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Office
de
la
Formation
Professionnelle
et
de
la
Promotion
du
Travail
OFPPT
Direction
Régionale
de
l’Oriental
ISTA
NADOR
MODULE
:
DROIT
SOCIAL
administration
Réalisé
par
:
M
OUAACHA
Brahim
Chapitre
I
:
Droit
Social
:
Ensemble
de
règles
qui
s’appliquent
aux
différents
acteurs
du
monde
du
travail.
Le
droit
social
comporte
deux
branches
du
Droit
:
le
droit
du
travail
et
le
droit
de
la
protection
sociale
(communément
appelé́
droit
de
la
sécurité́
sociale).
Le
droit
de
travail
est
l’ensemble
des
normes
juridiques,
qui
régissent
les
relations
entre
un
employeur
et
un
salarié.
Il
encadre
normalement,
la
formation,
l’exécution
et
la
rupture
du
contrat
de
travail.
Ainsi
le
droit
de
travail
a
pour
but
d’organiser
tous
les
aspects
des
relations
de
travail
:
Contrat
de
travail,
conditions
de
travail,
salaire,
durée,
accidents
de
travail
et
maladies
professionnelles,
grève,
relations
individuelles
et
collectives...
3-‐ Sources
:
3.1-‐
Les
sources
internes
:
§ Sources
classiques
:
o La
constitution
:
reconnaît
les
droits
fondamentaux
(droit
au
travail
et
à
l’emploi,
droit
à
la
protection
sociale,
droit
de
grève,
liberté
syndicale…).
o La
loi
:
dont
le
domaine
est
strictement
limité
détermine
les
principes
fondamentaux
du
droit
du
travail.
o La
jurisprudence
:
regroupe
l’interprétation
des
lois
et
règlements
par
les
tribunaux
lors
du
jugement
des
litiges.
§ Sources
professionnelles
:
o Les
usages
professionnels
:
même
limités
à
l’entreprise,
fondés
sur
des
pratiques
de
longue
date,
sont
une
source
importante
à
laquelle
renvoie
parfois
la
loi.
o Les
conventions
et
accords
collectifs
:
est
un
contrat
collectif
régissant
les
relations
de
travail
conclu
entre
d’une
part
par
les
représentants
d’un
ou
plusieurs
organisations
syndicales
des
salariés
et
d’autre
part
soit
par
un
ou
plusieurs
employeurs,
soit
les
représentants
des
organisations
professionnelles
des
employeurs.
Elles
permettent
d’améliorer
les
conditions
de
travail
et
les
avantages
sociaux
prévus
par
le
code
de
travail.
o Le
règlement
intérieur
:
l’entreprise
est
autorisée
à
élaborer
son
propre
droit
interne
qui
est
contenu
dans
un
document
qui
porte
le
nom
de
«
règlement
intérieur
».
Ce
dernier
détermine
les
modalités
d’application
des
principes
du
droit
du
travail.
Section
II
:
Le
Droit
de
la
sécurité
sociale
:
Le
régime
marocain
de
protection
sociale
couvre
les
salariés
du
secteur
public
et
ceux
du
secteur
privé.
Il
assure
aux
intéressés
une
protection
contre
les
risques
de
maladie
maternité,
invalidité,
vieillesse,
survie,
décès
et
il
sert
les
prestations
familiales.
Depuis
novembre
2002,
l'assurance
accident
du
travail
-‐
maladies
professionnelles
est
obligatoire
pour
tous.
Les
entreprises
doivent
souscrire
une
police
d'assurances
pour
le
compte
de
leurs
employés
auprès
d'une
Société
d'Assurance
et
de
Réassurances.
NB :
Les
salariés
du
régime
public
sont
gérés
par
la
caisse
nationale
des
organismes
de
prévoyance
sociale
(CNOPS)
et
ceux
du
régime
privé
par
la
caisse
nationale
de
sécurité
sociale
(CNSS).
La
caisse
nationale
de
sécurité
sociale
ou
CNSS
est
un
établissement
public
marocain,
à
vocation
de
sécurité
sociale
créé
en
1959
et
placé
sous
la
tutelle
administrative
du
ministre
chargé
de
l’Article
1
du
Dahir
portant
loi
n°
1-‐72-‐184.
Il
est
un
régime
de
sécurité
social
au
Maroc
obligatoire
pour
les
salariés
de
l’industrie,
des
services,
et
des
professions
libérales.
Le
régime
de
sécurité
sociale
a
pour
but
d’assurer
aux
salariés
du
secteur
privé
et
aux
membres
de
leurs
familles,
un
revenu
de
remplacement
en
cas
de
maladie,
de
maternité,
d’invalidité,
de
vieillesse
ou
de
décès
de
l’assuré.
1.2
–
Les
différentes
Prestations
:
§ Allocations familiales :
Les
allocations
familiales
sont
des
prestations
basées
sur
un
principe
d’aide
sociale.
L’assuré
domicilié
au
Maroc,
qui
justifie
de
108
jours
continus
ou
discontinus
de
cotisations
pendant
une
période
de
6
mois
civils
d’immatriculation,
bénéfice
d’une
allocation
pour
chaque
enfant
à
charge
résident
au
Maroc.
Pour
chaque
enfant
à
charge
et
pour
6
enfants
maximum,
la
CNSS
verse,
par
mois,
des
allocations
familiales
de
:
Le
remboursement
du
congé
de
naissance
est
une
prestation
qui
est
versée
à
l’employeur
à
chaque
naissance
survenue
au
foyer
de
l’assuré,
ce
dernier
a
le
droit
à
un
congé
de
3
jours
payé
par
son
employeur.
La
rémunération
afférente
à
ces
trois
jours
de
congé
est
égale
au
salaire
qu’aurait
perçu
l’intéressé
s’il
était
resté
à
son
poste
de
travail
dans
la
limite
du
plafond
du
salaire.
Le
montant
remboursé
à
l’employeur
est
au
plus
égal
à
692,30
DH.
La
femme
salariée
qui
cesse
toute
activité
salariale
à
l’occasion
de
l’accouchement
et
qui
justifie
d'au
moins
54
jours
de
cotisations
pendant
les
10
derniers
mois
d'immatriculation
précédant
la
date
de
l’arrêt
de
travail
pour
accouchement,
bénéficie
d’indemnités
journalières
pendant
14
semaines.
Le
montant
est
100%
du
salaire
journalier
moyen
soumis
à
cotisation
et
perçu
pendant
les
six
derniers
mois
précédant
l’arrêt
du
travail
rendu
nécessaire
par
la
proximité
de
l’accouchement.
En
cas
d’incapacité
physique
dûment
constatée
par
un
médecin
désigné
ou
agrée
par
la
CNSS,
l’assuré
peut
bénéficier
d’une
indemnité
journalière
de
maladie.
Le
montant
est
2/3
du
salaire
journalier
moyen
soumis
à
cotisation
et
perçu
durant
les
six
derniers
mois
précédant
le
début
de
l’incapacité.
La
pension
de
vieillesse
(retraite)
est
une
prestation
mensuelle
qui
est
allouée
à
l’assuré
qui
a
atteint
l’âge
légal
de
départ
en
retraite.
Les
conditions
pour
bénéficier
de
cette
pension
sont
:
o Avoir
atteint
l’âge
de
60
ans
(ou
de
55
ans
pour
les
mineurs
qui
justifient
avoir
travaillé
au
fond
pendant
5
années
au
moins)
;
o Avoir
cessé
toute
activité
salariée
;
o Avoir
cotisé
au
minimum
3240
jours.
NB : Le montant mensuel minimum de la pension de vieillesse est fixé à 1000 DH.
§ Pension
d’invalidité
:
La
pension
d’invalidité
est
attribuée
à
l’assuré
présentant
une
invalidité
présumée
permanente
le
rendant
incapable
d’exercer
une
activité
lucrative
quelconque.
Pour
bénéficier
le
travailleur
doit
totaliser
un
minimum
de
1080
jours
de
cotisations,
dont
108
jours
pendant
les
12
mois
civils
qui
précèdent
le
début
de
l’incapacité
de
travail.
Le
taux
de
la
pension
est
fixé
à
50%
du
salaire
mensuel
moyen
de
référence
pour
l’assuré
qui
justifie
d’un
nombre
de
jours
d’assurance
compris
entre
1080
et
3240.
§ Retraite anticipée :
Cette
pension
est
introduite
à
partir
de
55
ans
moyennant
le
paiement
d’une
prime
unique
par
l’employeur
dont
3240
jours
de
cotisations.
Celle-‐ci
est
en
fonction
de
l’âge
de
l’assuré
et
de
l’annuité
de
la
pension.
L’allocation
au
décès
garantit
aux
proches
de
l’assuré
décédé
un
capital
destiné
à
leur
permettre
de
faire
face
aux
premières
dépenses
à
la
suite
de
la
disparition
de
ce
dernier.
Généralement,
le
montant
de
l’allocation
au
décès
varie
de
10.000
à
12.000
Dh.
La
CNSS
assure
au
salarié
qui
perd
de
manière
involontaire
son
emploi,
et
qui
est
en
recherche
active
d’un
nouvel
emploi,
un
minimum
de
revenu
appelé
Indemnité
pour
Perte
d’Emploi
(IPE),
et
ce
pendant
une
période
pouvant
aller
jusqu’à
6
mois.
Cette
indemnité
constitue
l’un
des
mécanismes
mis
en
œuvre
pour
accompagner
le
bénéficiaire
à
réintégrer
de
nouveau
le
marché
du
travail.
2
-‐
Assurance
maladie
obligatoire-‐AMO
:
La
Caisse
Nationale
de
sécurité
sociale
gère
l’assurance
maladie
obligatoire
(AMO)
pour
les
salariés
et
pensionnés
du
secteur
privé.
Ce
régime
qui
est
entré
en
vigueur
le
18
août
2005
a
été
institué
en
2002
par
la
loi
65.00
portant
code
de
la
couverture
médicale.
2.1
–
Conditions
:
Les
salariés
du
privé
sont
soumis
obligatoirement
à
l'assurance
maladie
obligatoire
sauf
les
salariés
dont
les
employeurs
assuraient,
au
moment
de
l'entrée
en
vigueur
de
la
loi
sur
l'AMO,
une
couverture
médicale
facultative.
L'ouverture
du
droit
aux
prestations
d'AMO
de
base
est
subordonnée
à
la
réalisation
d'une
période
de
cotisation
de
54
jours
ouvrables
successifs
ou
non
pendant
les
6
mois
précédant
la
maladie,
du
paiement
effectif
des
cotisations
par
l'employeur,
de
l'identification
des
membres
de
la
famille
de
l'assuré
ou
du
pensionné
auprès
de
la
CNSS
et
de
la
déclaration
des
maladies
longues
et
coûteuses
à
la
CNSS.
2.2
–
Couverture
:
§ Taux
de
couverture
Le
taux
de
couverture
AMO
est
fixé
à
:
o 70%
de
la
tarification
nationale
de
référence
o 90%
de
la
tarification
de
référence
pour
les
maladies
graves
et
invalidantes
nécessitant
des
soins
de
longue
durée
ou
particulièrement
coûteux
lorsque
les
prestations
y
afférentes
sont
dispensées
dans
les
établissements
publics.
CHAPITRE
II
:
Contrat
de
travail
:
§ Capacité
:
le
contrat
de
travail
ne
peut
être
conclu
par
un
mineur
ou
un
aliéné
mental.
§ Consentement
:
il
doit
être
libre
et
sans
contraintes.
§ Objet
§ Cause
;
1
Art
723
Dahir
des
Obligations
et
des
contrats.
3.1
-‐
Le
Contrat
de
travail
à
durée
indéterminée
:
CDI
Le
contrat
de
travail
est
généralement
à
durée
indéterminée,
c’est
la
formule
de
droit
commun.
En
l’absence
d’indication
de
fin
de
contrat
de
travail
celui-‐ci
est
considéré
comme
un
contrat
à
durée
indéterminée.
Cette
formule
est
de
moins
en
moins
utilisée
à
travers
le
monde,
étant
donné
les
bouleversements
rapides
que
peuvent
connaitre
certains
secteurs
ou
activités
économiques.
Au
Maroc
la
loi
est
encore
rigide
sur
ce
point,
le
CDI
constitue
la
règle
générale,
alors
que
le
CDD
reste
l’exception,
il
n’est
permis
que
dans
certains
cas.
Il
peut
être
conclu
dans
les
cas
où
la
relation
de
travail
ne
pourrait
avoir
une
durée
indéterminée,
notamment
dans
les
cas
suivants
:
§ Le
remplacement
:
d’un
salarié
par
un
autre
dans
le
cas
de
suspension
du
contrat
de
travail
de
ce
dernier,
sauf
si
la
suspension
résulte
d’un
état
de
grève.
§ L’accroissement
temporaire
de
l’activité
de
l’entreprise.
§ Le
travail
à
caractère
saisonnier.
Le
contrat
de
travail
à
durée
déterminée
peut
être
conclu
dans
certains
secteurs
et
dans
certains
cas
exceptionnels
fixés
par
voie
de
réglementaire.
L’ouverture
d’une
nouvelle
entreprise,
d’un
établissement
ou
le
lancement
d’un
nouveau
produit
peut
se
faire
avec
des
contrats
de
travail
à
durée
déterminée
pour
une
période
maximale
d’une
année.
Lorsqu’il
est
maintenu
au
delà
le
contrat
devient
à
durée
indéterminée.
Il
s’agit
d’un
contrat
pour
une
durée
hebdomadaire
inférieure
à
44h.
Il
est
justifié
par
la
nature
du
travail
à
accomplir.
Il
est
soumis
à
toutes
les
conditions
d’un
contrat
de
travail
de
droit
commun,
sauf
pour
le
nombre
d’heures
de
travail
quotidiennes
ou
hebdomadaires.
Il
s’agit
d’un
contrat
qui
lie
le
travailleur
à
une
agence
intermédiaire
(d’intérim),
laquelle
met
le
travailleur
à
la
disposition
d’une
entreprise
utilisatrice.
L’entreprise
utilisatrice
paie
une
redevance
à
l’agence
d’intérim,
et
cette
dernière
paie
le
salaire
au
travailleur.
3.5
-‐
Le
contrat
d’apprentissage
(Dahir
du
19
mai
2000).
Ce
contrat
concerne
les
jeunes
travailleurs
ayant
atteint
l’âge
de
15
ans.
Il
leur
permet
d’apprendre
un
métier
ou
une
profession,
tout
en
rendant
un
service
rémunéré
à
l’employeur.
Il
s’agit
d’encourager
l’embauche
des
diplômés
à
travers
ce
contrat,
en
diminuant
les
charges
supportées
par
l’employeur
et
le
salarié,
grâce
à
l’exonération
de
l’IR,
des
cotisations
de
la
CNSS,
et
de
la
taxe
de
formation
professionnelle.
Ce
type
de
contrat
est
soumis
à
l’approbation
de
l’ANAPEC.
Il
a
une
durée
de
trois
années
et
l’exonération
est
plafonnée
à
un
salaire
de
6000
dhs/mois.
Pour
les
diplômés
de
l’enseignement
supérieur.
2
Art
22
du
code
de
travail
5.2-‐
Obligations
de
l’employeur
‘3’
:
§ Préserver
la
sécurité,
la
santé
et
la
dignité
des
salariés.
§ Veiller
au
maintien
des
règles
de
bonne
conduite,
de
bonnes
moeurs
et
de
bonne
moralité
dans
son
entreprise.
§ Délivrer
au
salarié
une
carte
de
travail,
qui
doit
être
renouvelée
en
cas
de
changement
de
la
qualification
professionnelle
du
salarié
ou
du
montant
du
salaire
‘4’.
§ Faciliter
pour
les
salariés,
le
droit
de
bénéficier
des
programmes
de
lutte
contre
l’analphabétisme
et
de
formation
continue.
Les
conditions
et
les
modalités
du
bénéfice
de
ces
formations
sont
fixées
par
voie
réglementaire
‘5’.
§ Communiquer
aux
salariés
par
écrit
lors
de
l’embauchage,
les
dispositions
relatives
:
o La
convention
collective
de
travail,
o Le
règlement
intérieur,
o Les
horaires
de
travail,
o Les
modalités
d’application
du
repos
hebdomadaire,
o Les
dispositions
légales
et
les
mesures
concernant
la
préservation
de
la
santé
et
de
la
sécurité,
et
la
prévention
des
risques
liés
aux
machines.
o La
date,
l’heure
et
le
lieu
de
paie.
o Le
numéro
d’immatriculation
à
la
CNSS.
o L’organisme
d’assurance
les
assurant
contre
les
accidents
de
travail
et
les
maladies
professionnelles.
6-‐ La
période
d’essai
:
6.1
-‐
Définition
:
«
La
période
d’essai
est
la
période
pendant
laquelle
chacune
des
parties
peut
rompre
volontairement
le
contrat
de
travail,
en
principe
sans
préavis
ni
indemnité
».
Cependant
après
une
semaine
de
travail,
un
préavis
doit
être
accordé
lors
de
la
rupture
soit
:
• Deux
jours
pour
les
salariés
payés
à
la
journée,
à
la
semaine
ou
à
la
quinzaine.
• Huit
jours
pour
les
salariés
payés
au
mois.
• Huit
jours
pour
tout
salarié
licencié
après
l’expiration
de
la
période
d’essai.
3
Art
24
du
code
de
travail
4
Art
23
du
code
de
travail
5
Art
23
du
code
de
travail
6.2
-‐
Durée
de
la
période
d’essai
§ Pour
les
contrats
à
durée
indéterminée
(CDI)
la
période
d’essai
est
de
:
o Trois
mois
pour
les
cadres
et
assimilés
;
o Un
mois
et
demi
pour
les
employés
;
o Quinze
jours
pour
les
ouvriers.
N.B
:
Les
périodes
d’essai
peuvent
être
renouvelés
une
seule
fois
pour
les
contrats
à
durée
indéterminée.
§ Pour
les
contrats
à
durée
déterminée
(CDD)
la
période
d’essai
ne
peut
dépasser
:
o Une
journée
au
titre
de
chaque
semaine
de
travail
prévue
dans
le
contrat,
dans
la
limite
de
deux
semaines
lorsqu’il
s’agit
de
contrats
d’une
durée
inférieure
à
six
mois
et
Un
mois
lorsqu’il
s’agit
de
contrats
d’une
durée
supérieure
à
six
mois.
N.B
:
Des
périodes
d’essai
inférieures
à
celles
mentionnées
ci-‐dessus
peuvent
être
prévues
par
le
contrat
de
travail,
convention
collective,
règlement
intérieur.
7-‐ Les
conditions
générales
de
travail
:
7.1-‐
La
durée
normale
de
travail
La
durée
normale
de
travail
des
salariés,
dans
les
activités
non
agricoles,
est
fixée
à
44
heures
par
semaine
ou
à
2288
heures
par
année.
La
durée
normale
de
travail
des
salariés,
dans
les
activités
agricoles,
est
fixée
à
2496
heures
par
année.
Le
but
de
ces
limitations
étant
:
§ Permettre
au
travailleur
d’avoir
un
rythme
horaire
supportable
à
la
journée,
un
repos
hebdomadaire,
durée
de
travail
annuelle
raisonnable.
§ Déterminer
le
nombre
d’heures
supplémentaires
effectuées
en
sus
d’horaire
normale
de
travail.
«
Sont
considérées
comme
heures
supplémentaires,
les
heures
de
travail
effectuées
au-‐delà
de
la
durée
normale
de
travail
applicable
dans
l’établissement,
lorsque
les
entreprises
doivent
faire
face
à
des
travaux
d’intérêt
national
ou
à
des
surcroîts
exceptionnels
de
travail
»6.
6
Art
196
/
CT
7.3
-‐
Le
congé
payé
:
§ Conditions
générales
‘7’
:
Après
six
mois
de
service
continu
dans
la
même
entreprise
ou
chez
le
même
employeur,
le
salarié
a
droit
à
un
congé
annuel
payé
dont
la
durée
est
fixée
comme
suit
:
o Un
jour
et
demi
de
travail
effectif
par
mois
de
service
;
o Deux
jours
de
travail
effectif
par
mois
de
service
pour
les
salariés
âgés
de
moins
de
18
ans
;
o Un
jour
et
demi
de
travail
effectif
par
période
entière,
continue
ou
non,
de
cinq
années
de
service
(cette
augmentation
ne
peut
porter
la
durée
de
congé
totale
à
plus
de
30
jours
de
travail
effectif).
§ Les
éléments
du
calcul
de
la
durée
du
congé
‘8’
:
o Jours
de
travail
effectif
:
les
jours
autres
que
les
jours
de
repos
hebdomadaire,
les
jours
de
fêtes
payés
et
les
jours
fériés
chômés
dans
l’établissement
(art
236
du
CT
)
;
o Durée
de
service
continue
:
elle
signifie
la
période
pendant
laquelle
le
salarié
est
lié
à
son
employeur
par
un
contrat
de
travail,
même
s’il
y
a
une
suspension
;
o Un
mois
de
travail
correspond
à
toute
période
de
travail
continue
ou
discontinue
de
191
heures
dans
les
activités
non
agricoles,
ceci
lorsqu’il
y
a
répartition
inégale
de
la
durée
de
travail.
o Un
jour
et
demi
(de
travail
effectif)
pour
chaque
période
entière
de
5
années
de
service
continue
ou
non,
sans
dépasser
un
total
de
congé
maximum
de
30
jours.
o Une
journée
chaque
fois
qu’un
des
jours
supplémentaires
de
congé
coïncide
avec
un
jour
normalement
chômé
dans
l’établissement.
o Tous
les
jours
de
fête
payés
et
les
jours
fériés
pendant
la
période
du
congé
annuel
payé.
o Les
jours
de
repos
compensateur
peuvent
éventuellement
être
rajoutés
au
congé
annuel.
7
Art
231
&
232
du
code
de
travail
8
Art
236,
238
du
code
de
travail
8-‐ Rupture
du
contrat
de
travail
Le
contrat
de
travail
peut
prendre
fin
pour
divers
motifs
imputables
soit
à
l’employeur,
soit
au
salarié,
soit
enfin
à
des
motifs
étrangers
à
la
volonté
des
parties
:
Ø Suspension
Ø Démission
Ø Licenciement
8.1
-‐
La
suspension
du
contrat
de
travail
Le
contrat
de
travail
peut
dans
certains
cas
prévus
à
l’article
32
du
Code
du
travail
être
suspendu.
Une
fois
les
motifs
de
suspension
disparus,
le
contrat
reprend
sa
vigueur.
Les
cas
de
suspension
provisoire
sont
les
suivants
:
§ pendant
la
durée
de
service
militaire
obligatoire
;
§ pendant
l'absence
du
salarié
pour
maladie
ou
accident
dûment
constaté
par
un
médecin
§ pendant
la
période
qui
précède
et
suit
l'accouchement
dans
les
conditions
prévues
par
les
articles
154
et
156
du
code
de
travail
;
§ pendant
la
période
d'incapacité
temporaire
du
salarié
résultant
d'un
accident
du
travail
ou
d'une
maladie
professionnelle
;
§ pendant
les
périodes
d'absence
du
salarié
prévues
par
les
articles
274,
275
et
277
du
code
de
travail
;
§ pendant
la
durée
de
la
grève
;
§ pendant
la
fermeture
provisoire
de
l'entreprise
intervenue
légalement.
o Le
contrat
de
travail
à
durée
déterminée
prend
fin
automatiquement
au
terme
fixé
par
le
contrat
ou
par
la
fin
du
travail
qui
a
fait
l’objet
du
contrat.
o La
rupture
avant
terme
du
contrat
du
travail
à
durée
déterminée
provoquée
par
l'une
des
parties
et
non
motivée
par
la
faute
grave
de
l'autre
partie
ou
par
un
cas
de
force
majeure
donne
lieu
à
dommages-‐intérêts.
o Le
montant
de
ces
dommages-‐intérêts
équivaut
au
montant
des
salaires
correspondant
à
la
période
allant
de
la
date
de
la
rupture
jusqu'au
terme
fixé
par
le
contrat.
8.2
-‐
La
démission
C'est
la
résiliation
unilatérale
du
contrat
de
travail
par
le
salarié.
La
demande
de
démission
doit
être
écrite.
Il
faut
distinguer
entre
la
démission
normale
est
celle
provoquée
par
une
faute
grave
de
l’employeur.
Sont
considérés
comme
fautes
graves
commises
par
l'employeur,
le
chef
de
l’entreprise
ou
de
l’établissement
à
l’encontre
du
salarié
:
§ l'insulte
grave
ou
toute
forme
de
violence
ou
d'agression
dirigée
contre
le
salarié
;
§ le
harcèlement
sexuel
;
§ l’incitation
à
la
débauche.
En
cas
de
faute
grave
de
l’employeur,
la
démission
du
salarié
est
assimilée
à
un
licenciement
abusif,
c'est-‐à-‐dire
que
le
salarié
aura
droit
dans
ce
cas
aux
mêmes
indemnités
du
licenciement
abusif
(1
mois
et
1⁄2
de
salaire
par
an
avec
un
plafond
de
36
ans).
C'est la rupture du contrat de travail par l’employeur qui exerce son droit de résiliation unilatéral.
Ø Le
licenciement
normal,
Ø Le
licenciement
par
mesure
disciplinaire
ou
pour
faute
grave,
Ø Le
licenciement
pour
motifs
technologiques,
structurels
ou
économiques
et
de
la
fermeture
des
entreprises.
§ Le
licenciement
normal
L’employeur
est
tenu,
en
cas
de
licenciement
normal,
de
verser
au
salarié
une
indemnité
de
licenciement
lorsque
ce
dernier
a
effectué
au
moins
six
mois
de
travail
avec
cet
employeur.
Cette
indemnité
est
calculée
comme
suit
:
le
montant
de
l'indemnité
de
licenciement
pour
chaque
année
ou
fraction
d'année
de
travail
effectif
est
égal
à:
Des
dispositions
plus
favorables
au
salarié
peuvent
être
prévues
dans
le
contrat
de
travail,
la
convention
collective
ou
le
règlement
intérieur.
L'indemnité
de
licenciement
est
calculée
sur
la
base
de
la
moyenne
des
salaires
perçus
au
cours
des
cinquante
deux
semaines
qui
ont
précédé
la
rupture
du
contrat.
§ Le
licenciement
par
mesure
disciplinaire
ou
pour
faute
grave,
Il
survient
soit
à
la
suite
d’une
faute
grave
soit
à
la
suite
d’une
insatisfaction
de
l’employeur
à
cause
de
l’incompétence
du
salarié.
Les
cas
de
faute
grave
pouvant
donner
lieu
au
licenciement
sont
énumérées
par
l’article
39
du
Code
du
travail.
Il
s’agit
de
:
NB :
En
cas
de
faute
grave,
le
salarié
peut
être
licencié
sans
préavis
ni
indemnité
ni
versement
de
dommages-‐intérêts.
Terminologie :
ü Le travail ‘9’ :
Au
sens
économique
usuel,
le
travail
est
l'activité
rémunérée
qui
permet
la
production
de
biens
et
services.
Avec
le
capital,
c'est
un
facteur
de
production
de
l'économie.
Il
est
essentiellement
fourni
par
des
employés
en
échange
d'un
salaire.
Le
processus
d'entrée
et
de
sortie
de
l'emploi
se
fait
par
le
marché
du
travail.
Au
sens
le
plus
large,
le
travail
correspond
à
toute
activité
humaine
de
production
de
biens
et
de
services.
Le
bricolage,
les
travaux
ménagers,
la
toilette
ou
les
devoirs
scolaires
entrent
dans
ce
champ.
Dans
un
sens
plus
restreint,
seuls
les
biens
et
services
ayant
de
la
valeur
pour
autrui
sont
pris
en
compte.
Ce
périmètre
conserve
les
travaux
ménagers,
mais
exclut
par
exemple
la
toilette.
ü Le salarié ‘10’ :
Toute
personne
qui
s’est
engagée
à
exercer
son
activité
professionnelle
sous
la
direction
d’un
ou
plusieurs
employeurs
moyennant
rémunération,
quels
que
soient
sa
nature
et
son
mode
de
paiement.
ü L’employeur :
Toute
personne
physique
ou
morale,
privée
ou
publique,
qui
loue
les
services
d’une
ou
plusieurs
personnes
physiques.
ü Le Contrat ‘11’ :
«
Le
contrat
est
une
convention
qui
crée
des
obligations,
ce
qui
suppose
un
accord
de
volonté
entre
au
moins
deux
personnes
».
Dans
cette
mesure
il
faut
souligner
que
le
contrat
se
différencie
d'une
figure
voisine
qualifiée
d’engagement
unilatéral
de
volonté.
ü Le salaire ‘12’ :
Est
une
somme
d'argent
versé
à
un
salarié
en
contrepartie
de
son
travail.
Le
salarié
peut
travailler
dans
le
secteur
privé
ou
public.
9
Source
:
www.wikipedia.org
10
Source
:
Guide
pratique
de
législation
du
travail
2ème
édition
Octobre
2008
11
Source
:
http://www.cours-‐de-‐droit.net
12
Source
:
http://definition.actufinance.fr/salaire-‐599/