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URL : http://journals.openedition.org/extremeorient/1686
DOI : 10.4000/extremeorient.1686
ISSN : 2108-7105
Éditeur
Presses universitaires de Vincennes
Édition imprimée
Date de publication : 7 décembre 2020
Pagination : 17-40
ISBN : 978-2-37924-138-3
© Presses universitaires de Vincennes | Téléchargé le 25/11/2023 sur www.cairn.info (IP: 86.245.17.1)
Référence électronique
Angel Pino et Isabelle Rabut, « Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui », Extrême-
Orient Extrême-Occident [En ligne], 44 | 2020, mis en ligne le 02 janvier 2024, consulté le 02 février
2021. URL : http://journals.openedition.org/extremeorient/1686 ; DOI : https://doi.org/10.4000/
extremeorient.1686
© PUV
Extrême-Orient, Extrême-Occident, 44 – 2020
Nous avons conçu cette étude comme une promenade à travers différents
lieux où s’incarne la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui, en prenant soin de
ne retenir que les cas où la mise en valeur des lieux est tributaire d’une logique
commerciale, même si celle-ci n’est pas exclusive d’autres visées. De ces
dernières, nous ne traiterons pas ici, sinon par incidence. La littérature occupe
en revanche dans ce parcours une place privilégiée, non pas comme un exemple
parmi d’autres du phénomène de marchandisation, mais pour les témoignages
précieux qu’elle apporte sur l’esprit d’une époque, ses rêves et ses angoisses.
Un âge nostalgique
Créé à Shanghai en 1943, le bonbon à la crème Da baitu (White Rabbit)
a marqué de manière indélébile l’enfance des Chinois qui ont grandi pendant
les décennies de pénurie de la République populaire de Chine. Dans son
roman Brothers, Yu Hua décrit longuement la gourmandise quasi religieuse
avec laquelle deux gamins dégustent ce caramel de forme oblongue, enveloppé
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Li Guangtou et Song Gang placèrent un bonbon dans leur bouche, ils le sucèrent
lentement, croquèrent dedans lentement, avalèrent leur salive lentement. Leur
salive était aussi sucrée que le bonbon, aussi parfumée que le lait. Li Guangtou mit
du riz dans sa bouche et le mâcha en même temps que le bonbon, et Song Gang
l’imita. Le riz qu’ils avaient dans la bouche devint à son tour aussi sucré que le
bonbon, il devint aussi parfumé que le lait. Le riz qu’ils avaient dans la bouche
s’appelait maintenant lui aussi Lapin Blanc 4.
3. Wei 2017.
4. Yu 2008 : 63.
5. Wei 2017.
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
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Angel Pino et Isabelle Rabut
culturel chinois. Trois listes de « villes célèbres nationalement pour leur histoire
et leur culture » (Guojia lishi wenhua mingcheng) – antiques capitales, cités
remarquables pour leur site ou leur architecture, ou témoignant d’une période
particulière de l’histoire – sont publiées successivement en 1982, 1986 et 1994.
En 2003 est dressé un premier inventaire des « bourgs chinois célèbres pour
leur histoire et leur culture » (Zhongguo lishi wenhua mingzhen), sur lequel
seront inscrites plusieurs localités du Jiangnan telles que Tongli, Zhouzhuang,
Luzhi, Wuzhen, Nanxun, ou Xitang 9. Ces initiatives visant à protéger et à
mettre en valeur le patrimoine sont souvent intervenues tardivement, après de
brutales transformations dont témoigne l’autobiographie de l’artiste et écrivain
Gao Ertai : de retour à Chunxi, son pays natal du Jiangsu, dans les années 1980,
il retrouve une agglomération sale et polluée dont la superficie a été multipliée
par dix. Chunxi figure aujourd’hui sur la liste des bourgs historiques 10.
La protection du patrimoine est liée d’emblée au développement du
« tourisme culturel » (wenhua lüyou). Une alliance justifiée par le constat selon
lequel « développer le tourisme en s’appuyant sur les ressources patrimoniales
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9. Sur ces bourgs du Jiangnan, voir l’article de Françoise Ged dans cette livraison
d’Extrême-Orient, Extrême-Occident (note de l’éditeur).
10. Gao 2019 : 17 sq.
11. Ma & Wu 2005 : 51.
12. Shen et al. 2018. De source officielle, le tourisme interne serait passé de 280 millions
de visiteurs à 5 001 millions entre 1990 et 2017 (National Bureau of Statistics 2018).
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13. Liu & Zhang 2006 : 39-40. Le concept d’« économie de l’expérience », forgé en 1998
par les économistes américains B. Joseph Pine II et James H. Gilmore, est utilisé
dans l’article en question, dont les auteurs sont rattachés à l’Institut du tourisme de
l’université normale du Sichuan, à Chengdu.
14. Un peu plus de 11% en 2003 pour la ville de Tongli (Bellocq 2017 : 354).
15. Bellocq 2017 : 354.
16. Bellocq 2017 : 353.
17. Yang 2012 : 41.
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de 2008, une vaste zone fut complètement rasée à proximité, et malgré le statut
de zone historique protégée qui lui avait été accordé par la municipalité de
Pékin en 1990 18, Dazhalan (prononcé habituellement Dashilar), qui fut jadis
le foyer d’une culture locale appelée « Xuannan wenhua » (littéralement
« culture du sud de la porte Xuanwu »), ne fut pas épargné par les démolitions
successives, paradoxalement destinées à lui redonner son lustre d’antan 19.
L’entreprise fut une aubaine pour les investisseurs.
C’est sur le charme rétro de ce qui fut, sous les Qing, la ville chinoise avec
ses rues grouillantes, que Dazhalan a bâti son succès. Parmi les attractions
locales, on trouve « la rue culturelle » (wenhua jie) de Liulichang, avec ses
magasins de livres anciens et d’antiquités, mais aussi le salon de thé Lao She,
où les consommateurs sont invités à goûter l’authentique culture pékinoise
dans un mobilier d’époque et en suivant les représentations des chanteurs
d’opéra ou des conteurs, ou bien encore le Daguanlou, la salle de cinéma où
fut projeté en 1905 le premier film chinois. Mais Dazhalan reste avant tout
un quartier commerçant, avec ses innombrables boutiques, certaines plus que
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22. Tang & Zhao 2012 : 23. Cette classification, que l’on retrouve presque à l’identique dans
d’autres publications, n’a pas un caractère officiel. On possède des chiffres concernant
les hôtels à thème chinois, mais ils ne permettent pas de distinguer quelle proportion
d’entre eux relèvent de la catégorie des hôtels à thème culturel. Il aurait existé 22 hôtels
à thème en 2004, 400 en 2010, et on compterait plus de 2000 aujourd’hui (Li 2019 :
A2 ; Wassler, Li & Hung 2015).
23. Li 2019 : A2. L’hôtel en question, Hexiang shanzhuang (L’auberge montagnarde du
vol de la grue), est situé près de Chengdu, au Sichuan.
24. « Guowuyuan guanyu cujin lüyouye gaige fazhan de ruogan yijian » (Quelques
observations du Conseil des affaires d’État sur la promotion de la réforme et du
développement du tourisme), 9 août 2014.
25. « Guowuyuan guanyu tuijin wenhua chuangyi he sheji fuwu yu xiangguan chanye
rongqia fazhan de ruogan yijian » (Quelques observations du Conseil des affaires d’État
sur la promotion de la créativité culturelle et du service design et sur le développement
harmonieux des industries connexes), 26 février 2014.
26. Wassler, Li & Hung 2015.
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27. Lu 1988.
28. La résidence, qui s’appelait autrefois le parc du Prince honnête (Liqinwang huayuan)
– le « Prince honnête », doronggo cin wang en mandchou, désignant un titre de
noblesse transmissible sous les Qing –, aurait été construite sous le règne de l’empereur
Qianlong (r. 1736-1795) par le prince Yong’en (1727-1805), membre du clan impérial
Aisin Gioro.
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
29. Bonnin 1996. L’article est suivi d’une liste de sept restaurants de jeunes instruits et de
quatre autres restaurants « nostalgiques ».
30. Voir Zhong 2003. Il s’agit d’un guide pratique à destination des entrepreneurs qui
désirent ouvrir un restaurant. Il y est question des études de marché, du choix du site, de
la décoration, de la gestion du personnel, de la constitution des menus et de la cave, etc.
31. Yang 2003 : 271.
32. Yang 2003 : 269.
33. Yang 2003 : 277. L’Âge d’or (Huangjin shidai) est précisément le titre d’un court roman
de Wang Xiaobo paru à Taiwan en 1991, et dont le héros est un jeune instruit envoyé à
la campagne (il existe une version française : Wang 2001).
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révolutionnaire 34. Le premier, Heitudi (La terre noire), fondé en 1994, évoque
la province du Heilongjiang où son propriétaire avait été envoyé durant la
Révolution culturelle. Le menu y rappelle non seulement la cuisine de là-
bas, mais la diète austère à laquelle la population était soumise en ces temps
difficiles, avec des plats tels que les herbes sauvages ou les beignets, même si,
comme le signale Michel Bonnin, les plats de légumes sauvages ou les pains à
la farine de maïs servis dans ces restaurants sont gustativement beaucoup plus
relevés que dans la réalité de l’époque 35. On y mange dans un décor pseudo-
révolutionnaire, entouré d’affiches d’opéras modèles, d’outils agricoles et de
slogans, servi par des employés vêtus en uniformes de gardes rouges ou de
soldats de l’Armée populaire de libération. Le deuxième, baptisé Lao Zhiqing
(Les anciens jeunes instruits), sert une cuisine du Xishuangbanna, autre terre
de destination des jeunes instruits 36, en mettant l’accent sur la couleur locale
propre à cette région du Yunnan peuplée de minorités.
Les entretiens de l’anthropologue avec M. Yang, le patron du Heitudi,
révèlent des motivations tout autant culturelles et idéologiques que
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Si ces particularités avaient été largement étouffées sous l’ère maoïste, qui avait
imposé à tout le pays un discours politique uniforme, elles sont aujourd’hui
un enjeu à la fois commercial et identitaire. Le passé concerné se distingue
généralement par son ancienneté : la culture de Chu à Wuhan, celle de Bayu à
Chongqing. Même Shanghai, qui ne peut se prévaloir d’une lointaine antiquité,
capitalise sur son passé prestigieux de Paris de l’Orient : la nostalgie de
l’époque républicaine, où elle fut à son apogée, se manifeste par la profusion
de calendriers, affiches, cartes postales ou boîtes à maquillage affichant des
portraits de belles Shanghaïennes anonymes ou de stars de l’époque, de la
romancière Eileen Chang à la chanteuse et comédienne Zhou Xuan.
L’industrie du tourisme a tôt fait de donner un parfum d’authenticité à ce
qui constituait, à l’origine, une pure invention ou une reconstitution fantaisiste
de la culture locale. Dans son roman Le Show de la vie 39, paru en 2000, Chi
Li met en scène une vendeuse de cous de canard épicés qui a installé son étal
dans un célèbre quartier de petites gargotes en plein air, au cœur de la ville de
Wuhan. Le succès du livre, adapté sous de multiples formes, à la télévision ou
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41. Lu 2002 : 171. L’auteur cite le cas de deux restaurants célèbres, Dasanyuan (fondé en
1930) et Meiweizhai (fondé en 1920), dont les noms furent vendus aux enchères en 2001.
42. Lu 2002 : 173.
43. Lu 2002 : 174.
44. Cette expression a servi à rendre en chinois le titre de l’œuvre de Proust À la recherche
du temps perdu.
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
45. D’après les extraits de son ouvrage Kōnan yūki (Journal de voyage au Jiangnan)
traduits en chinois dans Xu 2008 : 143-145.
46. Lu 2002 : 174.
47. Lu 2002 : 177. L’auteur cite par exemple le « Vieux bar pour la nostalgie et les chefs
d’œuvre artistiques », le « 1931’S » et le « Madrid Café ».
48. Général de la dynastie des Song du Sud et partisan de la résistance aux « barbares »
Jürchen, Yue Fei (1103-1041) fit l’objet d’une conspiration qui lui valut d’être jeté en
prison et assassiné avec ses acolytes. Il fut plus tard réhabilité. Dans les années 1980,
sur le site de la tombe de Yue Fei à Hangzhou, les touristes chinois crachaient sur la
statue agenouillée du traître Qin Hui qui causa la perte du héros.
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d’un karaoké quelque part au Zhejiang. Cette affiche montrait Mao Zedong en
uniforme de l’armée avec un couvre-chef militaire, chantant des chansons rouges
un micro à la main. Son allure n’avait plus rien à voir avec celle du dirigeant qu’il
était de son vivant, on aurait plutôt dit un petit fonctionnaire local qui passe ses
nuits dans les clubs de karaoké. Dans le coin droit de l’affiche étaient alignés les
titres d’une dizaine de chansons rouges dont Aujourd’hui c’est ton anniversaire, Ma
patrie, Chine je t’aime, Chinois, et Le Chant de la patrie.
— On a accroché les affiches le 1er octobre, c’est notre façon à nous de célébrer
cette grande fête nationale.
Cent trente faux Mao ont parcouru des centaines de kilomètres pour rallier le
Hunan, et au terme d’une série d’épreuves treize d’entre eux ont accédé à la finale.
Les treize faux Mao sélectionnés se sont assis en rang sur l’estrade lors de la
conférence de presse. Ils avaient tous une fausse verrue collée au menton. Certains
d’entre eux imitaient les mimiques de l’original, jambes croisées, une cigarette à
la main. Le Mao Zedong original s’exprimait avec un accent original de Xiangtan,
aussi, lors de la conférence de presse, l’estrade n’a cessé de retentir de faux accents
de Xiangtan. La plupart de ces faux Mao Zedong portaient le costume Sun Yat-sen
ou la vareuse militaire, et l’un d’entre eux avait sur la tête la casquette octogonale
qui était celle de Mao pendant la Longue Marche. Les autres étaient coiffés en
arrière, comme lui. Il n’y en avait pas deux du même âge, et chacun prétendait
être une réplique de Mao Zedong à une période différente. Il y avait le faux Mao
Zedong de l’époque des monts Jinggang, le faux Mao Zedong de l’époque de la
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Angel Pino et Isabelle Rabut
Longue Marche, ou bien le faux Mao Zedong tel qu’il était le jour où il a proclamé
la fondation de la République populaire de Chine 53…
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
58. Jia 1996. Il existe une traduction française de ce roman, malheureusement très
incomplète (sans que, du reste, le lecteur ne soit averti des coupes opérées) et souvent
approximative : Jia 2000. Tumen se trouve être le nom d’un quartier de la ville de
Xi’an, également présente dans le texte sous le nom de Xijing.
59. Jia 1996 : 264.
60. Brown & Van Nieuwenhuizen 2016 : 145 sq.
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Angel Pino et Isabelle Rabut
Conclusion
Ce rapide parcours a fait émerger une idée-force : la nostalgie, en tant que
sentiment collectif, n’exige nullement un véritable retour au passé. La première
conséquence de cet état de fait est qu’il relègue au second plan la question
de l’authenticité. Certes, il convient de prendre en compte, dans le cas de la
Chine, le statut particulier du patrimoine architectural : comme l’a expliqué
Pierre Ryckmans alias Simon Leys, le passé chinois est enfermé dans les livres
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
bien plus que dans les monuments sans cesse démolis et reconstruits 61. Mais
l’indifférence relative à l’authenticité est aussi la rançon de la prise en charge du
passé par l’industrie touristique et, dans une certaine mesure, par les politiques.
Dès lors que les planificateurs interviennent dans l’évolution naturelle d’un
lieu, ils ont besoin d’un récit autour duquel structurer leurs projets : le passé
mandchou pour Pékin, la modernité occidentale pour Shanghai. Au risque de
créer des simulacres de passé.
La deuxième conséquence est ce que nous avons appelé la tendance à
la ghettoïsation. Si la marchandisation du passé révèle toujours un fond de
nostalgie, celle-ci s’accommode fort bien de la modernité. Dans tous les
exemples examinés, le passé reste en marge de la vie moderne, il procure
simplement des occasions de dépaysement, et au-delà, dans le meilleur des
cas, une relation apaisée avec l’histoire et avec la tradition.
Enfin, à travers le cas de la rénovation ou de la réhabilitation des anciens
quartiers commerçants, nous avons tenté de montrer dans quelle mesure
le passé, ou du moins son image, pouvait être un miroir des succès de la
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61. Leys 1987. Dans le même ordre d’idées, l’habitude des Chinois de relier les paysages
et les monuments aux textes qui les ont célébrés (les poèmes notamment) contribue à
relativiser, dans la culture chinoise, la sacralité de l’original. Voir Sofield & Li 1998 : 384.
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Angel Pino et Isabelle Rabut
Bibliographie
A Cheng 阿城 (1988). Les Trois rois, courts romans, trad. et postfacés par Noël Dutrait.
Aix-en-Provence, Alinéa. Comprend : Le Roi des échecs (Qi wang 棋王, 1984),
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王, 1985).
Bao Lufang 包路芳 (2017). « Dazhalan gaizao yu Beijing lishi jiequ baohu 大栅栏
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« Lettres chinoises ».
Zhang Lun (2018). La Chine désorientée, avec la collaboration d’Aurore Merle,
préface par Marianne Bastid-Bruguière. Paris, Charles Léopold Mayer.
Zhong Fanglei 钟方雷 (2003). Kai yijia you tese de canguan 开一家有特色的餐馆
(Ouvrir un restaurant de caractère). Pékin, Qiye guanli chubanshe.
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Le commerce de la nostalgie dans la Chine d’aujourd’hui
游业改革发展的若干意见
Guowuyuan guanyu tuijin wenhua chuangyi he sheji fuwu yu xiangguan chanye
rongqia fazhan de ruogan yijian 国务院关于推进文化创意和设计服务与相关产业
融合发展的若干意见
Hefang 河坊
Heitudi 黑土地
Hexiang shanzhuang 鹤翔山庄
hongse lüyou 红色旅游
huaijiu 怀旧
huaijiu lüyou 怀旧旅游
huaixiangbing 怀乡病
Jinggang 井冈
Jingsi yuan 静思园
Kōnan yūki 江南游記
Kongyiji 孔乙己
Lao cha jiujia 老插酒家
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Renhoucun 仁厚村
Ruifuxiang 瑞蚨祥
Sanshi niandai dafandian 三十年代大饭店
Shanghen wenxue 伤痕文学
Shanzhai 山寨
Shenghuo xiu 生活秀
Shengxifu 盛锡福
Shenheyuan 神禾塬
Si shui nianhua 似水年华
Taohua yuan 桃花源
Tongli 同里
Tiyan jingji 体验经济
Tongrentang 同仁堂
Wangxingji 王星记
Wanlong huotui 万隆火腿
Wenhua jie 文化街
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