ressources jugées utiles (Sites Internet, Catalogues constructeurs,
Cassettes, CD,…)

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