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Contrôle de gestion II : les budgets et les tableaux de bord

1er Parie : les budgets

Introduction :
1-Définition : la gestion budgétaire, technique de
l’administration de l’organisation et de la gestion interne,
s’appuie sur des prévisions. A partir de ces prévisions, les
responsables de l’organisation reçoivent des attributions sous
formes de programmes et moyens pour une durée limitée en
valeur et en quantité si possible.
Un rapprochement entre les prévisions et les réalisations
constitué la dernière étape de la gestion budgétaire.
2-Le rôle des budgets :
« Faire du budget, c'est se faire du souci avant de dépenser l'argent »le
budget se présente comme étant :

 Un instrument d'aide à la décision : Il permet de chiffrer les


effets de la mise en œuvre d'un programme
 Un instrument de motivation : le fait d'associer de façon
décentralisée les différents collaborateurs à l'élaboration des
prévisions budgétaires est un facteur important assurant la
transparence de la gestion et la possibilité d'obtenir un consensus.
 Un instrument de décentralisation et de cohérence : Le budget
général reflète les buts poursuis par la direction, son élaboration et
plus encore son exécution exige une décentralisation et une
délégation à différents niveaux (fondement d'une direction par
objectifs)
 Un instrument de contrôle : un système d'information, permettant
de détecter le plus rapidement possible les écarts entre les prévisions
et les réalisations, et d'induire de façon rétroactive des décisions
correctrices selon un processus de régulation.

 3- l’articulation des budgets :


1
On distingue quatre catégories des budgets :
-les budgets d’exploitation : ils comprennent le budget commercial
(budget des ventes et budget des frais de commercialisation), le budget
de production et le budget des approvisionnements.
-le budget des investissements : il recense les engagements à court
terme qui découlent des projets d’investissements de l’entreprise.
-le budget des frais généraux (charge de structure) : il regroupe les
charges liées à l’administration générale de l’entreprise.
-le budget de trésorerie : il traduit les données budgétées en termes
d’encaissements et de décaissement, et permet le suivi régulier de la
situation de trésorerie de l’entreprise. L’élaboration des documents de
synthèse prévisionnelle constitue la dernière étape de construction
budgétaire.
Section I : Budget des ventes

L’objectif est de chiffrer en volume l’activité prévisionnelle des


services commerciaux afin d’estimer :

 Les ressources potentielles tirées de la vente ;


 Et, les dépenses liées à la mise sur le marché les biens et
services vendus par l’entreprise.

Des outils mathématiques et statistiques permettent à l’entreprise


de prévoir l’évolution de ses ventes à court terme.
I- Les prévisions des ventes

Des outils mathématiques et statistiques permettent à l’entreprise de


prévoir l’évolution de ses ventes à court terme.

Ces techniques consistent à extrapoler les évolutions futures à partir de


l’observation des phénomènes dans le passés.

1- L’ajustement linéaire

2
Considérons le tableau suivant, regroupant les chiffres d’affaires
annuels (en milliers de dirhams), réalisés par l’entreprise
« ALTAS » de N à N+4

Années N N+1 N+2 N+3 N+4


CA 23000 28000 31000 37000 40000
Représentons sur un graphique l’évolution du chiffre d’affaires au
cours de la période écoulé.

Graphique :

Nous constatons que l’évolution présente une certaine régularité


dans le temps. Les points forment un nuage relativement
homogène ayant approximativement la forme d’une droite.

L’ajustement linéaire consiste à déterminer cette droite


significative de la tendance des ventes sur la période d’observation
et son équation. L’équation de cette droite est la forme : Y=ax+b

Réaliser un ajustement linéaire consiste à trouver les paramètres


(a et b) de cette équation.

Pour cela, on peut utiliser différentes techniques, dans tous les


cas, on peut interpréter ainsi les éléments de l’équation.

Y= valeur du phénomène étudié (CA)

X= période retenue pour l’observation du phénomène (les


années)

a= coefficients directeur de la droite

b=valeur du phénomène à la période précédent de l’observation

L’équation de la droite est calculée par la méthode des moindres


carrés.

Y= aX+b
3
∑ XI∗YI
a= ; b= y-ax
∑ XI 2
avec XI= (xi-x) et YI= (yi- y)

Application : l’entreprise « ATLAS »

Nous pouvons dresser le tableau suivant :

Les xi yi (xi-x) (yi-y) (xi-X)(yi-Y) (xi-X)2


années
N 1 23000 -2 -8800 17600 4
N+1 2 28000 -1 -3800 3800 1
N+2 3 31000 0 -800 0 0
N+3 4 37000 1 5200 5200 1
N+4 5 40000 2 8200 16400 4
Total 15 159000 43000 10
Dans notre exemple :
15 159000
X= 5 =3 Y= 5 = 31800

Calculons a et b
43000
Avec a= 10 = 4300 et b=31800- 4300*3 = 18900

Donc Y= 4300x+18900

Si la tendance actuelle est maintenue, les ventes de N+5 (x=6)


devrait être de :

Y= (4300*6) + 18900=44700

Le chiffre d’affaire prévisionnel peut donc être estimé à 44700000dh


pour N+5
Applications 2 :

4
Au cours des trois derniers exercices, le volume des ventes
trimestrielles d’une entreprise de fabrication d’un produit
donné a évolué comme suit :
Trimestre année 2011 2012 2013
1er trimestre 84 103 100
ème
2 trimestre 123 137 167
3ème trimestre 165 200 196
ème
4 trimestre 108 124 140
TAF : Représenter graphiquement cette série chronologique
- Déterminer l’équation par la méthode des moindres
carrés, et représenter là au graphe de la question1.

la vente d’acier d’un pays en tonne est la suivante :

années 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
ventes 66,6 84,9 88,6 78 96,8 105,2 93,2 111,6 88,3 117 115,2
TAF : 1- Etablir l’équation de la droite d’ajustement par la méthode des moindres carrés.

2-Estimer la vente d’acier pour 1997 et 1998

2- La méthode des coefficients saisonniers :


C’est un complément de la méthode des moindres carrés, il
tient compte de la périodicité des évènements et ce déroule en
cinq étapes :
- Détermination de l’équation de la droite par la méthode des
moindres carrés.
- Détermination des données ajustées
- Détermination des indices par période : donnée réel/donné
ajustée
- Calcul des coefficients saisonniers
- Calcul des prévisions

5
Application : on donne dans le tableau ci-dessous les ventes
trimestrielles, en milliers de dirhams, d’une entreprise de
meubles sur quatre années :

trimestre 1er 2ème 3ème 4


année trimestre trimestre trimestre trimestres
1992 124,8 129 109,3 133,6
1993 129,4 131,8 110,2 136,4
1994 138,5 120,1 120,8 154,5
1995 149,5 151,1 130,8 135,7
TAF : Déterminer l’équation du trend linéaire

Calculer les coefficients saisonniers des quatre trimestres.


Correction :

1/ Equation du trend linéaire

X Y
1 124,8
2 129
3 109,3
4 133,6
5 129,4
6 131,8
7 110,2
8 136,4
9 138,5
10 120,1
11 120,8
12 154,5
13 149,5
14 151,1
15 130,8
16 135,7
La tendance est linéaire, on détermine l’équation du trend par la méthode des moindres
carrés.

Y= 1,3847x+119,86

6
2/ calculs des coefficients saisonniers

Données brutes : yt

Année/ 1er 2ème 3ème 4ème


trimestre trimestre trimestre trimestre trimestre
1992 128,8 129 109,3 133,6
1993 129,4 131,8 110,2 136,4
1994 138,5 120,1 120,8 154,5
1995 149,5 151,1 130,8 135,7

Valeurs tu trend y ‘

Année/ 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre 4ème trimestre


trimestre
1992 121,24 122,62 124,04 125,39
1993 126,78 128,16 129,55 130,93
1994 132,32 133,70 135,09 136,47
1995 137,86 139,24 140,63 142,01

3ème étape :
yi
Rapports aux trends y'

Année/ 1er trimestre 2ème 3ème 4ème


trimestre trimestre trimestre trimestre
1992 1,03 1,05 0,88 1,06
1993 1,02 1,02 0,85 1,04
1994 1,04 0,89 0,89 1,13
1995 1,08 1,08 0,93 0,95
Total 4,17 4,04 3,55 4,18
indices
Coefficients 1,0425 1,01 0,8875 1,045
saisonniers

7
Section II : budget de production

La première étape dans l’établissement d’un plan de production


est de déterminer la quantité à produire. Le budget de matière
première, le budget de main d’œuvre directe et le budget des frais
généraux de production sont tous dérivés du budget de production.

L’ensemble de ces budgets constituent le budget de production.


Les dirigeants intègrent les niveaux des stocks actuels et prévu et les
prévisions des ventes au budget des matières premières.

Les budgets mensuels des matières premières reflètent le


calendrier des ventes et le délai entre la commande et la réception
de ces matières premières.

Dans un souci de simplifier l’élaboration du budget de


production on va le répartir en trois sous budgets.

 Budget de matière première


 Budget de main d’œuvre
 budget des frais généraux de production.

Le budget de production est établir en fonction du budget de


ventes, la prévision des produits à fabriquer est justifiée par les
quantités à ventre ou à stocker.

I- Le budget des matières premières


Exemple : prenons le cas d’une entreprise qui produits 2
produits : A et B , les prévisions des ventes pour l’année N+1
sont :

Pour le produit A :
Trimestre T1 T2 T3 T4 Total/an
-ventes prévisionnelle 2000 2100 2200 2100 8400
-objectif de SF 300 200 300 250 1050
8
-prévision du SI 400 500 500 400 1800
-production prévisionnelle 1900 1800 2000 1950 7650
Pour le produit B :
Trimestre T1 T2 T3 T4 Total/an
-ventes prévisionnel 1500 1700 1800 1600 6600
-objectif de SF 200 300 300 200 1000
-prévision du SI 200 300 300 300 1100
-production prévision 1500 1700 1800 1500 6500
Si on considère que la fabrication d’une unité de produit A
nécessite 1kg de matière première à 15dh et qu’une unité B
nécessite 0,5kg à 35dh le kg, il ressort.
Budget de MP pour A

Trimestre Produit Quantité de MP PU total


A en KG
1 1900 1 15 28500
2 1800 1 15 27000
3 2000 1 15 30000
4 1950 1 15 29250
total 7650 1 15 114750
Budget de MP pour B

Trimestre Produit Quantité de MP PU total


B en KG
1 1500 0,5 35 26250
2 1700 0,5 35 29750
3 1800 0,5 35 31500
4 1500 0,5 35 26250
total 6500 0,5 35 113750
II- Le budget de la main d’œuvre
La prévision des salaires est une tâche très compliquée, le
responsable des ressources humaines doit déterminé :
- L’augmentation des salaires suivant chaque contrat (primes
d’anciennetés…)
- Les nouveaux recrutements (augmentation des effectifs)
9
- Les retraités

Pour éviter à ces problèmes on se base sur les anciens salaires


et on tenant compte les charges sociales.

a- Le coût de la main d’œuvre par unité fabriqué


Reprenons l’exemple précédent.
Considérons que :
-le coût de l’heure de production par unité est de 55dh
- une unité de A nécessite 1h.
Une unité de B nécessite 1h 30
b- Le budget de la main d’œuvre
Le budget de la main d’œuvre se présente comme suit :

H de Coût Coût Unité Coût


pt° par H par H produites total
A 1h 55 55 7650 420750
B 1h30 55 82,5 6500 536250
total 957000
c- Le budget des autres charges
Dans le coût de production on distingue entre :
 Charges directes qui sont directement imputable aux produits,
les matières premières et la main d’œuvre directes.
 Les charges indirectes qui sont indirectement imputables aux
produits et qui nécessitent généralement des calculs et des
méthodes de répartition avant leurs imputations.
Exemple : énergie, fuel…
Les prévisions des charges indirectes de production demandent
préalablement une dissociation entre charges fixe et charges
variables.
Budget = charges fixes+charges variables par unité de
production

10
Reprenons l’exemple précédent et considérons que les charges
variables sont comme suit :

- Frais généraux de production s’élèvent à 30dh par unité


produite.

Budget de production du produit A :

production trimestres total


1 2 3 4
Charges directes :
-matières premières 28500 27000 30000 29250 114750
-MOD 104500 99000 110000 107250 420750
Charges indirectes
-frais généraux de 57000 54000 60000 58500 229500
producti
Coût de production 190000 180000 200000 195000 765000

Budget de production du produit B :

production trimestres total


1 2 3 4
Charges directes :
-matières premières 26250 29750 31500 26250 113750
-MOD 123750 140250 148500 123750 535250
Charges indirectes
-frais généraux de 45000 51000 54000 45000 195000
producti
Coût de production 195000 221000 234000 195000 845000

Budget de production global

1 2 3 4 total
Produit 190000 180000 200000 195000 765000
A

11
Produit 195000 221000 234000 195000 845000
B
total 385000 401000 434000 390000 1610000

Section III : Choix d’investissement

Un projet d’investissement est l’engagement immédiat de


capitaux sous diverses formes, en espérant que leur
utilisation réalisera des bénéfices.
Investir, c’est aussi, apprécier la rentabilité d’un projet, c’est
comparer ce qu’il rapporte à ce qu’il coût.
La décision d’investissement est souvent précédée d’un
diagnostic économique et financier et implique, par
conséquent, une vision de l’avenir.
Toute décision comporte aussi des éléments de risques car
les prévisions des recettes dans le futur reposent toujours
des hypothèses et peuvent être parfois très différentes de la
réalité.
Lorsqu’une entreprise réalise un investissement, elle veille à
ce qu’il soit rentable. La somme des surplus monétaires
dégagés par l’investissement doit permettre de :
- Récupérer la mise de fonds initiale ;
- Rémunérer le capital investi.
I- La Rentabilité économique
1- La valeur actuelle nette (VAN)
a- Définition : la VAN d’un investissement ( à l’époque 0) est
égale à la somme des valeurs actuelles, à la date
d’acquisition de l’investissement , des rentrées nettes de
trésorerie ( recettes d’exploitation moins dépenses
d’exploitation plus valeur résiduelle),compte tenue des
dépenses d’investissement.

12
b- Exemple : cas d’un seul investissement.
Soit un investissement dont le coût initial est de
800000DH. Durée de vie utile : 5 ans.
Les recettes nettes d’exploitation, évaluées à la fin de chaque
année, dégagées par cet investissement sont les suivant :
Valeur résiduelle nulle. Taux 8%

1 2 3 4 5
110000DH 190000DH 360000DH 320000DH 230000DH
Calcul :
VAN=-800000+110000(1,08)-1+190000(1,08)-2 +360000(1,08)-
3
+320000(1,08)-4 +230000(1,08)-5

800000=101851,85+162894,37+285779,60+235209,55+156534,13
VAN=142269,5

Exemple 2 :
Cas de plusieurs investissements
L’entreprise « Casa-pull » est spécialisée dans la production et la
commercialisation sur commande de pulls en laine.
Le 01-01-2015, pour augmenter sa production, elle a le choix entre
deux machines présentant les caractéristiques suivantes :

éléments Machine BROTHER Machine ACTIVA


Coût d’acquisition (HT) 700000DH payable 630000DH payable
immédiatement immédiatement
Procédé constant constant
d’amortissement
Durée d’utilisation 5 ans 5 ans
Production annuelle 4500 pulls 4400 pulls
Dépenses de 130 DH 135DH
production par unité
produite
Prix de vente 185 DH 185DH
unitaire(HT)
Taux de l’impôt sur les sociétés : 30%
Le taux d’actualisation est de 11%
Correction de l’exemple :
13
c- Formule :

2- Taux interne de rentabilité (TIR)


a- Définition et formule
VAN= ∑CF actualisés –CI = 0

Le taux interne de rentabilité d’un investissement est le taux


d’actualisation qui annule sa valeur actuelle nette.
b- Exemple : reprenons l’exemple précédent.
110000(1+t)-1+190000(1+t)-2+360000(1+t)-3+320000(1+t)-
4
+230000(1+t)-5-800000=0
A 8% VAN=142269,51
A 14% VAN=-5399,74
Par interpolation, nous trouvons t= 13,75%
Commentaire :
 Au taux d’actualisation de 8% (inférieur au TIR), l’investissement est
opportun.
 Le TIR est calculé indépendamment du taux d’actualisation choisi, mais
l’acceptation ou le rejet du projet se détermine par comparaison entre le
TIR, et le taux d’actualisation choisi. Le projet est accepté si le TIR est
supérieur au taux d’actualisation.
 Signification de ce critère : si l’entreprise a la possibilité de prêter, sur le
marché financier à un taux équivalent au TIR, l’investissement de la
même somme dans un projet ne lui apporterait rien de plus. Plus le taux
du marché est inférieur au TIR, plus l’entreprise gagne à accepter le
projet.
 Le choix entre plusieurs projets s’opère en retenant l’investissement
dont le TIR est le plus élevé.
3- L’indice et taux de profitabilité
a-définition et taux de profitabilité
L’indice de « profitabilité »est le rapport entre les flux nets de
trésorerie actualisés et le montant de l’investissement.
Formule :
b-exemple : pour le même exemple que précédemment, au taux
d’actualisation de 8%.

14
IP¨=142269,5/800000=0,1778DH
IP=0,1778DH
Commentaire :
 La « profitabilité » de ce projet est égale à 17,78% de la dépense
d’investissement rapporte 0,1778DH en valeur actuelle par DH investi.
 Il est nécessaire que l’indice de profitabilité soit supérieur à 0 pour que
l’investissement soit acceptable (un indice inférieur à 0 indique une
valeur négative).
4-Délai de récupération
Il s’agit de déterminer le temps nécessaire pour la somme des flux de
trésorerie couvrant le montant de l’investissement.
Exemple :
Même exemple que précédemment

Années 1 2 3 4 5
Flux 110000 190000 360000 320000 230000
Flux actualisés à 8% 101852 162894 285780 235210 156534
cumul 101852 264746 550526 785736 942270
Délai de récupération actualisé :

800000−785736
4+ 156534
=4,09 soit 4 ans 33 jours
Commentaire :
 Un investissement est d’autant plus intéressant que ses produits
permettent de rembourser plus rapidement le capital engagé. Ici, le délai
est très long du fait que les recettes les plus importantes se situent en
milieu et fin d’exploitation.
Exercice N°1
Une société envisage d’acquérir une nouvelle machine. Prix
d’acquisition : 1344000DH. Payable au comptant au moment de la
livraison et de la mise en service..
Durée d’utilisation 6 ans valeur résiduelle comme nulle.
L’élaboration d’un compte de résultat prévisionnel après impôt met en
évidence les flux de trésorerie suivants (recettes nettes d’exploitation) :

1 2 3 4 5 6
308000 348000 516000 432000 292000 280000

15
Ce projet peut-il être retenu ?
Déterminer les différents critères de choix fondés ou non sur
actualisation. Taux 10%
Prix d’acqui

EXERCICE N°2 :
Une entreprise a l’intention d’acquérir pour 350000DH un matériel qui ,
d’après une étude prévisionnelle, lui procurerait par année les recettes
nettes d’exploitation après impôt suivantes :

1 2 3 4 5
92000 94000 86000 82000 76000
Taux minimal de rentabilité exigé par l’entreprise : 8,25%
A la fin de la cinquième année, cet équipement complètement amorti,
n’aurait aucune valeur résiduelle.
Ce projet peut-il être rentable ? Commenter.

II- La rentabilité financière

La rentabilité financière tient compte, pour le calcul du profit, de


l’incidence du mode de financement retenu.

Mais les méthodes d’analyse restent les mêmes que pour la sélection
d’un investissement.

1-évaluation des dépenses de chaque type de financement.

Ces dépenses comprennent :

-pour le financement par fonds propres : le montant des fonds


d’autofinancement ainsi utilisés ;

-pour le financement par emprunt : les annuités de l’emprunt


(intérêts+amortissements) ;

-pour le financement par crédit-bail ;

* le versement du dépôt de garantie, s’il y a lieu ;

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*les loyers versés ;

*éventuellement, l’achat du matériel pour une valeur résiduelle faible


déterminée dans le contrat ;

*la récupération du dépôt de garantie.

2- exemples :

Une entreprise a mis au point un produit nouveau susceptible


d’intéresser un large public.

La direction des services techniques et la direction financière ont calculé


que la production envisagée nécessiterait un investissement de
2400000DH.les machines seraient utilisées pendant 5 ans et leur valeur
résiduelle serait nulle.

Les données d’exploitation relatives à ce investissement, évaluées en fin


d’année et considérées comme identique, sont les suivantes :

Chiffres d’affaires : 2000000DH ; dépenses d’exploitation 1000000DH ;


amortissements : 480000DH ; impôt 30%.

L’entreprise envisage deux moyens possibles pour financier cet


investissement :

 Autofinancement à concurrence de 400000DH et emprunt pour le solde


au taux de 13% amortissable en 5 ans par annuités constantes ;
 Location de toutes les machines pendant 5 ans. L’annuité, versée en fin
de chaque année, serait constante et égale à 700000DH. aucun dépôt de
garantie.
En retenant un taux d’actualisation de 12%, déterminer la solution la
meilleur dans les trois hypothèses suivantes :
 Autofinancement intégral ;
 Autofinancement partiel et emprunt ;
 Crédit- bail intégral.
La solution :

Section IV : le budget de trésorerie

17
Le budget de trésorerie est un état qui indique mois par mois, les
recettes (encaissements) et les dépenses ( décaissements)
prévisionnelles de l’entreprise, ainsi que le montant de ses besoins en
trésorerie(déficit) ou de l’encaisse disponible ( excédent).

C’est un instrument principal de prévisions financières à court terme, il


permet d’établir les prévisions des flux financiers et d’envisager les
ajustements nécessaires pour combler les insuffisances ou pour placer
les excédents de trésorerie.

Le budget de trésorerie comprend généralement trois parties : le budget


des encaissements, le budget des décaissements et le plan de trésorerie.

1- Budget des encaissements :


Les encaissements sont classés en deux catégories :
a- Les encaissements sur opérations d’exploitation :
Ils sont essentiellement constitués par :
- Les recettes des ventes
- Les recouvrements des créances clients.
- Les remboursements des intérêts de prêts.
- Les encaissements des subventions d’exploitation
b- Les encaissements sur opérations hors exploitation :

Ils sont essentiellement constitués par :

- Les produits de cession des immobilisations.


- Les souscriptions des nouveaux emprunts.
- Les augmentations du capital
- Les remboursements des prêts ( le capital)
- Les encaissements des subventions d’équilibre.
- Les encaissements des subventions d’investissement.
2-Budgets des décaissements
Les décaissements sont classés en deux catégories :
a- Les décaissements sur opérations d’exploitation :
Ils sont essentiellement constitués par :
- Les dépenses des achats.
- Les règlements des dettes fournisseurs.
- Les règlements des dettes relatives aux autres charges externes.
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- Les règlements de la tva due.
- Les remboursements des salaires et charges sociales.
- Les paiements des impôts.
- Les paiements des intérêts des emprunts et dettes.
b- Les décaissements sur opération hors exploitation :
Ils sont essentiellement constitués par :
-les acquisitions des immobilisations.
-les paiements de l’impôt sur les sociétés(IS)
-Les règlements des acomptes et des reliquats de l’IS.
- les remboursements des dividendes.
-les remboursements des emprunts ( le capital)
-les diminutions du capital.
3- plan de trésorerie :
Le plan de trésorerie ou la situation prévisionnelle de trésorerie
est un document de synthèse qui récapitule les encaissements et
les décaissements prévisionnels de l’entreprise.
Exemple :
Le bilan de la société « SOBRA » au 31/12/2018 se présente
comme suit :

Actif Montant Passif montant


Actif immobilisé 950000 Capital social 1000000
Stock de marchandises 120000 Emprunts(4) 150000
Clients et CR(1) 180000 Fournisseurs et CR(5) 144000
Etat débiteur(2) 24000 Organismes sociaux(6) 10000
Autres débiteurs(3) 66000 Etat créditeurs (7) 50000
TVP 40000 Associés créditeurs(8) 80000
Trésorerie-actif 70000 Trésorerie-passif 16000
Total 1450000 total 1450000
(1) A encaisser 1/3 en janvier,1/3 en février et le reste en Mars.
(2) Il concerne la tva récupérable sur charges.
(3) A encaisser 13000dh en janvier, 20000dh en Mars et le reste
en juin.
(4) Une annuité de 25000dh dont 5000dh d’intérêts à rembourser
en Mai.
(5) Payable 50% en janvier,25% en Février et le reste en Mars.
(6) A payer en janvier.

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(7) Dont tva due 12000dh, tva facturée 30000dh et le reste le
reliquat de l’IS.
(8) Dont 35000dh dividendes à payer en Mars et le reste du
compte courant d’associés remboursable 15000dh en janvier
et le reste en juillet.
Prévisions du premier trimestre 2019

Eléments (HT) Janvier Février mars


Ventes de m/ses 200000 240000 280000
Achats de m/ses 90000 100000 120000
Autres charges externes 15000 18000 20000
- Les salaires : 30000dh par mois payables au comptant
- Les charges sociales : 20% des salaires payables le mois suivant.
- Une subvention d’exploitation de 25000dh sera encaissée en
numéraire le mois de Mars.
Informations complémentaires :
 Les clients payent 40% au comptant, 25% dans 30 jours et le reste dans
60 jours.
 Les fournisseurs sont payables 60% au comptant et le reste dans 30
jours.
 Les autres charges sont payables au comptant.
 L’IS dû au titre de l’exercice 2018 est de 80000dh.
 La tva au taux de 20% déclaration mensuelle selon le régime
d’encaissement.
TAF :
1- Présenter les différents sous budgets.
2- Présenter le budget de trésorerie.

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