Cours de Physiologie FSS Le système nerveux

L’ENCEPHALE : VUE D’ENSEMBLE

Objectifs :

Objectif général : comprendre l’organisation générale de l’encéphale

Objectifs spécifiques :

1- Comprendre l’organisation anatomique générale de l’encéphale

2- Décrire le système de vascularisation de l’encéphale

3- Décrire l’origine, la circulation, la résorption et les fonctions du liquide cérébro-

spinal

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I- INTRODUCTION

L’encéphale est la région du névraxe comprise à l’intérieur de la boîte crânienne.

L’encéphale de l’adulte est composé d’environ 100 milliards de neurones et 1 000
milliards de cellules gliales. Son poids est d’environ 1 300 g, et ainsi, il compte parmi
organes les plus gros du corps humain.
C’est dans l’encéphale que les sensations sont enregistrées, corrélées entre elles et
avec l’information déjà emmagasinée, que les décisions se prennent et que les actions
s’amorcent. C’est dans cette région que siègent l’intellect, les émotions et la mémoire.
C’est là aussi que prennent forment les comportements.
Les différentes régions de l’encéphale sont spécialisées et s’associent pour accomplir des
fonctions complexes pour le maintien de l’homéostasie.

II- ORGANISATION
L’encéphale est constitué de quatre principales parties que sont : le tronc cérébral, le
cervelet, le diencéphale, et le cerveau.
- Le tronc cérébral est uni à la moelle épinière et comprend le bulbe rachidien, le
pont et le mésencéphale.
- Le cervelet (petit cerveau) est situé à l’arrière du tronc cérébral.
- Le diencéphale surmonte le tronc cérébral ; il est formé pour l’essentiel du
thalamus et de l’hypothalamus et comprend aussi l’épithalamus.
- Le cerveau couvre le diencéphale un peu comme le chapeau d’un champignon en
couronne le pied ; il occupe la majeure de partie de la cavité crânienne. A sa base,
se trouvent les noyaux gris centraux (corps strié, locus niger, noyaux rouges) et le
système limbique.

III- VASCULARISATION
L’encéphale est essentiellement irrigué par des vaisseaux sanguins qui émergent du
cercle artériel du cerveau, ou polygone de Willis, situé à la base de l’encéphale.
L’encéphale ne constitue que 2% du poids corporel de l’adulte, mais il s’accapare
environ 20 % de l’oxygène et du glucose consommés au repos. Les neurones synthétisent
l’ATP presque exclusivement à partir du glucose, au moyen de réactions d’oxydation

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(phosphorylation oxydative dans les mitochondries). L’irrigation d’une région de

l’encéphale augmente dès que s’y intensifie l’activité des neurones et des cellules gliales.
Une diminution, si brève soit-elle, de l’irrigation de l’encéphale peut entraîner un
évanouissement. En règle générale, une ischémie (arrêt de l’irrigation) d’une durée de
une ou deux minutes perturbe le fonctionnement des neurones, tandis qu’un arrêt
d’environ quatre minutes de l’apport d’oxygène cause des dommages permanents. Par
ailleurs, l’encéphale a besoin d’un apport continu de glucose car il n’en possède pas de
réserves. La diminution de la teneur en glucose du sang qui pénètre dans l’encéphale peut
entraîner une désorientation, des étourdissements, des convulsions et un évanouissement.
La barrière hémato-encéphalique protège les cellules cérébrales contre les substances
nuisibles et les agents pathogènes en empêchant de nombreuses substances de passer du
sang au tissu cérébral. Les cellules endothéliales des capillaires cérébraux sont unies par
des jonctions serrées et entourées par une membrane basale continue. De plus, les
prolongements d’une multitude d’astrocytes s’accolent aux capillaires ; on pense qu’ils
laissent passer certaines substances contenues dans le sang et en refoulent d’autres.
Quelques substances hydrosolubles (le glucose par exemple) traversent la barrière
hémato-encéphalique par transport actif. D’autres substances, tels la créatinine, l’urée et la
plupart des ions, franchissent la barrière hémato-encéphalique très lentement. D’autres
encore (les protéines et la plupart des antibiotiques notamment) ne peuvent absolument
pas pénétrer dans le tissu cérébral. Par ailleurs, la barrière hémato-encéphalique
n’empêche pas le passage des substances liposolubles comme l’oxygène, le gaz
carbonique, l’alcool et la plupart des anesthésiques.

IV- LE LIQUIDE CEREBRO-SPINAL

Encore appelé liquide céphalo-rachien (LCR), le liquide cérébro-spinal est un liquide
clair et incolore qui occupe les cavités du névraxe et les espaces sous-arachnoïdiens. Ce
liquide protège l’encéphale et la moelle épinière contre les traumatismes chimiques et
physiques ; de plus, il apporte aux neurones et aux cellules gliales de l’oxygène et autres
substances essentielles contenues dans le sang.

Le liquide cérébro-spinal circule continuellement entre l’encéphale et la moelle

épinière, dans l’espace sous-arachnoïdien (entre l’arachnoïde et la pie-mère) ainsi que

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dans les cavités de l’encéphale et de la moelle épinière (ventricules et canal

épendymaire) :
- Les ventricules latéraux et le 3ème ventricule sont situés dans les hémisphères
cérébraux.
- Le quatrième ventricule se trouve entre le tronc cérébral et le cervelet.
Le volume total de liquide cérébro-spinal varie entre 80 et 150 ml chez l’adulte. Le liquide
cérébro-spinal contient du glucose, protéines, de l’acide lactique, de l’urée, des cations
(Na+, K+, Ca2+ et Mg2+), des anions (Cl- et HCO3-) et quelques globules blancs.

 Fonctions du LCS
Il assure trois fonctions dans le maintien de l’homéostasie :
- Protection mécanique : le liquide cérébro-spinal constitue un coussin qui protège le
fragile tissu de l’encéphale et de la moelle épinière contre les secousses qui pourraient le
projeter contre les parois du crâne et des vertèbres. Il permet à l’encéphale de « flotter »
dans la cavité crânienne.
- Protection chimique : le liquide cérébro-spinal constitue un milieu chimique propice à
l’émission des influx nerveux. D’infimes variations de sa composition ionique dans
l’encéphale suffisent à perturber gravement la production des potentiels d’action et des
potentiels postsynaptiques. Aussi, les matières qui passent des capillaires des plexus
choroïdes au liquide cérébro-spinal ne peuvent s’infiltrer entre les épendymocytes, car
ceux-ci sont réunis par des jonctions serrées ; elles doivent passer au travers des
épendymocytes. Ce système forme une barrière sang - liquide cérébro-spinal qui permet à
certaines substances d’entrer dans le liquide cérébro-spinal mais en exclut d’autres, ce qui
protège l’encéphale et la moelle épinière contre les substances à diffusion hématogène
potentiellement nuisibles.

- Milieu d’échange : le liquide cérébro-spinal sert de milieu pour l’échange des

nutriments et des déchets entre le sang et le tissu nerveux.

 Production, circulation et résorption

Le liquide cérébro-spinal a pour principale origine, les plexus choroïdes et

accessoirement le réseau de capillaires méningés. Les capillaires sont recouverts

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d’épendymocytes qui élaborent ce liquide par filtration et sécrétion à partir du plasma

sanguin.
Le liquide cérébro-spinal formé dans les plexus choroïdes des ventricules latéraux
s’écoule dans le troisième ventricule à travers une paire d’ouvertures ovales étroites, les
foramens interventriculaires du cerveau, ou trous de Monro. A cette quantité de liquide
cérébro-spinal s’ajoute celle qu’élabore le plexus choroïde logé dans le toit du troisième
ventricule. Le liquide passe ensuite dans l’aqueduc du mésencéphale, ou aqueduc de
SYLVIUS, qui, comme son nom l’indique, traverse mésencéphale avant de s’écouler dans
quatrième ventricule. Le volume de liquide cérébro-spinal s’enrichit alors de la
production plexus choroïde du quatrième ventricule. Le liquide entre dans l’espace sous-
arachnoïdien par 3 ouvertures pratiquées dans le toit du 4ème ventricule : une ouverture
médiane, ou trou de Magendie, et 2 ouvertures latérales, ou trous de LUSHKA, paires et
symétriques. Le liquide cérébro-spinal pénètre ensuite dans le canal central de la moelle
épinière et dans l’espace sous-arachnoïdien qui entoure l’encéphale et la moelle épinière.
Le liquide cérébro-spinal est graduellement réabsorbé dans la circulation sanguine
par les villosités arachnoïdiennes, prolongements en forme de doigts de l’arachnoïde qui
font saillie dans les sinus de la dure-mère. Normalement, le liquide cérébro-spinal est
réabsorbé à mesure qu’il est élaboré par les plexus choroïdes, à raison d’environ 20 ml/h.
Par conséquent, sa pression est constante. L’augmentation de la pression de ce liquide due
à son accumulation dans les ventricules cause l’hydrocéphalie.

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