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République algérienne Démocratique et Populaire

Université Kasdi Merbah - Ouargla


Faculté des Sciences et technologie et Sciences de la matière
Département d'Hydraulique et de Génie Civil
Laboratoire d’Exploitation et valorisation des Ressources Naturelles en Zones
Arides

Mémoire Présenté pour l’obtention du diplôme de

Master en Génie Civil

Spécialité : Constructions civiles et industrielles (C.C.I)

Présenté par :

Senisna Zoubida

Chaouche Hanane

Thème

Etude expérimentale d'un mortier avec ajouts minéraux

Soutenu Publiquement le: 18/09/2011

Présente devant le jury:

ABBANI. S M.A.Classe A (Université Kasdi Merbeh Ouargla) Président


MOKHTARI. A M.A.Classe A (Université Kasdi Merbeh Ouargla) Examinateur
DJOUHRI. M Magistère en G.C (Université Kasdi Merbeh Ouargla) Examinateur
LOGBI. A M.A.Classe A (Université Kasdi Merbeh Ouargla) Encadreur
Année universitaire : 2010/2011
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Dédicace

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Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un labeur qu’on
dédie du fond du cœur à ceux qu’on aime et qu’on remercie en
exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre
existence.
A mes très chers parents qui m’ont guidés durant les
moments les plus pénibles de ce long chemin, ma mère qui a été à
mes cotés et ma soutenu durant toute ma vie, et mon père qui a
sacrifié toute sa vie afin de me voir devenir ce que je suis.
A Mes frères et mes sœurs car c’est grâce à leurs Soutiens
que j’ai pu arriver à ce stade,
Une spéciale dédicace à mon amie, ma sœur et mon binôme
Hanane chouache.
A mes meilleurs amies : faisa et Amel et mes collègues de la
promotion 2011de master2 génie civil.
A tout la famille « Senisna, Chaouache ».
A tous mes enseignants de l’université Kasdi Merbah
d'Ouargla.
A tous mes proches et tous ceux qui m’ont aidé moralement
et matériellement : les gents de laboratoire travaux public
(L.T.p.S) de Ghardaïa et Ouargla.

Zoubida
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Résumé :

Dans l’industrie cimentaire, la recherche d’un liant moins coûteux en utilisant


des déchets industriels (laitier) et des ressources naturelles (pouzzolane naturelle) est
devenue une préoccupation majeure pour palier au déficit dans la fabrication du
ciment Portland. Cependant, malgré les avantages techniques, économiques et
écologiques rapportés par l’utilisation des ciments composés, ces derniers restent
associés à des inconvénients. Il est donc nécessaire de savoir si des ciments binaires
ont des effets synergiques. L’objectif de notre travail consiste en l’étude des effets de
L’incorporation d’ajouts minéraux tels que : Pouzzolane (ajout actif), calcaire (ajout
inerte) et laitier (ajout très actif) sur les propriétés mécaniques et la durabilité des
mortiers élaborés selon des différentes combinaisons à base de ces ajouts. Ceci
permettra de sélectionner, de point de vue résistance mécanique que du point de vue
durabilité. Les résultats tirés de ce travail de recherche confirment que le taux de 10%
de calcaire améliore la résistance des mortiers binaires au long terme, et pour les
taux de 15% de pouzzolane et 20% de laitier contribuent positivement à courte et à
long terme. L’absorption capillaire est affectée positivement à un taux de 10% de
fillers calcaires .par contre les deux autres ajouts (15%de pouzzolane, 20%de laitier).
Concernant l’effet de la nappe phréatique, on a remarqué que les trois ajouts
minéraux (calcaire, pouzzolane, laitier) sur les mortiers immergés dans l’eau de la
nappe phréatique (Hassi Bousténe) s’avère efficace pour la résistance mécanique.

Mots clés :
Pouzzolane naturelle, laitier, fillers calcaires, mortier binaire, résistance mécanique
(compression et traction par flexion), durabilité (Absorption capillaire et effet de la
nappe phréatique),
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Table des matières

Table des matières Page


Liste des tableaux………………………………………………………………… I
Liste des figures………………………………………………………………… III
Introduction générale …………………………………………………………… V
Contexte générale de l'étude ………………………………………………… V
Objectifs de l'étude……………………………………………………………… VI
Organisation du mémoire……………………………………………………….…. VII

Chapitre I :
Le ciment et les ajouts minéraux

1.1. Introduction………………………………………………………………… 1

1.2. Définition du ciment ………………………………………….. 1


1.3. Principe de fabrication des ciments courants ……………………………… 2
1.4. Les constituants du ciment ……………………………………….. 2
1.4.1. Le clinker………………………………………………… 2
1.4.2. Le gypse CaSO4…………………………………………………. 4
1.5. Différents type de ciment courant ………………………………… 4
1.6. Propriété des ciments ………………………………………. 6
1.6.1. Caractéristiques physiques ………………………………………. 6
1.6.2. Caractéristiques chimiques ………………………………………. 12
1.6.3. Caractéristiques mécaniques des ciments courants …………………… 12
1.7. L'hydratation du ciment………………………………………. 13
1.7.1. Introduction ………………………………………. 13
1.7.2. Hydratation des composants du ciment portland ………………………. 14
1.7.3. Conséquences de l'hydratation ………………………………………. 16
1.7.4. Conclusion ………………………………………. 16
1.8. Définition les ajouts minéraux ………………………………………. 17
1.9. Classification des ajouts ………………………………………. 17
1.9.1. Principaux ajouts minéraux inertes ………………………………………. 18
1.9.2. Les ajouts minéraux actifs ………………………………………………. 19
Table des matières

1.9.3. Constituant secondaire………………………………………. 23


1.10. L'intérêt de l'utilisation des ajouts minéraux dans le génie civil……… 24
1.11. Chimie d'hydratation du ciment portland avec ajouts ……………… 25
1.11.1. Définition ………………………………. 25
1.11.2. Hydratation et réaction pouzzolanique………………………………. 26
1.11.3. Hydratation du laitier ………………………………. 27
1.12. Conclusion………………………………………………………. 27

Chapitre II :
Méthodes d'essai et matériaux utilises

2.1. Introduction ……………………………………………. 28


2.2. Le ciment………………………………. 28
2.2.1 Caractéristiques physiques des pâtes de ciment…………………… 28
2.2.2 Composition chimique et minéralogique du ciment CPJ ………… 30
2.3. Le Sable…………………………………………………… 31
2.4. L'eau de gâchage………………………………………… 41
2.5. Le fillers calcaires……………………………… 41
2.6. La pouzzolane ………………………………………… 42
2.7. Le laitier de haut fourneau ………………………………………… 42
2.8. Formulation de mortier normale (NF-P15.403) …………………… 43
2.9. Maniabilité (Ouvrabilité) (NF P18.452 et NF P18.437) ………… 44
2.10. Essais Mécaniques…………………………………………………… 46
2.10.1. Confection des éprouvettes………………………………………… 46
2.10.2. Procédure d'essai ………………………………………… 47
2.10.3. Résistance à la flexion ………………………………………… 47

2.10.4. Résistance à la compression………………………………………… 48


2.11. Essais de durabilité ………………………………………… 49

2.11.1. L'absorption d'eau (sportivité) (NF P18.555) …………………… 50

2.11.2. Effet de la nappe phréatique………………………………………… 52

2.12. Résultats des essais préliminaires ……………………………… 53


Table des matières

2.12.1. Ciment CPJ ………………………………………… 53

2.12.2. Caractéristiques physiques des pâtes de ciment CPJ…………………… 54

2.12.3. Le sable…………………………………………………… 54

2.12.4. La pouzzolane…………………………………………………… 60

2.12.5. Le laitier ……………………………………………………………… 61


2.12.6. Les fillers calcaires …………………………………………………… 61

2.12.7. L'eau de gâchage…………………………………………………… 62

2.13. Conclusion……………………………………………………………… 63

Chapitre III
Résultats et discussions

3.1. Introduction ………………………………………… 64


3.2. Caractérisation des mortiers………………………………………… 65
3.2.1. Maniabilités………………………………………… 65
3.2.2. La masse volumique de mortier frais…………………… 65
3.3. Résistance mécaniques………………………………………… 66
3.3.1. Résistance à la traction par flexion……………………………… 66
3.3.2. Résistance à la compression………………………………………… 68
3.4. La masse volumique …………………………………………………… 71
3.5. Durabilité …………………………………………………… 73

3.5.1. Résistance à la traction par flexion……………………………… 73


3.5. 2. Résistance à la compression ……………………………… 74
3.5.3. Absorbation capillaire ………………………………………… 75

3.6. Conclusion…………………………………………………… 76

Conclusions générales et perspectives…………………………………………… 77


Perspectives et recommandations……………………………………………….. 79
Références bibliographiques…………………………………………………… 80
Table des matières
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Les tableaux Page

Tableau (1.1) Composition chimique et minéralogique du clinker 3

Tableau (1.2) les différents types de ciment courants


5
Tableau (1.3) caractéristique chimique de ciment courante 12

Tableau (1.4) caractéristique mécanique des ciments courants 13

Tableau (1.5) résistances garanties des ciments courants 13

Tableau (1.6) Les anhydres et les hydrates de ciment 14

Tableau (1.7) Classification des ajouts selon leur réactivité. 17

Tableau (1.8) 20
Les compositions chimiques de pouzzolanes
22
Tableau (1.9) Composition chimique type de laitiers de haut fourneau

Tableau (1.10) Utilisation des ajouts dans les cimenteries algériennes 25

Tableau (2.1) les valeurs d’équivalent de sable indiquent la nature et 35


qualité du sable

Tableau (2.2) Les différentes combinaisons « CPJ + PZN + FC+LH » 47

Tableau (2.3) Les combinaisons d’ajout 50

Tableau (2.4) Mortiers pour les éprouvettes4 x 4 x 16 52

Tableau (2.5) Mortiers pour les éprouvettes7 x 7 x 28 53

Tableau (2.6) Composition chimique du ciment CPA 53

Tableau (2.7) Composition minéralogique du ciment CPA 54

Tableau (2.8) Caractéristiques physiques des pates de ciment 54

I
Liste des tableaux

Tableau (2.9) Caractéristiques physiques des différents sables 55

Tableau (2.10) Analyse granulométrique de sable de ghardaia. 55

Tableau (2.11) Analyse granulométrique de sable de Hassi Sayah. 56

Tableau (2.12) Analyse granulométrique de sable de Hassi Messaoud 57

Tableau (2.13) Equivalent de sable de Ghardaïa 58

Tableau (2.14) Equivalent de sable de Hassi Sayah 59

Tableau (2.15) Equivalent de sable de Hassi Messaoud 59

Tableau (2.16) Composition chimique des sables 60

Tableau (2.17) Composition chimique de la pouzzolane 61

Tableau (2.18) Composition chimique de laitier 61

Tableau (2.19) Composition chimique des fillers calcaires 62

Tableau (2.20) Composition chimique de l’eau de gâchage 62

Tableau (3.1) Résultats de la maniabilité des mortiers 65

Tableau (3.2) Résultats de la masse de mortier frais 65

Tableau (3.3) Evolution de la résistance à la traction par flexion de 66


mortier étudié
Tableau (3.4) Evolution de la résistance à la compression de mortier 68
étudié
Tableau (3.5) Evolution de la masse volumique de mortier en fonction 71
de la durée de conservation

Tableau (3.6) Evolution de la résistance à la traction par flexion de 73


mortier étudié en fonction de la durée de conservation
pour les éprouvettes conservées dans l'eau de la nappe

Tableau (3.7) Evolution de la résistance à la compression de mortier 74


étudié en fonction de la durée de conservation pour les
éprouvettes conservées dans l'eau de la nappe

Tableau (3.8) Effet des ajouts minéraux sur l'absorption de mortier à 75


72 heurs

II
Liste des tableaux

III
Liste des figures

Liste des figures

Les figures page

Ciment courant
Figure (1.1) 2

Figure (1.2) Microphotographie d’un clinker 3

Figure (1.3) Présente la courbe caractéristique de calorimétrie isotherme 7


d’un ciment qui peut être découpée en quatre périodes
Figure (1. 4) Aiguilles de Le Châtelier 11

Figure (1.5) Pouzzolane naturelle 19

Figure (1.6) Fumée de silice 21

Figure (1.7) Laitier granulé de haut 22

Figure (2.1) Appareil de Vicat 29

Figure (2. 2) Détermination du temps de prise 30

Figure (2.3) L'analyse granulométrie 32

Figure (2.4) Courbe granulométrique dans différents cas 33

Figure (2.5) Essai d’équivalent de sable 35

Figure (2.6) Détermination de la masse volumique absolue 36

Figure (2.7) Essai déterminer la masse volumique apparente 37

Figure (2.8) Essai de bleu méthylène 38

Figure (2. 8) Appareil de malaxage 44

Figure (2.9) Maniabiliméttre B 45


Figure (2.10) Moules d’éprouvette prismatique 45
Figure (2.11) Appareil de MATEST (essai de flexion) 48
Figure (2.12) Appareil d'OHELGASS (essai de compression) 49
Figure (2. 13) Essai d’absorption d’eau 52

III
Liste des figures

Figure (2.14) La courbe granulométrique de sable de Ghardaïa 56


Figure (2.15) la courbe granulométrique de sable de Hassi Sayah 57

Figure (2.16) la courbe granulométrique de Hassi Messaoud 58

Figure (3.1) Evolution de la résistance à la traction en fonction de l'âge 66


des mortiers contenant 15% de pouzzolane
Figure (3.2) Evolution de la résistance à la compression en fonction de 67
l'âge des mortiers contenant 10% de fillers calcaire
Figure (3.3) Evolution de la résistance à la compression en fonction de 68
l'âge des mortiers contenant 20% de laitier de hauts
fourneaux
Figure (3.4) Evolution de la résistance à la compression en fonction de 69
l'âge des mortiers contenant 15% de pouzzolane
Figure (3.5) Evolution de la résistance à la compression en fonction de 70
l'âge des mortiers contenant 10% de filler calcaire
Figure (3.6) Evolution de la résistance à la compression en fonction de 71
l'âge des mortiers contenant 20% de laitier de haut
fourneau
Figure (3.7) Evolution de la masse volumique de mortier en fonction de 72
la durée de conservation

Figure (3.8) Evolution de la résistance à la traction par flexion de 73


mortier étudié en fonction de la durée de conservation pour
les éprouvettes conservées dans l'eau de la nappe

Figure (3-9) Evolution de la résistance à la compression de mortier 74


étudié en fonction de la durée de conservation pour les
éprouvettes conservées dans l'eau de la nappe

Figure (3.10) Effet des ajouts minéraux sur l'absorption de mortier à 72 75


heurs

IV
Introduction générale
Introduction

Introduction générale

Contexte générale de l'étude:


Le ciment est nécessaire à la fabrication du béton. En termes d'énergie
nécessaire à sa production, le ciment se classe au troisième rang de tous les matériaux,
devancé seulement par l'acier et l'aluminium. Selon certaines études, la fabrication
d'une tonne de ciment génère environ une tonne de CO2. Il est responsable d'environ
5% des émissions de ce gaz sur la planète. Cette situation doit être prise au sérieux car
le béton est appelé à jouer un rôle de plus en plus important dans le développement et
le maintien de l'activité humaine. L'utilisation de résidus industriels récupérés et
recyclés, tels que les ajouts cimentaires et les gisements de ressources naturelles tels
que la pouzzolane et le calcaire, comme produits de remplacement partiel du ciment
Portland dans le béton, permet de réduire les émissions des gaz à effet de serre et se
traduit par la fabrication d'un béton non polluant et durable sur le plan
environnemental.
Dans l'industrie de ciment lorsqu'un des ajouts cimentaires est ajouté au
ciment, ce dernier est dit « Binaire » et s'il y'en a deux ajouts il est appelé « ternaire ».
Cette approche qui consiste à unir divers matériaux cimentaires existe depuis le début
des années 80. Par contre ce n'est que depuis quelques années que l'industrie du Béton
se montre de plus en plus réceptive à cette nouvelle façon de faire le béton. En plus de
procurer une très grande durabilité, le ciment ternaire permet au béton d'être beaucoup
plus imperméable aux agressions chimiques.
Un autre avantage est qu'il permet au béton de poursuivre sa performance
mécanique même après la période de mûrissement normale de 28 jours, c'est pourquoi
il est utilisé pour des projets de constructions devant être particulièrement durables,
comme les chaussées, les ponts, les tunnels, les viaducs, les barrages et les plates-
formes pétrolières.
La conception d'un béton est extrêmement liée à l'environnement dans lequel il
va être exposé durant la durée de vie d'un ouvrage. Certains ions, dans un
Environnement aqueux peuvent être néfastes pour le ciment hydraté et par conséquent
pour l'intégrité du matériau béton.
En effet, le ciment hydraté est poreux et sa porosité est partiellement ou complètement
saturée d'une solution dite interstitielle. L'observation de structures en béton

V
Introduction

dégradées ou des investigations expérimentales en laboratoire ont permis de mieux


comprendre l'effet de ces attaques chimiques.
Il s'est avéré que les attaques du béton par les sulfates provoquent des
fissurations et des éclatements et les attaques aux acides provoquent des dissolutions
et des érosions et tous ces mécanismes peuvent à la limite compromettre l'aptitude au
service des ouvrages concernés. Les sources d'acides peuvent être différentes et
multiples et parmi les plus fréquentes, on cite les eaux naturelles dans les tourbières et
les marécages où le pH peut s'abaisser jusqu’ à 4, les milieux industriels, les milieux
agro-alimentaires, les réseaux d'égouts ainsi que les pluies acides dont les deux
principaux polluants sont l'acide nitrique HNO3 et l'acide sulfurique H2SO4.
A l'heure actuelle, les études entreprises dans le domaine « durabilité » du
matériau béton et le domaine « environnement » ont conduit à proposer des
dispositions constructives où à concevoir de nouveaux matériaux tout en gardant à
l'esprit l'aspect technico-économique et cela pour répondre à un objectif de résistance
du matériau dans un environnement donné et une durée d'exposition définie, c'est
pourquoi le recours aux ajouts minéraux est certainement la voie la plus prometteuse à
suivre afin d'assurer un développement durable du matériau béton.
De nos jours, l'utilisation de mélanges de bétons « ternaires » comme solution
valable dans le domaine de génie civil (bâtiments et travaux publics) est de plus en
plus répandue dans le monde, car ces mélanges permettent aux effets bénéfiques d'un
ajout cimentaire donné de compenser les inconvénients que pourraient présenter un
autre.

Objectifs de l'étude:
L’étude entreprise dans ce mémoire vise à atteindre un objectif principal
suivant :
-Etude des effets de l’incorporation des ajouts minéraux : pouzzolane naturelle,
calcaire et Laitier de haut fourneau sur les propriétés mécaniques et la durabilité des
mortiers confectionnés à base de ciments binaires.

VI
Introduction

Organisation du mémoire :
Le contenu du mémoire englobe les chapitres suivants :
Une introduction générale (contexte générale de l'étude)
• Le premier chapitre est une synthèse consacré à l’élément principal du mortier
qui est le ciment et les ajouts minéraux (filler calcaires, pouzzolane, laitier de
haut fourneau) .les étapes de fabrication, les constituants, l'hydratation du
ciment ainsi que la classification des ajouts minéraux, les intérêts d'utilisation
des ajouts.

• Le deuxième chapitre traite l’ensemble des matériaux utilisés dans


l’élaboration des différents Mortiers, les résultats des essais servant à leur
identification ainsi que les différentes méthodes et techniques utilisées dans
cette étude.
• Le troisième chapitre contient les résultats des essais mécaniques, de la
durabilité (l'absorption et effet de la nappe phréatique), et enfin une conclusion
générale et quelques recommandations et perspectives.

VII
Chapitre I:

Le ciment et les ajouts


minéraux
Chapitre I Synthèse bibliographique

Chapitre I
Le ciment et les ajouts minéraux
1ère partie: le ciment
1.1. Introduction :
En leur temps, les romains furent les premiers à fabriquer un liant hydraulique capable
de faire prise sous l'eau en mélangeant de la chaux à des cendres volcaniques. Bien que
connues depuis l'antiquité, les propriétés d'hydraulicité de ce mélange sont restées
inexpliquées pendant des siècles. Ce n'est qu'en 1817 que Louis Vicat en établit la théorie et
révéla les principes de fabrication du ciment artificiel que nous utilisons encore aujourd'hui.
En 1824, l'écossais Aspdin augmente la température de cuisson du ciment jusqu'en début de
fusion des matériaux de base et donne au ciment le nom de Portland en référence à la pierre
de cette région dont les propriétés étaient comparables.
En Algérie on utilise comme ajout le laitier de haut fourneau, pouzzolane naturelle ou filler
calcaire...etc. Et en faisant varier les pourcentages d'ajouts, on pourrait obtenir en fonction des
domaines d'utilisations, différents types de ciment avec des propriétés physico-mécaniques
demandées.

1.2. Définition du ciment :


Le ciment est un liant hydraulique, c’est –à-dire capable de faire prise dans l’eau.il se
présente sous l’aspect d’une poudre très fine qui, mélangée avec de l’eau, forme une pâte
faisant prise et durcissant progressivement dans le temps. Ce durcissement est dû à
l’hydratation de certains composés minéraux, notamment des silicates et des aluminates de
calcium, la proportion de chaux et de silice réactive devant être au moins de 50% de la masse
du ciment, il est obtenu par broyage fin du clinker avec une quantité nécessaire de gypse et un
ou des ajout(s) minéraux actifs (ciment composé), faite simultanément ou par malaxage
minutieux des mêmes matériaux broyés séparément.

1
Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure (1.1) : ciment courant.

1.3. Principe de fabrication des ciments courants :


Sans vouloir entrer dans le détail de la fabrication des ciments, il est cependant
nécessaire d'en connaître les principes généraux et les différentes phases. Les matières
premières entrant dans la fabrication du clinker sont le calcaire et l'argile dans des proportions
respectivement proches de 80 et 20 %, Le calcaire apporte le calcium, l'argile apporte la silice
SiO2, L’alumine Al2O3 et l'oxyde ferrique Fe2O3, nécessaires au processus de formation du
clinker. Ces matières premières contiennent par ailleurs d'autres éléments que ces oxydes
fondamentaux, tels de la magnésie MgO, des sulfates, des sulfures, des alcalis K2O et Na2O...,
dont les pourcentages doivent être contenus en deçà de limites précises.
Suivant le mode de préparation des matières premières on distingue deux méthodes
principales de production :
• La méthode par voie humide
Les matières premières sont broyées et mélangées en présence d’eau, la pâte est cuite sous
forme d’une boue liquide .cette méthode convient mieux pour les matières premières Humides
ou tendres.
• La méthode par voie sèche
Est à préférée lorsque les matières premières sont dures ou peu humides. Celles -ci sont
broyées, mélangées et cuites à sec.
D’autres méthodes par voie intermédiaires existent : Semi-sèche, semi –humide.

1. 4.Les Constituants du ciment:


1.4.1 : Le Clinker:
Le ciment résulte du broyage d'un certain nombre de constituants. Le plus important
étant le clinker formé de silicates et d'aluminates de chaux [1].Dans la zone de clinkérisation

2
Chapitre I Synthèse bibliographique

du four, les éléments simples (CaO, Si02, Al2O3 et Fe2O3) se combinent pour donner les
constituants minéraux suivants (Figure (1.2))
- silicate tricalcique (C3S) : 3CaO.SiO2 (Alite)
- silicate dicalcique (C2S) : 2CaO.SiO2 (Belite)
- aluminate tricalcique (C3A) : 3CaO.Al2O3
- ferroaluminate calcique (C4AF): 4CaO .Al2O3 .Fe2O3 (Célite)

Figure (1.2): Microphotographie d’un clinker : noir = porosité, rouge = C3S, bleu claire =
C2S, vert claire = C3A, vert = sulfates de calcium,
Jaune = K2SO4, et blanc = CaO [2]

Les compositions chimiques et minéralogiques du clinker sont comprises dans les limites
données par Le tableau (1.1) ci –dessous :

Le Tableau (1.1): Composition chimique et minéralogique du clinker [3]

Composants Teneurs limites Teneur moyenne


minéralogiques (%) (%)
C3S 40-70 60
C2S 00-30 15
C3A 02-15 08
C4AF 00-15 08
Oxydes - -
CaO 60-69 65
SiO2 18-24 21
AL2O3 04-08 06
Fe2O3 01-08 03
MgO < 05 02
K2O, Na2O3 < 02 01
SO3 < 03 01

3
Chapitre I Synthèse bibliographique

1.4.2 : Le gypse(CaSO4) :
Le clinker « pur » très fin est caractérisé par de courts délais de prise (3 à 5 min), ce qui
le rend pratiquement inutilisable. Ce fait est surtout dû à la célite (C3A) qui s'hydrate
rapidement tandis que ses hydrates deviennent rapidement compacts et se cristallisent. Il
s'ensuit que pour ralentir la prise du ciment, il faut lier les hydroaluminates de calcium en
d'autres composés. Ce rôle peut bien être joué par le gypse qui réagit énergiquement avec
l'hydroaluminate tricalcique et produit un sel insoluble l'hydrosulfoaluminate de calcium
(3CaO, Al2O3, 3CaSO4, 31H2O) .La quantité à introduire doit correspondre à la teneur en
C3A dans le liant et lorsque cette teneur en gypse est respectée, l'action des hydroaluminates
de calcium se trouve paralysée au moment initial.
1.5 .Différents types des ciments courants :
Selon que des constituants, autres que le gypse, sont ou non ajoutés au clinker lors
opérations de fabrication, on obtient les différents types de ciments définis par la norme. Le
tableau (1.2) ci –dessous donne la liste des différents types des ciments courants normalisés
avec indication, pour chacun d’eux, de leur désignation propre et des pourcentages respectifs
de constituants qu’ils comportent.

4
Chapitre I Synthèse bibliographique

Tableau (1.2):les différents types de ciment courants [4]

désignations Types de Teneur en Teneur en% de l’un de Teneur en


ciments clinker constituants suivant : constituants
laitier-pouzzolanes-cendres- secondaires
calcaires-schistes-fumées de (filler)
silice
C P A- CEM I Ciment 95à100% 0 à 5%
portland
C PJ-CEM II/A Ciment 80à 94% -de 6à20% de l’un 0à5%
portland quelconque des constituants,
composé sauf dans les cas ou les
constituant est des fumées de
silice auquel cas la proportion
est limitée à 10%
CPJ-CEMII/B -de 21à35%avec les mêmes 0à5%
65 à79% restrictions que ci-dessus

CHF-CEM Ciment de 35à64% -35à65% de laitier de haute- 0à5%


III/A haut- fourneau fourneau
CHF-CEM 20à34% -66à80% de laitier de haut- 0 à5%
III/B fourneau
CLK- 5à19% -81 à95% de laitier de haut- 0à5%
CEMIII/C fourneau

CPZ-CEMIV/A ciment 65 à90% -10à35%de pouzzolanes, 0à5%


pouzzolanique cendres siliceuses ou fumées
de silice, ces dernières étant
limitées à10%.
CPZ-CEMIV/B 45à64% -36à55%comme ci dessus 0à5%

CLC-CEM V/A Ciment au 40à64% -18à30% de laitier de haut- 0à5%


laitier et aux fourneau et 18 à30% de
cendres cendres siliceuses ou de
pouzzolanes.
CLC-CEM V/B 20à39% -31 à50%de chacun des 2 0à5%
constituants comme ci dessus

5
Chapitre I Synthèse bibliographique

1.6. Propriétés des ciments :


1.6.1 : Caractéristique physiques:
• Comportement physico –chimique de la pâte
Le ciment est essentiellement constitué de :
- Silicate tricalcique : C3 S
- Silicate bicalcique : C2 S
- Aluminate tricalcique : C3 A
- Aluminoferrite tétracalcique: C4AF
Une fois la poudre de ciment mélangée à l’eau, les réactions d’hydratation se développent, il
se produit alors une cristallisation qui aboutit à un nouveau système de constituants hydratés
stables avec formation de cristaux en aiguilles plus ou moins enchevêtrées produisant la prise.
- cette réaction chimique accompagne d’un dégagement de chaleur plus ou moins important
selon les ciments et la rapidité de prise, on peut scinder la réaction d'hydratation en 4 périodes

ou phases [4].

Période 1 : réactions initiales


Cette période débute dès le contact entre l’eau et le ciment et dure quelques minutes.
Le C3S et le C3A des grains de ciment réagissent immédiatement avec l’eau, formant

de l’ettringite et des C-S-H (métastables) : les ions entrent en solution.

Période 2 : période dormante

Le dégagement de chaleur est faible. Aucune évolution de la pâte ne semble se


produire. Les réactions chimiques ont pourtant commencé : des ions passent en
solution dans l’eau durant cette phase (ions calcium, silicates, hydroxydes et sulfates).
Quand l’eau de gâchage est saturée en ions, le début de la prise se produit. Le PH de la
solution augmente, ce qui ralentit la dissolution des constituants.
Période 3 : période d’accélération (phase de prise)
Cette période débute lorsque la concentration en ions Ca2+et OH- de la solution devient
critique, la conductivité électrique de la solution étant alors à son maximum. Cette
sursaturation induit la précipitation de la portlandite. Il s’ensuit alors les mécanismes
de dissolution, de nucléation et de précipitation des différentes phases, permettant la
formation des hydrates (ettringite, portlandite, C-S-H). Cette activité chimique dégage

6
Chapitre I Synthèse bibliographique

beaucoup de chaleur. Les hydrates formés commencent à s’enchevêtrer et créent donc


un solide.
Période 4 : période de ralentissement (phase de durcissement)
Les grains anhydres se trouvent recouverts d’une couche d’hydrates qui s’épaissit de
plus en plus. Pour que l’hydratation se poursuive, il faut que l’eau diffuse à travers les
pores de gel. La chaleur dégagée diminue.
Si le réseau poreux est fermé, une partie du ciment n’est jamais atteinte et donc ne sera
jamais hydratée. C’est pendant cette période que l’ettringite de type AFt se dissout
afin de se transformer en type AFm.

La Figure (1.3) : présente la courbe caractéristique de calorimétrie isotherme d’un ciment


qui peut être découpée en quatre périodes [5].

Remarque:
-Il faut noter que la quantité d’eau qu’il est nécessaire d’ajouter pour le gâchage correct du
ciment est supérieure à celle strictement nécessaire aux seules réactions chimique, car il faut
distinguer :
-L’eau de cristallisation ou d’hydratation fixée chimiquement dans les nouveaux constituants
hydratés et qui est nécessaire à leur structure cristalline, son pourcentage étant en général
de l’ordre de 20à25% du poids du ciment.
-L’eau absorbée.
-L’eau libre (dans les fins réseaux capillaires) qui s’élimine plus ou moins par séchage et qui
est nécessaire pour obtenir la plasticité et l’onctuosité indispensables au gâchage et à la mise

en place des bétons et des mortiers [4].

7
Chapitre I Synthèse bibliographique

• Indice d’hydraulicité :
L’indice d’hydraulicité ou indice de Vicat est le rapport de la fraction acide du ciment à la

fraction basique [4]. il permet de classer les chaux de la chaux aérienne (argile = 0%) à la

chaux la plus hydraulique contenant 20% d'argile.

+
І= =
+

Poids d′argile
І=
Poids de calcaire

La proportion d'argile dans la pierre avant calcination conditionne les caractéristiques de la


chaux hydraulique. Plus d'argile = plus d'hydraulicité = plus de résistance. Cette règle
exprimée par Vicat fut la première façon de prévoir l'hydraulicité de la chaux à partir des
caractéristiques de la pierre. On évalue aujourd'hui le % de silice combinable, mesure plus
précise que le taux de silice totale de Vicat.

Cet indice " І" permet de classer les chaux de la chaux aérienne

- Chaux grasse : argile = 0%


- Chaux maigre : argile < 3%
- Chaux faiblement hydraulique : 8% < argile < 15% (prise en 2 à 4 semaines)
- Chaux moyennement hydraulique : 15% < argile < 19% (prise en 2 à 15 jours)
- Chaux éminemment hydraulique : 19% < argile < 22 (prise en - de 2 jours)

La résistance chimique des ciments est d’autant meilleure que leur indice d’hydraulicité est
plus élevé.
• Prise :
C’est un phénomène physique et chimique lorsque le ciment anhydre est mélangé
avec de l’eau. La prise commence grâce à L’hydratation et aux changements des propriétés de
la pâte dans le temps. Tant que cette hydratation n’est pas trop avancée, la pâte reste plus ou
moins malléable, ce qui permet de lui faire épouser par moulage la forme désirée. Mais au
bout d’un certain temps, les cristaux d’hydrates prennent de plus en plus d’importance parce
que le mélange a changé de viscosité. On dit qu’il se fait priser.

8
Chapitre I Synthèse bibliographique

Puisqu’il y a eu une augmentation de la viscosité on peut dire que la prise a commencé; étant
donné que la prise a commencé, on peut la mesurer au moyen de l’aiguille normalisée

(appareil de Vicat) [4].

Le phénomène de prise, qui s’accompagne d’un dégagement de chaleur plus ou moins


important, est lié à de nombreux paramètres:
- Le type du ciment, certains d’entre eux ayant des temps de prise beaucoup
plus courts que d’autre dans les mêmes conditions d’ambiance.
- la finesse de mouture, le début de prise étant d’autant plus rapide que la finesse
de mouture est grande.
- la température ambiante ; la prise étant stoppée à °C, alors qu’elle est très
accéléré dés que la température dépasse 30°C.
- la présence de matières organique dans l’eau.
- l’excès d’eau de gâchage qui agit alors comme retardateur.
La norme spécifie, suivant les ciments, un temps de prise minimal de :
1h30 pour les ciments des classes 32,5 et 32.5R.
1h pour les ciments des classes 42,5-42,5R-52,5-52 ,5R.
D’une façon générale les temps de prise sont supérieurs à ces valeurs minimales, l’ordre de
grandeur étant de 2h 30 à3h30 pour la grande majorité des ciments, ces valeurs s’entendant
pour une température ambiante de 20°C.
• Durcissement :
Une fois la prise amorcée, le phénomène d’hydratation se poursuit, c’est la période
de durcissement qui se poursuit pendant des mois voire des années au cours des quelles les
résistances mécaniques continuent de croître.
Lorsqu’on désire un durcissement rapide, on choisit des ciments de classe élevé et de
préférence de classe « R » c'est-à-dire ayant la caractéristique complémentaire. « Rapide ».il
est également possible d’utiliser du ciment alumineux fondu, qui après quelques jours a

atteint la quasi totalité de sa résistance [4].

• Chaleur d’hydratation :
Les réactions du ciment Portland en présence d'eau ou "hydratation" produisent des
composés hydratés qui permettent de lier les différentes particules de ciment et de granulat ce
qui confère au béton ou mortier ces qualités de résistance mécanique. Ces réactions
s'accompagnent d'effets secondaires qui peuvent produire des dégradations du matériau
lorsqu'ils ne sont pas pris en compte. L'un de ces effets est la chaleur dégagée lors de ces

9
Chapitre I Synthèse bibliographique

réactions d'hydratation dont la grandeur dépend de la composition du ciment. La dynamique


des réactions d'hydratation va dépendre de nombreux facteurs tels que finesse de mouture,

composition, ajout d'éléments secondaires (gypse par exemple) [4].

La chaleur dégagée est particulièrement importante pour les ouvrages massifs, tels que les
barrages. La température à l'intérieur des grandes masses de béton peut augmenter de plus de
50°C par rapport à la température du béton lors de sa mise en place. Le retrait est la principale
cause des fissures qui peuvent apparaître dans les bétons de grande masse. Le retrait
thermique se produit lorsque la température baisse. Pour éviter une augmentation de
température trop importante, on peut refroidir artificiellement le béton (mortier) à l'aide de
tuyaux noyés dans la masse et dans lesquels on fait circuler de l'eau froide. D'autre part, on
peut également utiliser des ciments spéciaux à basse chaleur d'hydratation.
La dissolution des différents constituants est exothermique et, selon leurs pourcentages
relatifs, le dégagement de chaleur est donc plus ou moins important, c’est le cas par
exemple des ciments riches en C3A que l’on intérêt à les temps chaud. Suivant les ciments,
cette chaleur est comprise à 12 heures, approximativement, entre 65 j/g par exemple pour
certains CHF-CEM ІІІ/B et 300 j/g pour certains CPA-CEM І.
• Finesse de mouture :
La finesse de mouture, également appelée finesse Blaine, exprimée en cm2/kg, représente
la surface spécifique ou surface développée d’une masse de 1kg de ciment .elle est, d’une
façon générale, comprise entre 3000 et 3500 m2/kg, certains ciments prompts naturels

« CNP » ont un Blaine supérieure à 4500m2/kg [4].

Plus la finesse est grande, plus les résistances sont précoces et élevées, mais par contre, plus
les risques de retrait et par conséquent de fissuration ainsi que d’éventement du Ciment sont
accrus.

• Retrait :
Lorsque l’élément du béton ou mortier se trouvera dans une atmosphère ayant une
humidité relative inférieure à celle d’équilibre de l’élément, les dimensions de ce dernier
diminuent ; c’est le retrait.
On mesure le retrait sur des éprouvettes prismatiques de mortier de 16 cm de longueur et
d’une section droite de 4×4cm, conservées dans l’air à une température de 20°C et une

hygrométrie de 50% [4].

10
Chapitre I Synthèse bibliographique

La norme impose les valeurs limites, à 28 jours, de :


-800µm/m pour les ciments portland CPA-CEM l ET CPJ-CEM II de classe 32 ,5R
-1000µm/m pour des types de ciment identique mais des classes 32,5R-42,5 et 42,5R.
Les principaux paramètres agissant sur le retrait sont :
- la nature du ciment ;
- la finesse de mouture ;
- le dosage en ciment, dans le béton ;
- le dosage en eau ;
- la propriété et nature des granulats ;

• Expansion :
Les causes possibles de l'expansion proviennent de l'hydratation des oxydes de calcium
ou de magnésium que peuvent contenir certains ciments sous forme de chaux ou de magnésie

libres [4]. Les ciments doivent être stables, car les risques d'expansion dans le temps peuvent

provoquer des désordres importants par dislocation des maçonneries.


La stabilité se détermine par l'essai Le Chatelier, qui consiste à mesurer l'écartement de deux
aiguilles solidaires d'un moule rempli de la pâte de ciment à tester, et conservé dans de l'eau
bouillante. La valeur de l'expansion mesurée doit être inférieure à 10mmpour tous les types de
ciments courants.

Figure (1. 4) : Aiguilles de Le Châtelier.

11
Chapitre I Synthèse bibliographique

• Gonflement
Si l’élément se trouvait dans une atmosphère à humidité relative supérieure à celle
d’équilibre de l‘élément, les dimensions de ce dernier augmentent ; c’est le gonflement.
Le gonflement entraîne aussi l‘apparition des tensions internes, qui cependant, sont moins
importantes que celles du retrait.

1.6.2 : Caractéristiques chimiques :


• Ciments courants
D'une façon générale, les ciments doivent satisfaire au respect d'un certain nombre
d'exigences, résumées dans le tableau (1.3) .ci-après, quant à leur composition chimique.

Tableau (1.3) : caractéristique chimique de ciment courante [4] .

Propriété Type de ciment Classe de Valeur


résistance maximale en%
de la masse
Perte au feu CPA-CEM I CHF-CEM toutes classes
III CLK-CEM III ≤5

Oxyde de CPA-CEM I toutes classes ≤5


magnésium
Résidu insoluble CPA-CEM I CHF-CEM toutes classes ≤5
III CLK-CEM III

Sulfates SO3 CPA-CEM I 32,5


limite et 32,5 R ≤3,5
supérieure CPJ-CEM II (A et B) 42,5

CPZ – CEM IV 42,5 ≤4


Et CLC – CEM V 52,5
CHF-CEM III 52,5 R
toutes classes ≤4
Chlorures tous types de ciment 52.5 R ≤0,05
(CHF-CEM III/A et B et
les CLK-CEM III/C) toutes les ≤0,10
autres classes

1.6.3 : caractéristiques mécaniques des ciments courants :


Les ciments courants sont classés en fonction de leurs résistances mécaniques à la
compression exprimées en MPa à 28 jours, la norme spécifiant une limite inférieure et une
limite supérieure dont les valeurs sont le suivant tableau (1.4):

12
Chapitre I Synthèse bibliographique

Tableau (1.4) : caractéristique mécanique des ciments courants [4] .

Classe de ciments Résistance à 2 jours Résistance minimale Résistance maximale à28


(MPa) à28 jour(MPa)
jours(MPa)
32,5 ≥32,5 ≤52,5
32,5R ≥13,5 ≥32,5 ≤52,5
42 ,5 ≥12,5 ≥42,5 ≤62,5
42,5R ≥20 ≥42,5 ≤62,5
52,5 ≥20 ≥52,5 -
52,5R ≥30 ≥52,5 -

Classes « R », rapides, présentent aux jeunes âges des caractéristiques mécaniques plus
élevées et leur intérêt particulièrement dans certaines circonstances telles que bétonnage
trouvent par temps froid, décoffrage rapide, préfabrication...
Il y a lieu de distinguer les valeurs spécifiées pour chaque classe de ciment par la norme
(tableau précédent), la probabilité étant statistiquement de 95 % pour les résistances
minimales et de 90 % pour les résistances maximales, et les valeurs garanties que le fabricant
doit respecter à 100 % et qui sont indiquées dans le tableau (1.5)ci-dessous :

Tableau (1.5) : résistances garanties des ciments courants [4] .

Classe des Résistances garanties Résistances garanties Résistances garanties


ciments à 2jours(MPa) à 7jours(MPa) à 28jours(MPa)
32,5 17,5 30
32,5R 12 - 30
42,5 10 - 40
42,5R 18 - 40
52,5 18 - 50
52,5R 28 - 50

1.7 .L’hydratation du ciment :


1.7.1: Introduction:
L’hydratation du ciment fait intervenir les réactions de ses constituants avec l’eau de gâchage.
Les anhydres du ciment vont réagir avec l’eau du gâchage pour former des hydrates.ces
anhydres se sont principaux minéraux de clinker purs cités auparavant.
Les anhydres et les hydrates cités dans ce paragraphe sont résumés dans le tableau (1.6) ci-
dessous.

13
Chapitre I Synthèse bibliographique

Tableau (1.6): Les anhydres et les hydrates de ciment [5] .

Notation Formule dénomination


Abrégée Chimique en oxyde
C3S (CaO)3-SiO2 Silicate tricalcique

C2S (CaO)2-SiO2 Silicate bicalcique


C3A (CaO)3-Al2O3 Aluminate tricalcique
C4AF (CaO)4-Al2O3-Fe2O3 Aluminoferrite
tétracalcique
CH Ca(OH)2 Portlandite
C-S-H (CaO)x-SiO2-(H2O)y Silicate de calcium hydraté
S )3.H32
C3A.(C (CaO)6-Al2O3-(SO3)3-(H2O)32 Ettringite ou “Aft”
S) .H12
C3A.(C (CaO)6-Al2O3-(SO3)-(H2O)12 Monosulfoaluminate de
calcium hydrate ou “Afm”
C2AH8 (CaO)2-Al2O3-(H2O)8 Aluminate dicalcique
hydraté
C3AH6 (CaO)3-Al2O3-(H2O)6 Aluminate tricalcique
hydraté
C4AH13 (CaO)4-Al2O3-(H2O)13 Aluminate tétracalcique
hydraté

1.7.2 : Hydratation des composants du ciment portland :

• Hydratation des silicates :


Au contact de l'eau, les silicates tricalciques (C3S) et les silicates bicalciques (C2S) se
dissolvent sous forme d'ions Ca2+, OH- et H2 SiO42. qui interagissent entre eux et forment des
silicates de calcium hydratés (C-S-H) et de la portlandite (Ca(OH)2). Ces réactions sont
exothermiques et peuvent servir de catalyseur à la réaction d’hydratation. Dans le cas du C2S,

la cinétique d'hydratation est plus lente et la quantité de Portlandite formée est plus faible [5].

À titre indicatif, les équations des réactions d’hydratation des silicates peuvent s’écrire,

Pour le C3S: 2C3S + 6H → C3S2H3 + 3CH

Pour le C2S: 2C2S + 4H → C3S2H3 + CH

Les C-S-H sont des composés non cristallins. Ils ont les caractéristiques d’un gel et possèdent
une composition variable, leur formule générale est la suivante :

14
Chapitre I Synthèse bibliographique

(CaO) x(SiO2) (H2 O) y (1< x < 2 et 2 < y < 4)


L’enchevêtrement du gel C-S-H donne sa solidité au ciment : les C-S-H se développent à la
surface des grains de ciment non hydratés et comblent progressivement les interstices
capillaires entre les grains.
Au bout de quelques heures, la couche d'hydrates qui enrobe les grains de ciment devient
assez épaisse pour ralentir la diffusion des ions et de l'eau vers les composants anhydres du
système. L'hydratation ralentit de plus en plus, mais peut se poursuivre pendant des mois
voire des années.

• Hydratation des aluminates :

L’aluminate tricalcique est le composé du ciment le plus réactif avec l’eau. C’est parce que
l’hydratation des aluminates est très rapide que les cimentiers ajoutent du sulfate sous forme

du gypse au clinker pour contrôler ces réactions [5]. Les réactions avec les aluminates

s’effectuent en plusieurs étapes :

Etape 1 : Formation d’ettringite (phase AFt)


Les aluminates réagissent avec le sulfate du gypse pour former de l’ettringite TSA
(trisulfoaluminate de calcium hydraté). : ((CaO) 6 (Al2O3) (SO3)3, 32(H2O)). Cette
réaction est fortement exothermique. Une couche d’hydrates vient entourer les
aluminates qui forment alors une couche protectrice autour du grain

2+ - -
C3A + 2 H → 3 Ca + 2 AlO2 + 4 OH

2+ 2-
CaSO4, H2O → Ca + SO4 + H2O.

2+ - 2- -
29 H2O + 6 Ca + Al2O3 + 3 SO4 + 6 OH →C3A. 3(CS ).H32((CaO)6-Al2O3-(SO3)3-(H2O).

Etape 2 : Transformation de l’ettringite en monosulfate de calcium hydraté


Lorsque le gypse est épuisé, la concentration en sulfates de la solution baisse.
L’ettringite devient alors instable et se dissout pour former du monosulfate de
calcium hydraté (appelé AFm) : ((CaO) 3(Al2O3) (CaSO4), 12H2O). Les réactions
chimiques s’intensifient.
Etape 3 : Hydratation des aluminates résiduels
Au bout de quelques semaines, en général, l'ettringite se transforme totalement en monosulfo-

15
Chapitre I Synthèse bibliographique

aluminate. Au-delà d'un mois, les réactions se poursuivent lentement avec l'aluminate (C3A)
et l’aluminoferrite (C4AF) pour former de l’aluminoferrite de calcium hydraté. Même si les
séquences réactionnelles sont proches du C3A, l’aluminoferrite tétracalcique (C4AF) est
nettement plus lent à réagir et n'apparaît de manière significative qu'une fois que le gypse est
totalement épuisé.
De nombreuses études ont montré que, dans les conditions identiques d’hydratation,
les produits issus de l’hydratation de C4AF sont similaires à ceux formés par l’hydratation de
C3A . Dans le cas de C4AF, une partie de l’aluminium est remplacée par du fer dans
l’ettringite et dans le monosulfoaluminate. A température ambiante, la cinétique d’hydratation
de C4AF est 4 à 5 fois beaucoup plus faible que celle de C3A. En effet, la solubilité de
l’hydroxyde de fer en milieu basique est beaucoup plus faible que celle de l’hydroxyde
d’aluminium.

1.7.3 : Conséquences de l’hydratation :


L’hydratation conduit à des variations dimensionnelles de la structure inhérentes aux
phénomènes de contraction de Le Chatelier, à l’autodessiccation et à la variation thermique.
Sur le plan mécanique, au cours de l’hydratation, le matériau passe d’un état fluide en un état
solide élastique poreux. On atteint dans un premier temps, le seuil de percolation mécanique
(prise) puis le développement de la microstructure. L’hydratation réduit peu à peu la porosité
du matériau. Elle continue jusqu’à la consommation totale des grains anhydres si la quantité
d’eau est suffisante pour satisfaire cette réaction. Les performances mécaniques du matériau
Cimentaire évoluent au cours du temps et sont intimement liées au développement de la

microstructure du matériau. Dans la littérature, les études sur l’évolution de ces

Caractéristiques mécaniques sont souvent concentrées sur la résistance en compression et sur


le module d’Young [5]. De nombreux auteurs ont lié l’évolution de ces propriétés mécaniques
soit au temps, soit à la porosité, soit au degré d’hydratation ou à la maturation.

1.7.4 : Conclusion:

La réaction d'hydratation du ciment combine les réactions d'hydratation des principaux


composants du clinker et, éventuellement, celles de ses composants secondaires. Cependant,
les réactions sont plus complexes du fait des interactions chimiques et thermiques qui se
produisent au cours du processus d'hydratation et du fait des impuretés présentes dans la
solution solide qui influencent beaucoup l'hydratation de chaque phase.

16
Chapitre I Synthèse bibliographique

2éme partie : les ajouts minéraux

1.8. Définition Les ajouts minéraux:


Les ajouts cimentaires sont des matériaux présentant une granulométrie très fine que
l'on incorpore le plus souvent au ciment Portland et donnent ses propriétés au béton, grâce à
une activité hydraulique et/ou pouzzolanique.
Les ajouts tels que les cendres volantes le laitier granulé de haut fourneau (LGHF) et les
fumées de silice, pouzzolanes, les fillers etc. Permettent soit d'améliorer les caractéristiques
rhéologiques ou mécaniques du béton ou de lui conférer des propriétés spécifiques.
Contrairement aux adjuvants, les ajouts doivent être pris en compte dans le calcul de la

Composition du béton. On obtient ainsi un liant de composition binaire voire tertiaire [4].

1.9. classification des ajouts :

Les ajouts peuvent être naturels ou artificiels, inertes ou actifs Les ajouts peuvent
réagir en tant que matériau hydraulique, hydraulique latent ou pouzzolanique, ou encore sous
forme de fillers. Ils se divisent selon leur réactivité comme le montre le tableau (1.7) ci
dessous.
Tableau (1.7) : Classification des ajouts selon leur réactivité.

Type Réactivité Matériau

Hydraulique Fortement réactif Ciments spéciaux-chaux hydraulique


Hydraulique Laitier granule-cendres volantes riche en calcium
Latent (calciques)
Pouzzolanique Fortement réactif Fumée de silice
Moyennement Cendres volantes pauvre en calcuim,
Réactif pouzzolanes naturelles (verre
volcanique, tufs volcanique, trass
phonolithe, terres a diatomées
Faiblement réactif Scories cristallines
Inerte Non réactif Fillers (farine calcaire,…) fibres, pigments
colorants, matières expansives,

17
Chapitre I Synthèse bibliographique

dispersions synthétique

1.9.1 : Principaux ajouts minéraux inertes


Selon certains chercheurs, les particules de clinker de dimension supérieure à 60 µm ne
subissent pas une hydratation complète même au cours du durcissement à long terme, pour
cette même raison les particules de clinker de telle dimension pourraient être remplacées par
celles de matériaux inertes (N F P 18- 305)
En outre, les particules les plus fines d'un ajout inerte servent à remplir les pores de la
pâte de ciment, ils jouent le rôle de micro agrégats.
Ce sont des matériaux quasiment inertes, organiques naturels ou synthétiques
spécialement sélectionnés qui, par leur composition granulométrique améliorent les
propriétés physiques du ciment Portland (ouvrabilité, pouvoir de rétention d'eau, ...). Parmi
ces additifs on distingue les fillers calcaires et la poussière.

• Fillers calcaires

Les produits désignés dans le commerce comme fillers sont des poudres fines à granulométrie
contrôlée, dont les plus gros grains ne dépassent pas 80 microns obtenus par broyage ou par
pulvérisation de certaines roches (calcaires, basalte, bentonite, cendres volantes..). Les fillers
se différencient les uns des autres par:
leur origine, leurs compositions chimiques et minéralogiques, leurs défauts
de structure, les impuretés qui' ils contiennent.
leur finesse, la forme des grains, leur état de surface.
leur dureté, leur porosité.
Un filler est dit calcaire s'il contient au moins 90% de carbonate de calcium. Dans les
autres cas, le filler est désigné par le nom de sa roche d'origine.
• La poussière

La poussière est une matière à particules fines, récupérée à la sortie du four, lors de son
passage avec la fumée, sa finesse est comprise entre 7000 et 9000 cm 2/ g. le ciment composé
avec la poussière a des caractéristiques mécaniques et une résistance au gel-dégel comparable
à celle du ciment sans ajouts. Le temps de prise, le fluage et le retrait augmente avec
l'augmentation du pourcentage d'ajout.

18
Chapitre I Synthèse bibliographique

1.9.2 : Les ajouts minéraux actifs


• La pouzzolane

Les pouzzolanes sont des matériaux, naturels ou artificiels La pouzzolane est une roche
naturelle constituée par des scories (projections) volcaniques basaltiques ou de composition
proche. Elle possède une structure alvéolaire. La pouzzolane est généralement rouge ou noire,
capables de réagir en présence d'eau avec l'hydroxyde de chaux pour donner naissance à des
composés nouveaux, stables, peu solubles dans l'eau et possédant des propriétés liantes[1].

Les normes françaises donnent les définitions suivantes des pouzzolanes entrant dans la
fabrication des ciments :
pouzzolane naturelle
Les pouzzolanes naturelles sont des produit généralement d’origine volcanique, ou des roches
sédimentaires, présentant des propriétés pouzzolaniques. Elles sont essentiellement
composées de silice réactive dans des proportions supérieures à 25%, d’alumine et d’oxyde
de fer.

Figure (1.5): pouzzolane naturelle [7]

B) Pouzzolane artificielle
C'est une matière essentiellement composée de silice, d'alumine et d'oxyde de fer ayant subi
un traitement thermique pour lui assurer des propriétés pouzzolaniques . Les roches traitées
thermiquement: argiles, schistes, latérite, bauxite et moler .
Le professeur Massaza classe les pouzzolanes en trois catégories [1]:
- Les constituants actifs: phase vitreuse plus au moins altérée, opale, terre de
diatomées, zéolites cristallisées.
- Les constituants inertes: phase cristallisée autre que les zéolites.

19
Chapitre I Synthèse bibliographique

- Les constituants nocifs: substances organiques et argiles gonflantes.

Domaine élargi des compositions chimiques des pouzzolanes (surtout d’origine volcanique)
est donné dans le tableau (1.8) suivant :
Tableau (1.8): Les compositions chimiques de pouzzolanes [8]
Eléments pourcentages

SiO2 42-73

AL2 O3 10-20

CaO 1-10

MgO 1-3
4-14
Fe2O3
Alcalins 1-8

-Propriétés et caractéristiques des pouzzolanes


Les pouzzolanes sont des roches " acides " ayant des teneurs élevées en silice et en
alumine (entre 70 et 80% pour les deux composants ensemble), puis en fer, en alcalins, en
magnésie et en chaux.
Les pouzzolanes naturelles d'origine sédimentaire ont des teneurs en silice encore plus
élevées (cas des squelettes siliceux de micro-organismes).
Les quantités de chaux sont limitées, ce qui explique par ailleurs, la capacité des
pouzzolanes à fixer la chaux [8] et [9].
Les pouzzolanes sont formées surtout d'éléments vitreux. Elles sont plus au moins
réactives. La réactivité est l'aspect chimique de fixation de la chaux.
L'activité pouzzolanique s'explique par une attaque lente de la silice et de l'alumine des
pouzzolanes par l'hydroxyde de chaux (portlandite).
Des tests chimiques basés sur la quantité de chaux absorbée ou sur la vitesse de fixation
ne suffisent pas pour déterminer la réactivité pouzzolanique .
D'autre part, la connaissance séparée des propriétés de chacun des constituants ne
permet pas de prévoir le comportement des mélanges. Seuls les résultats des essais de
l'évolution des résistances mécaniques dans le temps permettent de conclure [1].
Tous les matériaux appelés « pouzzolanes » ne possèdent pas forcément cette propriété.
On peut dans certains cas, activer les pouzzolanes par certains procédés :
ajouts de produits chimiques.
broyage à une finesse plus élevée. Traitement thermique

20
Chapitre I Synthèse bibliographique

En plus de ces caractéristiques, on cite les propriétés suivantes :


-Propriétés hydrauliques
La pouzzolane réagit avec l’eau, en présence d'une quantité suffisante de chaux, pour
former des hydrates stables, peu solubles et résistants à long terme.
-Propriétés physiques de remplissage
En plus de leur effet pouzzolanique , elles jouent un rôle de remplissage des pores des
produits hydratés et de correcteurs granulaires , ce qui améliore la compacité et diminue la
perméabilité .

• la fumée de silice :
Les fumées de silice, constituées de particules environ 100fois plus petites que les grains de
ciments avec un diamètre moyen de l’ordre de 1/10 de micron, présentent des propriétés
pouzzolanique en raison de leur forte teneur en silice amorphe. En outre, en raison e leur
finesse, elles compétent la granulométrie des ciments .ces deux effets entraînent à la fois une
forte augmentation e la compacité et une amélioration des résistances mécaniques du fait de
la réaction pouzolanique des fumées de silice.
Elles doivent contenir au moins 85%de silice réactive, la réaction pouzzolanique s’avérant
plus élevée que celles des pouzzolane naturelles ou cendres volantes.

Figure (1.6): fumée de silice [10].

• Le laitier de haut fourneau


C'est un résidu minéral de la préparation de la fonte dans les hauts fourneaux à partir du
minerai et du coke métallurgique, les laitiers sont formés de constituants non ferreux, des
fondants et des cendres de coke. Leur composition en oxydes et leur structure vitreuse
obtenue par trempe à l’eau leur confèrent des propriétés hydrauliques latentes,
Il sort du trou de coulée à une température de l'ordre de 1500°C. Figé par refroidissement
brusque il donne un produit granulé qui est ajouté au clinker en proportion variable pour être
broyé finement avec lui. Le laitier est un véritable ciment manifestant lui-même des propriétés

21
Chapitre I Synthèse bibliographique

hydrauliques, grandement activés d'ailleurs par la présence du clinker. Son hydratation, qui se
traduit par le développement des résistances mécaniques est moins rapide que celle du
Portland surtout dans sa période initiale. Elle dégage parallèlement moins de chaleur et accuse
une sensibilité plus marquée aux variations de température (abaissement ou élévation) [4].

Tableau (1.9) : Composition chimique type de laitiers de haut fourneau [11]

OXYDES Laitier français Laitier nord U S Laitier


A algérien
SiO2 29 à 36 33 à 42 38 à 42
AI2O3 13 à 19 10 à 16 8 à 12
CaO 40 à 43 36 à 45 48 à 52
Fe2O3 4% 0.3 à 20 2.0
MgO 6% 3 à 12 4.7
S 1.5% 0.15

La réactivité du laitier peut être augmentée de trois façons :

Broyage poussé.

Chaleur (étuvage, autoclavage).

Produits chimiques (la chaux, la soude (Na OH) ou des sels de soude,

Le sulfate de calcium ((gypse))

Figure (1.7): Laitier granulé de haut fourneau [12]

22
Chapitre I Synthèse bibliographique

• Les cendres volantes


Les cendres volantes, produits pulvérulents de grande finesse, proviennent du dépoussiérage
des gaz des chaudières des centrales thermiques et peuvent être :
-siliceuses, auquel cas elles présentent des propriétés pouzzolaniques c'est-à-dire qu’elles
sont capable de fixer la chaux à température ambiante, faisant prise et durcissant par
hydratation
-ou calciques, auquel cas, outre leurs propriétés pouzzolaniques, elles peuvent présenter des
propriétés hydrauliques.
Les cendres volantes siliceuses sont constituées de silice réactive ; entre 40%,
proportion qui ne doit jamais être inférieure à 25%, et d’alumine entre 20et 30% environ, la
proportion qui ne doit jamais être inférieure à25%, et d’alumine entre 20 et30% environ, la
Proportion de chaux réactive devant être inférieure à 5%.les cendres calciques moins souvent
utilisées, doivent contenir, quant à elles, une proportion de chaux réactive supérieure à5%
Les cendres volantes se divisent en trois catégories :
Les cendres silico- alumineuses (cendre de houille)
Les cendres sulfocalciques( cendre de lignite )
Des cendres non typifiées de composition irrégulière ou de propriétés assez
incertaines

• Autre ajouts :
Schistes calcinés :
Ces produits, obtenus à des températures de l’ordre de 8000Cprésentent, outre leurs propriétés
pouzzolanique, des propriétés hydraulique lorsqu’ils sont finement broyés

1.9.3 : Constituants secondaires :


Les constituants secondaires peuvent être :
• Soit l’un des constituants définis précédemment s’ils sont en proportion ≤5%,
exception faite du clinker.
• Soit des fillers, leur nature exacte et leur proportion devant d’ailleurs être précisées
par le fabricant dés que cette proportion dépasse 3%.
Lorsque le constituant secondaire est un filler, il s’agit de poudres minérales très fines,
généralement inertes mais pouvant parfois présenter des propriétés légèrement

23
Chapitre I Synthèse bibliographique

hydraulique ou pouzzolanique .ces poudres peuvent améliorer la maniabilité du ciment,


ce qui conduit à une augmentation de la maniabilité du béton ou mortier.

1.10. L'intérêt de l'utilisation des ajouts minéraux dans le génie civil:

Intérêt L’utilisation d’ajouts cimentaires dans les industries du ciment, béton et de mortier
Ou quelque soit le mortier présente des avantages techniques, économiques et écologiques :
Intérêt fonctionnel.
- incorporation des particules fines améliore la maniabilité et réduit la demande en eau (à
l’exception des ajouts d’une grande finesse)
- il y a une amélioration des propriétés mécaniques et de la durabilité du béton
- il y a une diminution de la chaleur d’hydratation dégagée du béton, ce qui diminue la
fissuration d’origine thermique.
- Ils peuvent modifier la nature et la texture des hydrates formés.
- Prise et durcissement pour les ajouts qui interviennent dans le processus réactionnel du
ciment avec l’eau.
• Intérêt économique.
la plupart des ajouts minéraux sont des sous-produits de différentes industries et leur coût
est souvent égal au coût du transport et de la manipulation)
- comme la production du ciment est un grand consommateur d’énergie, son remplacement
par des ajouts minéraux réduit le prix du béton ou mortier pour le coût du combustible.
• Intérêt écologique et environnementaux
- diminution de l’émission du CO2 par l’industrie cimentière.
- élimination des sous-produits de la nature.
La production d’une tonne de ciment Portland libère dans l’atmosphère une quantité quasi
équivalente de gaz carbonique. De fait, le remplacement du ciment Portland par les ajouts
cimentaires réduit d’autant les émissions de CO2. [28]
• L’utilisation des ajouts en Algérie
L’industrie cimentaire est d’importance primordiale pour l’Algérie comme tous pays en voie
de développement. Cependant, parmi les moyens efficaces qui existent pour augmenter la
production du ciment est celui d’utiliser des ajouts qui sont très peu coûteux et disponibles en
grandes quantités en Algérie, comme le laitier d’El – Hadjar, le calcaire et la pouzzolane
naturelle de Beni – Saf. Le tableau (1.9) (donne une idée sur les ajouts utilisés dans les
cimenteries algériennes

24
Chapitre I Synthèse bibliographique

Tableau (1.10) : Utilisation des ajouts dans les cimenteries algériennes [13]

Entreprise Cimenterie Ajouts Utilisés


ERCE Ain Touta Pouzzolane
Ain El Kebira
Hamma Bouziane
H'djar Essaoud Laitier
Tebessa
ERCC Meftah Tuf / Calcaire
Raiss Hamidou Poussière
Sour EL Ghozlane Calcaire/Tuf
ECDE Chlef Calcaire
ERCO Beni Saf Pouzzolane
Zahana
Saida

1.11. Chimie d'hydratation du ciment portland avec ajout:

1.11.1 : Définition:

Les différents ajouts minéraux affectent la cinétique de la réaction d'hydratation en


raison de leur composition chimique, de leur réactivité, de leur granulométrie ainsi que la
forme de leur élément. La réaction pouzzolaniques se produit par consommation de
portlandite, la fumée de
silice (SiO2) permet une réduction de la teneur en Ca(OH)2 et par conséquent une
augmentation de la résistance du mélange. En même temps que l'on mélange le clinker
portland et le laitier de haut fourneau, une petite réaction immédiate du laitier se produit et
libère des ions calcium et aluminium dans la solution. Par la suite, le laitier de haut fourneau
réagit avec les hydroxydes alcalins puis avec l'hydroxyde de calcium libéré par le clinker
Portland pour former alors les CSH [14].

Les réactions d'hydratation du ciment et des pouzzolanes donnent:

25
Chapitre I Synthèse bibliographique

Les bétons ou les mortiers dans lesquels des pouzzolanes remplacent une partie du ciment
portland témoignent d'un développement de la résistance plus lent que les bétons avec clinker
portland, et d'un plus fort durcissement ultérieur en prenant de l'âge, et exige un apport
d'humidité suffisant pendant plus long temps
Parmi les facteurs qui caractérisent l'influence des pouzzolanes sur les propriétés du ciment et
du béton durci. La réaction relativement lente, la consommation d'hydroxyde de calcium et
l'action sur la structure poreuse de la pâte de ciment durcie. [15]

1.11.2 : Hydratation et réaction pouzzolanique:


pouzzolanique

Les réactions d'hydratation du ciment et de la pouzzolane peuvent être considérées


séparément, bien que dans une certaine mesure elles se produisent en même temps. En fait la
réaction pouzzolanique, qui est plus lente que la réaction d'hydratation du ciment,
cimen peut avoir
lieu seulement après l'hydrolyse de C3S et de C2S qui forment l'hydroxyde de calcium. Il est à
noter que la première est une réaction de consommation de chaux, tandis que la dernière est
une réaction de production de chaux [16].

En ce qui concerne la réaction pouzzolanique, puisque les composants principaux sont


SiO2, Al2O3, Fe2O3 et CaO, les produits de l'hydratation du ciment.

pouzzolanique sont semblables à ceux de l'hydratation du ciment Portland, ces produits sont
le silicate de calcium hydraté (CSH) et l'aluminate de calcium hydraté
(CAH) qui sont les produits de la réaction entre la silice et l'alumine de la pouzzolane avec
l'hydroxyde de calcium. [17]

26
Chapitre I Synthèse bibliographique

1.11.3 : Hydratation du laitier:


L'hydratation du ciment au laitier est étudiée suivant les cas. Absence de gypse, par
activation sulfatique et par activation alcaline. Les différents types d'activation conduisent à
des produits d'hydratation stables. Le contenu du ciment au laitier en CSH
CSH est
considérablement supérieur par rapport au ciment portland, à cause de la production
inférieure de la chaux, cette dernière présente dans le ciment au laitier durci seulement en
quelques points, tandis qu'elle représente 25% dans le ciment portland. Se
Se sont des gels
denses. Constitue une matière de remplissage, où il y a une augmentation de la compacité. La
présence élevée de ces gels dans ce ciment conduit à une différence de taille des pores,
engendre une diminution relative de la porosité capillaire qui est due de la précipitation des
CSH L'aluminate tétracalcique apparaît dans les milieux riches en chaux et exempts de
sulfate, il se forme également à partir de l'activation sodique grâce à la chaux libérée par le
laitier.

1.12. Conclusion :
Un des arguments souvent avancé en faveur de l'utilisation des ajouts minéraux est
qu'ils permettent d'économiser de l'énergie et de préserver les ressources naturelles comparées
au ciment Portland. Cet argument est en partie juste, mais le principal argument en faveur de
l'incorporation de ces matériaux dans les mortiers et bétons est en réalité qu'ils apportent des
avantages techniques considérables. En effet, ils affectent la cinétique de la réaction
d'hydratation, améliorent les caractéristiques physiques des mortiers et bétons à l'état frais et
contribuent positivement aux résistances mécaniques des mortiers et bétons à l'état durci et
ceci en raison de leur composition chimique, de leur réactivité, de leur granulométrie ainsi
que de la forme de leur élément.

27
Chapitre II:

Méthodes d'essais et
matériaux utilisés
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Chapitre II

Méthodes d'essais et matériaux utilisés

2.1. Introduction :
Dans le but de mettre en évidence l’influence des ajouts minéraux sur les
propriétés mécaniques et sur la durabilité des mortiers confectionnés à base de
ciment portland artificiel(C.P.J) des essais physiques, chimiques, minéralogiques et
mécaniques ont été effectués au sein des laboratoires.

• Laboratoire L.T.P .S d’Ouargla


• Laboratoire de département de Génie Civil d’Universitaire Kasdi Merbah Ouargla
• Laboratoire L.T.P .S de Ghardaïa.
• Laboratoire chimique et physique de la cimenterie de Hammam Dalaa
et d’Oggaz.
Remarque : normalement La plupart des essais de caractérisation des matériaux ont été réalisés
conformément aux normes AFNOR au sein des laboratoires précédemment mentionnés.
2.2. Le ciment :
Le ciment utilisé dans notre projet expérimentale est un ciment portland
composé C.P .J CEMII/B 32,5-R selon la normeNA442-2000[18], provenant de la
cimenterie Hammam Dalaa et d’Oggaz.de surface spécifique de Blaine compris
entre (4500-5500) cm2/g, à une nomination « Chamil ».

2.2.1 : Caractéristiques physiques des pâtes de ciment :


Notre ciment présente des caractéristiques physiques conformément à la norme NA442 et la
norme EN197-1[19]. Pour cela des essais sélectionnés pour la durabilité et les résistances
mécaniques permettent de mesurer quelque caractère important des pâtes de ciments :
A savoir :
-La consistance normale(E/C) (la norme NF-EN196-3) [20].
-La prise (norme NF- EN196-3) [20].

28
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

- La consistance normale (E/C) (Norme : NF. P15 -358) [21] :

La pâte de ciment est essentiellement constituée d’eau et de ciment, vis-à-vis de ces deux
éléments sa composition est définie par le rapport E/C. Dans ce rapport E et C représentent les
concentrations d’eau et de ciment exprimées en masse pour un volume unité de pâte.

La consistance de la pâte caractérise sa plus ou moins grande fluidité. Un essai normalisé permet
d’apprécier cette consistance :

-l’essais de consistance effectué avec l’appareil de Vicat conformément à la norme EN196-3, la


consistance est évaluée ici en mesurant L’enfoncement, dans la pâte, d’une tige cylindrique sous
l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que la consistance est
plus fluide.la consistance évaluée de cette manière sera appelée « consistance Vicat ».

Figure (2.1) : appareil de Vicat

La distance (d) caractérise l’aptitude de la consistance de la pâte étudiée.


- Si (d) = 6mm ± 1mm, on dit que la consistance de la pâte étudiée est normalisée, (Consistance
normalisée).
- Si (d) n’atteint pas cette valeur (c.à.d. d > 7 mm ou d < 5mm), il convient de refaire l’essai
avec une valeur différente du rapport E/C jusqu’à atteindre la valeur recherchée de la
consistance.

29
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

• Essai de prise :

Dès que le ciment anhydre a été mélangé avec de l’eau, l’hydratation commence et les
propriétés de la pâte ainsi obtenue sont évolutives dans le temps. Tant que cette hydratation n’est
pas trop avancée la pâte reste plus ou moins malléable, ce qui permet de lui faire épouser par
moulage la forme désirée. Mais au bout d’un certain temps, les cristaux d’hydrates prenant de
plus en plus d’importance, le mélange a changé de viscosité et se raidit, on dit qu’il se fait priser.

Figure (2. 2) : Détermination du temps de prise

Le début de prise correspond au moment où l'on observe une augmentation de la viscosité, ou


raidissement de la pâte, ce qui, dans la pratique, se mesure au moyen de l'aiguille normalisée
(appareil de Vicat) et correspond au temps écoulé depuis le gâchage de la pâte jusqu'au moment
où l'aiguille s’arrête à une distance (d = 4 mm ±1 mm) du fond de l’anneau de 40 mm de hauteur
remplie de pâte pure de ciment selon la norme NF P15-473[23].
De même, la fin de prise correspond au moment où l'aiguille ne s'enfonce plus que de0, 5mm
dans l’anneau.

2.2.2 : Composition chimique et minéralogique du ciment CPJ :


Le ciment est constitues d’oxyde minéraux dont les principaux sont la chaux (CaO) à
fonction basique et la silice ou bien oxyde silicium (SiO2) à caractère acide .on trouve également
l’alumine (AL2O3) et le fer (Fe2O3).ils sont rendus adaptes à réagir entre eux et avec l’eau
parfaitement thermique à des températures comprise entre 1300-1500°C.
En présence d’eau à lieu de la réaction d’hydratation consistant en la formation d’un réseau
résistant constitues principalement de microcristaux de silicates de calcium hydratés.

30
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

L’essai de la composition du ciment ont été effectués au niveau du laboratoire de chimie de


cimenterie de Hammam Dalaa et d’Oggaz, le calcule de la composition minéralogique du
ciment est basé sur les équations de bogues ci-dessous c’est équation donnent le pourcentage des
principaux composés de ciment.

• Formules de Bogues:
C3S = 4.07(CaO)-7 .6(SiO2) – 6.72(Al2O3) – 1.43(Fe2O3) – 2.85(SO3).
C2S = 2.87(SiO2) – 0.75(C3S)
C3A = 2.65(Al2O3) – 1.69(Fe2O3).
C4AF = 3.04 (Fe2O3).

2.3. Le sable :
Le sable est le constituant du squelette granulaire qui a le plus d’impact sur les qualités
du béton et du mortier [3].Il joue un rôle primordial en réduisant les variations volumiques, les
chaleurs dégagées et le prix de revient des mortiers. Il doit propre et ne pas contenir d’éléments
nocifs. Il convient de se méfier de la présence de sables granitiques, de micas en paillettes,
d’argiles, de sulfates…et dans le cas de sable concassé: des poussières, des plaquettes, des
aiguilles.
En vue de son utilisation dans la confection du mortier, le sable doit être soumis à des essais de
laboratoire, à savoir l’analyse granulométrique, l’essai de l’équivalent de sable, l’essai au bleu de
méthylène et l’analyse chimique. Avant d’exposer les différentes caractéristiques de notre sable,
nous tenons à rappeler quelques spécifications des normes françaises concernant les sables. Il est
préférable que la courbe granulométrique du sable appartienne au fuseau proposé pour la
granularité optimale de sable à mortier qui correspond à un module de finesse (MF) compris
entre 2.2 et 2.8.
La teneur en sulfates doit être inférieure à 0.2% conformément à la norme NF EN 196-2[23]. La
présence de sulfates dans les granulats est à l’origine de réactions expansives dues à la formation
d’ettringite.
La norme NF P 18-583[24] .stipule que le pourcentage des chlorures doit être indiqué par le
fournisseur s’il est égal ou supérieure à 0.02%.

31
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

• Analyse granulométrique :

L’analyse granulométrique selon la norme NF EN 933-2[25]. Permet de déterminer la grosseur


et les pourcentages pondéraux respectifs de différentes familles de grains constituant
l’échantillon. Elle s’applique à tous les granulats de dimension nominale inférieure ou égale
à63um.àl’exclusion des filler. L’essai consiste à classer les différent grains constituant
l’échantillon en utilisant série de tamis, emboités les uns sur les autres, dont les dimensions des
ouvertures sont décroissantes du haut vert le bas .le matériau étudié est placé en partie
supérieure des tamis et le classement des grains s’obtient par vibration de la colonne de tamis,
On distingue :

- Le refus désigne la partie des grains retenue dans un tamis.

-Le refus cumulé représente tous les grains bloqués jusqu’au tamis considérer (les grains du
tamis considérer plus les grains bloqués dans les tamis de mailles supérieures).

- Le tamisa ou passant désigne la partie qui traverse le tamis.


Les masses cumulées des différents refus sont exprimées en pourcentage par rapport à la
masse initiale de l’échantillon de granulat. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités soit
numériquement soit graphiquement. Cela permet d’observer la proportion de refus cumulé ou de
tamisa jusqu’à un diamètre de grain par rapport au granulat.

Figure (2.3): l'analyse granulométrie

32
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Avant l’opération de tamisage, l’échantillon est lavé au dessus d’un tamis de 0.063mm afin
d’éliminer les fines et éviter ainsi l’agglomération des grains, ceci pouvant fausser les résultats
de l’analyse. L’analyse granulométrique est conduite sur la fraction refusée par le tamis de
0.063mm.et ainsi la quantité d’échantillons doit répondre à différents impératifs qui sont
contradictoires :
-il faut une quantité assez grande pour que l’échantillon soit représentatif.
-il faut une quantité assez faible pour que la durée de l’essai soit acceptable et que les tamis ne
soient pas saturés et donc inopérants.
Dans la pratique, la masse utilisée sera telle que : M≥0.2D avec M, masse de l’échantillon en Kg
et D diamètre du plus gros granulat exprimé en mm.
• Courbe granulométrique :

Figure (2.4): courbe granulométrique dans différents cas

L’analyse granulométrique est caractérisée par les éléments suivant [26] :

33
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Coefficient de courbure : défini par

= D30²⁄D10 . D60

Où D10, D30 et D60 représentent respectivement les diamètres des grains correspondant à
10%, 30% et 60% des tamisas cumulés.

Coefficient d’uniformité : défini par

= D60⁄D10

Module de finesse(MF) :

Le module de finesse (MF) d’un granulat est égal au 1/100 de la somme des refus
cumulés (exprimée en pourcentage) des fractions granulaires (respectivement des tamis de la
série 0,16 mm - 0,315 mm - 0,63 mm - 1,25 mm - 2,5 mm - 5 mm - 10 mm - 20 mm - 40 mm et
80 mm).
Module de finesse représente, en quelque sorte, et de manière approchée, la surface comprise
entre la courbe granulométrique et l’axe horizontale supérieure du graphique. Plus module de
finesse est faible et plus le sable est riche en élément fins.
L’essai d’équivalent de sable (la norme NF P 18 -598) [27] :
L’essai d’équivalent de sable utilisé de manière courante pour évaluer la propreté des
sables entrant dans la composition des bétons ou mortier, elle consiste à séparer les Particules
fines contenues dans le sables.une procédure normalisés permet de déterminer un coefficient
d’équivalent de sable qui quantifie la propreté de celui-ci. L’essai est effectue sur la faction0/5
mm du matériau à étudier .le tamisage se fait par voie humide afin de ne pas perdre d’élément
fins. On lave l’échantillon, selon un processus normalisé, et on laisse reposer le tous.au bout de
20minute, on mesure les éléments suivants :
-hauteur h1 : sable propre+élément fins.

-hauteur h2 : sable propre seulement. Mesurée visuellement ou à l’aide d’un piston, on détermine
ESV (équivalent de sable visuel) ou ES (équivalent de sable au piston).

On déduit l’équivalent de sable qui :

34
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.5): Essai d’équivalent de sable

Remarque : les conditions opératoires ont une influence importante sur le résultat. Les valeurs
de l’équivalent de sable indiquent la nature du sable en fonction du moyen de mesure et
permettent d’en apprécier la qualité pour composer un béton ou mortier.

Tableau (2.1): les valeurs d’équivalent de sable indiquent la nature et qualité du sable

ES à vue ES au piston Nature et qualité du sable

ES< 65% ES<60% Sable argileux : risque de retrait ou de gonflement.


Sable à rejeter pour des bétons de qualité ou
vérification plus précise de la nature des fines par un
essai au bleu de Méthylène.
65%≤ES<75% 60%≤ES<70% Sable légèrement argileux de propreté admissible
pour les bétons de qualité courante quand le retrait
n’a pas de conséquence notable sur la qualité du
béton.
75%≤ES<85% 70%≤ES<80% Sable propre à faible proportion de fines argileuses
convenant parfaitement pour les bétons de haute
qualité.
ES≥85% 70%≤ES<80% Sable très propre. L’absence presque totale de fines
argileuses risque d’entraîner un défaut de plasticité
du béton qu’il faudra compenser par une
augmentation du dosage en eau.

35
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Masse volumique (la norme NF P 18 -555[28])

• La masse volumique absolue :


La masse volumique absolue est la masse par unité de volume de la matière qui constitué les
granulats sans tenir compte les vides pouvant exister dans ou entre les grains.

é! – # !

Figure (2.6): Détermination de la masse volumique absolue

• La masse volumique apparente :

La masse d’un mètre cube du matériau pris en tas comprenant à la fois des vides perméable et
imperméable des particules ainsi que les vides entre particules.

##
##

36
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.7): essai déterminer la masse volumique apparente

• Valeur de Bleu méthylène (Norme NF P 94- 068[29]):

Essai de Bleu méthylène permet d’apprécier globalement l’activité de la fraction


argileuse d’un sable. En mesurant la surface interne et externe des grains argileux. Pour ce faire,
on fixe sur les grains d’argiles, des molécules de Blue de méthylène et par un test simple, on
évalue la quantité de Bleu fixé, et enfin en déduit les valeurs au bleu du sable « V%& ».

V%& = MB C 100
0

B : volume de Blue méthylène

M* : Masse d’échantillon
C : la cohésion =masse d’échantillon/le tamisât d’échantillon de même échantillon (tamis
(2mm).

37
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.8): Essai de bleu méthylène

Analyse chimique :

La matière étant constituée en général de plusieurs composés chimiques. (Les insolubles, la


teneur en sulfate, en chlorure, carbonate, matière organique……etc.). La composition chimique
d’un produit fournit la quantité ou la proportion de chacun des composés qui le composent .cette
composition chimique se détermine par des analyses chimiques ou physico –chimique.

• Essai de détermination des insolubles (Norme NFP 15-461[30]) :

Mode opératoire :

1. Opérer sur 1g d’échantillon (P*).


2. Mettre 1g dans un érlen à 250 ml
3. Ajouter 100ml Hcl à 10%
4. Bouillir doucement 4à5 minute
5. Refroidissement 15 minute
6. Filtration dans un papier filtre
7. Prendre le filtrat et ajuster jusqu’au 250 ml avec l’eau distillée puis agiter le filtrat.
8. Prendre 100ml de filtrat dans un érlen
9. Ajouter 10ml de Bacl2 à 5%
10. Bouillir doucement 4à 5 minutes puis refroidissement 15 minute

38
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

11. Filtration de la solution par un papier filtre


12. Peser un creuset vide p1.
13. Mettre le papier filtre dans le creuset
14. Calcination des creusets +le papier filtre à900°C pendant 15 minutes
15. Peser le creuset après calcination P2.
Puis on calcule les insolubles et les sulfates par la formule suivante :

(/2 − /1 )
Teneur pour cent en SO3- = 34,3 3/
0

184.23 ((/2 − /1 )
Teneur pour cent en Ca SO4= 3/
0

• Essai de détermination du taux de carbonate d’un sable (Norme NFP 15-


461[30]) :

On détermine le taux de carbonates d’un sable pour déterminer le taux de calcaire. Une teneur
en carbonate élevée signifie une faible teneur en minéraux argileux et généralement indique une
résistance au cisaillement relativement élevée.

Mode opératoire :

1. Opérer sur 0.5g d’échantillon (5* )


2. Mettre 0.5 dans un érlen à 250 ml
3. Ajouter 10ml Hcl à 10%
4. Ajouter 2à3goutes de phénol phtaléine(0,1).
5. Remplir la burette d’hydroxyde de sodium NaOH
6. Bouillir doucement 4à5 minute, en parallèlement Faire chuter le NAOH jusqu’au atteint
la couleur Roze
Puis en calcule le taux de carbonates par la formule suivante:

39
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

6.7
Teneur pour cent en CaCO3% =
89

Volume d’acide réagissant X=Va-Vb

Va : volume Hcl (cm3)

Vb : volume de NaOH (cm3)

Mode opératoire simplifié :

On applique sur l'échantillon de sable un excès d'acide chlorhydrique et l'excès est dosé en retour
par une solution d'hydroxyde de sodium d'où on détermine exactement le taux de carbonates
existant dans le sable.

• Essai de détermination des chlorures :

Mode opératoire simplifié :

On fait agir en milieu neutre, PH sensiblement égal à 6.5 ou 7, une solution à titrer du
nitrate d'argent sur une prise d'essai en présence de K2CrO4. La solution est de couleur jaune,
quand on verse la solution de AgNO3, le chlore précipite à l'état de AgCl (blanc).Lorsque tout le
chlore sera transformé en AgCl, la couleur rouge brique persistante est due à la formation de
CrO4Ag2.

Mode opératoire :

1. A partir de l'échantillon représentatif, prendre environ 1 kg


2. Etuver l'échantillon à 105 °C < T < 110°C;
3. Ecraser l'échantillon et le faire passer au tamis 200 µm.
4. Placer 50 g de sol sec dans une fiole de 500 ml;
5. Ajouter à l'échantillon 100 ml d'eau distillée;
6. Filtrer l’échantillon par papier filtre, puis prendre25ml de filtrats.
7. Mesurer ph par un appareil incorporé dans le filtrat. (il faut que le 6,5 <PH< 7,5.
8. Si : le PH >7,5 c'est-à-dire solution basique en ajoute acide sulfurique H2SO4 jusqu’a le
titrage

40
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Le PH<6,5c’est à dire solution acide en ajoute CaCO3 jusqu’au le titrage.


9. Agiter, attention ne pas appliquer la chaleur;
10. En ajout deux à trois goute de k2cro4 (10%) puis en en remplit la burette par AgNO3.
11. Agiter et faire chuter la burette en même temps.
12. En arrête jusqu’à en atteint la couleur rouge.
Puis en calcule le taux de chlorure par la formule suivante :

*.*:∗<6.=6 :**
% cl- = ∗
>*** :6

% Nacl= 1.64 cl-


V : volume titrage corrigé
2.4. Eau de gâchage :
C’est la quantité d’eau totale ajoutée au mélange sec de mortier. Elle est nécessaire pour
l’hydratation du liant, le mouillage des granulats et la facilité de mise en place du mortier.
Cette eau est d’une grande importance, elle est soumise à certaines exigences .On conçoit donc,
en premier lieu, les impuretés nocives comme les chlorures, Les sulfates, Les matières
organiques, Les nitrates, Les sels de sodium (Na) et de potassium (K)…etc. La qualité de l'eau de
gâchage peut avoir une influence sur le temps de prise, le développement des résistances du
mortier. Ce qui nécessite une analyse chimique pour déterminer les impuretés qui s y trouvent. Et
aussi L’acidité ((pH) doit être supérieure à 4).
L’eau potable convient toujours. Le gâchage à l’eau de mer est à éviter, surtout pour le béton
armé. Les caractéristiques des eaux requises pour la confection des mortiers et des Bétons sont
précisées dans la norme NF P 18-303[31].
2.5. Fillers calcaires :
Les fillers défini comme étant des produits obtenus par broyage fin ou par Pulvérisation
de certaines roches naturelle (calcaire, basalte..), agissant sur certaines qualités du ciment
(maniabilité, diminution de perméabilité et de capillarité, réduction de la fissurabilité…….).
Grâce à leur une granularité appropriée, ils sont dits inertes, car ils n’ont aucune action chimique
sur les ciments en présence d’eau .ils jouent essentiellement un rôle de remplissage permettant

41
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

d’optimiser la compacité des mortiers. Les fillers résultant du travail de la pierre ornementale,
bien que très riches en calcite (CaCO3 > 95 %),
Les fillers calcaires utilisé dans notre étude provient de la carrière de Ghardaïa (Noumerate), où
sa composition chimique à été déterminée à l’aide des analyses chimique effectués dans
laboratoire de chimie L.T.P.S de Ouargla.

2.6. Pouzzolane :
La pouzzolane utilisée est une pouzzolane naturelle de provenance de Sétif exactement
de Ain El Kebira, en quantité suffisante pour nos besoins.sur notre projets de fin d’étude. Cette
pouzzolanes est fournit sous forme des roches concassées. Pour pouvoir la substituer au ciment
CPJ, nous avons d’abord procédé à son
Étuvage à 105 °C afin d’éliminer toute éventuelle humidité et faciliter son broyage.
La surface spécifique de Blaine de pouzzolane(SSB) est effectuée au niveau de laboratoire de la
cimenterie de Sétif à deux échantillons de différent temps de broyages :
ECH1 : SSB1=5877cm2/g à 220sec
Pouzzolane
ECH2 :SSB2=4881cm2/g à 2min et 32sec

SSB (moye)=5379cm2/g

Composition chimique, minéralogique et physique de la pouzzolane :

Les analyses des compositions chimiques et minéralogiques moyennes de la pouzzolane


naturelle, sont effectuées au laboratoire de la Cimenterie d'Ain El Kebira de wilaya de Sétif.
2.7. Laitier de haut fourneau :
Le laitier de haut fourneau, ou le laitier broyé comme il voudrait peut- être Mieux
l’appeler est un sous produit de la fabrication de la fonte brusquement refroidi par aspersion
d’eau, de provenance de Sétif en quantité suffisante pour nos besoins.sur notre projet. Cette
laitier est fournit sous forme des roches concassées. Pour pouvoir la substituer au ciment CPJ,
nous avons d’abord procédé à son Étuvage à 105 °C afin d’éliminer toute éventuelle humidité et
faciliter son broyage.

42
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

La surface spécifique de Blaine de laitier(SSB) est effectuée au niveau de laboratoire de la


cimenterie de Sétif à deux échantillons de différent temps de broyages :
ECH1 : SSB1=4190cm2/g à 112sec
Laitier
ECH2 :SSB2=3671cm2/g à 86sec

SSB (moye)=3930,5cm2/g

Composition chimique, minéralogique et physique du laitier :

Les analyses des compositions chimiques et minéralogiques moyennes du laitier. Sont effectuées
au laboratoire de la cimenterie d’Ain El Kebira Sétif.
2.8. Formulation de mortier normal (NF –P 15-403[32]) :
Le mortier doit être composé en masse, d'une partie de ciment, de trois parties de sable et
d'une demi partie d’eau, Le mortier normal est un mortier qui sert à définir certaines
caractéristiques d’un ciment et notamment sa résistance. Ce mortier est réalisé conformément à
la norme décrit le sable utilisé pour les essais ainsi que le malaxeur.
Dans notre cas en a utilisé pour notre mortier pour (1 litre) :

1350g d’un sable.


450gd’ un ciment portland composés.
225g d’eau.
E/C = 0.5.

-Nous avons élaboré deux types d'éprouvettes suivant :

• 40x40x160 mm3 destinées pour tous les essais mécaniques et durabilité.


• 70x70x280 mm3 destinées pour l’essai de sportivité (absorption capillaire).

Il faut malaxer chaque gâchée de mortier mécaniquement au moyen du malaxeur spécifié (la
norme NF P 15-411[33]).

43
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2. 8) : Appareil de malaxage

2.9. Maniabilité (ouvrabilité) (NF P18-452et NF P18-437[34]):


La maniabilité du mortier frais est déterminée à l’aide d’appareil de maniabiliméttre B, il
consiste en un boitier parallélépipédique métallique a des dimension connus, posé sur des
supports en caoutchouc, équipé d’un vibrateur et muni d’une cloison amovible.
Le mortier est introduit dans la partie la plus grande délimitée par la cloison et mis en place 4
couche, chaque couche étant soumise à6coups au moyen de la tige de piquage,4minute après la
fin du malaxage la cloison est retirée, provoquant la mise en route du vibrateur et le
déclenchement d’un chronomètre, sous l’effet de la vibration le mortier S’écoule, le chronomètre
est arrête quand le mortier atteint un trait repère sur la paroi opposée du boitier, le temps
« t »mis par le mortier pour s’écouler caractérise sa consistance

44
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.9) : Maniabiliméttre B

Préparation des éprouvettes :

Les éprouvettes sont de forme prismatique 40 mm x 40 mm x 160 mm. Et70 mm x 70


mm x 280 mm. Elles doivent être Moulées le plus vite possible après la confection du mortier.
Le moule métallique normalisés permettant de réalisé 3 de section éprouvettes prismatiques de
section carré (4 4 16) cm3 , et (7 7 28) cm3avec le mortier normal préparé, on remplit les
moules, le serrage du mortier dans ces moules est obtenu en introduisant le mortier en deux
couches et en appliquant au moule une vibration à l’aide d’un appareil de vibration à une durée
≈ 60s.

Figure (2.10) : Moules d’éprouvette prismatique

45
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Conservation des éprouvettes :

Après quoi le moule est arasé, recouvert d’une plaque de verre et entreposé dans la salle ou
armoire humide, Entre 20h et 24h après le début de malaxage, ces éprouvettes sont démoulées, et
ils sont alors marquées convenablement avec un crayon résistant à l'eau.
Et entreposées dans l’eau à 20° Cs ±1°C jusqu’au moment de l’essai mécanique et de la
durabilité.

2.10. Essais Mécaniques :

2.10.1 : Confection des éprouvettes :


Les études expérimentales faites par [A Kerbouche, M. Mouli, L. Laoufi, Y. Senhadji, S.
Benosmane( Faculté des sciences, Laboratoire de Chimie des Polymères, Université d’Oran, Es-
sénia, Oran)( Influence des ajouts minéraux sur les résistances mécaniques des mortiers)].
[Houari Hacène (Laboratoire Matériaux et Durabilité des Constructions, Département Génie
Civil, Constantine, Algérie) (Les performances des mortiers avec différentes additions
minérales)].
Sont montre que la substitution de 15% de pouzzolane, 10% de fillers calcaires et 20% de laitier
de haut fourneaux au ciment donnent des résistances légèrement supérieures aux autres.
D'après les recherches bibliographiques précédemment on utilisé dont notre travaille les
pourcentages des ajoutes minéraux suivent: 15% de pouzzolane naturelle, 10% de fillers
calcaires et 20% de laitier de haut fourneaux.

Dans notre projet expérimental, nous avons utilisé des éprouvettes prismatiques 40 x 40
x 160 mm3 pour les essais de flexion et compression (essai mécanique). Les mortiers ont été
préparés selon les combinaisons suivantes :

- 4 combinaisons (85 spécimens) ont été préparées à partir d’un seul pourcentage pour chaque
ajout : pouzzolane « PZN» (15%), filler calcaire « FC» (10%) et laitier « LH» (20%) Avec un
rapport E/C = 0.5.

46
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.2) : Les différentes combinaisons « CPJ + PZN + FC+LH »

Type de Notation Ciment(%) Pouzzolane Calcaire Laitier


sable naturelle(PZN) (FC) (%) (LH) (%)
(%)
Sable CPJ 100 00 00 00
PZN 85 15 00 00
De
FC 90 00 10 00

Ghardaïa LH 80 00 00 20

Remarque : Le ciment CPJ contient : 65-79 %clinkers, 21-35 autre constituants principale
(ajouts) : cendre volante ou bien laitier…..etc.

2.10.2 : Procédure d’essai:

Les échantillons d’essais ont été confectionnés conformément à la Norme ENV 197-1[35]
dans des moules prismatiques 40 x 40 x 160 mm3 et compactés mécaniquement à l’aide d’une
table à choc (de vibration). Une fois arasés, les moules contenant les échantillons sont stockés
dans L’environnement de laboratoire sous une température de 20° ± 1°C et une humidité relative
d’environ55 ± 5%. Le démoulage est effectué après une durée de 24h et les échantillons sont
conservés au laboratoire jusqu'au jour de l’essai.
-Il est à noter que les essais mécaniques ont été effectues aux échéances de : 2 – 7 – 28 et 90
jours.
2.10.3 : Résistance à la flexion :
- Les essais de flexion sont réalisés sur à l’aide d’un appareil MATEST pourvu d’un
Dispositif de flexion trois points (figure 2.12) si dessous :

47
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.11) : Appareil de MATEST (essai de flexion)

Pour chaque combinaison, 3échantillons prismatiques 40 40 160 mm3, sont testés à une
vitesse de chargement constante de 1,75 KN/s. En plaçant le prisme dans le dispositif de flexion
avec une face latérale de moulage sur les rouleaux d'appui et son axe longitudinal
perpendiculaire à ceux-ci. Appliquer la charge verticalement par le rouleau de chargement sur la
face latérale opposée du prisme et l'augmenter la charge Jusqu’à la rupture. La charge P en KN
a affichées sur l’écran de l’appareil où l’on effectue la lecture. La contrainte de traction qui
appelle la résistance à la flexion correspondante sur la face inférieure de l’éprouvette est égale :

, ABC
?@ =
DE

- Les essais sont effectues conformément à la Norme NF P15-471.


2.10.4 : Résistance à la compression :
La résistance à la compression est les plus importantes propriétés du béton durci à tous
dans lequel elle exprime le degré de qualité et de l’aptitude,

48
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2.12) : Appareil d'OHELGASS (essai de COMPRESSION)

La résistance à la compression des mortiers a été évaluée sur les demi-primes issues de la l’essai
flexion Trois- points. Le demi-prisme est centré entre les deux plateaux de l’appareil
d'OHELGASS et un chargement est effectué à une vitesse convenable jusqu'à la rupture. On
effectue la lecture de la charge d’écrasement FC en KN sur l’écran de l’appareil et la résistance à
la compression Rc en MPa a été calculée par la formule suivant :
GF
?F =
D

- Les essais sont effectués conformément à la Norme NF P 15-471.

2.11. Essai de durabilité :


Un ouvrage doit résister au cours du temps aux diverses agressions ou sollicitations
(physiques, mécaniques, chimiques…) c’est-à-dire aux charges auxquelles il est soumis, …tout
en conservant son esthétisme et son exploitation. Pour ça il doit satisfaire, avec un niveau
constant, les besoins des utilisateurs au cours de sa durée de service.

49
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

La durabilité de l’ouvrage caractérise sa capacité à conserver les fonctions d’usage, pour


lesquelles il a été conçu (fonctionnement structurel, sécurité, confort des usagers), et à maintenir
son niveau de fiabilité et son aspect esthétique dans son environnement, avec des frais de
maintenance et d’entretien aussi réduits que possible (sous réserve de la mise en œuvre d’une
maintenance préventive programmée).
Confection des éprouvettes :

Nous avons utilisé des éprouvettes prismatiques 70 x 70 x 280 mm3 pour les essais de durabilité.
Les mortiers ont été préparés selon les combinaisons suivantes :

-4 combinaisons (8 spécimens) ont été préparées à partir d’un seul pourcentage pour chaque
ajout : pouzzolane « PZN » (15%), filler calcaire « FC » (10%) et laitier « LH » (20%) Avec un
rapport E/C = 0.5 pour l’absorption d’eau.

-4combinaisons (26spéciment) ont été préparé à partir les mêmes pourcentages que le
précédentes et avec même dosage E/C=0.5 pour l’effet de la nappe phréatique.

Tableau (2.3):Les combinaisons d’ajout


Type de Notation Ciment(%) Pouzzolane Calcaire Laitier
sable naturelle(PZN) (FC) (%) (LH) (%)
(%)
Sable CPJ 100 00 00 00
PZN 85 15 00 00
de
FC 90 00 10 00

Ghardaïa LH 80 00 00 20

2.11.1 :L’absorption d’eau (Sportivité) (norme NF-P 18-555[35]) :

Cet essai mesure le taux d’absorption de l’eau par succions capillaire des éprouvettes de
mortier non saturées, mises en contact avec de l’eau sans pression hydraulique.

- Avant les mesures de la Sportivité, les éprouvettes seront prés conditionnés dans l’étuve à
environ 105°C jusqu'à une masse constante. L’essai de Sportivité détermine le taux ou la vitesse

50
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

d’absorption par remontée capillaire d’une demi prisme d éprouvette cubique 70 x 70 x 280
mm3 place dans un bac contenant sable saturé de l’eau , de sorte que l’eau ne touche
l’éprouvette que d’une hauteur presque de 5mm de la profondeur du bac, le reste de l’éprouvette
est préalablement imperméabilisé par le paraffine sur toutes les autres faces. On mesure alors
l’augmentation de la masse de l’éprouvette en fonction du temps.par le calcule d’un coefficient
d’absorption d’eau qui mesure le volume des pores accessibles à l’eau , ce qui signifie que ,
plus sa valeur est élevé moins la durabilité de béton ou bien de mortier est assuré dans un
milieu agressif, ce coefficient est défini comme le rapport de l’augmentation de la masse de
l’échantillon après imbibition par l’eau, à la masse sèche de l’échantillon. Et égale à :

IJ − IK
HD =
IK

Ms = masse de l'échantillon sec après passage à l'étuve à 105 °C.


Ma = masse de l'échantillon imbibé, surface sèche déterminée comme suit.

Ou par la formule suivante qui désigne l’augmentation des masses des éprouvettes en fonction de
la racine carrée du temps :

LN O
M = N√Q

Q : La quantité d’eau absorbée en (cm3) ;

A : La surface du spécimen en contact avec l’eau (cm²) ;

t : Le temps (s) ;

S : Le coefficient de Sportivité du spécimen (cm/s1/2).

Cette imbibition est obtenue par immersion de l'échantillon dans l'eau pendant 72 heures à 20
°C±2°C.

51
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Figure (2. 13) : Essai d’absorption d’eau

2.11.2 : Effet de la nappe phréatique :

- Pour la caractérisation de la résistance mécanique, des éprouvettes cubiques de mortier 40 x 40


x 160 mm3 ont été confectionnées selon la Norme ENV 197-1[19].Démoulées à 24 heures, les
Éprouvettes ont été conservées au laboratoire jusqu'à 28 jours. Après 28 jours de cure. Les
éprouvettes sont immergées dans un bac contenant l’eau de la nappe pendant 90jour. Jusqu’au
moment de l’essai mécanique c-à-dire flexion et compression.

Formulation de mortier :

- Les mortiers utilisés pour les essais mécaniques confectionnés selon les combinaisons choisies
sont récapitulés au tableau (2. 4) :

Tableau (2.4) : Mortiers pour les éprouvettes4 x 4 x 16

Sable Ciment Pouzzolane(g) Filler Laitier(g) Eau Adj.


notation (g) CPJ(g) calcaire(g) (cm3) (%)
M CPJ 7425 2475 - - - 1237,5 -
MPZN 7425 2103,75 371,25 - - 1237,5 -
MFC 7425 2227,5 - 247,5 - 1237,5 -
M LH 7425 1980 - - 495 1237,5 -

52
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

- Les mortiers utilisés pour les essais de durabilité confectionnés selon les combinaisons choisies
sont récapitulés au tableau (2. 5) :

Tableau (2.5) : Mortiers pour les éprouvettes7 x 7 x 28

notation Sable Ciment Pouzzolane(g) Filler Laitier(g) Eau Adj.


(g) CPJ(g) calcaire(g) (cm3) (%)
M CPJ 4700 1567 - - - 783,5 -
MPZN 4700 1331,95 235,05 - - 783,5 -
MFC 4700 1410,3 - 156,7 - 783,5 -
M LH 4700 1253,6 - - 313,4 783,5 -

2.12. Résultats des essais préliminaires :


- Nous présentons dans cette partie, tous les résultats expérimentaux des différents essais réalisés
sur les matériaux utilisés au cours du processus expérimental :

2.12.1. Ciment CPJ :


- La composition chimique du ciment CPJ utilisé dans notre projet expérimental ainsi que sa composition
minéralogique sont provenant de la fiche technique de cimenterie de hammam Dalâa et d’Oggaz sont
données respectivement :
Tableau (2.6) : Composition chimique du ciment CPA

Elément Teneur en Teneur en Résidus Perte au Teneur en


oxyde de sulfates insolubles feu chlorures
magnésium SO3
Mg O
% 1 ,7-2,5 1,9-2,5 0,8-1,3 12.0-15.0 0,01-0,03

53
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.7): Composition minéralogique du ciment CPA

C3S C2S C3A C4AF CaO libre


55.0-62.0 - 6,5-8,2 - -

2.12.2 : Caractéristiques physiques des pâtes de ciment :


- Les essais de consistance et les essais de début et fin de prise effectués sur la Pâtes de ciment
C PJ ont aboutit aux résultats récapitulés au tableau (2.8) suivant :

Tableau (2.8) : Caractéristiques physiques des pâtes de ciment.


Combinaison Consistance% Début de Fin de prise Ajout utilisé
Prise (min) (min)
CPJ 27-31 120-180 200-300 -

2.12.3 : Le sable :

Dans notre projet nous sommes allé à trois échantillons de sables de différentes régions :
sable de Ghardaïa (Zelfana), sable de Hassi Sayah (Ouargla), sable Irara (Hassi Massoude) dont
les caractéristiques récapitulés sur le tableau (2.9) suivants :

54
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.9) : Caractéristiques physiques des différents sables

Paramètres valeurs
physiques
Sable Ghardaïa Sable d’Ouargla Sable de Hassi Massoude
(S1) (S2) (S3)
Masse volumique 2,62 2,63 2,64
absolue (g/cm3)
Masse volumique 1,65 1,54 1,61
apparente (g/cm3)
Coefficient 1.59 3.15 4
d’uniformité Cu
Coefficient de 1.02 1.27 1
courbure Cc
Equivalent de 86,64 54.11 86.97
Sable (Piston (%))
Module de finesse 2,07 2,43 3,77

Pourcentage de fines - 11.2 -


(%)
Valeur du bleu de 0,465 4,37 -
méthylène «RST »

Et pour nos essais en adopté la meilleure « sable de Ghardaïa » parce que c’est un sable
propre et sa granulométrie est acceptable.

Analyse granulométrique :
Sable de Ghardaïa :
Tableau (2.10) : Analyse granulométrique de sable de ghardaia.

TAMIS refus partiel refus cumulée % refus %passant observation


5 0 0 0 0 100
2,5 45,7 45,7 4,57 95,43 95
1,25 44,5 90,2 9,02 90,98 91
0,63 106 196,2 19,62 80,38 80
0,315 596,4 792,6 79,26 20,74 21
0,16 156,7 949,3 94,93 5,07 5
0,08 47,3 996,6 99,66 0,34 0,34

55
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

La courbe granulométrique de sable de Ghardaïa:

100
sable utilisé
féseau supérieure
féseau inférieure
80

60
tamisat(%)

40

20

0
0,01 0,1 1

tamis(mm)

Figure (2.14) : la courbe granulométrique de sable de Ghardaïa


Sable de Hassi sayah :

Tableau (2.11) : Analyse granulométrique de sable de Hassi Sayah.

TAMIS refus refus % refus %passant observation


partiel cumulée

5 7,3 7,3 3,75 99,51333 99


2,5 65,6 72,9 4,86 95,14 95
1,25 159 231,9 15,46 84,54 85
0,63 388,6 620,5 41,37 58,63333 59
0,315 610,2 1320,7 88,047 17,95333 18
0,16 199,9 1430,6 95,37 4,626667 5
0,08 45,6 1476,2 98,41 1,586667 2
fond 11,2 1487,4 99,16 0,84 1

56
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

La courbe granulométrique de sable de Hassi Sayah:

fuseau infériere
sable de hassi sayah
100 fuseau supérieure
90

80

70

60
tamisat(%)

50

40

30

20

10

0
0,01 0,1 1

tamis(mm)

Figure (2.15) :
la courbe granulométrique de sable de Hassi Sayah

Sable de Hassi Messaoud:


Tableau (2.12) : Analyse granulométrique de sable de Hassi Messaoud.

TAMIS refus refus % refus %passant observation


partiel cumulée
5 22.48 39.8 2.487 97.513 97
2,5 187.64 227.44 14.215 85.785 86
1,25 548.15 775.59 48.474 51.526 51
0,63 514.5 1290.09 80.631 19.369 19
0,315 181.06 1471.15 91.947 8.053 8
0,16 89.20 1560.35 97.522 2.478 2
0,08 20.15 1580.5 98,781 1.219 1
fond 0.87 1581.37 98.836 1.164 1

57
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

La courbe granulométrique de sable de Hassi Messaoud:

fuseau supérieure
sable de hassi massaoud
fuseau inférieure
100

80

60
tamisats(%)

40

20

0
0.01 0.1 1
tamis(mm)

Figure (2.16) : la courbe granulométrique de Hassi Messaoud

Equivalent de sable :
Sable de Ghardaïa :
Tableau (2.13) : Equivalent de sable de Ghardaïa

Echantillon Essai 1 Essai2 Essai 3

Hauteur totaleH1 (cm) 10,2 10 -


Hauteur de sables H2 8,8 8.7 -
(piston) (cm)
U 86,27 87 -
=
U
ES moyen(%) 86.64

58
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Sable de Hassi Sayah :


Tableau (2.14) : Equivalent de sable de Hassi Sayah

Echantillon Essai 1 Essai2 Essai 3


Hauteur totaleH1 (cm) 14.5 14.10 14.75
Hauteur de sables H2 7.8 7.85 7.8
(piston)(cm)
U 53.79 55.67 52.88
=
U
ES moyen(%) 54.11

Sable Hassi Messaoud :

Tableau (2.15) : Equivalent de sable de Hassi Messaoud

Echantillon Essai 1 Essai2 Essai 3

Hauteur totaleH1 (cm) 9.8 9.8 9.9


Hauteur de sables H2 9.00 8.65 8.8
(piston) (cm)
U 91.84 88.26 80.81
=
U
ES moyen(%) 86.97

Analyse chimique des sables:


- La composition chimique des différentes sables sont effectuée au laboratoire de L .T.P.S
d’Ouargla sont résumés sur le tableau (2.10) suivant :

59
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.16) : Composition chimique des sables

Echantillon Notation Sable de Sable Hassi Sable Hassi


Ghardaïa Sayah Messoude
Insolubles %insolubles 92,86 86,46 96,39

NF P15-461
Sulfates %SO3 0,11662 0,48706 0,32
BS1377 %CaSO4, 0,626382 2,616066 1,718764
2H2O
Carbonates %CaCO3 5 9 1,5
NFP15-461
Chlorures %cl- 0,0022688 0,0601232 0,00426829
Méthode de %Nacl 0,003720832 0,098602048 0,007
mohr
Matière % Matière - - -
organique organique
NFP94-055

La courbe granulométrique désigne que le sable utilisés sable n’appartienne au fuseau proposé
pour la granularité optimale de sable à mortier qui correspond à un module de finesse (MF)
compris entre 2.2 et 2.8. Son module de finesse MF égale à 2.07
Equivalent de sable :

Le sable de Ghardaïa utilisés est sable propre c-à-dire ne contient pas beaucoup les éléments fins
de valeurs ES=86.64% acceptable pour la confection du mortier.

Valeur de bleu méthylène :

La valeur de V%& de sable utilisés égale à 0.465 c-à-dire début d’apparition de la sensibilité d’eau

2.12.4 : Pouzzolane :
La composition chimique de pouzzolane naturelle illustrée dans le tableau (2.11) suivant :

60
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.17) : Composition chimique de la pouzzolane

Composants Teneurs en %
SiO2 43.70
AL2O3 14.90
CaO 14.14
Fe2O3 9.14
MgO 4.52
SO3 0.54
Cl -
Perte au feu -

2.12.5 : Le laitier :

La composition chimique de pouzzolane naturelle illustrée dans le tableau (2.12) suivant :

Tableau (2.18): Composition chimique de laitier

Composants Teneurs en %
SiO2 36,60
AL2O3 6,38
CaO 37,75
Fe2O3 6,94
MgO 3,77
SO3 -
Cl -
Perte au feu -

2.12.6 : Les fillers calcaires :


Les fillers calcaires utilisé dans notre projet sont ramenés de Ghardaïa. L’analyse chimique
est effectuée au laboratoire L .T.P.S d’Ouargla , elle est donnée au tableau (2.13) suivant :

61
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

Tableau (2.19) : Composition chimique des fillers calcaires

Sable de
échantillon notation Ghardaïa
Insolubles %insolubles 32,06

NF P15-461
Sulfates %SO3 0,94737
BS1377 %CaSO4,2H2O 5,0884326
Carbonates %CaCO3 62
NFP15-461
Chlorures %cl- 0,023
Méthode de mohr %Nacl 0,038
Matière organique % Matière -
NFP94-055 organique

2.12.7 :L’eau de gâchage :

- L’eau de gâchage utilisée dans la confection des mortiers est l’eau potable du robinet. Son
Analyse chimique est présentée au tableau (2.14) suivant :

Tableau (2.20) : Composition chimique de l’eau de gâchage

Composants Unité Valeurs (eau de Valeurs (nappe


robinet) phréatique)
pH - 7,5 7,4
K+ mg/l 25 150
chlorures (cl-) mg/l 795,2 8679,75
Nacl mg/l 1310,4 14303,25
sulfates (SO4-2) mg/l 818,57 5631,24
TA °F - -
TAC °F 9,7 16
CO3 -2 mg/l - -
HCO3- mg/l 97 160
calcium (Ca+2) mg/l 264,53 801,6
magnésium (Mg+2) mg/l 106,92 1117,8
TH °F 110 660
oxyde de carbone mg/l - -
(CO2) libre
conductivité ms/cm 4,560 100
Résidu sec 105°C mg/l 2844 23796
N03- mg/l 13 0,876

62
Chapitre II Méthodes d’essais et matériaux utilisés

- Etant donné que les valeurs trouvées sont conformes à celles exigées par la norme en
vigueur, l’eau de gâchage ne présente donc aucune nocivité quand à son utilisation pour
la confection des mortiers (l’eau de robinet).
- l’eau de la nappe phréatique ne présente aucune agression nocive pour les mortiers.

2.13. Conclusion :

Les essais physiques, les analyses chimiques et les analyses minéralogiques effectués
dans les différents laboratoires donnent une idée générale sur les caractéristiques principales des
matériaux servant à la formulation des mortiers qui seront étudiés au chapitre suivant du point de
vue mécanique et durabilité.
La connaissance de ces caractéristiques nous aide d'une façon significative à commenter les
résultats des essais expérimentaux.

63
Conclusion générale et
perspectives
Conclusion générale et perspectives

Conclusion générale et perspective

L’objectif entrepris dans ce mémoire, nous indique qu’il est possible


d’exploiter les résidus industriels tels que le laitier d'El Hadjar et la pouzzolane d’Ain
El Kebira, et les fillers calcaires de Ghardaïa, pour produire des ciments binaires dans
notre pays. Ces derniers présentent des intérêts incontestables du point de vue
technique, économique, écologique et du point de vue durabilité (absorption
capillaire, effets des agressions des eaux de la nappe). Cette approche qui consiste à
unir divers matériaux cimentaires (ciment Portland composé + ajouts), se montre de
plus en plus réceptive à la nouvelle façon d’élaborer des bétons et mortiers. Les
résultats expérimentaux menés à travers cette étude permettent de dégager les
conclusions générales et les perspectives pour des futurs travaux de recherche
suivantes.

L’incorporation des ajouts minéraux influe sur la maniabilité des


mortiers frais. On observe que le laitier a amélioré l’ouvrabilité, par contre
les mortiers avec calcaire et pouzzolane ont donné des ouvrabilité très
proche de celle du mortier témoin ,cela est dû aux différentes tendance
d’absorption des ajouts.

Bien que la résistance à la compression au jeune âge des mortiers est


réduite par l’incorporation de la pouzzolane naturelle, elle s’améliore en
fonction du temps et atteint son optimum à long terme (90j). L’incorporation
de (15%) de pouzzolane naturelle au CPJ, s’avère efficace puisque la
résistance du mortier devient comparable à celle du mortier témoin aux
échéances 2,7et 28jours. Ceci peut être attribué à l'activité pouzzolanique qui
est lente au jeune âge et se développe à long terme.

L’incorporation de 10% des fillers calcaires au ciment CPJ, améliore


la résistance de compression en fonction de temps, et permet aussi au
mortier de développer une résistance comparable à celle du mortier témoin
aux jeunes âges par contre son effet semble positif à long terme.

77
Conclusion générale et perspectives

Le taux de 20% de laitier de haut fourneau a un effet très efficace sur


la résistance à la compression des mortiers à court et à long terme.
L’incorporation de 15% de pouzzolane naturelle au ciment CPJ,
permet aussi au mortier de développer une résistance à la traction en flexion
proche à celle du mortier témoin aux jeunes âges (2et 7jours), par contre son
effet semble positif à long terme, Cela est dû à l’activité pouzzolanique de
l’ajout qui est faible au jeune âge (2 et 7 jours) et tend à s’accroître à long
terme (28 et 90 jours).
le taux de 10% des fillers calcaires permet au mortier de développer
une résistance à la traction proche à celle du mortier témoin (elle est
légèrement inférieure à celle du mortier témoin), Cette dernière s’améliore en
fonction du temps.

L’incorporation d'un taux de 20% de laitier de haut fourneau au CPJ


s’avère efficace puisque la résistance à la traction du mortier devient
comparable à celle du mortier témoin.

l’incorporation de 15%de pouzzolane et 20% laitier augmente la


masse volumique comparativement au mortier témoin, mais pour l’ajout
calcaire, elle reste presque invariable.
L’effet des trois ajouts minéraux (calcaire, pouzzolane, laitier) sur les
mortiers immergés dans l’eau de la nappe phréatique (Hassi boustene)
s’avère positifs sur la résistance à la compression à cause de l’effet
pouzzolanique et physique des trois ajouts
Pour la résistance à la traction des échantillons immergés dans la nappe
phréatique, on remarque la même chose que la résistance à la compression.
Concernant la durabilité ,on a remarqué que l’ajout calcaire a
diminué l’absorption capillaire des mortiers par son effet physique .par contre
pour les deux autres ajouts (pouzzolane et laitier) n’ont pas amélioré
l’absorption ,cela est dû à l’effet retardé de ces derniers (l’essai est effectué à
28 jours).

78
Conclusion générale et perspectives
A la fin, et comme nous avons utilisé un ciment récent (Chamil) dans
le marché Algérien (début d’utilisation 04/10/2010) ; on peut dire que ce
ciment a présentée des caractéristiques acceptables pour les travaux de
finissions ; et même avec l’apport des ajouts minéraux.

Perspectives et recommandations :

A la lumière des conclusions rapportées précédemment, nous recommandons


quelques perspectives et axes de recherches suivantes

Optimisation de la granulométrie du sable utilisé (grand problème des


granulométries des sables de construction de la région d'Ouargla).
Etude des mortiers ternaires (deux ajouts à la fois).
Etude de l’effet de la finesse des ajouts sur les caractéristiques des
mortiers.
Observation microscopique des mortiers avec ajouts.
Etude de l’effet des ajouts sur le rentait, la prise, la consistance…..etc
des mortiers.
Substitution des fines sableuses au lieu du ciment par les ajouts.
Elargir l’étude de la durabilité des mortiers avec ajouts.

Et comme perspective on peut dire que l’utilisation des ajouts


minéraux (actifs et inertes) d’origine locale (calcaire (Ghardaïa)) ; laitier
d’EL Hadjar ; pouzzolane d’Ain El Kebira présente une alternative
économique et écologique dans la fabrication des mortiers et des bétons en
Algérie.

79
Références
bibliographiques
Références bibliographiques

Références bibliographiques

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82
Chapitre III:

Résultats et Discussions

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