Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DEVOIR DE SYNTHESE
NIVEAU : Master1
(Emmanuelle JOUANNET)
-**-Au prime abord, madame JOUANNET a manifesté son objectif d’étudier la doctrine française
contemporaine du droit international.
Les internationalistes sont attentionnés à l’application du droit international dans et par leur propre
pays et peuvent ainsi, consciemment ou non, privilégier les politiques nationales extérieures de leur
Etat dans leur perception du droit.
D’abord :
Pendant plusieurs siècles, le caractère illusoire du droit international a nécessité, la mise en place
dune riposte théorique de la part des juristes internationalistes, les obligeant à justifier de manière
argumentée l’existence et le fondement du droit qu’ils étudiaient. De cette même réflexion est né un
ensemble de courants qui tous ont contribué à façonner un pensée juridique internationale, au
Pour une réflexion non superficielle sur les évolutions « contemporaines » de l’État, il
conviendra de considérer l’État prémoderne et moderne, et l’analyse devra, pour autant que
internationaliste), etc.
Avant toute chose peut-être, il y a donc ce fait qui est l’épanouissement formidable du champ
d’application du droit international depuis la dernière guerre et surtout depuis les années
70-80. Le droit international est au cœur des relations internationales. Flexible et créatif, il régule la
vie des Etats et leurs relations.
Tout d’abord, il me semble qu’un des effets premiers de ce développement est curieusement passé
assez inaperçu : l’existence du droit international est devenue ces dernières années un fait
observable que personne ne peut réellement remettre en question. Il y aura sans doute toujours
quelques tenants de l’école réaliste américaine pour dire le contraire, mais ils seront dès lors obligés
de beaucoup forcer le trait pour tenter de convaincre.
Cet accroissement de la réglementation internationale dans certains domaines n’est pas sans
rappeler de manière frappante un mouvement plus global du droit et suscite les mêmes difficultés
pour l’interprète juriste, notamment celle de différencier, au sein de cette multiplication de textes,
ceux qui présentent les caractères classiques d’un texte de portée juridique.
En raison même de son développement, le droit international est devenu beaucoup plus complexe
et spécialisé. Il est caractérisé par la prolifération de méthodes et procédures de création et
d’application des normes internationales, des institutions multiples et différenciées, de textes
techniques et spécialisés et, donc, de règles de plus en plus nombreuses et de moins en moins
générales. Dans une certaine façon, le caractère généralisateur de la doctrine internationaliste
française avant 1945 tenait aussi à la simplicité relative de l’objet qu’elle étudiait ainsi qu’à sa
délimitation nette avec le droit interne. Et de ce point de vue, les choses ont donc complètement
changé même si ce changement ne date réellement que de quelques dizaines d’années.
B. La généralisation du positivisme.
COMENTAIRE
Pour comprendre la réalité que couvre la doctrine française du droit international du début du
20eme siècle, il faut comprendre l’évolution présente du droit international.
Cette évolution est problématique en raison de La définition qu’on veut lui attribuer.
Regard sur un siècle de la doctrine française pute le droit d’une partie de sa dimension
critique et de ses responsabilités de réponse face a une telle évolution.
L’auteur avance que la doctrine contemporaine conçoit cette évolution en quelque sorte au
présent et affronte une série infinie de questions dont la solution, apparemment du moins, ne
doit rien aux grandes œuvres du passé. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne se réfère pas à
l'histoire et que les repères hérités du passé ne sont plus utilisés, bien au contraire, mais
simplement qu'elle ne se contente plus du contenu traditionnel des réponses.
Et toutes ces évolutions ne suscitent qu'une illusion de mutation si bien qu'au fond la
doctrine comme le droit international ne subiraient que des évolutions mineures qui ne
changent pas leurs caractéristiques profondes.