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Le système

nerveux
Anatomie
fonctionnelle
FYA / Pasc@l
Anatomie fonctionnelle du système nerveux

Développement embryonnaire

Le SNC se forme à partir d'un repli interne du tissu formant


le dos de l'embryon. Ce tissu du dos (appelé plaque
neurale) se replie vers l'intérieur jusqu'à se refermer
complètement formant ainsi un tube.
Embryon à
25 jours
La plaque neurale est en vert.
L'avant du tube neurale se
divise en trois sections :
cerveau antérieur, cerveau
moyen et cerveau
postérieur.
Le cerveau antérieur se
divise en télencéphale et
diencéphale

Le cerveau postérieur se divise en métencéphale


et myélencéphale (ne retenez pas ces termes)
Le télencéphale est
énorme chez l'humain.
Il recouvre presque
toutes les autres
structures.
Télencéphale

Chez l'humain, le télencéphale recouvre Cervelet


presque toutes les autres structures
Le
télencéphale
se divise en 2
hémisphères
Télencéphale

Diencéphale

Mésencéphale

Pont de Varole
(protubérance)

Bulbe
rachidien

Cervelet
Ces trois structures
forment le tronc cérébral
On retrouve cette
même organisation
chez tous les
vertébrés.

Seules la taille et les


proportions des différentes
parties changent.
L'encéphale humain, par
exemple, est beaucoup plus
gros que l’encéphale d'un
requin de la même taille. Le
télencéphale humain est
aussi beaucoup plus gros,
proportionnellement au
reste de l'encéphale, que
celui des poissons ou des
reptiles.
Humain

Singe
Chat

C’est surtout le télencéphale qui augmente en taille au


cours de l’évolution des mammifères.
Cas particulier de
régression
Les protections du SNC

Le SNC est protégé par:

• Les méninges, au nombre de trois:


 Dure-mère
 Arachnoïde
 Pie-mère

• Le liquide céphalorachidien
Les
méninges
La dure mère est
formée de deux
feuillets qui se
séparent par endroit
pour former des
cavités qui
s'emplissent de sang
les sinus veineux.
L'arachnoïde se replie
par endroit pour
former des villosités
qui pénètrent dans le
sinus veineux.

Notez l'espace entre


l'arachnoïde et la pie-
mère. C'est l'espace
sous-arachnoïdien.
Nous y reviendrons
Dure-mère

Sinus
veineux
Liquide céphalorachidien Ventricules latéraux (1 et 2)

Le SNC contient des


cavités, les ventricules,
emplies d'un liquide : le
liquide céphalorachidien.
Il y a en tout quatre
ventricules.

Ventricule 3

Ventricule 4
Les ventricules 1 et 2
communiquent avec le 3
par de petites ouvertures,
les foramens
interventriculaires.

Foramen
interventriculaire
Le ventricule 3
communique avec le 4 par
l'aqueduc de Sylvius.

Aqueduc de
Sylvius
De petits conduits permettent
au liquide du ventricule 4 de
se répandre à la surface de
Canal de l ’épendyme l'encéphale (dans l'espace
sous-arachnoïdien).
Le ventricule 4 se poursuit dans
la moelle épinière par le canal Vers la surface du SNC
de l'épendyme.
Le liquide céphalo-rachidien se forme à partir du sang au niveau des plexus
choroïdes. Les plexus choroïdes sont formés d'un dense réseau de fins
vaisseaux sanguins. On en retrouve dans les ventricule latéraux et dans le
quatrième ventricule.
Moulage des cavités de
l'encéphale.
Localisez :
• les ventricules latéraux
• le 3e ventricule
• le 4e
• l'aqueduc de Sylvius
• le canal de l'épendyme
• Le liquide céphalo-rachidien
est produit par les plexus
choroïdes.

• Il remplit les ventricules

• Il s’écoule dans l’espace sous-


arachnoïdien par des ouvertures
au niveau du 4e ventricule.

• Il remplit l’espace sous-


arachnoïdien où il forme un
coussin liquide

Le liquide • Il est réabsorbé par le sang au


emplissant les niveau des villosités
ventricules est arachnoïdiennes.
renouvelé environ 3
à 4 fois par jour
Villosité Sinus veineux
arachnoïdienne

Le liquide céphalo-rachidien retourne dans le sang (dans le sinus


veineux) au niveau des villosités arachnoïdiennes
Une obstruction de la circulation du LCR peut provoquer
l'hydrocéphalie. L'hydrocéphalie peut survenir avant la
naissance ou après.

Chez les bébés, les plaques osseuses formant la boîte crânienne ne sont
pas encore soudées entre elles. Les ventricules gonflent sous l'effet de la
pression du liquide céphalorachidien qui s'y accumule. Les plaques
osseuses du crâne s'écartent. La tête grossit.
À gauche, une radiographie d'un encéphale normal. À
droite la radiographie de l'encéphale d'un hydrocéphale.
Notez la taille des ventricules cérébraux.

Hydrocephalus
On peut traiter
l'hydrocéphalie en
installant un drain qui
permet au liquide
céphalorachidien de
s'épancher dans la
cavités abdominale où
il peut être réabsorbé.
La moelle épinière et l’arc réflexe

La moelle épinière a deux fonctions


• Lien entre l’encéphale et
tous les organes reliés
aux nerfs rachidiens.
• Intégration de certaines
fonctions : réflexes
simples.

Les nerfs rachidiens se


divisent en deux branches à
leur jonction avec la moelle.
Ponction lombaire se fait dans la cavité subarachnoïdienne.

Anesthésie par épidurale se fait dans la cavité épidurale.


Ponction lombaire

La ponction lombaire permet


de prélever un peu de liquide
céphalorachidien pour
analyse (déterminer s'il y a
présence de bactéries ou de
virus, par exemple).
La moelle épinière se termine
au niveau de la vertèbre L1
(1ere vertèbre lombaire).
La ponction se fait sous la L1
afin d'éviter de léser la
moelle.
Anesthésie épidurale

On injecte un produit anesthésiant dans le coussin


graisseux situé entre la vertèbre et la dure mère
(espace épidural).

Espace épidural
On introduit un cathéter (mince tube de
plastique) par l'aiguille qui a été enfoncée
jusque dans l'espace épidural.
Une fois le cathéter en place, on retire l'aiguille
(en laissant le cathéter en place). Le produit
anesthésiant est ensuite injecté sur demande
par le cathéter.

L'anesthésie épidurale est surtout utilisée pour diminuer les douleurs de


l'accouchement. On l'utilise aussi pour les césariennes. Elle n'entraîne aucune
complication.
Réflexes spinaux
Réflexe = comportement automatique involontaire.

Plusieurs réflexes sont dus à des circuits de neurones de la


moelle épinière.

Dans un réflexe, une sensation déclenche un influx


dans un neurone sensitif. L’influx se transmet
(généralement par un neurone d’association) à un
neurone moteur qui agit sur un muscle.
Imaginez que vous placiez par mégarde la main sur un objet brûlant.
Immédiatement, un réflexe va vous faire fléchir le bras pour retirer la main.
Dans ce réflexe, un nocicepteur stimulé par l’objet brûlant transmet son
influx à un neurone d’association dans la moelle (dans la substance grise).
Celui-ci transmet à son tour un influx au neurone moteur du muscle
fléchisseur du bras ce qui provoque le fléchissement.
D’autres neurones d’association stimulés par le nocicepteur conduisent
l’information à l’encéphale (ces neurones ne sont pas représentés sur le
dessin).
D’autres réflexes peuvent faire intervenir un plus grand nombre de
neurones.
Le réflexe ci-dessus représente ce qui se produit lorsque vous marchez sur
un clou. Immédiatement, vous allez fléchir la jambe blessée et mettre en
extension l’autre jambe (afin de supporter le poids du corps).
On pourrait imaginer le circuit simple suivant : l’axone du neurone
d’association se divise en deux branches. L’une d’elle fait synapse sur le
neurone moteur du muscle fléchisseur de la jambe blessée et l’autre sur le
muscle extenseur de l’autre jambe. Résultat, une jambe fléchie et l’autre se
tend. On pourrait aussi imaginer un circuit où il y aurait deux neurones
d’association plutôt qu’un seul qui se divise en deux branches.
Le réflexe de la diapositive précédente
mobilise en fait un plus grand nombre
de neurones. Pour que la jambe
blessée fléchisse de façon efficace, le
muscle fléchisseur doit être stimulé
alors que le muscle extenseur (celui
responsable de l’extension de la
jambe) doit être inhibé.
Inversement, sur l’autre jambe, le
muscle extenseur doit être stimulé
alors que le muscle fléchisseur doit
être inhibé.
Pouvez-vous comprendre comment le
circuit de la figure ci-contre assure le
bon déroulement de ce
comportement?
Tout le monde connaît ce réflexe : un coup
sec sur le tendon sous la rotule provoque
l’extension de la jambe. Dans le cas de ce
réflexe très simple, seuls deux neurones
interviennent, un neurone sensitif et un
neurone moteur.

Le coup sur le tendon de la


rotule étire soudainement le
muscle extenseur.

Stimulation du récepteur
sensible à l’étirement dans le
muscle extenseur.

Stimulation du neurone moteur


du muscle extenseur.
Le système nerveux autonome

= portion du système nerveux assurant la régulation


du milieu interne (contrôle des organes végétatifs)

Formé de deux ensembles de fibres nerveuses:


• Système sympathique
• Système parasympathique

La plupart des organes reçoivent des terminaisons


sympathiques et des terminaisons parasympathiques.
Fibres sympathiques:
proviennent de la
moelle épinière.

Fibres
parasympathiques: La
plupart sont dans des
nerfs crâniens (le nerf
vague, no. X, surtout).
Le lien entre le
SNC et l'organe
se fait par deux
neurones

Neurone
parasympathique
Neurone préganglionnaire
sympathique
préganglionnaire Neurone
parasympathique
postganglionnaire

Neurone
sympathique
postganglionnaire
Sympathique:
• Neurone préganglionnaire court
• Neurone postganglionnaire long

organe
court long

Parasympathique:
• Neurone préganglionnaire long
• Neurone postganglionnaire court

organe
long court
La synapse entre le préganglionnaire et le post se
fait dans un petit renflement : le ganglion

Ganglion sympathique

organe

Ganglion parasympathique

organe

Les ganglions sympathiques sont pour la plupart regroupés en une chaîne


le long de la moelle épinière (retournez voir la figure du système nerveux
autonome).
Les ganglions parasympathiques sont situés près de l'organe ou dans
l'organe innervé.
Neurotransmetteurs du système nerveux autonome
Sympathique
Ganglion
organe

Acétylcholine Noradrénaline
(récepteurs On connaît deux types de récepteurs à l'acétylcholine: les
muscariniques et récepteurs nicotiniques et les muscariniques.
L'acétylcholine peut agir sur chacun des deux récepteurs,
nicotiniques)
mais certaines drogues n'agissent que sur un type. La
nicotine du tabac, par exemple, agit sur les récepteurs
nicotiniques, mais pas sur les muscariniques.

Parasympathique Ganglion
organe

Acétylcholine Acétylcholine
Pourquoi la nicotine du tabac fait- (récepteurs (récepteurs
elle augmenter la fréquence muscariniques et muscariniques)
cardiaque? nicotiniques)
Système sympathique:
• Actif en cas d’urgence.
• Prépare l’organisme à affronter un danger :
attaque ou fuite.

Système parasympathique:
• Actif au repos.

En pratique, les deux systèmes sont toujours actifs


(annulent leurs effets respectifs).
Notez les effets
respectifs du sympa et
du para sur les
organes.
Le sympa prépare
l’organisme à affronter
un danger (combattre
ou fuir) donc à une
grande dépense
d’énergie alors que le
para domine au repos.
Le tronc cérébral

Formé de :

Mésencéphale

Pont de Varole
(protubérance)

Bulbe rachidien
Formé de substance blanche contenant des amas
de matière grise (noyaux)

• Substance blanche:
Fibres myélinisées : liaison entre moelle et
structures supérieures et avec cervelet.

• Substance grise: activités réflexes


 Centre de contrôle respiratoire
 Centre cardio-vasculaire
 Déglutition et vomissement
 Réflexes auditifs et visuels
Centre de contrôle respiratoire

Ce sont des centres nerveux du


tronc cérébral qui assurent les
mouvements respiratoires
(inspiration et expiration).
Ces centres contrôlent
également un grand nombre de
réflexes respiratoires :
éternuements, toux, bâillement,
inspiration forte au contact de
l’eau froide ou lors d’une douleur
intense, accélération de la
respiration si le sang est riche en
gaz carbonique, etc.
Centre cardio-vasculaire

Le tronc cérébral contient des centres nerveux


responsables de réponses réflexes du système
cardiovasculaire.
Ces centres peuvent accélérer ou ralentir le cœur,
dilater ou constricter (resserrer) les vaisseaux
sanguins lorsqu’ils reçoivent certaines informations.
Déglutition et vomissement

Le déclenchement du réflexe de déglutition et


l’enchaînement des mouvements nécessaires pour
déglutir sont assurés par un centre réflexe situé dans
le tronc cérébral.
Le réflexe de vomissement est aussi déclenché par
un centre réflexe du tronc cérébral.
Réflexes auditifs et visuels

Les réflexes de tourner la tête en direction d’un son


inattendu ou en direction d’une mouche qui vient
d’apparaître dans notre champ visuel sont régis par
de petits centres réflexes du tronc cérébral.
Certains noyaux du tronc = système modulateur diffus

Aussi appelé le cerveau hormonal

= ensemble de neurones dont les longs axones se


ramifient en milliers de branches dans tout le cerveau

Interviennent dans:
• Mouvements (neurones à dopamine)
• Régulation des états émotionnels (neurones à
dopamine, à sérotonine et à adrénaline)
• Activation de toute l ’activité du cerveau:
système réticulaire activateur
Le cerveau à tous les niveaux
Le cerveau à tous les niveaux
Noyaux dopaminergiques du tronc cérébral. Les neurones de ces
noyaux libèrent de la dopamine dans les zones supérieures. Notez le
noyau noir (substantia nigra). Les neurones de ce noyau libèrent de la
dopamine sur les neurones des noyaux gris centraux (des amas de
matière grise situés sous le cortex). La maladie de Parkinson
caractérisée par un déficit moteur important (les mouvements sont
comme bloqués, pensez au pape Jean-paul II qui en souffre
actuellement) est due à une destruction des neurones de ce centre. Les
mouvements sont perturbés suite au manque de dopamine dans les
noyaux gris centraux.
Noyaux noradrénergiques du tronc cérébral. Les neurones
de ces noyaux libèrent de noradrénaline dans les zones
supérieures.
Noyaux sérotonergiques du tronc cérébral. Les neurones
de ces noyaux libèrent de la sérotonine dans les zones
supérieures.
Le cervelet
• 10% du volume, mais 50% des
neurones
• Coordination des mouvements
complexes
• Maintien de l’équilibre
• Agit sur les centres moteurs du cortex
qui, lui, agit sur les muscles.

L’élaboration des mouvements se fait au niveau du cortex. C’est là que les


mouvements sont élaborés et c’est à partir de là que les influx nerveux sont
envoyés vers les muscles. Le cervelet est un peu un coprocesseur du
cortex. Il n’agit pas directement sur les muscles, mais il informe
continuellement le cortex afin que celui-ci puisse contrôler les mouvements.
Le cervelet est continuellement informé de la position du corps dans
l’espace, de la position des membres et du degré de contraction des
différents muscles. Il analyse ces informations et transmet ses décisions au
cortex qui corrige alors le mouvement.
Le diencéphale

Formé de:

• Épiphyse

• Thalamus

• Hypothalamus
Épiphyse (ou glande pinéale)
• Sécrète l’hormone mélatonine
• Rôle dans la régulation du cycle
circadien

L’épiphyse est plus une glande qu’une structure nerveuse. Elle sécrète dans le sang une
hormone appelée mélatonine.
L’épiphyse reçoit des afférences de neurones reliés aux photorécepteurs de la rétine de
l’œil. L’épiphyse peut ainsi réagir à la présence ou à l’absence de lumière (c’est pourquoi
elle est parfois comparée à un troisième œil). L’épiphyse sécrète plus de mélatonine
lorsqu’il y a peu de lumière et elle en sécrète moins à la lumière.
La mélatonine interviendrait dans les cycles annuels de plusieurs espèces animales. Les
cervidés, par exemple, ne se reproduisent qu’à l’automne. C’est l’augmentation de
mélatonine due à la baisse d’ensoleillement (les jours raccourcissent) qui déclencherait la
période de reproduction.
On ne sait pas trop quel est le rôle de cette hormone chez l’humain. Elle interviendrait (avec
l’hypothalamus) dans la régulation du cycle veille-sommeil et dans la régulation des
humeurs.
Thalamus
• Centre de relais : presque toutes les
informations sensorielles y font relais
• « Tri » de l ’information
• Rôle dans les émotions

Toutes les fibres nerveuses acheminant des informations


sensorielles au cortex font synapse dans le thalamus.
Celui-ci agit un peu comme un central téléphonique. Il
reçoit toutes les informations et les achemine ensuite aux
différentes zones où elles seront traitées.
Le thalamus peut aussi « trier » les informations en
inhibant certains signaux jugés non pertinents (on
n’entend plus la voix du professeur au bout d’un certain
temps lorsque le cours est ennuyant, par exemple).
Le thalamus est relié à d’autres structures
(l’hypothalamus et certaines zones du cortex) qui jouent
un rôle important dans les émotions. L’ensemble de ces
structures responsables des émotions est appelé
système limbique (ou cerveau limbique).
Hypothalamus

• Contrôle de tous les organes


végétatifs par le SNA (para et
sympa)
• Contrôle du système hormonal (par
le contrôle de l ’hypophyse)
• Contrôle de la fonction sexuelle
• Régulation de la température
• Régulation de la faim et de la soif
• Régulation cycle veille-sommeil
• Rôle dans les émotions
Contrôle de tous les organes végétatifs par le
SNA (para et sympa)

L’hypothalamus est un
peu le cerveau de
l’intérieur de
l’organisme. Il contrôle
le fonctionnement de
presque tous les
organes végétatifs via
les systèmes
sympathique et
parasympathique (SNA).
Contrôle du système hormonal (par le contrôle de l ’hypophyse)

Contrôle de la fonction sexuelle

L’hypophyse est une petite glande située sous


l’hypothalamus. L’hypophyse sécrète des hormones qui
agissent directement sur les organes ou qui agissent sur
la sécrétion d’hormones par les glandes endocrines.
L’hypophyse est entièrement contrôlé par l’hypothalamus.
L’hypothalamus contrôle donc tout le système endocrinien.
C’est l’hypothalamus, par exemple, qui est responsable
des sécrétions hormonales qui déterminent le cycle
menstruel chez la femme. L’hypothalamus joue donc un
rôle important dans toute la physiologie de la fonction
sexuelle. Il serait aussi responsable des pulsions
sexuelles et du comportement sexuel (notez que, chez les
humains, ce comportement est aussi sous le contrôle des
centres supérieurs).
Régulation de la température
Les animaux homéothermes (on dit parfois aussi « à sang chaud ») doivent
maintenir une température interne rigoureusement constante.
C’est l’hypothalamus qui assure le maintien de la température. C’est un peu le
thermostat de l’organisme.
Les neurones de l’hypothalamus sont sensibles aux variations de température
du sang. Si la température devient trop élevée ou trop basse, l’hypothalamus
réagit de façon à la rétablir :
• Si la température est sous la normale : les vaisseaux sanguins de la peau
se resserrent (ce qui évite les pertes de chaleur à la surface de la peau) et
un réflexe nous fait grelotter (ces mouvements spasmodiques inutiles
produisent de la chaleur). Chez les mammifères les poils se redressent (les
plumes chez les oiseaux) ce qui permet à la fourrure d’emmagasiner plus
d’air (c’est l’air retenu dans la fourrure qui est l’isolant thermique). Chez
l’humain, le même mécanisme se produit, mais comme nous avons perdu
notre fourrure au cours de l’évolution, ce mécanisme, qui se manifeste par la
« chair de poule », est complètement inutile.
• Si la température est au-desus de la normale : les vaisseaux sanguins se
dilatent pour apporter plus de sang chaud à la surface de la peau et la
transpiration est activée (l’évaporation de la sueur refroidit la peau).
Régulation de la faim et de la soif

L’hypothalamus renferme un centre de l’appétit et un centre de la satiété. L’activation


du centre de l’appétit déclenche la faim alors que le centre de la satiété met fin à cette
sensation. Ces centres sont sensibles à différents facteurs (taux de glucose dans le
sang, odeurs, vue, souvenir d’aliments, taux d’insuline, facteurs psychologiques, etc.).
L’hypothalamus contient aussi un centre responsable de la soif. Ces centres
contiennent des neurones sensibles à l’osmolarité du sang.
Si le sang manque d’eau ou contient trop de soluté (hypertonique), l’hypothalamus
déclenche la sensation de soif. La soif est aussi déclenchée par l’assèchement de la
muqueuse de la bouche.
L’hypothalamus stimule aussi la sécrétion par l’hypophyse d’une hormone (l’hormone
antidiurétique ou ADH) qui agit en « commandant » aux reins de retenir l’eau dans le
sang (plutôt que de l’excréter dans l’urine).
La perte de sang (et donc la baisse du volume sanguin) a aussi un effet stimulant sur le
centre de la soif.
Inversement, si le sang contient trop d’eau (hypotonique), l’hypothalamus inhibe la
sécrétion d’ADH par les reins qui excrètent alors beaucoup plus d’eau.
L’alcool inhibe les neurones responsables de la sécrétion d’ADH. L’alcool a donc pour
effet de stimuler la production d’urine (et donc les pertes d’eau). La déshydratation et la
soif sont souvent des effets secondaires d’un abus d’alcool.
Régulation cycle veille-sommeil

L’hypothalamus renferme un centre nerveux qui contrôle le cycle veille-sommeil et le


cycle circadien (circadien, de circa, autour, et diem, le jour, c’est le cycle d’activité qui
se déroule sur 24 heures).
Même dans un environnement où on ne peut pas avoir connaissance du jour et de la
nuit (dans une grotte profonde, sans aucun contact avec la surface et, évidemment,
sans appareil pour savoir l’heure), l’organisme maintient un cycle d’à peu près 24
heures (environ 16 heures de veille et 8 heures de sommeil). On sait, par des
expériences effectuées sur des animaux, que cette régulation dépend d’un petit centre
nerveux de l’hypothalamus (appelé noyau suprachiasmatique). Si on enlève à un
hamster ce centre, il perd totalement son cycle normal de 24 heures (12 heures de
sommeil et 12 heures d’éveil) à moins qu’il puisse avoir connaissance de la succession
du jour et de la nuit.
C’est également ce centre de l’hypothalamus qui est responsable de la faim que l’on
ressent à l’approche de l’heure des repas ou du sommeil qui nous gagne quand
approche l’heure à laquelle on se couche habituellement.
Les adolescents auraient (ce n’est pas vraiment démontré) un cycle un peu plus long
que 24 heures (24 et demi, 25) c’est pourquoi, laissés à eux-mêmes, sans aucune
contrainte de temps, ils ont tendance à se coucher toujours un peu plus tard et à se
lever un peu plus tard. Ils « décalent » de jour en jour de quelques minutes.
Rôle dans les émotions

L’hypothalamus est relié à d’autres structures qui, ensemble, forment ce qu’on appelle
le système limbique (ou cerveau limbique).

Le système limbique comprend des


parties du thalamus, de l’hypothalamus
et du cortex.
Le système limbique est responsable
des états émotionnels : la colère, la joie,
la peur, l’anxiété, la tristesse, etc.
Il est (du moins chez l’adulte) contrôlé
par les centres supérieurs (un adulte a
un certain contrôle sur ses émotions).
La dopamine, la sérotonine et la
noradrénaline sécrétées par les noyaux
du tronc cérébral jouent un rôle
important dans son fonctinnement.
Le télencéphale (cerveau)

Le télencéphale constitue
plus de 80% du volume de
l’encéphale humain. Il est
formé de deux hémisphères
reliés par un ruban de Corps calleux
substance blanche, le corps
calleux.
Le corps calleux permet la
transmission d’informations
d’un hémisphère à l’autre.
Le cortex est formé :
• D’une écorce de substance grise = cortex
Le cortex a, chez l’humain, à peu près la surface d’une taie
d’oreiller. Il est replié dans la boîte crânienne où il forme des plis, les
sillons, et des bosses, les circonvolutions. Les replis les plus
profonds sont appelés fissures.

• Recouvrant de la substance blanche


• Et des amas de substance grise: noyaux gris centraux
Fonctions du cortex:
• Perception et
intégration des
informations.
Le cortex contient des
zones dont la fonction est
d’analyser les informations
sensitives (vision, olfaction,
somesthésie, etc.)

• Élaboration et contrôle des mouvements


• Aire motrice
• Langage (à gauche seulement en général)

C’est au niveau de l’aire motrice que les mouvements sont élaborés et


que les influx appropriés sont envoyés vers les neurones moteurs.
• Mémorisation et intégration des informations : aires
associatives non spécifiques

En blanc: aires non


spécifiques
Chez les animaux
supérieurs, et
particulièrement chez
l’humain, de vastes zones
du cortex ne sont pas
reliées ni à la perception
des sensations, ni à
l’élaboration des
mouvements. Ces zones
sont dites non-spécifiques.
Elles sont responsables
des fonctions supérieures ;
intégration des informations
provenant de différentes
Intelligence, créativité, etc. sources, créativité,
imagination, etc.
Cerveau gauche et cerveau droit

Toutes les fibres nerveuses


sensorielle et motrices se
croisent dans le SNC

Hémisphère gauche :
relié au côté droit du
corps
Hémisphère droit : relié
au côté gauche du corps
Hémisphère gauche:
• Contrôle côté droit du corps
• Plus habile que le droit (90% = droitiers)
• Langage parlé. L’aire motrice du langage (ou aire de Broca) qui
permet l’élaboration de la parole est située uniquement dans
l’hémisphère gauche (du moins chez la majorité des individus)
• Plus habile que le droit pour le raisonnement analytique,
logique, séquentiel

Hémisphère droit:
• Contrôle côté gauche du corps
• Perception 3D meilleure que le gauche
• Intuitif plus que logique
• Sensibilité musicale, artistique
Dans certains cas, il peut être nécessaire de sectionner par chirurgie le corps calleux du
cerveau (c’est un traitement contre certaines formes sévères d’épilepsie). Les patients qui
ont subi cette opération sont dits « split-brain ». Ils se remettent rapidement de leur
opération sans présenter de difficultés d’apprentissage apparentes sinon une certaine
confusion dans les semaines qui suivent. Certains patients otn rapporté avoir ressenti un
curieux sentiment de dédoublement de l’esprit. Une femme pouvait, par exemple, saisir un
vêtement d’une main et en choisir un autre de l’autre. Un homme a rapporté qu’au cours
d’une dispute avec sa femme, alors qu’il allait frapper celle-ci, sa main gauche a retenu le
geste de son bras droit qui s’apprêter à porter un coup. Ces symptômes disparaissent dans
les semaines qui suivent. On peut par contre constater certains effets étonnants si on se
livre à certaines expériences.

On place dans la main gauche d ’un patient « split-


brain » un objet qu’il ne peut pas voir.
Si on lui demande ce qu’il a dans la main, que va-t-il
répondre?

L’information parvient au cerveau droit (tout ce qui provient de la gauche du corps


parvient à l’hémisphère droit). Celui-ci ne peut pas transmettre le résultat de son
analyse au cerveau gauche qui possède les centres du langage (le corps calleux a
été sectionné). Puisque le cerveau droit est muet et que seul le gauche peut parler, si
on demande à la personne ce qu’elle tient, elle répondra qu’elle ne le sait pas ou
encore essaiera vainement de deviner.
Le sommeil et l’éveil

Cycle généré par l’hypothalamus.


SRA serait responsable des modifications de l’activité du
cerveau au cours de l’éveil et du sommeil.

Deux types de sommeil:


• Sommeil lent :
 divisé en 4 stades (1 à 4) (0 = éveil)
 caractérisé par une faible activité du cerveau

• Sommeil paradoxal
 caractérisé par une intense activité du cerveau
 correspond aux périodes de rêve
Alternance sommeil lent et sommeil paradoxal au
cours de la nuit:

Cycles d ’environ 90 min.


Importantes modifications de
l’électroencéphalogramme (EEG) au cours du
sommeil.

EEG = enregistrement de l’activité


électrique des neurones à la surface
du cortex.

Chaque électrode enregistre


l’activité simultanée de millions de
neurones.
Modifications de l’EEG selon l ’état de conscience:

• Sommeil lent caractérisé par ondes delta


• Sommeil paradoxal ET éveil caractérisés par ondes
alpha et bêta
Sommeil lent:

•  activité du cerveau (  consommation O2 et


glucose)
• EEG à ondes delta
• Perte de sensibilité aux stimuli (informations
sensorielles n’atteignent presque plus le cortex)
•  générale du métabolisme (respiration, cœur,
tension, etc.)
• 4 stades (stade 0 = éveil)
Sommeil paradoxal:

• Intense activité du cerveau (parfois plus qu ’à l ’éveil)


• Ondes alpha et bêta
• Correspond au rêve en général (90% des gens éveillés
pendant le paradoxal disent qu’elles rêvaient)
• Mouvement rapide des yeux (REM)
• Perte de tonus musculaire, paralysie complète (moins à
la tête)
• Augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire
• Érection (pénis, clitoris)
• Durée: 5 à 50 minutes
Durée du sommeil paradoxal diminue avec l ’âge:

On ignore actuellement le rôle du sommeil paradoxal


lien
FIN

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