Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
•L’attachement
•la parentalité
•la socialisation
•l’identité
•le cycle de vie familiale
L’attachement
1. Définition
2. Le développement de la théorie de l’attachement à travers ses principaux auteurs ( Lorenz,
Harlow, Spitz, Bowlby)
3. La construction du lien d’attachement
4. les bénéfices du lien d’attachement
5. les différents types d’attachement (Ainsworth)
6. L’attachement chez l’adulte
7. L’attachement chez la personne agée
8. Attachement et relation soignant/ soigné
1. Définition de l’attachement
• Lien d’attachement = désigne le lien affectif privilégié établi avec une personne spécifique, auprès
de laquelle on va se tourner pour trouver du réconfort en cas de détresse
• Lors de l’éclosion d’un oisillon : il considère comme mère le premier objet en mouvement
qu’il aperçoit lorsqu’il sort de l’oeuf (observation dans les 1eres heures de vie)
• Il définit l’empreinte = comme un processus d’attachement social, et de reconnaissance de
son espèce (processus rapide, comportement instinctif)
• L’empreinte est particulièrement observable chez les oiseaux
• cf Le vilain petit canard
Etude d’Harlow
• Notion d’hospitalisme
• Effet de la séparation avec le lien maternel chez le très jeune enfant
• Apparition rapide d’un début de dépression (pleurs, tristesse…. puis refus de tout contact,
refus de s’alimenter, maladie, retard du développement psychomoteur, développement
mental stoppé)
• Amène réflexion dans orphelinat d’après guerre
Les effets de la séparation : nature du lien parent-enfant ?
• Pourquoi un tel désastre quand l’enfant n’est pas élevé par des personnes continues ou
séparé de ceux qui l’élèvent ?
• Pourquoi ce lien a-t-il une importance vitale alors même que tous les besoins physiques sont
pourvus ?
• Définition Attachement = un besoin social primaire et inné d’entrer en relation avec autrui
• Besoin d’un enfant de developper une relation cohérente et continue avec au moins une personne
qui prend soin de lui, pour avoir un développement social et émotionnel de bonne qualité
• la principale figure d’attachement est souvent la mère, ou toute personne qui a un statut de
caregiver, un comportement « maternel » cohérent de façon stable plusieurs mois durant la période
de 6 mois à 2 ans.
• Les réponses de l’entourage influencent les modèles d’attachement de l’enfant (influencent les
sentiments, pensées et attentes des individus par rapport à leurs relations)
4. Construction du lien d’attachement
• Se construit chez l’enfant à partir de 12 mois, à partir des interactions quotidiennes qu’il
entretient avec sa mère ou autres personnes qui gravitent autour de lui. Si le lien
d’attachement est de bonne qualité, l’enfant intériorise qu’il peut s’appuyer sur son cargiver, et
va pouvoir accéder en une certaine confiance en ses propres capacités
• Intériorisation suite aux expériences d’attachement
• Activation du système d’attachement dans des situations de détresse ou conflit ( maladie,
douleur…)
• Ils vont guider les comportements, émotions et perceptions du sujet tout au long de sa vie
5. Les bénéfices d’un lien d’attachement
Attachement
Attachement Attachement Attachement
résistant
secure anxieux-évitant désorganisé
ou ambivalent
60 % 20 % 10 % 10 %
Attachement plus pathologique
Strange situation
Ainsworth
Le type d'attachement développé par les enfants dépend de la qualité des soins qu'ils ont reçus.
« Je sais qu’en cas de besoin, ma figure me répond, je peux donc me consacrer pleinement à ma
découverte du monde. Je lui signale dès que je vais mal et elle me répond comme j’en ai besoin. »
Attachements insécures (40 %)
• L’enfant développe des stratégies d’adaptation = une sorte de compromis entre ce dont il a besoin
et ce que ses figures d’attachement peuvent lui donner ou peuvent tolérer de ses besoins
« Chaque fois que j’ai besoin du réconfort de ma figure d’attachement, je ne sais si elle me protégera ou
me terrifiera ou m’abandonnera. Je n’ai plus aucune idée de ce que je peux faire pour obtenir cette
proximité dont j’ai tant besoin, je ne sais pas quoi faire. »
Ces modèles d’attachement (sécure, évitant, ambivalent, désorganisé) se retrouvent dans toutes les
cultures bien que la manière dont l'attachement est exprimé diffère
8. Attachement et personnes âgées
• La proportion du style d’attachement insécure serait plus important que chez l’adulte
Vulnérabilité en raison de :
-la perte de leur autosuffisance ( par conséquent, dépendance plus importante à ceux qui s’occupent d’eux )
• Etre souffrant crée souvent un sentiment de vulnérabilité ce qui va ré-activer le système d’attachement du
patient, cela va influencer la façon dont il va exprimer ses symptômes, et la manière dont il va entrer dans le
soin
• Le fait que le soignant soit conscient du style d’attachement du patient, lui permet de mettre en place des
dispositifs thérapeutiques adaptés pour maintenir une alliance thérapeutique avec le patient. Cette
connaissance permet de developper une certaine empathie pour ce dernier, à la place du sentiment de
frustration nuisible à la relation
• Mais attention, le style d’attachement nous informe sur le patient mais ne le définit pas dans toute sa
complexité !
• Le soignant doit pouvoir réfléchir sur son patient, mais aussi sur son propre rôle dans la
relation surtout si elle est insatisfaisante et qu’elle ne permet pas une collaboration
patient/soignant
• La relation soignant/ soigné peut contribuer à remanier les modèles internes opérants
instaures du sujet en lui apportant une autre qualité de relation. Le soignant peut alors
apparaitre comme une figure d’attachement « sécurisante »
Conclusion
- Pour Bowlby l'attachement est un besoin primaire (ne découle d’aucun autre), vital.
• La parentalité tente de définir la fonction « d’être parent ». C'est «l’ensemble des savoir-être et
savoir-faire qui se déclinent en paroles, actes, partages, émotions, en autorité, exigence,
cohérence et continuité».
• C’est un processus qui permet à un individu de devenir parent, cad de se reconnaître dans son
rôle et sa place de parent et de pouvoir reconnaître son enfant dans son altérité.
On ne naît pas parent mais on le devient …
• le parent est engagé durablement et de façon définitive
• Concept qui évolue dans le temps et selon les sociétés. L’exercice de la parentalité devient de plus
en plus complexe avec la métamorphose des constellations familiales : divorces, séparations,
mariages mixtes, familles recomposées, monoparentales ou homoparentales, PMA (procréations
médicales assistées), adoption …
• Les parents peuvent se trouver démunis dans leur fonction parentale : décalage entre ce qu’ils
désirent, pensent, font et peuvent transmettre à leurs enfants.
2. Parentalité : un concept en évolution
• Elle répond à des réalités sociales multiples. La famille occidentale, jadis élargie, s'est peu à peu
réduite.
- Famille nucléaire = P + M + Enfants parents unis par le mariage, PACS ou en concubinage
- Famille mono parentale ou famille recomposée
- Famille homoparentale…
• Même si les relations familiales se réduisent, la famille reste le refuge de l’affectif. C’est la base sur
laquelle se construit l’identité. La formation du caractère d’une personne est liée à la personnalité
de ceux qui l’ont entouré dans son jeune âge
• C’est dans sa famille que l’enfant se socialise et se construit en imitant, d’où l’importance pour lui
de vivre dans un milieu où il trouvera amour, tolérance, compréhension, écoute et sécurité = donner
de la « nourriture affective »
Parentalité et lien biologique
La parentalité se complexifie : avec famille monoparentale, famille recomposée, PMA, mère porteuse….
La filiation ne repose pas toujours sur un lien biologique.
• éducatif :
désigne les pratiques éducatives destinées aux enfants pour repérée qui est du coté de la maltraitance ou
bientraitance. La parentalité concerne aussi les règles éducatives
• psychologique
3. La parentalité est une construction
Désir d’enfant
• Illusion de l'enfant idéal. On veut un enfant à tout prix, même en dissociant procréation et sexualité.
Désir d’avoir un enfant « parfait », refus des incertitudes, aléas, imperfections. Or la naissance est toujours
une rencontre avec un inconnu. Il faut pouvoir laisser de la place à la surprise.
• Le long cheminement pour accéder à la parentalité va au-delà de « je veux » mais dépend d'un
enchevêtrement de désirs, de contradictions.
Avoir un enfant, pour qui? Avec qui? Pourquoi? Quand? Il y est question des origines, d'où on vient? La
transmission en découle. L’identité parentale prend appui sur l’enfance et les relations établies avec ses
propres parents.
Fonder une famille, transmettre? Avoir la preuve de sa fécondité? Vouloir être enceinte? Un rêve
d'immortalité? Un moyen de réparer ses échecs? Faire comme tout le monde, être dans la « normalité »?...
On devient parent (processus)
• Avoir un enfant est différent de devenir père ou mère de son enfant.
La parentalité est un processus complexe et évolutif qui se construit dans la tête des parents et
commence bien avant la naissance. L'amour parental ne va pas de soi.
C’est un processus !
• Pour devenir parent, il faut quitter sa place d'enfant afin d’accéder à la place de parent.
Ça a des répercussions sur toute la chaîne générationnelle : P→GP, F&S → oncles et tantes.
L'arrivée d'un enfant modifie aussi notre place : on reste enfant de nos parents et on devient parent
→ Reconnaitre ce qu'on a reçu de nos parents et qu'on transmettra à nos enfants, qui va bien au-
delà de la parenté biologique.
• On ne nait pas parent, on le devient → réajustement constant entre l’enfant rêvé et l’enfant réel,
entre le parent qu’on a rêvé être et celui qu’on est.
Un parent apprend son rôle de parent tout au long du cycle de vie. Chaque étape comporte des défis
auxquels parents et enfants doivent faire face. On grandit avec son enfant.
Il y a plusieurs façons d’être parent selon le rang de ses enfants.
Enfant imaginaire / enfant réel
• L'enfant qui naît a déjà une histoire, il est héritier du désir d'enfant de ses parents, support de projets
narcissiques. La représentation de l'enfant à venir est liée aux relations des parents avec leurs propres parents.
• La naissance d'un enfant oblige à faire un travail de deuil de l'enfant imaginaire, idéalisé.
→ Dépasser ces rêves pour permettre la rencontre avec l'enfant, faire connaissance avec cet inconnu, faire
sien cet enfant. La parentalité est une adoption.
Être parent inclue la capacité de distance et de prise en compte de la réalité de l'enfant.
• Si le bébé vient au monde par sa mère, c'est parce que le bébé est là que la mère existe. Il s’opère une autre
naissance, celle de la maternité.
Remaniement psychique du parent
• La maternité génère bonheurs et angoisses → engagement qui met en jeu la survie de l'autre.
→ faire face à ces nouvelles fonctions : être parfaite comme conjointe, épouse, mère, enfant… Peur fréquente
de ne pas être à la hauteur, décevoir.
Les premiers temps sont très prenants, voire fusionnels : sentiment possible d’envahissement, peur de se
perdre. Le père peut vivre un sentiment de rejet et d'exclusion. Importance de l'entourage pour le soutien et
aide.
• La venue d'un enfant entraine un remaniement de la relation amoureuse → s'appuyer sur une
relation de couple solide pour dépasser certains moments difficiles. Les liens entre conjoints sont à
reconstruire.
• L’accès à la parentalité entraine une crise identitaire avec beaucoup de remaniements. Le passé
revient massivement, ainsi que les affects liés aux identifications infantiles. Il peut y avoir la crainte
d'entrer en compétition avec la mère, et son attitude est importante pour trouver la juste distance.
Il y a une double identification qui renvoie à de nombreux affects et de souvenirs plus ou moins
positifs : au parent qu'elle a eu et qu'elle devient et à l'enfant qu'elle a été et qui est là.
Période de remaniement psychique qui commence pendant la grossesse. Winicott parle de
« préoccupation maternelle précoce »
- Ce remaniement permet au parent de developper 3 fonctions :
- le holding : manière dont l’enfant est porté psychiquement par le parent, permet
d’apaiser ses angoisses
- le handling : manière dont le bébé est manipulé, traité
- l’object-presenting : présentation de l’objet du besoin lorsque l’enfant exprime
son besoin
Place du père
Depuis les années 70, le père intervient et participe plus dans l'éducation de l'enfant, partage des
tâches → Equilibre à trouver entre image masculine et image paternelle.
Devenir père peut provoquer chez l’homme des sentiments variés. Il peut :
• appréhender les nouvelles responsabilités et leurs conséquences : changement de mode de vie,
charge économique.
• Se sentir frustré de ne pas pouvoir « porter » l’enfant, de ne pas entrer en contact direct avec lui.
• Se sentir « abandonné » par sa femme préoccupée par sa grossesse puis son bébé.
• La paternité se prouve, la reconnaissance par la mère est nécessaire → place compliquée car elle
passe par la mère
Quand cette place lui est accordée, le père apporte réassurance et permet à la mère de décoller de
cette relation fusionnelle avec le bébé. Il a un rôle de séparation entre la mère et l'enfant.
Le père ouvre le bébé au monde extérieur, au monde social.
• La fonction paternelle est incluse dans les pensées de la mère : une mère seule peut faire référence
au père fonctionnel et introduit alors symboliquement une tierce personne.
En conclusion
La fonction maternelle est associée au rôle de PROTECTION (portage, nourrissage, soins).
La fonction paternelle a un rôle de SEPARATION (aide à sa conjointe, interaction avec le bébé, accès
au registre du symbolique).
Même si les rôles ne sont pas toujours aussi différenciés, il est important que l’enfant rencontre les
deux fonctions.
La socialisation
1. Définition
2. Comment la socialisation se fait elle ?
3. Les lieux de la socialisation
4. Développement de la socialisation
5. Socialisation et affiliation
6. Les échecs de la socialisation
Objectifs :
• Socialisation = processus continu par lequel un individu assimile les modes de pensée, les normes, les valeurs
et les comportements caractéristiques de la société à laquelle il appartient. Elle permet à l’individu de
s’adapter et de s’intégrer à son environnement social et de vivre en groupe
• Les valeurs : revoient à des idéaux, des principes moraux qui vont permettre aux individus de distinguer ce
qui est bien et mal
• Les Normes : règles qui peuvent être formelles (lois) ou informelles (habitude, coutume)
Intériorisation car les normes et les valeurs deviennent une partie de nous. Elles deviennent réflexes, on les incorpore.
Donne sentiment d’agir spontanément, intuitivement. On fait « notre » des règles et des valeurs;
ex : port de vêtement, utilisation couverts…
3. Les lieux de la socialisation
• Impact prédominant de la socialisation primaire car donne les premiers repères sociaux à l’enfant
Socialisation primaire
Socialisation
secondaire
Si la socialisation fournit aux personnes des éléments culturels partagés, elle contribue aussi à les différencier. La
socialisation est différente selon la position que l’on occupe dans la société.
• la socialisation différentielle :
- en fonction du milieu social
Phénomène de reproduction sociale (peu de mixité sociale)
Tendance à l’homogamie ( = tendance des individus à se mettre en couple avec des personnes issues
du même milieu social qu’eux)
ex : fréquentation musée, étude longue, choix du loisir
- du genre (« socialisation genrée ») ex: choix couleur, jouet, temps consacré au ménage une fois adulte….
• Parfois, conflit de socialisation (continuité ou discontinuité entre socialisation primaire /secondaire, entre famille /
école, …)
• Souvent continuité mais la socialisation n’est pas une simple reproduction ou transmission linéaire. Le changement
social existe.
4. Développement de la socialisation
• Le premier agent de socialisation est la mère qui répond aux besoins de l’enfant et les régente
en leur fixant une périodicité. Au cours de la première année, la relation avec la mère
constitue le noyau de tout le développement social ultérieur.
- le regard, comme premier support d’échange (1ere mise en relation)
- le sourire-réponse (2mois)
- l’attention conjointe (7 mois, capacité à prêter une attention à autrui)
- développement du langage
• Puis, l'enfant effectuera un nouvel apprentissage social par le biais des relations avec ses pairs.
( jeu d’imitation , de faire semblant, de répartition de rôle …)
• L'imitation joue un rôle essentiel dans la socialisation.
La personne se construit dans un va et vient incessant entre identification à des modèles et le
désir de se singulariser, d'affirmer son identité.
• Le lien social permet de se situer dans une société, par rapport à ses parents, ses pairs, ses amis et
collègues. Il est lié à la place et la fonction que l’on occupe dans un groupe. Il est en lien avec à
l'identité.
• Le processus de socialisation d’intégration des normes et modèles culturels d'une société, est un
processus interactif → le sujet y prend une part active par désir d’intégration.
L’individu est un acteur de son processus de socialisation, il ne fait pas que le subir.
• Ce désir déterminera sa conduite (respect des normes et valeurs de son groupe d'appartenance)
et le modèlera pour le rendre acceptable par la société.
L'individu va agir, sentir, percevoir et penser comme les membres de son groupe.
• L'homme est fondamentalement un être social qui a besoin d'autrui pour s'épanouir. Le groupe
est une nécessité vitale ( ex : confinement et ses impacts sur le développement de la personne…) Il
y trouve la sécurité, la sympathie, la possibilité de communiquer et de s'unir aux autres dans un
projet commun. Il en accepte les lois pour éviter le rejet. Il peut prendre la majorité comme
modèle ou système de référence, se juger ou juger les autres d'après ces normes.
Cette influence subtile voire cette pression sociale, façonne notre comportement et nos attitudes
pour nous mettre en accord avec le groupe dans lequel nous vivons.
5. Socialisation et affiliation
1. Définition
Identité personnelle
• Subjective, elle englobe des notions de conscience de soi, de ce que l’on est et
représentation de soi, ce qui nous définit dans notre unicité et notre singularité
• L’identité personnelle désigne le fait pour un sujet d'être un individu à la fois distinct de
tous les autres (unicité) et demeurant le même à travers le temps (continuité, sentiment
de continuer à être le même malgré les changements qui affectent notre vie)
L’identité se construit
Résulte des interactions entre l’individu, les autres et la société, se construit comme une
construction de soi dans son rapport à l’autre et à la société.
Définition de soi par les autres et les autres par soi même. L’identité c’est découvrir qui on
est pour soi-même et pour les autres (et qui sont les autres pour soi).
MOI
Nous Autrui
Moi = image que l’on se construit de soi-même
Nous = image que nous voulons renvoyer aux autres
Autrui = image que les autres nous renvoient
• Estime de soi = importance qu’un individu s’accorde par rapport aux autres, grâce à laquelle il se situe dans la structure sociale.
Besoin de se comparer aux autres, et qui révèle en même temps le contenu d’illusion qui composent notre identité
• La famille est la base sur laquelle se construit l'identité, que ce soit dans la relation aux parents ou aux frères et sœurs
• Le sentiment d’identité peut évoluer. Certaines étapes de la vie induisent des évolutions identitaires, plus ou moins fortes. Devenir parent ou grand-parent, changer
de profession ou de conjoint, la retraite, émigrer, tous les changements importants de statut personnel ou social appellent des réaménagements identitaires.
Identité sociale/ objective
• Plus « objective », elle englobe tout ce qui permet d'identifier le sujet de l'extérieur et qui
se réfère aux statuts que le sujet partage avec les autres membres de ses différents
groupes d'appartenance (sexe, genre, âge, métier…).
• L’identité d’un individu est composée par l’ensemble de ses sentiments d’appartenance
• Sentiment d’appartenance à des groupes sociaux, dans lesquels notre généalogie nous a inscrit.
(clans, castes, classes sociales, nations, régions, villes, quartiers, communautés religieuses,
ethniques...)
Le sentiment d’appartenance est souvent pluridimensionnel : groupe social, groupe religieux, groupe
sexué, groupe ethnique, groupe professionnel…
• Cette appartenance est inculquée, avec des rites d’initiation plus ou moins violents, service
militaire, retraites religieuses, bizutages, examens…
• Les marquages sociaux les plus « officiels » se font souvent vers la puberté, avec des rites d’initiation
qui marquent le passage de l’ enfance à l’âge adulte, souvent perçu comme la « véritable » entrée
dans la société. Toutefois les sentiments d’appartenance sont cultivés bien avant cette entrée
officielle dans la vie sociale adulte.
La première enfance est vouée essentiellement à l’élaboration des composantes « intra-familiales »
de l’identité, en particulier à l’inscription des bases de l’identité sexuée et de l’identité généalogique.
La seconde enfance est par contre l’âge par excellence des inscriptions groupales cf La guerre des
boutons.
Identité de genre
• Pour le Droit international des droits de l'homme, l'identité de genre, fait référence à l’expérience intime et
personnelle de son genre vécue par chacun, qu'elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance, y compris la
conscience personnelle du corps et d'autres expressions du genre (habillement, discours, comportements…)
• Le sexe d'une personne désigne les caractéristiques biologiques (génétique, chromosomes, hormones…) et le genre
renvoie à une construction sociale.
• On parle d’« identité de genre » plus que d'« identité sexuelle », pour éviter une confusion avec l'orientation
sexuelle ou pour centrer le caractère masculin ou féminin sur le ressenti de la personne,
et non sur ses caractéristiques biologiques
• La plupart des gens sont considérés comme « cisgenres » leur identité de genre étant la même que leur sexe (par
exemple, un enfant né avec des organes sexuels féminins, élevé en tant que fille et qui se sent femme).
• L’identité de genre peut être non alignée sur l’ identité sexuelle. Elle est également distincte de l’orientation
sexuelle (hétéro, homo, bisexualité…). Certains individus éprouvent un inconfort entre leur genre assigné à la
naissance et leur identité de genre réelle, notamment les personnes transgenres
• Actuellement, augmentation des demandes d’interventions chirurgicales et traitement hormonaux dans les pays
occidentaux.
Développement de l'identité de genre chez l'enfant
• Les Fa'afafine
Dans certaines cultures polynésiennes, les fa'afafine sont un 3ème genre, au même niveau
que les hommes et les femmes. Ils sont biologiquement mâles mais se comportent de
manière considérée comme typiquement féminine. les fa'afafine de Samoa sont
physiologiquement incapables de reproduction. Les fa'afafine sont acceptés en tant qu'un
genre naturel et ne sont ni discriminés ni méprisés. Les fa'afafine ne sont attirées que par
les hommes hétérosexuels et attirent uniquement l'attention de ceux-ci. Elles (ils) ont été
initialement reconnues par leur choix de travail (travaux de maison identifiés comme
féminins).
• Hijra
Dans la culture du sous-continent indien, un hijra n'est considéré ni homme ni femme.
Le cycle de vie familiale
• La création du couple
• la naissance des enfants
• l’enfance
• l’adolescence
• le départ des enfants
• la vieillesse
• La famille , comme l’individu, n’est pas une entité statique mais en évolution. On parle de cycle.
• Le passage d’une étape à une autre peut donner lieu à des périodes de crise, propice à l’émergence
de conflits et de symptômes
• Evolution socio-culturelle influe sur la dynamique familiale, mais toujours idée de cycle :
augmentation de l’espérance de vie, procréation médicalement assistée, recomposition familiale,
homoparentalité, adoption..;
L'évolution d'un système familial dans le temps est rythmé par :
- les entrées et les sorties du système
- les réaménagements nécessaires des espaces physiques, affectifs et des règles de
fonctionnement.
✓ La création du couple
Chacun doit céder une partie de son indépendance pour développer un sentiment
d'appartenance. C'est un processus d'adaptation mutuelle et de complémentarité.
Passer de « chez moi, c'est comme ça » à « chez nous, c'est... ». (formation d’un nouveau
système)
✓ L'adolescence
Période de crise avec un but pour l'adolescent : trouver son identité.
Grandir, c'est perdre → faire le deuil de son enfance.
Période de changements avec rejet des valeurs familiales. Il va changer de système d'appartenance,
« sortir ». C'est une crise maturante et nécessaire.
La famille doit être prête à laisser partir son adolescent pour qu’il se trouve. (assouplissement du
système)
Faire le deuil de son petit → crise familiale et pas seulement individuelle.
« L'adolescent est une bombe dans une famille ». Il renvoie ses parents à leur propre adolescence,
parents qui vivent la crise de la quarantaine et la maturité.
Les parents sont souvent à l'apogée de leur carrière et veulent souffler ou faire le bilan et envisager
une reconversion.
✓ Le départ des adolescents et des jeunes
Période de face à face dans le couple avec le syndrome du nid vide → le couple se retrouve.
Période du départ en retraite avec le deuil du rôle professionnel à faire en plus du deuil du rôle
parental.
S'ajoute souvent le deuil d'un ou 2 parents du couple. Les parents servent de rempart contre
l'angoisse de mort.
Les parents peuvent devenir grands parents, ce qui représente une nouvelle fonction.
✓ La vieillesse
La tâche de la vieillesse est de boucler sa vie. C'est l'heure des bilans.
Le temps est ralenti ce que vit mal la génération en dessous.
Vieillir, c'est perdre. Un travail de deuil est à faire, deuil de sa jeunesse, parfois d'un conjoint ou de
proches.