Vous êtes sur la page 1sur 13

Chapitre I: Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION UNIFORME OU CORROSION GÉNÉRALISÉE

Toute la surface de la pièce est attaquée d’une façon régulière à


l’échelle macroscopique. une corrosion progressant
approximativement à la même vitesse sur la totalité de la surface
d'un métal donné en contact avec un milieu environnant corrosif.
C'est la forme de corrosion la plus simple .
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION UNIFORME OU CORROSION GÉNÉRALISÉE

Cette forme de corrosion, souvent exprimée par une perte en poids du matériau. N’est pas en
soi dangereuse : il suffit d’en tenir compte dans le calcul des structures et sur dimensionner
correctement les pièces. C'est la forme de corrosion la plus simple

La perte en poids en corrosion peut servir ensuite à calculer le taux de corrosion

P A
C
S T
Avec :
P : perte en poids
A : Paramètre du matériau
S : surface
T : temps
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION UNIFORME OU CORROSION GÉNÉRALISÉE

Exprimée par un taux de corrosion (mg ou g par unités de surface et de temps : mg ou g.dm-
2 j-1) . Ou plus souvent par une vitesse de corrosion (diminution d’épaisseur par unité de
temps : mm/an)

Classification du degré de résistance à la corrosion des matériaux métalliques :


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION LOCALISÉE PAR PLAQUES

Cette forme de corrosion n’intéresse que certains sites de la surface ,


il vise uniquement certaines zones bien distingues du matériau : ces
dernieres se comportent comme zones anodiques, par opposition
aux parties non corrodées qui sont des zones cathodiques.
zones anodiques: parties corrodées
zones cathodiques: parties non corrodées
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION LOCALISÉE PAR PLAQUES


la perte en poids, ou une mesure de diminution d’épaisseur,
n’apportera pas de renseignements précis;

La vitesse de corrosion n’est plus définie par


précis

La corrosion par plaque se rattache à des alliages généralement polyphasés et


texturés (alliages légers type duralumin)
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION PAR PIQÛRES

Elle est souvent associée à la présence dans le matériau de secondes phases


de petites dimensions comme des inclusions (sulfures, oxydes) et peut servir
de point d’amorçage des fissures en présence de contraintes (tenue en
fatigue).

Attaque très localisée et très


dangereuse
Pouvant conduire au percement
de certains éléments de la structure
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION PAR PIQÛRES

Cette forme de corrosion est particulièrement insidieuse, l'attaque se


limite à des piqûres, très localisées et pouvant progresser très
rapidement en profondeur, alors que le reste de la surface reste
indemne. L'installation peut être perforée en quelques jours sans
qu'une perte de poids appréciable de la structure apparaisse.

Corrosion par piqûre de l’Aluminium


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION PAR PIQÛRES

MECANISMES : Existence certains anions, notamment les ions chlorures, sur les
métaux dit « passivables » (aluminium, chrome, cobalt, cuivre, acier inoxydable,,
etc.) qui sont protégés par un film d’oxyde passif

Mécanisme de corrosion par piqûres : cas général


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION CAVERNEUSE (OU PAR CREVASSES)

Ce phénomène se rencontre dans toutes les parties d’assemblage où il y a confinement du


milieu : sous-joints non étanches, interstices, recoins de pièces, etc.… Il est souvent dû à
l’absence d’oxygène (non renouvelé) ou à une acidification du milieu.
C’est, morphologiquement, une extension de la corrosion par piqûres mais le mécanisme
est plus varié.

Mécanisme de corrosion caverneuse


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION INTERGANULAIRE

La corrosion intergranulaire est une attaque sélective aux joints de grains ou à leur
voisinage immédiat, alors que le reste du matériau n'est pas attaqué. L'alliage se désagrège
et perd toutes ses propriétés mécaniques. Cette forme de corrosion est due soit à la
présence d'impuretés dans le joint, soit à l'enrichissement (ou l'appauvrissement) local en
l'un des constituants ou bien à la précipitation des phases et combinaisons chimiques lors
d’un traitement thermique (martensite, carbures, etc.).

Corrosion au niveau des joints de grains d’une structure métallique


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION INTERGANULAIRE
Ce phénomène, conduisant à une perte de métal le long des joints de grains seulement, se
rencontre chaque fois qu’une solution solide a subi un traitement thermique involontaire
(tel qu’en des points éloignés d’une soudure), conduisant à la précipitation d’une
deuxième phase ou à une ségrégation intergranulaire (cas des aciers inoxydables
Z06CN18-10 par exemple).

Mécanisme de la corrosion intergranulaire


Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

CORROSION SOUS CONTRAINTE ET FATIGUE-CORROSION


Ce type de corrosion se caractérise par de double effets, électrochimique et mécanique : il
se caractérise par l’apparition de fissures se propageant de façon trans -ou intergranulaire
(suivant les alliages). De nombreuses pièces mécaniques sollicitées en service
mécaniquement de façon involontaire (vibrations) et mises en présence d’un milieu
agressif (eau de mer) sont à surveiller avec attention.

Rupture amorcée sur une


fissure de corrosion sous
contrainte
Représentation schématique de fissures de la corrosion sous
contrainte
Chapitre I : Principales formes de la corrosion des matériaux métalliques

AUTRES FORMES DE CORROSION

Corrosion - frottement par destruction des couches passives.

Corrosion-érosion par un électrolyte contenant des particules


en suspension.

Corrosion – cavitation par des effets d’implosion de bulles


gazeuses au sein du fluide en mouvement (cas des hélices de
navires).

Vous aimerez peut-être aussi