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TRIMESTRIEL D’INFORMATION
N°71 - 2ème TRIMESTRE 2015
NORMES
&
CONSTRUCTIONS
VOUS POUVEZ AUSSI LIRE DANS CE NUMERO
Plaidoyer pour
l’application des
normes dans les
constructions
P. 14 à 19
L.P.E.E
u SOMMAIRE
LPEE MAGAZINE N°71
QUOI DE NEUF ?
Actualité : P.4 et 5
L’actualité du 1er trimestre 2015 en bref
ACTUALITES
Qualité : P.6 et 7
Le LPEE se prépare pour intégrer
les changements sur l’ISO
Diouf Editing
MATERIAUX 72, rue El Araar (ex Gay Lussac)
Métallurgie : P.24 et 25 Casablanca
La première phase du projet dessalement d’eau de mer Tél : 05 22 29 80 39/40
de l’OCP à Jorf Lasfar en cours de finalisation Fax : 05 22 43 01 58
E-mail : dioufediting@yahoo.fr
AGENDA
Evènements à venir : P.30
Foires, salons, conférences et séminaires NM ISO 17025
ACTUALITES
QUOI DE NEUF ?
Le stand du LPEE.
QUALITE
C
’est acté : les normes qualité ISO 14001 conservera les principes cette nouvelle norme va donner plus de
ISO 9001 version 2008 et majeurs de la norme que l’on connait sens et de pertinence à la mise en œuvre
ISO 14001 version 2004 aujourd’hui, il n’en sera pas de même des politiques environnementales car
connaîtront des changements pour la norme ISO 9001. elle s’alignera sur la stratégie de l’en-
cette année ! Selon les dernières infor- De façon globale, la norme ISO 14001 treprise et s’appliquera à l’ensemble
mations, leurs versions définitives seront restera une norme d’exigences et non de la chaine de valeur des produits.
publiées en septembre prochain. En effet, de moyens. Dans le volet planification, Autre nouveauté qui se dessine : l’entre-
les membres du Comité International les entreprises continueront de réaliser prise sera invitée à évaluer régulièrement
qui se penchent sur ces révisions ont une analyse environnementale pour sa performance environnementale et
bouclé la phase DIS (Draft International identifier et hiérarchiser leurs impacts s’interroger sur son niveau.
Standard) et sont en train de basculer environnementaux. Elles s’organise- S’agissant de la norme ISO 9001, qui
progressivement vers le stade final FDIS ront ensuite pour mettre en œuvre des intéresse le plus grand nombre d’entre-
(Final Draft International Standard) dont actions de maîtrise et de prévention des prises dont le LPEE qui a pratiquement
la mouture définitive sera adoptée et pollutions, d’amélioration continue. La tous ses centres spécialisés et terri-
publiée au mois 9 de cette année. norme n’impose toutefois pas de niveau toriaux accrédités selon la NM ISO/
Ces nouvelles versions vont apporter minimum de performance exceptée pour CEI 17025 v 2005 qui intègre plusieurs
de gros changements au niveau des la réglementation : toutes entreprises qui dispositions de l’ISO 9001, de gros chan-
systèmes de management qualité et s’engagent dans cette démarche s’en- gements sont en vue.
environnement des entreprises. En gagent à respecter la réglementation. A l’image de la version publiée en 2000,
effet, si la nouvelle version de la norme Parmi les apports de la nouvelle version : la version 2015 va apporter de nouvelles
M. Khalid El Ghomari,
Directeur des Aménagements Hydrauliques au Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des
Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargé de l’Eau
Vous faites souvent appel à des inter- Consciente de l’importance de ses ouvrages et
venants de premier rang pour vous
assurer des ouvrages de qualité.
des menaces qui pèsent sur l’aval, la DAH s’est asso-
Comment avez-vous bâti cette démar- ciée depuis des décennies le concours de plusieurs
che qui mérite d’être essaimée ? bureaux d’études, comités d’experts internationaux et
Consciente de l’importance de ses
ouvrages et des menaces qui pèsent laboratoires de renommée pour la construction des
sur l’aval, la DAH s’est associée différents barrages édifiés dans le Royaume.
depuis des décennies le concours de
plusieurs bureaux d’études, comités
d’experts internationaux et laboratoires
de renommée pour l’établissement des A votre avis, que peut faire le LPEE domaine des barrages ;
études de conception, validation et pour davantage contribuer à la qualité n participer davantage aux différentes
optimisation des choix effectués et le des barrages construits au Maroc aux activités organisées par la DAH ou
suivi d’exécution de ses barrages. Cette côtés de la DAH ? le Comité Marocain des Barrages et
conduite s’inscrit dans la démarche Le maitre d’ouvrage, soucieux de la éditer le maximum d’articles techniques
qualité adoptée par le Département au qualité de son ouvrage et du respect possibles dans ce domaine (aussi bien à
niveau de tous nos barrages. des règles de l’art le long du processus l’intérieur qu’à l’extérieur du Royaume) ;
Le Laboratoire Publics d’Essais et de sa réalisation, se doit d’être récon- n préparer les équipes de relève pour
d’Etudes en est, à ce jour, un parte- forté dans la prestation clé de contrôle assurer la continuité des prestations avec
naire exemplaire dans la construction de la qualité qu’il confie au laboratoire. le même degré de professionnalisme n
GEOTECHNIQUE
C
’est parti pour les travaux de (JBIC), la Banque Islamique de Dévelop- qui passera ensuite la main à SAFIEC(1)
construction de la centrale ther- pement (BID) et les banques commer- pour assurer l’exploitation et la mainte-
mique de Safi ! L’équipementier ciales marocaines Attijari Wafabank et la nance, cette centrale, à la pointe de la
corréen Daewoo Engineering & Banque Centrale Populaire qui sont les technologie, sera la première en Afrique
Construction Co a officiellement démarré principaux bailleurs de fonds de ce projet à utiliser la technologie ultra supercritique
les travaux de génie civil sur le site il y stratégique dont le montant global de qui se caractérise par une optimisation
a exactement trois mois. Accusant ainsi l’investissement se chiffre à 2,6 milliards des performances environnementales et
un retard qui repousse le délai de mise de dollars (23 milliards de dirhams). un rendement supérieur de 10% à celui
en service de l’ouvrage à 2018 au lieu de Rappelons que le projet de la centrale des centrales conventionnelles.
l’année en cours. thermique de Safi s’inscrit dans le cadre Les équipements de la centrale assure-
Il faut dire que le montage financier de la stratégie nationale visant la satis- ront une baisse significative des émis-
conduit par l’ONEE (l’Office National faction de la demande croissante en élec- sions de CO2 et une réduction des coûts
de l’Electricité et de l’Eau Potable) et tricité au moindre coût et dans le respect associés au combustible.
Safi Energy Company S.A (SAFIEC) a de l’environnement. Il consiste en la Dès sa mise en service, prévue donc en
été très laborieux. Les deux partenaires construction de deux unités thermiques 2018, l’électricité produite par la centrale
n’ont en effet annoncé la signature des (2×693 MW) de dernière génération utili- de Safi sera vendue à l’ONEE pendant
accords de financement du projet de la sant la technologie ultra supercritique de 30 ans dans le cadre d’un contrat d’achat
centrale de Safi qu’en septembre dernier. charbon propre. et de fourniture d’électricité.
Finalement, ce sont la Banque Japo- Construite par l’équipementier sud-coréen La centrale thermique de Safi assurera
naise pour la Coopération Internationale Daewoo Engineering & Construction Co, une production annuelle qui permettra
REGION
C
asablanca sera prochainement
dotée de sa seconde ligne de
tramway ! Cette décision stra-
tégique a été prise lors de la
réunion du Conseil de la ville tenue en
juillet dernier. Réunion durant laquelle
les membres dudit Conseil ont affiché
leur nette préférence à l’option de multi-
plier les lignes du tramway plutôt que de
construire une nouvelle ligne de métro
aérien, projet finalement abandonné
parce que jugé trop coûteux. C’est ainsi
que tout de suite après cette rencontre,
il a été demandé à Casatransport, maître
d’ouvrage du projet, de lancer les études
pour la réalisation de la nouvelle ligne T2
et l’extension de la ligne T1, notamment
du côté des Facultés.
Sur ces deux tracées, allant de la gare
d’Aïn Sebaa au boulevard Anoual
(13,5 km), puis des Facultés au quar-
tier Lissasfa (1,8 km), soit une longueur
totale de près de 16 km, c’est le Centre
Technique Régional - CTR - du LPEE
de Casablanca qui a été choisi pour
les études de reconnaissance des L’équipe du CTR de Casablanca en plein carottage sur la ligne T2.
sols. Etudes qui ont été effectivement
lancées en début novembre dernier et
finalisées en mi-décembre, ceci pour se par Belkacem Ayoub, Ingénieur du CTR tions, en concertation avec M. Houssine
conformer au CPS (Cahier des Prescrip- de Casablanca chargé des travaux, a Ejjaaouani, Expert en géotechnique
tions Spéciales) qui avait imparti un délai effectué 67 sondages de profondeur et Directeur Technique et Scientifique
de deux mois pour boucler ces études variable d’une moyenne de 15 à 20 m du LPEE.
géotechniques. pour tomber sur le bon sol. Il ressort du La première consiste à mettre en place
Pour mener à bien sa mission, le CTR profil géotechnique recensé sur ce tracé une plateforme portant sur des micro-
de Casablanca a fait appel au réseau deux problèmes majeurs. Au niveau du pieux. Tandis que l’autre proposition
LPEE, en l’occurrence le Centre Expéri- boulevard Anoual, à une profondeur de porte sur la substitution par du remblai
mental des Sols - CES. A cet effet, il avait 8 m sur une distance de 1,6 km, l’équipe avec du matériau plus noble compacté
mobilisé une équipe de 26 personnes du CTR a découvert un remblai hétéro- selon les règles de l’art.
composée de deux ingénieurs, deux gène qui rappelle l‘existence sur place Sinon, sur tout le reste du tracé de la ligne
techniciens supérieurs, des sondeurs et d’une ancienne décharge. T2, il n ‘y a pas eu une mise en évidence
aide-sondeurs ainsi que trois sondeuses, De même sur le boulevard El Fida, il a été d’un problème géotechnique particulier.
ce qui a permis de lancer sept (7) ateliers également découvert sur une profondeur D’ailleurs, c’est ce même constat qui a
en même temps pour effectuer in situ les d’à peine 5 m, un remblai hétérogène de été fait par l’équipe du CTR de Casa-
carottages et essais pressiométriques et type similaire. blanca sur l’extension de la ligne T1 où
d’envoyer le maximum de prélèvements Pour construire sur ces deux parties du elle a effectué 9 sondages de profondeur
pour analyses au laboratoire. tracé, l’équipe du CTR de Casablanca variable comprise entre 8 et 15 m pour
Sur la nouvelle ligne T2, l’équipe dirigée a émis deux principales recommanda- atteindre le bon sol n
L
e CTR de Fès/Meknès s’en sort
très bien dans sa mission de
contrôle des travaux d’édification
du barrage Ouljet Es Soltane
situé sur l’oued Beth en amont du barrage
d’El Kansera, au sud-est de Khémisset.
Sélectionné par l’entreprise Houar,
auprès de qui il assure les prestations
de laboratoire de contrôle externe, le
CTR de Fès/Meknès s’est installé sur les
lieux depuis novembre 2010. Ceci bien
avant le lancement effectif des travaux
de construction du barrage en avril 2011.
Pour mener à bien sa mission de contrôle
de la qualité des travaux, l’unité régionale
du LPEE a constitué une forte équipe
composée d’un ingénieur chef du labo-
ratoire, d’un technicien supérieur coordi-
nateur des essais, de cinq techniciens et
de 18 aides laborantins et manœuvres.
Encadrés par Mme Sanae Boughanbour,
ingénieur chef du projet et une des rares
femmes du LPEE à travailler sur les Ouljet Es Soltane est le plus grand barrage du Maroc construit avec la technique BCR (1 million de m3).
chantiers de barrages, ces derniers sont
notamment répartis en deux équipes qui
se relaient sur le chantier pour assurer le d’injection pour la réalisation de la extérieur auprès de la DAH (Direction
suivi des travaux. La mission du labora- consolidation de la fondation du barrage, des Aménagements Hydrauliques).
toire de chantier mis en place par le CTR du voile de drainage et scellement des Le barrage Ouljet Es Soltane est destiné
de Fès/Meknès porte sur : ancrages ainsi que le coulis de blindage ; à régulariser les volumes alloués à
n les études de reconnaissance géo- n le suivi de réalisation des planches l’irrigation, satisfaire les besoins en eau
technique de la ballastière sur l’Oued d’essais et des essais de convenances potable et industrielle et améliorer le
Beht sur un rayon de 25 km de l’axe du de béton et de coulis ; laminage des crues. Son aménagement
barrage, pour l’extraction du tout-venant n les réglages des stations de traite- comprend plusieurs ouvrages dont les
brut destiné à la fabrication des agrégats ments de matériaux dont 2 concasseurs principaux sont :
pour béton compacté au rouleau et béton et une station de lavage et coupure du n une prise d’eau installée dans le corps
conventionnel ; sable d’oued ; du barrage ;
n les études de reconnaissances des n la vérification de la fiabilité des doseurs n une conduite forcée de 620 m de
emprunts pour le fillers ou sables fillé- et des trois centrales de production de longueur, en majeur partie extérieure ;
risés utilisés pour le BCR ; béton conventionnel, béton compacté au n une usine en puits équipée d’un
n les études de formulation du béton rouleau et coulis d’injection ; et groupe de 19 MW pouvant turbiner un
compacté au rouleau BCR, bétons n le suivi de la mise en œuvre du béton débit de 25 m3/s sous une hauteur de
conventionnels pour la construction des conventionnel, béton compacté au chute de 85m ;
ouvrages annexes (dérivation provisoire, rouleau et coulis d’injection, jour et nuit. n un poste électrique 60 kV; et
évacuateur de crue, vidange de fond, A noter que le Centre Expérimental des n des routes d’accès aux ouvrages.
prises usinières, prises d’eau potable, Grands Travaux - CEGT - du LPEE est L’aménagement est prévu pour produire
galeries…) ; également partie prenante dans cet 34 GWh annuellement n
n les études de formulation des coulis important chantier où il assure le contrôle
L
e LPEE est un acteur majeur de la de la normalisation ? Comment se fait la régional ou international.
normalisation dans le Royaume. normalisation au Maroc ? Quid de l’appli- Les normes sont ainsi des documents
Depuis la création de l’IMANOR, cation des normes au Maroc ? qui visent à répondre aux besoins du
le Laboratoire est partie prenante marché et qui définissent des exigences,
dans les travaux de pratiquement toutes Qu’est-ce qu’une norme ? des spécifications, des lignes directrices
les Commisions Techniques de Norma- Selon la définition donnée par la ou des caractéristiques à utiliser pour
lisation créées dans ses différents Commission économique des Nations garantir l’aptitude à l’emploi des maté-
domaines d’activités, en partenariat avec Unies pour l’Europe et acceptée par riaux, produits, systèmes, procédés,
cette Institution. Comme nous allons le l’ISO (International Standard Organiza- processus et services.
voir plus loin, le LPEE mène un travail tion), une norme est une spécification Elles sont synonymes de connais-
acharné pour sensibiliser les acteurs du technique ou un document accessible sances. Ce sont des outils puissants qui
secteur de la construction sur l’impor- au public, établi avec la coopération, le peuvent aider à stimuler l’innovation et
tance de l’application des normes mais consensus et l’approbation générale de augmenter la productivité. Elles peuvent
également sur leur adaptation continue toutes les parties intéressées, fondé sur aider les organisations à obtenir de meil-
au contexte marocain. Quels sont ses les résultats conjugués de la science, de leurs résultats et à rendre la vie quoti-
leviers de sensibilisation ? Pour quels la technologie ou de l’expérience, visant dienne des gens plus facile, plus sûre et
objectifs ? Avant de répondre à ces ques- à l’avantage optimal de la communauté plus saine.
tions, voyons d’abord qu’est-ce qu’une dans son ensemble et approuvé par un Les normes couvrent de nombreux
norme ? Quels sont les objectifs et enjeux organisme qualifié sur le plan national, sujets, de la construction aux nanotech-
normes dans les constructions (Suite) Dans leurs portées, les commissions
techniques déterminent leurs propres
programmes de travail pour identifier
les besoins du marché pour différents
des règlements techniques, des normes n aide à l’application de la réglementation ; éléments de travail.
et des procédures d’évaluation à effet n favorise le transfert de technologies ; Pour assurer la coordination du travail
équivalent ; n aide l’entreprise à faire des choix dans tous les sujets d’intérêt commun,
n économiser les ressources et protéger stratégiques ; des liaisons sont établies entre les
l’environnement ; n facilite une certaine rationalisation de commissions techniques concernées.
n réaliser les objectifs légitimes. la production. Les Normes Marocaines sont élaborées
Les enjeux de la normalisation sont Les normes sont donc des guides profes- par les CTN selon un processus qui
comporte 7 étapes.
La première étape de l’élaboration d’une
Les normes sont des documents qui visent à Norme Marocaine vient suite à un besoin
pour la Norme en question. La demande
répondre aux besoins du marché et qui définissent est soumise au secrétariat de la CTN
des exigences, des spécifications, des lignes directrices concernée afin de décider s’il y a lieu
d’inscrire la question au programme de
ou des caractéristiques à utiliser pour garantir l’aptitude normalisation.
à l’emploi des matériaux, produits, systèmes, procédés, Ensuite, les projets de normes proposés
sont inscrits dans le programme général
processus et services. de normalisation (PGN) qui est établi
sur la base des orientations du gouver-
nement en tenant compte de l’avis du
considérables. En effet, la normalisation sionnels et des labels de qualité. Un pays Conseil Supérieur de Normalisation, de
est un outil qui : sans normes est un pays sans références Certification et d’Accréditation (CSNCA)
n permet au plus grand nombre de s’ap- professionnelles. et les besoins en normes recensés
proprier des solutions déjà éprouvées ; auprès des partenaires économiques et
n permet de développer les marchés ; La normalisation au Maroc sociaux et auprès des commissions tech-
n favorise la protection des consom- Au Maroc, l’élaboration des normes niques de normalisation.
mateurs ; est chapeautée par l’Institut Marocain Puis arrive le stade de la rédaction.
NORMES &
CONSTRUCTIONS
Les plaidoyers du LPEE du Transport et de la Logistique ont tenu la réalisation des ouvrages à travers
Sachant que toutes les prestations à participer, fait suite à leur conférence l’ensemble du territoire national, et
rendues par le LPEE, à travers ses unités conjointe du 18 décembre 2013. Une n d’autre part, une meilleure capitalisa-
spécialisées et ses unités territoriales, conférence sur le thème de la durabilité tion et un meilleur retour d’expérience qui
sont executées dans le strict respect des ouvrages en béton qui avait réuni participent à leur tour à l’élaboration et à
des normes qualité en vigueur, le LPEE, plus de 350 participants et émis trois la mise en œuvre de nouvelles normes.
leader des laboratoires de génie civil et principals recommandations, à savoir : Notons, par ailleurs, que le LPEE
industriel, de bâtiment et d’environne- n la nécessité de l’application de la emprunte également d’autres canaux
ment au Maroc, se sent depuis toujours norme NM 10.1.008 et les normes des pour pousser ses pairs à élaborer et
investi de la mission de hisser le secteur constituants du béton ; appliquer les normes. Son Directeur
marocain de l’acte de bâtir au même n la poursuite de la sensibilisation sur Technique et Scientifique, président
niveau que les standards internationaux. les normes NM 10.1.008 et les normes de l’Association Marocaine de Génie
Pour ce faire, le LPEE a initié un cycle de des constituants du béton ; Parasismique (AMGS) s’est appuyé
séminaires, conférences et tables rondes
de sensibilisation de la communauté des
acteurs intervenant dans le cadre de ses
différentes activités (donneurs d’ordres Le LPEE, leader des laboratoires de génie civil et
publics et privés, entreprises, BET et
laboratoires) sur l’application des normes de bâtiment au Maroc, se sent depuis toujours investi de
et leur apport dans la qualité des travaux la mission de hisser le secteur marocain de l’acte de bâtir
notamment pour assurer la pérennité des
ouvrages et la sécurité des usagers. La
au meilleur standard qualité. Pour ce faire, il ne cesse de
dernière sortie remonte au 11 décembre sensibiliser ses pairs sur l’application des normes
dernier à Rabat. A cette occasion, le à travers un cycle de conférences et de séminaires.
LPEE et son partenaire Lafarge Maroc,
ont organisé une réunion technique à
laquelle ils avaient convié des maîtres
d’ouvrages publics triés sur le volet pour n la nécessité de mettre à jour les CPS sur cette association pour organiser un
discuter sur le thème des risques lies à la des ouvrages en y intégrant les normes séminaire sur le thème “Le contenu du
non application des normes sur le béton. marocaines de durabilité. code parasismique”. Une rencontre qui
Cette reunion, à laquelle la société des A signaler que le LPEE va plus loin que avait à la fois pour objectif de vulgariser
Autoroutes du Maroc (ADM), l’Office ces recommandations. Le Laboratoire a le nouveau Règlement de Construction
National des Chemins de Fer (ONCF), décidé d’éditer des guides spécifiques Parasismique dénommé “RPS 2000
l’Office Nationale de l’Electricité et de aux différentes classes de béton, chacun version 2011” qui est la version “actua-
l’Eau Potable (ONEE), l’Agence Natio- avec sa procédure détaillée en terme lisée” du code entrée en vigueur en
nale des Ports (ANP), la Direction des de type d’environnement, de nombre de 2002 par décret N° 2-02-177 du 9 hija
Ports et du Domaine Public Maritime prélèvements pour les essais, de durée 1422 (22 février 2002); et améliorer
(DPDPM), la Direction des Routes (DR) des essais, etc…. Ce qui fournit une le contenu du nouveau Code Parasis-
et la Direction des Affaires Techniques lecture plus allégée de la norme 10.1.008 mique notamment en pointant du doigt
et des Relations avec la Profession et permet : ses insuffisances n
(DATRP) du Ministère de l’Equipement, n d’une part, une harmonisation dans
ASSAINISSEMENT
L
e Centre Expérimental des riel complet d’analyses physiques et assure le rôle de coordinateur des pres-
Grands Travaux du LPEE mécaniques. tations des autres centres du LPEE
(CEGT) est activement engagé Ses prestations portent précisément sur engagés sur ce chantier. Il s’agit notam-
dans les travaux de construction le contrôle des matériaux de construc- ment des prestations de contrôle des
du tunnel de l’Oued Bouskoura. Chargé tion, des agrégats, du béton frais et aciers et la chimie des matériaux rendues
du contrôle externe auprès de Makyol, durci, de la durabilité du béton (mesures par le Centre Expérimental des Maté-
l’entreprise choisie pour réaliser l’ou- de porosité accessible à l’eau et de coef- riaux et du Génie Industriels (CEMGI/
vrage, le CEGT/LPEE a ouvert un labo- ficients de diffusion des chlorures) ainsi LPEE) et des sondages géologiques
ratoire in situ depuis le démarrage des que l’analyse des sols et des chaussées réalisés par le Centre Expérimental des
travaux, lancés officiellement par SM le (GNA, bitumes, enrobés, etc …). Sans Sols (CES/LPEE).
Roi Mohammed VI en octobre 2014. oublier toutes les études et épreuves Signalons que le projet comporte trois
L’équipe déployée sur place se compose de convenances des bétons du canal parties distinctes :
d’un ingénieur de 35 années d’expé- amont, des voussoirs du tunnel, du canal n le canal amont,
riences dans les grands ouvrages et les maritime, des bétons projetés, des coulis n le tunnel proprement dit qui sera
chaussées, le Chef d’équipe M. Abdel- de scellement et d’injection ainsi que les creusé au moyen d’un tunnelier spéci-
bassit Fakhraddine, Ingénieur d’État en contrôles des assises de la plateforme fique (Voir photo), et
génie civil & D.E.S en Management des de l’installation du chantier, des chaus- n la tranchée aval couverte (remblayée).
Dangers (UH2), de trois techniciens de sées de déviation Route Sidi Abderrah- Le tunnelier a été spécialement fabriqué
laboratoire et de six assistants laborantins. mane / Rte d’Azemmour et de circulation en Allemagne. Il a un diamètre de 6,5 m
Pour mener à bien sa mission, elle a sur chantier. environ et une longueur avoisinant 87 m.
amené et mis à sa disposition un maté- En sus de ces prestations, le CEGT Son rôle consistera à creuser un tunnel
Les dégâts causés par les crues de l’Oued Bouskoura, au d’eau asséchés sont toujours dangereuses : l’eau a tendance
milieu des années 90, sont toujours présents à l’esprit. Les à retourner sur le lit naturel de l’oued, y ruisseler puis déborder
eaux avaient alors submergé l’École Hassania des Travaux rapidement vers son lit majeur créant ainsi des inondations !
Publics (EHTP), le club de l’Office Chérifien des Phosphates S’agissant de l’Oued Bouskoura, son lit traversait, dans le
(OCP) et plusieurs édifices situés dans cette zone de la route temps, la ville d’Est en Ouest, avant de se jeter dans l’océan
d’El Jadida. au niveau de l’ancien port de pêche, exactement là où se
Depuis cette époque, plusieurs voix se sont élevées pour situe, aujourd’hui, la gare ferroviaire Casa-port. Depuis le
souligner l’urgence de trouver une déviation pour l’Oued temps, les constructions ont poussé ça et là, obstruant le
Bouskoura vers l’océan. En vain … C’est ainsi que 15 ans tracé de l’oued. La route d’El Jadida, le quartier Maârif, le
plus tard, le scénario catastrophe s’est répété. En novembre boulevard Roudani, le Parc de la Ligue arabe, jusqu’au boule-
2010, les crues de l’Oued Bouskoura, sont encore surve- vard Houphouët-Boigny, se situent sur le parcours naturel de
nues, occasionnant des dégâts considérables dans le Grand l’Oued Bouskoura, autant de zones menacées par les inon-
Casablanca. Cette fois-ci, en plus des nombreux affaisse- dations dues aux crues de l’Oued Bouskoura, et qui seront
ments de chaussées constatés ça et là, trois laboratoires du protégées de ce risque au même titre que les autres riverains
LPEE ont été durement affectés. de cet oued et ceci dès l’achèvement de ce chantier straté-
Les crues survenant dans des endroits où existent des cours gique de 855 MDH lancé par les pouvoirs publics.
HYDRAULIQUE
L
e Centre Expérimental de Antibes (entre Fort Carré et Marina) et la l’entretien des plages (rechargement en
l’Hydraulique du LPEE (CEH/ route située en bord de mer subissent, galets) ;
LPEE) multiplie les prestations respectivement, des érosions et des n évaluer la stabilité des ouvrages si
à l’export ! Après l’Albanie, la interruptions de trafic dues aux fran- ceux-ci sont directement exposés à l’ac-
Tunisie et dernièrement le Liban, le bras chissements de la mer. Et pour pallier à tion des vagues ; et
armé du LPEE pour les études et modéli- ces problèmes devenus récurrents, une n évaluer les performances en termes
sations hydrauliques vient d’être sollicité protection par des rechargements de de franchissement, de réflexion, de trans-
par la France. Notamment par un groupe- galets dudit littoral s’avère nécessaire. mission et d’impact environnemental.
ment d’ingénieurs conseil de l’Hexagone C’est dans ce but que le CEH a donc été Les essais de la modélisation physique
dont le chef de file est ERAMM, cabinet sollicité pour faire une modélisation 2D en question concernent précisément
conseil en environnement et génie côtier et 3D. 800 m du trait de côte au niveau de Ville-
pour faire une étude de protection du Cette modélisation vise trois principaux neuve et 600 m au niveau des Antibes.
littoral et de la Route Départementale objectifs, à savoir : La mission d’essais dévolue au CEH
RD 6098 situés entre la Marina et Fort n permettre de déterminer le comporte- porte sur :
Carré à Antibes et Villeneuve au Sud Est ment de la plage de galets sur chacune n la réalisation d’une maquette 2D ;
de la France. des zones modélisées en particulier n la réalisation d’une maquette 3D ;
En effet, ces deux importantes infras- les évolutions morphologiques et sédi- n le calage du modèle pour chaque
tructures, en l’occurrence le littoral des mentologiques dans l’objectif d’évaluer maquette en prenant le plus grand soin
Vue globale du modèle physique réduit du CEH pour l’étude de protection littoral et de la RD 6098 situés entre la Marina et Fort Carré à Antibes et Villeneuve.
METALLURGIE
L
a vaste usine de dessalement de production d’acide phosphorique et n le Centre Expérimental des Matériaux
d’eau de mer de l’Office Chéri- des engrais, réservées aux investis- et du Génie Industriels - CEMGI - pour
fien des Phosphates - OCP - à seurs directs étrangers, il faut savoir que les structures métalliques ;
Jorf Lasfar est dans la phase les travaux de construction ont jusqu’ici n le Centre Technique Régional - CTR -
terminale de la première étape de sa mobilisé beaucoup de compétences. de Casablanca pour le génie civil ; et
construction. Bientôt, elle permettra de En effet, depuis leur lancement en octobre n le Centre d’Essais et d’Etudes Elec-
couvrir les besoins actuels de toute la 2013, plusieurs entreprises marocaines et triques - CEEE - pour l’électricité.
plateforme de l’OCP sur ce site en eau étrangères (espagnole, turque, italienne, Dans le cadre de ce marché, le CEMGI a
douce avec 30 millions de m3, et éven- coréenne, yougoslave, etc …) ont été pour mission d’assurer le contrôle exté-
tuellement ceux de la ville d’El Jadida sollicitées pour travailler aux côtés de rieur auprès de l’OCP par des prestations
estimés à 15 millions de m3. l’espagnole Cadagua, entreprise choisie qui ont porté sur trois volets : les struc-
En attendant, la finalisation des travaux pour construire l’édifice et de l’OCP tures métalliques des bâtiments indus-
de la seconde et dernière étape, ce qui maître d’ouvrage du projet. C’est dans triels, les réservoirs de stockage et la
permettra à la station de dessalement ce cadre que le LPEE, qui a un marché tuyauterie des unités de la station.
d’eau de mer de produire 75 millions cadre avec l’OCP, a été choisi par l’Office Au niveau de la structure métallique de
de m3 à l’horizon 2020 pour satisfaire les pour s’occuper du contrôle extérieur dans la station de traitement, le CEMGI s’est
besoins des nouvelles unités intégrées trois parties du projet notamment : occupé du contrôle qualité des matériaux
M. Abdelmohsine Karioun,
Directeur du CEREP/LPEE
ESPACES
TECHNOLOGIQUES
L
es réunions des Espaces Tech-
nologiques ont repris au LPEE !
Conformément à leur réorgani-
sation, une démarche qui a été
décidée et adoptée lors de la réunion
du Comité Scientifique et Technique du
LPEE tenue en décembre dernier sous la
présidence de son Directeur Général M.
Mouhsine Alaoui M’Hamdi, ces Espaces
sont au nombre de neuf (9), comme
les Unités spécialisées. Ce qui signifie
qu’autant de réunions devront se tenir
avant fin juin prochain, sachant qu’il a
été assigné à ses familles profession-
nelles du LPEE de faire au moins deux
rencontres par an.
Ceci étant, le premier a tenir la toute
première réunion de l’année 2015 et
de son existence est l’Espace Tech-
nologique Electricité (ETE). Piloté par
M. Ghazi Benabderrazik, Directeur du
Centre d’Essais et d’Etudes Electriques
Lors de cette réunion, les participants ont rendu un vibrant hommage à M. Manal.
(CEEE/LPEE) et Responsable de l’ETE,
celui-ci a fait son baptême du feu, le
20 mars à Casablanca. Une première prestations électriques dans les régions. échange entre la quinzaine de partici-
rencontre où 14 directeurs, ingénieurs, Il faut donc créer le marché en multi- pants, directeurs, ingénieurs et techni-
ingénieur adjoint et techniciens supé- pliant les actions commerciales auprès ciens supérieurs venus des quatre coins
rieurs venus de Tanger/Tétouan, Fès/ des promoteurs immobiliers, BET, archi- du Maroc (Tanger/Tétouan, Fés/Meknès,
Meknès, Kenitra, Casablanca, El Jadida, tectes, associations, etc…”. Kénitra, Casablanca, El Jadida, Safi,
Safi, Marrakech et Agadir ont répondu La seconde Famille professionnelle du Marrakech, Agadir) pour prendre part
présents. Pour discuter d’un ordre du LPEE a avoir tenu sa réunion est l’Espace à cette rencontre. Où sont issues deux
jour portant sur la présentation des axes Technologique Route - ETR. Présidé par principales recommandations, à savoir :
stratégiques de développement de l’ETE M. Abderrrahman Manal, Directeur du n engager une dynamique d’améliora-
et de la décentralisation de l’activité Centre d’Etudes et de Recherches sur tion continue du partage de l’information
électricité dans les unités régionales. les Infrastructures de Transport - CERIT - technique ; et
Une initiative qui a commencé à donner du LPEE, l’ETR a déroulé, le 7 avril 2015, n dérouler le plus rapidement possible
des fruits puisque six (6) unités territo- un programme axé sur plusieurs points, un programme de formation des unités
riales du LPEE ont facturé des presta- notamment : régionales à l’acquisition des compé-
tions dans ce domaine en 2014, sous n la mise en place du noyau dur ; tences complémentaires.
l’encadrement et l’accompagnement du n l’organisation de la veille techno- A la clôture de cet Espace Technologique
CEEE, avec les appareils de mesures logique ; Route, le dernier de M. Manal appelé à
et d’essais in situ pour le contrôle des n un débat général sur le fonctionne- partir à la retraite en fin mai prochain,
bâtiments à usage d’habitation acquis ment de l’ETR ; les participants lui ont rendu un vibrant
par ces centres régionaux. Selon M. n deux exposés sur les nouvelles tech- hommage pour tout ce qu’il a apporté à
Benabderrazik, “le potentiel est encore niques d’entretien des chaussées. la profession n
important pour le développement des Des exposés qui ont suscité un riche
Evènements à venir